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 La groupie du pianiste (Terminé)
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  • William J. Craig
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MessageSujet: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyLun 20 Avr - 12:12:07

Mercredi 7 mai. La journée avait été longue pour William, qui n'avait suivi les cours que d'une oreille distraite... Il avait été dans son monde toute la journée, incapable de se concentrer, au point qu'il avait été plusieurs fois rappelé à l'ordre par des professeurs étonnés de le voir si inattentif. Ce n'était pas son genre de ne pas suivre en classe, et il fallait une excellente raison pour que cet élève d'ordinaire sérieux décroche...

Ce jour-là, il avait une très bonne raison d'être préoccupé ; on était le sept mai, le jour de l'anniversaire de sa mère. Le premier anniversaire que sa mère ne fêterait pas. Le rouquin s'était réveillé de très bonne heure- le soleil n'était pas encore levé- et avait fait le compte ; sa mère aurait dû fêter, ce jour-là, ses quarante-sept ans. Partagé entre le chagrin et la rage, William avait pleuré en silence, bien à l'abri derrière les rideaux de son baldaquin ; c'était insupportable de se dire qu'il ne la reverrait jamais, ça le mettait à chaque fois dans un état de nerfs indescriptible...

Finalement, il s'était calmé, et s'était faufilé hors du dortoir avant que les autres se réveillent. Une très longue douche avait bien atténué la rougeur de ses yeux, de sorte qu'il était impossible à quelqu'un qui ne le connaissait pas bien de dire qu'il avait pleuré. Il s'habilla avec un soin tout particulier, la gorge un peu serrée lorsqu'il noua sa cravate (c'était sa mère qui lui avait appris), et descendit prrendre son petit déjeuner. En réalité, il ne mangea guère, tant il était dans la lune, et fut surpris lorsque tout le monde quitta la grande salle pour aller en cours. Déjà ? Soupirant, il suivit le mouvement, et, le regard vide, alla s'asseoir au dernier rang en cours.

Toute la journée, il rêvassa, un peu tristounet, fuyant la compagnie des autres, et, le soir venu, il aurait été incapable de dire de quoi avaient parlé les profs.

À la fin des cours, il était normalement de ronde dans les couloirs, mais il négligea cette obligation ; un autre s'en chargerait, ou alors on laisserait les élèves faire des bêtises ce soir. Lui, il avait besoin de se changer les idées, et il avait une idée bien précise de la façon dont il allait s'y prendre. Il l'avait déjà fait à plusieurs reprises, et c'était efficace...

Sans prendre le temps de se changer, le rouquin avait déposé son sac en salle commune, et avait pris la direction de la Salle sur Demande. Il savait s'y prendre, depuis le temps, et était certain d'y trouver ce qu'il cherchait. Un passage, deux passages, trois passages, et la porte apparut dans le mur. Sans hésiter, et sans prendre la peine de vérifier que personne n'était dans les parages, William ouvrit la porte, et se trouva dans une salle qu'il connaissait bien ; un peu sombre, éclairée par des chandeliers de cuivre, quelques fauteuils, et, au centre, un piano et son siège. Une petite salle de concert, en somme, toutes proportions gardées.

Sans hésiter, William se dirigea vers un meuble bas, sous l'un des chandeliers, et y sélectionna quelques partitions. Des airs tristes, lents, adaptés à son humeur mélancolique. Un sorte de petit concert d'anniversaire pour sa mère.

Le pianiste déposa l'une des partitions sur le piano, s'assit, et commença par quelques gammes pour se dégourdir les doigts. Il y avait quelque temps qu'il n'avait plus joué et sentait qu'il manquait de souplesse. Il enchaîna les exercices, puis s'essaya, de mémoire, à quelques airs faciles. Sans y penser, il joua le début de “happy birthday to you”, et s'arrêta brutalement, les mâchoires crispées, le coeur battant à tout rompre, lorsqu'il s'en rendit compte. Inspirant profondément, il essaya de s'empêcher de pleurer, mais un bruit derrière lui dissipa sa tristesse plus efficacement que tous ses efforts. Inquiet, le rouquin tourna la tête, et se sentit blêmir en reconnaissant la personne qui le regardait. La dernière personne qu'il avait envie de voir ce jour-là.


Dernière édition par William J. Craig le Mar 11 Aoû - 14:49:23, édité 1 fois
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  • Précieuse McLane
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyLun 20 Avr - 14:19:07

Mercredi 7 mai. Journée maudite.

Comme tous les mercredis matin, Précieuse se rendit à la grande salle accompagnée de toute sa bande d’horribles Serpentards pour aller prendre son petit déjeuner.
Comme tous les mercredis matin, elle écrasa le pied d’une première année de Poufsouffle ce qui fit éclater de rire ses camarades.
Comme tous les mercredis matin, elle critiqua la coiffure de Page McHenry.
Comme tous les mercredis matin, elle se moqua des vêtements de Sybille Trelawney.
Comme tous les mercredis matin, elle montra à ses copines son nouveau vernis.
Comme tous les mercredis matin, son hibou grand duc, dont les plumes étaient aussi pâles que la peau de la blonde, lui apporta ses deux magazines préférés, à savoir « Jeune & Sorcière » et « Pure Blood Mag » dont elle avait fait la couverture il y a deux ans. Le deuxième magazine avait d’ailleurs été racheté par sa mère depuis peu ce qui rendait la poupée encore plus orgueilleuse qu’avant.

Mais contrairement à chaque mercredi matin, son hibou lui apporta un autre courrier. Le nœud de velours vert et l’odeur de fleurs fraichement coupées qui émanaient du parchemin ne laissèrent aucun doute sur l’identité de l’expéditeur : sa mère. Persuadée que cette dernière lui envoyait des gallions ou des places pour la prochaine coupe du monde de Quidditch, Précieuse ouvrit la lettre comme s’il s’était agit d’une simple publicité pour rouge à lèvres.


Citation :
Ma chère Précieuse,

Ton frère est très mal en point suite à un duel. Il a été emmené à Ste Mangouste. On ne sait pas s’il va s’en sortir. Maria viendra te chercher samedi matin pour que tu puisses venir le voir à l’hôpital. D’ici là reste tranquille à Poudlard et ne négliges pas tes cours.

Noela

La préfète auparavant si sereine se sentit soudain très mal. Elle était tellement choquée par la nouvelle qu’elle en avait cessé de respirer. Un violent mal de crâne suivi d’une sensation de vertige la gagnèrent brusquement. Quelques secondes plus tard, elle s’écroulait par terre.

Quand elle rouvrit les yeux, elle se trouvait à l’infirmerie. Il était cinq heure de l’après midi. Mme Pomfresh lui annonça qu’elle avait fait un malaise mais que maintenant tout allait bien. Elle pouvait sortir et retourner en cours. Comme si elle avait que ça à faire d’aller à ces satanés cours alors que son frère était en train de mourir à l’hôpital !

