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 Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]
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MessageSujet: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyVen 29 Mai - 18:48:24

[Pv les deux-mêmes]

Depuis les cinq jours qu'il avait passé enfermé... Non en fait, Lacey n'avait strictement pas la moindre idée du temps qu'il avait passé à converser avec le mur de sa geôle. L'homme avait arrêté de compter pendant la seconde journée et s'était trouvé une passion étonnante à expliquer ce qu'il pensait de sa situation, de la considération juridique des farfadets en Suède, de la nature profonde et de l'intellect des incubes, sans oublier de donner son avis sur les mangemorts. Le mur avait fait un interlocuteur remarquable, ne l'interrompant pas une seule fois. A regret. Le sorcier avait aussi tenter de ne pas questionner la nature des tâches éparses qui couvraient la surface de pierre, tantôt brunes, tantôt noires. Il y en avait même une rouge vif !

En soi, une tâche rouge dans une geôle n'aurait pas été bien étonnant pour une personne habituée à autre chose que les pages roses acidulées du dernier sorcier hebdo. Peut être un peu inquiétant si l'on associait la tâche à l'endroit où elle se trouvait. Cependant, la pièce était à peine éclairée, pas suffisamment pour lire, mais assez pour que vous ne puissiez pas trouver le sommeil sans oublier ce qui vous entourait et que la lumière verdâtre, mince et maladive ne vous laisse un mauvais pressenti, comme une larve rampant le long de votre dos. Et aussi, pas suffisamment éclairée pour que cette tâche si rouge soit naturelle.

Le sorcier s'était approché au bout d'un moment pour vérifier qu'il s'agissait bien de ce qu'il pensait. Du sang qui ne séchait pas. Local. Les mangemorts avaient lancé un sort d'anti-coagulation sur leur dernière victime? C'était ingénieux et cela avait du être douloureux, mais ça n'était pas bon pour les affaires de l'auror. Quoi d'autre dans la pièce? Une motte de paille malodorante qu'il avait refusé tout net d'utiliser -l'odeur suggérait que son précédent occupant avait du être très vert et pas très frais, le genre cadavre pourrissant.- et une cruche d'eau. Pas de nourriture et rien d'autre, en fait.

Dans un premier temps, le prisonnier s'était assis dans un des coins de la geôle et avait attrapé ses genoux avec ses bras, puis avait posé sa tête dessus. Enfin, ça, ça avait été quand le sortilège de pétrification avait fini de fonctionner, même si ce dernier n'avait duré que quelques heures, puis que l'homme s'était un peu dégourdi les muscles. Depuis, Lacey restait dans son coin, à discuter ou non avec le mur. Il s'était posé la question du pourquoi de sa présence. Les mangemorts désiraient-ils le tuer? Non, ou pas tout de suite en tout cas. Le sorcier pensait qu'ils avaient besoin de quelque chose mais, n'avait pas la moindre idée de quoi. Il était certes auror mais, il y avait des membres du ministère mieux placé pour obtenir des informations et plus faciles à capturer. Quoique là, il s'était fait avoir comme un bleu.

Lacey n'était pas le premier veracrasse venu et la naïveté n'avait jamais fait parti de ces défauts, nombreux, soit dit-en passant. Il était tombé dans un piège : l'ordre de Pius Thrickness. Il l'avait déjà compris au moment où il avait reconnu 'James'. Le sorcier ricana à la pensée qu'on pouvait difficilement faire prénom plus passe partout que celui là. Même si c'était un beau prénom. L'auror se promit de ne jamais baptiser ses gosses de ce prénom. Une pensée avait traversé son esprit, est ce que tout cela avait un quelconque rapport avec son frère? Le sorcier chercha vainement en quoi sa présence dans les geôles de sa Sinistrerie pouvait avoir un effet sur son cadet. Aucun effet intéressant à long terme. Il séchait, contrairement à la tâche sur le mur. Les devinettes mangemortes étaient trop poussées pour lui.

Mis à part les problèmes d'hospitalité, Lacey avait-il à se plaindre de quelque chose? Pas de la faim, en tout cas ! C'est à dire qu'après un certain nombre de jours sans clope, sans cigarette, on finissait par croire que la première nourriture venue ne passerait même pas la gorge. Et si le sorcier n'avait pas dans la tête que la lumière devait accentuer la chose, il aurait pu être amené à penser qu'il était un tantinet vert. Toutefois, la lumière n'avait strictement rien à voir avec les tremblements qui parcouraient son corps par moment. De longues crises, plusieurs fois par jours, la peau moite. L'effet de manque, il le connaissait bien. Plus d'une fois, Lacey s'était enfoncé les ongles dans la peau pour se forcer au calme : il ne voulait pas être dans un état trop pitoyable quand les propriétaires du lieu viendraient le chercher.

Cela devenait compliqué quand on passait plusieurs jours sans s'alimenter et que la cruche d'eau commençait dangereusement à se vider. Les crises étaient de plus en plus longues mais son esprit tenait bon et il avait au moins la chance de faire parti de ceux que le manque rendait plus dangereux, plus violent. S'ils le voulaient comme une loque, ils allaient être servi, mais pas comme le sens commun l'entendait. Lacey avait aussi pensé à sa chère baguette et prit conscience qu'un sorcier se sentait vraiment nu sans le mince morceau de bois.

On était le cinquième jour, une longue série de tremblements venait de se terminer. L'auror leva le bras et ferma le poing, comme s'il tenait sa baguette et tenta de l'imaginer. Plus que son frère, c'était elle qui lui manquait, comme si on lui avait arraché le bras. Il était toujours assis dans son coin, il avait soif et les yeux mi-clos sous l'effet de la fatigue. Le prisonnier s'était endormi deux ou trois fois pour se réveiller quelques heures après et attendre encore. Cela en deviendrait presque long et si l'on voulait bien lui offrir une cigarette et un café qu'il se remette, il serait même presque peut être en état de manger. Une mince pellicule de sueur avait refroidi sur son bras et il s'était rendu compte depuis un moment qu'il ne faisait pas spécialement chaud. Sans compter que Lacey Hawkesworth sans se laver cinq jours, ne devait pas sentir très bon. Ça, c'était le cadet de ses soucis. Finalement et malgré les consignes de Lawrence, le sorcier entreprit de chanter une chanson d'un groupe moldu qu'il avait déjà sifflé quelques fois depuis son arrivée. Highway to hell des AC/DC, morceau choisi, n'est ce pas? Il avait aussi pensé à faire (Don't fear) the reaper des Blue Oÿster Cult, mais cette dernière ne lui inspirait pas grand chose vu sa situation. Lacey songea un instant que chanteur aurait peut être été une meilleure carrière qu'auror. C'était bien la première fois et au sens premier du terme -s'il vous plait- qu'il comprenait pleinement l'expression ne pas voir le bout du tunnel. Il plia difficilement la main que James avait piétiné
* sale petit con * et qu'un autre mangemort, bien plus dangereux, s'était chargé de rendre quasiment inutilisable. C'était d'ailleurs ce même mangemort qui était responsable du fait qu'il ne soit pas encore remit. Les hommes de sa majesté des mouches n'auraient-ils pas pu avoir la décence d'attendre qu'il soit parfaitement sur pied. Il songea aussi à cet autre homme, l'assassin de Kyra. Séjour et hôtes d'enfer ! Et si l'on voulait bien recharger la cruche d'eau, il serait content...
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  • Torin Bower
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyLun 1 Juin - 1:41:03

Le plan avait fonctionné à merveille, le détenu aussitôt enfermé dans un cachot tout spécialement aménagé pour sa venue: une cruche d'eau avait été installée, que d'attention. Bon, il faut avouer que les choses auraient été beaucoup plus compliquées si l'ordre de mission de l'auror n'avait pas été fourni par Thicknesse: pourquoi aurait-il douté de son supérieur? D'où l'avantage de l'imperium. La partie la plus compliquée de la mission était accomplie. La plus compliquée? C'était moins sûr, il s'agissait d'un auror très certainement entrainé à résister à la torture, légilimencie y compris. Mais le mangemort s'en souciait peu pour le moment, il voulait d'abord rattraper ces 5 jours passés sans pouvoir s'amuser alors qu'un tas de chair fraîche attendait patiemment dans les cachots.

Torin eut donc la délicatesse, le jour J venu, de faire en sorte d'être sur les lieux un peu avant James, descendant lentement les escaliers qui menaient aux geôles, ses pas émettant un claquement sinistre au contact de la pierre froide. Une fois en bas, son premier geste fut de vérifier que les effets personnels de l'auror -y comprit sa baguette- se trouvaient toujours dans le placard réservé aux biens de détenus encore en vie. Il n'existait pas de placard pour les morts car d'une part il serait plein, et d'autre par parce que les mangemorts se servaient et détruisaient le reste. Ou l'envoyaient comme souvenir aux proches de la victime.

Le mangemort se saisit d'une cigarette issue du paquet de l'auror. Il referma ensuite le placard puis continua son chemin, longeant les cellules. Tout en marchant, il faisait rouler la cigarette entre ses doigts, observant le cylindre d'un air distrait. Si le détenu avait des cigarettes, c'est qu'il était fumeur, et quoi de pire pour un fumeur que d'être privé de tout sauf d'eau? Eh bien tout simplement le fait que l'on fume délibérément devant lui sans qu'il ne puisse faire de même. Ce serait un bon début pour la seconde étape qu'était la mise en condition du prisonnier. La première étape ayant été l'isolement dans une cellule plutôt lugubre. La troisième serait l'heure des révélations: la torture était incluse dans dans la seconde.

Torin s'arrêta juste avant d'entrer dans le champ de vision de l'auror. D'un premier coup de baguette il augmenta suffisamment la lumière pour que l'on y voit clair (mais aussi pour affaiblir l'auror qui avait passé 5 jours dans un lieu plutôt obscure et verdâtre) et d'un second coup de baguette il alluma la cigarette. Il recracha presque instantanément la fumée: il voulait que Lacey sente cette odeur, qui devait probablement beaucoup lui manquer depuis le temps, avant de faire son apparition. Il cracha donc une nouvelle bouffée et jugea que l'odeur avait maintenant du effleurer les narines de l'homme. Il s'avança enfin face à la porte de la cellule, observant le détenu avec un mince sourire, prenant soin d'aspirer une longue bouffée de fumée, qu'il recracha avant de parler.


« Belle journée, n'est ce pas? »

Bien évidemment, nous étions en été, ce même si la fraîcheur des cachots laissait à penser le contraire. Torin, après cette remarque haute en spiritualité, observa un moment le détenu. Il l'avait peut-être entendu chanter mais cela l'avait laissé de marbre: si l'auror chantait, c'est qu'il avait encore trop d'énergie pour céder à ce qui suivrait. Le mangemort cru apercevoir quelques marques sur la peau du sorcier, peut-être des blessures qu'il s'était infligé histoire de passer le temps... Ou ses nerfs. Il remarqua aussi que Lacey avait préféré s'assoir dans un coin plutôt que de profiter du confort haut de gamme que représentait un tas de paille. Certes, il y avait l'odeur et quelques traces noirâtres occasionnées par la décomposition, mais sans ça, on avait beau dire, la paille était une couche moelleuse et confortable. Enfin peut-être le prisonnier y avait-il dormi, qui sait? Sinon il devrait probablement être très engourdit.

Torin se décida enfin à entrer. Il referma derrière lui sans tourner le dos à l'auror, baguette au poing. S'avançant de quelques pas, il plaça la cigarette en évidence de manière à ce qu'elle se situe dans la ligne de vue qui s'établirait entre les yeux des deux hommes. Seul la moitié de l'objet s'était consumé. Le mangemort hésita tout d'abord à venir l'écraser sur la peau de l'individu, mais les supplices physiques ne lui occasionnaient plus autant de plaisir qu'avant, les ayant tellement pratiqués. Non, son domaine était devenu, dès lors qu'il avait acquis le don de légilimens, la torture mentale. Quoi de plus fantastique que de pouvoir faire souffrir un individu sans avoir à établir le moindre contact, même pas de magie? Alors il jeta tout simplement la cigarette dans la cruche, privant ainsi l'auror de deux choses, l'odeur du tabac humide bien moins attrayante que celle de la fumée qui s'insinue en douceur dans la bouche, effleurant langue et palais pour venir s'introduire dans le corps, envahissant peu à peu les poumons en occasionnant un plaisir cher au fumeur. Puis renouveler la sensation en recrachant la fumée avec pour effet la relaxation. Et recommencer. Le tabac était bel et bien une drogue, Torin l'avait comprit et il jouerai sur ça si le détenu manifestait la moindre faiblesse face à ses actes.

