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|  Sujet: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...)  Mar 25 Aoû - 17:49:04 | |
| Date du cours : Vendredi 5 septembre 1997 - 10h 12h
Météo : La tempête rugit dehors, le temps est épouvantable. La rentrée... Cela n’avait jamais été une corvée pour Minerva qui, depuis quarante ans désormais, attendait ses élèves avec la même appréhension, les accueillait avec le même plaisir et lisait, sur quelques jeunes frimousses, des liens de parentés entre ses étudiants avec un attendrissement toujours plus grand.
Il avait, bien évidemment, toujours été exclu pour la stricte septuagénaire de laisser paraître l’enthousiasme qui la transportait en ce jour si particulier, de laisser filtrer la moindre goutte de sa joie. Comme de coutume - les traits de son visage aussi solidement fermés qu’un coffre à Gringott, ses lèvres pincées et ses lunettes carrés fermement arrimées à son nez - elle arborerait un masque sévère mais bienveillant, rigoureusement égal, quelque soit l’élève qui se présenterait à ses yeux.
La rentrée, cette année, ne serait pas comme les autres… Pour la première fois Albus n’orchestrerait pas ce jour qui leur était, à tous deux, si cher. Pour la première fois Minerva troquerait son masque sempiternel pour un autre, grave, inquiet et courroucé.
Les consignes des Carrow - qu’ils soient maudits - avaient été claires, il lui faudrait s’y plier. Collaborer était pour l’heure le seul moyen d’assurer la protection des élèves, de juguler les abus, de faire briller encore le flambeau du regretté Dumbledore en ces lieux.
Ancien bras droit de ce dernier McGonagall faisait l’objet d’une méfiance toute particulière et avait rapidement compris, lors de la réunion de prérentrée, qu’il serait dangereux et peu fructueux de s’opposer frontalement aux nouveaux maîtres de Poudlard. Il lui fallait endormir leur défiance si elle voulait manœuvrer dans l’ombre sans entraves, ce qui exigerait d’elle quelques… sacrifices. Le coup de théâtre qu’elle s’apprêtait à opérer ne manquerait pas de retentir dans les couloirs, ses chers Gryffondors en porteraient les premiers - et à grands cris, espérait-elle - la rumeur. Cet excès de zèle, même s’ils ne le verraient pas immédiatement, serait un petit mal pour un grand bien.
Il lui faudrait seulement être ferme, ne pas céder à la compassion, ni à la révolte.
La rumeur, depuis lundi, avait dû se répandre... Certains ne devaient simplement pas y croire et devraient le constater de leur propres yeux. D'autres s'en étaient fâchés et déjà quelques uns de ses plus chers élèves ne la saluaient plus dans les couloirs... Les pires s'en étaient réjouis...*Tout s'est... "bien" passé avec les plus jeunes élèves... Espérons qu'il en soit de même aujourd'hui... Oh, pauvre William ! Pardonnez-moi !* Lorsque les premiers élèves entrèrent, Minerva se tenait sur l'estrade, droite comme un i. Son visage exprimait une tristesse profonde, mais affichait cependant une indéfectible et froide résolution."Bienvenue, jeunes gens. Veuillez prendre connaissance de cette première consigne, je vous prie, avant de prendre place."Elle désigna d'un mouvement de la main le tableau, dans son dos, sur lequel était inscrit à la craie blanche: - Citation :
Cours théorique n°1 - Arborescence de la métamorphose -
Les élèves nés moldus ou dont l’un des parents est moldu sont tenus de s’asseoir côté porte, il leur est interdit de former un binôme avec un élève né de deux parents sorciers. |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mar 25 Aoû - 19:05:18 | |
| Vendredi, on renouait avec les cours du professeur McGonagall... avec quelque appréhension pour William : la directrice de Gryffondor avait toujours été renommée pour sa sévérité, mais le roux était certain que pour l'année des BUSE, ce serait pire que tout ce qu'il avait connu jusque-là... Tous les professeurs accueillaient les élèves de cinquième année avec des discours affolants au sujet de leurs examens, et entre l'ambiance délétère de l'école et ces examens, la reprise des cours était franchement déprimante. Le cours d'histoire de la magie n'avait pas aidé William à se détendre ; Binns avait commencé le cours par un avertissement sérieux, trop sérieux pour une école normale, mais parfaitement adapté à la nouvelle ambiance de Poudlard... Il fallait se serrer les coudes, se montrer solidaires face aux nouveaux maîtres de l'école, c'était déjà ce qu'avait dit le Choixpeau magique le premier soir...
McGonagall tiendrait probablement le même genre de discours : après tout, elle avait été le bras droit de Dumbledore, et elle ne pouvait cautionner les nouvelles pratiques... William n'avait pas discuté avec les élèves des années inférieures (il avait d'ailleurs très peu parlé aux autres élèves au cours de la semaine) ; il ignorait donc quelle consigne avait été donnée le lundi précédent par McGonagall, et n'était, au demeurant, pas disposé à croire la rumeur qui était parvenue jusqu'à ses oreilles...
En sortant du cours d'histoire de la magie, William n'était même pas descendu en récréation ; avec ce temps, il n'avait aucune envie de sortir, et il était monté directement au deuxième étage, où il avait lu en attendant que la cloche sonne. À la sonnerie, le rouquin n'eut que quelques mètres à parcourir pour arriver à la salle de métamorphose, son livre (un roman policier sorcier acheté chez Fleury and Bott) sous le bras. Il était assez content de retrouver sa sévère directrice, et c'est presque joyeusement (presque, hein) qu'il la salua :
-Bonjour Professeur !
William marqua un bref arrêt, le temps de prendre connaissance de la consigne inscrite au tableau, avant de se diriger, à contre-coeur, vers la rangée côté porte. Il s'installa au troisième rang, contre le mur, le moral soudain au plus bas. Si même McGonagall s'y mettait, la vie serait bientôt impossible à Poudlard, songea le roux en jetant avec mauvaise humeur son cahier sur la table. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mar 25 Aoû - 20:27:18 | |
| Depuis la rentrée, les élèves parlaient, des rumeurs circulaient, certains se révélant complètement fausses et d’autres malheureusement véritables.. Ema avait vaguement entendu parlé de celle qui circulait dans toute l’enceinte de Poudlard à propos de leur chère professeur de métamorphose, mais la blonde n’y croyait pas du tout. McGonagall avait toujours été du côté de Dumbledore, avait toujours partagé les idées du regretté directeur, et ça n’était pas deux gigolos qui allaient lui faire peur et lui faire changer de position. Après tout, si c’était comme la rumeur à propos du professeur Flitwick, celle à propos de McGo allait se révéler fausse, le vieil enseignant de sortilèges n’était bien entendu pas mort comme l’affirmait quelques élèves..
Suivant un petit groupe d’élèves, la franco-anglaise emboîta le pas de William. Elle vit alors l’enseignante, impassible, postée sur l’estrade et Ema esquissa un petit sourire dans sa direction, sachant très bien que la prof de métamorphose n’allait sûrement pas lui répondre en faisant de même. William la salua oralement et la blonde en fit de même au cas où elle n’avait pas remarqué son sourire discret, en continuant de s’avancer dans la salle, regardant la personne à qui elle s’adressait.
- Bonjour Profess..
La blonde n’avait pas constaté que Will s’était arrêté et l’avait percuté légèrement. Elle s’excusa avec un sourire maladroit et vit qu’il avait les yeux rivés sur le tableau. Elle remarqua alors qu’en dessous du titre du cours, il y avait une petite annotation. Haussant un sourcil, elle lut la note et lança alors un regard interrogateur à William, avant d’opter pour une expression dégoûtée. McGo.. bras droit d’Albus Dumbledore.. Ema baissa les yeux, la bouche entrouverte, et secoua doucement la tête négativement en soupirant. Elle ne comprenait pas.
Elle vit alors William s’installer du côté porte et lui fit un sourire déçu qu’elle doutait qu’il ait remarqué. C’était quoi cette distinction soudaine ? Ils étaient déjà suffisamment harcelés par les Carrow, il n’était pas également nécessaire de les mettre de côté, à part, comme on séparait les noirs des blancs à l‘époque. C’était pareil désormais, le racisme envers les nés-moldus, comme il y avait déjà eu le racisme envers les noirs en Amérique et le racisme envers les juifs en Allemagne.. Pourvu que ça ne se finisse pas de cette façon.
Mal à l’aise, Ema prit place dans la troisième rangée de la colonne du milieu. Elle, elle n’avait pas à devoir se mettre du côté porte, mais ne voulait pas se mettre non plus dans la colonne complètement opposée à celle qui se trouvait près de la porte. Elle était de sang pur certes, mais ça n’était pas une raison pour qu’elle favorise la démarcation..
D’un air dépité, elle sortit ses affaires et observa l’enseignante, toujours droite, avec sa petite expression figée, sévère. Cette rumeur, au grand dam de tous, et à la différence des autres, s’était confirmée.. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 26 Aoû - 10:55:51 | |
| Comment voulait-on que les élèves se lèvent de bon matin si même les éléments se liguaient contre eux. Par un temps d’ouragan tel que celui auquel ils avaient le droit ce matin même, il paraissait assez normal que la Verte et Argent ait décidé de trainer plus longtemps dans son lit, faisant voler en éclat son réveil matin d’un sort bien senti. Elle s’étira longuement, comme le félin qu’elle était, et traina encore un peu avant de se décider à se lever. Heureusement pour elle, elle n’avait pas à se coltiner le cours d’histoire de la magie dès 8h du matin. Quelle idée de mettre un tel cours à une telle heure ! Quoique, ça permettait justement de tranquillement terminer sa nuit, mais à choisir, l’adolescente préférait encore faire cela dans son propre lit.