Après avoir mis dans sa poche la fameuse lettre de malheur, la blonde alla trainasser dans les couloirs pour réfléchir sur les options à sa disposition. Soit elle tentait de fuguer et d’aller par ses propres moyens à Ste Mangouste, soit elle attendait sagement comme une idiote que samedi arrive enfin. Malheureusement, la première solution n’était pas envisageable pour elle vu qu’elle n’était jamais montée dans un magicobus de sa vie et n’avait d’ailleurs jamais voyagée seule. Il n’y avait donc qu’1% de chance qu’elle arrive un jour à destination. Il était même possible qu’elle se perde au point d’arriver à Ste Mangouste après samedi. Elle devait donc attendre…. Ces trois jours allaient être interminables…

N’ayant pas envie de croiser qui que ce soit, Précieuse prit naturellement la direction de la salle sur demande, essuyant ses larmes qui ruisselaient sur ses joues avec un mouchoir de soie. Il n’y avait pas de meilleur endroit pour se recueillir en solitaire. Après avoir monté les six étages qui la séparaient de son lieu de convoitise, la blonde s’avança dans le couloir, essayant de se rappeler avec précision où se trouvait la mystérieuse porte secrète. Quand enfin elle la trouva, elle constata avec horreur que quelqu’un faisait les cents pas devant l’entrée. La chevelure rousse flamboyante et la cravate de Gryffondor ne lui laissèrent pas de doute sur l’identité de l’inconnu qui venait de disparaitre du couloir.


*Mais c’est qu’il m’emmerde ce Craig ! Pour une fois que j’ai envie d’avoir la paix, il faut qu’il se ramène ! Non non et non, cette salle est pour moi !*

D’un pas déterminé, Précieuse s’avança et marcha trois fois devant l’entrée. Elle avait tellement envie de pénétrer dans cette pièce interdite qu’elle y parvint dès son premier essai. William était assis devant un imposant piano et jouait une mélodie d’anniversaire. Dissimulée dans l’ombre, elle l’écouta pour tenter d’évaluer ses talents de musicien. Puis soudain il se retourna et leurs regards se croisèrent. Le Gryffondor semblait aussi surpris qu’elle de leurs présences communes en ces lieux. Un silence oppressant s’installa jusqu’à ce que Précieuse se décide à procéder aux habituels échanges de politesse.

« Tu n’es pas si mauvais, pour un roux… Mais comparé à moi, tu ne vaux pas plus qu’une verracrasse jouant du triangle. »

Puis elle s’avança vers lui et l’invita à se déplacer d’un geste de la main. Voyant qu’il rechignait à lui céder sa place, elle alla chercher un autre siège et le ramena à côté du roux afin d’avoir accès aux touches du clavier. La première chose qu’elle fit fut de jeter la partition par terre. Les partitions, cela ne servait qu’aux débutants, pas à ceux qui ressentaient la musique au fond de leur âme. Cela faisait des années que la blonde savait jouer du piano comme les plus grands compositeurs. Jusqu’à ses 11ans, sa mère faisait venir tous les soirs un professeur de piano pour lui donner des cours particuliers. Au début, Précieuse avait eu du mal à accrocher mais elle avait dû continuer à cause de ses parents qui trouvaient que l’apprentissage d’un instrument faisait parti de l’éducation d’un enfant de sang pur. C’est ainsi qu’à presque 14 ans maintenant, elle maitrisait totalement l’impressionnant instrument.

La préfète opta pour un classique de Debussy. Elle ferma ses yeux et laissa ses doigts glisser sur les touches, se laissant bercer par la mélodie, oubliant complètement qu’elle était assiste juste à côté d’un de ses pires ennemis…
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyLun 20 Avr - 17:06:23

À demi retourné, William observait la blonde en se demandant ce qu'il avait fait au bon Dieu pour mériter ça. Elle avait besoin de venir gâcher ce moment, ces quelques instants où grâce à la musique, il avait l'impression de pouvoir communiquer avec sa mère ? Le rouquin n'oubliait pas que la Serpentard lui avait un jour dit que la mort de sa mère était une bonne chose, que ça faisait une Moldue en moins sur terre... Elle avait d'ailleurs pris une beigne monumentale à cette occasion ; aveuglé par la douleur, William n'avait pu se retenir. Qu'elle ose redire un truc de ce genre, et il la découpait en tranches sans anesthésie.

En la regardant attentivement, elle n'avait pas l'air d'être trop dans son assiette, mais c'est sans la moindre compassion que le Gryffondor se fit cette remarque ; simplement, il évaluait l'état de combativité de l'adversaire, et une McLane mal en point résisterait moins longtemps... car elle venait forcément pour chercher la bagarre. Peut-être avait-elle elle-même perçu que son éternel ennemi n'était pas au mieux de sa forme...

Le temps que William se fasse ces réflexions, la préfète de Serpentard s'était approchée et, toujours aimable, lui fit une réflexion sur sa prestation musicale. Pas trop mauvais pour un roux, en voilà une échelle de valeurs... Mais elle se plaçait nettement au-dessus, comme il fallait s'y attendre. Évidemment qu'il n'avait pas très bien joué, puisqu'il ne s'agissait que de gammes... Quoi qu'il en soit, il était curieux d'entendre jouer la demoiselle.

D'un geste insupportable de dédain, elle lui fit signe de dégager la voie ; il n'en fit rien, elle n'avait qu'à être moins désagréable. Et puis, déplacer un siège elle-même ne pouvait pas lui faire de mal. Elle s'installa, envoya valser les partitions, et se mit à jouer. Plutôt bien.

Clair de Lune, Debussy. Le Gryffondor connaissait, il l'avait étudié à l'époque où il apprenait assidument le piano, et s'en rappelait assez bien. Debussy n'était pas son compositeur préféré, mais il avait une très bonne mémoire des partitions et savait comment jouer le morceau.

William écouta quelques mesures, appréciant le jeu sensible de la blonde ; il n'aurait jamais cru qu'une personne aussi détestable que Précieuse puisse jouer aussi bien du piano. Mais elle avait proféré une réflexion méprisante, et le rouquin entendait bien lui montrer qu'elle avait eu tort. Dans un murmure, sans se soucier de briser la concentration de la blonde, il fit :


-Tu vas voir ce qu'il te dit, le veracrasse....

