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| | Sujet: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mer 25 Mar - 20:56:36 | |
| Ce week end de début de printemps avait été assez moche. En effet, par sursaut de conscience filiale, Lucy Ann avait décidé de se rendre dès le vendredi après-midi (qu’elle avait de libre, pas son genre de faire l’école buissonière !) chez ses parents.
Elle avait donc fait son sac et rangé sa baguette pour passer un moment « en moldue ». En effet, étant avec feu son frère les seuls sorciers de la famille, elle avait pris l’habitude de ne pas faire usage de la magie en leur présence, car si les Donovan étaient des personnes ouvertes d’esprit, ils avaient toujours eu du mal à se faire à l’idée que leurs bambins étaient « différents », surtout lorsqu’on leur avait annoncé qu’ils allaient devoir s’en séparer prématurément pour les mettre en internat à l’âge de 11 ans. Cette pointe de rancœur envers le monde magique s’était davantage accentuée lors de la mort de Ryan, qu’ils imputèrent directement –à tors et à raison- à ce monde. Ils avaient alors espéré « récupérer » leur fille en la faisant revenir dans l’univers moldu, mais ils n’avaient pas compris ce qu’être « sorcier » voulait dire, et que ce n’était pas quelque chose qu’on abandonnait comme un accoutrement punk ou une coloration de cheveux.
Ils restaient donc extrêmement frileux sur ce sujet, et quand leur fille leur avait annoncé son désir de reprendre des études, leur avis fut une nouvelle fois partagé entre la fierté qu’ils éprouvaient et la crainte de la voir un peu plus sceller son avenir dans cet univers. Cela faisait maintenant 3 ans que Lucy Ann était à l’UMA et presque 5 que son frère les avait quitté, mais le sujet restait toujours plus ou moins tabou. Il régnait autour une sorte de flou artistique diplomatique qui convenait à tout le monde, car l'anglaise était habituée à ce mode de vie « magic-free » qu’elle avait connu depuis la petite enfance.
Etait arrivé le repas du soir, où la famille Donovan se retrouva attablée autour d’un poulet korma/ riz au lait de coco. La discussion tournait autour de la pluie, du beau temps, des résultats scolaires – qui lui rapportèrent des félicitations, la voie de l’enseignement, en voilà un métier honorable et parfaitement présentable au reste de la famille- et des amours. Le sujet revenait à intervalles réguliers, mais devant l’absence de réponses positives depuis un certain temps et de l’absence tout court de leur fille, il était un peu tombé en désuétude… Elle avait pourtant l’habitude, mais là, s’entendre poser la question lui remémora d’un coup que non seulement elle avait pour la première fois depuis bien longtemps une réponse positive à fournir, mais qu’elle n’avait jamais mentionné l’existence de Manny devant ses parents, ce qui la fit avaler son riz coco de travers. Pas qu’elle soit du genre hyper fusionnelle à tout raconter à sa moman ni coincée à leur cacher systématiquement sa vie privée, mais là pour le coup elle se sentait très bête. Dire la vérité et se faire assommer de questions, ou mentir comme une ado de 15 ans ? Elle choisit la première option, et dut subir THE interrogatoire en règle.
Il s’appelle Emmanuel- Il a les yeux verts- C’est un gallois- Oui, il est très mignon- Comment on s’est rencontrés ? Heu… Un devoir commun à rendre…- Son âge ? Pareil que moi (mensonge éhonté pour la bonne cause) - Non, je ne sais pas ce que font ses parents !
Arriva ensuite une question inédite, heureusement que la jeune sorcière avait alors la bouche vide, elle se serait surement étouffée autrement : Tu nous le présente quand ?
*Warning, warning, danger ! * s’alluma la petite loupiote dans sa tête. La réponse… Jamais ?
Elle n’avait jamais pensé à cette alternative, ayant toujours eu tendance à séparer sa partie moldue et sa partie sorcière, sans jamais penser que ces deux parties allaient bien finir par entrer en collision. Trop tard pour y penser, c’était chose faite, et maintenant, imaginer Manny assis avec eux autour de la table semblait tellement… Improbable ? Ses parents, qui tiquaient à la moindre manifestation de sortilège, et son homme, sorcier pure souche qui avait déjà du mal avec les cours d’histoire des moldus… Incompatibilité flagrante ! Et quel que soit le parti qui serait amené à faire des concessions, il y aurait forcément des clashs.
La réponse fut donc : Jamais. Avec le cortège d’explications qui allait avec, et qui se termina sur une mère offensée pensant que sa propre fille ne la jugeait pas assez bien pour la présenter, et une fille exaspérée par ses parents qui n’étaient pas capables d’assumer leurs propres tabous. Le ton monta assez vite, et la sorcière finit par partir sac à dos sous le bras, direction le dortoir des étudiantes. Dans ce genre de situations, elle était plutôt du genre à prendre la fuite avant que les mots ne dépassent sa pensée, car pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas à elle-même elle s'emportait beaucoup plus vite avec les membres de sa famille.
C’est donc les nerfs toujours empelotés de la veille qu’elle se rendit au rendez-vous qu’elle avait fixé avec son cher et tendre, et la situation n’avait rien pour la détendre. En effet, il y avait plusieurs moments critiques dans une relation de couple: le premier regard, le premier baiser, la première fois, la première engueulade, et la première session shopping en amoureux, ce qu’ils s’apprêtaient à faire.
Lucy Ann, arrivant devant la vitrine de Mme Guipure, ne pris même pas la peine de jeter un œil aux articles qui y figuraient, elle farfouilla dans son sac afin de s’allumer son énième cigarette de la journée. Rien à faire, quand elle était sur les nerfs, elle ne pouvait pas s’en empêcher, et toutes les chocogrenouilles du monde ne pourraient rien y changer…
Dernière édition par Lucy Ann Donovan le Ven 7 Aoû - 12:13:06, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Jeu 26 Mar - 1:57:02 | |
| La journée s'annonçait sombre. À peine s'était-il éveillé de son profond sommeil, il entendit les légers clapotements des gouttes de pluie se cogner contre la fenêtre de son dortoir. Il fronça les sourcils, ses yeux toujours clos, et se retourna dans ses couvertures pour venir enfouir son visage contre son oreiller, soupirant à la venue du matin. Sa tête lourdement appuyée contre l'oreiller qui lui était supporté de ses deux bras, il commençait à avoir froid. Il ne l'avait pas réalisé avant, mais il était maintenant découvert de sa couette à partir du bas de son dos, le haut de son corps, nu, complètement à la merci de l'air froid et hostile. Il gémit, contrarié d'être arraché à la chaleur de son lit et décida qu'il était peut-être simplement mieux de se lever. Il ouvrit lentement les yeux et se redressa, le soleil timide pénétrant ses rideaux pour venir projeter sa lumière contre sa peau. Toujours assis sur son matelas, il enfila un pantalon qui reposait paresseusement sur le sol et se leva.
Le Gallois fit sa toilette un peu zombie-like mais en ressortit rafraîchi, le sourire aux lèvres malgré les nuages qui couvraient le ciel d'avril. Il retourna à sa chambre et fouilla dans ses tiroirs à la recherche d'un chandail convenable pour la température. Il choisit donc un chandail à manches longues noir aux motifs blancs et beiges puis enfila son léger manteau de cuir noir par dessus. Le jeune Perks se regarda un instant dans le miroir. Quelque chose manquait. Il prit entre ses doigts ses lunettes de soleil, les mis et sorti à l'extérieur.
En moins de deux, il se retrouva sur le chemin de la traverse. Il ne pleuvait plus, mais les nuages parsemaient toujours le ciel. Cependant, le soleil se faisait de plus en plus présent, justifiant ainsi le port de lunettes de soleil de la part du Gallois. Il s'avança dans les rues puis aperçu au loin, dos à lui, la silhouette de sa douce, cigarette à la main. Le regard perplexe, il s'avança vers elle et, une fois suffisamment près d'elle, il glissa ses mains autour de la taille de la chérie.
Il aimait tellement la sentir contre lui...
Son dos contre son torse, il déposa un baiser contre sa tempe et chuchota:
« Je n'avais aucune idée que tu fumais, ma douce... »
Un sourire espiègle suspendu à ses lèvres, il vint délaisser l'une des hanches de la belle Donovan et glissa ses doigts le long du bras qui tenait la cigarette entre ses doigts. Le Gallois vint enlacer la main de sa chérie avec la sienne et lui piqua sa cigarette, venant la porter habilement entre ses lèvres. Il n'avait pas l'habitude de fumer mais une petite dose de nicotine de temps en temps ne lui faisait pas de tort. Il n'était pas de ceux qui y devenaient accro.
« You shouldn't, it's bad for young ladies like yourself.. It'll make you all wrinkly »*, dit-il avant de prendre une bouffée d'air toxique dans ses poumons.
Il lui rendit sa cigarette et expira les toxines par les narines avant de déposer un autre baiser contre sa joue.
« Et puis, ta visite chez tes parents? »
* "Tu ne devrais pas, c'est mauvais pour les jeunes demoiselles comme toi... Ça va te rendre toute ridée" |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Jeu 26 Mar - 21:53:04 | |
| La simple vue de son homme paré de ses plus belles lunettes de soleil suffit à lui rendre le sourire. Peut-être était-ce ses sentiments qui la faisaient devenir gaga ou bien tout simplement que le gallois avait vraiment la classe, mais elle sentit son cœur fondre comme un fizzwibizz au soleil, façon « fangirl de 12 ans ». Le temps qu’il l’enlace et hop ! Les vilains nuages grincheux au-dessus de sa tête s’étaient dispersés. Enfin, pas trop loin tout de même, car elle avait légèrement occulté le fait qu’elle avait soigneusement dissimulé son tabagisme avec brio jusqu’ici… Une petite contrariété de rien du tout et hop ! Elle s’était faite griller. Quel superbe jeu de mot!
*T’avises pas de prendre un amant ou une maitresse un jour, t’es trop mauvaise !*
Heu… En effet, c’est parce que j’ai arrêté, comme tu peux le voir… Au moins une dizaine de fois ! Mais comme je résiste à tout sauf à la tentation comme tu le sais si bien… fit-elle sur un ton ironique.