D'un nouveau coup de baguette, le mangemort fit apparaître un tabouret sur lequel il prit place, semblant détendu, bien qu'aucune expression ne transperce son visage. Il serait plus à l'aise pour attendre James et prendre soin de leur invité comme il se devait. Ce qui pour le moment consistait à observer et tirer des conclusions qui seraient utiles dans le choix de la méthode à employer. Un lavage de cerveau n'était pas chose simple et Torin n'y était encore jamais parvenu, bien qu'il se soit exercé sur son jeune frère, Ailin, mais sans succès.
Bref, pour passer le temps, autant entamer la conversation. Tout en surveillant les réactions du détenu.


« Dis moi, Hawkesworth, quelle est la chose qui t'est la plus chère? »
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyMer 3 Juin - 18:34:09

Une fois n'est pas coutume, James avait couché au Repaire. La sombre bâtisse lui semblait moins dangereuse depuis quelque temps- depuis que quelques humbles réussites lui avaient, visiblement, valu un sursis. Si donc son exécution n'était plus à l'ordre du jour, rien n'interdisait au jeune Mangemort de jouir de la chambre que son attentionné patron avait mise à sa disposition... Rien de tel pour être à pied d'oeuvre de bonne heure le lendemain, ainsi que Torin le désirait.

Bower avait laissé un bref parchemin à son collègue; avec le jour et l'heure de leur prochaine rencontre avec l'ami Hawkesworth ; une fois n'est pas coutume, encore, car c'est l'expression du jour, la précédente rencontre s'était soldée sans la moindre égratignure pour James, et celle-ci risquait même d'être assez réjouissante..

Vingt minutes avant l'heure dite, James se trouvait dans l'espèce de cuisine sommaire mise à disposition des occupants des lieux, prenant un petit déjeuner aussi rudimentaire que les lieux. Une idée, cependant, lui vint tandis qu'il dégustait le café plutôt bon qu'une vieille cafetière italienne permettait de préparer : pourquoi ne pas aller prendre le café avec ce cher Hawkesworth *? Après cinq jours de diète complète, un bon café serait le bienvenu... Souriant, le jeune Mangemort prépara donc une pleine cafetière, disposa sur un plateau trois tasses, du sucre, des petites cuillères, tout pour qu'on se croie dans un salon de thé. Ne manquaient que les somptueux gâteaux et le cadre ignoble du Retourneur de Temps...

Le brun ensorcela le plateau de manière à le faire léviter devant lui, et il prit la direction des geôles, non sans se réjouir d'avance de la petite séance qui se préparait.

Une lumière filtrant sous la porte du cachot lui indiqua que Torin était déjà là. Bower était en avance, mais James espéra qu'il n'avait pas commencé sans lui... Non, c'était impossible ; on n'entendait ni cris ni gémissements, Torin avait dû trouver autre chose à faire. Kirkby toqua à la porte, et annonça en l'ouvrant :


-Room service !

Il salua Torin d'un signe de tête, jeta un regard froid à l'Auror, et immobilisa le plateau dans les airs pour servir trois tasses de café brûlant, en expliquant :

-J'ai pensé qu'un petit café pourrait faire du bien...

Il offrit la première tasse à Torin et, laissant la sienne sur le plateau, s'avança vers l'Auror pour lui en porter une. Mais, fait exprès ou pas ? il trébucha sur une pierre un peu disjointe du sol, et le contenu de la tasse s'en alla atterrir sur la chemise de Hawkesworth. Très flegmatique, James observa un instant la scène, en commentant :

-Oh, quel dommage... ce café est excellent. Digne du Retourneur de Temps.

D'ailleurs, il en restait une tasse, qu'il s'en alla prendre et porta immédiatement à ses lèvres, tout en fouillant ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes. La première de la journée, la meilleure... et avec un bon café, sous les yeux d'un type qui allait prendre cher. Le pied.

Tirant une première bouffée profonde et voluptueuse, le jeune homme lança un regard en direction de Torin, pour lui dire qu'il était prêt. Comment, d'ailleurs, ne pas être prêt à torturer Lacey Hawkesworth ? L'occasion était trop belle pour être manquée... À Bower de lancer la séance, quand il voudrait- même si à bien des égards, la torture avait déjà gentiment commencé.



*Oui, c'est mon idée. Non, Torin ne m'a rien soufflé sur la shoot...
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyJeu 4 Juin - 17:48:20

Recevoir des visites était généralement agréable, sauf si l'on était un cas d'asociabilité incurable. Aussi, Lacey fut heureux de voir quelqu'un venir lui faire la causette. Même un mangemort. Il faut comprendre qu'après un certain nombre de jours à rester enfermer, votre perception pouvait changer. Dire que l'on préférait être seul que mal accompagné, était un luxe que seuls ceux qui avaient le choix pouvaient se permettre d'exprimer. Le prisonnier avait entendu l'homme avant de le voir, son pas résonnant dans le silence relatif de la gêole : sinistre, mais amusant. Même dans le cas présent, les sbires de Voldemort ne laissait pas tomber la mise en scène. S'il en avait eu le coeur, Lacey aurait salué l'effort.

Il apprécia par contre beaucoup moins quand le nouvel arrivant cru bon de relever la lumière. C'était un peu dur comme entrée en matière, il ne pouvait donc pas respecter la sieste des braves gens? Lacey porta son bras valide à ses yeux pour s'habituer à la soudaine luminosité. Une odeur familière lui était montée au nez et le sorcier sentit les poils de ses bras se dresser alors que la fragrance envahissait son corps. Clope, C-L-O-P-E. Les yeux verts s'agrandirent imperceptiblement et il baissa son bras pour voir d'où venait l'odeur... du mangemort, bien sûr. Ce dernier trouvait malin de fumer sous son nez. Par plaisir ou pour l'ennuyer? Les deux devaient faire l'affaire pour l'inconnu. Lacey reconnut l'un des deux hommes responsable de son enlèvement. Il ne manquait donc plus que 'James' et le petit groupe serait au complet.

Les yeux rivés sur la cigarette, Lacey vit les lèvres de l'homme remuer pour prononcer une question qu'il eut du mal à comprendre. La notion de jour et de nuit devenait assez vite superflu quand on restait enfermé plus d'un certain temps. Il n'avait par ailleurs, pas la moindre idée de ce à quoi ressemblait le ciel en ce jour précis. On était au mois de juin, il était heureux d'apprendre que sa famille devait sans doute profiter du temps. Si l'inquiétude de la disparition d'un fils/frère ainé ne les tourmentait pas. Les missions qui duraient un long moment, cela arrivait. Et ce salaud allait-il continuer à fumer longtemps sous son nez? Ah non, merci de jeter le... Mais pas dans la cruche ! Lacey en aurait pleuré : lui qui avait fait l'effort de conserver de l'eau au fond, au cas où l'emprisonnement se serait prolongé. Remarque maintenant, il était avec un sorcier qui avait une baguette, le semi-irlandais doutait pourtant que cela fut pour lui lancer des aguamenti quand il avait soif.

Et l'auror n'avait pas de baguette. Mauvaise configuration vraiment. L'odeur agréable du tabac chaud se transforma en celle âcre du tabac froid, mouillé. Pourtant, cette odeur était toujours celle du tabac et le frisson qui avait parcouru son corps quand l'autre avait allumé une cigarette revint un instant pour reconnaître le changement. Inutile de dire que l'homme avait foutrement envie de fumer. Ceci dit, il était beaucoup plus facile de se concentrer sur le mangemort -l'assassin de Kyra, se rappela mentalement Lacey- quand ce dernier n'était pas décidé à le provoquer et qu'il n'y avait pas un truc plus intéressant à regarder. La chaine de télé se retrouvait réduite à un seul programme, 'mon ami le mangemort', émission pour petits et grands qui avaient souvent tendance à devenir désagréable après dix minutes de visionnage passif. Le sorcier fixa donc son attention sur son interlocuteur, un sourcil levé à sa question.

Son frère apparut brièvement dans sa tête avant qu'il ne le chasse. La mention de la chose qui lui était la plus chère n'était en rien pour rassurer le prisonnier qui sentait la venir quelque chose de désagréable. Son vis à vis s'était assis et Lacey fit semblant de réfléchir à la question. Non, il ne prenait absolument pas le mangemort pour un abruti, mais on ne refaisait pas une éducation entière à prendre les gens pour des cons en un claquement de doigt :


« Je dirai l'environnement, ou : ne pas gâcher l'eau et éviter de jeter de vos putains déchets... dans l'eau. »

Sauf si l'autre tenait à faire un remake, petit format, d'une marée noire. Il y avait l'eau, il y avait le goudron, c'était juste le cadre qui posait problème. Lacey étira ses jambes, mais ne se leva pas. De toute façon, quelle chance aurait-il eu de bondir sur son adversaire sans que celui n'ait un geste malheureux de la baguette? Un accident était si vite arrivé et l'homme ne se sentait pas d'entrer dans la charmante catégorie des « accidentés ». Le sorcier se rappela de sa précédente rencontre avec un mangemort, elle lui avait couté sa main droite, qui si elle ressemblait encore à une main, arborait de multiples cicatrices et de minces, mais longues traces de brûlures. Sainte Mangouste avait promis qu'au bout de quelques mois de traitement, ils parviendraient à lui rendre son apparence initiale. Mais la mobilité demeurerait un problème et elle était toujours douloureuse. Cela faisait d'ailleurs maintenant cinq jours qu'il avait arrêté de prendre la potion qui lui permettait de reconstruire les nerfs et il la sentait profondément engourdie. C'était aussi pour ça qu'il portait des gants en permanence, parce qu'hormis boutonner sa chemise et s'habiller, elle ne lui était plus utile à grand chose. Quoique là, il n'était même pas sûr qu'elle puisse remplir cette simple tâche.

Lacey détailla le mangemort en face de lui et se retint de lui demander s'il avait des origines étrangères et s'il pouvait être le même que son tortionnaire. Mais non, l'attitude était trop différente. Il n'avait pas l'infantilisme de son précédent adversaire et ne dégageait pas -désolé pour lui- une impression aussi terrifiante que l'autre. Le sorcier s'apprêtait à demander si sa 'Sainteté' allait jusqu'à recruter des étrangers dans ses rangs pour grandir l'effet refuge pour chiens galeux du monde connu quand la porte s'ouvrit sur James. Ah James, James, tout un poème James. Le prénom faisait le tour dans sa tête : l'UMA fournissait apparemment un diplôme mangemort. La pensée saugrenue de voir l'autre garçon habillé en boy lui traversa l'esprit, mais fut vite balayée -comme tantôt- par une odeur délicieuse. Du café, un autre frisson parcourut le dos de l'auror, d'irritation cette fois-ci. Il n'avait aucun doute que malgré les trois tasses, la dernière n'était pas pour lui.

Le mangemort se dirigeait par ailleurs vers lui, Lacey lui lança un regard suspicieux avant d'avoir la réponse à son interrogation muette. Une réponse brûlante par ailleurs. La main gauche du sorcier, sur le sol, qui allait partir pour arracher le vêtement, attrapa plutôt sa jambe et serra à s'en faire mal. Comme dit plus tôt : il n'avait qu'une seule main de valide et moins vite les deux autres s'apercevraient qu'il était en partie invalide, mieux ça vaudrait pour lui. Il ne pouvait pas enlever la chemise et dut donc supporter la douleur avec une grimace avant de forcer son visage au calme. Ce qui n'était en rien facile avec le manque de sommeil et d'exercice. L'auror allait s'apprêter à lâcher une série de jurons fleuris quand James -ah, celui-là- cru bon d'ajouter une information inattendue. Tellement inattendue que Lacey éclata de rire dans sa prison et devant ses deux tortionnaires. C'était comique, les mangemorts ne venaient manifestement pas pour lui faire la conversation -il se doutait même de la raison de leur présence, qui n'était pas très dure à deviner en fait- et l'un se trouvait malin de le narguer comme un gosse !