Encore quelques notes à attendre, et il la rejoindrait pour un quatre mains. Le morceau s'y prêtait parfaitement, et William savait que les notes viendraient seules sous ses doigts. Il attendit le moment précis, et se mit à jouer la mélodie, très concentré, calant ses notes sur celles que jouait Précieuse. Il avait presque oublié qui se tenait à ses côtés, qui jouait près de lui, qui venait de choisir le morceau et en jouait la mélodie principale. À cet instant, il pensait uniquement à sa mère, et à tout l'amour qu'il voulait lui envoyer à travers cette musique.
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  • Précieuse McLane
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyMer 22 Avr - 13:49:21

Précieuse tressaillit en entendant une note qui ne provenait pas d’elle. Emportée par la mélodie que ses doigts connaissaient par cœur, elle avait complètement oublié que c’était William J. Craig, alias le roux, né Moldu, de Gryffondor et ennemi de toujours qui était en train de l’accompagner au piano. Une réaction ordinaire de la blonde aurait été de lui balancer quelques vannes puis de s’enfuir avant d’éviter toute contamination. La rouquinite sévissait à Poudlard et Précieuse était bien la dernière à vouloir se faire atteindre par ce fléau. Et pourtant, malgré toute la haine et le dégoût que lui inspirait le personnage, une force irrésistible et impossible à surmonter semblait lui scotcher les fesses sur la chaise. Quelle erreur ! Connaissant le caractère violent de Craig à son égard, rester dans les parages ne présageait rien de bon. Qui sait s’il n’allait pas encore la gifler d’une seconde à l’autre ? Il en serait bien capable. Et dans cette salle obscure et introuvable, personne ne pourrait lui venir en aide.

Pas très à l’aise depuis que William l’avait rejoint pour ce duo sur le célèbre morceau de Debussy, Précieuse essayait tant bien que mal de se concentrer sur ses notes à elle. Essayant de retrouver son assurance habituelle, la poupée blonde ouvrit la bouche dans le but de critiquer le jeu de l’autre pianiste. Cependant, impressionnée par le talent de celui-ci, elle ne trouva rien à redire à sa composition. C’était peut-être la première fois depuis qu’ils se croisaient qu’aucune insulte ne lui venaient à l’esprit. Etait-ce dû à la mélodie ? A ses problèmes de famille ? A l’ambiance étrange de la pièce ? Au fait qu’elle avait bu une bierraubeurre en cachette juste avant de venir ? Difficile à savoir.

Quand le morceau prit fin, Précieuse arrêta immédiatement de faire vadrouiller ses mains sur le clavier et les retrancha vers ses poches. Dans la précipitation du geste, elle frôla par inadvertance les mains de William ce qui la fit sursauter. Ce qui l’avait surprise n’était pas tant l’excès de proximité avec son eternel ennemi, mais le fait que ce contact, au lieu d’être répugnant, lui avait paru agréable. Le comble ! Se sentant rougir, la blonde se maudit d’avoir pu penser une telle chose. Jamais elle ne devait trouver la peau d’un garçon impur douce et délicate. C’était formellement interdit. Si jamais son père apprenait un jour ce qu’elle avait pu ressentir pendant cette seconde de son existence, elle serait reniée de la descendance McLane. Et puis cela allait aussi contre tous les principes qu’elle avait établis jusqu’à présent. Les bafouer la décrédibiliserait aux yeux des autres mais aussi d’elle-même. Au pire, elle pourrait toujours se taper la tête avec un lampadaire comme Dobby. Mais pourtant, malgré tout l’enjeu qui pesait sur elle, elle n’avait qu’une seule envie… toucher à nouveau les mains du garçon.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyJeu 23 Avr - 11:59:07

Comme à chaque fois qu'il touchait un piano, William regrettait d'avoir abandonné l'étude de la musique. Il était à chaque fois surpris de voir avec quelle facilité les notes venaient sous ses doigts, et c'était une sensation vraiment plaisante... surtout ce jour-là ; la musique lui semblait plus fluide que jamais, plus légère, plus... pleine de signification. Elle s'envolait vers sa mère, et le garçon mettait toute sa sensibilité dans ce morceau. Il avait fini par oublier qui jouait près de lui ; les yeux mi-clos, il s'appliquait à jouer sa partition, les yeux un peu plus brûlants que d'habitude, et ne pensait plus à Précieuse McLane. Il aurait pu se croire revenu quelques années auparavant, avec son professeur de piano, une vieille dame un peu rétro qui programmait immanquablement un quatre-mains avec lui pour le spectacle de fin d'année de l'école de musique. La dame en question était une amie de sa grand-mère, et elle avait confié qu'elle voulait mettre en valeur le petit-fils de son amie... William se retrouvait donc propulsé au premier plan à chaque spectacle, jouant son propre morceau, puis le travail commun avec les autres musiciens (dont sa soeur Susan, au violon), puis le quatre-mains... Il avait à chaque fois l'impression qu'on ne voyait que lui, et ne s'était pas avisé que le professeur le trouvait peut-être doué, ce qui aurait expliqué son acharnement à vouloir le mettre en avant...
La technique du quatre-mains lui était revenue naturellement : jouer, mais surtout écouter le jeu de l'autre pianiste, pour se caler exactement sur ses notes et arriver à un résultat harmonieux... L'autre était douée, son jeu était fluide et plein de sensibilité, et William devait se montrer attentif pour suivre les notes. Lorsqu'on jouait ainsi, de mémoire, et avec plus d'émotion que de concentration, il n'était pas facile d'adopter le même rythme... mais les deux adolescents, qui se détestait au-delà de toute mesure, jouaient parfaitement ensemble, comme si toute leur hostilité réciproque disparaissait soudain...
Les dernières notes s'éteignirent sous le haut plafond de la salle de concert improvisée, et les deux préfets semblèrent reprendre leurs esprits : ils se dévisagèrent, comme si chacun venait de se rendre compte qu'il était assis près de son pire ennemi... Pas facile, après ces quelques instants d'oubli et d'harmonie, de revenir à la réalité et à la présence de Précieuse McLane.
William garda ses doigts sur le clavier du piano, tandis que Précieuse se dépêchait d'ôter ses mains pour les mettre à l'abri, dans ses poches. Ça ne lui ressemblait pas de mettre ses mains aux poches, c'était trop peuple comme geste, et le rouquin ne s'y trompa pas : elle voulait les protéger contre une attaque possible de la redoutable rouquinite...
Dans sa précipitation, cependant, elle frôla les mains du Gryffondor, et le garçon sentit un étrange frisson lui parcourir l'échine. C'était donc cela, la sensation causée par la peau diaphane de la blonde... Jusqu'à présent, le seul contact que William ait eu avec elle avait plus consisté en gifles et tentatives de strangulation qu'en frôlements subtils, et l'adolescent n'aurait jamais imaginé qu'une telle harpie puisse avoir la peau si douce, si provocante, si... attirante... Profondément troublé par ce bref contact, William eut un instant envie de prendre la main de la blonde, de la porter à ses lèvres, juste pour le plaisir de sentir encore cette caresse... mais il se rappela à temps, en voyant le chatoiement de sa chevelure sous les chandeliers, qui elle était, et il se raidit, comme s'il venait de commettre un acte criminel.
Tournant la tête, il la regarda, en essayant d'adopter l'air hautain qu'il lui réservait d'habitude, mais il sentait bien qu'il n'y arrivait pas ; le fait d'avoir joué ensemble, puis le contact de leurs mains, avaient cassé quelque chose. Pour la première fois, le roux regardait Précieuse non comme une ennemie, mais... tenez-vous bien... comme une fille. Un être humain, parfaitement. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité.
Mal à l'aise, William chercha quelque chose à dire, à faire, n'importe quoi qui lui permette de dissiper la rougeur qu'il sentait brûler sur ses joues... Déconcerté par la nouveauté de cette sensation (du moins face à cette fille), il se leva brusquement, en songeant qu'il faisait très chaud et qu'il avait soif... Immédiatement, une table basse qu'il n'avait jamais remarquée attira son regard ; elle supportait, sur un plateau, deux verres et une cruche tout embuée de fraîcheur. Parfait. Le rouquin se servit un verre de jus de citrouille glacé, mais un élan de gentillesse encore inédit face à son ennemie le poussa à proposer, d'une voix un peu bizarre, sans regarder Précieuse :


-Tu... tu veux boire quelque chose ?

