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 Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]
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MessageSujet: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyVen 29 Mai - 18:52:48

[Pv Tim, toujours dans l'appart de Lacey au 45 Dawning Street, deux semaines après la géographie de la violence]

Deux semaines après le sinistre, l'auror songeait enfin à affronter la situation. Ayant bien appris ses leçons, Lacey était conscient que face à l'adversité, le nombre était une arme non-négligeable, voir appréciable. Il n'était, par contre, par sûr que Tim apprécie la petite surprise. C'était son ami, non? Un ami se doit d'aider et de pardonner, non? Devant cet énième effort de mauvaise foi, l'homme s'assit sur une marche en face de la lourde porte turquoise.

Le tapis sous ses fesses était pourpre et cela donnait un drôle de rendu à l'ensemble, assez classe à vrai dire. Le bois des marches et de la rampe était un rouge sombre, comme de l'acajou et les murs étaient blancs et ornés de dorures. Un véritable appartement de riches et de personnes entretenues. Auror n'était pas vraiment une profession qui payait bien, Lacey était donc de la deuxième catégorie. Pas qu'il s'en plaignait, cela faisait toujours son petit effet de dire que l'on habitait dawning street. Et le sorcier ne pensait pas aux abrutis incultes qui confondaient dawning street et downing street. Il habitait un quartier chic, pas la même rue que le premier ministre moldu. Mais il ne pouvait rien faire contre les durs de la feuille qui s'acharnait à ne pas comprendre. Lacey sourit.

Plusieurs raisons à ça, autre que son amusement devant l'acharnement de certains à vouloir qu'il ait un voisin célèbre. Quoique maintenant que Lawrence était directeur du département de la justice magique, il avait non seulement un voisin célèbre, mais aussi un frère célèbre. C'était la classe, encore plus que d'être auror. Lacey se souvint avec amusement d'une petite sorcière, la vingtaine passée depuis peu, qui était venue porter des fleurs sur le pallier de son cadet. L'auror l'avait regardé passé un air circonspect et amusé sur le visage, la jeune fille avait redescendu les escaliers quatre à quatre et le feu aux joues. Il avait poussé le vice à aller voir quelles fleurs avaient été destiné à l'autre sorcier. Des lys blancs et des roses de la même couleur. Un beau bouquet, le fonctionnaire avait sifflé et fait apparaître un vase rempli d'eau pour les mettre. Son frère ne rentrerait pas avant onze heure, ce soir là, pas la peine que les malheureuses soient abimées d'ici là. Il avait ensuite regardé si la jeune femme avait laissé un mot mais rien du tout. Comme le vase venait de chez lui, Lacey avait laissé un message en ogham pour signifier que cela venait d'une admiratrice anonyme avec une jolie jupe parme.

Mis à part ça, Lacey avait vécu chez des amis depuis deux semaines. Pas chez Tim, il aurait douté que l'homme accepte de l'aider s'il lui avait expliqué pourquoi il ne pouvait pas dormir chez lui depuis deux semaines. Le policier l'aurait peut être envoyé balader en lui demandant de se débrouiller seul ou de voir avec le ministère pour les dégats magiques. Seulement, on n'était plus en début de mois et les finances de Lacey atteignait le fond. Ou plutot : le fond sous le fond. Le genre qui fait que vous ne pouvez même plus vous servir des quinze noises que vous gardiez pour vous prendre un café. Cela s'était donc soldé cinq jours chez Russel, huit chez Ernest et les jours restant chez d'autres collègues. Il n'avait pas osé demandé à Arsène ou à Edward de l'accueillir. Il n'avait pas non plus dormi au Square -c'était sinistre- et n'avait pas voulu s'imposer plus longtemps chez Russel et Ernest, bien que les deux hommes lui avaient assuré qu'il ne dérangeait pas. Mieux que tout, Russel n'avait rien tenté. Peut être parce qu'il essayait désespérément d'avoir une relation stable avec un archiviste du ministère et qu'il était déjà difficile de justifier la présence de Lacey chez lui.
Pauvre Rus', même en ne faisant rien, il se trouvait encore le moyen de se mettre la poisse.

Et voilà qu'hier, il se faisait souffler dans les bronches par Lawrence parce que le voisin du dessous s'était plaint d'infiltration d'eau chez lui. Hé ! Mais c'était son cadet qui avait fait exploser les canalisations ! Pas lui ! Lacey tenta de ne pas imaginer l'appartement inondé... sans succès. On était vendredi, jour du match des Pie de Montrose, l'équipe préféré de sa chère écrevisse -le bougre ne prenait pas de risque- contre les Harpies de Holyhead. Il avait donc prétexté inviter l'autre homme pour une soirée quidditch. Ce qu'il avait vraiment l'intention de faire. Seulement les festivités commençaient à vingt heure et il avait invité son ami pour dix sept heure. Mais après tout, Tim n'avait-il pas des choses à lui dire?
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyLun 1 Juin - 23:21:52

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Excuse fréquemment invoquée pour demander un service. Utile notamment en cas de propension un peu trop grande à se créer des ennuis ou à inonder son propre appartement.

Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers, les individus avaient régulièrement tendance à prendre ceux qu'ils appelaient leurs « amis » pour des cons. Le chantage affectif était monnaie courante, et permettait à bien des hommes de se tirer de situations difficiles ou d'obtenir un service de la part d'une personne proche. En effet, comment refuser une aide demandée « au nom de l'amitié » ? Surtout quand cet appel à l'aide sous-entendait un « si tu m'aides pas, t'es plus mon copain », ou quelque chose du genre. Très utile et surtout terriblement efficace, même si le procédé manquait parfois de classe en raison de sa propension à mettre mal à l'aise ceux qui en étaient les victimes. Mais bon, à la guerre comme à la guerre, il arrivait que la fin justifie les moyens et que l'intervention d'un ami soit réellement indispensable. Même si parfois, comme déjà dit, l'excuse de l'amitié dissimulait un énorme foutage de gueule et la simple volonté de ne pas passer une soirée seul, ou encore la flemme de réaliser un travail indispensable.

C'est pour cette raison que Tim n'avait jamais eu beaucoup de véritables amis. Pour cette raison, ou à cause de son caractère de cochon, au choix. Mais toujours était-il qu'il n'avait jamais apprécié devoir dépendre de quelqu'un, détestant l'idée de devoir répondre aux coups de fil désespérés la nuit après une rupture, participer aux déménagements, se voir régulièrement soumettre les nouvelles petites amies ou, peut-être pire que tout, finir témoin d'un mariage. A Poudlard puis au ministère, il avait toujours soigneusement évité de se faire inviter pour des soirées quidditch avec des inconnus, prétextant des maladies, du boulot à finir ou des visites impromptues de la grand mère morte en 1974. Ce qui lui avait valu chez plusieurs de ses collègues de bureau une image d'asocial qui lui convenait très bien. Il savait se tenir, et il lui plaisait de parfois faire la conversation autour d'un café, mais devenir ami et devoir remplir les obligations qui vont avec, non merci.