« Ah James, j'aurais du me douter qu'il n'y avait personne d'autre d'assez idiot pour prendre l'apparence du Directeur de la Justice Magique sans savoir qui c'était! »

Il ne savait pas s'il était intelligent de citer son frère quand il n'avait pas encore la moindre idée de ce que lui voulaient les deux autres. Son hilarité se calma assez vite, mais un sourire ironique était apparu sur les lèvres de l'auror. Si les deux imbéciles voulaient jouer aux gentils, qui serait-il pour les priver de leur petit jeu de rôle? De toute façon, le châtain doutait que la comédie dure bien longtemps. Il ne commenta pas plus le commentaire sur le goût du café, qui devait être excellent, mais qui était surtout brûlant. Cela faisait mal et fort heureusement, la douleur l'empêchait de ressentir trop durement que le plus jeune des mangemorts s'étaient lui aussi allumé une cigarette. Une seule douleur à la fois.
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  • Torin Bower
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyVen 5 Juin - 22:28:18

Les cinq journées de conditionnement n'avaient semble-t-il pas été suffisantes. En effet, après que Torin eu posé sa dernière question, l'auror ne manqua pas de répondre avec insolence et grossièreté. Le mangemort ne répondit pas de suite, hochant la tête en passant ses dents sur sa lèvre inférieur, pensif. La cuisson allait être longue avant d'obtenir un résultat. D'ailleurs l'envie d'ouvrir les festivités effleura son esprit, mais il devait attendre James. Fort heureusement, celui-ci se présenta bientôt en s'annonçant comme le room service, un plateau volant devant lui. Mais à quoi jouait-il? Torin n'avait nullement envie de boire quoi que ce soit en cet instant, aussi déposa-t-il la tasse qui lui avait été gracieusement offerte sous son tabouret, là où il aurait le moins de chances de la renverser.
Quoi qu'il en soit, ce qui suivit fut légèrement distrayant: James trébucha (volontairement? Il y avait des chances), renversant sur le détenu l'intégralité de la tasse qui lui était destinée. Était-ce le feu vert à la torture qui était lancé? Apparemment, oui. L'auror, probablement brulé par la boisson venait de ses saisir de sa jambe, l'air endoloris. Cependant, la suite resta floue aux oreilles de Torin, l'échange entre James et Hawkesworth concernait un retourneur de temps et cela semblait faire rire le détenu. De plus en plus étrange. La seule chose que le mangemort retint fut l'évocation du directeur du département de la justice magique.

Bien. Ils n'étaient pas là pour discuter, surtout sur un sujet qui semblait étranger à Torin. Il remarqua que James venait de s'allumer une cigarette. D'accord, l'ainé des Bower avait fait de même en arrivant, mais c'était uniquement pour embêter l'auror, car il était non fumeur et trouvait une telle addiction ridicule. Mais même si elle était désagréable, l'odeur de la cigarette pourrait peut-être aider à la torture, il ne s'en plaindrait donc pas.
James lança un regard à Torin qui lui fit comprendre qu'il aurait l'honneur d'entamer officiellement les festivités. Bien. Par où commencer? Déjà: se lever. Ensuite, s'approcher du détenu, baguette au poing. Puis, après s'être remémoré les dernières paroles du malheureux, les lui rappeler.


« Et ce directeur, qui était-ce? »

Choisir de parler au passé pour introduire l'idée de mort. Ne surtout pas annoncer à l'auror que son frère était mort puisque ce n'était pas le cas, mais simplement lui donner une idée de cette probabilité. L'isolement durant cinq jours devait justement contribuer à cela, priver le détenu de la moindre actualité.
Torin n'en dirait pas plus au sujet du frère Hawkesworth. Il tourna la tête vers James pour lui faire signe d'approcher, puis il désigna la baguette de son collègue. Il se retourna enfin vers Lacey, une lueur étrange brillant dans ses yeux d'acier.


« Bien. Tu m'as l'air d'avoir un sacré caractère, mais en soi, qui n'en a pas? Ce qui importe, ce sont tes faiblesses. Nous allons donc jouer un peu: mon ami James va te chatouiller un peu et -s'il le veut bien- faire en sorte que tu te tienne bien sage. Quant à moi... Oh, tu comprendras bien assez vite. »

Torin s'installa en tailleur, face à l'auror. Il fallait qu'il conserve le contact visuel car cela simplifiait le procédé de légilimencie. Ce n'était pas forcément utile, mais il entrerait plus facilement dans sa tête de cette manière. Comme il l'avait annoncé, James aurait carte blanche en matière de tortures tant qu'il empêchait Lacey de trop bouger, se débattre, ou attaquer. Il ne fallait pas non plus qu'il s'évanouisse, car une connexion vive devait s'établir entre les deux esprits pour que les informations puissent circuler. Et c'est en cela qui résidait tout l'intérêt d'avoir un allié: toute la concentration de Torin serait focalisée sur la légilimencie.
D'ailleurs, le mangemort n'attendit pas plus longtemps et plongea ses yeux métalliques tel deux lames dans ceux de l'auror. Son esprit, comme une ombre noire cherchant à envelopper la conscience du détenu, vint fouiller quelques minutes dans le passé. Ainsi, Lacey put entendre de nouveau la même question se formuler: « Dis moi, Hawkesworth, quelle est la chose qui t'est la plus chère? ». Mais cette fois-ci, le ton était beaucoup plus lourd, la voix s'imposant comme pour briser les murailles de l'âme humaine, celles qui conduisent au jardin secret de la vérité et des souvenirs. Et cette présence malsaine dans la tête du sorcier, elle cherchait aussi à glaner la moindre information utile, telle une main que l'on plongerait dans un une bourse de cuir pour y piocher un objet au hasard.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyLun 8 Juin - 16:51:10

Torin lança un regard froid à James et à son plateau de café, chose compréhensible puisque les deux Mangemorts avaient longuement discuté et tout prévu- tout, mais pas cette arrivée extravagante. Mais un peu d'improvisation ne faisait pas de mal... D'ailleurs, Torin sembla apprécier la suite, en homme qui sait qu'en matière de torture, tout est bon à prendre. La réaction de l'Auror étonna un peu James ; au lieu de porter ses mains à sa poitrine, l'endroit brûlé, il ramena sa jambe contre lui d'un mouvement convulsif... Soit, après cinq jours de diète, il devait commencer à ne plus avoir la lumière à tous les étages.

Torin écouta leur bref échange, l'air passablement décontenancé, avant de sous-entendre que le passé, pour désigner le cher frère de l'Auror, était de rigueur. À ces mots, James eut un sourire cruel, et hocha la tête comme pour confirmer les dires de son collègue. L'Auror ne le voyait peut-être pas, mais il fallait jouer le jeu et appuyer Torin.

Sans attendre de réponse, Bower lança la suite des opérations ; le moment où James lui servirait simplement d'assistant tandis qu'il userait de légilimancie. En préparant l'enlèvement de l'Auror, Torin avait soigneusement expliqué à son coéquipier ce qu'il attendait de lui, pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions : de la souffrance, mais pas insupportable au point de causer un évanouissement ; pas trop de convulsions ou de sursauts de douleur. Le jeune homme avait réfléchi aux meilleurs sorts à utiliser, et son choix s'était porté, en premier lieu, sur un sort dont il avait été victime.

Celui qui le lui avait lancé n'était pas n'importe qui : le Lord noir en personne, dans de terribles représailles dont James conservait un souvenir intact. Après la séance en question, le rescapé avait raconté à Grim ce qu'il avait subi, et le Russe avait hoché la tête en connaisseur :


-Je connais ce sort... Mon père disait que c'est un sort d'arrière-plan ; s'il est bien lancé, il se maintient suffisamment longtemps pour te permettre de faire autre chose en même temps. C'est son grand avantage...

James sourit en repensant aux leçons de son amant, qui allaient trouver leur partie pratique à cet instant même, et il s'avança vers l'Auror en pointant sa baguette vers lui. D'une voix sourde, il marmonnait une longue et incompréhensible incantation ; il sentit sa baguette chauffer dans sa main, et des liens magiques vinrent emprisonner le corps de Lacey. De cette façon, il ne pourrait pas bouger... Les liens ressemblaient à des cordes, à la différence qu'elles étaient chaudes comme du métal et que leur chaleur ne faisait qu'augmenter, jusqu'à devenir une brûlure intolérable.

Grim lui avait appris à mettre le sort « en arrière-plan » comme il disait, et c'est ce que James effectua ensuite. Une longue incantation était nécessaire pour cela, mais ensuite le sort agirait de lui-même, et le Mangemort pourrait utiliser sa baguette pour autre chose- exactement comme l'avait fait Lord Voldemort. Concentré, le jeune homme prononça la formule, et il releva sa baguette lentement, avec la satisfaction de voir qu'il avait réussi.

La voie était donc libre pour autre chose. James s'accroupit auprès de la victime, et toucha son genou de sa baguette. Encore un sort appris par Grim, décidément... Et encore, il ignorait qu'il avait devant lui celui qui avait failli tuer le Russe.
Une incantation en russe, et la baguette s'enfonça dans le genou, à la manière d'une mèche de perceuse. Lentement, pas trop profondément, pour éviter tout évanouissement... juste pour faire un beau petit trou dans la rotule, d'un diamètre d'un tout petit centimètre de rien du tout. En attendant plus, si affinités.
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 14 Juin - 17:40:35

Lacey lança un regard oblique à l'un des deux mangemorts. L'homme lui demandait qui était le directeur? La mention du passé ne lui échappa pas mais, c'était pour lui aussi crédible que de lui signaler que le soleil était mort. Lawrence mourrait sans nul doute un jour, mais pas maintenant, il n'avait pas fini sa course dans le grand jeu idiot de la vie. Il accueillit la question avec un silence religieux et se contenta de hausser un sourcil. Il n'y avait pas vraiment matière à répondre et quand bien même le doute se serait insinué dans son esprit, il n'aurait pas fallu le montrer. La pensée de son frère mort apparue un instant avant de disparaître, comme balayée par le vent.

L'auror prisonnier écouta la suite du discours de Torin et tiqua à la mention du verbe 'chatouiller'. Il avait su dès le début qu'il n'allait pas aimer cette visite. Déjà que le café renversé continuait de lui faire une désagréable brûlure sur le torse. Toutefois, il ne pouvait pas enlever sa chemise et devrait faire avec. Pour revenir à ce que le jeune mage noir lui disait : il n'avait pas envie de comprendre ce que l'autre avait l'intention de faire. Le mage noir pouvait garder ses idées brillantes pour quelqu'un d'autre. Malheureusement, ce n'était pas comme à la radio, on ne pouvait pas changer d'antenne si le programme vous déplaisait. Dommage. L'homme s'était par ailleurs rapproché de lui et pour la première fois, Lacey pu apprécier la jeunesse de l'autre sorcier. Voldemort recrutait dans les crèches, et ça n'était pas vraiment une pensée réconfortante. A bien y penser, James ne devait pas être plus vieux. Cette constatation fit apparaître une pointe de lassitude en lui : C'était bien joli de traquer les mangemorts de la première génération, mais si sa Sinistrerie faisait autant de nouveaux adeptes, cela n'était pas pour simplifier la tâche du ministère.

La suite, Lacey ne la comprit pas de suite. James avait pointé sa baguette sur lui et prononcé un sort d'entrave. Le semi-irlandais se retrouvait ligoté avec autant de classe qu'un saucisson, génial ! Un bout de la corde s'était mise autour de sa gorge puis partait lui coincer les épaules et par ce biais, immobilisait efficacement ses bras. Le reste de la corde fripait, encore plus la chemise souillée et lui enserrait désagréablement le ventre avant de s'occuper à ce que les jambes soient aussi bien emballées que le reste. Il lui restait maintenant toujours l'option de s'enfuir en sautant pied joint à travers … l'endroit où il se trouvait, puisqu'il n'avait strictement pas la moindre idée d'où ces zouaves l'avaient amené. Pas dans un club de vacances, clairement. Maintenant qu'il y pensait, son aplomb baissa encore d'un iota au baromètre des choses positives du moment. A son humble avis, la corde était un peu chaude, un léger inconfort.