La jeune irlandaise s’enveloppa de sa longue cape et fit faire plusieurs tours à son écharpe autour de son cou. Elle avait beau ne pas avoir à sortir du château, ce n’était pas pour autant qu’il faisait beaucoup plus chaud ici. Personne n’avait eu l’idée d’installer le chauffage central ici ?! Ce ne fût qu’à la sortie des cachots, en évoluant dans le couloir qui la menait à la grande salle, qu’elle constata l’ampleur du déchaînement climatique qui se produisait à l’extérieur. Bon, d’accord, il faisait peut-être un peu meilleur ici que là-bas dehors. Elle jeta un coup d’œil à l’heure, et hésita l’espace de quelques longues minutes. Et si elle séchait le cours ? Il était encore temps de rebrousser chemin et retourner se lover sous sa couverture. Elle poussa un long soupir, et après avoir avalé en vitesse son petit déjeuner dans la grande salle où menaçait l’orage, la serpentarde prit la direction de la salle de cours de métamorphose. C’était un cours qu’elle préférait ne pas sécher. De toute façon, à ce stade de ses études, il valait mieux pour elle qu’elle ne rate aucun cours. Il lui fallait tous ses ASPIC. Sauf peut-être celui de divination…. Enfin bon.
Quand elle poussa la porte de la salle de cours, quelques élèves étaient déjà présents et McGo était sur l’estrade, à les attendre. Mais ce n’est pas cela qui attira immédiatement l’attention de la tornade irlandaise. Ce ne fût pas non plus l’intitulé du cours qui aurait dû lui faire pousser un soupir de lassitude et de regret de ne pas avoir fait demi-tour quand elle en avait encore l’occasion pour retourner se coucher. Non, ses yeux de lynx se focalisèrent sur ce qui était écrit au tableau, juste en dessous de l’intitulé dudit cours. Ses lèvres s’étirèrent très légèrement, en un discret rictus cynique. Il n’y avait pas à dire, elle adorait le nouveau Poudlard.
- Bonjour Professeur, déclara-t-elle d’une voix mielleuse.
Elle alla alors se placer comme à son habitude sous les fenêtres, complètement à l’opposée de la porte infâmante, signe de l’impureté et de la décadence d’une race. Elle fit une pause à mi-parcours, ralentissant son pas en arrivant au niveau d’une pouffy installée là, juste au milieu. Il était inenvisageable aux yeux de la Terreur qu’une telle chose puisse être issue de parents sorciers… une aberration, tout simplement.
- Tu sais pas lire, blaireaute, t’as rien à faire là. Ta place est devant la porte.... voire dans le couloir, persifla la serpentarde sous cape, de façon à n’être entendue que de la concernée.
Elle s’était positionnée de sorte à ce que de là où elle était, McGonagall ne se rende compte de rien. Puis l’air de rien, afin de ne pas se faire remarquer de la professeure, elle poursuivit son chemin pour aller s’installer sur la deuxième rangée, sous les fenêtres. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 26 Aoû - 11:46:00 | |
| Enfin un cours qui se déroulait à peu près comme il le devait. Binns était intemporel et il le prouvait une fois de plus. Lorsque la cloche sonna, ce fut à regret que la jolie blonde reposa sa plume. Le fantôme avait été passionnant, une fois de plus, et la jeune férue d'histoire avait profité du cours pour se vider l'esprit et faire abstraction de la morosité qui régnait à Poudlard. Les murmures dans les couloirs lui rappelèrent pourtant l'état dans lequel leur école se trouvait, et June poussa un soupir. Les premières années discutaient, horrifiés, des derniers exploits des Carrow, tandis que d'autres semblaient terrorisés. La Poufsouffle ne s'attarda pas. Elle répondit à quelques questions sur le chemin du cours de métamorphose - l'insigne préfectoral était un aimant à première année perdu - et arriva tranquillement devant la porte de la salle de classe.
June était contente de voir McGonagall enseigner à nouveau. La vieille femme était pour la sixième année un modèle dans sa manière d'enseigner, et elle était ravie que cette rentrée la voie réintégrer des fonctions qu'elle avait, selon June, depuis trop longtemps abandonnées. La Bronze et Or entra juste derrière O'Donnel.
- Bonjour Professeur, lança la jeune fille le plus poliment du monde.
La Verte qui la précédait fila vers sa place de prédilection, non sans s'arrêter auprès d'Ema. June fronça les sourcils. La Vipère était connue pour son amour envers la maison d'Helga. Que pouvait-elle bien trafiquer avec son amie ? Mais le temps de se poser la question, l'intrigante était déjà allée s'installer et June jugea préférable de faire de même pour ne pas s'attirer le couroux de leur enseignante en restant plantée au milieu. Il y avait encore peu de monde mais... Pourquoi William paraissait-il si abattu ? Le regard de la préfète finit par tomber sur le tableau, sur lequel les terribles lignes avaient été tracées. La déception l'envahit, mais la jeune fille essaya de n'en laisser rien paraitre. Elle était presqu'adulte. Responsable. Il fallait qu'elle apprenne à se maîtriser. Certes, cela ne lui faisait aucun plaisir de savoir que plusieurs de ses amis allaient se retrouver brimés et mis à l'écart même dans ce cours. Cela lui fendait le coeur même. Mais June était intimement persuadée d'une chose. McGonagall ne piétinait pas toute son éthique gratuitement. C'était impossible. L'écossaise avait bien trop de ressources pour ployer sous la pression des Carrow. Sans doute essayait-elle de minimiser les conséquences pour les "nés-moldus" en jouant la carte des apparences. Mais la préfète était persuadée que le fond de la pensée de la juste McGonagall ne pouvait pas avoir subi un revirement si soudain.
La jolie blonde esquissa un sourire navré vers William, et alla s'asseoir à côté d'Ema, qu'elle avait quitté à peine quelques instants auparavant en cours d'Histoire.
- C'est vraiment louche tout ça... Et puis, elle te voulait quoi, O'Donnell ? chuchota la sixième année en essayant de ne pas se faire remarquer. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 26 Aoû - 13:47:10 | |
| Ce n’était pas vraiment de leur faute, au fond, n’est-ce pas? Qu’une histoire de lignée. Qu’une histoire de rang ou de sang. Rien de plus, rien de moins. Un peu comme chez la famille du petit grec et sa coutume débile de rejeter les jumeaux et tout ce qui allait avec. Rien que de l’injustice. Tout simplement, et ce, à l’état pure. Mais l’adolecsent n’avait espéré qu’une chose : qu’un prof daigne se révolter face à cette tyrannie! Juste une fois! Juste leur tenir tête! Le faire pour ceux qui en étaient incapable… Un peu comme lui… Ce fut ainsi qu’il pénétra dans la salle de cours de métamorphose, lorsque son regard bleu se posa sur le tableau noir et qu’il ne pu que répimer une moue embêter. Ça y était, McGo aussi s’y mettait, maintenant? Mais ce n’était pas elle. Après cinq année à toujours étudier son cours avec acharnement, à toujours se faire dire que ses métamorphose étaient raté et ne ressemblaient à rien, il n’avait jamais perçu en elle la moindre injustice, la moindre cruauté. Il devait y avoir une raison… forcément… Sinon… Et bien, sinon, le monde n’avait même plus raison d’être… Mais il ne pouvait faire cette tête de déterrer… allooons, les troupes avaient besoin de soutient, et s’il ne pouvait pas se battre contre la loi des Carrows, il pouvait au moins soutenir les élèves, non? Non? Pff… Quel lâche… Son père n’aurait pas hésité à le… Enfin, passons.
Ses iris d’azure se posèrent d’abord sur Ema, avec qui il semblait plutôt bien s’entendre, fort heureusement, cela lui permettait au moins de former quelques liens positifs avec ceux de sa maison. C’était plutôt bien. Mais la miss s’était installée dans les rangs de devant, ce qui signifiait automatiquement : sang pure à catégoriser… Il ne le ferait guère pour autant. Mais la serpentarde qui suivit ne le rassura guère. Il entendit vaguement la pique quelle adressa à sa comparse de classe et de maison, mais sans plus. Il tenta bien d’attirer l’attention de la jaune et noir, avec un petit signe de la main… en vain, elle ne le regardait même pas… Gêné, l’adolescent se retourna, observa les tables côtés et posa d’instinct ses prunelle sur le rouge et or qui y était installé. Au moins, se disait-il, il ne serait pas si seul que ça… Bien sûr, William était reconnu pour être particulièrement détesté par les Carrow, mais ce n’était pas une raison de l’ignorer, si? Naaan… Il n’était ni mauvais, ni cruel lui… au moins… Enfin, l’espérait-il, quoi.
Aussi le cinquième année se dirigea-t-il vers lui, sans trop se poser de question, l’observant quelque secondes, voyant bien passant la frustration… Pour changer, tiens… Mais lui et le roux n’était pas très prof, malgré qu’il soit dans la même année, hein… Tant pis… Au moins, sil pouvait lui faire sentir qu’il n’était pas le seul exclu de ce monde… Avec Deniel, bien sûr, vu ce qui c’était passé, la dernière fois avec un des Carrow (il ne savait plus trop lequel, exactement…) Le blond donc se faufila silencieusement entre les ranger et alla carrément prendre place juste à côté du roux, sans trop se poser de questions, en fait… Et s’il le repoussait? Carrément? La poisse, il n’aurait pas dû tirer la chaise et s’y laisser choir maladroitement… Quel idiot, parfois. Toutefois, il lui adressa un sourire qui se voulant réconfortant et amical, ne cherchant vraiment pas les foudre du rouge… |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Jeu 27 Aoû - 9:30:50 | |
| La tempête. Un temps si beau à regarder, mais pour les jours de déprime, c’était pas super super. Zélie Colien venait tout juste de sortir du cours de Binns, le moral à 1. Oui 1 parce qu’il n’était pas à 0, tout simplement. En montant au second étage l’Aiglonne avait jeté un regard par la fenêtre. Le temps n’était pas fait pour le Quidditch aujourd’hui, malheureusement. Pourtant, cela l’aurait bien aidé. S’aérer un peu la tête, oui, ça lui aurait fait le plus grand bien. Bref.