Mais malgré tous ses efforts, il restait une personne avec qui sa relation pouvait ressembler à la définition traditionnelle de l'amitié. Et le hasard faisant bien les choses, il s'agissait d'un auror mal luné, tout aussi ouvert que lui à l'idée d'une relation amicale durable, grand nicotinomane et alcoolique occasionnel notoire, j'ai nommé le grand Lacey Hawkseworth, accessoirement ancien camarade de classe depuis leur première année à Poudlard, puis compagnon de lutte au sein de l'Ordre du Phénix depuis maintenant deux ans. Celui-ci était probablement, à l'exception de sa mère, la personne encore vivante que Tim connaissait depuis le plus longtemps. Alors certes, il était hors de question que le policier accueille son camarade une nuit de déprime – de toute façon, celui-ci n'aurait sûrement même pas eu une idée pareille – et s'il venait à l'auror l'idée de se marier, il lui faudrait choisir un témoin un peu plus présentable, même si là encore, ça n'était pas d'actualité. Toujours était-il cependant que les deux hommes se fréquentaient depuis désormais presque 20 ans, et que malgré quelques coups de poings échangés dans leur jeunesse, il ne leur était jamais arrivé de se brouiller, ni même de se perdre durablement de vue. Et si l'un des deux avait besoin occasionnellement d'un service, du genre casser les dents d'un étudiant un peu trop intéressé par la magie noire, il pouvait compter sur l'autre.

De plus, ils partageaient une passion bien connue de l'immense majorité de la population sorcière : le quidditch. Enfants déjà, il leur était arrivé de passer des soirées à s'insulter autour de la cheminée de la salle commune de Gryffondor, conclusion logique d'un débat sur qui des Pies de Montrose ou des Faucons de Falmouth allait remporter la Ligue. Il était d'ailleurs à noter que le plus souvent, c'était Tim qui finissait par avoir raison, les Magpies ayant pris la bonne habitude de finir régulièrement en tête du classement, contrairement aux Faucons, qui se faisaient plutôt remarquer pour leur style de jeu atypique qui plaisait tant au châtain. Celui-ci ne manquait d'ailleurs jamais une occasion de le rappeler à son acolyte : il n'y avait pas grand courage à soutenir les Pies, tandis qu'être supporter de Falmouth, ça avait de la gueule. Les évènements lui avaient donné raison jusqu'à un passé très récent : la domination de Montrose sur le championnat national battait de l'aile, les noir et blanc ayant lamentablement perdu leur dernier match, plongeant Tim dans la détresse la plus totale et permettant à Lacey de multiplier les boutades bien senties. Ça, ça n'était pas le pire, le policier en avait autant sur son compte.

Malgré cette conjoncture défavorable à son équipe, il s'était empressé d'accepter l'invitation de l'auror à venir regarder le match contre les Harpies de Hollyhead chez lui, autour de quelques bières. Il refusait rarement une soirée avec Lacey, surtout s'il y avait une histoire de quidditch. La seule question qui subsistait était de savoir pourquoi il avait été convoqué au 45 Dawning Street sur le coup des dix-sept heures alors que la partie ne devait commencer que trois heures plus tard. Pas plus préoccupé que ça par cette énigme, Tim supposa simplement que son collègue avait envie de passer un moment avec lui à discuter et à partager un ou deux verres, ce qui lui convenait parfaitement. Après tout, cela faisait quelques temps que leurs emplois du temps surchargés ne leur avaient pas permis de passer une soirée ensemble à ne penser à rien d'autre qu'à s'amuser sans Ed ou un autre invité sur le porte-bagages. Et puis ce serait l'occasion de discuter de deux trois petites choses que Tim avait appris et dont il voulait parler avec Lacey.

Étonnamment ponctuel, le rouge se pointa donc chez son camarade à l'heure dite, une caisse de bières sous le bras, comme d'habitude. Et comme d'habitude, il poussa la porte de l'appartement sans sonner, rentrant comme s'il s'agissait de son propre logement. Après tout, les deux hommes n'avaient jamais tenu compte des convenances, et il aurait été bien inopportun à l'un de reprocher à l'autre ses impolitesses. Tim s'avança donc dans l'entrée, sans annoncer son arrivée, bien décidé à sauter joyeusement sur le canapé et à poser ses pieds sur la table basse en décapsulant sa première bière. Seulement l'appartement n'était pas exactement le même que celui qu'il avait connu. Il lui avait fallu quelques instants pour s'en rendre compte, mais l'effet était indéniable : l'endroit avait manifestement été inondé, et les murs comme les meubles présentaient d'inhabituelles marques, comme des séquelles d'un pugilat qui aurait eu lieu au milieu du salon. Lacey avait-il subi une attaque des tatoués fanatiques de Celui-qui-s'est-pris-un-métro-sur-le-nez ? Balayant la pièce du regard, l'homme finit par poser ses yeux sur l'auror, assis sur la première marche du large escalier qui lui faisait face.


« Mais qu'est-ce que t'as encore foutu... »

Sans animosité aucune. Il n'était pas dans les habitudes de Tim de reprocher ce genre de facéties à Lacey, et il devait bien avouer que la majorité des aventures qui l'enfonçaient dans des situations périlleuses – du genre, un appartement inondé et ravagé du sol au plafond – était à mourir de rire. Le rouge avait d'ailleurs déjà le sourire aux lèvres rien qu'en posant cette première question.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyMer 3 Juin - 18:46:42

[Au nom de l'amitié, j'ai furieusement des souvenirs d'une certaine série appelée Saint Seiya -ou les Chevaliers du Zodiaque- qui remontent...]

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Raison pour laquelle on se retrouve souvent comme un pigeon à aller chez ami pour réparer les pots cassés, et nettoyer les appartements inondés. 3. Seule raison pour laquelle on n'explose pas l'imbécile qui a l'idée d'entrer sans frapper.

Ceci dit, cela avait un énorme avantage : Cela raccourcissait considérablement l'explication qu'il allait devoir fournir à l'autre, et faisait sauter toute la partie prévention des âmes sensibles sur le sinistre. Quoique, compter Tim parmi les âmes sensibles était déjà un gag en soi. Et un qui n'aurait probablement par fait rire le concerné. Le policier était assez peu crédible dans le rôle de la petite chose délicate et heureusement, à l'instar de son ami, avait la nette tendance à pouvoir faire des démentis musclés quant aux fausses accusations proférées à son encontre.

Lacey laissa l'autre faire tranquillement le tour du propriétaire, pour qu'il puisse s'apercevoir que le sorcier n'était pas entré dans le lieu. Il ne doutait pas que la surprise plaisait énormément à l'autre, le style art déco, un truc moderne. Lacey remerciait son excellente idée de lancer un sort d'imperméabilité et ignifuge à ses livres, tous ses livres. On était un passionné ou on ne l'était pas. Il y avait aussi un sort contre la dégradation opérée par le temps, un autre repousse rongeur et vermine. Tous les livres de l'auror étaient gorgés de magie, mais ainsi, il était sûr de toujours les avoir en l'état. Lui même n'était toujours pas rerentré dans l'appartement depuis deux semaines et ne doutait pas que des cadavres en papier devaient joncher le sol, entre autres. L'homme se demanda aussi si la moisissure se développait déjà à partir de ce laps de temps. L'odeur qui s'échappait par la porte ouverte tendait à confirmer cette hypothèse.