Dans le même temps, son autre assaillant venait de lui reposer la même question que celle de tantôt. Quelle était la chose qui était la plus chère au coeur de l'auror? Ce dernier plissa les yeux quand il eut l'impression que quelque chose s'introduisait dans sa tête. Un sentiment de panique fit rapide place à l'étonnement, un legimens ! Les yeux malachite rivés dans le regard acier de son tortionnaire reflétèrent un instant cette émotion, ses pupilles s'agrandissant largement, avant de reprendre un air un plus neutre. Ce n'était vraiment pas le genre d'adversaire qu'il appréciait, et pas un auquel il avait spécialement de défense à opposer. La question faisait son chemin dans sa tête. L'homme se sentait incapable de la chasser et pendant que des images de son frère cadet lui envahissaient la tête, il ne sentit pas le mangemort aux cheveux noirs se pencher près de lui.

Il se souvenait de son frère lui fourrant dans les mains les baux de l'appartement et lui indiquant qu'il habitait celui du dessus. Lacey revoyait ce jour pluvieux où les documents magiques ne se trempaient pas et où Lawrence pointait de sa baguette deux étages sur la façade du 45 dawning street, il revoyait son cadet, étrangement fier de lui qui glissait discrètement qu'il pourrait ainsi surveiller son irresponsable grand frère, et l'air dubitatif et amusé qu'il avait adopté. La vision se brouilla alors que les deux hommes rentraient se mettre à l'abri pour changer et faire apparaître une cuisine impeccablement propre. Dedans, Lacey se reconnut accroupi dans le frigo à piller celui-ci pendant qu'un Lawrence affolé arrivait baguette au poing pour combattre l'envahisseur, pour trouver son ainé entrain d'hésiter entre la crème anglaise et le coulis de chocolat pour aller avec les muffins. Détail très important et petit frère totalement exaspéré.

Le sorcier tentait d'endiguer le flux de souvenirs et de se forcer à ne penser à rien, mais l'exercice se révélait beaucoup plus complexe qu'il ne l'aurait pensé. L'entrainement en tant qu'auror ne comprenait pas des stages anti-legilimancie... enfin, d'occlumancie quoi. Encore une fois, le secours lui vint d'autre part, les mots prononcés par le mangemort venait de le sortir en partie de l'espèce de transe dans lequel l'avait plongé Torin. Toutefois, il apprécia moins le trou qu'il sentait se faire dans sa rotule. La douleur apparut et l'auror essaya de se débattre pour échapper au sort infligé à son genou. L'homme se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas crier. Les cordes le maintenaient trop serrés pour que ses nerfs puissent évacuer la douleur et celle-ci restait concentrée dans son genou. L'homme aurait voulu se libérer et frapper James, c'était pour le moment totalement impossible. Un grognement mécontent, presque animal, émergea de sa gorge tandis qu'il tentait de revenir à la réalité. En vain.

C'est aussi à ce moment que Lacey se rendit compte de la chaleur anormale des cordes. Présentement, cela dépassait le stade de la sensation déplaisante et un sentiment de brûlure se glissait vicieusement sous les vêtements. Le besoin de se défaire des liens commençait à se faire sentir car l'homme ne doutait pas que le sort allait s'arrêter en si bon chemin. L'auror se réprimanda alors de ne pas s'en être aperçu plus tôt, mais pour reprendre une expression usitée plus tôt : après cinq jours d'enfermement, le manque de sommeil et l'absence de nourriture, il commençait à ne plus avoir la lumière à tous les étages. Sans parvenir à détacher ses yeux de ceux du sorcier, il baissa la tête lorsqu'il sentit les tremblements reprendre son corps, il doutait cependant que cela ait uniquement à voir avec les cigarettes, la fatigue et la douleur aidaient grandement ainsi que la nouvelle image qui montait dans sa tête. Les mots de James avaient réveillé un souvenir qu'il tentait d'enfouir dans sa tête mais qu'il préférait encore, à donner trop d'informations au legimens sur son rapport avec Lawrence. L'apparition d'un village dévasté, la proie des flammes, avec des morceaux de cadavres qui jonchaient le sol, un sorcier masqué et un combat qui avait hanté ses nuits jouait dans sa tête. Lacey se souvenait des mots dans cette langue inconnue, des mots qui n'étaient pas les mêmes mais dont la sonorité correspondait. Une onde de choc, une odeur répugnante -l'estomac de l'homme se souleva et pourtant, il n'avait rien ingéré- et... Le sorcier tentait à tout prix de bloquer le film, non désireux que l'autre ait accès à plus de cette journée sordide. La corde sur sa gorge devenait de plus en plus dérangeante, et il fallait que cet homme sorte de sa tête. C'était à regretter de n'avoir qu'un contrôle restreint de ses nerfs et de n'avoir jamais pu tenter l'occlumancie.
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyMer 17 Juin - 23:08:02

Torin s'était attendu à éveiller quelque chose chez l'auror lorsqu'il avait évoqué son frère en utilisant le passé, mais l'homme semblait incrédule, peut-être même pas atteint le moins du monde. Vu sa réaction, l'idée n'était pas exploitable, aussi le mangemort y renonça-t-il: après tout la légilimencie à elle seule suffisait amplement pour corrompre un esprit. Sauf que Lacey avait l'air d'être une véritable tête de mule, il faudrait de l'acharnement.

La suite des opérations avait commencé, et comme Torin le lui avait indiqué, James s'occupait du côté torture physique. Même s'il était surtout concentré sur la légilimencie, l'ainé des Bower remarqua que des cordes venaient s'enrouler autour de sa proie tandis que son coéquipier formulait des incantations. Parfait, Lacey serait immobilisé et ne pourrait pas opposer de résistance physique. Il aurait effectivement été très incommodant pour Torin de se prendre un poing dans la figure -ou pire- pour poursuivre sa séance.
Le legilimens ignorait encore quelle était la caractéristique de la corde qui ligotait l'auror, mais son don lui permit de ressentir quelque chose. Il ne vivait pas ce que ressentait le prisonnier, loin de là, mais il pouvait entendre ses réactions naturelles, comme la douleur, ou bien le fait que les cordes chauffent.


« Parfait, James. »

Passons maintenant aux choses sérieuses. Torin venait enfin de prendre l'auror par surprise en lui révélant de quelle arme -la légilmencie- il disposait. Pris au piège. Voilà qui était beaucoup mieux, faire comprendre à ce sorcier qu'il se trouvait désormais impuissant car les formateurs d'aurors étaient bien trop naïfs pour leur enseigner l'occlumencie. Puis envahir sa tête avec cette même question, la chose qui lui était la plus précieuse...
La réponse vint assez rapidement. Le lien ayant été créé entre les deux hommes, Torin pouvait désormais fermer ses yeux sans risque de perdre le contact. Il pourrait ainsi mieux voir ce qui se tramait dans l'esprit de sa proie. Partager ses visions. Mais cela n'était pas chose simple car la barrière était encore trop épaisse, ce même si le mangemort croyait voir quelque chose, un homme, peut-être le frère de l'auror.

Soudain, Torin perçut de la douleur au travers de l'esprit de Lacey, rouvrant les yeux pour observer quel genre de torture James lui faisait subir. Percer son genoux avec la baguette, pas mal, tant qu'il n'y allait pas trop fort. L'ainé des Bower patienta donc, le temps de voir Lacey se tortiller sans pouvoir se débattre et de tourner sa tête vers James pour lui adresser un hochement de tête pour lui dire qu'il faisait du bon boulot.
Le prisonnier avait beau grogner pour exprimer sa douleur, c'était à peine si le mangemort s'en rendait compte car sous l'effet de la souffrance, il serait vulnérable, il ne pourrait pas se concentrer pour se fermer. Et l'accès lui fut enfin donné à une vision à peu près claire. Il s'agissait d'une scène de combat plutôt chaotique, Torin se délectant au passage du décor sanglant. Mais était-ce tout ce que Lacey avait à lui donner en pâture? Il n'en avait que faire de ce que... Quoique si, la vision venait de se mettre à stagner comme si l'auror ne voulait pas qu'il en voit plus. Autant exploiter cette faille, peut-être cette vision affaiblirait-elle encore davantage le pauvre sorcier qui serait alors en mesure de dire bien plus.

Torin s'avança vers l'auror, leur visage séparés par une bonne dizaine de centimètres, tandis qu'il attrapait son menton en le fixant droit dans les yeux, de nouveau.


« Allons allons, continue, montre moi ce qui s'est passé avec ton petit camarade. N'aie crainte, si c'est un secret je le garderai, mais si tu tiens vraiment à ce que James ne te fasse pas plus mal, tu devrais te montrer coopératif. Car tu sais quoi? Peu importe la suite des évènements, tout est perdu pour vous, les aurors, c'est à nous que vous devrez bientôt vous référer. Et pour cela je te conseille de devenir notre ami, tu auras probablement des privilèges. Nous pourrions éventuellement épargner quelques vies si tu es bien sage. Alors cesse de te défendre en vain! »

Torin avait un air mauvais, sa main se resserrant sur le menton de l'auror, tandis que les doigts de son autre main vinrent se poser sur les paupières du pauvre prisonnier, de manière à les refermer en exerçant une légère pression. Il replongea dans son esprit, sa présence plus agressive, presque corrosive. Il désirait tout voir, que ce soit cette vision qui semblait écoeurer Lacey, ou encore la personne qui lui était la plus chère, mais aussi ses peurs. Il lui insuffla enfin l'idée que s'il coopérait bien, la tasse de café qu'il n'avait pas bu serait pour lui, qu'il retrouverait aussi son paquet de cigarettes. Si cela ne suffisait pas, Torin continuerait de presser les yeux de sa proie, même si les tortures de James devraient se montrer très convaincantes.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyJeu 18 Juin - 17:34:55

J'fais des trous, des ptits trous, toujours des ptits trous...

Sympathique chansonnette moldue que James aurait pu fredonner, s'il avait eu la moindre idée de l'existence d'un refrain aussi prroche de son activité présente. Très concentré, il pratiquait un petit trou dans la rotule de Lacey, en prenant garde de ne pas déraper : l'homme ne devait pas s'évanouir tout de suite, et en y repensant, il n'était même pas certain qu'il dût rester estropié à vie. Dans le doute, mieux valait ne pas trop l'esquinter ; si le Lord avait ordonné de l'épargner, c'est qu'Il avait des projets pour lui, et mieux valait Lui rendre un Auror en état de fonctionnement.

L'Auror n'avait pas crié, preuve d'une belle résistance à la douleur ; se faire percer la rotule devait être l'une des choses les plus désagréables qui soient, et il parvenait à se maîtriser suffisamment pour ne pousser qu'un gémissement... Chapeau bas. Comme pour saluer la performance, James cessa le sort et retira sa baguette du genou sanglant ; un joli petit trou bien net marquait le centre de la rotule, et de petits éclats d'os et de cartilage parsemaient les mains de James... Beau travail, Grim serait fier de ses progrès s'il pouvait voir ça.

Torin avait hoché la tête en signe d'approbation, et James lui répondit par un simple regard tout en retirant sa baguette ; ce n'était pas le moment de se déconcentrer, il fallait continuer. Les consignes de Bower étaient claires... Le jeune Mangemort se releva, sans prêter attention à son compagnon, et pointa à nouveau sa baguette vers le prisonnier. Quel sort, à présent ?... James hésita, avant de tomber sur le regard empli de haine de Lacey... Pas de sort. Enfin, pas tout de suite ; il fallait parfois revenir aux méthodes ancestrales pour apprécier la torture. Laissant retomber son bras le long de son corps, le brun s'avança de nouveau, et tira un grand coup de pied en plein dans le visage de l'Auror. La tronche de Lacey sous son pied... ce contact fut nettement plus satisfaisant pour James qu'un sort. Il n'oubliait pas le coup de poing reçu devant la librairie, ni l'attaque des deux chiens dont un lui avait emporté un bout de cuisse... Un deuxième coup de pied, dans le ventre cette fois, et le Mangemort recula, un peu à contrecoeur ; il s'agissait de torture, pas d'un simple passage à tabac, et il fallait en revenir à des méthodes moins artisanales.