*Tu es la volonté faite femme…*
Oui je sais, ça craint pour une biologiste de s’intoxiquer avec cette cochonnerie, mais tu verras, un jour j’arriverais à m’en débarrasser, surtout si tu arrives à me motiver pour ne pas te retrouver ave une chérie fripée comme une vieille pomme ! continua-t-elle tout en se retournant face à lui, profitant de l’occasion pour jeter sa cigarette par terre et l’écraser sous sa chaussure. En tout cas, maintenant que tu as tiré dessus, ça m’ôte tout complexe de te faite subir un bisou arôme nicotine ! fit-elle avant de l’embrasser tendrement et en se blottissant contre lui. Elle aurait pu passer sa journée comme ça, mais le chemin de traverse n’était pas le lieu adéquat pour faire sa câlin-addict.
L’évocation de sa réunion familiale la fit sourire tristement. Là encore, mentir ou enjoliver la vérité, telle était la question… Mais bon, si elle ne se sentait pas de mentir à ses parents, elle se sentait encore moins de le faire avec son homme, même par omission…
Bof, dîner pas terrible… Ma mère a demandé à te voir, j’ai dit non, on s’est crêpé le chignon… Voilà, tu sais tout ! Il y avait des sujets comme ça, tels que la présentation aux beaux-parents, qui étaient censés être délicats, mais comme elle avait décidé d’endosser le rôle de la méchante pas belle bornée refusant tout contact entre les deux partis, elle pouvait y aller franco sur le sujet, ça ne poserait pas de problème en restant du domaine de l’hypothétique. Et puis qui sait, peut-être pourrait-elle lui parler de son épineuse dichotomie permanente qui la faisait jouer à double-face à chaque fois qu’elle passait de sa famille à son univers quotidien ? A moins que ça ne soit qu’une occasion de plus de la prendre pour une folle furieuse ?
Il était temps pour la jeune anglaise de tenter un changement de conversation express : Regarde ! fit-elle en les faisant légèrement pivoter de façon à admirer la vitrine qui exposait des uniformes de Poudlard. Ca ne te rappelle pas de vieux souvenirs ? Son regard croisa alors les insignes des différentes maisons qui étaient cousues dessus. Si l’UMA était toujours sous la coupe des 4 maisons, à ton avis, au jour d’aujourd’hui, tu aurais échoué dans laquelle ? Fort peu original comme question, mais après tout elle faisait ce qu’elle pouvait, ne détourne pas une conversation qui veut ! |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Ven 27 Mar - 15:59:21 | |
| Mais comme je résiste à tout sauf à la tentation comme tu le sais si bien…
Il reconnaissait bien sa Lucy Ann dans ces quelques mots. Tout pour le faire sourire, le faire languir, lui donner envie d’elle. Eh bien oui, à dix-huit ans, Emmanuel était un jeune coq beaucoup plus contrôlé par ses hormones que par son cerveau. Ainsi, n’importe quelle remarque aux penchants plus ou moins sexuels lui donnait des idées, imprégnait son imaginaire des images les plus douces et délicieuses les unes que les autres. Il s’imaginait les courbes alléchantes de sa promise dont la lumière tamisée caressait la peau, l’anglaise qui s’avançait vers lui en balançant doucement les hanches de gauche à droite… Heureusement qu’il portait des verres fumés, Lucy Ann aurait probablement remarqué qu’il ne regardait pas tout à fait son visage.
*Ok, enough!*, se dit-il pour se calmer alors qu’il reporta son attention sur les yeux de sa belle, attentif.
Les lèvres du Gallois s’étirèrent en un doux sourire, ses mains caressant toujours la taille de sa belle alors qu’elle se tournait pour lui faire face. Bien sûr, qu’il l’aiderait, qu’il la motiverait à cesser de fumer. C’était mauvais, inutile, nauséabond et dispendieux. Mais là n’était pas le temps de commencer, elle semblait irritée, dérangée par quelque chose. Il se laissa embrasser, répondant avec fougue à l’étreinte des lèvres et de la langue de sa douce contre les siennes, et la serra affectueusement contre lui. Après quelques secondes, il brisa le baiser, venant caresser le nez de la rousse du bout du sien avant de se redresser, prenant la main de son aimée dans la sienne.
Emmanuel avait bien deviné que la visite de s’était pas passée comme elle le voulait et son sourire triste ne l’étonna pas.
Elle lui dit non? Le jeune homme resta surpris. Certes, il était bien au courant des origines moldues de son amoureuse, mais selon lui, la famille, c’était primordial.
« Mais pourquoi? Je suis entièrement capable de ne pas me servir de ma baguette pour une soirée » Il ne parlait pas sur un ton offusqué, mais plutôt étonné et déçu. « Tu peux me faire confiance, tu sais… Et puis, j’ai envie de rencontrer ta famille, moi. J’suis pas molduphobe. »
Le jeune homme haussa les épaules
« La décision te revient, mais j’te dis, ça m’arrive d’être sage. Pas souvent, mais ça m’arrive. Oh, d’ailleurs… »
Le Gallois fouilla dans les poches arrières de son jean et en sortit une lettre pliée en quatre morceaux. Il la tendit à Lucy Ann.
« C’est ma mère… Apparemment, ma frangine nous aurait vus et elle m’a dénoncé à maman. Pas de discussion, elle doit absooolument te voir! Elle est comme ça, extravagante…»
La lettre était écrite en anglais, chose exceptionnelle pour madame Lewis, sauf pour le nota bene à la fin, écrit en bien petits caractères et en gallois, donnant les instructions à son fils que de faire lire la lettre à la petite amie en question. C’était tout à fait son genre, Emmanuel ne s’en surprit pas. Vouloir bien paraître, souligner l’enthousiasme qu’avait la famille en entier de voir la belle de Manu-la-tortue, etc…
« Je voulais voir avec toi le moment idéal où on pourrait se rendre chez moi. » , ajouta-t-il avant de se tourner vers la vitrine qui exposait les uniformes.
Il les regarda, sourire aux lèvres. Ouais, ça lui rappelait des souvenirs. En fait, il se souvenait plutôt que les trois premières années de sa scolarité, il ne faisait que dans le petit format et que l’été suivant, il eut du mal à enfiler sa vieille robe. Il avait grandit d’un coup, sans avertissement. Ce n’est que lorsqu’ils durent venir chercher un nouvel uniforme que la famille entière réalisa qu’il était presque devenu le plus grand de la famille. Deux ans plus tard, il dépassait tout le monde.
Le jeune homme ne réfléchit pas longtemps à la question, il avait la réponse.
« Poufsouffle, sans hésiter. Le choixpeau avait raison, au fond. Et toi, toujours sous la tutelle de Salazar ou bien tu crois avoir changé de famille? » |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Ven 27 Mar - 21:37:29 | |
| Lucy Ann caressa la joue de son homme, lui souriant d’un air attendri. Il était tellement adorable qu’elle se demandait parfois ce qu’elle avait fait d’aussi bien dans sa vie pour mériter un chéri pareil. Et dans des moments comme celui-ci, elle ne trouvait pas.
Mais bien sur que je te fais confiance, idiot, et je sais que tu n’es pas molduphobe, sinon tu ne serais pas là… Je ne doute pas du tout de tes capacités à te métamorphoser en gendre idéal pour les beaux yeux de ma maman, mais imagine un peu la scène : d’un côté, toi, stressé d’être présenté aux aïeux de ta chérie, et te retrouvant dans un univers qui n’est pas le tien. De l’autre, mes parents, qui s’ils sont bien élevés ne vont pas pouvoir s’empêcher de te traiter comme un phénomène de foire, parce qu’en plus d’être la première « pièce rapportée » à franchir leur porte, tu seras aussi le premier sorcier ! Alors même sans s’en rendre compte, ils vont t’analyser, te décortiquer dans les moindres détails, te poser des questions embarrassantes… Et moi au milieu qui essaierait de me cacher quelque part tout en lançant des regards assassins à mes parents qui voudront dire « mais ça suffit vous me faites honte ! » Et je ne parle même pas des sujets de conversation… Mis à part la météo, tu connais un sujet qui soit en zone démilitarisée, ni moldu ni sorcier ?
La sorcière avait sorti sa tirade d’un bloc, sans s’arrêter, parlant de plus en plus vite, car rien que d’y penser ça la mettait déjà sur les nerfs. Non, le problème ne venait pas de Manu, mais de ses parents et de leur magicophobie. Et ça la mettait en rogne. Elle pris une grande inspiration pour se calmer, et continua sur un ton normal :
Bref, tu vois où je veux en venir ? Aussi longtemps que je pourrais nous épargner ça, je le ferais. En parlant d’épargner… fit-elle en dépliant la lettre, je dois avouer que j’ai un peu peur là, dis-moi c’est le printemps qui veut ça, c’est la saison des belles-mères ? Elles attendent les beaux jours pour sortir de leur caverne ? demanda-t-elle en lançant un regarde légèrement anxieux à son homme. En effet, si elle n’avait jamais présenté personne à ses géniteurs, la réciproque était aussi vraie : elle n’avait jamais été présentée à une belle-famille, de ce fait elle ne connaissait que ce qu’on pouvait voir dans les films. Rien de très rassurant en somme !
La lettre était très bien calligraphiée, avec des boucles un peu fofolles qui partaient dans tous les sens, elle semblait écrite par quelqu’un de joyeux. Effectivement, ils avaient été dénoncés par la petite sœur. Visiblement, le fait d’avoir été jugée assez « importante pour être mentionnée par Sally Ann » avait éveillé leur curiosité (cela voulait-il dire que ses « prédécesseuses » ne faisaient pas assez long feu pour être aperçues par la petite sœur ou alors qu’elle avait un jugement tellement sur que le fait qu’elle prenne la peine d’en parler faisait d’elle quelqu’un d’exceptionnel ? Mystère et boule de gnome au poivre !). Du coup, quoi de plus naturel que de vouloir la rencontrer ?
La lettre se terminait pas une phrase imprononçable, surement du gallois.