Quand Tim l'interpela, le semi-irlandais eut un large sourire et leva son royal fessier pour reprendre possession des lieux et referma la porte derrière lui. Il eut par ailleurs l'excellente idée de lancer un sort pour ouvrir les fenêtres. Fort heureusement, en cet après midi londonien, il faisait beau. Lacey mit un doigt devant son nez et un sourire amusé apparut sur ses lèvres tandis qu'il répondait à l'autre homme :


« Et bien, y a deux semaines... Lawrence et moi, on avait un peu bu et ... »

Il pointa du doigt différents endroits de l'appartement ravagé. Son regard se perdit sur les chips, toujours figées dans les murs. A qui devait-on ce tour de force? A lui-même, s'il s'en souvenait correctement, il avait voulu les sortir du four. Pour les avoir sorti...

« Y avait un match de quidditch -j'ai perdu le pari- et ça … a un peu dégénéré... On était très motivés. »

Et totalement saouls aussi, mais ça, Tim l'avait probablement compris. Lacey eut le bon ton de baisser le regard et de rougir, le sourire amusé devenant sourire penaud et la main du châtain partit gratter sa tignasse, geste éternel pour signifier la gène du sorcier. Un détail lui revint en mémoire et il se frappa le front :

« Merde, j'ai plus de four du coup! »

Pour vérifier ses dires, l'auror se précipita vers la cuisine en enjambant tant bien que mal, ce qui trainait sur le sol. Et oui, la grosse marque noire qui s'étendait du mur au sol, c'était un four qui avait explosé. La prochaine fois qu'il lui prendrait l'envie de boire, il éviterait de le faire chez lui. L'homme revint vers la pièce principal, un air dubitatif maintenant inscrit sur le visage. Lacey haussa les épaules et soupira :

« Pose les bières où tu peux. »

Et « où tu peux » se bornait à peu près à la lourde table de chêne, vieille madone de plusieurs tonnes et décennies qui avait survécu au carnage, si l'on omettait une unique chips plantée dans un pied. Le reste de la pièce n'était qu'une vaste hécatombe de livres, d'objets et de bibelots parsemant le sol et la plupart des étagères avaient été dépossédées de leurs contenus. La table basse avait été totalement explosée -par un sortilège de l'auror qui l'avait envoyé valdinguer contre un tableau qui n'était pas vraiment mieux en point. Lacey adopta une mine pitoyable, proche de celle d'un chien battu et se pencha pour vérifier, malgré tout, l'état de ses précieux enfants. Ses livres, quel massacre. Les tapis étaient foutus et le bruit que les deux hommes faisaient en marchant dessus indiquaient qu'ils étaient encore gorgés d'eau et le plancher semblait un peu instable par endroit.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyJeu 4 Juin - 20:06:49

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Pensée qui permet d'augmenter son propre self-contrôle dans certaines situations. Loc. : « T'énerve pas, c'est ton ami. »

Il était des circonstances dans lesquelles Tim était ravi de compter Lacey parmi ses connaissances. Quand il s'agissait de passer une soirée à boire des bières et à insulter les joueuses des Harpies de Hollyhead, par exemple. En d'autres occurrences, il lui arrivait de se dire qu'il aurait mieux fait de s'asseoir ailleurs dans le Poudlard Express. Là, tout de suite, c'était le cas.

Lacey avait donc ravagé son appartement deux semaines auparavant. Depuis, il avait soit vécu les pieds dans l'eau, soit en dehors de chez lui, ce qui était le plus vraisemblable. Toujours était-il qu'il avait manifestement fait preuve d'une indéniable flemme, puisque le salon semblait ne pas avoir changé d'un iota depuis la bataille. Ce qui signifiait que Lacey avait patiemment attendu que Tim vienne lui rendre visite pour ranger ce capharnaüm. A moins qu'il n'ait carrément poussé le vice jusqu'à l'inviter dans cet unique but ? Connaissant l'animal, c'était loin d'être impossible. Néanmoins, une petite voix à l'arrière de sa tête forçait Tim à se dire que quelque part dans son petit cœur, Lacey avait envie de le voir. Après tout, c'était à lui qu'il avait demandé, et à personne d'autre, pas vrai ? Le policier fit son possible pour faire taire la deuxième petite voix qui lui disait que, peut-être, son collègue le considérait comme la meilleure ménagère de Londres, et s'efforça de repenser au fait qu'après tout, il lui arrivait d'apprécier le châtain qui se foutait présentement de lui.

Le regard coloré de Tim se posa successivement sur divers meubles et bibelots qui avaient souffert de l'inondation, mais aussi de l'invasion de... chips. Pour le moment, il préféra ne pas poser de question, ayant l'habitude des histoires trop alcoolisées qui conduisaient fréquemment à des situations invraisemblables. Le déroulement de la soirée l'intéressait, il est vrai, mais chaque chose à son temps. Pour le moment, un détail avait immanquablement piqué sa curiosité, quelque chose qu'il ne s'attendait pas à attendre de la bouche de Lacey.


« Tu as bu avec... Lawrence ? »

De ce qu'il en avait vu, il n'aurait jamais imaginé le cadet des Hawkesworth comme un alcoolique capable d'accompagner son frère dans ses délires remplis de whisky. Mais il lui arrivait manifestement de se mettre minable au point de défoncer un appartement sans autre forme de procès. C'était bon à savoir, après tout, Tim et Lacey était presque un vieux couple, et pour rompre la monotonie de la vie à deux, quoi de mieux qu'un soirée à trois... Mais on s'égare et on dévie vers des doubles sens potentiellement dangereux. Il déposa les bières sur le seul endroit qui lui parut viable, à savoir une lourde table que les soiffards n'avaient apparemment pas réussi à renverser.

« Et donc moi, je suis le pigeon qui va t'aider à ranger tout ce bordel, c'est ça ? »

Perdu pour cette fois, son agacement avait pointé au travers de son ton. Ça n'était d'ailleurs pas tout à fait de l'agacement, plutôt de la vexation. Mais par quoi était-il vexé ? Parce que Lacey l'avait appelé pour ranger son appartement ? Ou parce qu'il ne l'avait pas fait plus tôt ? Ou encore parce qu'il aurait donné tous l'or de Gringotts pour être présent le soir où le tandem des Hawkesworth imbibés de whisky avait mit à sac un luxueux logement ? Le rouge tourna la tête vers son collègue, un air interrogateur dans le regard.

