Depuis quelques jours, le soleil berçait le parc de Poudlard. Bachelard avait décidé le matin de prendre son panier et d'aller faire un petit tour du coté des plantes de la forêt interdite. Il n'avait cours que l'aprés midi avec ses petits élèves chéris. En ce promenant dans les bois, Bachelard récolta plusieurs plantes printanières afin de se préparer des tisanes vivifiantes avec l'arrivée du printemps. Bachelard revint de sa promenade, son panier remplit de bonnes choses. Aprés un rapide repas dans la grande salle où il discuta de la place de la divination chez les botanistes avec le professeur Trelawney. Il se pressa de saluer le professeur Slughorn qui cela dit n'était pas très frais en cette douce matinée. Une fois tous ses collègues salués, le professeur Bachelard croisa la jeune serpentard, Pénombre Craft, qui le salua d'une façon originale et qui marqua le vieux professeur, le professeur ne pouvant en faire autant la salua d'un simple signe de la main. Puis comme il n'était pas encore en retard, il décida de passer à la serre de cours un peu plus tôt pour ranger ses plantes. Arrivé à la serre numéro 3, il alla chercher dans le placard de son bureau, plusieurs boites pour ranger ses nouvelles plantes. Dans ce placard chaque plante avait une place, et chaque place avait sa plante. Aprés un rangement intensif de plantes, Sigmund regarda sa montre, et il était l'heure pour lui de partir en diréction de la serre numéro 1 afin de faire son cours.

Bachelard arriva à la serre numéro 1 où les élèves n'étaient pas encore arrivés. Il alla se faire chauffer un peu de thé avant de relire les grandes lignes du cours. Une fois, le thé servi, Bachelard posa les livres de cours sur son bureau, et se dirigea vers les vitres de la serre afin d'observer les élèves arrivés dans les serres. Bachelard prit sa tasse de thé à la main, et attenda l'entrée des élèves dans la salle de cours. Puis une fois, sa tasse de thé terminée, il se dirigea vers les élèves arrivés dans la serre et commença par présenter l'ordre du jour:

- Bonjour à tous et à toutes. Bon pour changer c'est toujours moi qui vait vous faire cours. Nous verrons plus tard le sujet que nous allons voir aujourd'hui. Pour le moment, j'aimerais vous transmettre une information. Depuis quelques temps, j'ai accépté de prendre sous mon aile, une jeune élève de l'Université de Magie Avancée. Et comme elle fait son stage en ma compagnie, elle va également vous faire cours.

Le professeur observa si la jeune étudiante n'était pas arrivés et décida de donner quelques règles pour cette séance bien spéciale. Les élèves de premières années à la différence des dernières années n'avaient pas le stress des examens et n'étaient pas obligés d'ecouter en cours. Ainsi Bachelard devait absolument mettre les points sur les I à ses petits garnements avant qu'ils fassent tourner en bourrique la pauvre Lucy Ann.

- Bien, comme c'est elle qui va vous faire cours en duo avec moi même, je vous demande d'être un maximum attentif avec elle. Sachez que c'est son premier cours, j'aimerais donc qu'elle en garde le meilleur souvenir possible. Comme elle fait le cours avec moi, elle a entierement le droit de vous retirez des points. Donc soyez sage.

Lorsque la jeune étudiante arriva, Bachelard lui fit un signe de la main afin qu'elle se présente à l'assemblée des marmeaux. Celle-ci devrait faire preuve de fermeté et d'autorité face aux élèves, car ceux ci n'auraient aucuns scrupules à tester sa patience.

Ce matin-là, quand le réveil de Lucy Ann sonna, cela faisait déjà une bonne heure qu’elle le fixait. Contrairement à d’habitude où elle pestait de voir le temps passer si vite, là ça la faisait carrément angoisser, car chaque minute qui passait la rapprochait du Driiiiiiiing fatidique, celui qui signifierait qu’elle devrait se lever pour se rendre à son premier cours et affronter une armée entière de gnomes déchainés.