Elle leva un sourcil interrogateur vers son homme. Chéri ? Faut qu’on parle… Manu la tortue ? C’est quoi ce surnom ? Elle replia la lettre et la glissa dans son sac. Quoi qu’il en soit, ta maman a l’air d’une femme charmante et ta sœur d’une sacrée chipie ! Quant au moment idéal pour aller chez toi… Je dirais bien après quelques verres histoire de me détendre, mais arriver éméché fait rarement bon effet, donc je dirais : it’s up to you ! C’est ta famille, c’est toi qui connais le meilleur moment pour approcher ces spécimens dans leur biotope naturel… Elle passa alors ses bras autour du cou de son bien-aimé afin de se blottir à nouveau contre lui et en profita pour lui susurrer à l’oreille : Et avec un peu de chance ta maman me fera voir des photos embarrassantes de toi tout nu quand tu étais petit !
Elle profita de l’occasion pour déposer quelques baisers dans son cou et prolonger un peu le câlin avant de se décoller presque à regret, retirant les lunettes du nez de "la tortue" au passage. Elle aimait tellement ses yeux que ces lunettes avaient un arrière-goût de frustration. Et puis il était tellement mieux comme ça!
Toujours à Poufsouffle alors ? Je ne t’en veux pas pour ça, rassure-toi, fit-elle en riant, se remémorant l'époque où elle aurait pu être lapidée en salle commune pour une faute de goût pareil. Une Serpentard et un Pouffy, quelle hérésie! Pour ma part, je pense que j’échouerais plutôt à Serdaigle, depuis mon entrée à l’UMA je me suis métamorphosée en graine de première de la classe, ça m’a fait tellement bizarre que j’ai toujours du mal à m’en remettre. Faut croire que le côté cancre de mon frère avait tendance à déteindre sur moi ! fit-elle en souriant un peu tristement. Je ne sais pas pourquoi, mais en ce qui me concerne je crois que ce n’est pas tant le choixpeau qui nous dirige vers la maison qui nous correspond, mais surtout la maison qui nous construit à son image… Tu vois, à 11 ans on est tous des gamins, comme de petites graines, et suivant la terre dans laquelle on va pousser he bien… Ca va donner quelque chose de différent. Peut-être pas, mais je me raccroche à ça pour me convaincre que ce n’était pas de ma faute si j’étais aussi peste, c’est tout ce qu’il me reste ! conclut-elle en riant.
*C’est vrai quand on y repense, qu’est ce que tu pouvais être sale gosse quand tu t’y mettais !* |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Lun 30 Mar - 23:13:44 | |
| «Mis à part la météo? Eh bien… La gastronomie, les intérêts personnels… Mais de toute façon, je trouve cela si peu important. Je suis très capable d’être calme et agir avec tact. Chérie, les questions de tes parents ne me gêneront pas. C’est comme n’importe quelle autre question. Et puis… » Il pausa. « Peut-être qu’ils vont tellement m’adorer qu’ils n’oseront même pas m’ausculter, puisque c’est ce que tu sembles dire. »
Emmanuel comprenait bien les inquiétudes de sa belle, lui aussi avait un certain trac à l’idée de présenter sa douce à sa famille dysfonctionnelle. En insistant, il voulait seulement l’assurer de sa dévotion, de sa facilité d’adaptation et surtout de son amour pour elle. C’est un fait, il ne serait sans doute pas très confortable avec l’idée de vivre dans un environnement complètement moldu mais pour sa chérie, il serait prêt à tout. L’une de ses mains dans celle de la belle Donovan, il la regardait lire la lettre qu’il lui avait tendue un peu plus tôt. Il lu clairement l’air perplexe de sa promise en tentant de déchiffrer la phrase en gallois. Il sourit. S’ils allaient visiter ses parents, c’est certain qu’il aurait à traduire certaines choses. Ses parents parlaient parfaitement l’anglais mais lorsqu’ils s’adressaient à leurs enfants, c’était toujours en gallois. Jamais il n’entendit sa mère ou son père s’adresser à lui en anglais ou n’importe quelle langue autre que le gallois, d’ailleurs. Ce qui mettait donc l’accent sur l’origine réelle de cette lettre écrite presque intégralement en anglais.
Chéri ? Faut qu’on parle… Manu la tortue ? C’est quoi ce surnom ?
Le jeune homme s’esclaffa de rire. Manu-la-tortue. C’était bien sa sœur, ça. Il glissa sa main le long des hanches sveltes de sa belle et se résigna à expliquer.
« T’as qu’à trouver quelque chose de vulgaire ou d’insultant qui se termine en “u” et t’as à peu près n’importe quel surnom que ma sœur a pu me trouver. Manu-qui-pue et tout le tralala. T’inquiète, c’est très fraternel. Elle, c’est Sally-Anne la banane. »
Il la regarda placer la lettre dans son sac ; peut-être qu’elle avait compris que la lettre lui était beaucoup plus adressée qu’elle ne l’était à lui. La seule chose qui était adressée au jeune Perks, c’était ce qui était écrit en Gallois. Le reste, bien que de façon indirecte était destinée à la belle Anglaise qui se tenait devant lui. Même à travers les verres fumés, il avait du mal à s’imaginer pourquoi il ne l’avait pas abordée avant, pourquoi il ne l’avait pas connue avant cette soirée dans la salle commune. Même s’il sentait qu’il savait tout d’elle. Enfin, presque. Il espérait aussi qu’elle parviendrait à le surprendre de temps à autre.
« Dans ce cas, le plus vite possible… Ce week-end, tu en dis quoi ? J’écrirais à maman ce soir pour lui donner notre réponse, ça te va ? » Le jeune homme serra sa douce contre lui, et rit de sa voix douce et grave à l’oreille de sa chérie « Je suis certain que tu préfères le Manu de mon âge nu… De loin. »
Il ponctua sa phrase d’un doux baiser contre l’os de sa mâchoire, s’y attardant quelques secondes avant de lui-même frissonner sous l’étreinte des lèvres de l’anglaise contre son cou. Il soupira silencieusement et reprit ses esprits alors qu’il sentit ses doigts lui retirer ses lunettes. Il fronça les yeux, les rayons du soleil l’agressant un peu, mais s’y ajusta bien vite. Il écouta attentivement la théorie de sa jolie et hocha simplement la tête. Elle n’avait pas tort.
« Je crois que c’est les deux. Il y a une raison pourquoi on m’a placé à Poufsouffle. Et même si j’étais dans cette maison, je n’agissais pas nécessairement selon les valeurs de la maison. En fait, Rusard était convaincu que le Choixpeau s’était trompé. Selon lui, j’étais un pauvre enfant damné et j’appartenais à Serpentard. Enfin, on ne le saura jamais et c’est mieux ainsi. Et puis, peste ou pas, je t’aime.»
Il glissa à nouveau ses lèvres contre celles de sa chérie, s’enivrant de leur chaleur, mais fut dérangé dans quelques gouttelettes humides se frayant un chemin sur sa peau jusque sous son chandail. Il leva les yeux, décollant ses lèvres et vit le ciel s’assombrir, s’engorgeant rapidement d’eau.
« Bouse.. »
À peine eut-il terminé de dire cela que la pluie se fit insistante et constante. Rapidement, et en jurant dans sa barbe, il retira son manteau de cuir et vint le placer sur sa chérie, lui cachant ainsi la tête et le haut du corps. Il la regarda, esquissant un sourire et regarda autour de lui.
« On va où, là ? »
Le gallois était presque totalement trempé, ses cheveux collant contre son front et son chandail lui collant à la peau. En fait, il dressait le portrait d’un mannequin dans un magasine de mode avec ce sourire charmant aux lèvres. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Jeu 2 Avr - 21:20:07 | |
| La révélation de Manny sur les surnoms que lui donnait sa sœur la fit terriblement rire. Ho, mais c’est terriblement ingénieux de sa part… J’aurais du y penser pour mon frère, mais Ryan la banane ne m’est jamais venu à l’esprit… Peut-être un réflexe de survie parce que tout ce que j’aurais pu trouver marchait aussi pour Lucy Ann…
Ce week end ? ca lui paraissait terriblement proche, pour elle la perspective de la belle famille restait quelque chose de loin et de vague, pas une échéance à si court terme ! Cependant, elle n’avait effectivement rien de prévu pour le week end prochain, peut-être faudrait-il agir comme avec un pansement ? Le retirer au plus vite pour que ce soit du passé ?
Heu… Oui, ce week end là, ça me va… Par contre je te préviens, tu as intérêt à être trèèèès gentil avec moi cette semaine, parce qu’au fil des jours je vais commencer à stresser, de plus en plus… Et si tu n’es pas là pour me câliner et me faire des massages, je vais exploser comme une cocotte minute, avec les cours à Poudlard qui commencent ! Tu ne voudrais pas que ta sœur aille raconter à tes parents que j’ai nourris les sombrals avec les restes des élèves qui n’avaient pas rendu leurs devoirs, n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’un ton taquin, resserrant un peu plus son étreinte autour du torse de son beau gallois. Elle plaisantait, mais à moitié seulement, ses nerfs étaient intensément sollicités ces derniers temps, et pour contrer cela un extra de câlins serait le bienvenue. De toute façon n’importe quel prétexte était bon pour avoir un extra de câlin !
Je comprends mieux maintenant pourquoi on a échoué ensemble… Tu es l’âme damnée des Poufsouffles ! Nan parce que si on était sortis ensemble à l’époque, j’aurais pu me faire crucifier à cause de ça tu sais… Pas très populaire le mélange de vert et jaune ! Mais l’important… fit-elle en se rapprochant de l’oreille de son compagnon, c’est que la peste elle est raide dingue de sa tortue toute nue !
C’est ce moment que choisit la pluie pour faire son apparition, avec une entrée très remarquée en trombes. Ca ne dérangeait pas la sorcière, elle se fichait pas mal d’être mouillée, de toute façon si ça mettait trop de temps à sécher elle avait des sortilèges prévus à cet effet en réserve. Cependant, être serrée tout contre son homme, qui la protégeait de l’humidité avec son blouson tel le plus galant des princes charmants et le plus trempé des petits amis dévoués. Qu’il était chou avec ses mèches de cheveux collées n’importe comment… Elle se croyait en plein film américain à l’eau de rose, rien ne manquait, sauf le baiser langoureux qu’elle s’empressa de donner en se jetant sur son homme. Ce genre de petits moments parfaits étaient rares dans la vie, et elle savait en profiter à leur juste valeur.
Son quart d’heure rose bonbon étant passé, il fallait maintenant se préoccuper de se mettre à l’abri avant de se transformer en éponge géante. L’action étant plus rapide que la parole, elle empoigna Manny par le bras et l’entraîna à l’intérieur de chez Mme Guipure, chez qui ils débarquèrent en créant deux énormes flaques d’eau sur le paillasson, qui les absorba immédiatement.