« T'es quand même au courant que niveau bordel, mon appart' en tient une couche, hein ? »

Et sans infiltration d'eau ni intervention d'un frangin alcoolique, s'il vous plaît. Non non, Tim avait un talent naturel pour transformer l'endroit dans lequel il vivait en souk intégral. Comme pour tempérer son relatif agacement, Tim se saisit de sa baguette et, soupirant d'un air désabusé, fit léviter un buffet qui s'était effondré pour le remettre à sa place.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyMar 9 Juin - 17:17:36

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Espoir raisonné que si la personne est un brin énervée par vos fantaisies, son 'amitié' la gardera près de vous. 3. Excuse parfaite pour continuer à enfoncer quelqu'un en se disant « c'est pas grave, c'est ton ami : il comprendra. »

Imaginer Tim en meilleure ménagère de Londres, avec le petit fichu sur la tête et le plumeau rose. Voilà l'image qui traversa la tête de Lacey quand ce dernier lui mentionna avoir conscience d'une certaine parenté avec un volatile gris des rues de Londres... et d'ailleurs. Oui, si l'on allait par là, Tim était le pigeon censé aider l'auror à ranger tout son fourbi. Quoique là, on dépassait largement le stade du fourbi et l'on était en plein dans les catastrophes naturelles. Lacey savait comment combattre un mangemort, il avait plus de mal avec une chips moisie et verte plantée dans un mur, un papier peint gondolé et aux couleurs changeantes.

La voix de l'autre homme avait exprimé un énervement manifeste que le sorcier ne daigna pas relever. Comme si le rouge n'avait pas l'habitude des situations invraisemblables -à la limite du tolérable- qui accompagnaient son vieil ami? Ah, l'amitié servait vraiment à tout et en parlant de couche :


« Ouais, sauf que chez toi, 'couche' ça se conjugue au pluriel et pas au singulier. Mais tu peux garder Sodome et Gomorrhe, je veux juste remettre un peu d'ordre ici. Paraît que les voisins du dessous on reçut de la flotte chez eux. »

Floch, floch, floch. Le doux bruit des docs sur le tapis trempé. Cela donnait l'air fin, vraiment, presque autant que de s'asseoir sur un coussin péteur mais, on avait passé l'âge. Que l'on se rassure : depuis quelques années *seulement*. Lacey attrapa un livre sur le sol et commença à le compulser nerveusement. Son exemplaire des créatures magiques des landes irlandaises depuis 1267 ( Depuis la grande migration des Faeries en fait ) de Jude Ilivinedream était en parfait état. Le sorcier en attrapa deux, trois autres qui parsemaient le plancher et s'aperçut avec fierté qu'aucun n'était abimé, ni même mouillé. Il les posa sur la table encore en état. Tim avait remis une commode debout, cette dernière était trempé. Lacey lui lança un regard ennuyé, baguette appuyé sur la hanche puis continua la conversation :

« C'est un peu l'idée que tu viennes m'aider. Puis, il me semblait que tu voulais t'entretenir d'un truc et comme je sens que ça va autant me réjouir que toi de m'aider avec mon appart, c'est un échange de bons procédés, non?... Ah ! »

Le sorcier lança un sort sur l'une de ses bibliothèques et les rares livres qui s'y trouvaient partirent rejoindre les autres sur la table. Lacey entreprit ensuite de grimper sur les différentes planches avec l'agilité d'un singe pour aller se percher en haut de celle-ci. A quelques mètres du sol, il fit le bilan de ce qui se trouvait en bas et ne put s'empêcher de rire devant la tâche rouge immanquable que représentait Tim. L'autre homme était aussi discret qu'un dragon à Gringotts.

« Ceci dit, je te remercie d'avoir accepté de te déplacer. Je suis content que tu sois là. »

Ses yeux se fixèrent alors sur le haut de sa bibliothèque et il posa sa baguette. Le sorcier imposa ses deux mains autour d'un cercle. Ce dernier était composé de runes, réunies ensemble de façon complexe : un sort destiné à changer les conditions climatiques. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus utile en temps normal mais, c'était toujours utile si quelqu'un avait l'idée d'incendier son appartement ou pour lancer une tempête et tout détruire, assaillant compris. Lui compris aussi, mais ça c'était une autre histoire. Le semi-irlandais se concentra car il n'avait pas l'intention de lancer une tornade, pas plus que de faire tomber la mousson ( déjà fait... ) et psalmodia jusqu'à ce qu'un courant d'air très chaud envahisse la pièce. Les bières ne seraient pas de trop. Toujours perché en haut, le sorcier retira sa veste et posa son coude sur son genou, puis sa tête dans sa main :

« Oui, avec Lawrence, le roi des pingouins et de la banquise en personne. Qui peut être charmant avec quelques whisky dans le cornet. »

Lacey resta pensif un instant :

« Moi je m'étais plutôt abimé au gin. Enfin, pour l'intérêt que ça a... Il doit y avoir un gros champignon vert quelque part, c'est une pizza moisie... je préviens juste. »

Mais où l'infâme avait-elle navigué? Dur à dire. Le garçon n'osait pas sauter de peur que le plancher ne soit trop vermoulu et qu'il atterrisse en dessous... comme, 'à l'étage d'en dessous'. Il redescendit donc de la même façon qu'il était monté, faisant plus attention à ce qu'aucune planche ne craque sous son poids. Descendre était toujours plus fastidieux. De retour sur le plancher -mouillé- des vaches, la chaleur avait déjà bien envahit le lieu. L'auror lança un regard peiné à son papier peint, incapable de savoir si ce dernier était récupérable ou s'il allait falloir l'arracher.
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  • Tim Mondshmetterling
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyDim 21 Juin - 1:17:44

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Qualité permettant de plus facilement supporter l'attitude d'un autre individu, y compris quand celui-ci propose une activité particulièrement cuthbertante.

Splotch, splotch, splotch. Certes, il était là pour ça, mais patauger dans ce qui semblait être un épais pédiluve composé à parts égales d'eau et de whisky ne facilitait pas la tâche de la ménagère à chevelure rouge. La pensée lui vint que par dessus le marché, ses pompes étaient définitivement fichues, et bien qu'il n'accordât pas une importance primordiale à son élégance pédestre, il n'était jamais agréable de devoir se coltiner une après-midi shopping pour le simple plaisir de dépenser cinquante gallions dans des godasses qui ne survivraient pas à la prochaine connerie de son alcoolique acolyte, ou en tous cas pas à leurs tentatives désespérées de rattraper la chose. Tim posa son regard sur le tapis dans lequel ses chaussures s'enfonçaient profondément : pour le sauver, celui-là, c'était pas gagné.

Le policier adressa une grimace à son ami, pour toute réponse à sa moquerie quant à l'état de son propre appartement, sans se sentir obligé de renchérir verbalement. Et pourtant, l'autre aurait pourtant mieux fait de se taire, dans la mesure où c'était lui qui avait présentement besoin des services de Tim, et pas l'inverse. Un mot de travers, une remarque déplacée, un geste pas sympa ou un alignement défavorable des planètes et Lacey se retrouvait à réparer tout seul l'apocalypse qu'il avait lui-même engendré, avec la complicité toute volontaire de Lawrence et d'un nombre indéterminé de bouteilles de whisky. Suivant l'exemple de l'irlandais, le rouge décida de prendre de la hauteur, grimpant sur le buffet qu'il avait lui-même remis d'aplomb, non sans lui avoir appliqué un sévère sortilège de sécheresse, qui malheureusement ne masquait l'horrible odeur de bois moisi. Pour la désinfection et l'élimination des vermines, on verrait plus tard.