Métamorphose. Zélie n’était pas très douée pour cette matière, mais elle ne s’en sortait pas si mal que ça. En fait, elle était plus contente de se rendre au cours de McGonagall, ouais. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. A peine entrée, Zézette sentit qu’il y avait quelque chose qui clochait. Personne ne parlait ou presque. L’Aiglonne se tourna alors vers le tableau. Elle ouvrit grand les yeux. Même McGo s’y mettait, c’était du grand n’importe quoi. Zélie la regarda fixement, sans rien dire toutefois. Elle restait droite. La prof de méta faisait donc la différence entre les gens qui avaient deux parents sorciers et ceux qui n’en avaient pas ? La Serdaigle soupira légèrement. La vie était comme ça maintenant, c’était devenu tout naturel.
Finalement, Zézette fit un signe de tête à la professeur avant de se diriger vers la porte. Elle s’assit juste derrière William et Léandre. Elle était donc au quatrième rang, contre le mur, et seule en plus. Ca n’allait pas être le cours le plus amusant qui soit, ça c’était sûr.
L’Aiglonne sortit toutes ses affaires et les posa délicatement sur sa table, avant de croiser les bras. Elle ne dit rien. A personne. Y’avait pas grand-chose à dire. Mais au moins, elle venait d’apprendre quelque chose. June Galdwin avait deux parents sorciers. C’était fun ça quand même.
La blonde sourit pour elle-même avant de contempler gentiment le plafond. Elle se sentait bien lasse tout d’un coup. Elle qui était pleine de joie et de vie d’habitude, là, à ce cours de métamorphose tout venait de changer, radicalement. Surtout que bon, les élèves venaient de sortir d’un cours d’histoire de la magie, tout aussi endormant. Vraiment, ce n’était pas le jour.
Zélie se dit qu’elle devait alors penser à autre chose, soudainement, elle se mit à penser à Manu. Qu’est-ce qu’il faisait en ce moment ? Est-ce qu’il pensait à elle ? Non, sûrement pas. Il devait être en train de se taper une étudiante.
Et ben, les pensées de Zézette n’étaient vraiment pas très joyeuses en cette fin de matinée. Finalement, elle posa sa tête sur ses bras croisés et attendit calmement. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Jeu 27 Aoû - 15:05:28 | |
| Tandis qu’Ema écrivait l’intitulé du cours sur son parchemin, elle ne vit pas arriver la Serpentard qui lui tint des propos désobligeants.. mais ça n’était pas avec ce genre de choses que la blonde allait se vexer ou même se sentir concernée. C’était de la provocation, tout simplement.
- Et toi, tu vas où là ? demanda-t-elle discrètement en haussant un sourcil, un petit sourire satisfait sur le visage. Ah non pardon, c’est vrai que maintenant que t’as trafiqué ton arbre t’as le droit de t’asseoir là-bas..
La blonde avait parlé doucement. McGo avait peut-être remarqué quelque chose, en tout cas, elle avait cherché à être discrète. Ema n’avait aucune idée si c’était vrai ou faux pour Joana, mais elle avait entendu dire que de plus en plus de sorciers, et de Serpentard, trafiquaient leurs arbres pour éviter les membres disgracieux de la famille. Ca n’était qu’une rumeur, mais la O’Donnell faisait de la provoc’, la Skye répondait de la même manière.
Quand la Verte repartit en direction d’une table près de la fenêtre, ce fut June qui arriva à la table d’Ema. Elle s’assit à ses côtés et la blonde s’écria d’un petit « Encore toi ? » plaisant qu’elle avait cherché à faire discret.
- Oh rien, elle m’aime bien la O’Donnell j’crois, lui répondit-elle en chuchotant également avant de sourire en haussant les sourcils.
Ema lui raconta alors les propos qu’elles avaient échangé, tout en gardant un œil sur l’enseignante. Elle ne semblait rien remarquer, de là où elle était.
- J’crois qu’elle a mal pris que j’la reprenne devant tout le monde en DCFM hier..
Après un petit temps d’arrêt silencieux, la franco-anglaise balaya la salle du regard en pivotant sur sa chaise. De nouveaux élèves étaient arrivés dont Léandre et Zélie à qui elle envoya un sourire réconfortant, eux aussi, comme Will, étaient "mis sur la touche"..
- Ca m’étonne vraiment de McGonagall.. J’arrive pas à y croire en fait.. chuchota-t-elle à June une fois qu’elle s’était remise droite sur sa chaise. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mar 1 Sep - 15:49:08 | |
| Plus mâtures et réfléchis que leurs cadets, les élèves du deuxième cycle de métamorphose se montraient davantage dociles quant à la consigne inscrite au tableau. Peut-être avaient-ils compris que toute résistance frontale était vaine et qu’elle ne pouvait leur causer que plus de problèmes qu’ils n’en avaient déjà. Ces derniers étaient par ailleurs bien moins bavards, probablement parce qu’ils connaissaient les exigences draconiennes de la vieille femme en matière de discipline.
Au fur et à mesure que les élèves entraient Minerva reportait les présences sur son registre d’appel, sans oublier pour autant de rendre la pareille à ceux qui la saluaient.
*Mr Craig… Miss Galdwin… Miss Sky…
Bientôt la sonnerie qui marquait le début du cours retentit. Elle se dirigea alors vers l‘entrée, s’assura que personne n’arrivait dans le couloir et referma la porte.
« Bonjour et bienvenue à tous, dit-elle en haussant la voix afin de faire taire les derniers bavardages. Il est inutile que je vous rappelle la conduite que j’attends de vous dans mon cours, n’est-ce pas… »
Elle marqua une pause, remontant ses lunettes le long de son nez.
« Sachez néanmoins, pour les quatrièmes années, que nous allons passer à la vitesse supérieure. Les cours vont se complexifier, les notion s’accumuler et les exercices pratiques devenir plus… dangereux. Je ne serai pas surprise, malgré mes recommandations, qu’il y ait cette année encore quelques accidents. C’est pourquoi j’attends de vous bien plus de sérieux et de discipline que vous avez pu en fournir jusque là. Ai-je été clair ? »
Elle parcourut l’ensemble de la classe d’un regard perçant, voulant s’assurer que ses propos avaient bien été entendus et intégrés.
"Quant à la consigne inscrite au tableau, elle sera effective jusqu'à ordre contraire."
Elle ne s'étendit guère davantage sur ce point, les traits de son visage exprimant un certain embarras.
« Bien, conclut-elle enfin, après un silence quelque peu pesant. Nous allons aujourd’hui faire le point sur l’arborescence de la métamorphose, c’est-à-dire, en quelque sorte, sur la classification et la hiérarchisation que l’on peut faire des différents types de métamorphoses. Vous devriez d’ores et déjà avoir quelques éléments de réponses sur la question, ce cours de révision ne devrait donc pas vous demander trop d’efforts. Il s’agira donc pour ces deux heures de déterminer les différentes branches et sous branches de la métamorphose. »
Elle alla s’asseoir à son bureau pendant que les élèves commençaient à réfléchir.
« Je vous laisse une dizaine de minutes pour mettre au brouillon vos idées, les plus rapides pourront essayer de construire un arbre de la métamorphose, qui fasse apparaître les différentes divisions et subdivisions de celle-ci. Vous pourrez ensuite vous exprimer. Je ne veux pas entendre un bruit, comme d’habitude… »
Elle attendit quelques secondes, dans l’éventualité où il y eût quelques questions, puis sortit de sa sacoche une pile de copies. De toute évidence, les élèves du premier groupe avait déjà eu du travail…
HRP: Proposez directement vos réponses, n'attendez pas que je vous donne la parole au terme du temps imparti à la réflexion au brouillon. |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mar 1 Sep - 16:53:24 | |
| Non... Pas McGonagall... ce n'était pas possible... Désemparé, William observait sa directrice de maison, incapable de croire que Minerva McGonagall puisse se prêter à cette mascarade. Bon, ce n'était pas la première déconvenue de ce début d'année, mais celle-ci était de taille... Il avait toujours considéré McGonagall comme une sorcière pleine de droiture, mais maintenant qu'il y repensait, il ignorait tout d'elle. Peut-être, finalement, n'était-elle pas hostile aux nouvelles idées à la mode... À moins qu'elle n'adopte ce procédé que pour avoir la paix, pour ne pas éveiller les soupçons des Carrow ? De toute façon, c'était perdu ; ces gens-là soupçonnaient tout le monde, à commencer par celle qui avait été le bras droit de Dumbledore.
Les élèves entraient en cours en échangeant quelques paroles à mi-voix, mais les bavardages cessaient vite sous le regard d'acier de l'enseignante. William adressa un signe discret à Ema, puis à June, deux élèves de Poufsouffle avec qui il s'entendait bien, mais qui s'installaient de l'autre côté de la classe – du bon côté, songea le roux avec amertume. Il fallut quelques instants pour que le côté de la porte se peuple un peu, en la personne de Leandre, un Poufsouffle du même âge que William, puis de Zélie Colien, une Serdaigle que le roux jugeait tout bonnement insupportable. Leandre s'avança vers le Gryffondor, avec un air un peu hésitant ; pour l'encourager, le roux lui fit un petit sourire, et ramena ses affaires vers lui de façon à dégager de la place. Il n'était pas ami avec Leandre, ils ne se connaissaient guère, mais il n'avait aucune raison de le repousser... Ils étaient dans la même galère, après tout. Lorsque son camarade eut pris place, le Rouge et Or lui murmura d'un ton lourd :
-Salut, Leandre... T'as vu ça, même McGo fait dans l'apartheid...
Peu soucieux d'écoper d'une retenue supplémentaire pour bavaradage, il n'insista pas, et ouvrit plutôt son cahier pour noter le titre du cours. Arborescence de la métamorphose, c'est quoi cette bête ? Si on commençait l'année avec des cours dont le titre était déjà une énigme, ça risquait de mal se terminer pour le cinquième année...