*Veux la même chose chez moi comme tapis de bain !* Elle en profita pour s’essorer la tignasse sans scrupules, à choisir elle préférait avoir les cheveux emmêlés que dégoulinants, et la flemme de lancer un sortilège pour y remédier. Alors, tu me trouves comment déguisée en sirène ? demanda-t-elle en riant en prenant une pose exagérée de pin-up. Malheureusement, pour les sorciers ces créatures se rapprochaient plus de la partie « mi-écaille » que « mi-femme », c’était donc loupé pour le côté sexy, mais bon, c’était l’intention qui comptait non ? |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mar 7 Avr - 2:09:45 | |
| Le goût des lèvres de sa belle languissait toujours contre ses lèvres alors que les tourtereaux entrèrent dans le magasin de vêtements main dans la main. Il regarda discrètement au sol en entendant le bruit d'aspiration et sourit discrètement. Il en avait des pareils chez lui, seulement pas de la même couleur. Ceux de la maison étaient beaucoup plus colorés, à l'image de leur famille. Le Gallois regarda curieusement autour de lui, n'ayant même pas remarqué dans quel magasin sa douce l'avait guidé. Chez Madame Guipure. Il sourit légèrement; le hasard faisait bien des choses. Il avait justement besoin de quelques morceaux de vêtements. Depuis sa dernière séance de shopping, c'est-à-dire l'an dernier, ses épaules s'étaient tout de même bien élargies et il avait grandi encore un peu en plus d'avoir gagner de la masse musculaire. À son âge, il grandissait encore. Cela faisait quelques mois qu'il avait remarqué que ses pantalons et que ses chandails étaient légèrement trop courts.
Son regard se posa à nouveau sur sa belle Anglaise qui s'essorait les cheveux telle une nymphe assise sur les pierres tapissant le décor magnifique d'une chute en rafale...Tout ça pour dire qu'elle était jolie, peu importe ce qu'elle faisait. Sa douce pris alors la pose, lui arrachant un rire tandis qu'il vint l'attraper par la taille, celle-ci d'autant plus définie par son habituel corset et par la dite pose qui la mettait bien en avantage.
« En sirène moldue, tu es absolument craquante. Mais en sirène magique, t'as pas tout à fait le profil, faudrait travailler là-dessus. »
Le Gallois profita de sa proximité pour déposer quelques doux baisers dans le creux de son cou avant de se diriger vers les rangées de vêtements pour hommes. Son regard parcourant les différents modèles et différentes couleurs, il répondit à ce que sa belle avait dit un peu plus tôt:
« Pour revenir à ce que tu disais, je crois que ce week-end serait parfait puisque c'est également l'anniversaire de mon père, j'aurais été obligé de quitter de toute façon. »
Il la regarda brièvement, toujours aussi souriant puis dit simplement:
« En fait c'est plutôt que t'as été officiellement invitée ce week-end et que tu n'as pas vraiment le choix de venir. »
Le Gallois rit un peu en adressant un clin d'œil réconfortant à sa belle. Elle serait sans doute terrorisée à l'idée de rencontrer la famille excentrique de son homme qui en plus lui imposait une journée de visite. Le choix du jeune homme s'arrêta un instant sur un jean verdâtre délavé et le pris contre son bras avant de se tourner vers les chandails, se disant qu'il devait maintenant prendre une taille plus grande.
« Tu veux m'aider à choisir, dit? Je suis nul pour me trouver des vêtements... »
L'étudiant plongea son regard dans celui de sa douce et abordant l'air le plus piteux possible en faisant trembler sa lèvre inférieure. Tout pour la faire craquer. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mer 8 Avr - 20:30:54 | |
| Beuh, non, les sirènes magiques j’en ai déjà un morceau dans ma baguette, ça me suffit, pas besoin d’avoir plus de points communs… Je doute que tu apprécies que je troque mon parfum habituel contre « marée n°5 » !
La suite du discours de son gallois la fit un peu sourciller : pour le coup elle se sentait un peu prise en otage. Pas le choix ? Bon, comme ça au moins ça résous pas mal de problèmes… Je veux bien me laisser kidnapper sans opposer trop de résistance, mais c’est bien parce que c’est toi ! Surtout si ça nous permet de passer plus de temps ensemble… Mais en contrepartie faudra qu’on trouve un super cadeau à ton père, je tiens à faire bonne impression !
Elle regarda ensuite son homme jeter un œil aux vêtements, en sélectionner quelques uns et solliciter son aide. L’incarnation vivante et grandeur nature de la poupée Barbie réincarnée en version sexy, quelle fille ne rêverait pas de ça ?
Hmmm… Je ne sais pas si je peux t’aider… Avec un peu de chance tes vêtements finiront par être tellement usés que tu devras arrêter d’en porter et te promener tout nu, ce qui est, entre nous, ton meilleur profil, fit-elle se rapprochant d’un air aguicheur afin d’aller lui voler un baiser avant de soupirer Mais bon, comme je suis une vraie altruiste et que je n’ai pas envie que tu attrapes froid, je veux bien t’aider dans cette lourde tâche…
Le fait qu’elle n’avait pas du tout envie que d’autres jeunes filles en fleur puissent poser les yeux sur ce qu’elle considérait comme son privilège perso n’entrait bien évidemment pas du tout en ligne de compte !
Elle regarda ce qu’il venait de se choisir en hochant la tête Moui, pas mal, faudra que tu essaies pour être sur… Mais faudra faire attention à la couleur du haut qui va avec, le vert pâle c’est dur à assortir ! A ta place j’éviterais ce genre de coloris pour les pulls, c’est trop proche de la couleur de tes yeux, ça l’affadirait, faut quelque chose qui tranche plus… C’est mon seul conseil à ce niveau-là, de toute façon tout te va, je serais presque jalouse ! Sinon… minauda-t-elle d’une petite voix, tu essaierais quelque chose de plus… Habillé ? Genre une jolie chemise bien cintrée avec une petite veste par-dessus, ça mettrait diablement bien ton torse en valeur ce genre de coupe… demanda-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. Elle imaginait aussi très bien le pantalon à scratch qui irait avec, et le petit string version chippendale, mais ce n'était pas le genre d'articles que vendait Mme Guipure. Dommage, elle imaginait très bien la scène: Manu, elle, la cabine d'essayage, la chanson "You can leave your hat on"...
Aussi loin qu’elle se souvienne, elle n’avait jamais fantasmé en jouant à la poupée. Peut-être était-ce parce qu'avant elle prenait plus de plaisir à leur mettre leurs vêtements qu'à les enlever? |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Lun 13 Avr - 22:41:37 | |
| « Ah bouse, c'est vrai..! »
C'était bien lui, ça. Planifier l'anniversaire de son père, faire les invitations, comploter avec sa mère pour ce qui est du repas, charmer sa douce pour qu'elle puisse finalement rencontrer sa famille dans un cadre plus ou moins formel. Mais complètement, mais alors complètement oublier le cadeau, c'est immanquable. Heureusement que Lucy Ann était là pour le lui rappeler; de toute façon, on peut toujours compter sur les femmes pour se souvenir de ce genre de choses, c'est pas comme si elles acceptaient qu'on oublie un cadeau pour leur anniversaire. Il sourit à sa belle, expira un rire jaune d'entre ses lèvres et glissa presque honteusement une main dans ses cheveux.
« Si tu veux, on ira prendre un café après m'avoir trouver un habillement convenable et on discutera de ça... Tant qu'à être dans les dépenses, autant faire tout ça la même journée. Pas besoin de quelque chose d'extravagant, juste une petite attention. Question qu'il sache que je ne l'ai pas oublié. Enfin, presque... », dit-il, son regard voyageant entre les yeux noisettes de sa douce et les vêtements
Décidément, il lui avait aussi manqué durant ce week-end. Cela faisait déjà trois jours qu'ils ne s'étaient pas visités et pour un jeune couple plein d'hormones et de passion, c'était long. Surtout que depuis le retour de la belle anglaise, seulement que quelques jours avaient su échapper à leurs élans, ceux-ci bien justifiés par le cycle naturel de la femme. Même si les visites au dortoir étaient fréquentes, la routine n'était pas la bienvenue et elle n'était pas prête de s'installer, oh que non. Les dites visites étaient plus chaudes, irrésistibles que les précédentes. À chaque fois, les amants semblaient se découvrir, explorant les facettes de leur amour avec sincérité et luxure.
« Tu sais que tu as entièrement le droit de les enlever, mes vêtements. Pas besoin d'attendre qu'ils s'usent. Suffit d'éviter que ça te prenne en cours et ça me va. », dit-il un peu plus bas alors qu'elle s'approchait de lui, profitant de sa proximité pour caresser sa tempe de ses lèvres.
D'ailleurs, cela lui donnait des idées. À savoir, les vœux de Lucy Ann se réaliseraient peut-être...
Il écouta attentivement les recommandations de la demoiselle. Alors qu'elle parlait toujours, il choisi un chandail à manche longues, blanc et embelli de motifs beiges et le déposa par dessus le jean délavé. À sa requête, il sourit simplement et marcha silencieusement en direction des vêtements dits propres, ses yeux sillonnant les couleurs et modèles à la recherche de quelque chose qui plairait autant à sa douce et à sa mère – c'était probablement ce qu'il porterait pour l'anniversaire de son père. Son regard s'arrêta sur une chemise en particulier. Simplement noire mais dont le revers était d'un rouge profond, bien cintrée – comme elle le voulait. Juste à côté, une veste assortie. Aah, comme les choses étaient bien faites! Il agrippa ces deux morceaux, jugeant, au prix des vêtements, qu'il n'aurait qu'à porter son seul et unique pantalon noir propre, toujours bien repassé.
Le gallois regarda discrètement vers le comptoir, la vendeuse visiblement occupée avec un client obstiné. Il sourit et prit la main de Lucy Ann dans la sienne avant de se diriger d'un pas plus ou moins rapide vers une cabine d'essayage. Il l'entraîna avec lui, accrocha maladroitement les vêtements sur les crochets et ferma la porte avant de bien la barrer – pas question qu'on les dérange.