Tenant la cruche, il se tourna pour observer la blonde, un peu étonné de ne pas la haïr comme à son habitude. Peut-être parce qu'aujourd'hui, pour la première fois, ses yeux un peu rougis la rendaient plus humaine ?
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  • Précieuse McLane
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    Précieuse McLane
MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyLun 27 Avr - 13:47:21

Précieuse tenta elle aussi de regarder William d’un air supérieur mais le cœur n’y était pas. Elle avait beau essayer, elle se rendait bien compte qu’elle n’était pas crédible avec ses sourcils froncés et ses lèvres pincées. D’ordinaire, ce genre d’attitude lui venait le plus naturellement du monde mais ce jour là, son caractère de peste imbuvable semblait s’être envolé. A croire qu’il y avait tout de même un cœur humain sous cette carapace.

Alors que le roux se levait brusquement de sa chaise, la blonde essaya de se trouver des distractions pour s’occuper l’esprit et ne pas paraitre atteinte par les évènements. Apercevant le livre de partition qu’elle avait jeté par terre quelques minutes plus tôt, elle se leva à contre cœur pour aller le ramasser. Elle le feuilleta sans ménagement, faisant mine de s’intéresser à ce qu’elle lisait, jusqu’à ce que la voix de William lui parvienne aux oreilles, lui provoquant une petite décharge dans le long de la colonne vertébrale.

Avait-elle bien compris ? LUI, William J.Craig, ex-membre des BR et la haïssant depuis la nuit des temps… il lui proposait à boire ? Si le contexte avait été différent, Précieuse lui aurait surement ri au nez puis lui aurait balancé ses habituelles répliques sur la différence entre les sang pur et les sang de bourbe. Mais aujourd’hui, quelque chose avait changé et la préfète se trouva toute gênée de cette proposition indécente.


« Ah euh…oui je veux bien… » répondit-elle d’une voix timide après avoir vérifié que personne ne se trouvait derrière elle et que c’était bien à elle, préfète de Serpentard de son état, qu’il s’adressait.

Elle attendit un instant, toujours assise sur sa chaise, s’attendant à ce qu’il vienne la servir, plus par habitude que par réelle conviction. Puis, comprenant que le jour où William J. Craig lui rendrait un service n’était pas pour demain la veille, elle se leva en soupirant et s’approcha de lui. Sa main se dirigea naturellement vers le verre vide qu’elle leva jusqu’à le placer sous la cruche que le rouquin tenait encore dans sa main. Alors qu’il la servait, leurs yeux se croisèrent un bref instant mais Précieuse détourna immédiatement le regard afin de se concentrer sur le remplissage de son verre. Un sujet tellement passionnant, c’est bien connu. Elle ne se fit pas prier pour avaler à grandes gorgées le jus de citrouille, sa gorge sèche réclamant d’être humidifiée. Son verre terminé, elle resta un instant interdite, les yeux toujours rivés sur son verre, ne sachant que dire ni que faire. Même un troll unijambiste aurait pu constater à quel point l’ambiance qui régnait dans la pièce était électrique.

Le jus de citrouille ne lui avait pas suffit. Son corps désirait quelque chose de plus fort. Alors qu’elle reposait son verre, elle remarqua qu’une bouteille de Whisky Pur Feu trônait royalement sur le petit plateau. Elle se hâta de s’en servir un verre et bu cul sec le liquide, sans se préoccuper des conséquences possibles. La vérité était que Précieuse n’avait encore jamais goûté à de l’alcool fort, elle avait juste testé les Bierraubeurres à plusieurs reprises. Et comme tout novice qui essaye de jouer au plus malin, la pauvre Précieuse réalisa bien vite sa sottise. En quelques secondes l’alcool lui monta à la tête et lui donna des vertiges. Un violent mal de crâne la gagna ce qui la fit trébucher. Pour éviter de tomber, elle se raccrocha à la veste du malheureux William…
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyMar 28 Avr - 17:43:34

Ce sept mai mil neuf cent quatre vingt dix sept (nonante sept pour les Belges, faut penser à tout le monde)- ce 7/5/97, donc, est à classer dans les annales de Poudlard. Rien de moins. Pourquoi ? Mais tout simplement parce que des événements étranges et jamais vus s'enchaînaient en ce lieu, et plus précisément au septième étage, dans la Salle sur Demande. Deux adolescents plus habitués aux querelles violentes qu'à la cohabitation pacifique venaient de jouer ensemble un air de piano, sans s'envoyer les tabourets au visage. Le morceau interprété avait même été plutôt réussi, tant chacun des deux pianistes semblait vouloir surpasser l'autre... Si la vieille haine Craig-McLane ne parvenait plus à s'exprimer que de cette pâle façon, c'était vraiment à désespérer du genre humain. Les deux préfets avaient-ils déposé les armes, par la seule vertu de quelques notes de musique ? Les connaissant, et les sachant fervents partisans de la peine de mort pourvu qu'elle s'applique uniquement à l'autre, ce serait étonnant. Disons simplement, pour préserver l'honneur des deux protagonistes, que Mars était en Saturne ce jour-là et que n'importe qui, fût-ce Attila en personne, a bien le droit d'être un peu ramolli...

William avait bien d'autres pensées en tête que cette fille, et cela expliquait le relâchement de sa conduite généralement plus agressive. Il avait presque fait abstraction de l'identité de la personne qui lui faisait face, de sorte qu'il se conduisait presque courtoisement. Lorsqu'elle accepta un verre, il n'alla pas jusqu'à aller la servir mais attendit qu'elle fût servie pour boire lui-même....La blonde, en revanche, ne l'attendit pas. Elle vida d'un trait son verre de jus de citrouille, et dénicha aussitôt une autre bouteille que William n'avait pas remarquée. Il reconnut l'étiquette pour l'avoir déjà vue dans la salle commune de Gryffondor aux Trois Balais : du whisky Pur Feu... Le rouquin n'en avait jamais bu (pensez, un modèle de vertu tel que lui) mais il avait une fois trempé ses lèvres dans du scotch ; le breuvage lui avait semblé ignoble et lui avait donné mal au coeur pendant un bon moment. Et voilà que Précieuse McLane, d'ordinaire si délicate, se mettait à descendre du whisky aussi facilement que n'importe quel pochard russe avalait sa vodka... Incrédule, William l'observa ; pour boire comme ça, elle devait avoir une sacrée habitude, et un gosier blindé.