Assis sur le buffet, il profita avec bonheur du fait qu'il avait enfin les pieds en dehors du liquide difficilement identifiable dans lequel ils avaient baigné pendant de très longues minutes. Un nouveau sortilège plus tard et ils étaient secs. On allait pouvoir commencer à travailler sérieusement. Agitant sa baguette de droite et de gauche, Tim remettait en place divers objets qui s'étaient effondrés ou qui semblaient avoir volé à travers la pièce, se fiant à sa mémoire pour remettre chaque chose à sa place.


« Moui, moui... Moi aussi je suis content d'être là. »

Sans aucune volonté de cacher son ironie. En fait, la dernière fois que Tim avait employé ce ton, c'était pas plus tard que quelques jours avant cette soirée, alors qu'il avait été obligé par une mission à utiliser le métro moldu, dans lequel il avait croisé une petite vieille, qui après qu'il lui eût donné l'heure – fatale erreur – ne put s'empêcher de disserter en long et en large sur le manque de respect des jeunes aujourd'hui et de l'éducation infâme qu'ils recevaient de leurs parents, alors qu'il était en retard, coincé dans une rame surbondée, qu'il se rendait à une énième intervention inutile, que le gros motard à ses côtés sentaient des aisselles et que nom de Dieu qu'est ce qu'elle a celle là à parler tout le temps. Il avait fini par lâcher quelque chose qui signifiait qu'il était d'accord, mais sur le même ton que cette phrase qui était censée vouloir dire qu'il aurait été ravi de faire le ménage dans tout Londres.

L'argument suivant, selon lequel cette visite n'était en fait qu'un échange de bons procédés, était évidemment on ne peut plus fallacieux, et pourtant il fit son petit effet sur Tim. Il était vrai qu'il avait très envie de toucher un mot à Lacey de ce fameux incident sur le Chemin de Traverse, qu'ils n'avaient que très rapidement évoqué quelques jours plus tôt au Chaudron Baveur. Mais réparer un amoncellement dégâts qui aurait pu avoir été provoqué par une tornade, c'était cher payé en échange d'une simple conversation qui n'aurait a priori rien de bien sorcier. Enfin, si, ça parlerait un peu de sorcier, mais... Tim n'avait (plus) aucune envie de tomber violemment sur son ami, selon l'inamovible mécanisme selon lequel il était incapable de lui en vouloir trop longtemps. Après tout, l'affaire avait failli causer un tremblement de terre parmi la police et un infarctus à ce vieux Harold Mahoney, mais c'était deux semaines plus tôt, la prescription était déclarée.


« M'entretenir d'un truc avec toi ? On en a déjà causé vendredi dernier, je crois... Mais bon, disons que si la prochaine fois que tu as envie de faire ce genre de connerie, tu pouvais le faire en dehors de Londres, histoire que ça soit pas dans ma juridiction, ça m'arrangerait. Et si tu arrivais à faire ça en dehors de mes heures de service, je me joindrais à toi avec plaisir. »

Dans la grande et éternelle famille des reproches, on avait connu plus violent. De toute façon, ça n'était pas la première fois que Lacey se battait et risquait un peu plus qu'une brûlure dans le dos, et ça ne serait pas la dernière. Et tant mieux, l'auror se serait ennuyé si on lui avait interdit de se mettre en danger de manière totalement inconsciente. En fait, il était probable que Tim lui en aurait plus voulu s'il s'était renié et qu'il avait fait le choix de s'éloigner de ce qui faisait son identité. Merde quoi, si Lacey décidait qu'il ne se battait plus, sur qui allait-il taper pour passer du stress ou de la frustration ? D'un coup de baguette magique peut-être un peu plus violent qu'il n'aurait fallu, il déplaça une bibliothèque de quelques mètres, pensant se souvenir qu'elle n'était pas à cet endroit la dernière fois qu'il était venu. Mais elle est là la pizza !

« Trouvé ! Je veux même pas savoir comment elle est arrivée là. »

Nouveau coup de baguette, et la pizza fromage – jambon – double champignon – moisissure planait jusqu'à la poubelle. Tim leva la tête vers le papier peint qui était jusque là caché derrière le meuble qu'il venait de déplacer, constatant qu'effectivement, il n'était pas sûr que les deux spécialistes du ménage qu'ils étaient parviennent à rattraper les dégâts. Il tenta un nouveau sort de sécheresse, dont le résultat ne fut pas bien convainquant.

« Tu penses qu'on peut la ravoir ? Parce que c'est quand même très moche, là. »

Au pire, un bon sortilège de découpe, et on en parlait plus. En plus ça pourrait être l'occasion de refaire la déco.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyVen 26 Juin - 21:51:24

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Sentiment profond à l'égard d'autrui qui rends plus sensible quant à des accusations injustifiées. 3. Raison, encore une fois et sans vouloir insister, du pourquoi l'on explose pas l'accusateur à coups de tatanes.

Les sortilèges de réchauffement étaient certes utiles, voir même nécessaires pour tenter de stopper la destruction de l'appartement. Il avait cependant un énorme désavantage à cette solution salvatrice. La chaleur avait tendance à rendre l'odeur de moisie encore plus forte et ce, malgré le fait que les fenêtres étaient grandes ouvertes. Lacey s'étonnerait plus tard qu'il était étonnant que ces dernières n'aient pas cédé sous le poids du sinistre. Pour le moment, l'auror se contenta de marcher prestement jusque l'une d'entre elles et de passer sa tête à l'extérieur. L'homme prit une bouffée d'air profonde et sonore. Lacey Hawkesworth avait énormément de mal avec ce type d'odeur et cédait facilement au dégout. Son estomac n'était guère bien accroché dans ce genre de circonstance. Il attendit quelques minutes, accoudé à la barrière noire.

Le coup de la pizza-moisissure qui lui était pourtant passée à quelques mètres avait manqué de le faire vomir, de telle façon qu'il n'avait pas pu répliquer quoi que ça soit aux phrases de son ami à la chevelure rouge. L'autre lui avait fait des remarques sans doute toute à faite justes, Lacey n'en doutait pas mais il était plus important pour lui que son porc au gigembre/pudding à la fraise de midi reste au fond de son estomac. Sinon, il aurait un peu de mal à faire passer le tout pour une chiure de hibou, même de l'étage où il était. Enfin, le malheureux passant en dessous ne saurait pas d'où venait l'attaque si l'auror rentrait la tête assez vite à l'intérieur. En attendant, il gardait la tête à l'extérieur, un air de chien battu ancré sur le visage qu'il adressait au pigeon qui passait.

L'homme fit un effort pour tourner son regard vers l'intérieur, cherchant de ses deux lanternes malachite l'endroit où l'autre garçon était. Il avait dument noté le ton sarcastique qu'avait affiché l'autre quand il lui avait fait savoir qu'il était heureux de le voir. Lacey esquissa un maigre sourire, qui donnait une impression étrange avec le teint légèrement vert qu'il offrait.