*Déstresse ma vielle, ils ne sont pas tous aussi horribles que TOI quand tu avais leur âge !*

Elle se rassurait sur ce point, car elle avait été tellement odieuse pendant toute sa scolarité que quelles que soient les bêtises que pourraient faire les élèves, elles les auraient probablement déjà faites dans son jeune temps. Et au pire des cas, personne ne maîtrisais aussi bien le lancer de motte de terre qu’elle, si besoin il y avait pour maitriser une forte tête…

Après avoir vidé et essayé trois fois le contenu de son placard, elle avait opté pour un pantalon noir large bardé de poches ainsi qu’un débardeur noir, qu’elle avait complété par une paire de manches à rayures orange et noires. Pourquoi donc ? Elle n’en avait aucune idée, mais si elle se lançait dans un quatrième essayage elle ne serait jamais à l’heure.

Elle se rendit donc aux serres de botaniques de Poudlard, qui lui étaient plus familières depuis sa récente visite en compagnie de son tuteur, le Sir Sigmund, qui était déjà présent ainsi que les élèves, et lui fit signe d’entrer, ce qu’elle fit dans la foulée et sans se poser de questions, car si elle s’arrêtait sur le pas de la porte, il y avait de fortes chances qu’elle s’enfuie en courant, ou qu’elle frôle l’infarctus, au choix.

Arrivée à la hauteur du professeur, elle le salua d’un sourire « légèrement » nerveux surmonté d’un regard tellement peu paniqué qu’on pouvait y lire « Mayday, mayday » en petits caractères. Arriva ensuite ce moment atroce où elle devrait faire face à la réalité, et « LES » affronter. Elle se retourna donc vers les élèves, qu’elle gratifia d’un grand sourire.

*Tu vois, tu t’en faisais toute une montagne, mais ils n’ont pas l’air si affreux là tout de suite*

Autre moment critique : celui où elle allait devoir leur adresser la parole. Les premiers mots seraient les plus difficiles à sortir, car le plus dur était de retrouver le mode d’emploi, le reste viendrait tout seul. Pas évident quand on avait l’impression d’être la demoiselle en détresse des films de pirates sur la planche afin de se faire jeter aux requins.

Bonjour à tous ! * Ave Caesar morituri te salutant*
Je m’appelle Lucy Ann Donovan et je suis étudiante en 3e année de Magiebiologie à l’UMA. Comme vous le savez peut-être, le professeur Bachelard a eu la gentillesse de me prendre sous son aile pour un stage, vous allez donc devoir supporter un enseignant et demi pendant ce cours, et qui sait, peut-être nous recroiserons-nous dans quelques temps, une fois que j’aurais eu mon diplôme !

Cela signifiait, pour ceux sachant lire les sous-titres « Faites attention, la vengeance peut-être un plat qui se mange très froid, alors gare à vous si vous me faite devenir chèvre ».

Les formalités d’usage étant terminées, elle entra directement dans le vif du sujet : le cours. Là-dessus au moins, aucune hésitation à avoir, c’était la partie qu’elle maitrisait le mieux : la théorie. Elle s’appuya, son bras gauche vers l’arrière sur le bureau, avant d’enchainer.

Ce que nous allons étudier aujourd’hui est un sujet qui vous a tous concerné plus ou moins récemment : les arbres à baguettes.
En effet, vous avez tous du, avant de commencer votre scolarité ici, vous munir de votre propre baguette, et comme on vous l’aura sûrement expliqué à ce moment là, les baguettes sont comportées de deux parties : le cœur, composé d’une substance magique, et le corps, taillé à partir d’une essence végétale. Vous savez aussi sûrement qu’il existe différentes substances ainsi que différentes essences qui confèrent des propriétés différentes à chacune, et c’est précisément ce point qui va nous intéresser aujourd’hui. Pour commencer, je vous invite donc à nous dire de quel bois est fait votre baguette et de citer quelques unes de ses propriétés, ainsi nous aurons un petit aperçu des différentes espèces utilisées.
Et parce qu’il faut bien commencer quelque part… fit-elle en farfouillant dans les poches de son pantalon afin de sortir la sienne ... La mienne est faite à base d’ébène, ce qui explique cette couleur sombre et le fait qu’elle soit extrêmement rigide. A vous maintenant ! conclut-elle en scrutant la classe à l’affut des premiers volontaires. Elle avait bien envie de se tourner vers Sigmund afin de lire une lueur d’approbation ou son contraire dans son regard, mais elle n’avait pas envie de passer pour un bébé prof en train d’apprendre à rouler sans les petites roues.