Ou pas, d'ailleurs... Le rouquin révisa instantanément son jugement : la préfète de Serpentard tirait maintenant une drôle de tête, et elle trébucha, heurtant au passage l'adolescent, pour finir par se raccrocher à ses vêtements. Imaginez la stupéfaction du jeune homme ; dans son état normal, Précieuse McLane aurait préféré tomber de dix étages plutôt que de toucher ne serait-ce que les vêtements d'un Sang-de-Bourbe. Elle devait vraiment aller mal pour oublier ainsi tous ses principes...

La stupéfaction se changea presque aussitôt en inquiétude mêlée de fureur. Cette crème d'andouille était bien fichue d'être très malade, juste pour mettre le rouquin dans le pétrin ! D'ailleurs, pourquoi aurait-elle descendu ainsi un grand verre de whisky, sinon pour le plaisir de mettre son ennemi en mauvaise posture ? Qu'il la laisse là, ou l'emmène à l'infirmerie, il était coincé. Madame Pomfresh demanderait comment une préfète s'était retrouvée ivre morte, et vu l'état de leurs relations, on accuserait William de l'avoir forcée à boire. Et s'il la laissait cuver là, elle se hâterait d'aller répandre cette version... Un instant, le roux eut envie de la gifler, tant pour la dessaouler que pour se défouler. Mais quelque chose l'en empêcha- une vraie inquiétude, cette fois ; la blonde se faisait plus lourde à son col, comme si ses jambes cessaient de la porter. D'une voix tendue, le Gryffondor essaya de la faire réagir :


-Hé, McLane... ça va ?

Pas de réponse. À contre-coeur, il rectifia le tir, d'un ton moins martial, un peu plus gentil :

-Ça va, Précieuse ?

Le nom écorcha sa bouche plus habituée aux « Prétencieuse » ou « Préchieuse », mais ce n'était encore rien. Il sentait que d'ici la fin, il devrait la porter... et là, il ne répondait plus de rien. Avisant un canapé, il déclara avec une douceur inhabituelle :

-Viens, tu vas t'allonger, ça va te faire du bien.

Et il entreprit de la guider jusqu'au meuble pour l'y installer- et pour qu'elle se décroche de ses vêtements. C'était intolérable, sans exagérer, et compromettant au possible. Si jamais Page apprenait qu'il s'était retrouvé aussi proche de leur commune ennemie, elle lui arracherait les yeux à la cuillère à thé.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyMar 19 Mai - 12:53:55

Précieuse esquissa un sourire en entendant le roux lui murmurer des paroles réconfortantes. C’était étrange d’avoir un semblant de conversation normale avec un garçon qui l’avait plus habituée aux insultes, moqueries et autres claques en tout genre. Preuve que finalement, il savait se montrer aimable quand la situation l’exigeait. A présent remise de ses problèmes de boisson, Precieuse lui répondit qu’elle allait mieux et que le séjour à l’infirmerie ne serait donc pas nécessaire. Elle avait d’autres projets bien plus intéressants à mettre en œuvre. Dès maintenant. Tirant légèrement sur le col du roux, elle l’amena contre elle tout en plongeant ses yeux animés d’une étrange lueur dans les siens. Détournant la tête un court laps de temps, elle constata qu’ils s’étaient rapprochés du canapé, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Esquissant un sourire malicieux, la jeune blonde poussa William sur le canapé et s’empressa de se glisser contre lui. Elle laissa descendre ses mains sur son torse tout en imprimant de temps à autre la marque de ses ongles sur sa peau de son. Le roux profita de cet instant pour entrelacer ses doigts dans ses cheveux avant de les amener jusqu’à son cou. Une décharge douloureuse lui fit alors frissonner la colonne vertébrale. Confiante, elle ne fit rien, jugeant que cela devait être un simple malaise passager dû à son manque d’expérience et à l’alcool qui coulait encore dans ses veines. Mais quand la douleur se fit ressentir une fois de plus, elle comprit que ce satané rouquin n’était pas en train de lui caresser le cou avec tendresse… Il était en train de l’étrangler ! La blonde porta alors immédiatement ses mains à son cou et essaya en vain d’y arracher ses mains meurtrières. Mais celui-ci avait largement plus de force qu’elle et ne semblait pas prêt à lâcher prise… Coincée comme un piaf dans sa cage, la blonde cria de toute ses forces….Son visage changeait peu à peu de couleur, perdant sa teinte rosée habituelle…des larmes perlaient le long de ses joues…

« NOOOOOOOON ! » hurla Précieuse à l’oreille du préfet, lui déchirant au passage les tympans, avant de soudain réaliser que cette histoire n’était pas aussi réelle qu’elle semblait l’être.

Elle ouvrit les yeux et pu constater avec soulagement qu’elle était saine et sauve. Elle était toujours dans la salle sur demande, pas loin du piano et son cou n’avait pas souffert le martyr. Le seul problème était que le rouquin avait enfreint le périmètre de sécurité réglementaire. Il ne se trouvait qu’à quelques centimètres de son corps. Surtout qu’avec le cauchemar qu’elle venait de faire, elle s’attendait à présent au pire de sa part.


« Lâche-moi tout de suite », ordonna-t-elle de la même voix froide et sérieuse qu’elle utilisait d’ordinaire quand elle le traitait de sale sang-de-bourbe de Bouffondor.

Elle attendit qu’il s’exécute d’un air exaspéré et baissa machinalement ses prunelles vers sa poitrine pour voir s’il allait enfin se décider à la laisser tranquille. Et là elle remarqua avec stupeur que c’était elle qui était agrippée aux vêtements du garçon ! Non pas lui, elle ! Se trouvant soudain bien sotte, elle lâcha immédiatement ses mains des vêtements du préfet et recula de quelques pas, un air embarrassé imprimé sur son visage.

Les trois pas qu’elle avait faits pour faire marche arrière lui firent heurter le canapé. Elle s’empressa de l’esquiver en se décalant légèrement sur le côté, son buste faisant toujours face à William. Ce fut alors à ce moment là qu’elle se sentit une fois plus défaillir. L’alcool n’en n’avait décidemment pas fini avec elle, comme si elle devait payer pour toutes les horreurs qu’elle avait pu faire dans sa courte vie.


« Je vais bien, ne t’approches pas de moi », dit-elle d’une voix peu convaincante en se pliant pratiquement en deux sur le coup de la douleur qui lui perçait l’estomac et lui brûlait le cerveau.

Pour montrer qu’elle ne plaisantait pas, elle sortit sa baguette et l’orienta dans la direction de William. Cependant, sa main chancelait avec une telle force qu’elle aurait été bien incapable de réagir en cas d’attaque sournoise. Cette saleté de whisky pur feu faisait d’elle une proie bien facile !