Il ne pouvait pas vraiment prévoir comment sa promise allait réagir, c'était le genre de folies spontanées qui ne subissait pas le jugement ou la réflexion du jeune homme. Et c'était peut-être mieux ainsi. Et si la vendeuse les avait vu? Si quelqu'un voulait entrer dans la cabine? Si la porte se brisait juste au mauvais moment? Pas qu'il s'en fichait, mais il avait clairement la tête ailleurs.
Un sourire malin éclaira le visage du Gallois alors que les mains de celui-ci se glissaient contre la taille fine de Lucy Ann, son regard toujours plongé dans le sien. Et plus il la regardait, plus il la désirait et moins il réalisait le contexte concret de ce qui se produisait. Encore une fois, il mettait sa tête en stand-by, laissant ses mains parler pour lui.
L'espace entre les deux jeunes gens déjà restreint, le jeune Perks vint se coller contre le corps svelte de sa douce, la collant à son tour contre le mur de la cabine, qui semblait d'ailleurs plutôt solide. Il ne prit pas le temps de s'expliquer, ses lèvres se joignant à celles de miss Donovan en un baiser brûlant qui aurait fait frémir n'importe qui. Le contact, la chaleur, l'humidité de leurs vêtements et de leur peau rendait cet acte encore plus audacieux qu'il ne l'était déjà.
« Et là, t'as envie de les enlever, mes vêtements...? », susurra-t-il doucement à l'oreille de sa belle. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mer 15 Avr - 20:55:08 | |
| L’étudiante se mit à rire. C’était bien les hommes ça, penser à anniversaire et oublier l’essentiel, le cadeau.
*Me reste plus qu’à espérer qu’il n’oublie pas le mien*
Le gallois s’approcha ensuite d’elle, lui murmurant des paroles pleines de sous-entendus. C’était du Manu tout craché ça : penser à la bagatelle entre une pile de chemises et des portoirs à vestes. En même temps, elle n’y était pas totalement étrangère, ce n’était pas comme si elle ne l’avait pas un peu cherché… Sans trop savoir comment, elle se retrouva l’instant d’après dans les bras de son homme, enfermés tous les deux dans une cabine d’essayage exigüe, en train de s’embrasser langoureusement contre les parois de la cabine.
*Voilà, qu’est ce que je disais, qui sème le vent récolte la galipette*
Elle réussit tout de même à se décoller de son gallois pour lui répondre Mais bien sur que je peux te les enlever tes vêtements, on est là pour ça non, c’est une cabine d’essayage après tout !
Ses mains se glissèrent alors sous le pull du jeune homme, agrippant le bas du bout de tissu humide pour le faire glisser vers le haut, révélant ainsi son torse dans toute sa splendeur, mis en valeur par la lumière crue de la cabine d’essayage. Cependant, au lieu de le laisser tomber comme le vulgaire bout de chiffon qu’il représentait à ce moment précis, elle attrapa les deux manches, entortilla le reste autour de façon à former une espèce de bandeau pour finalement lui envelopper les mains avec, les lui ligotant par la même occasion avec ces menottes de fortune.
Mais on est venus ici pour toi, pas pour moi, alors du coup c’est à toi de te mettre à nu… Pas à moi… continua-t-elle, se rapprochant de lui, embrassant son cou pendant que ses mains s’attaquaient à délivrer le gallois du surplus de tissu restant vers le bas. Alors, ponctuant son discours par des baisers descendants sur le torse de son homme tandis qu’elle faisait glisser son pantalon suivant le sens de la gravité, moi je vais avoir le droit … De me servir de tout… Ce que je veux, mais toi… Interdiction de te servir de tes mains sinon… Je transplane et je te prends ta baguette en otage !
Elle se retrouvait maintenant à genoux devant lui, la tête au niveau du boxer survivor, le dernier vêtement à avoir survécu à ses congénères… Pas pour bien longtemps, mais assez pour lui permettre de jouer en y déposant plusieurs baisers, jouant de cette mince frontière entre ses lèvres et la partie anatomiquement très intéressante du gallois qui se trouvait derrière. Quand elle décida qu’elle avait assez joué avec et que son envie de lui retirer commençait à devenir obsédante, elle remonta la piste de son "axe central", embrassant son nombril, effleurant amoureusement tout son torse de ses lèvres, jusqu’à se redresser suffisamment pour pouvoir enlacer sa taille de sa jambe, faisant se coller leurs hanches dans une ondulation qui la fit frémir malgré son capital vestimentaire resté intact. La position était périlleuse, car l’anglaise manquait désormais d’équilibre, mais elle était suffisamment près de son homme pour ne pas vaciller. Il était là, beau comme un Dieu, appétissant comme une sucrerie prête à être croquée, mais le satané petit ange de l’épaule droite frôlait la crise épileptique
*Nan mais ça va pas la tête ! T’a fondu tes neurones ou quoi ? Allô ! T’es dans une cabine d’essayage de Mme Guipure, pas dans un sex shop ! Ca fera classe sur ton dossier universitaire, une inculpation d’attentat à la pudeur !* Et le démon de l’épaule gauche de répliquer de plus belle : *Mais regarde-moi ça, il est pas affolant ? T’en as envie, tu vibres déjà comme un Stradivarius, alors arrête de te prendre la tête, vas-y lâche toi, tu vas voir, avec le piment de l’interdit ça sera encore plus hot qu’un paquet de gnomes au poivre !*
Prise entre deux feux, l’étudiante avait pourtant du mal à se décider, continuant les embrassades fougueuses pendant que ses mains jouaient les exploratrices… Typiquement féminin, de ne pas assumer jusqu’au bout. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Jeu 16 Avr - 3:14:16 | |
| Mais bien sur que je peux te les enlever tes vêtements, on est là pour ça non, c’est une cabine d’essayage après tout !
Un fin sourire teinté de désirs obscènes éclaira son visage pendant un instant, entre deux baisers déposés contre la peau soyeuse du cou de sa belle. Il adorait lorsqu'elle faisait cela, lorsqu'elle feignait l'innocence, justifiant ses gestes audacieux par des excuses qui pourraient sembler totalement logiques si on les prenait au premier sens. Il aimait qu'elle joue le jeu et qu'elle l'utilise comme jouet. N'importe quand, il lui servirait de pantin. Et là, elle s'amusait à tenter le pantin, sentant les doigts de l'anglaise sous son chandail, se tiraillant avec le tissu humide de son chandail. Elle en disposa cependant bien vite, Manu l'aidant volontiers à s'exhiber le torse. Il savait bien que c'était l'un des terrains de jeux favoris des douces lèvres de sa promise. Son torse, son cou, ses lobes d'oreille, ses hanches et puis son soldat, bien entendu.
Mais ce qu'elle fit par la suite l'étonna. Vraiment. Jamais elle ne l'avait attaché. Elle avait déjà fait bien d'autres choses du genre et lui l'avait déjà attachée à quelques reprises, mais là, c'était comme tenter le diable. Ce simple contact qui lui était à la fois inconnu et aphrodisiaque eut pour effet de faire « monter » sa pression sanguine au niveau du bas de son corps. Ce qui rendait l'arrêt de ce qui était entreprit beaucoup plus difficile – et frustant. Heureusement pour celui, cette option ne sembla pas avoir traverser l'esprit de la belle anglaise.
« Mmh, vilaine, tu n'oserais pas me laisser tout seul comme ça. Tu aurais trop peur qu'une autre demoiselle me trouve ainsi et décide de profiter ton jouet... » L'étudiant se mordit discrètement la lèvre du bas « Mais de toute façon, je n'ai pas l'intention de faire quoique ce soit avec mes mains...On joue avec tes règles, cette fois »
Le jeune homme ne trouva pas la force de dire autre chose, se contenta de soupirer bruyamment, un faible gémissement dissimulé dans son souffle chaud. Après tout, il sentait celui de sa belle contre la peau de son bas – ou plutôt très très bas- ventre et ce simple contact le rendait fou, petit à petit. Les coudes appuyés contre le mur de bois, il parvenait ainsi à avoir une vue aérienne de ce qui se tramait en bas. De voir les lèvres de Lucy Ann caresser la masse ferme par dessus la prison de tissu qu'était son boxer était presque aussi excitant que de le sentir. Les deux ensemble, killer combo. Alors que sa langue frôla la légère faille centrale qui séparait ses muscles abdominaux puis pectoraux, le jeune homme pencha la tête vers l'arrière yeux fermés.
*Manu, t'es presque nu dans une cabine d'essayage, attaché, avec la fille de tes rêves qui n'attends que ça... T'imagines! C'est un de tes fantasmes depuis tes 14 ans! *, se dit-il, la jambe de sa chérie venant lui enlacer la taille.
Son premier réflexe fut de supporter la jambe de sa compagne avec une main mais c'est en tirant contre ses « menottes » qui se rappela qu'il n'avait pas le droit d'utiliser ses mains, comme elle l'avait si clairement indiqué. Elle aurait qu'à bien se tenir à lui, dans ce cas.
« Qu'est-ce que tu veux de moi, hmm? » Le gallois vint capturer la lèvre inférieur de sa douce entre ses dents, tirant délicatement dessus avant de la laisser aller « C'est ça que tu veux? » dit-il alors qu'il fit balancer langoureusement son bassin contre celui de la rousse.
Oh ouais, il avait envie d'elle. D'ailleurs, il ne contrôlait même plus les légers mouvements que son bassin effectuait contre celui de Lucy Ann. La seule chose qu'il contrôlait, c'était la trajectoire de ses baiser et de sa langue qui vagabondait contre l'os de sa mâchoire, son cou et ses clavicules.
« Tu veux bien te débarrasser de ton chandail...? Ça va être mieux pour nous deux, je crois... », murmura-t-il avant de venir attraper le tissu du dit chandail entre ses dents, tirant dessus en perçant le regard de l'anglaise du sien. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Jeu 23 Avr - 20:39:25 | |
| Tu n’as pas tort… Tu es mon jouet à moi, et je ne compte laisser personne d’autre en profiter, j’ai trop à faire avec toi, lui murmura-t-elle à l’oreille, faisant voyager ses mains un peu partout, se délectant de sentir son homme vibrer, de le voir s’impatienter et commencer à se tortiller dans tous les sens… Elle trouvait ça très mignon et en même temps affreusement excitant.