Toby appréciait modérément la botanique, matière où il n’excellait pas des masses en grande partie dû à son manque de concentration sans doute. Mais parfois, c’était amusant, le professeur Bachelard était particulièrement gentil et patient, ce qui aidait beaucoup le jeune Aegis à mieux appréhender cette matière. En fait, ce qu’il aimait le moins, c’était les plantes qui mordent ou qui crient. Dans son imaginaire, un chevalier ne se battait pas contre des plantes, mais il ne les maltraitait pas non plus, en fait, dans les contes on n’avait jamais dit comment un chevalier devait se comporter face à une plante. Et puis, fallait aussi dire que la botanique demandait une masse de travail considérable de recherche et de travail, ce que Tobias haïssait presque le plus, surtout après l’heure du repas.
En rentrant dans la serre, il aperçu une place de libre non loin d’un gryffondor de première année qui avait l’air sympathique. Oui, tout le monde avait l’air sympathique pour Tobias, mais passons. Profitant de l’occasion, il vint poser son sac à coté de ce dernier et lui adressa un sourire :

« Salut, j’peux m’asseoir là ? Moi c’est Tobias »

Même si le rouge et or connaissait sans doute son nom à cause des nombreux appels fait en classe depuis le début de l’année, un chevalier se présentait toujours quand il parlait à quelqu’un pour la première fois, règle de chevalerie du catogan ! Le Pouffy déballa ses affaires de classe en vrac, du parchemin arborant déjà quelques dessins aux coins inférieurs des pages, une plume qui semblait avoir fait la guerre, et un encrier, seul vestige encore intact du tout.
Puis le cours débuta, et avec cela les traditionnelles premières questions. Par chance, le sujet du jour était tout particulièrement amusant. Brian et les deux gryffondors répondirent en présentant leur bois, et Tobias ne tarda pas à lever la main pour prendre la suite :

« Moi, ma baguette est faite dans un bois très exotique en Angleterre, c’est du bois de kayak (hrp : en vrai, bois de Gaïac), vous pensez qu’on fabriquait des vrais kayaks avec, comme ceux des indiens ? En tout cas, M. Ollivander m’a dit que c’était un bois brun verdâtre très dur et très lourd. Il est également appelé le « bois saint » ou « bois de vie » même qu’on en fait un jeu très rigolo, le jeu de bourles mais j’m’égare, si c’est un bois dur, alors j’imagine que ça doit pas être très bon pour les sortilèges hein ? Elle est forte à quoi ma baguette alors ? »

La jeune professeur devrait s’y préparer, avec Toby, quand il prenait la parole, c’était en général assez décousu dans son enthousiasme et il y avait autant de réponses que de questions. Car s’il y a bien une chose qui ne le dérangeait pas, c’était d’exprimer les questions à haute voix sans honte.

Revan avait pris la direction des serres de botanique à la suite de ses camarades Rouges et Or, et s'était rapidement installée à côté de Billy, ne prenant pas la peine de saluer celui-ci puisqu'elle avait déjeuné près de lui dans la Grande Salle. Elle jeta ensuite un regard au professeur et à la jeune femme qui l'accompagnait : Bachelard ne tarda pas à la présenter comme étant sa stagiaire. Intéressant...

- Bien, comme c'est elle qui va vous faire cours en duo avec moi même, je vous demande d'être un maximum attentif avec elle. Sachez que c'est son premier cours, j'aimerais donc qu'elle en garde le meilleur souvenir possible. Comme elle fait le cours avec moi, elle a entierement le droit de vous retirez des points. Donc soyez sage.