L'Auror avait désormais le visage ensanglanté, et on sentait une vague odeur de tissu et de poils grillés qui indiquaient que les cordes atteignaient une température plus intéressante... Bref. James s'accroupit, et, d'un sort informulé, fit ouvrir la bouche au prisonnier. Toujours très concentré, il pointa sa baguette vers la mâchoire droite de l'homme, et entreprit l'extraction d'une molaire- la plus saine possible, évidemment...

La dent mit quelques instants à se laisser déloger de la mâchoire, puis elle tomba sur le sol avec un petit bruit cristallin... Avant que le dentiste improvisé ait pu choisir une nouvelle torture, Torin s'était avancé, et avait repris le contrôle des opérations.

En bon homme de main, James fit un pas en arrière pour laisser causer le chef ; pour le moment, il ne devait pas intervenir, pour montrer qu'il était aux ordres de l'autre et qu'on pouvait l'arrêter à tout moment... mais aussi, qu'il pouvait recommencer sans trêve. De toute façon, il avait besoin d'un instant de repos ; profitant du répit laissé par Torin, le jeune Mangemort se servit une tasse de café, qu'il avala d'une traite tout en gambergeant à de nouvelles tortures. Bien entendu, il ne pourrait les essayer que si Torin lui en donnait l'ordre ; et si sa conscience de Mangemort espérait que l'Auror capitulerait au plus vite, la haine qu'il vouait à ce type lui faisait désirer un peu plus de résistance, pour le simple plaisir de s'acharner sur lui.

Torin avait cessé de parler, mais il n'avait pas bougé, et James resta derrière lui, prêt à reprendre les tortures ; le jeune Mangemort avait le sentiment que son coéquipier n'en avait pas fini avec le prisonnier, même s'il ne lui adressait plus la parole, et que ce n'était donc pas le moment de rentrer en scène.
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 21 Juin - 18:44:15

Le village dévasté, les bouts de cadavres. La vision s'était figée sur l'odeur puante que lui avait imposé son adversaire mangemort, alors qu'il était encore sur le sol et avec un corps éventré, juste sous les yeux. Il se rappelait encore du contact chaud des organes sous sa main, celle-ci devenue rouge par le sang qui s'écoulait de la créature grotesque qui avait autrefois été un être humain. Le sorcier ne voulait pas se souvenir de la suite, la vision avança cependant jusqu'à son effort extraordinaire de transplanage sous le nez de son ennemi qui avait fini avec une doc martens taille 40 dans la gueule et le cul dans la terre, sonné. C'était au moins un bon souvenir qui ne dura pas cependant pas longtemps.

Si pour le coup précédent, il n'avait pas crié, l'effet de surprise, couplé au fait qu'il avait le mur derrière lui eurent raison de lui. Lacey venait de se prendre un coup de pied dans le visage, dans une synchronisation remarquable avec la scène de son esprit; un crac sinistre l'informa que son nez était cassé. Eclaté sous l'impact et l'auror avait crié. L'homme se sentait glisser contre le mur. Sous l'effet de la douleur, il ne se sentait pas la force de rester droit face à ses tortionnaires et sa tête avait violemment heurté la pierre derrière lui. Son visage était en feu, il avait mal au cou et le prisonnier se sentait sérieusement sonné, égaré. Un râle et une quinte de toux lui échappèrent quand le mangemort cru bon de devoir rajouter un coup dans le ventre. Pas question de se mettre à hurler une deuxième fois. Lacey se sentait déjà profondément humilié de l'avoir ouverte, il avait toujours été fier de sa capacité de résistance à la douleur. Son orgueil venait lui aussi de se prendre un sérieux coup.

Le sorcier glissa le long du mur pour se retrouver la tête contre le sol, lamentablement allongé face aux deux mages noirs. Il n'avait pas le courage de se relever et n'était pas à un concours de beauté de toute façon. En plus, il devait sûrement avoir une patate à la place du nez. Il sentait son visage enfler et du sang y coulait. Lacey n'était plus sûr de voir très clair un moment, sa vue se stabilisa néanmoins. Une série de tremblement le reprit alors qu'il gardait son regard perdu dans le vide et tentait mollement de se dégager les poignets des cordes. Il fallait qu'il reprenne du poil de la bête, mais cela lui semblait un tantinet difficile vu la situation. Pas question de coopérer ni de leur faciliter la tâche cependant, bien entendu. Et en parlant de poil, si son nez était trop défoncé pour l'informer qu'une odeur de brulé montait, il sentait parfaitement les cordes commencer à le roussir sérieusement.

L'homme inclina son menton vers le bas pour voir une partie de ses vêtements se noircir au niveau des liens. Ce constat lui fit plisser les yeux et il retint avec peine un nouveau grognement : il avait assez parlé à son goût. De plus, la douleur des brûlures allait grandissante, c'était progressif et cela rendait la chose plus supportable. Les pupilles du sorcier montèrent vers le haut, ne montrant plus que le blanc dans son regard à moité clos. S'il en était à choisir quel type de souffrance il préférait, cela devenait vraiment pitoyable. Lacey arrêta de bouger ses poignets, le frottement et la brûlure manquaient déjà de devenir insupportable et il lui semblait sentir sa peau devenir rouge et se cloquer. Etait-ce vrai ou était-ce seulement son imagination qui fonctionnait trop? Si c'était l'imagination, elle cessa toutefois abruptement de fonctionner quand il sentit sa bouche s'ouvrir de force.

Un frisson plus violent que les tremblements lui remonta le long du dos et il lança un regard affolé et colérique vers James, pour voir que ce dernier tramait. L'individu tendait sa baguette dans sa direction. Lacey avait dans la tête qu'il allait encore moins aimer la suite des événements et n'essaya pas de refermer la mâchoire, il n'avait malheureusement aucune arme contre la magie. Le sorcier se força à l'immobilité la plus complète, essayant de se détendre -avec plus ou moins de succès, mais entre des cordes incandescentes, un visage explosé, et … le reste, on l'excuserait-. Et nettement, avec une précision de dentiste, le prisonnier sentit l'un de ses molaires se mettre à bouger puis tomber. Là encore, il ne put se retenir de crier. Et l'anesthésie, bordel ! Pas compris dans le tarif torture des mangemorts apparemment. Il accueillit la chute de la dent avec presque de la gratitude, content que le petit exercice dentaire de l'autre soit terminé.

Les yeux rivés sur le sol, le fonctionnaire fit bouger sa mâchoire et malgré le sang qu'il sentait remplir abondamment sa bouche, était heureux de retrouver la mobilité de cette dernière. Il avala le liquide ferreux et banda ses muscles pour se remettre droit. Pas question de se donner encore en spectacle, face aux deux autres tarés.

Le legimens s'était rapproché et venait de lui saisir le menton. Dommage, pour une fois que l'un d'eux s'était suffisamment approché pour qu'il puisse le frapper : il était lui-même trop fatigué pour aller contre la poigne de son 'hôte' et dut se laisser faire comme un gentil petit garçon. L'auror hésita à grogner pour montrer son mécontentement, mais se força au silence, ça n'était pas le moment de jouer au cabot mal disposé. Ceci dit, il était tout à fait mal disposé à l'égard des mangemorts. Si seulement, il pouvait se détacher et récupérer sa baguette, il leur aurait fait comprendre son point de vue. Cette pensée lui ramena un peu de force et faute de pouvoir mettre un coup de boule à l'individu en face de lui, il lui cracha dessus. Sang et salive mêlé, joli mélange, coloré et tout, et tout. Certes, ça n'était pas très fin, mais ça détendait. Quoique, encore une fois, c'était tout à fait relatif quand on était entrain de se faire rôtir vivant par des cordes à fonction chauffante et sans bouton pause. Lacey songea avec inquiétude qu'elles risquaient sans doute d'enflammer ses vêtements et de le faire brûler vif. Cela serait parfaitement dans la veine de ses rencontres avec James : oui mais non.

La petite tirade de l'homme lui donna la très forte envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais il se retint. De toute façon, l'autre était legilimens, et si ça n'était pas de la télépathie, il devait sentir ce délicat désir de l'auror à son égard. Les coups de James lui faisaient mal, la legilimancie de Torin le terrifiait bien qu'il faisait tout pour ne pas le montrer. Comment résister -lutter- contre un ennemi que l'on ne pouvait arrêter et qui pouvait lire en vous comme dans un livre ouvert. Lacey avait des secrets à cacher et fort heureusement, le plus important n'avait pas encore été évoqué. Le sorcier chassa totalement des pensées comme son appartenance à l'Ordre de son esprit et se mit à respirer plus lourdement. La main du jeune mangemort sur ses yeux était pénible pour son visage abimé et la pression qu'il ajoutait sur ses globes oculaires n'aidait en rien. Malgré tout, il n'allait pas céder si aisément. Une envie de café passa sur lui comme une vague et les traits de son visage s'adoucir. S'il pouvait en finir avec tout ceci, il reviendrait à son cher breuvage et s'allumerait une clope.

Coincé sous la main du sorcier -et à plus d'un titre-, il secoua négativement la tête : hors de question de se laisser aller à ce genre de pensées. Cependant, la fatigue et la légilimancie reprenaient leurs droits et malgré sa lutte, la scène reprit dans sa tête. Un pincement au coeur et une douleur violente dans le ventre quand la scène des pics était ravivée à son esprit. Il avait brisé l'avant bras de son adversaire avec un sort et ce dernier venait de l'empaler proprement -pas vraiment en fait-, le transperçant de part en part. D'autres pics lui avaient fait un moindre dommage et il s'était retrouvé à courir en se tenant le ventre. L'homme se souvenait du sang qui s'écoulait abondamment et avala encore une fois celui qui coulait dans sa bouche entre ouverte. Puis ensuite, la limaille de fer dans ses plaies, l'éclat de rire et l'onde de folie, le désir de tuer. Un soubresaut violent assaillit de nouveau l'auror :


« Dégage ! Vire de ma tête ! »

Le prisonnier tentait de se débattre à moitié sous l'effet de la colère, à moitié sous celui de la panique. Il ne supportait plus ce voyeur et tenta de lui donner un coup, même avec ses deux jambes liées pendant que sous ses paupières closes, il revoyait le sort qu'il lançait au mangemort, puis l'homme tomber sur le sol sous l'effet de la douleur. Le cœur qui s'accélérait de façon insupportable, près à lâcher. Lacey n'était plus à moitié inconscient avec le ventre ouvert et se rappelait à présent du visage emprunt de douleur de l'autre pendant que le cœur de son adversaire jouait une mélodie infernale et montait vers un rythme intenable pour un être humain. Il revoyait alors le mangemort lui lancer le sortilège qui heurta sa main et la fit pourrir, avant de transplaner et de le laisser seul au milieu de l'endroit macabre. Incapable d'arrêter le flot de ses pensées, il assistait une nouvelle fois à la déchéance de sa main droite, toujours incapable de fonctionner convenablement.
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  • Torin Bower
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 28 Juin - 11:24:19

Torin dut interrompre les opérations un bref instant. En effet, comme dit le proverbe: il faut savoir partager. Et James avait le droit de jouer un peu avec leur cher petit souffre douleur du jour. Pas trop quand même: le plus jeune des deux mangemorts avait pris le soin de ne pas lui anéantir la rotule pour de bon, quelle douce attention, qui fut saluée par Torin. Ce dernier qui avait tout de même pris le soin de légèrement s'écarter quand son collègue s'était approché du prisonnier: le sang ça gicle, et depuis qu'il n'y avait plus de boniche à la maison, il fallait éviter de trop se salir pour ne pas passer des heures a rattraper son beau chemisier blanc au récurvêt'.
Puis il avait aussi fallu ne pas se trouver dans la trajectoire du pied de James, l'autre zigoto aurait bien trop ri de voir ses assaillants se fracasser mutuellement. Bref, le spectacle était intéressant: Torin aimait bien voir les autres se charger du sale boulot quelquefois. Enfin sale, pas vraiment, disons plutôt salissant, car la torture restait un formidable divertissement: voir les traces que pouvait laisser une chaussure sur la figure -le nez en particulier- d'un homme par exemple. Et plus réjouissant: le cri de douleur, enfin l'auror quittait sa timidité pour joliment s'exprimer comme on l'attendait de lui. Et le coup donné avait un rendu artistique: le nez de travers ainsi qu'une chute au ralenti.