« Tu as essayé de m’empoisonner c’est cela ? » murmura-t-elle d’une voix agonisante, ne voyant que cette solution là pour expliquer son malaise.

Elle resta ainsi un instant, trébuchant à moitié, ayant une monstrueuse envie de vomir, tenant debout par la seule force de sa détermination. Cependant le corps parvint par l’emporter sur la raison et la jeune princesse de Serpentard ne put s’empêcher de s’écrouler sur le sol, à moitié inconsciente.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyDim 24 Mai - 17:14:07

Immobile, William n'osait se soustraire à l'étreinte de la blonde, et il regardait, comme pétrifié, la préfète de Serpentard sombrer dans la démence. Il ne s'était pas trompé : elle était bel et bien en train de tomber malade, gravement malade s'il vous plaît, et il fallait que ce soit en sa présence. Le plus inquiétant dans l'histoire, c'est qu'elle semblait vraiment très mal en point, et que la seule absorption d'alcool ne devait pas être la seule cause de son malaise.

Vigoureusement cramponnée à ses vêtements, Précieuse le regardait, ses yeux habituellement polaires tout embués d'affection- et ce seul fait était déjà hautement alarmant ; n'était-ce pas la même jeune fille qui, quelques semaines auparavant, aurait selon certaines sources déclaré qu'elle préférerait sortir avec Papy Bachelard et Hagrid réunis qu'avec « ce sale roux » ? Déclaration qui, d'ailleurs, avait quelque chose de réconfortant pour William ; il ne l'avait avoué à personne mais, une nuit, il avait rêvé qu'il sortait avec la blonde Serpentard, et cette expérience toute irréelle avait été la pire expérience sentimentale de sa vie.

La demoiselle continua, quelques instants, à couver le garçon de ce regard plein d'amour et un peu vague, puis, sans que rien puisse le laisser prévoir, elle se mit à hurler un NON qui résonna probablement jusqu'à l'autre bout du collège. Complètement désemparé, William n'osa pas faire le moindre mouvement, et il fut presque rassuré lorsque Précieuse posa sur lui son habituel regard de dédain. Presque, car les paroles qu'elle prononça de sa voix impérieuse montraient bien qu'elle perdait clairement les pédales. Elle avait les doigts tout blancs à force de serrer ses vêtements, et elle lui ordonnait de la lâcher... Voir son éternelle ennemie aussi mal aurait pu être réjouissant, mais le préfet des Lions s'inquiétait tellement qu'il en oubliait l'identité de la jeune fille. Tout ce qu'il voyait, c'était une fille dans un état de confusion mentale affolant, et ce dans une école où il s'était déjà passé pas mal de choses louches... Katie Bell et son étrange maladie, Ron Weasley empoisonné, deux histoires pas claires dont William, en tant que préfet, avait abondamment entendu parler. Et si Précieuse McLane était la victime suivante ?

Comme si leurs deux esprits étaient reliés par télépathie, la blonde formula l'accusation d'empoisonnement à l'instant même où William envisageait avec terreur la possibilité d'un alcool empoisonné. Il essaya de répondre quelque chose, mais sa gorge sèche ne laissa passer aucun son ; non, il ne ferait pas ça, même à elle, mais elle était bel et bien victime d'un empoisonnement... Il esquissa un pas pour se rapprocher d'elle, mais elle fit un pas incertain pour remettre de la distance entre eux... Et, pour que l'horreur soit complète, elle chancela, et tomba sur le sol, le bruit de sa chute étouffé par le tapis.
Le coeur de William se mit à cogner à tout rompre. Morte ? Non, c'était impossible... Sans réfléchir, il se jeta sur elle, plaqua sa main au-dessus de son sein gauche, et sentit avec soulagement les battements du coeur. Un peu faibles peut-être, mais au moins ce truc-là battait. Plus pour se rassurer lui-même que par véritable nécessité, le rouquin se mit à parler à la Serpentard :


-Déconne pas, McLane, tiens bon... Tu peux pas me faire ça... tiens bon, j'vais m'occuper de toi...

Aller à l'infirmerie fut sa première pensée, et il se disposa à charger Précieuse sur son dos ; mais il réfléchit, et réalisa que l'infirmerie était plutôt loin, et que même si le fardeau ne pesait pas bien lourd, il faudrait dix bonnes minutes pour y arriver, à supposer que les escaliers coopèrent ; et puis, peut-être qu'il était contre-indiqué de transporter la malade ? Mieux valait essayer de la soigner ici, avec les moyens du bord ; William se remémora une émission vue durant l'été à la télévision, et il mit la malade dans une position latérale de sécurité très approximative, mais pleine de bonnes intentions.
Il se redressa alors, pris d'une panique qui lui donnait le vertige, et regarda autour de lui.


*Il me faut de quoi la soigner... de quoi la soigner... un antidote...*

Il avait entendu Potter raconter comment un bézoard avait sauvé la vie de Weasley, et avisa alors une armoire blanche ornée d'une croix rouge. Dans sa terreur, il avait oublié qu'il se trouvait dans la Salle sur Demande, et que cette pièce pouvait lui fournir tout ce dont il avait besoin... Il se précipita vers l'armoire, en renversant une chaise au passage, et l'ouvrit. Des fioles de toutes sortes s'alignaient sur les étagères, mais lire leurs étiquettes était long, et pendant ce temps-là...

-Comment je suis censé savoir si elle a été empoisonnée à l'arsenic ou à la digitale, bon dieu ? hurla le rouquin hors de lui.

La lueur d'une torche fit alors scintiller une fiole plus petite que les autres, pleine d'un liquide d'une intense couleur rubis. « Si vous ne savez pas ce qu'a le malade, donnez six gouttes de ce mélange sur la langue, et frottez ses tempes avec ».
Le préfet des Lions s'empara de la fiole, et rejoignit Précieuse, toujours évanouie.


-Allez... fit-il d'une voix apaisante en ouvrant la bouteille. Ça va aller, tu vas voir....
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyVen 29 Mai - 11:38:50

Quand Précieuse ouvrit les yeux après plusieurs minutes passées dans un état comateux, quelqu’un était en train de lui faire boire quelques gouttes d’une boisson absolument épouvantable. Qui osait donc lui faire boire un truc pareil ? Elle qui avait toujours été habituée à avaler des substances délicates ! D’instinct, elle ferma la bouche, bien décidée à faire comprendre à ce morveux qu’il allait devoir se lever de bonne heure pour la forcer à boire son mélange dégueulasse. Ce ne fut qu’en apercevant la chevelure carotte à côté d’elle qu’elle se remémora la situation. La salle sur demande, le piano, la boisson, le cauchemar, l’empoisonnement, la perte de confiance et surtout ce cher William qui s’était montré plus courtois qu’à l’ordinaire.