Jolie entrée en matière -jolie stagiaire. Revan jugeait les recommandations de Papy Bachelard inutiles : comment auraient-il pu avoir envie de faire passer un sale quart d'heure à cette étudiante qui avait l'air si sympathique ? De plus, sa présence signifiait certainement un cours plus vivant que d'habitude, il n'y avait donc rien à reprocher au fait d'avoir une stagiaire en cours. Et que dire du sujet du cours ? Les arbres à baguettes ! La fillette adorait sa baguette et elle se sentit toute enthousiaste à l'idée de dire à tout le monde en quoi elle était faite. Absurde, certes, mais elle n'avait que onze ans.

Lorsque ce fut donc son tour elle annonça :

- Ma baguette est en bois de rose, et il y a du crin de Sombral à l'intérieur... Sa couleur est entre le rose et le marron. Je sais pas trop pour quoi elle est bonne...

Voilà. Au moins, ils n'auraient pas à disséquer des champignons hallucinogènes dans ce cours...

Elisabeth était encore dans la grande salle quand elle se rendit compte que même si elle n'avait pas eu cours avant cette heure-ci, c'était l'heure du cours de botanique. Et que, comme à l'accoutumée, elle n'était pas particulièrement en avance mais exceptionnellement, elle n'était pas trop en retard. Elle enfila ce qui restait de son dessert (une délicieuse tarte d'ailleurs) et courut vers la sortie la plus proche. Elle faillit oublier son sac mais revint à temps sur ses pas, ce qui lui évita un aller-retour inutile.

La jeune chinoise arriva dans la serre n°1 le souffle court parce qu'elle avait marché particulièrement rapidement mais pas trop, histoire que son déjeuner reste à sa place. Quelques élèves étaient déjà là. Elle se mit plutôt vers l'avant pour pouvoir écouter un peu le cours. "Bonjour... monsieur et... mademoiselle" dit-elle entre deux goulées d'air qu'elle prenait difficilement.
Le professeur Bachelard nous présenta sa jeune stagiaire de l'UMA. Il était vrai que la différence d'âge entre les deux personnes qui étaient devant la Serdaigle était plutôt de taille. Certains auraient peut-être envie de faire du bizutage à la demoiselle au look surprenant et sympathique mais ce n'était pas le cas de la petite Elise. Ça ne lui été même pas venu à l'esprit. Elle qui était plutôt réservée et calme ne préférait pas profiter des heures où elle pourrait apprendre des tas de choses à faire l'idiote, c'était ridicule et totalement immature...

*Tiens tiens, les arbres à baguettes ! Faut que je sorte la mienne d'ailleurs ><*
Elle joint le geste à la parole, ou plutôt à la pensée et la posa délicatement sur le bureau

L'asiatique écouta les réponses des autres élèves en toute politesse et, après s'être éclairci la voix, répondit à son tour.

"Quant à moi, j'ai aussi du noisetier. C'est un bois très utilisé en magie blanche comme ça a été dit précédemment. Si je peux me permettre d'ajouter quelque chose, le noisetier représente la justice aussi."

Elle ne savait pas grand chose de sa baguette mais était curieuse de savoir quels étaient les propriétés du bois qui la composait. D'autres élèves avaient une baguette composée du même bois. Elle écouta attentivement leurs explications. Tout était bon à prendre après tout...

[Hrp] Je considère que tous les élèves sont arrivés, si de nouveaux venus souhaitent de joindre à nous, ils devront considérés qu’ils sont déjà en place et qu’ils n’ont pas pris la parole parce que je les ai interrompus avant.

L’apprentie-professeur vit avec soulagement le début du cours se passer tout à fait normalement. Les élèves installés, elle avait posé une question et la plupart avaient répondu.