Torin surveillait tout de même à ce que monsieur jouet ne s'évanouisse pas, faisait un signe à James pour lui demander d'y aller molo, bien qu'il puisse continuer à s'amuser pendant que l'ainé des Bower, après avoir été diverti, puisse reprendre la légilimencie. Cependant le plus jeune des mangemorts s'octroya un ultime petit plaisir en arrachant une dent au torturé. Un nouveau cri brisait le silence glacial des cachots, le tout mêlé à une odeur de chair grillée et (bien entendu) de sang.
L'ainé des Bower se trouvait ainsi inspiré par le spectacle qui s'offrait à lui, il ne pouvait plus attendre et vola en quelques sortes la place de James, non sans lui adresser un regard poli comme pour lui demander la permission sans attendre de réponse.

Seulement, l'auror avait jugé bon de profiter d'une telle proximité entre leur visage pour... Lui cracher dessus. Quel manque d'éducation! Et comme si cela ne suffisait pas, le légilimens entendait très bien le prisonnier penser très fort qu'il devrait aller se faire foutre, ou autre civilité du même registre. Mais le mangemort laissait faire comme si cela était naturel. Il essuya même la morve dégoulinante à la main pour venir la badigeonner sur le visage du malpoli, en prenant bien soin d'en mettre partout pour l'humilier, puisqu'il n'avait aucun moyen pour se débattre. La colère affaiblissait les gens en plus.

Ainsi, le spectacle offert par la vision du souvenir macabre de l'auror put recommencer. Entre les corps massacrés et Lacey lui même subissant quelques attaques, cela se prêtait parfaitement à la situation: Torin ajoutant son grain de sel à la vision en donnant l'impression au prisonnier de revivre la scène, transférant en quelques sortes les douleurs occasionnés par la torture dans les parties de son corps qui avaient été touchées lors de ce combat. Mais le pauvre auror fit preuve de résistance, lui disant de virer de sa tête: cela pouvait indiquer qu'il commençait à céder, qu'il comprenait peut-être qu'il était pris au piège. Seul soucis: il devenait aussi violent, donnant un moindre coup -forcément il était entravé- dans la cuisse de Torin toujours assis en tailleur. Ce dernier fut bousculé, se rattrapant en s'accrochant au menton de sa proie et en appuyant davantage sur ses paupières. Trop concentré pour se soucier plus longtemps de cet accès de violence, sa légilimencie se fit plus agressive. Comme un esprit frappeur pourvu de dents qui rongerait l'âme de Lacey.

Il piocha dans la tête de l'auror les visages de deux personnes: Lawrence et June. Puis il imposa de nouveau la même vision d'horreur à Lacey. Mais cette fois-ci, les choses avaient changé. L'auror venait de lancer un sort à son assaillant, qui dans cette nouvelle version de la scène, ne l'avait pas attaqué. C'est seulement lorsqu'il tombait à terre, agonisant de douleur, suppliant Lacey de l'épargner, que ce dernier vit le visage de l'homme. Il s'agissait de son frère, Lawrence. Et l'auror vit ses mains couverte de sang, tandis que son frère, dans un ultime soupir, lui lançait un sort qu'il esquiva. Seulement, le sort toucha une personne ensanglantée, derrière lui, en pleine tête.
Torin dut se concentrer plus que jamais pour parvenir à focaliser sa proie sur le final de cette vision. En effet, le sort venait de frapper le visage de June, déjà gravement blessée: un pieux de bois enfoncé dans l'abdomen. La tête de la jeune fille se mit lentement à se décomposer, sa peau prenant une teinte verdâtre, une odeur de pourriture (qui pourrait être assimilée à celle de la chair brûlée pour se faire plus pesante) se dégageant peu à peu. Les yeux de la demoiselle devinrent flous avant de se dessécher et d'éclater tandis que la pression exercée par le mangemort sur les paupières de l'auror augmentait.

Enfin, June tomba raide mort au sol. Au même moment, Torin avait lâché le menton de Lacey pour attraper sa main, celle qui avait subit le maléfice de décomposition, la serrant tandis qu'il relâchait la pression exercée sur les yeux. La vision, quand à elle, fut mise en pause: seul Lacey pouvait encore se mouvoir, le reste demeurant suspendu dans le temps... A part une silhouette dissimulée plus loin. Albus Dumbledore, en pleine forme, un sourire machiavélique au coin des lèvres, s'avança vers Lacey. L'auror comprit à la tête du vieillard que ce dernier lui avait lancé un impero, ainsi qu'à son frère. Et sans que le dernier Hawkesworth en vie ne puisse faire le moindre mouvement, ou la moindre objection, Dumbledore parla. Il lui expliqua que les sangs de bourbe et les moldus n'étaient en réalité que des pantins qui lui avaient permis de devenir célèbre en faisant mine de servir leur cause. Mais qu'en réalité, ces individus n'étaient qu'une sous espèce vouée à l'extinction, à l'image des hommes de Néandertal: des brutes qui de par leurs armes grotesques étaient une menace qu'il fallait à tous prix réprimer. Ces moldus infiltraient les rangs sorciers par l'intermédiaire des sangs de bourbe, et si nous les laissions faire, alors voilà ce qui se produirait: la planète serait détruite par leurs bombes, la vision actuelle et le sol jonché de cadavres -y compris ceux de ses proches- serait chose banale. Et toutes les horreurs que subissait Lacey en cet instant étaient chose nécessaire pour lui faire prendre conscience du réel danger, car son cerveau avait été lavé par des sangs de bourbe sans qu'il ne le sache. Et si il ne s'alliait pas aux mangemorts pour éradiquer cette menace, aussi extrêmes soient les moyens utilisés, alors le Ministère sombrerait, Lawrence avec, et les élèves de Poudlard aussi...

Torin quitta tout contact physique avec l'auror, sa présence spirituelle se fit beaucoup moins agressive, juste lourde et appuyée. Il fallait un peu de temps à Lacey pour analyser les données, voir au moins si la nouvelle version de la vision restait encrée dans sa tête, ou si il fallait en rajouter une couche.


« James, tu devrais peut-être réduire la chaleur des cordes pour le moment. Notre ami souffre énormément, mais il faut qu'il comprenne que nous n'avons rien à voir avec sa douleur, car c'est le fait d'entendre la vérité qui fait le plus mal. Car oui, nous sommes ignobles, mais c'est chose nécessaire pour changer un monde en peine.
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 28 Juin - 20:07:47

[désolé, c'est très court... petit manque d'inspi sur ce post]


La phase trois de l'opération Hawkesworth venait de commencer : après l'enlèvement et la torture, le lavage de cerveau. Bower venait de passer devant James, en lui demandant du regard une permission que son cadet lui accorda bien volontiers. Le jeune Kirkby recula, laissant son compagnon accomplir sa part du travail. Les consignes de Torin avaient été claires ; James ne devait en aucun cas partir ou ranger sa baguette magique, mais il devait, provisoirement, cesser la torture et se mettre en retrait. Bower avait besoin de temps et de calme pour travailler l'esprit de l'Auror, ce qui signifiait que son auxiliaire avait tout le loisir de cuthberter un peu en attendant.

Il ramassa la molaire de l'Auror et se mit à jouer avec, comme un jeu d'osselets terriblement incomplet ; mais que Lacey s'obstine encore un peu, et son jeu d'osselets ne tarderait pas à compter environ trente-deux dents, plus, éventuellement, quelques petits os des phalanges de la main et du pied... En regardant l'Auror, de nouvelles idées, toutes plus sadiques les unes que les autres, germaient dans l'esprit du jeune Mangemort ; le souvenir du poing de Hawkesworth s'écrasant dans un craquement sinistre contre sa mâchoire, des dents du chien dans sa cuisse avivait son imagination et lui donnait des idées encore jamais testées... Par exemple, jusqu'où pouvait-on plonger un doigt dans l'orbite d'un homme sans crever l'oeil ? Le contact de l'oeil chaud et rond palpitant sous l'index devait être absolument enivrant...

Jetant la molaire en l'air, James se tenait assis près de la porte de la cellule, et il observait la scène avec intérêt, en regrettant de ne pas être légilimens pour pouvoir mieux suivre. Torin lui avait expliqué, dans les grandes lignes, comment il comptait s'y prendre pour implanter des idées dans le cerveau de leur prisonnier, et James essayait de deviner à quelle étape il en était. L'exercice, en l'absence de dialogues, relevait de la gageure ; Lacey avait prononcé seulement quelques mots pour essayer de chasser Torin, mais il avait fini par se rendre. La suite s'était déroulée dans un silence religieux, et James avait fini par ne plus chercher à deviner ce qui se passait. Il se contentait d'observer les visages- celui, tendu par la concentration, du Mangemort et celui, tordu de douleur et maculé de son propre crachat, de l'Auror. À eux seuls, ces visages étaient tout un spectacle, au point que le spectateur cessa de jouer avec la molaire de l'Auror.

La voix de Torin vint briser le silence, et James quitta aussitôt son tabouret, baguette pointée vers l'Auror, pour exécuter ce qu'il demandait. Faire baisser la température des cordes, oui, c'était tout à fait possible... Le jeune homme vint s'accroupir près du prisonnier, les yeux mi-clos, murmurant une longue incantation qui abaissa brutalement la chaleur des liens. Désormais, ils ne dégageaient plus qu'une tiédeur assez agréable- en faisant abstraction de la brûlure déjà imprimée dans la chair de l'homme. En rouvrant les yeux, le brun put apprécier de près l'effet de son coup de pied en pleine poire : du sang séché partout, et un angle bizarre formé par le nez. L'odeur dégagée par le prisonnier était désormais écoeurante, entre sang figé, salive en train de sécher et crasse de cinq jours. Dégoûté, James se redressa et s'éloigna pour se placer près de Torin, ses doigts serrés sur sa baguette, son regard passant de l'Auror au légilimens. Hawkesworth était-il à point ? Ou fallait-il en rajouter ?

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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyMer 1 Juil - 18:44:35

Après les mangemorts jouent aux osselets, nous nous consacrerons aujourd'hui aux 'mangemorts font de la peinture'. Réjouissante et porteuse activité pour l'évolution de la jeunesse. Rien à dire, le programme tv craignait à mort, surtout quand l'homme utilisait son visage comme canevas. Torin avait au moins la délicatesse de la badigeonner en rouge, mais ça, c'était peut être tout simplement puisqu'il s'agissait du sang de l'auror. Sang et salive pour être exact, heureusement qu'il n'était porteur d'aucune maladie grave, puisque c'était deux facteurs importants des transmissions virales et bactériologiques, bien que totalement hors sujet. Revenons donc au rouge de la chose, couleur gryffienne, s'il en était.

Lacey était déjà trop parti pour ressentir l'humiliation du fait d'être barbouillé avec son propre crachat. Comme il n'y avait pas ressenti de joie à postillonner sur Torin, il n'y en avait pas non plus à subir sa propre médecine. Cela n'avait été qu'une réaction épidermique, faite de colère et de peur à l'état pur. La légilimancie n'était vraiment une arme loyale et c'était infiniment plus dangereux que tout sortilège qui s'en prenait directement au corps. Cela le laissait plus viable que face au sortilège du mage noir qui avait pris sur lui de le faire pourrir, mais cela le rongeait de l'intérieur. Les séquelles étaient plus fortes, marquées dans l'âme au fer rouge. Tient encore du rouge, cela commençait à devenir redondant, cette couleur. Super saucisson éprouvait néanmoins un sentiment de consolation à l'idée d'avoir fait porté son coup au rat qui prenait un malin plaisir à s'infiltrer dans son esprit. Et cela, quand bien même ce dernier lui avait saisi le menton pour se retenir de tomber ou d'exécuter un autre geste malencontreux. L'auror laissa échapper un curieux mélange entre un grognement et un gargouillement. De toute façon, le menton prit, il risquait d'avoir du mal à crier.