« Cache ta joie, ça me ferait presque peur. Si j'étais pas occupé à craindre pour ma dignité, c'est de mon intégrité dont je me soucierai.. »

Ce commentaire valait autant pour la remarque digne d'un anglais avec un nom allemand adressé à une pauvre grand mère du métro londonnien, que sur une autre remarque à l'encontre des quartiers où un semi-anglais, moitié irlandais avait le droit de perpétrer ses forfaits. Une autre effluve délicate de pourriture assaillit le nez du malheureux auror qui replongea museau le premier vers l'extérieur, histoire de prendre une bouffée de son air frais londonien favori. Il baissa la tête et contempla le sol d'un air épuisé. Décidément. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle il avait absolument tenu à se faire aider et par Tim en particulier. Cet idiot n'aurait pas la bonne idée de le prendre en pitié, était parfaitement au courant de ses difficultés stomacales et s'il y avait commentaire, cela serait plus pour se foutre de lui. A moins que l'autre sorcier ne se décida à fermer sa grande gueule ce qui serait encore mieux, bien que peu crédible.

La question du papier peint lui revint en tête et il répondit, sans se retourner cette fois-ci :


« Je pense qu'il va falloir tout arracher et que je fasse jouer l'assurance. Je ne pensais pas le trouver dans un tel état à mon retour. »

L'ancien gryffondor leva la main comme pour interrompre l'initiative d'un commentaire malencontreux :

« Je sais, j'ai l'air d'un con dans cette situation, mais on refait pas une éducation comme ça. Quant à l'incident, je voudrais malheureusement que ça ne soit qu'un incident, mais j'ai dans l'idée que ça a quelques incidences plus graves, surtout quant à l'orientation des étudiants. »

Il fallait à présent attendre que le glyphe agisse et que le vent finisse de faire circuler l'odeur et ne l'évacue vers autre part que l'intérieur ravagé de son appartement.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyVen 31 Juil - 0:37:43

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Prétexte fréquemment utilisé pour emmerder encore un peu plus une personne en faisant le pari qu'elle n'en tiendra pas rigueur.

Lacey était un bourrin. Un vrai de vrai. Le genre de bourrin à qui rien ne fait peur, qui fonce dans le tas à la première occasion, qui n'hésite pas à sortir sa baguette face à un gros machin masqué même en sachant pertinemment que la probabilité pour qu'il finisse à Sainte Mangouste est bien plus importante que celle qu'il sorte glorieux et indiscutable vainqueur du duel. Le genre de bourrin qui, à Poudlard, s'en prenait aux septième année alors qu'il ne connaissait en tout et pour tout que le sortilège de désarmement. Le genre de bourrin qui avait intégré l'Ordre du Phénix principalement pour se frotter aux mangemorts, qui ne semblaient pas l'effrayer outre mesure. Bref, Lacey renvoyait l'image du gros dur qui n'a peur de rien.

Et pourtant, ce gros ours qui avait tout vu et tout vécu ne supportait toujours pas les odeurs désagréables et se trouvait fort incommodé face à un spectacle un tant soit peu crade ou peu ragoutant. En l'occurrence, une pizza abandonnée depuis plusieurs semaines et l'odeur putride qui se dégageait du bois moisi brutalement séché étaient amplement suffisants à faire tourner l'œil de l'auror en moins temps qu'il n'en fallait pour le dire. Tim le savait, bien évidemment, et il était tout aussi évident que la situation était bien trop amusante pour qu'il n'en profite pas. Après tout, ça aurait été trahir un des fondements même de leur amitié que de ne pas se moquer de Lacey en pareille circonstance... Le policier se rapprocha donc de la fenêtre sur laquelle son collègue était accoudé, son teint variant vaguement du blanc au vert foncé. C'était très rigolo à voir.


« Bah, ta dignité, pour ce qu'il en reste... Je t'ai déjà vu dans pire situation mon vieux ! »

Le tout agrémenté d'une fort virile mais néanmoins sympathique tape dans le dos du châtain. Qu'est ce qu'on se marre avec Lacey et Tim, quand même ! En plus, l'affirmation du rouge était tout à fait exacte. Voir son camarade se ridiculiser auprès d'une jeune fille qui lui plaisait du temps de leurs quinze ans était autrement plus humiliant. Presque autant que la fois où celui-ci s'était retrouvé désarmé par pas moins que le pire duelliste de l'histoire de la magie, j'ai nommé Edward Mole, binoclard de son état et qui pensait viser le voisin de Lacey. C'était exactement le genre d'évènements qui apparaissaient sur la liste des souvenirs que celui-ci aurait bien aimé voir oubliés, mais que Tim adorait lui remémorer dès qu'il en avait l'occasion. Liste qui se voyait ici complétée de l'image d'un auror tournant de l'œil par dessus la balustrade de sa propre fenêtre en raison d'une odeur un peu trop forte pour son fragile estomac.

Les deux hommes se tournèrent ensuite vers la fameuse tapisserie que Tim avait proposé d'arracher. Lacey fit un effort surhumain pour faire pivoter sa tête dans la bonne direction sans rendre illico presto son déjeuner, et admit d'un ton blasé qu'elle était définitivement fichue. Tant mieux, ils allaient pouvoir s'en donner à cœur joie pour les sortilèges de découpe, ça leur ferait gagner du temps.


« Hé bah allons-y ! Diffindo ! »

Aussitôt, une frange entière du papier peint se décolla du mur et tomba sur le sol en un lamentable « ploc ». Tim répéta l'opération plusieurs fois, essayant de ne pas faire trop ça proprement pour que l'assurance se rende bien compte du sinistre. C'est que la brute pouvait, parfois, avoir le sens pratique. Tout en tranchant et en découpant dans tous les sens – oh qu'elle est moche cette photo, diffindo ! - il écoutait d'une oreille attentive ce que disait Lacey à propos des étudiants de l'UMA, dont il semblait mettre en doute l'intégrité. C'était intéressant, car les gentils avaient pris l'habitude de considérer l'Université comme plutôt favorable à leur cause, étant donné le nombre d'étudiants qui avaient rejoint les rangs de l'Ordre. Mais il était tout à fait probable que les mangemorts aient aussi infiltré les catégories les plus jeunes de la population...

« Ah bon, tu penses que ?... ah merde. »

Le juron n'avait rien à voir avec la situation de l'UMA, aussi alarmante soit-elle. En fait, il s'agissait d'une réaction à un sortilège lancé avec un peu trop de vigueur, qui avait fait exploser on ne sait quoi planqué sous une commode. Une très désagréable odeur commença à se répandre dans l'appartement, comme si Tim avait éventré un vieux sac poubelle datant de plusieurs semaines. C'était probablement un autre vestige du « repas » partagé par les deux frères le soir de la beuverie qui, étant donné son état avancé de décomposition, n'avait pas supporté les sortilèges lancés trop près. Tant pis pour l'estomac de l'aîné des Hawkesworth.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyVen 13 Nov - 15:34:59

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Seul sentiment permettant de supporter que l'on vous mette votre phobie sous le nez, sans pour autant en vouloir à la personne, voir même de finir par trouver la situation drôle.

Tim Mandalgetting a écrit. Citation : "Qu'est ce qu'on se marre avec Lacey et Tim, quand même !" Fin de la citation.