Bien. Jusque là, elle ne s’en sortait pas trop mal, même si certains se montraient un peu agités, mais bon, le cours se déroulant dans une serre au milieu de la verdure, il était normal qu’ils se sentent un peu plus à l’aise qu’au milieu d’une austère salle de potions. Et connaissant le professeur Bachelard, l’ambiance devait être aussi décontractée que pendant ses cours à l’UMA. Difficile relève à prendre pour elle, mais d’un autre côté le capital sympathie du professeur la servait plus qu’autre chose, elle n’imaginait pas l’accueil qu’elle aurait réservé à un stagiaire proposé par Rogue, elle aurait sûrement profité de la faiblesse du bébé professeur pour se venger de toute la rancœur accumulée pendant les cours précédents.

Elle dut faire un effort de mémorisation important pour se souvenir de toutes les informations qui fusaient à tour de rôle. Elle aurait pu le prendre en note, mais elle trouvait que tout faire de tête donnait une « meilleure impression » aussi bien auprès des élèves que du professeur Bachelard. Quand elle eût suffisamment de matière pour passer à la suite, elle décida d’embrayer, pas question d’en laisser s’endormir sur leur table ! Et puis si jamais elle faisait une bourde, Sigmund serait là pour la reprendre… L’avantage et l’inconvénient du statut de newbie !

Le grand gagnant est donc le noisetier, avec 4 baguettes à son actif. On a également du chêne, du charme, du bois de rose, du pommier, du sorbier, du saule, de l’acajou, du gaïac, et de l’ébène. Vous avez été nombreux à évoquer les propriétés magiques des baguettes liés à l’essence dont elles sont composées, nous aborderons cette question un peu plus tard lors de la partie pratique. Pour le moment, nous allons nous intéresser à des aspects plus théoriques…

Comme vous le saviez surement déjà, vous avez pu remarquer qu’on utilise une grande diversité d’essences pour fabriquer des baguettes, même si certaines, comme le noisetier, ont un statut de « grand classique » et sont mieux représentées. En se bornant aux généralités sur ces espèces, pouvez-vous me citer les points communs et les différences qu’il existe entre elles, et qui pourraient éventuellement influencer les fabricants dans leur choix ? demanda-t-elle en essayant de capter quelques lueurs dans les yeux des élèves.
Ha oui, et pendant qu’on y est, profites-en pour vous présenter, vous et votre maison, avant de prendre la parole, que je sache à qui j’ai affaire…

Chacun à son tour détailla plus ou moins précisément sa baguette. Calypso était étonnée du nombre qu’il y avait en bois de noisetier. A croire que Ollivander en avait tout un stock ! A priori, la rouquine était la seule de la classe à avoir une baguette faite en bois de sorbier. Certes, elle était un peu spéciale, sa rigidité rendant certains sortilèges durs à effectuer, mais elle l’aimait bien. C’était comme le vieux vendeur lui avait dit, la fillette sentait une sorte de connexion avec son instrument magique. Il devait certainement être plus enclin à une branche magique particulière qu’elle n’avait pas encore vue. En première année, ils ne voyaient que les bases après tout. La seule chose qu’elle aurait bien aimé changer pourtant était sa couleur mais bon ce n’était qu’un détail.

La jeune stagiaire reprit alors la parole pour leur demander de trouver les points communs et les différences entre les diverses essences. Calypso tritura nerveusement sa plume, réfléchissant intensément. Ne s’étant pas tellement penchée sur la question, elle essayait de se rappeler de la moindre information qu’elle avait pu lire quelque part. Malheureusement, tout ce à quoi elle pensait se rapportait aux propriétés magiques que ces bois pouvaient apporter. Dans un premier temps, l’aiglonne jugea mieux de se taire et nota consciencieusement ce que Haley et Ange avaient dit. Les verts et argents étaient en forme et semblaient en savoir beaucoup sur les baguettes. Peut-être un effet de culture ? La rousse ne les connaissait que très peu mais elles avaient certainement grandies dans le monde magique et étaient au courant de ces choses. Cependant, malgré le risque d’être hors sujet, la fillette se décida quand même à se lancer.

"Calypso Tealsdale de Serdaigle. Je pense que les fabricants de baguette choisissent le bois en fonction de l’effet recherché. Pour une plus spécialisée en métamorphose ou en sortilèges, il prendra un bois souple comme le noisetier. Tandis que s’il prend des bois plus durs, comme le gaïac, cela donnera plutôt une baguette plus efficace pour la défense, enfin je crois..."