La suite des événements lui fit presque regretter son geste. Crier immédiatement l'eut aidé. Torin l'avait renvoyé dans sa vision. Le salaud avait compris à quel point cette vision répugnait l'auror, à quel point c'était l'exacte représentation de l'horreur. Quelque chose clochait dans la scène qu'il revoyait. Déjà, la douleur physique s'y était jointe et l'auror s'aperçut avec effroi qu'il s'y connaissait vraiment peu en légilimancie. Il connaissait la faculté d'entrer dans l'esprit d'un sujet, mais ne s'était pas douté que l'homme pouvait pousser le vice jusque là. Le sorcier serra la mâchoire tandis qu'il se faisait à nouveau déchirer par les pics de terre, de bois. Lors de l'affrontement, la surprise l'avait empêcher de hurler, il n'avait malheureusement plus cette chance, et pire, il savait à présent exactement ce qui allait arriver. Un sentiment de révolte apparut alors dans son esprit et en même temps que la monstruosité reprenait place, Lacey était saisi par le désir frénétique de sortir de là. Être ailleurs qu'ici plus que tout, échapper à cet homme et à son complice. La pensée était obsessionnelle et lui semblait ridicule quand le mangemort l'avait déjà piégé à l'intérieur de sa propre tête.

Le mangemort paraissait prendre un véritable pied à lui faire revivre la scène et recommençait une nouvelle fois. Avait-il décidé de le rendre fou par ce biais? Il allait surement réussir, le pire. Pourquoi ne pouvait-on pas tomber inconscient sur commande? Lacey s'estimait suffisamment abimé pour avoir le droit à une pause salvatrice. Pas de repos pour les braves, comme disait l'autre. Pas de bouton pause. Parfois, être celui sans la télécommande, c'était vraiment la loose. La scène recommençait mais avec une différence nota-t-il. Il aurait bien froncé les sourcils, mais la pression douloureuse exercée par Torin ne lui en laissait pas le loisir et il se força au calme pour regarder la scène. Les frissons du manque parcouraient toujours son corps et il ne pouvait plus tenter de se dégager. Il fallait rester le plus détaché possible, c'était quelque chose qu'il connaissait et il n'était pas dans ses possibilités qu'il puisse s'enfuir.

'Lacey' attaqua alors, pour s'apercevoir que l'être au bout de la baguette était son frère. La vision manqua de le faire étouffer et le sorcier oublia de respirer. Un cri choqué et étranglé émergeait de sa gorge tendit qu'il tentait de secouer la tête, comme si nier l'image pouvait l'effacer de sa tête. Tout l'être du semi-irlandais s'agitait plus violemment, ce n'était plus seulement son corps qui tremblait, c'était son âme toute entière. Il connaissait la fausseté de la vision, mais voulait se rapprocher de son frère, courir sur lui pour … pour faire quoi? Il ne pouvait pas le soigner. Il leva les mains, il pourrait peut être l'aider tout de même. Malgré cela, tout ce qu'il voyait était rouge : le coin de la lèvre de Lawrence où un mince filet commençait à couler, son visage, ses vêtements, mais surtout ses propres mains. Il avait le sang de son frère sur les mains. Les tremblements atteignirent alors un stade qu'il n'avait jamais expérimenté. C'était une fausse image, il le savait, mais c'était comme demander aux gens de ne pas faire de l'empathie avec ce qui se passait dans un film. L'on savait qu'il ne s'agissait que d'acteurs et pourtant l'on pleurait ou l'on riait avec ce qui se passait dans la boite.

L'auror n'était pas du genre à pleurer, il ne pouvait toujours pas ouvrir la bouche. Ce n'est donc qu'un son étranglé et désespéré qui répondit au meurtre de son frère. Mais ce dernier avait eu le temps d'agir et d'envoyer un sort. L'homme voyait sa version spirituelle se retourner pour fixer où le sort allait atterrir et ne souhaitait qu'une chose, pouvoir regarder ailleurs. Au lieu de ça, il fit face à June. Ou plutôt ce qu'il en restait. Sa jolie et précieuse petite soeur, sa délicate tête blonde, éventrée. Encore une fois le sorcier manquait d'air, mais parvint à se retenir de crier. Ou plutôt, il ne le pouvait pas l'image était trop choquante pour qu'il puisse y mettre un mot. Lacey Hawkesworth se sentait hébété, incapable de comprendre ce qui se passait et regarda sa soeur pourrir sur les yeux sans pouvoir l'aider. Il entendit le bruit sinistre des globes oculaires qui éclataient en même temps que son esprit devenait momentanément blanc.

La scène se figea et seulement, le sorcier fut conscient de ce qui l'entourait. Il tendit ses mains rouges en direction du cadavre de sa soeur et tenta de s'approcher d'elle. Le martyr qu'avait subit sa main se rappela à lui. Le mangemort avait lâché son menton pour violenter la pauvre patte incapacité et l'auror eut enfin le loisir de crier. Il n'avait plus ses médicaments et il avait soudain le loisir de pouvoir exprimer sa souffrance. Le cri ne dépassa cependant pas un stade assez bas, la corde autour de sa gorge était une nouvelle entrave. Le sorcier se surprit à espérer que cette dernière eut raison de ses cordes vocales, qu'il se taise enfin une bonne fois pour toute. Une vaine seconde, il songea même que si ces cordes pouvaient lui permettre de mettre fin à ses jours. La pensée s'effaça aussi vite qu'elle était apparue et la vision continua.

Dum...bledore? Le Lacey de la vision fronça les sourcils. La scène devenait de plus en plus étrange. Il se devait de rester sur ses gardes. La petite séance imposée par le mangemort concernant son frère et sa soeur -dont les cadavres étaient toujours autour et que l'auror refusait de fixer- lui avait appris à se craindre les visions que lui envoyait l'autre. Une vague de colère et de honte l'envahit sans qu'il ne sache très bien pourquoi, suivit de ce qui semblait être une évidence. Ils avaient été dupés. Qui était cet homme? Pourquoi correspondit-il si peu à ce qu'il connaissait du Grand Sorcier? Lacey serra les dents, il comprenait à présent où le mangemort voulait en venir.

Puis soudain, il était relâché. L'autre homme s'éloignait de lui. Il offrit un regard ivre de rage et perplexe aux deux autres individus dans la pièce, gardant sa mâchoire serrée. Que penser? Il refusait de croire ce que le faux Dumbledore lui avait dit. Le sort lancé par le Lawrence du rêve n'avait jamais atteint June. Merlin merci, le légimens avait eu l'excellente idée de lui attraper la main à ce moment là, et de lui rappeler ce que le sortilège de pourriture avait frappé. Il se souvenait de son adversaire de la véritable scène et un élan de haine submergea son être, tout droit dirigé contre Torin :


« Si c'était pour le bureau des pleurs, t'as frappé au mauvais endroit, connard. Les mangemorts ont d'autres doléances stupides à faire valoir? »

Sa voix était rauque et basse, abrutie de fatigue et à peine utilisable tant la brûlure de la corde l'avait rongé. Le mangemort avait été trop vite, avait ravivé l'ire et les sentiments du prisonnier. Maintenant qu'il était libre, il savait toutefois qu'il était inutile de tenter de s'enfuir. Il ne voulait pas mourir, mais la peur qu'il ressentait à présent qu'il comprenait où les deux hommes voulaient en venir le tenaillait. L'image de sa famille décédée lui hantait l'esprit. Quand bien même fausse, elle resterait gravée en lui, comme une souillure. Fallait-il qu'il cède pour la souffrance prenne fin ou devait-il demander que les sbires de sa sinistrerie l'achèvent?
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  • Torin Bower
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 5 Juil - 9:49:36

Lacey avait émis un cri, une nouvelle victoire puisque l'une des bases de sa résistance résidait dans le fait qu'il sache en partie maitriser la douleur afin de ne pas la révéler publiquement par la voie sonore. Et ce serait ce genre de petit détail qui prouverait que peu à peu, les mangemorts approcheraient de leur objectif. Un autre détail déjà présent depuis un moment mais peu exploité: ses tremblements, probablement assimilés à sa situation de manque, filon qui serait exploité en temps et en heure, sans doutes comme une note finale pour achever son âme, mais pour l'instant il faudrait continuer de se focaliser sur la torture et la légilimencie. Les dépendances de l'auror constitueraient l'acte final avec la prise de conscience de la seule échappatoire possible, l'imposition des conditions de sa liberté, liberté qui lui permettrai de consommer de nouveau -et à volonté- cigarettes, café, et autres facteurs de faiblesse humaine.

Pour le moment, la capacité de résistance du prisonnier était encore trop forte. Quoi de plus logique pour un auror? Ils étaient formés à ça après tout et Torin en vint finalement à se demandé pourquoi il avait dit à James de baisser la chaleur des liens. En effet, alors que son collègue encore désireux de frapper le culotté de service faisait sans trop broncher ce qui lui avait été demandé, eh bien l'ami Lacey retrouvait assez de forces pour ouvrir de nouveau son vilain petit bec ensanglanté. Une haleine nauséabonde parvint jusqu'aux narines de Torin tandis qu'il se faisait insulter de... Connard. Tiens, c'était assez cocasse ça, il n'avait rien de mieux en boutique? Parce que ce mot était si vulgaire qu'il n'en devenait que moins blessant. Insulter la qualité de sa légilimencie aurait été chose bien plus vexante. Mais la vulgarité était synonyme de colère, un mot trop simple à utiliser qui finalement traduit une certaine incapacité à mesurer ses paroles pour les rendre davantage corrosives. Comme on dit, c'est cette colère non maitrisée qui mène vers le côté obscur.


« Eh bien vas-y, exprime toi... »

Un petit sourire malsain se dessinait au coin des lèvres du mangemort qui était redevenu plus sérieux lorsqu'il avait tenté -en vain- de modifier réellement les pensées de Lacey. D'ailleurs, c'est toujours en souriant qu'il se releva pour se tourner vers James, qui se trouvait déjà être à côté de lui.
Puisque l'auror tentait vainement de l'exaspérer, il allait en faire de même, en tendant sa bouche vers l'oreille de son collègue mangemort pour lui chuchoter quelques mots. Il aurait parfaitement put utiliser son don pour communiquer par une sorte de télépathie, mais non: il pourrait parler à James sans que Lacey n'entende rien, tout en lui lançant quelques regards pervers. En espérant que cela énerve davantage le prisonnier qui peu à peu sombrerait dans la folie. Ou pas, cela restait à voir. Bref, il se mit donc à chuchoter au creux de l'oreille de James en regardant l'auror comme expliqué.


« Ce ne sera pas aussi facile que prévu, je crois qu'on va en revenir au méthodes ancestrales. Je t'ai volé la vedette, maintenant c'est à toi de prendre les rênes. Mais laisse moi juste faire quelque chose avant. Ah et, tu vois sa main, celle que j'ai serré tout à l'heure, elle est blessée si tu vois ce que je veux dire. »

Après avoir adressé un regard bienveillant à James, avouant à demi mot qu'il avait eu tord de lui dire de cesser le feu, Torin se dirigea une dernière fois vers Lacey. Il sortit de sa poche le paquet de cigarettes qu'il avait emprunté précédemment: la marque fumée par le prisonnier. Il se saisit de l'un des petits bâtonnets de tabac et vint déchirer une partie de la chemise du détenu: en haut de son torse, là où une corde passait. A l'aide de sa baguette, il écarta légèrement la fameuse corde pour y coincer le filtre de la cigarette, puis il alluma cette dernière. De cette manière elle se consumerait contre la peau de l'homme en le brulant quelque peu, mais en faisant aussi remonter jusqu'à sa tête l'odeur du tabac incandescent mêlée à celle de la chair grillée.

Parfait, plus qu'à laisser faire James qui pourrait, si il le désirait, refaire chauffer les cordes. Torin, pour sa part, alla s'installer sur son tabouret pour observer la scène, légèrement en retrait. En retrait? Pas exactement puisqu'il reprit la légilimencie. Il allait opérer d'une manière différent, ne plus utiliser de longues visions qui ne semblaient pas duper l'auror, mais de brefs flash en harmonie avec la torture de James. D'abord il y aurait les mains ensanglantées de Lacey, puis ensuite les cadavres lacérés de son frère et de sa soeur. Enfin, il lui imposerait un sentiment d'espoir, celui de conserver sa famille en vie, avec la marque des ténèbres en image de fond. Il lui rappellerait aussi l'odeur du café frais, ainsi que la chaleur d'une bouffée de fumée de cigarette qui envahirait lentement ses poumons. Le tout en lui faisant garder à l'esprit que la seule issue possible serait de rejoindre les rangs mangemort, ou qu'il souffrirait indéfiniment sans même pouvoir mettre un terme à sa misérable existence.