Elle croisa son regard pendant un bref instant et comprit qu’il ne comptait pas lui faire de mal. Il était même très certainement en train de lui sauver la vie. Précieuse songea que si la situation avait été inversée, elle l’aurait surement laissé crevé comme un vieux rat mort. Elle aurait surement eu quelques remords plus tard mais pas jusqu’au point de bouleverser sa vie. Mais ce cher Craig était à Gryffondor et dans cette maison la naïveté venait souvent compléter la bravoure. Confiante, elle se laissa donc faire et laissa sa bouche légèrement entrouverte pour en recueillir le liquide. Quand elle estima en avoir bu assez, elle essaya de se relever mais un violent frisson lui parcouru l’échine. Elle avait l’air de quoi ainsi, réduite à rester par terre comme une simple handicapée pendant que le rouge avait la santé et le mérite de l’avoir sauvée ? Cette situation était vraiment injuste, il fallait qu’elle trouve un moyen de le mettre sur le même pied d’égalité.


« Merci », finit-elle par murmurer à contre cœur après plusieurs secondes d’hésitations.

Cela lui déplaisait fortement de devoir s’abaisser à ce genre de courtoisie avec lui mais elle n’avait pas l’intention d’avoir une dette envers lui. En le remerciant, elle s’offrait la possibilité de redevenir qui elle était vraiment sans culpabiliser. Elle le jaugea du regard et soupira, consciente qu’il ne méritait pas ce qu’elle s’apprêtait à faire.


« Tu n’aurais jamais du William, tu sais pourtant qui je suis… », dit elle en tendant une main vers lui pour effleurer la sienne d’une caresse tandis que son autre main tâtonnait le sol dans le but de récupérer sa baguette.

« CRACHE LIMACES ! » déclara-t-elle d’une voix sans appel en pointant sa baguette sur le ventre de son sauveur.

Puis elle se hâta de se reculer en rampant, sa robe trainant sur le sol à chacun de ses déplacements. Elle savait que ce qu’elle venait de faire était d’une fourberie exemplaire mais elle avait besoin de le voir souffrir autant qu’elle souffrait en cet instant. Par chance, alors que le sortilège qu’elle venait de lancé commençait à faire effet, elle constata avec soulagement qu’elle se sentait de mieux en mieux. Ce n’était pas encore la grande forme mais elle pouvait au moins réussir à se mettre debout, ce qu’elle fit tout en s’aidant du canapé pour s’agripper et porter son poids.

Puis elle se traina du mieux qu’elle pu vers la porte, désireuse de filer avant que le roux se décide de la rattraper. Elle ne jeta pas un seul regard derrière elle, étant simplement concentrée sur le fait de mettre un pied devant l’autre. Etait-il allongé, assis, debout, avait-il mal, était-il déjà d’aplomb ? Elle n’en savait strictement rien. Tout ce qu’elle savait c’est que cette entrevue l’avait conduite à ressentir des choses qu’elle voulait à toux prix éviter et que la seule solution était de fuir avant qu’il ne soit trop tard. Les Serpentard n’étaient-ils pas connus pour leur lâcheté ?
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyMar 2 Juin - 11:40:40

La potion commençait à faire effet... La respiration de la victime se faisait moins précipitée, elle rouvrait les yeux, et murmurait même un remerciement... Soulagé, William reboucha le flacon, sans prendre garde à la main qui s'égarait sur la sienne... La malade était encore faible, et ce geste ne devait rien signifier... Il ne prêta aucune attention à ce que faisait l'autre main de la rescapée- il avait momentanément oublié son nom et sa fourberie- et baissa la garde. Funeste erreur... Les paroles suivantes prononcées par la jeune fille lui remirent tout en mémoire : c'était Précieuse McLane, et non une innocente victime qui méritait qu'on l'aide... Elle venait de récupérer sa baguette magique, et William se sentit blêmir en la voyant, comme au ralenti, la pointer vers lui. Il avait eu tort de se laisser aller à la pitié, il aurait dû la laisser crever sur place, comme un chien galeux.
Une sorte de coup violent le plia en deux, sans qu'il comprennne le sortilège lancé ; elle avait parlé d'une voix si brutale, si forte... Le rouquin se sentit pris d'une horrible nausée, et il ouvrit la bouche pour laisser passer un flot dégoûtant de limaces. Puis, immédiatement, un nouveau haut-le-corps, et un nouveau flot... puis un troisième... ça semblait ne devoir jamais s'arrêter...

La garce, la chienne, la pourriture !

Mais après la troisième nausée, il parvint à se maîtriser. Le ventre et la gorge douloureux, il fit un effort de volonté et serra la mâchoire... Elle était en train de se carapater, péniblement mais elle allait filer... Et il ne pouvait pas la laisser se tirer comme ça !

Empoignant sa propre baguette magique, il s'approcha d'elle, les mâchoires toujours crispées. Il avait beau être diminué par le sort, il gardait un certain avantage : ses jambes à lui fonctionnaient parfaitement, alors qu'elle se traînait misérablement.
Il posa sur la blonde un regard glacial et, pointant sa baguette magique vers elle, lança d'une voix ferme :


-Petrificus totalus.

Il eut la satisfaction de voir la blonde se raidir instantanément, son regard hautain fixé sur lui. Un quatrième haut-le-corps s'empara alors de lui, et il n'eut que le temps de se pencher en avant pour vomir un nouveau flot de grosses limaces luisantes- et tant mieux si elle en prenait plein sa robe !

Un instant, le roux songea à arrêter lui-même le sort immonde, mais il se rappela que cette abomination n'était guère sensible au sort « finite »... Il avait toujours entendu dire qu'avec ce sort, il n'y avait qu'une seule chose à faire : attendre que ça passe, et ça pouvait durer des heures. L'ennui était que le simple fait de voir les limaces grouillantes donnait une terrible nausée au rouquin, et son estomac se retournait de plus belle.

Il lui fallut un considérable effort de volonté pour ne pas vomir jusqu'à en être épuisé ; les limaces rampaient joyeusement dans la salle, montaient sur le canapé, et William se sentait couvert de sueur froide rien qu'à les voir...

Mais il avait une gente damoiselle qui l'attendait, immobile, muette, à sa merci- parfaite, en un mot. Malgré son état de malaise, le Gryffondor eut un sourire cruel en la regardant ; elle allait payer, restait à savoir comment... Tant de possibilités s'offraient à lui... Ils étaient seuls, cachés à tous les regards, et ça pouvait durer longtemps... D'une voix méprisante, William lança :


-T'es une belle ordure, McLane...

Et il lui cracha au visage. Première chose, qui le soulagea prodigieusement.
Il s'approcha ensuite au maximum, et posa ses deux mains sur le cou diaphane de la blonde en expliquant :


-J'en ai de plus en plus envie tu sais...

Il s'amusa à serrer un peu, pour lui faire peur, et relâcha la pression en déclarant :

-Mais tu ne mérites pas que je m'abaisse à ça.