La rumeur des conversations s'évanouit d'un coup : McGonagall s'était levée, donnant le coup d'envoi du cours. Elle démarra par un rappel de ses exigences disciplinaires – un véritable mythe dans l'école – et William baissa les yeux. Il n'avait aucune envie de croiser le regard de sa directrice de maison après la rentrée en fanfare qu'il avait faite – une semaine de retenue dès le deuxième jour, un record. Sa plume en main, l'adolescent écouta la consigne, avant prendre un brouillon, la mine perplexe. Comment présenter ça ? Il y avait bien la solution de passer les dix minutes à dessiner, mais si McGonagall s'en apercevait, ça allait saigner pour lui. Mieux valait donc essayer de gribouiller quelque chose...
*Bon alors la métamorphose ça sert à quoi ? Changer d'aspect... faire apparaître... faire disparaître... changer les propriétés de la cible aussi... ça nous fait quatre catégories... non, trois...*
Convaincu de se tromper, le garçon ne se lança pas moins dans l'élaboration d'une espèce de schéma, reprenant les différentes catégories qu'il venait de trouver ; pour chacune, il essaya de trouver un exemple, mais les dix minutes touchaient à leur fin, et il dut s'arrêter. Lorsque le professeur signala la fin du travail préparatoire, le roux leva la main, sans trop y croire ; McGonagall allait sans doute donner la parole au « bon » côté de la classe... Mais à sa grande surprise, c'est sur lui que le regard de l'enseignante s'arrêta en premier, et il donna le piètre résultat de son intense réflexion :
-Je suis parti d'une question : « à quoi sert la métamorphose ? »... à partir de là, j'ai dégagé trois grandes catégories : la métamorphose sert à faire apparaître, disparaître, ou à changer les qualités d'un objet comme sa taille, son aspect, sa matière... Pour la première catégorie on peut citer les sorts comme Avis qui font apparaître des objets à partir de rien. Pour la deuxième, je n'ai trouvé qu'Evanesco. Et pour la dernière, les exemples sont plus nombreux, comme... Amplificatum qui agrandit la cible...
L'exemple, manquant, venait d'être improvisé, et William le nota aussitôt sur son brouillon, soulagé de pouvoir baisser la tête. Il était toujours mal à l'aise avec McGonagall : avec son air constamment sévère, on ne savait jamais si on avait donné la bonne réponse ou proféré une énormité. Bon, la deuxième hypothèse était la plus plausible – du moins était-ce l'opinion du roux, convaincu de la faiblesse de sa réponse. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 2 Sep - 11:32:40 | |
| Ce jour là, Neville s'était levé avec une humeur relativement... bonne. Il commençait effectivement cette journée par une prolongation de sa nuit, au bon soin du professeur Binns, assurant le cours d'histoire de la magie. Un cours qu'il avait vraiment survolé avant de sombrer dans une torpeur dont il ne sortit que pour se rendre, de meilleur humeur, au cours de métamorphose. Neville, en effet, appréciait énormément le professeur McGonagal, malgré sa sévérité. Cette professeur, sévère mais juste, avait beaucoup aidé le jeune homme lorsqu'il avait eu des difficultés. Enfin... aidé à sa manière. Par de nombreuses sessions d'entrainements et beaucoup de devoirs supplémentaires. Cette année, peut-être parce qu'il avait gagné en maturité et au vu des évènements, Neville se sentait presque prêt à la remercier pour cela. Car désormais, il ne comptait plus se faire discret dans ses cours, à elle du moins. Mais espérait bien contribuer à voir une dernière fois la suprématie de Gryffondor s'afficher au niveaux des énormes sabliers du hall de l'école.
Malgré Rogue, malgré les Carrow.
Cette détermination, cette volonté, lui permettait de supporter la vision de ces êtres haïssables dans l'enceinte de l'école. Tout comme elle lui permettrait, sans doute, de faire de fantastiques progrès dans sa maîtrise de la magie. Rien, désormais, ne le freinerait dans ses efforts. De plus, il n'oubliait pas ses deux objectifs. Réussir à voir la fin du lord, et trouver un moyen de retrouver ses parents. Ou, pour être exact, de leur faire retrouver leur santé mentale. Une belle victoire contre les souffrances que leur avait infligé Bellatrix Lestrange, la plus démoniaque des servantes du Seigneur des Ténèbres.
Bref, lorsque la porte passé, Neville lu la nouvelle affiche, il ne put marquer qu'un instant de surprise et d'horreur. Avant de se dire que cette directive ne pouvait venir que des nouveaux maitres de Poudlard. Peut-être, en ce cas, la professeur souhaitait-elle protégeait le plus longtemps possible ses élèves. Cela, Neville en était sur, lui aurait beaucoup ressemblé.
La première leçon serait théorique, et porterait sur les différentes formes de métamorphoses. Notant ses idées sur le parchemin, Neville leva la main puis attendit la parole, qui lui fut donné après le rouquin de service, Will J. Craig
« Cela rentre sans doute dans les techniques « transformant » la matière, mais il y'a aussi la faculté de se transformer totalement ou en partie soit-même. Les animagi, par exemple, sont capable de se transformer en un animal. Vous par exemple, professeur, pouvait vous métamorphoser en chat. » |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 2 Sep - 21:51:37 | |
| [HJ : avec tous les profs différents qu'on a eus, ce n'est jamais facile de savoir ce que tu attends exactement, on en est déjà à notre troisième classification différente, j'espère que tu seras indulgente si nous on dit des bêtises par rapport à ce que tu attends, mais on se base aussi un peu sur ce qu'on a fait auparavant  ]
June avait souri à l'explication d'Ema. Sa camarade ne se laissait pas marcher sur les pieds, quand bien même la malotrue avait pour patronyme O'Donnell, la garce qui s'amusait à terroriser les Bronze et Or des classes inférieures. C'était une bonne chose, et June était fière de son amie. Il ne servait à rien de craindre ceux que leur réputation précédait. C'était leur faciliter la tâche. Un peu comme les Carrow et Rogue... La préfète hocha la tête en silence lorsque sa voisine lui avoua ne pas croire à la politique que McGonagall semblait appliquer. Il n'y avait rien de plus à ajouter, de toutes façons. Les derniers élèves entrèrent en classe, et la Bronze et Or leur fit un petit signe pour les saluer, s'apercevant avec tristesse qu'ils allaient se placer du côté des "rejetés". Rien que cette pensée révolta June. Ils étaient ses amis. William, Leandre, Zélie... Pas des rejetés. Le simple fait de les séparer, et les contraindre ainsi dans le placement de classe créait une scission entre les élèves, même si ceux-ci s'en défendaient farouchement. Une simple place dans la salle opposait la majorité aux "rejetés". C'était horrible. Un détail changeait tout. La sixième année se renfrogna. Elle décida de renommer immédiatement ce "côté" pour ne pas catégoriser ses amis. Dorénavant, ils seraient "dans la rangée de la porte", et voilà tout. Neutre, objectif, parfait pour ne pas se laisser aller et déraper inconsciemment dans la ségrégation. Car la sixième annnée, bien plus mûre aujourd'hui qu'elle ne l'aurait été si elle vivait cette situation en première année, comprenait bien le but implicite de tous ces petits gestes du quotidien. Insidieusement, les têtes pensantes du Ministère -hormis Law', évidemment - allaient, avec l'aide de Rogue et de ses deux sbires, gangréner l'école. Peu à peu, les petits gestes discriminants rentreraient dans la normalité, dans les moeurs. Et les personnalités encore facilement modelables qu'étaient les jeunes élèves assimileraient cette ségrégation comme une vérité. Petit à petit s'instillerait dans les esprit une vérité vérolée. June ne voyait pas comment endiguer le processus. Elle-même venait d'y succomber l'instant d'avant. Il faudrait une vigilance de tous les instants pour ne pas se laisser gagner par la philosophie raciste qui transpirait de l'équipe enseignante de ce château.
Le long silence qui suivit les déclaration de McGonagall ramena l'attention de la jeune fille vers le cours. Le visage grave, June nota toutefois fugitivement un air embarrassé sur le visage d'habitude si neutre de leur enseignante. Ses soupçons se confirmaient. Poussant un profond soupir, la Poufsouffle prépara son matériel pour la prise de notes. Le cours à proprement parler débuta enfin, mettant un terme aux tergiversations de la jolie blonde, et lui permettant de fixer son esprit sur le travail plutôt que sur de sombres pensées.
A l'invitation de l'écossaise, la préfète commença à noircir son parchemin brouillon, lançant plusieurs hypothèses qu'elle rayait dans la foulée. June n'était pas mauvaise en métamorphose, mais ce n'était pas sa matière préférée, et les vacances avaient fait leur office pour embrouiller les notions dans son esprit.
Au bout d'une dizaine de minutes, la Bronze et Or avait trouvé quelques pistes, et elle laissa les Gryffondor prendre la parole avant d'essayer de compléter leurs dires.
- On peut aussi diviser l'art de la métamorphose en fonction de son objet, et pas de son résultat. Plusieurs critères entrent en ligne de compte : le caractère vivant ou non du premier objet puis du résultat à obtenir, et le degré de complexité de ces mêmes cibles. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Jeu 17 Sep - 13:36:24 | |
| Dans le silence religieux de sa classe, Minerva mit à profit le temps de réflexion laissé à ses élèves pour corriger les copies des élèves du premier cycle. Alors qu’elle parcourait de sa plume à la pointe rougie les parchemins, sa tête oscillait nerveusement entre l’indignation , la colère et - plus rarement - la satisfaction. Chaque note était scrupuleusement reportée sur son carnet à mesure qu’elle avançait dans sa correction.