Hé ben dis donc, il y avait vraiment une grande diversité de bois différents... Revan constata avec une certaine fierté quelque peu absurde qu'elle était la seule à posséder une baguette en bois de rose, ce qui lui conférait une certaine originalité. Dans le tas d'essences évoquées il y en avait que la brunette ne connaissait pas, tel le gaïac, et elle écouta avec attention toutes les réponses. Elle n'avait en réalité jamais pensé que les baguettes et leur fabrication puissent être aussi recherchées et intéressantes. La stagiaire sembla satisfaite des réponses apportée et souleva une nouvelle interrogation, à laquelle la Gryffondor n'était pas sûre de pouvoir répondre. Elle écouta donc les interventions de ses camarades. Une fille de Serpentard hasarda :

- Megan Swann, de Serpentard. J'ai une petite idée, je pense que le fait que chaque sorcier est une baguette au bois différent , est lié à la personalité de son possessseur. Par exemple, si un sorcier est sage, ce sera un noisetier, ou si alors il est joyeux ce sera le Mésange symbole de la gaieté. Ou peut-être que je me trompe?

Revan haussa un sourcil et jeta un regard suspicieux à Billy. Ce que venait de dire la fille ne pouvait pas être juste ; son camarade avait une baguette en noisetier, et pourtant, sans pensée cruelle, il était à l'opposé de quelqu'un de sage. Ou peut-être était-il une exception qui confirmait la règle ?

En entendant la réponse suivante, la gamine s'interrogea intérieurement. Le bois de rose était rigide, mais l'homme qui lui avait vendu sa baguette, en France (elle n'avait pas été chez Ollivander), lui aviat indiqué que sa baguette était "légèrement flexible". Les deux affirmations étaient vraies : le bois de rose, appellé aussi palissandre, était connu pour s'utiliser dans la confection de meubles solides. Et lorsqu'elle manipulait sa baguette, elle pouvait bien sentir qu'elle n'était pas totalement rigide. Comment cela se faisait-il?

En tout cas, Revan était impatiente d'apprendre quelles qualités sa baguette posédait, et ce que cela lui révélerait sur elle-même.

[Hrp] Intéressante remarque que celle d’Haley sur la tenue des élèves et leurs maisons respectives. J’avais bêtement intégré dans ma pensée la tenue que portaient les élèves dans les films, à savoir une sorte de blouse de protection dans ce style. Alors, question existentielle : comment êtes-vous habillés les d'jeunz?

L’étudiante écoutait avec attention les réponses des élèves. Etrangement, ceux-ci semblaient plutôt intéressés par la symbolique du bois que par ses propriétés botaniques. Comment leur en vouloir, après tout il était plus attractif de penser à telle ou telle propriété mystique du bois que son type de feuillage ou sa durée de pousse. Toutefois, elle était heureuse de voir que quelques bonnes volontés semblaient suffisament intéressées pour se donner la peine se creuser un peu la cervelle. Un peu trop même, il allait falloir cogiter sec pour réagir à toutes les remarques aussi diverses que variées, il était temps de mettre sa langue sur le mode "automatique", et surtout de ne pas bafouiller.

Très bien Haley ! En effet, la densité du bois est un paramètre important dans le choix de l’essence. Petit rappel, la densité est le rapport de la masse sur le volume, donc plus la densité du bois est élevée, et plus la baguette sera rigide !
Les fabricants se servent d’espèces de densités différentes pour obtenir différentes gammes de baguettes, le noisetier, par exemple, est peu dense et sera très souple, tandis que le charme lui, le sera plus et par conséquent donnera une baguette plus rigide.
Par contre je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi quand tu dis que la couleur et le grain n’intéressent que l’utilisateur, ces paramètres ont aussi leur importance pour le fabriquant, car il va de soi qu’il préférera proposer à ses clients des baguettes agréables à la main et à l’œil.