D’ailleurs, elle hésitait entre prolonger le jeu et craquer tout de suite, à sentir les mouvements de bassin de son cher et tendre, elle était déjà à deux doigts de ne plus répondre de rien, l’ange de l’épaule droite ligoté et bâillonné bien au fond de sa conscience. Exactement le même dilemne qu'en déballant une barre chocolatée: la déguster petit à petit pour faire durer le plaisir, ou la dévorer d'un coup par pure gourmandise.
Retirer son chandail ? Pas principe de contradiction, elle était tentée de dire non, mais l’esprit de taquinerie ne pesait pas assez lourd contre les perspectives de ce qu’il pourrait se passer si elle s’offrait comme terrain de jeu. En plus, le pauvre ne pouvait plus faire usage de ses pouces opposables, elle n’allait pas le brimer outre mesure. L’étudiante retira donc son chandail humide, sans relâcher son étreinte de la jambe, et le jeta négligemment par terre, révélant ainsi un corsage bleu azur aux laçages compliqués.
Par contre je te préviens, je m’arrête là, si tu veux continuer, tu vas devoir te débrouiller par tes propres moyens… En prononçant ces paroles, elle descendit un peu sa jambe afin de retrouver un peu de liberté de mouvement, et glissa sa main sous le vestige de tissu du gallois et commença à faire jouer ses doigts, très lentement pour ne pas « précipiter » les choses. Ce faisant, elle passa sa main de libre dans le dos du gallois, s’y accrochant en le griffant légèrement, et en profita pour lui murmurer à l’oreille : Je te préviens, si tu ne réussis pas cette épreuve, tu auras échoué… Si on ne retire pas le haut, on ne retire pas le bas non plus !
Il y avait une astuce, et elle n’était pas sure que son homme la trouve. En temps normal il y aurait surement pensé, mais là elle savait- sentait même- que le sang n’était plus occupé à irriguer le cerveau, et donc qu’elle prenait le « risque » que ce dont elle avait très envie ne se produise jamais. Peu importe au final, elle aimait bien jouer avec son homme, et quitte à le faire jusqu’au bout, elle prendrait un soin particulier à ce qu’il s’en souvienne pendant longtemps. Afin de le troubler un peu plus dans son raisonnement, elle commença à lui embrasser, puis lui mordiller le lobe de l'oreille. Pour gagner la guerre, mieux valait attaquer sur plusieurs fronts à la fois. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Lun 25 Mai - 8:18:45 | |
| Elle avait trop à faire avec lui?
Chacun de ses mots avait un effet aphrodisiaque sur lui. Même d'entendre le timbre de sa voix le faisait frémir. La situation en entier l'excitait, c'était certain, mais avec Lucy Ann, c'était spécial. C'était à la fois son odeur, ses yeux, ses courbes, ses mots, tout ça le rendait complètement dingue. Il la sentait partout, contre son torse, contre son bassin, contre son cou, dans ses oreilles, sous ses lèvres, il la désirait entièrement, passionnément. Et puis, une cabine d'essayage, c'est toujours un plus pour ce qui est des nouvelles expériences et pour briser la routine.
Même si le Gallois semblait se débattre pour reprendre sa place de force et de dominance au sein du couple, il aimait bien la position dans laquelle il se trouvait à ce moment-là; non seulement était il attaché, mais il devait répondre aux critères de « jeu »de sa chérie, la laisser contrôler et lui faire complètement confiance. Il ne croyait pas vraiment qu'elle allait le laisser sécher comme ça si le jeune Perks venait qu'à briser les règles, mais juste de savoir que c'était une possibilité l'émoustillait au plus haut point.
Alors que le chandail de sa belle tombait lourdement sur le sol à cause de l'eau dont il regorgeait toujours, le jeune homme laissant son regard s'aventurer sur ses courbes de nymphes. Le corset qu'elle portait ne faisait que rendre le tout encore plus irrésistible, le Gallois voyant sa douce comme un cadeau à déballer à chaque fois qu'elle portait de la lingerie pour accompagner leurs nuits d'amour.
D'ailleurs, les doigts de la promise contre sa peau sensible le sortirent bien vite de ses pensées, étouffant difficilement un soupir bruyant contre le buste de la demoiselle. Celle-ci adoptait très bien son nouveau rôle de bourreau. Le Gallois continuait d'embrasser et de lécher sa peau tandis qu'il tentait de réfléchir aux façons qu'il pourrait parvenir à son but. Mais la distraction se faisait de plus en plus insistante.
Penchant sa tête, il frôlait le laçage des plus complexes du bout du nez, l'explorant à la recherche d'une quelconque faille qui puisse lui promettre la suite tant attendue des événements entamés. Entre deux gémissement, il vint glisser ses dents contre le haut du sein de sa chérie.
Mais il sentit quelque chose contre sa lèvre du bas.
Reculant un peu son visage, il vit que ce qu'il avait malencontreusement accroché était en fait... Une fermeture éclair!
*Oh thank god for the zipper*
Aussitôt qu'il la remarqua, il vint l'attraper avec ses lèvres et avec ses dents pour ensuite venir la faire descendre le long du corps de Lucy Ann, s'accroupissant au fur et à mesure qu'il descendait. Bien vite, le corsetage tomba sur le sol, dévoilant le haut du corps nu de la belle Anglaise. Un sourire satisfait éclaira le visage du Gallois alors qu'il se redressait, venant capturer amoureusement les lèvres de sa chérie entre les siennes. Il l'embrassa puis murmura contre ses lèvres:
« J'ai toujours ce que je veux... Et là, tout de suite, je te veux toi... »
Ses lèvres continuèrent leur chemin, explorant son cou, ses clavicules puis son buste avant de venir capturer d'un coup de langue le bout du sein gauche de miss Donovan.
*Vivement la suite*, se dit-il en levant les yeux vers l'Anglaise. |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mar 26 Mai - 21:32:26 | |
| Giuchie, Giuchie, ya ya dada Giuchie, Giuchie, ya ya here Mocha Choca lata ya ya Voulez vous coucher avec moi ce soir Voulez vous coucher avec moi Le décor n’était pas exactement celui du Moulin Rouge, bien que les rideaux de la cabine aient pu faire illusion. Quand le couple de prédateurs de bonbons le plus réputé, Lady Marmelade et Candyman se réunissaient, l’alchimie des sucreries ne tardait pas à les faire fusionner. Encore une histoire qui allait se terminer en caramel. Son homme n’avait pas tardé à trouver la clé, ou plutôt le zip du mystère, à son grand bonheur. Elle aurait peut-être aimé faire durer le suspense un peu plus, que son corset se soit fait démasquer aussi vite était presque vexant… Ou pas en fait. Ce genre de pensées s’envola bien vite au contact des lèvres du jeune homme sur sa peau, chaque nouveau baiser était comme un coup de ciseau qui libérait un lest servant à la maintenir sur terre. Dès le moment où la pièce de tissu artistement ouvragée atteignit le sol, Lucy Ann sut comment cette histoire allait se terminer. Il est des phases dans le jeu où l’on peut encore faire marche arrière, débrayer et se ranger sagement sur le bas-côté pour remettre les choses à plus tard, mais une fois que la machine s’était emballée, là, plus moyen de l’arrêter. Et c’était précisément ce qui venait de se produire. Le gallois connaissait parfaitement les points faibles de sa douce, et ne se privait pas pour les exploiter au maximum. D’ailleurs il savait qu’en s’attaquant à sa poitrine, il remporterait à la fois la bataille et la guerre, qu’une fois ce terrain conquis il n’y aurait plus aucune frontière pour l’arrêter, qu’il aurait fait sauter toutes les barrières possibles et imaginables. Plus de « Non, on devrait pas », ou « Je me lève tôt demain » ou encore « Mais tu sais qu’on est dans un lieu public ? ».Pour le moment, ce n’était pas elle qui s’en plaindrait, si le fait de se retrouver en contact étroit avec son homme menotté en petite tenue l’avait déjà mise en condition, ses derniers assauts l’avaient achevée, elle se sentait dans tous ses états, tous ses sens en hypersensibilité. Ce sur quoi se posaient ses yeux, le souffle haletant qui parvenait à ses oreilles, le goût des baisers de son gallois, l’odeur que dégageait sa peau légèrement humide, les sensations électrisantes que lui renvoyaient ses baisers, tout ceci lui donnait faim, faim de lui. Un désir quasi viscéral qui émanait de l’intérieur, une envie animale qui la dévorerait si elle ne se consumait pas. Lucy Ann laissa le jeune homme s’amuser un peu avec sa poitrine, se retenant de s'exprimer avec peine, puis elle le repoussa un peu brusquement, le plaquant contre la paroi de la cabine. Elle se faufila ensuite de manière féline entre ses bras toujours attachés, se blottissant contre lui, accolant sa poitrine contre son torse de manière provocante avant de l’embrasser avec fougue tandis que ses mains descendaient lentement pour faire glisser le reste de tissu qui cachait l’anatomie du jeune homme, et qui ne cachait plus grand-chose d’ailleurs, les formes qui s’en dégageaient étant assez équivoques. Une fois cette opération libération menée à bien, la demoiselle fut prise d’une envie fulgurante de maltraiter un peu son cher et tendre. C’est pourquoi, délaissant ses lèvres, elle décida d’aller embrasser ce qui profitait de sa nouvelle liberté pour se dresser fièrement, d’un air arrogant. Des baisers, jeux subtils de lèvres et de langues, qui dans leur élan ne tardèrent pas à l’engloutir presque tout entier. Elle n’avait aucune raison de ne pas laisser libre cours à sa faim. Elle avait envie de mener le jeu, de le sentir à sa merci dans ce tout petit espace clos, ce qui rendait la manœuvre encore plus intéressante. Tout entier, rien qu'à elle, sa divine gourmandise... |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Lun 29 Juin - 2:43:08 | |
| C'était un fait connu que le Gallois avait, au fil des années, développé une espèce de dépendance aux sucreries et aux pâtisseries, bref, au sucre. Il avait besoin de sa dose de glucose à chaque jour sans quoi il entrerait probablement en crise d'hypoglycémie. En fait il ne le savait pas vraiment, il ne s'était pas passé une journée – sauf la semaine après le concours du plus gros mangeur de bonbons – où il n'avait pas mangé de sucre. Parallèlement, depuis le retour de Lucy Ann, il la considérait comme l'une de ses précieuses sucreries. La meilleure, la plus douce, la plus surprenante. Et alors que ses lèvres et sa langue se faisaient un plaisir de sonder le buste de l'Anglaise, ses yeux d'émeraude levés de façon espiègle pour croiser le regard de sa bien-aimée, il la trouvait absolument délicieuse. Il goûtait l'eau de la pluie, le rose de sa peau, son parfum, la chaleur de son corps brûlant de désir.