Sans autre forme de procès, il la chargea alors sur ses épaules, et ouvrit précautionneusement la porte de la salle sur demande. Personne en vue... Sur la pointe des pieds, le garçon se glissa dans les couloirs, écoutant à chaque angle, jusqu'à un endroit un peu reculé du sixième échange, où la blonde pourrait attendre un bon moment...
Il la déposa sans précaution sur le sol, et, pointant sa baguette magique sur elle, expliqua :


-Tu vas attendre là bien sagement que le sort cesse d'agir... ça te laissera le temps de réfléchir... et peut-être d'avoir froid aussi...

Il se jeta alors sur elle et la dépouilla de la majeure partie de ses vêtements, puis il ricana :

-Tu vois, je suis bon prince, je te laisse ta culotte... Mais Rusard te l'enlèvera, s'il te trouve !

Éclatant de rire, il s'éloigna alors, brandissant les vêtements comme un trophée, et cracha encore quelques limaces qui se mirent aussitôt à escalader les murs.
Voir McLane presque nue dans ce couloir rendait la nausée presque supportable.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste (Terminé)   La groupie du pianiste (Terminé) EmptyJeu 2 Juil - 11:35:36

Précieuse était presque arrivée devant la porte qui lui permettrait de s’enfuir de cette salle de malheur. Il ne lui restait plus que quelques mètres à franchir, quelques pas avant la liberté. Mais un bruit de vêtement froissé l’informa que le satané rouquin n’avait pas encore dit son dernier mot. Elle était certaine qu’il voulait la rattraper pour lui infliger un des cruels châtiments dont il était le spécialiste et dont elle avait eu un avant-goût un an auparavant à la cabane hurlante. Il fallait donc à tout prix qu’elle atteigne la porte avant lui !

Connaissant la menace qui pesait sur ses épaules, Précieuse redoubla d’effort et accéléra la cadence de ses mouvements. Ses pieds se faisaient plus rapides et ses mains s’agrippaient aussi vite que possible sur le moindre objet qui trainait de manière à lui fournir un appui. Mais il était surement trop tard car les bruits de pas du Gryffondor se faisaient de plus en plus oppressants. Elle eu juste le temps de tourner la tête et de lui envoyer un des regards méprisant dont elle faisait souvent preuve à son égard. Le sort du Petrificus la foudroya en plein ventre ce qui lui figea la totalité de ses muscles à la vitesse de l’éclair.

Prisonnière de ce corps immobile, elle avait envie de hurler, de lui cracher à la figure, de lui jurer sa mort s’il osait lui toucher le moindre cheveu. Elle espérait de tout cœur qu’il la laisserait ici tranquille et ne profiterait pas de sa position supérieure pour abuser d’elle à son insu. En lui balancant ce sort en pleine face, il l’avait sa revanche. Jouir de sa paralysie serait d’une lâcheté inconsidérée.

La seule satisfaction qu’avait Précieuse en cet instant était de voir William continuer de vomir des limaces, au point d’en avoir l’estomac complètement retourné. Cependant sa maigre consolation ne dura pas bien longtemps car le vil rouquin s’était approché d’elle et lui avait craché a la figure tout en la traitant d’ordure. Certes elle pouvait être cruelle et mesquine mais elle restait moins lâche que lui, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Abuser d’elle de la sorte ne le rendait que plus ridicule.

La bave dégoulinait sur la joue de la blonde qui ne pouvait malheureusement rien faire pour s’en débarasser. Cette substance visqueuse la dégoutait et elle se jura de se frotter longtemps la peau jusqu’à tout purifier quand l'heure de la libération viendrait. Quand elle sentit ses mains se poser sur son cou, elle frémit et cria intérieurement au secours même si aucun son distinct ne pu s’échapper de ses lèvres. Il n’allait quand même pas oser l’étrangler de la sorte, alors qu’elle était sans défense !! Même elle n’aurait jamais été s’abaisser à ce point.

La tuer ne faisait visiblement pas parti des plans du Gryffondor car il relâcha la pression qu’il exerçait alors sur son cou. Elle cru un bref instant que c’était fini, qu’il allait enfin la laisser en paix et lui épargner d’autres jeux monstrueux auxquels elle ne pourrait que répondre. Mais non, le voilà qui la chargeait sur son dos pour l’emmener dans je-ne-sais-quel endroit sordide. Si la belle n’avait pas été pétrifiée, elle se serait débattue, aurait taper des pieds, l’aurait aussi surement mordu jusqu’au sang. Mais là que pouvait-elle faire ? Rien. Cette sensation d’impuissance la plus totale lui donnait envie de pleurer mais ses larmes étaient sèches et seuls ses yeux exprimaient vaguement cet effroi.

Il la posa sans précaution dans un couloir, sans autres formes de procès. Précieuse ne savait pas ou elle était, elle n’avait pas pris la peine de compter les étages ou les pas de son ravisseur. Quelle importance cela pouvait-il avoir à présent ? Le mal était déjà fait… C’est ce qu’elle croyait du moins, jusqu’à ce qu’elle comprenne que le pire n’était pas encore arrivé. Le fou psychopathe se jeta sur elle et lui arracha ses vêtements, ne lui laissant qu’une simple culotte en guise d’intimité. Même pas un remord de sa part, rien du tout. A croire qu’il n’avait pas d’âme.

Le seul soulagement de toute cette atrocité fut de le voir enfin s’éloigner. Elle se jura au fond d’elle que si elle sortait vivante de cette histoire, elle lui infligerait les pires sentences qui puissent exister, à commencer par l’extermination de sa famille. Avec un peu de chance cela le pousserait jusqu’au suicide ce qui lui permettrait d’en finir avec cette ordure sans avoir à tremper ses mains dans son sang. Ce qui était certain c’est qu’elle ne pourrait plus vivre paisiblement sans lui avoir faire payer la pire abomination qui soit.

Près de trois heures après que le Gryffondor l’eut abandonnée, Précieuse fut libérée de son sort par un jeune Serdaigle de 6ème année qui passait dans les parages pour une raison indéterminée. Par chance, il n’alla pas alerter tout le château et se contenta d’un Finite Incantem permettant à la blonde de retrouver l’usage de ses membres. Malgré l’arrêt de l’enchantement, Précieuse ne parvint pas à se remettre debout, tellement elle était affaiblie et frigorifiée. Le serdaigle, complètement paniqué par l’état de la Serpentarde, se hâta de lui donner sa veste ainsi qu’une serviette pour se couvrir. Tout en la serrant contre lui, il lui proposa aussi de l’emmener à l’infirmerie ou de lui rapporter des vêtements chauds.


« Ne me touches surtout pas misérable ! Si tu essayes encore je te jure que tu mourras dans d’atroces souffrances ! Allez vas-t-en tout de suite ! Hors de ma vue ! » réussi à hurler Précieuse, les joues rouges de rage.

Personne n’aurait été capable de la raisonner en cet instant tellement elle avait des envies de meurtre. Quand le serdaigle s’en alla, Précieuse se jura que plus jamais un homme, quel qui soit, ne posera sa main sur elle.
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