Les autres, vous avez dit des choses justes, mais qui s’éloignent un peu de l’aspect botanique…
Ange par exemple, tu as parlé des caractéristiques qui sont imputées à chaque bois, il est vrai que la tradition associe une qualité à chaque essence, mais il s’agit plus d’un symbole que de véritables propriétés botaniques, d’ailleurs les opinions divergent un peu à ce sujet, il y a ceux qui pensent que ce ne sont que des fables inventées « pour faire joli », d’autres qui y croient dur comme fer…

On revient à ce qu'a dit Megan : Certes, l’essence est liée à la personnalité de son possesseur, puisque chaque baguette est unique et intimement liée à celui qui la possède, mais voir les choses de cette manière serait un peu réducteur… Ca voudrait dire que tous les possesseurs de baguettes en noisetier seraient sages, de baguettes en chênes seraient forts… Si seulement c’était aussi simple ! C'est un peu comme l’horoscope, où on décrit le caractère des gens en fonction du mois de naissance. Il y a toujours une part de vérité quelque part, mais qui n'est jamaix exacte à 100%.

Calypso, ce que tu as dit mériterait d’être formulé autrement, car s’il est vrai que le type de bois est choisi en fonction de l’effet recherché comme tu le dis, il ne faut pas oublier qu’un sorcier ne dispose que d’une seule baguette, qui devra donc être bonne à toutes les utilisations, surtout qu’un sorcier reçoit sa baguette avant ses 12 ans, c’est un peu tôt pour définir s’il sera plus spécialisé en sortilèges ou en métamorphose.

Je voudrais enfin revenir sur qu’à dit Kelsey. En ce qui concerne la période de l’année, je ne saurais te dire, car le bois n’est pas comme les fruits qui varient en fonction des saisons, une fois un chêne coupé il pourra être conservé sur une très longue période, en plus chaque essence a un temps de séchage et de maturation avant la transformation en baguette qui lui est propre, donc rien n’est certain de ce côté-là à ma connaissance, peut-être que le professeur Bachelard pourra en dire plus que moi…

Là où tu as tout à fait raison, c’est sur la localisation géographique : les fabricants utilisent tous des essences locales en grande majorité. Les baguettes de chez Ollivander ne sont pas faites du même bois qu’en Afrique, comme tu l’a si justement fait remarquer.
Si on regarde les bois qui ont été cités, le saule, le noisetier, le charme etc… Ce sont toutes des espèces que vous pouvez croiser en vous promenant aux alentours. Pourquoi? Tout simplement parce que lorsque les baguettes ont été inventées, il y a de cela un bout de temps, on s'est servi de ce qu'on avait sous la main, et ça c'est transmis de générations en générations...

L’acajou et l’ébène eux sont un peu à part, car ce sont des espèces dites « exotiques », mais qui ont été importées depuis bien longtemps et font partie des essences à usage courant, même dans nos contrées… Le gaïac quant à lui est l’exception qui confirme la règle, je ne sais pas où le jeune homme s’est procuré sa baguette, mais peut-être vient-il d’une contrée lointaine ou tout simplement qu’Ollivander a ramené quelques spécimens dans sa valise comme souvenirs de vacances !

C’est plus à ce genre de différences et points communs que je pensais, pour vous aider je vais vous en donner un autre : les espèces utilisées sont de gabarits relativement différents : le noisetier lui est un arbuste, le chêne lui plutôt du genre mastodonte… Le premier offre une quantité de bois limité par rapport au deuxième mais pousse beaucoup plus vite, le fabricant devra donc aussi faire en fonction des arrivages : en petite quantité mais réguliers, en quantité importante mais plus rare…

D’autres idées ? demanda-t-elle en scrutant l’assemblée. En ce qui concerne les points je ferais la répartition en fin de cours et avec le professeur Bachelard, ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas spolié de ce qui vous est du à cause de moi !

Il ne fallait pas oublier que l'élève était un animal vil et intéressé, qui agissait la plupart du temps pour la carotte des points et non pas pour la joie de la science! Qu'à cela ne tienne, les points ne coutaient pas cher à distribuer, et c'était un bon moyen de motiver les troupes!