Bref, ses sens étaient complètement en extase.
Il ne voulait plus lâcher prise. Plus question de changer les choses, les deux jeunes gens avaient clairement passé le point de non retour. Oooh, si ses mains avaient été libres... Ce qu'il aurait pu lui faire, ce qu'il aurait pu lui faire crier. Mais peut-être que c'était à venir? Si ce n'était pas elle qui le libérerait de ses liens, il le ferrait lui-même sans même regretter d'avoir briser les règles du jeu. Peut-être même qu'elle ne le remarquerait même pas, son attention entièrement retenue par ce qui se produisait.
Les expressions de plaisir que laissait échapper sa douce n'étaient clairement pas suffisantes pour l'orgueil du jeune homme. Ses lèvres suçotaient doucement la peau sensible de la poitrine de sa promise, sa langue s'y activant également. Il avait presque oublié l'endroit, d'ailleurs très public, où ils se trouvaient. Mais il savait très bien qu'il aurait à faire bien d'autres choses pour parvenir à se satisfaire du plaisir qu'il donnait à Lucy Ann. Honnêtement, il avait bien hâte d'arriver à cette partie du jeu...
Mais il semblait que Lucy Ann avait une autre idée.
Le jeune homme ne broncha pas lorsque sa belle le plaqua fermement contre le mur. Il savait bien, au fond, que cela ne pouvait être qu'un bon signe pour lui. De la sentir ainsi collée contre lui le rendait un peu fou. Il s'imaginait tout ce qu'ils pourraient faire – ou plutôt ce qu'ils allaient faire - , il sentait le coeur de Lucy Ann battre tout près du sien...
Emmanuel étouffa un faible soupir de désir contre les lèvres de l'Anglaise alors qu'elle l'embrassait, ne percevant qu'à peine qu'elle faisait glisser l'élastique de son sous-vêtement le long de ses hanches. Ce n'est que lorsque son amante brisa l'étreinte de ses lèvres qu'il remarqua qu'il était complètement nu. D'ailleurs, sa belle vint bien vite profiter de cette nudité, le jeune homme laissant malgré lui un faible gémissement s'échapper de sa gorge.
*J'espère ne jamais me réveiller*, pensa-t-il, convaincu que ce genre de scénario ne pouvait se produire que dans les films moldus.
Le Gallois laissait sa tête reposer lourdement contre le mur de la cabine, son visage légèrement levé vers le ciel, yeux entrouverts. Elle savait exactement comment faire pour l'avoir à sa merci, pour lui assurer une obéissance totale. Le jeune homme se mordait continuellement la lèvre inférieure pour s'empêcher d'attirer l'attention des gens à l'extérieur de la cabine. Il ne s'empêchait toutefois pas de lui faire savoir qu'il appréciait énormément de légères caresses sur la joue et de soupirs délicats. Machinalement et tout à fait inconsciemment, l'étudiant venait accompagner de très légers coups de hanches les mouvements de Lucy Ann, rendant la chose d'autant plus stimulante. Après un instant, il baissa la tête, son regard se délectant avec une certaine perversité de ce qui se produisait sous sa ceinture inexistante.
Ses mains attachées l'embêtaient un peu. Il détestait les garder immobiles mais il ne savait pas où les mettre, considérant qu'elle étaient limitées dans leurs mouvements. Après les avoir gardées sagement sur son torse pendant un bon moment, il les fit glisser vers le bas, enfouissant ses doigts dans la chevelure encore humide de l'Anglaise.
« You know you'll...hmm... you'll drive me insane one of these days... »*, dit-il de sa voix légèrement chancelante.
[* Tu sais que... hmm... que tu vas me rendre fou un de ces jours... ] |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Dim 19 Juil - 11:25:38 | |
| I'm on my way to the promised land I'm on the highway to hell Don't stop me And I'm going down, all the way down I'm on the highway to hell Les sensations fortes. Tout le monde court après, que ce soit pour la montée d’adrénaline ou le fait de lâcher prise avec la réalité pour quelques instants. Certains s’adonnent à la boisson, d’autres au venin de billywig ou autre hallucinogènes, d’autres encore aux sports extrêmes… La flirt avec l’interdit ne rendait les sensations que plus fortes, et peu importe le risque de se faire surprendre, ou celui de démonter les parois peu adaptées à la pratique de « l’essayage sportif », rien ne semblait pouvoir perturber ce qui passait dans cette petite bulle. On n’est pas sérieux quand on a 17 ans disait le poème de Victor Hugo. Il faut croire que c’est aussi valable quand on en a 23… Peu importe l’âge au final, tout se ramène à une question de pouvoir. Sur qui peut-on prendre le dessus, qui est susceptible de nous dominer… Dans un couple c’est la même chose, il y en a toujours un qui a plus tendance à se soumettre que l’autre, et si le gallois comme l’anglaise aimaient tous deux prendre les choses en main (façon de parler), cette fois-ci c’est elle qui avait remporté la (le ?) manche. Plus que pour le plaisir de l’acte lui-même, ce qu’elle aimait par-dessus tout était de sentir son homme vibrer sous ses doigts, de sentir son plaisir monter graduellement comme le mercure d’un thermomètre. Emmanuel Perks n’était pas doté de graduations à proprement parler, mais depuis le temps qu’elle le fréquentait elle avait remarqué certains signes qui ne trompaient pas : de petits gémissements, une certaine impatience dans les gestes qui faisait qu’il ne tenait plus en place… Elle était sur la bonne « voie ». La jeune femme se sentait un peu comme une musicienne en train de s’exercer sur son instrument favori, coordonnant tous ses gestes avec un certain sens du rythme pour obtenir la mélodie désirée, qui se traduisit par quelques simples mots émanant du jeune homme ainsi que quelques caresses dans les cheveux. Respectant le célèbre adage qu’on ne citera pas ici, elle ne répondit pas, mais leva les yeux vers lui d’un air tout sauf innocent. Se posa alors à elle la question cruciale : fallait-il persévérer dans cette voie jusqu’au dénouement final, ou bien prendre un virage et changer de direction ? Tout bien réfléchi, elle avait bien envie d’un corps à corps un peu plus corsé, et quoi de mieux pour rajouter du challenge que de lever l’handicap de son adversaire ? Elle continua à profiter de son terrain de jeu encore juste un instant, avant de l’abandonner non sans un petit regret mais sans séparer bien longtemps ses lèvres du corps de son candy killer, traçant une sorte de chemin ascendant avec ses baisers, remontant son torse pour finir dans son cou, et finalement sur ses lèvres dans un baiser qui aurait pu faire trembler les murs de la cabine, qui semblait de plus en plus fragile. Pendant ce temps, alors qu’elle détournait son attention en l’empêchant de reprendre son souflle, ses mains vinrent rejoindre les siennes et pour les libérer de leur lien, sans pour autant leur rendre leur liberté de mouvement. Entremêlant ses doigts avec les siens, elle les fit glisser autour de sa taille, puis descendre le long de ses hanches, sous les couches de tissu qui la recouvraient encore. * One of these days only ? Why not hmmm… Now ? lui murmura-t-elle à l’oreille, avant de la mordiller comme s’il s’agissait d’un argument appuyant sa proposition. *[Un de ces jours seulement ? Pourquoi pas maintenant ?] |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mar 28 Juil - 4:53:21 | |
| Le Gallois ne voyait plus clair, et ce depuis longtemps. Mais ce n’était que dans les dernières minutes qu’il sentait que ses genoux étaient de moins en moins solides, que son dos son cambrait douloureusement, que son visage se crispait pratiquement constamment de pur plaisir. Il était si fébrile qu’il devait même se retenir pour ne pas serrer la chevelure bouclée de sa belle un peu trop fermement. Le Gallois espérait presque qu’elle cesse ce manège afin de pouvoir profiter du moment d’une toute autre façon. Certes, le jeune homme était encore jeune, fringuant et très énergique, mais l’endroit où ils se trouvaient et le temps qu’ils avaient les limitaient dans l’étendue de leurs ébats. L’étudiant poussa un long soupir alors que les lèvres si tendres de sa promise quittaient leur terrain de jeu. Son corps lui criait sa frustration mais sa tête, elle, lui promettait que ce qui allait bientôt suivre valait la déchirure. Mais les baisers qu’elle posait le long de son corps étaient eux aussi très plaisant. En fait, son corps entier se satisfaisait de toutes les caresses, toutes les frictions qu’on pouvait lui donner. Malgré tout le plaisir que ces petits gestes pouvaient lui donner, son corps en voulait plus. Le baiser que l’Anglaise posa contre ses lèvres réveilla d’autant plus ses instincts animaux. Bien vite, ses liens quittèrent leurs prisonnières, ses mains maintenant libres de bouger comme elles le voulaient bien. Mais Lucy Ann vint bien vite reprendre le contrôle de la chose, leurs doigts s’entremêlant momentanément. Le jeune homme haletait légèrement, ses yeux d’émeraude ne sachant plus où se poser ; sur leurs mains enlacées, les yeux de sa douce, son corps découvert… En sentant quelques morceaux de tissu sous ses doigts, il y dirigea son attention ; s’ils voulaient continuer, il devait faire quelque chose de ces oripeaux superflus qui l’éloignaient de son but. Lucy Ann avait l’air bien d’accord avec celui puisque ce fut elle qui guida ses mains à cet endroit. Le Gallois ne se fit pas prier. Ses mains contre ses hanches, il s’accroupit et fit descendre le tissu lentement le long de ses cuisses, le reste de ses vêtements la quittant finalement. Ses lèvres languirent quelques secondes contre son très bas-ventre avant qu’il ne se redresse en poussant doucement Lucy Ann contre le mur de la cabine, la prenant par les fesses et se glissant entre ses jambes. « I love you so goddamn much, Lucy… »* Et même s’ils étaient dans une cabine d’essayage, ils firent l’amour avec autant de tendresse que dans le confort de leur lit, parsemant l’acte de baisers, de murmures, de soupirs. Intermède musical [* Je t'aime tellement, Lucy] |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Mar 28 Juil - 21:31:26 | |