Discutable. Et un tantinet orienté aussi. Parce que le policier ne devait surement pas manquer de s'amuser – aux dépens de l'auror – mais notre brave fonctionnaire était très loin de chanter « La veuve joyeuse », opérette en trois actes de Franz Lehar ou tout autre équivalent sorcier... Tient d'ailleurs, les opéras sorciers, ça existe? Lacey n'en avait pas la moindre idée et ses connaissances de ce coté là n'était pas très étendues. Il préférait de loin les sports de mâles virils et de gonzesses bien foutues, plutôt que d'aller tendre l'oreille pour aller écouter des idiots pousser la chansonnette. 'Cliché' diraient certains? Demandez donc à tout mâle hétérosexuel normalement constitué et n'ayant une furie avec un rouleau à pâtisserie dans la main, à l'affut, prête à sévir, s'il réfléchissait beaucoup devant une fille en maillot de bain dans une marre de boue entrain de se battre contre une autre demoiselle. Tableau charmant, s'il en est.

Et pour en revenir à la présente situation, Tim s'occupait gaiment et avec bravoure de terrasser ce qui restait du monstrueux papier peint. Un combat dantesque et héroïque vu la grandeur de la bête et son état. L'auror fuyait lâchement, la tête à l'extérieur attendant que l'odeur sorte, il aurait pu se lancer un tête en bulle ou autre sort du même genre, mais trouvait que pour sa part, il avait l'air suffisamment con comme ça. Il y avait de ses petites fiertés masculines dont on ne se débarrassait pas si aisément. L'homme aimait le ridicule, mais pas au niveau de son maitre adoré, Albus Dumbledore le bien nommé. Quand il irait mieux, Lacey se promit de réfléchir à comment il allait redécorer le lieu, il laissait pour l'instant la noble tache de massacrer ce qu'il restait de l'appartement à son meilleur ami.

Le sorcier fit la grimace en entendant le policier à la tignasse carmine se mettre à jurer.

« Fais moi plaisir, dit moi pas qu't'a dit merde... »

Lacey se retourna pour voir le souci et passa illico presto au vert foncé, tant par l'odeur qui se répandait que par la vue particulièrement peu ragoutante. L'homme fit volte face et n'eut que le temps de se pencher à la fenêtre pour rendre l'intégralité de son repas, du matin, d'hier, et de tout ce qui était encore à l'intérieur. Un bon lavage d'estomac comme on en fait plus, efficace, radical et un tantinet dégueulasse. L'auror eut quand même la présence d'esprit de reculer et s'accroupir sous la fenêtre, une fois son forfait accompli. Il n'était pas rester pour savoir si c'était le pavé de la rue qu'il avait repeint ou un malheureux passant, victime de cette horrible loi de Murphy.

« J'te hais, le rouge... Merci pour le tord boyaux. Fais moi disparaître ces horreurs avant que je fasse politique de la terre brûlée avec mon propre appart'.  »

Le tout dit avec l'accent nasal d'un type se bouchant le nez pour échapper au carnage général. Le sorcier agita sa baguette pour accélérer le sort de vent et rendre l'endroit vivable, puis sorti son mouchoir spécial de sa poche. Parfum fleur d'oranger, enchanté pour ne pas laisser passer d'autre odeur que celle ci et que la fragrance ne disparaisse pas, article numéro neuf de sa panoplie d'auror. Il n'y avait pas de numéro un, deux, trois ou suivant en fait, ça rendait juste les gens curieux et les interrogeaient, c'était amusant. Il le cala contre son pauvre nez maltraité et regarda l'ensemble de la pièce, jetant un regard noir à la chose qui lui faisait office de meilleur pote. Quelle guigne, il avait vraiment pas touché le gros lot avec lui, pensa-t-il, empli de la mauvaise foi convaincue du mâle blessé dans sa virilité devant un autre individu de même sexe supportant très bien une situation difficile pour lui.


Lacey finit par se dire que de se redresser serait peut être une bonne idée alors qu'un cri outré s'élevait dans la rue. Le genre, aigu, féminin, vieux, maniéré. Il s'avança prudemment vers la fenêtre et jeta un oeil avant de rentrer, toujours le nez derrière son mouchoir.


« Heureusement qu'elle avait un chapeau... Bon... Ce salon... »


L'homme haussa les épaules, la brave femme était entouré de quelques personnes, tous regardait le sinistre au moment où il avait sorti la tête, mais il ne doutait que les têtes se tourneraient vite vers le haut pour trouver l'affreux qui avait osé. Lacey se gratta la nuque et commença à rire bas alors que les injonctions, les cris et les menaces reprenaient.
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyMer 23 Déc - 8:05:16

Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Relation entre deux individus pouvant les pousser à faire des conneries de manière exponentielle.

Et une ola pour Hawkesworth ! Il est des noooootreuh, il a posé sa galette comme les aaaautreuh ! Lacey confirma instantanément à Tim qu'il ne supportait toujours pas les odeurs nauséabondes et les visions d'horreur. C'est que l'auror pouvait être petite nature quand il s'y mettait. Et ça faisait maintenant vingt ans que le rouge se moquait allègrement de son ami dans ce genre de situation. L'occasion pour lui de se rendre compte que les deux potes avaient le chic pour rencontrer des odeurs à vous retourner l'estomac d'un auror expérimenté. Bizarre autant qu'étrange, à moins que ce ne soit lié à leur incroyable capacité à s'attirer des ennuis en tout genre. Après tout, vomir sur un chapeau depuis sa propre fenêtre n'était qu'un ennui parmi tant d'autres. Certainement pas le pire dans lequel ils s'étaient fourrés depuis qu'ils s'étaient rencontrés. En l'occurrence, c'était avant tout marrant. Enfin, ça l'était pour Tim, à en juger par la différence entre son visage hilare et celui de Lacey, verdâtre et maladif. C'est sans se départir de ce large sourire qu'il se tourna vers son pitoyable ami.


« Si, j'ai dit merde, désolé. Des problèmes avec le voisinage ? »

S'il n'en avait pas pour l'instant, ça allait venir. La dame au chapeau, probablement une habitante de l'immeuble, n'apprécierait probablement pas de se prendre un petit déjeuner à moitié digéré sur le coin de son si magnifique couvre chef. À condition qu'elle n'ait pas déjà été excédée par l'infiltration d'eau provoquée par l'explosion des canalisations. Ou encore par le boucan d'enfer que les deux frangins n'avaient certainement pas manqué de faire quand il s'était collés la murge qui, rappelons le, était à l'origine de ce vaste foutoir. Oui, tout était de la faute de Lawrence, tout !

Cette bonne excuse trouvée, Tim ne pût s'empêcher de laisser quelques idées lui traverser l'esprit. Des idées que ledit frère n'aurait certainement pas approuvées. Mais qui s'intéressait à son avis ? Lacey, certes, mais il n'était de toute façon pas en état d'imposer quoi que ce soit, surtout qu'il en aurait fallu beaucoup pour convaincre le policier que l'assentiment du directeur était nécessaire à la réalisation d'une connerie de plus.