Une demi-douzaine de copie annotée, elle releva enfin la tête.« Je vous écoute. »Le jeune William J. Craig fut le premier à tenter sa chance. McGonagall parut particulièrement satisfaite de voir que le Gryffondor gardait toute sa fougue et son caractère d’élève sympathique en dépit des outrageuses consignes dont il était victime. Sa réponse manquait néanmoins d’audace… comme de pertinence.« Par Merlin, est-ce une mauvaise plaisanterie Mr Craig ? La métamorphose est l’art de manipuler les formes, en aucun cas de créer spontanément ou d’annihiler la matière… Faire apparaître et disparaître relève de l’art du sortilège. Quant au sortilège amplificatum, je dis bien sortilège, il ne relève en rien de la métamorphose : il ne change en rien la forme de l’objet, mais seulement sa taille. »La vieille femme resta un instant interdite, essayant de déterminer aux expressions diverses qui se peignaient sur les visages si la distinction fondamentale qu’elle venait d’énoncer était nouvelle pour ses élèves. La définition de la métamorphose était traditionnellement intégrée dès les premières semaines d'enseignement des jeunes sorciers.
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes chez certains, elle décida qu’un petit rappel des fondamentaux s’imposait… d’urgence.« Bien, je reprends. La métamorphose est l’art de manipuler les formes, c’est-à-dire de les modifier, de les changer. C’est l’art de transformer un objet A en un objet B, ou C, ou D… vous m’avez comprise. Il ne s’agit pas de créer A, ou B, mais d’obtenir A à partir de B. Des questions ? »Elle quitta sa chaise pour écrire au tableau quelques notions supplémentaires. - Citation :
- Forme : ensemble de traits caractéristiques qui permettent à un objet d'être reconnu.
Objet : désigne ce à quoi s’applique la métamorphose (cible A), ou ce à quoi elle tend (résultat B).
Ex: Du point de vue de la métamorphose, un animal est un objet au même titre qu’une fourchette. Elle se retourna et parcourut du regard la classe, non sans gravité. « Ces définitions devraient être sues, je ne manquerai pas de le vérifier au prochain cours ! Vous comprendrez ainsi que modifier la taille d’un objet, comme le fait le sortilège amplificatum, n’est en rien le métamorphoser, l’objet A demeurant l’objet A. C’est bien clair ? »Elle inscrivit à la suite des deux définitions la règle suivante. - Citation :
- Le critère de taille est indifférent en métamorphose.
« En rouge, je vous prie ! » lança-t-elle en se retournant, un certain agacement perçant dans sa voix.Ces éclaircissements sur les fondamentaux de la métamorphose ayant été faits, Minerva attendit de nouvelles propositions. C’est en la personne de Neville Londubat que fut relancé le cours. À la mention explicite de sa nature d’animagus, la vieille femme sembla tiquer.« Oui Mr Londubat, les métamorphoses d’animagus forment un type particulier de métamorphose. Mais n’est-il pas possible de l’inscrire dans une famille plus grande, qui obéirait à des lois plus générales ? »Miss Galdwin, préfète de Poufsouffle, prit alors la parole. On commençait à peine à toucher du doigt un système de classification digne de ce nom avec sa réponse, mais il manquait encore beaucoup de précision.« Vous êtes sur la bonne voie, Miss Galdwin. Essayez d’énoncer explicitement quelles seraient les types de métamorphoses auxquels conduiraient votre façon de diviser l’art de la métamorphose. Soyez toujours le plus précis possible, n'hésitez pas à recourir à des exemples concrets pour appuyer vos propositions.» |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Jeu 17 Sep - 15:21:54 | |
| *Qui ça, moi ? J'ai dit une bêtise ? Mais non, ce n'est pas possible enfin...*Et pourtant, il n'y avait pas à s'y tromper : le regard sévère de McGonagall était bel et bien posé sur William, et l'on pouvait presque voir les étincelles de colère jaillir de derrière ses lunettes. La sympathique directrice des Gryffondor était réputée pour son exigence, et entendre un élève – un élève de sa propre maison, et en année de BUSE, en plus – raconter n'importe quoi devait lui déplaire souverainement. Bon, en d'autres temps elle aurait peut-être donné en prime une retenue au roux, mais pour cette fois, il y échappait, et il se dépêcha de baisser la tête pour noter scrupuleusement ce que l'enseignante inscrivait au tableau. Mais qui avait dit qu'il fallait se rappeler les vieilles définitions apprises en première année ? Si on acceptait un tel principe, c'était à désespérer de tout...
Comme il copiait les diverses définitions et indications que McGonagall notait au tableau d'une écriture sèche, d'autres élèves tentèrent leur chance, sans beaucoup plus de chance que lui – sauf June Galdwin, évidemment ; c'était une véritable encyclopédie, et il était étonnant qu'elle ne parvienne pas du premier coup à la bonne réponse. Leurs tâtonnements, et les précisions de l'enseignante, cependant, commençaient à donner une autre idée au rouquin, qui griffonna quelques lignes sur son brouillon.
L'ennui, c'est que s'il disait encore une énormité, McGonagall risquait de perdre patience et de coller une punition au roux, qui avait déjà assez à faire avec ses devoirs... Le garçon essaya de chercher des exemples pour sa classification, histoire de voir si elle tenait debout : - Citation :
- 1. NV -> NV
(maintien d'un caractère : la forme non vivante)
-> V
(création de vie à partir d'un objet non vivant : ex changer un bureau en cochon)
2. V -> NV
(altération du caractère vivant)
->V
(maintien du caractère vivant) Oui, bon... William posa sa plume, et jeta un coup d'oeil autour de lui. Apparemment, la mise au point de McGo avait découragé pas mal de monde ; les têtes s'étaient courbées sur les parchemins, et personne ne levait la main. Non sans appréhension, le garçon tenta à nouveau sa chance :-Professeur... À partir de ce qu'a dit June sur le caractère vivant ou pas de l'objet, on peut arriver à quatre types : le passage d'un objet non vivant à un autre objet non vivant, d'un objet non vivant à un objet vivant, d'un objet vivant à un objet non vivant et d'un objet vivant à un autre objet vivant... Ça donne un départ d'arborescence à deux branches, en fonction de l'objet de départ, puis chacune se sépare en deux autres branches en fonction de l'objet obtenu... Pas facile d'expliquer un schéma avec des mots... L'idéal aurait été de pouvoir se lever pour esquisser un croquis au tableau, mais avec McGonagall, mieux valait ne pas quitter sa place sans autorisation. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Dim 20 Sep - 9:10:57 | |
| Les ravages des vacances avaient fait leur office sur les mémoires des élèves, et cet état de fait ne semblait vraiment pas convenir à McGonagall. Elle avait écouté les premières réponses avec un air pincé et William avait fait les frais de l'ire de l'enseignante. Celle-ci avait repris les bases avec un agacement certain, et voir l'écossaise dans cet état calmait les ardeurs des plus téméraires : la participation était bien moins présente, tous les élèves préférant se faire oublier plutôt que de dire une ânerie et se voir transformé en tabouret (T-a-b-o-u-r-e-t, tabouret... Nuls inside).
Et June ne faisait pas exception à la règle, quand bien même son intervention n'avait pas trop déplu à l'enseignante. Elle notait comme tout le monde les rappels de base en se promettant de ne plus les oublier si elle voulait s'épargner les remontrances de la sévère spécialiste de la métamorphose. En rouge, oui Madame. Souligné même pour être sûre.
Il fallait maintenant que la jolie blonde précisât sa première intervention... June fronça les sourcils et se pencha à nouveau sur son brouillon pour essayer d'en tirer l'essence et d'approfondir ce qu'elle n'avait semblait-il qu'esquissé. Sa plume traçait et raturait, mais William fut plus rapide qu'elle, et exprima peu ou prou le résultat de ses propres réflexions. Mais au goût de la Poufsouffle, il laissait plâner une petite imprécision que l'écossaise ne lui passerait certainement pas... Imprécision qu'elle avait elle-même commise quelques instants auparavant.
- Je pense comme William, Professeur, sauf que ce n'est pas "l'objet" en lui même qui est important, sinon, on aurait trop de petites branches différentes, mais son état... Ou son type, si on peut dire : on aurait un début d'arbre pour les métamorphoses partant d'un objet de *type* non vivant, et une seconde branche pour les métamorphoses ayant pour cible de départ un objet de *type* vivant... Et une fois ces différentes branches définies, elles pourraient être classées par degré de complexité. Il est forcément plus facile de passer d'un objet de type non vivant à un objet de même type qu'à un résultat de type vivant... Non ? |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Dim 20 Sep - 9:17:59 | |
| Lucy était plutôt contente à l'idée d'avoir enfin un cours de métamorphose animé par le professeur McGonagall. Elle la savait stricte, mais elle savait aussi qu'elle ne manquerait pas de progresser en suivant attentivement ses cours. De plus, ayant été proche du professeur Dumbledore, la directrice des Gryffondors ne manquerait pas de faire un peu de résistance, non ? Même masquée... L'Aiglonne s'était donc rendue dans la salle, le coeur plutôt léger. Ici, les élèves pourraient sans doute retrouver un peu du passé de Poudlard, celui qui leur avait échappé. Mais alors qu'elle poussait la porte, McGonagall les pria de prendre en compte la consigne écrite au tableau. Stupéfaite, la blondinette dévisagea un bon moment la vieille femme avant d'aller s'asseoir. Du côté soit-disant "pur" de la classe. Elle n'en revenait pas. Comment pouvait-elle jouer le jeu des tueurs qui avaient envahi le château ? Point de havre de paix dans une guerre dont l'enjeu les dépassait mais dont ils souffraient comme tout le monde. Mais ils étaient loin de pouvoir se défendre comme des adultes...
L'idée de faire grève traversa d'abord l'esprit de Pinpin. Après tout, il fallait bien réagir. Mais qui se soucierait qu'ils cessent tous de participer aux cours ? Les professeurs faisaient leur travail, point. Et ils s'arrangeaient pour ne pas s'opposer à la nouvelle direction. Formidable. Emilien avait bien fait de ne pas revenir cette année. Pourtant, ça aurait été plus facile à supporter s'il avait été là. La Bleue et Bronze soupira. Il lui faudrait bien s'habituer, comme tous les autres. Pourtant, son esprit ne pouvait s'empêcher de se révolter à l'idée de se laisser faire, de se laisser manipuler, d'avaler les mensonges qu'on tentait de leur faire gober. McGonagall n'avait pas le choix, comme tous les autres professeurs. Et elle ne pourrait de toute façon plus rien leur enseigner si elle était morte...