Pourquoi tant de haine, Lacey? Ce que tu subis est entièrement ta faute...
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyDim 5 Juil - 20:49:19

Immobile, les doigts crispés sur sa baguette, James observait le spectacle qui s'offrait à lui, en retenant sa respiration. L'épuisement moral de l'Auror devenait presque palpable, Torin était en passe de réussir ce qu'il avait entrepris... Même James, qui n'était pas légilimens, ressentait quelque chose de la terrible tension que Bower imposait à Hawkesworth. Bien sûr, il n'aurait su dire de quoi il s'agissait exactement, mais il savait que la Légilimancie avait atteint une intensité et une cruauté sans précédent. L'Auror semblait près de céder : il n'avait pas réagi lorsque le Mangemort l'avait joliment barbouillé de son propre crachat, et tout son corps criait merci ; il s'était affaissé, et James eut même l'impression qu'il avait rapetissé...

Mais lorsqu'il reprit la parole, ce ne fut pas pour supplier qu'on le laisse, comme on aurait pu s'y attendre ; d'une voix brisée, mourante, pitoyable, mais ferme, il trouva la force de lancer encore une provocation. Sacré bonhomme... un dur à cuire, si l'on pouvait risquer cette expression en parlant d'un type qui dégageait une forte odeur de chair grillée. Tant de force, c'en était presque admirable. James eut un sourire, qui n'avait cependant pas grand-chose à voir avec une quelconque admiration ; cette rebuffade du prisonnier signifiait avant tout une chose, ils n'en avaient pas fini avec lui, il faudrait encore faire mariner la viande pour l'attendrir...

Jouant à merveille le rôle de second, James s'était placé près de Torin, tel un lieutenant attendant les ordres, et il pencha légèrement la tête vers le légilimens pour l'écouter. Les deux hommes fixaient le prisonnier, et un léger sourire apparut sur les lèvres du jeune Kirkby en entendant ce que son compagnon avait à lui dire. On passait aux choses sérieuses, apparemment... Les deux hommes avaient préparé ensemble la petite séance, et Torin avait expliqué à son acolyte ce qu'il attendait de lui apparemment ; de la gentille petite torture d'abord, puis, si c'était nécessaire, quelque chose de moins gentil. James avait eu le temps de réfléchir au programme des réjouissances, et il avait en réserve quelques petits sorts pas très connus, mais plutôt intéressants. Torin alluma une cigarette pour en faire respirer l'odeur au prisonnier, excellente idée que James salua d'un sourire, avant d'entrer en scène...

La tendance de cette nouvelle collection printemps-été est tout d'abord très classique, les créateurs misent sur des valeurs sûres... Un bon vieux Doloris des familles, comme un hommage aux anciens... après tout la mode (et la torture) est un éternel recommencement, il faut bien, de temps en temps, revenir aux incontournables du genre. Trente bonnes secondes de Doloris, histoire de préparer le terrain, sans réchauffer les cordes : la douleur causée par le Doloris était si forte qu'elle empêchait de ressentir autre chose, ce serait du gâchis.

Le réchauffage des cordes arriva ensuite, parfaitement accordé à la suite du menu. James s'agenouilla près de l'Auror, posa sa baguette sur son torse, côté gauche, et murmura une incantation... Ses doigts et sa baguette se glacèrent immédiatement, transmettant ce froid mordant au coeur de Lacey. Après la mésaventure de Grim, James s'était intéressé aux maléfices visant le coeur, et en avait appris quelques-uns... Lacey allait payer pour ce qui était arrivé à Grim. C'était un Auror qui avait failli tuer le Russe, tous les Aurors devaient payer.

Selon le grimoire décrivant le sort, le coeur en se glaçant se ralentissait, et devenait plus sensible à la douleur. Peu à peu, chaque battement devenait pénible, résonnant douloureusement dans la poitrine engourdie... Les cordes incandescentes permettaient de varier les douleurs, en maintenant le reste du corps sensible à la brûlure...

James se redressa, observant l'homme à ses pieds, et le contourna pour venir poser le pied, comme par inadvertance, sur sa main blessée. Il se contenta d'abord de poser le pied sans appuyer, puis, d'un coup, pesa de tout son poids sur la main... La consistance de la main lui fit baisser les yeux. Une main blessée reste ferme, mais celle de l'Auror était étrangement molle... pourrie. Un sourire mauvais éclaira son visage ; cette pourriture venait de lui donner une idée, qu'il n'avait pas prévue mais s'empressa de mettre en pratique. Abandonnant la main meurtrie de l'Auror, il revint se placer face à lui, et, pointant sa baguette vers son estomac, lança un sortilège informulé. Il tenait ce maléfice de son grand-père, qui le lui avait enseigné plusieurs années auparavant : le sort faisait apparaître, à l'endroit désiré, l'illusion de vers ou d'asticots grouillants dévorant la victime. Les bestioles n'étaient qu'une illusion, mais James savait, pour l'avoir subi, qu'elle était parfaitement réaliste... Son grand-père lui avait infligé le sort, à sa demande, et une horrible impression d'être bouffé vivant, de sentir
réellement des lambeaux de sa chair s'arracher, avait conduit l'adolescent à réclamer la fin immédiate du sort...

Pour faire bonne mesure, James renouvela le sort en visant cette fois les yeux, puis les parties génitales du prisonnier, et recula pour s'allumer une cigarette, le temps de laisser les bestioles faire leur oeuvre. D'un regard, il consulta Torin : était-ce suffisant ? Le Légilimens était-il satisfait ? Son opinion était loin d'être négligeable, car il avait la confiance du Seigneur des Ténèbres, et pourrait peut-être parler en faveur de son assistant...
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MessageSujet: Re: Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin]   Highway to hell & tout ce qui va avec [James,Torin] EmptyVen 10 Juil - 21:50:51

Pour ceux qui aurait quelque chose à dire sur l'haleine du prisonnier, il sera signalé que si l'on veut éviter ce genre de désagrément, il était de très mauvais goût de mettre le sus-cité à la diète. En effet, plus que l'absence de brossage de dents, ou le fait d'avoir la gueule en sang, c'était le fait de ne plus avoir de nourriture qui créait la mauvaise haleine. Une réaction des sucs gastriques qui ne manquait pas de piquant. Et l'avantage était qu'il ne sentait rien, ni même sa propre mauvaise odeur, baigné dedans qu'il était depuis une semaine. Les effluves gracieuses n'étaient donc réservés qu'au nez délicat des mangemorts. Qui avait dit qu'il n'y avait pas de justice en ce monde?

Lacey se débrouillait pour faire le pitre, commettre les bravaches les plus insupportables sans sourciller et qu'on le prenne au sérieux. C'était encore une fois le cas, et il en vint à remercier cette faculté extraordinaire qu'il avait à paraître plus dur qu'il ne l'était réellement. Il fallait peut être aussi songer à remercier sa sinistrerie de lui avoir fourni deux petits jeunes pour le torturer, c'était plein d'énergie ces bestioles et cela avait tendance à s'acharner sur ce qu'ils considéraient comme en position de faiblesse sans parvenir à notifier réellement la faiblesse ou estimer la force réelle d'un adversaire. L'auror ne pouvait pas dire qu'il eut été jamais si content d'être surestimé. Parce que déjà, cela n'était pas vrai : l'homme avait dépassé le stade des sentiments tels que la joie, la tristesse ou autres émotions du même type et s'en trouvait réduit à une masse où se mêlait pensées simples, construites, obsessionnels et instinct animal primaire. Le but n'était d'ailleurs plus de survivre, mais que la petite séance touche à sa fin le plus vite possible. Cela n'allait pas manquer apparemment.

La bouche pleine de sang, il avala avec peine, la brûlure occasionnée par la corde sur sa gorge maltraitée rendait tout mouvement de déglutition pénible. Le mangemort voulait qu'il s'exprime? La bonne blague. Le semi-irlandais se contenta de fermer les yeux un instant : si les deux insupportables en étaient à se délivrer des petits mots doux aux oreilles, ils ne pouvaient pas les en empêcher, mais avait parfaitement le droit de couper le spectacle. Pour une fois qu'il était seul dans sa tête. La douleur dans son crane occasionnée par le coup de pied de James, celle de son genou, de son ventre, les dommages causés par les cordes, au final, il n'était plus qu'une boule de souffrance qui espérait trouver une porte sortie, n'importe laquelle pourvu que son intégrité restait entière. L'homme ne parvenait même plus à être soulagé de l'absence des images de Torin dans son esprit, il était trop... fatigué.

Le legilimens se décidait à rouvrir son clapet et faire valoir son passionnant avis sur la situation. Méthodes ancestrales? Parce que ce blanc bec s'y connaissait en antiquité? Pas si étonnant vu la chose archaïque qui leur servait de chef de file, remarque bien. Lacey était une grande gueule, cela lui avait souvent porté préjudice, mais cela allait aujourd'hui le servir. Il avait souffert à rester trop calme et aurait du installer les deux imbéciles depuis le début, la violence aurait été plus au rendez vous et il serait déjà au pays des rêves. Au lieu de ça, il avait du attendre et s'était vu imposé... Lacey chassa la pensée de son esprit et comprit que Torin, qui avait vu sa main dans son esprit, entendait le faire souffrir par là. Inconsciemment, il resserra l'invalide comme il le pouvait, comme si cela pouvait le protéger. L'homme ré ouvrit les yeux et lança un regard noir à ses tortionnaires. La colère et la rage d'avoir un individu fouillant dans sa tête retombait, il avait pourtant encore besoin de cette force pour tenir. Un coup sec, comme la tête la première, violemment, dans un mur de béton et cela irait.

L'homme sentit et vit l'une de ses cigarettes être allumée, sa chemise être déchirée et le baton être placé sur sa peau. Cependant, il fallait noter que 'sentir' est à prendre au sens épidermique du terme. Le nez éclaté, l'auror ne sentait plus rien depuis un moment, il avait même du mal à respirer par ce biais. Respirer par la gorge n'était pas non plus évident puisque cette dernière était bouchée. Juste un petit peu plus, et il y avait aussi la mort par asphyxie. Joie. Quelque part dans les recoins inconscient de son esprit, Lacey promit de se venger. D'abord de James, qui n'était pour lui qu'un sinistre idiot, puis de Torin... plus définitivement. La sensation familière du pouvoir spirituel revint lui titiller l'esprit et le sorcier ne fit rien pour résister à l'intrusion. Pas qu'il aurait pu le contrer de toute façon, Lacey leva le regard et chercha son assaillant du regard pour lui exprimer le mépris qu'il ressentait à son égard, puis vint James.

Incapable de crier, un gargouillement continu et douloureux échappa à l'auror alors qu'il subissait le supplice de l'endoloris. Le prisonnier se replia sur lui-même, agité de soubresauts, entouré par la lumière verte du sort. Son visage déjà maquillé de sang, de salive, s'accordait à présent le prestige des larmes. De la salive lui coulait de la bouche dans un vain espoir de respirer et l'esprit de Lacey sombra. Impossible de penser sous l'effet de la douleur. C'était la seule chose qui habitait son esprit et celui-ci commençait déjà sombrer dans les ténèbres.

Quand ce charmant James eut décidé que le châtain avait eu sa dose, l'homme laissa sa tête tomber contre le sol, les yeux dans le vague. Lacey ne voyait plus clair, mais était toujours conscient. Il ferma les yeux et travailla à retrouver une respiration convenable avant de reprendre une goulée de sang. Délicieux breuvage. Les cordes qui se réchauffaient ne le firent pas réagir, Lacey avait dépassé le stade de la douleur, le voile de ténèbres refusait de partir, il tentait maladroitement de collecter ses pensées sans y parvenir. Pas un mot ne se formait dans son esprit, plus une pensée consciente, il était comme une coquille vide. Sous l'influence du sort de refroidissement, il ne se rendit pas compte qu'il sombrait de plus en plus. Sa vue se brouilla une nouvelle fois, sa vision plongea progressivement dans le noir. Un mot parvint à émerger du vide qu'il représentait :


*Law...*

A son réveil, il s'en voudrait peut être de gâcher les beaux efforts de James et de refuser de gouter à la délicate sensation d'être dévoré par des vers. Peut être, mais seul l'importait les grands bras douillets et noirs de l'inconscience qui l'accueillaient tendrement.
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