| Certains moments ont le don de faire perdre toute notion de temporalité. Lucy Ann aurait bien qualifié ce qui allait suivre de « bref mais intense », mais en réalité elle était incapable de dire combien de temps cela avait duré. Elle se souvenait en revanche d’autres choses, de plusieurs détails… Des parois de la cabine qui avaient craqué en faisant des bruits tellement incongrus qu’elle avait eu peur qu’elles s’effondrent sur eux, heureusement ce n’avait pas été le cas (de toute façon il aurait été probable que ça ne les arrête pas pour autant, ralala ces jeunes). Elle se souvenait également qu’elle avait du à plusieurs reprises trouver un palliatif pour ne pas s’exprimer de façon trop audible, notamment en mordant dans ce qui se trouvait au plus près, qu’était-ce déjà ? Ha oui, l’épaule de Manu. Le pauvre direz-vous ? Si on considère qu’il était la cause directe et donc le seul coupable, on peut considérer que ce n’est que justice. Il y avait également eu des ongles s’agrippant à ce qu’ils pouvaient, et glissant quelque peu, un peu comme un chat avec un tronc d’arbre, sauf que là il s’agissait du tronc du gallois. Le problème aussi avec les meilleures choses, c’est qu’elles ont une fin, et plus le fix a été fort, plus la redescente est rude, car après avoir bien plané et pris une maxi dose d’endorphines, il faut réintégrer la dure réalité des choses : le fait qu’on se trouve dans une cabine d’essayage au beau milieu de la plus grosse rue commerçante sorcière de Londres, qu’il va bien falloir finir par sortir et garder la tête haute malgré un usage alternatif de la cabine tout sauf discret… Peu importe, pour le moment, elle était encore dans les bras de son homme, il serait bien temps de penser à ça dans quelques minutes. Toujours enlacés, ils s’embrassaient tendrement, prolongeant au maximum l’instant que ni l’un ni l’autre ne semblait pressé de voir arriver à sa fin. S’il y a bien un inconvénient dans ce genre d’endroit « exotique », c’est le manque de confort et la quasi impossibilité de prolonger en câlins et autres papouilles diverses et variées. Les cabines de Mme Guipure étaient sympathiques, mais en même temps une bonne couette avec deux bons gros oreillers… Enfin bref, l’étudiante regardait son candy killer dans les yeux, ses doigts jouant dans ses cheveux, résistant à l’envie de l’embrasser à nouveau, car la petite voix rabat joie commençait à revenir * Mais vous n’allez pas y passer la journée quand même ?*A regret, la jeune femme se baissa, et ramassa les diverses épaves de tissu qui jonchaient le sol, avant de tendre à son « binome » les morceaux qui lui revenaient de droit. Il n’y a pas à dire, je préfère nettement participer à leur enlèvement qu’à leur remise, murmura-t-elle au creux de son oreille, y déposant un dernier baiser avant de se lancer dans la dernière partie de la séance de gymnastique : le rhabillage en tandem. Si l’endroit avait pour une fois été prévu à cet effet, il n’avait clairement pas été conçu pour que deux personnes s’adonnent à cette tâche en même temps. Les deux tourtereaux, peu habitués à cette version du kamasutra, s’échangèrent bien quelques coups de coude entre deux fous rires étouffés avant de réussir à reconstituer le puzzle et remettre les bons morceaux à la bonne place. Bon, le corset n’était pas rezippé jusqu’en haut, le chandail de Manu n’était pas tout à fait droit et leurs cheveux formaient une jolie pagaille, mais de loin et dans le noir, ils auraient presque pu faire illusion. La jeune femme glissa ses mains dans celle de son homme avant de l’embrasser furtivement et de lui demander, les yeux pétillants et les joues écarlates : Alors, que penses-tu de cette chemise ? On la prend ou pas? |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Sam 1 Aoû - 0:06:51 | |
| Les lèvres du Gallois languissaient paresseusement contre l’épaule et le cou de la jeune femme alors qu’il la déposait doucement contre le sol, tentant de retenir ses halètements le plus possible. Cette escapade l’avait épuisé. Bien entendu, en tant que jeune homme d’à peine vingt ans, il serait remis dans les minutes suivantes mais malheureusement, les deux tourtereaux n’avaient ni le temps ou l’opportunité de recommencer. Regardant sa promise droit dans les yeux, il lui adressa un magnifique sourire. Il l’aimait. Plus que tout au monde. Et c’était elle la plus belle, la plus douce, la plus dévouée, la plus captivante de toutes les femmes qui avaient croisées son regard.
Bien vite, il se sentit revenir sur terre. Autour de lui, tout bourdonnait. Peut-être était-ce les murmures derrière la porte ou les passants dans la rue, mais il ressentit l’envie pressante de sortir de cette cabine, de cette situation. Le Gallois remercia sa douce d’un baiser dans le creux du cou et prit ses vêtements avant d’entamer la remise.
« Je seconde ça… Surtout quand il s’agit de défaire une fermeture éclair avec mes dents… » dit-il en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil.
La remise des vêtements, en elle-même, relevait de l’athlétisme presque autant que l’acte qui l’avait précédée. En bout de ligne, après quelques rires et baisers, les amoureux furent prêts à ressortir de la cabine. Le plus difficile était probablement de se replacer en contexte et d’agir en conséquence de l’environnement.
Lorsque Lucy Ann mentionna la chemise, le Gallois sourit. Il l’avait complètement oubliée. Le jeune homme prit la chemise entre ses doigts, la regarda un instant et sourit à Lucy Ann.
« Elle me plait beaucoup. Maintenant, il faut payer. »
L’étudiant posa un tendre baiser contre les lèvres de sa douce et lui chuchota à l’oreille :
« Try to keep a poker face, hm ? »
Emmanuel vint glisser ses doigts contre la poignée de la porte et la tourna doucement en essayant de ne pas penser à ses joues qui devaient avoir un couleur particulière à ce moment-là. Il s’avança vers le comptoir, la chemise et le pantalon à la main et les déposa devant la caissière qui semblait tout aussi rouge que lui. Il lui sourit doucement et paya, marmonnant quelques « Merci » et « Au revoir ». Le Gallois fut si concentré à simplement sortir du magasin qu’il ne remarqua pas les regards parfois outrés et envieux des membres du personnel et des autres clients du magasin.
L’air de l’extérieur libéra les tensions sur les épaules du Gallois. Il soupira, ses yeux fermés puis regarda Lucy Ann, lui tenant toujours doucement la main.
« Ce fût très productif, comme journée… Non ? » |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] Ven 7 Aoû - 12:12:34 | |
| Damned, elle n’aurait jamais du poser la question à propos de la chemise. Maintenant, au lieu de s’enfuir comme deux ados ricanants, ils allaient devoir tenter de garder leur sérieux, de faire comme si de rien n’était, et aller payer à la caisse… Gosh, quel embarras, si elle avait su, elle aurait fermé sa grande g… bouche. A mois qu’elle ne la ferme bien avant encore, enfin, Bref.
Abysse. Penser abysse, au fin fond de la mer, tout reste immergé, rien ne ressort… Le problème lorsqu’on ne maîtrise que les bases de l’occlumencie, et que l’on est du genre émotif, c’est que ça vire rapidement à la science inexacte. Bon, en temps normal, elle aurait sans doute viré au rouge cramoisi, ou éclaté de rire, voire même les deux, et là elle avait juste les joues couleur cerise en se composant un air de circonstance.
Ha bah c’est sur, c’est pas le tout de faire les fanfarons, faut assumer ensuite, disait l’ange de l’épaule droite avant de se faire réduire au silence par un coup de fourche de l’épaule gauche. Non, elle ne regrettait absolument rien, quitte à plonger la boutique entière dans une atmosphère un peu gênée, elle ne troquerait ces instants dans la cabine pour rien au monde, même pas son poids en chocogrenouilles. Elle n’en avait pas besoin de toute façon, son candykiller s’en chargeait pour elle !
Heureusement, elle n’eut à se contrôler que jusqu’à ce qu’ils sortent de la boutique, et la jeune femme se sentit libérée d’un poids : ils redevenaient un couple anonyme du chemin de traverse au lieu des pervers de la cabine, un statut bien moins gênant en somme.
Sa main bien nichée au creux de celle de son homme, elle se rapprocha de lui afin de déposer un baiser sur son épaule.
Très productive même je dirais… Elle est vraiment ma-gni-fi-que cette chemise ! Et puis quand on dira à ton père la raison pour laquelle on ne lui a pas trouvé de cadeau d’anniversaire, je suis sure qu’il ne dira rien, il a été jeune lui aussi ! fit-elle en le regardant d’un air taquin, persuadée qu’il avait oublié depuis longtemps la raison originelle de leur venue chez Mme Guipure. Enfin peu importe, elle n’avait plus très envie de faire du shopping là maintenant tout de suite, elle avait plus envie d’une cigarette, une tasse de chocolat chaud et un bon bain avec des bulles dans les bras de son gallois préféré. Envolée la dispute avec ses parents, envolés les soucis divers, ils l’avaient quitté en même temps que le chandail avait quitté Manu, autant dire qu’ils étaient loin derrière.
Dire qu’il y en avait qui donnaient dans les paradis artificiels, elle avait trouvé la meilleure, elle avait sa drogue à elle, sa dose de bonheur qui avait le pouvoir de lui faire oublier tout le reste… Certes, il y avait bien cette petite voix, tout au fond, qui lui disait de redescendre sur terre, que le jour où l’ère du bisounours toucherait à sa fin la pilule serait dure à avaler, mais pour le moment elle avait choisi de ne pas l’écouter, surtout qu'elle savait avaler bien des choses. Pour le moment tout ce qui lui importait était d’emmener son homme s’affaler avec elle dans un énorme sofa, et de câliner jusqu’à ce que fusion s’en suive.
Peut-être avait-il deviné ses plans, peut-être pas, mais ça n’empêcha pas la jeune femme de l’entraîner avec elle, les cadeaux attendraient, les anniversaires reviennent tous les ans de toute façon… |
| | | | Sujet: Re: Gallions et jupons [NC - 16 ans / Terminé] | |
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