Les pensées de Lucy la tourmentaient, et c'est la tête dans les nuages qu'elle écouta d'une oreille distraite le début du cours. Elle nota machinalement les définitions à apprendre. Puis avec un soupir, elle se reprit.Il fallait trouver une solution, mais en attendant, elle ne pouvait se permettre de perdre un an de cours, sous prétexte qu'elle avait la tête ailleurs... - Code:
-
Par degré de difficulté:
I] Transformation d'un être vivant
a) Invertébré, en objet ou en vertébré
b) Vertébré, en objet ou en invertébré
II] Transformation d'un objet
a) En autre objet
b) En être vivant invertébré
c) En être vivant vertébré Lucy était plutôt satisfaite de son brouillon. Elle écouta William et June prendre successivement la parole, puis leva à son tour la main, en réaction à leur participation.- Je pense que June a raison, à ceci près que je privilégierai la complexité des objets. Après tout, si l'on se classe dans la catégorie des êtres vivants, un vertébré est nettement plus difficile à obtenir ou à transformer qu'un invertébré. Il s'agit de visualiser toute une constitution... |
| | | | - Isaac Deniel
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mer 23 Sep - 23:50:07 | |
| [Pardon, je ne suis pas vraiment dans le cours là... mais faut bien faire acte de présente quand même ^^]
Il les détestait. Tous, sans exception. D’un bout à l’autre du château, il ne rencontrait que des hypocrites, des lâches, des enfants, des monstres, des partisans, des idiots, des déchets, la lie de l’humanité, tout ce que la nature avait fait de plus mauvais. Une semaine d’horreur s’achevait, les élèves riaient encore, s’inquiétaient de leurs devoirs, se plaignaient de leur emploi du temps, comme si le monde tournait encore, comme si rien ne devait s’arrêter. La banalité du quotidien les réconfortait. Après les cours des Carrow, ils se cachaient derrière des histoires d’adolescent. Pour les inquiéter, il fallait frapper, choquer, montrer une douleur permanente, intolérable et saisissante. Sans images ni sensations, la plèbe oubliait. Vivre était plus important. Mais vivre n’avait plus de sens. Les yeux vides, Isaac s’égarait au fond d’une colère stérile. Il oubliait la joie, la chaleur de l’été, les plaisanteries des années passées. Ses souvenirs s’effaçaient. Le présent le retenait, d’un crochet planté au milieu de son cœur. Il le tirait de jours en jours. Son organe écorché saignait, il ne battait plus. Au creux de sa poitrine, le silence était total. La peau de sa gorge ne vibrait plus sous ses doigts, elle se nouait, s’ouvrait sur un liquide noir, qui pulsait, bouillait, tombait dans ses entrailles, remontait, amer, jusqu’à sa bouche. Des heures, marquées d’une croix rouge sur le calendrier de son déclin, rappelaient à sa mémoire scellée les séquences cruelles de sa rentrée. Dans la première, une perle d’incarnat coulait sur son visage. Sur sa chemise blanche, une nouvelle constellation était apparue. Elle brillait, sinistre et chaude, sur son ventre serré. Ses mains tremblantes s’étonnaient de le trouver fermé, intact. Mardi, il avait tué. Le couteau abandonné sur sa table de cours le narguait. Et s’il l’avait retourné contre lui ? Aurait-il moins souffert ? Le mal se tairait-il ? En lui, rien n’était plus à sa place. A l’intérieur, l’ordre basculait, et tout se décomposait, se déchirait, dégoulinait, putréfié, derrière la grille de ses côtes. La seconde réminiscence le perdait. Elle était noire et étouffante. Une voix hurlait, quelque part, et des visages flous souriaient. Des yeux sombres, sans âmes, juraient de le pousser sur la frontière de l’enfer. Parce qu’il respirait encore. Jeudi, on lui avait mis un pied dans la tombe. Il flirtait avec la mort. Elle l’habitait déjà. Elle dansait, glorieuse, contre ses prunelles éteintes et criblées de haine. Isolé, dans la rangée des proscrits, il ne gardait qu’un sentiment, une certitude, la garantie de la survie, partielle, de son âme. Il les détestait.
Cette fois, il était resté dans le rang. McGonagall, décevante, suivait la nouvelle politique. Les nés moldus d’un côté, les fiers et purs de l’autre, histoire de montrer du doigt les nouvelles victimes du régime. Ils étaient fichés, inscrits sur la liste d’attente qui devait les mener là où personne ne revenait jamais. Pourquoi résister ? Les Carrow savaient calmer les ardeurs des plus vifs. Vendredi, l’abandon le tenait captif. Il n’avait plus la force de s’élever, plus la force de protester. Les cours d’histoire de la magie le laissaient apathique. C’en était assez. L’idée de reprendre la métamorphose, sa matière préférée, avec l’excellente directrice des Gryffondor n’arrivait même pas à réveiller un fragment de sa personnalité éclatée. Au diable Poudlard. Il se fichait des cours, il maudissait l’enseignement, les points, les notes, les examens, tout. A qui se fier ? Les corrompus s’étendaient à perte de vue. McGonagall était peut être le dernier professeur qu’il espérait revoir. Et, si au fond, il comprenait ses motifs, sa logique sombre et arrêtée refusait de les voir. Cette séparation affichée, était une agression, un nouveau coup dans ses organes béants. Mais au moins, il était évident que la majorité allait aux sorciers de sang mêlé. C’était le seul point positif de cette ségrégation stupide. Les malheureux nés d’un parent moldu se faisaient tout petit à côté des rares et détestables sangs de bourbe. Pour appliquer la philosophie de Voldemort à la lettre, il faudrait brûler la moitié de la salle. Combien de temps avant les mesures radicales ? Tous ces imbéciles qui jouaient sur deux fronts pourraient-ils les sauver à temps ? Il n’y croyait pas. Ces derniers jours lui donnaient l’impression qu’il ne pouvait compter sur personne d’autre que lui. L’ennui, c’était que, seul face au monde, on préparait la défaite plus que la guerre…
Et l’heure filait comme si rien n’avait changé. Ses camarades participaient, débattaient sur une obscure histoire de ramifications. Etrangement, l’enthousiasme n’était pas aussi fort que dans les cours de défense contre les forces du mal. Là, seuls les bons élèves, et quelques courageux, osaient affronter la sévère directrice des lions. Ah, ils s’épandaient moins lorsqu’il s’agissait d’exposer des notions sérieuses et non de suivre des incompétents dans leurs élucubrations à propos des moldus ou des sorts impardonnables ! Hélas, en cet instant, il ne faisait pas meilleure figure. Incapable de méditer sur une question qui lui semblait étrangement secondaire et détachée de ses rancœurs, malgré l’intérêt qu’il portait au sujet, Isaac ne participait pas. Il écoutait, d’une oreille distraite, les interventions, sans les juger. Comment William faisait-il pour garder son rôle de bon élève ? Ses yeux s’égarèrent sur ses notes. Il n’avait rien écrit. Des croix serrées tapissaient la moitié de la feuille et entouraient des gribouillages sinistres, où l’encre rouge, au lieu de souligner les éléments importants de la leçon, traçait des gerbes sanglantes. Son attention se raccrocha un instant à ce qui se passait autour de lui lorsqu’une voix familière s’immisça dans son esprit, celle de Lucy. Avant, il lui suffisait de l’entendre pour l’irriter, et lui donner envie de contredire aussitôt sa réponse. Or, rien ne se passa. Ses mots échouèrent dans le vide total. Il ne la haïssait plus. Et c’était un constat terrible, aussi terrible que celui de perdre brutalement l’amour ou l’affection. Il n’y avait plus rien à éprouver, juste un état de colère général. Elle n’était pas plus importante que les autres, elle était détestable, comme les autres. Abattu, il retrouva le chaos de son parchemin, un cœur aux artères tranchées, une tour en ruine, un blason enflammé… Il devait se reprendre, pour réussir l’exercice à venir, le tp de la seule matière qui ne lui avait jamais fait défaut, pour affronter la semaine qui s’annonçait, les mois glacés, l’année, le monde, la fin. Tout. Il ne devait pas s’effondrer maintenant, si vite. Il allait se relever. Tant pis s’il ne restait plus rien de lui, s'il fallait se détruire. Il se relèverait, et, surtout, ne capitulerait jamais. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Lun 28 Sep - 20:16:17 | |
| Merlin fût loué, quelques élèves daignaient bien participer à son cours et ne pas faire simplement figuration deux heures, au même titre que les rideaux ou les lustres… Un sourire fugace éclaira le visage du vieux professeur de Métamorphose alors qu’elle donnait, presque reconnaissante, la parole à William pour la seconde fois.« C’est mieux, bien mieux. Trois points pour Gryffondor ! Vous pouvez toutefois remercier Miss Galdwin pour vous avoir mis sur la voie je pense… Voilà une façon somme toute assez pertinente de classer les métamorphoses, mais qui reste encore trop simpliste pour nous satisfaire »McGonagall semblait particulièrement impatiente d’en venir à davantage de complexité. On pouvait d’ailleurs deviner à son regard passionné qu’elle attendait de bien meilleures performances de ses élèves, en qui, de toute évidence, elle misait beaucoup.« Remarque très pertinente, Miss Galdwin. La complexité propre à chaque type de métamorphose entre également en jeu, il est dommage que vous placiez ce facteur en aval des autres néanmoins… Votre persévérance et votre perspicacité sont récompensées, trois points pour Poufsouffle ! »Miss Duncan, Serdaigle à l’esprit acéré, estima alors qu’elle avait assez réfléchi pour s’exprimer. La page de son cahier de brouillon était noirci, ce qui semblait bon signe.« Excellent, Miss Duncan. Placer le facteur de la complexité en amont de celui de la nature des objets est de très bonne méthode. Trois points pour Serdaigle ! »McGonagall attendit un instant, mais aucune main ne se levant, à son plus grand désarroi, elle dut se résigner à se lancer dans son cours de manière plus magistrale. « Bien, je vous demanderai votre attention désormais. Ouvrez bien vos oreilles, jeunes gens… »D’un geste de baguette, elle enchanta une brosse pour essuyer le tableau. Pendant que la craie disparaissait peu à peu derrière son dos, la vieille femme commença ses explications.« On distingue dans un premier temps deux types de métamorphoses, selon leur degré de complexité. La métamorphose d’un objet A en un objet B d’une forme similaire est dite Similar Transformation, ou ST. La métamorphose d’un objet A en un objet B d’une forme totalement différente est dite Deep Transformation, ou DT. »Elle inscrivit alors au tableau, de coups de craie vifs et précis. - Citation :
- L'ensemble des métamorphoses se divisent en deux grandes parties, les ST (Similar Transformation) et les DT (Deep Transformation).