Précautionneusement, il s'empara du sac poubelle à moitié éventré mais 100% dégueu, auquel il adjugea une réparation de fortune à l'aide de sa baguette. Ça ne tiendrait pas bien longtemps, mais ça n'avait pas la moindre importance étant donné le destin qui attendait le pauvre sac poubelle. Un destin héroïque certes, mais tout de même tragique. Ça vous plairait, vous, de finir balancé par une fenêtre sur un attroupement de badauds ? Car oui, l'idée de Tim se résumait à peu près à ça, faire passer les immondices par la fenêtre de manière à ce que la voisine au chapeau ait la panoplie complète. Un sourire carnassier sur le visage, il se rapprocha de la fenêtre, et donc de Lacey qui, prudemment, ne s'éloignait pas de cette source d'air frais, même en présence de son mouchoir fétiche.


« Autant ne pas faire les choses à moitié... Un... deux... trois ! »

Et à trois, le sac valsa dans le vide. Tim se précipita au sol pour s'accroupir, ne prenant pas la peine de constater les dégâts de sa remarquable blague, dont il entendit tout de même le résultat sonore, sous la forme d'un gros SPLOTCH et de plusieurs cris horrifiés. Le policier attira son ami à lui, de manière à ce que ce gros empoté ne reste pas debout à côté de la fenêtre dont venait de tomber un tas de détritus.

« Tu disais, pour le salon … ? »

C'est vrai, quoi, on n'était là pour ça au départ. Certes, Tim s'était employé à mettre un peu de beurre dans les épinards (et de pizza aux champignons dans les cheveux de la voisine), mais ils avaient tout de même une mission à accomplir. À supposer que les voisins ne viennent pas faire un scandale. Voilà qui aurait été totalement incompréhensible.

Il était à quelle heure déjà, le match ?
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MessageSujet: Re: Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim]   Prends moi pour un con, je te dirai rien ! [PV Tim] EmptyVen 29 Jan - 21:25:26


Amitié : n.f. 1. Affection, sympathie pour une personne. 2. Sentiment qui vous permet de trouver des points positifs dans n'importe quelle situation, même les pires. Ou les moins ragoutante en tout cas...

Est ce qu'il avait le droit de se plaindre? Non parce que, c'est vrai : au bout d'un moment, quelqu'un qui se plaint, c'est pénible. Mais Lacey était du genre à ne pas trop l'ouvrir en matière de complainte, donc il avait le droit de le faire, non? Dans ce cas, il se permettait de rappeler que de se vider l'estomac, même sur le couvre-chef le plus large qu'il ait vu, ça faisait mal au ventre. Surtout quand le dit estomac n'arrêtait pas de danser pour autant, le vicieux attendait une occasion pour pouvoir recommencer son méfait, le tout avec la complicité hilare du policier aux cheveux rouges. Lacey avait donc en cet instant deux grands ennemis, dont un qu'il se promettait de tataner dès qu'il irait mieux.

Il avait aussi deux alliés, monsieur Mouchoir-qui-sent-la-fleur-d-oranger ( ça, c'est pas une odeur de tapette ), et monsieur air frais. Pendant ce temps là, Tim s'était trouvé un nouvel allié : Monsieur Sac-Poubelle-Cradingue avec qui il approchait doucement. Enfin, pas si doucement, et il ne le tenait pas à deux mains, mais utilisait sa baguette. Y a pas, c'était génial d'être sorcier : de ramasser les merdes de chien à sortir les poubelles, pas besoin de se salir, un coup de baguette et hop. Encore fallait-il le lancer, le sort, c'était vrai.

D'une certaine manière, Lacey n'était pas sûr de pouvoir 'verdir' plus qu'il ne le faisait déjà et s'il avait entendu les pensées de son ami, il les aurait très certainement approuvées : Tout ça, c'était uniquement de la faute de Lawrence. Le feu, les trucs cramés, ça s'affrontait facilement. Qui avait-eu l'excellente idée de péter les canalisations? C'était à Lawrence de faire les réparations, pas à lui. Le gros problème était le dégât des eaux, l'ouvre fantastique de son jeune frère ; il voulait bien que l'autre soit un fanatique de Wagner et de Lohengrin, en attendant, son putain de lac, il aurait pu le reconstruire ailleurs. L'auror se sentait soudain de refaire les Nibenlungen et d'aller courir au cul du dernier des Hawkesworth façon valkyrie et avec la musique derrière ! Ce serait par ailleurs une fantastique occasion de sortir de l'appartement et de laisser tout le travail à l'écrevisse, puisqu'il semblait si à l'aise dans ce milieu. C'était humide, il restait de l'eau, c'était normal qu'un crustacé s'y sente bien. Et que personne ne tente de lui faire remarquer le coté vaseux de son trait d'esprit : Lacey Hawkesworth manquait présentement d'humour, et il n'y avait aucun crétin légilimens dans le coin.

Pour le sieur Tim, le sorcier pensait vraiment se borner à lui mettre un bon marron dans sa trogne, juste pour lui passer l'envie de rire. Perspective alléchante à revoir quand l'autre ne serait plus armé d'une poubelle se dirigeant dans sa direction. Mais qu'est ce qu'il faisait? Il n'allait tout de même pas...? Caché par son mouchoir, un sourire incrédule fit son apparition sur les minces lèvres de Lacey, en réponse à celui carnassier de l'autre homme. Et comme au ralenti, tout aussi circonspect devant l'idée de son compère, il vit le sac passer par la fenêtre, le suivit des yeux avant de se faire tirer à l'arrière, histoire de ne pas tout être stigmatisé fouteur de merde par la populace en bas. Certains avaient été pendu pour moins que ça. Il attendait les huées de la foule, qui se bornait pour le moment à hurler et à pousser des cris horrifiés, avant et après le son magnifique du sac poubelle s'écrasant sur le sol.

A la question que lui posait l'autre, ce ne fut qu'un léger rire qui lui répondit. Bien que le coté tord-boyau de la pièce n'avait absolument pas disparu, il ne voyait pas comment s'empêcher de rire devant une telle scène. Il jeta un oeil amusé à l'homme aux cheveux rouges avant de secouer la tête :


«  Première chose Tim... - silence obligatoire entre la mineure et la majeure d'une même phrase- … ma dignité elle te dit d'aller traire les manticores si j'y suis... »

Ensuite pour le salon...

« Ensuite pour le salon, 'chui auror, pas décorateur d'intérieur. Le déménagement... j'y arrive pas là... S'assurer de savoir si on peut récupérer les tapis et quel meuble on peut encore sauver, ça serait bien, non? Oh et passe pas à travers le plancher... »

Il gardait la question sur le problème avec le voisinage en touchant du bois. Il avait toujours été un voisin plutôt appréciable, cette affaire risquait de le faire descendre dans la cote. L'aide fantastique de Tim en matière de lançage de poubelle ne risquait pas d'améliorer l'affaire. Il devait cependant l'avouer : c'était très amusant. A l'aide quelques coups de baguettes, l'auror mis le mobilier en lévitation, envoyant même une table avec un peu trop de force se planter violemment dans le plâtre de son plafond. Foutu problème de contrôle, bon, hormis une légère marque sur le blanc immaculé de son plafond, rien d'autre n'était à déplorer.

En bas, les cris continuaient.
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