Une ST est la transformation d'un objet A en un objet B de forme similaire.
Ex:
Une DT est la transformation d'un objet A en un objet B de forme totalement différente.
Ex: « Je vous laisse proposer des exemples, chaque bonne réponse rapportera un point. Vous pouvez donner des exemples même si un camarade vous a devancé, ainsi vous pourrez choisir celui qui vous plaira le plus et je m’assurerai que vous avez bien compris. » |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Mar 29 Sep - 20:03:02 | |
| Ema n’avait pas la tête à essayer de classer la métamorphose dans différents compartiments, sachant d’ailleurs qu’elle n’aurait pas apporté grand-chose au cours.. En effet, même si elle n’était pas une buse pour autant, la métamorphose n’était pas l’une des matières qu’elle préférait, et oser participer pour balancer des atrocités sur la métamorphose n’allait certainement pas l’aider à progresser.
Après quelques essais peu fructueux, McGo leur expliqua certains points, normalement acquis lors de leurs premières années. La blonde avait l’impression d’être complètement intruse, mais apparemment, puisque c’était du à la réponse de William que l’enseignante avait repris ces principes, elle n’était pas la seule à avoir confondu les sortilèges d’apparition avec la métamorphose.. Il n’empêche que c’était tout de même logique, "méta" changer, "morphe" corps ou l’inverse, enfin en tout cas quelque chose dans le genre..  Elle nota rapidement le "rappel" et posa enfin sa lourde tête sur son point qui vacillait parfois à cause de la fatigue.
N’écoutant qu’à moitié les interventions – très bonnes interventions soit dit en passant – de William, June, et ceux qui s’essayaient dans la caractérisation de la méta, Ema avait la tête sur son parchemin, faisant mine de gribouiller quelques symboles indescriptibles, qu’on pouvait de loin faire passer pour une écriture maladroite. La blonde sursauta en entendant la voix de sa cousine. Elle ne l’avait pas vu entrer et ne s’était vraiment pas attendue à entendre sa voix. Avec un petit sourire en coin, Ema lui lança un clin d’œil à la fois en guise de salut et par la même occasion pour la féliciter des points qu’elle venait de faire gagner à sa maison.
Bon maintenant, c’était de son niveau, citer des exemples de ST et DT bidule chose, ça n’était pas très compliqué. Elle se racla la gorge et leva une petite main :- Pour un exemple de ST, de.. – elle regarda jeta un œil sur le tableau – Similar Transformation, on peut citer la métamorphose d’une plume noire en une plume blanche, ou de mon écharpe de Poufsouffle en une écharpe de Serpentard..A ces mots, Ema fut parcouru d’un léger frisson. Transformer son écharpe en celle que portait la O’Donnell lui donnait simplement envie de vomir, non pas qu’elle n’appréciait pas certains Serpentard, mais après avoir vu Joana arborer son écharpe, la blonde ne pouvait s'imaginer la porter.- .. et pour un exemple de DT, Deep Transformation, on peut citer la métamorphose d’un serpent en un blaireau. Quoi ? Elle rattrapait son erreur avec l’écharpe. D’ailleurs, Poufsouffle/Serpentard serait son premier match de l’année, pourquoi ne pas commencer les tensions dès maintenant, plutôt que d’avoir à attendre d’avoir une batte à la main, comme un troll avide de pouvoir ? Hin ? 
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| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Dim 11 Oct - 10:07:59 | |
| William ne put s'empêcher d'éprouver un vif soulagement en voyant l'expression de McGonagall. Elle ne semblait pas en colère, au contraire ; il n'avait donc pas dit de sottises, heureusement d'ailleurs, car cela aurait fort bien pu lui coûter cher. Le rouquin se sentit toutefois un peu irrité lorsque sa chère directrice de maison lui suggéra de remercier June ; bon, il était exact que la réponse de la préfète de Poufsouffle l'avait remis sur la voie, mais était-ce une raison pour le lui rappeler devant tout le monde ? Il n'y avait déjà pas beaucoup d'élèves qui participaient, alors si en plus McGonagall vexait l'un des rares qui osaient parler... Un peu agacé, William se pencha une fois de plus sur son parchemin pour noter le cours, tout en essayant d'être attentif à ce qui se disait. L'épreuve de métamorphose des BUSE l'effrayait un peu ; il savait qu'il devrait travailler dur pour décrocher une note correcte, d'autant que la réalisation pratique le handicapait toujours un peu ; trop émotif, trop peu sûr de lui, il avait toujours besoin de temps pour arriver à effectuer les exercices demandés. Mais le jour des BUSE, les professeurs avaient bien insisté, cela se passerait en temps limité... Et quoi qu'il advienne, aucun candidat n'aurait une minute de plus que les autres. Pour William, il fallait donc tout miser sur l'épreuve théorique pour ramener un maximum de points, et essayer de compenser une partie pratique qui risquait fort de ne pas être extraordinaire... Il savait qu'il était largement capable d'obtenir une bonne note aux questions, bien meilleure qu'au TP ; c'est pourquoi il s'appliquait plus que jamais à noter tout ce qu'il entendait, entourant en rouge ce que McGonagall signalait comme important.
Il y eut un silence après l'énoncé des règles, chacun cherchant un exemple à donner ; plusieurs mains, dont celle de William, se levèrent rapidement. Ema, une élève de Poufsouffle que William connaissait peu, proposa la première réponse, et s'attira la sympathie du Gryffondor en parlant de changer un serpent en blaireau. Imaginez Son Altesse Précieuse McLane changée en blaireau... Non, en cobaye de laboratoire, ou en taureau de corrida... ou en bête de boucherie, tiens... Un sourire passa sur les lèvres du rouquin à cette pensée, à l'instant précis où McGonagall lui faisait signe de prendre la parole. Reprenant tant bien que mal son sérieux, le garçon proposa :
-Un exemple de ST est de changer la couleur de ses cheveux, ou la taille d'un vêtement... Et pour la DT, on peut par exemple changer un scarabée en bouton, ou l'inverse...
Les exemples ne manquaient pas, mais il en fallait pour tout le monde ; William avait choisi volontairement des exemples anodins, pour ne pas avoir l'air d'attaquer quelqu'un en particulier. Pourtant, les propositions d'Ema lui avaient bien plu... Changer une Alecto de dix tonnes en Alecto de dix centimètres de haut pour la mettre en cage, ST.... changer un Amycus en tas de crottes de nez de troll, DT... Non, peut-être ST, tout bien réfléchi... une DT serait de le changer en quelque chose de joli, d'utile, de bénéfique... changer Amycus Carrow en fleur, tiens... Un nouveau sourire passa sur le visage du roux, qui s'empressa de baisser le nez sur ses parchemins pour éviter que McGonagall le voie. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Dim 11 Oct - 15:39:15 | |
| Minerva interrogea tous les élèves qui demandèrent la parole, donnant à chacun une chance de vérifier qu'il avait bien compris la différence fondamentale qui séparait les deux plus vastes familles de la métamorphose."Vous abordez avec le changement de couleur, Miss Skye, un cas limite de la métamorphose. Le changement de couleur est-il changement de forme ? N'est-il pas un critère aussi indifférent que la taille ? Un point pour Poufsouffle, davantage à qui répondra à ces questions."William s'exprima à son tour. Sa première intervention avait montré l'étendue de ses lacunes, l'enseignante paraissait assez sceptique en lui donnant la parole...
Il ne fallut pas bien longtemps pour que le visage de la vieille femme se durcît. Ses lunettes, alors qu'elle l'écoutait, semblaient lancer des éclairs au jeune Gryffondor !"Mr Craig ! Le critère de taille est indifférent ! aboya-t-elle avec vigueur. Je vous avais demandé de l'écrire en rouge, je vous conseille fortement de l'encadrer ! Et de l'apprendre ! La DT est juste, par ailleurs..."Elle n'accorda aucun point à William, s'en allant directement au tableau pour ajouter des exemples. - Citation :
- L'ensemble des métamorphoses se divisent en deux grandes parties, les ST (Similar Transformation) et les DT (Deep Transformation).
Une ST est la transformation d'un objet A en un objet B de forme similaire.
Ex: Allumette --> Aiguille ; Verre --> Vase
Une DT est la transformation d'un objet A en un objet B de forme totalement différente.
Ex: Escargot --> Verre à pied ; Livre --> Balle Elle se retourna alors pour poursuivre le cours, les choses allaient en se corsant..."On distingue à partir ce cette première division trois sous-types de métamorphoses. Les métamorphoses Inter-Matériaux, dites IM, les métamorphoses Inter-Espèces, dites IE et les métamorphoses Inter-Genres, dites IG.
Une métamorphose d'IM est la transformation d'un objet inorganique en un autre objet inorganique. Pour simplifier, la transformation d'un objet sans vie en un autre objet sans vie, mais préférez le terme inorganique, plus rigoureux. En tous les cas, je vous demande d'éviter le mot "inanimé", trop connoté en ce qui concerne notre matière."Elle jeta un coup d'oeil entendu au jeune Craig, avant de poursuivre."Il s'agit du type de métamorphose le plus facile à pratiquer, pouvez vous me dire pourquoi et me donner quelques exemples d'IM, en précisant dans un même temps s'il s'agit d'une ST ou d'une DT ?" |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Dim 11 Oct - 18:16:35 | |
| Le cours de métamorphose avançait, Zélie restait silencieuse, imperturbable. Finalement, il fallait bien avouer que le programme de cette année n’était pas si facile que cela, ça demandait beaucoup d’attention. Et même si la rouquine en avait, elle ne participait pas du tout, c’était peut-être ça le problème. Si encore elle montrait des exemples, qu’elle se trompe ou pas là n’était pas le principal, c’est qu’elle comprenne. Lorsque le professeur avait demandé des exemples la sixième année n’avait reprit que les paroles de McGonagall, aucune importance. En fait, elle était mal à l’aise. Peut-être que la directrice de Gryffondor s’était mise du côté des Carrow volontairement et qu’elle aimait leur façon de faire. Peut-être qu’elle n’avait été qu’une traitre auprès de Dumbledore avec qui elle semblait amie. Mais en fait, Zélie n’en savait rien, elle ne pouvait que formuler des hypothèses dans sa tête, pourtant elle ne supportait pas d’être traitée comme un animal qui n’était pas né comme il le faut, une handicapée qu’on mettait sur le côté. Craig n’avait pas l’air d’avoir de problème à ce niveau-là, il participait. Un faux-cul peut-être, mais là encore ce n’était qu’une simple hypothèse.
Puis bon, il fallait avouer que la métamorphose n’avait jamais vraiment passionné la Française, y’avait qu’à voir sa note aux B.U.S.Es, elle avait littéralement galéré. Tout le monde aimait cette matière ou presque, mais pour la Serdaigle cela restait la plus compliquée avec les potions. Pourtant ce n’était pas le genre de filles à baisser les bras devant quelque chose de compliqué. Mais après six années, on se lasse, surtout que maintenant, depuis cette rentrée tout était plus difficile. L’atmosphère, les cours…
La capitaine de quidditch soupira doucement et releva la tête. Elle encadra en rouge les paroles du professeur avant de réfléchir. Il était peut-être temps de dire quelques mots, de montrer que Zélie Colien n’était pas qu’une spectatrice bonne qu’à prendre des notes, même si ça tout le monde s’en fichait. Elle coiffa alors ses cheveux en queue de cheval avant de reprendre sa plume dans ses longs doigts fins et de réfléchir à une réponse à donner à la directrice des Gryffondors. Fini le temps où elle dormait en cours. Même si cette année n’était pas bouclée par de durs examens, ce n’était pas une raison.
- Mmm… Comme exemple de IM on peut avoir la transformation d’une assiette en une fourchette ? Dans ce cas-là ce serait aussi une DT…
Zélie baissa immédiatement la main et baissa les yeux. Elle n’était pas totalement sûre de sa réponse, oui, elle avait écouté le cours que d’une oreile distraite. Elle essaya de sourire légèrement à McGo quelques secondes plus tard. Après tout, si des mangemorts étaient dans l’école, ce n’était pas vraiment de sa faute. Elle plongea la pointe de sa plume blanche dans l’encrier, attendant une quelconque réponse. Ben oui, quelque part la Française avait du faire légèrement avancer le cours… oupas. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Ven 30 Oct - 17:54:06 | |
| Les notions abordées étaient complexes, certes, mais seuls les quatrièmes années auraient dû éprouver quelques difficultés... L'ensemble de la classe semblait décontenancé et mal à l'aise, presque atone. Les élèves les plus confirmés faisaient-ils la tête ? Pourquoi les exemples n'abondaient-ils pas, alors que l'occasion de gagner des points était particulièrement facile ?
"Et bien ? Qu'avez-vous donc aujourd'hui ?"
Elle scruta les rangs : les têtes se baissaient à mesure que son regard balayer la salle. S'ils continuaient ainsi, elle serait contrainte de poursuivre le cours par un devoir sur table...
"Oui, Miss Colien" s'empressa-t-elle alors, dès que la main de la jeune fille se fût élevée.
"Très bonne réponse, vous avez compris. Un point pour Serdaigle. Et seriez-vous capable de me dire pourquoi ce type de métamorphose est le plus facile à pratiquer, mademoiselle ?" |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Sam 31 Oct - 21:06:58 | |
| William comprit qu'il avait dit une sottise à l'instant où les mots franchirent ses lèvres. McGonagall tourna vers lui un regard exaspéré, une expression pincée sur son visage, et le rouquin se tassa sur sa chaise, une chaleur soudaine embrasant ses joues tandis que l'enseignante corrigeait ses erreurs d'une voix forte. Il avait écouté un peu trop distraitement les explications ; ajoutez à cela qu'il n'avait pas révisé de l'été, et voilà le travail : il était tombé dans le piège le plus grossier, s'attirant les foudres de sa directrice de maison. Quelques têtes s'étaient tournées vers lui, pour son plus grand déplaisir ; il n'aimait pas du tout être le centre de l'attention de ses camarades, d'autant plus qu'il se trouvait déjà dans la « mauvaise » partie de la classe, celle des impurs... Pour se donner une contenance, William attrapa une règle, et se mit à encadrer la règle qu'il avait oubliée avec un soin un peu excessif ; mettez trois bonnes minutes pour tracer quatre traits, le temps que tout le monde oublie sa présence, plus encore trois autres minutes pour noter les exemples, d'une écriture lente agrémentée de fioritures...
Une fois ce travail terminé, il ne releva pas la tête ; sa décision était prise, il ne dirait plus un mot de tout le cours. Pas question de risquer de mécontenter encore plus McGonagall, et de ramasser un devoir supplémentaire pour réviser tout ce qu'il avait oublié... Silence et rasage de murs, donc. On écrit, on se fait tout petit, on évite surtout de lever les yeux ; parce que dans l'esprit de l'élève en pleine opération camouflage, tant que le prof ne voit pas ses yeux, il ne le voit pas tout court. Étrange raisonnement lorsqu'on présente une tignasse rousse, mais ne cherchez pas, c'est du raisonnement d'ado.
Manquant de distraction pour la suite, William résolut d'encadrer en rouge vif les mots importants du cours ; armé de sa règle, il entreprit de tout relire, et de mettre en valeur certains termes, histoire d'avoir l'air sérieux. Il avait posé sa bouteille d'encre à changement de couleur près de lui, et puisait régulièrement de l'encre tandis qu'il tournait son parchemin pour tracer des traits bien nets. La suite était prévisible, mais pas prévue pour deux sous ; un mouvement du parchemin emporta le flacon d'encre, qui tomba dans un premier temps sur la table, inondant les affaires de William et, plus grave, celles de Leandre ; mais la bouteille continua à rouler, et alla éclater par terre, projetant de l'encre un peu partout, et produisant un son cristallin parfaitement audible.
-Oh m... commença William à voix haute, avant de se raviser et d'ajouter précipitamment, dans un murmure : Oh pardon, Léandre, désolé...
D'un geste maladroit, il tâcha de sauver ce qui pouvait l'être dans les affaires de son camarade, guettant du coin de l'oeil l'acariâtre professeur McGonagall dont il redoutait la réaction. |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) Lun 2 Nov - 15:57:42 | |
| Eh bien, ce n'était pas encore gagné pour la blonde. Elle avait oublié bon nombre de choses cet été, et profitait des rappels assénés par McGonagall pour combler ses lacunes. Elle recopiait avec sérieux les diverses propositions des élèves, même les erreurs, et notait avec applications les remarques qu'y confrontait l'enseignante. Après tout, c'était en faisant des erreurs qu'on apprenait, alors autant profiter de celles des autres aussi pour éviter de répéter les mêmes. D'autant que McGonagall ne le leur pardonnerait pas : dans la classe de la stricte écossaise, ce qui avait été corrigé une fois devait être par la suite su de tous. Il était donc hors de question de déclencher son ire en ayant été inattentif pendant un instant. En tous cas, c'était ainsi que June voyait les choses. Voilà pourquoi elle notait consciencieusement le moindre mot qui traversait la classe. Et voilà pourquoi elle participait moins (on va dire ).
Quelques nouvelles participations vinrent répondre aux questions de l'enseignante, et June avait enfin rattrapé le rythme du cours. Elle allait proposer un exemple, mais Zélie la devança, et, en plus de lui accorder une bonne réponse, McGonagall lui demanda des éclaircissements. Ne souhaitant pas voler la réponse de sa camarade, June baissa alors la main, attendant que la Bleue et Bronze ait répondu pour pouvoir à son tour participer. Mais un bruit cristallin attira son attention du côté de Leandre et William. Catastrophe. Un encrier venait de faire un vol plané et non seulement les parchemins des deux voisins étaient complètement fichus, mais en sus, l'encre avait inondé le dallage de pierre. Ah ça, la vieille écossaise, elle n'allait pas apprécier... June se trouva désolée pour les deux élèves. Elle aurait bien eu envie de lancer un bon petit Tergeo des familles pour limiter la casse, mais McGonagall avait toujours été formelle : en partie théorique, pas de baguette dégainée si on ne voulait pas subir son courroux. Seuls les TPs autorisaient l'usage de la tige de bois. Et malheureusement, la pratique n'étiat pas encore à l'ordre du jour. La baguette de la Poufsouffle attendait donc sagement dans la poche de sa robe de sorcière, et elle ne serait d'aucune aide pour les infortunés maladroits. Pas tranquille non plus, June coula un regard vers McGonagall. Ce n'était sûrement qu'une maladresse, elle n'allait tout de même pas les houspiller pour si peu... non ? |
| | | | | | Sujet: Re: Années 4 à 7 - Cours théorique n°1 - Arborescence (...) | |
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