Megan attendait, mais ce fut une autre personne qui lui répondit, quelqu'un qu'elle ne connaissait pas d'ailleurs. C'était un jeune homme, qui à première vu devait être à peine plus agé qu'elle, et qui été tout à fait charmant lui aussi.

- Je pense, mais il parait qu’il souffre d’une maladresse incurable, alors reste sur tes gardes…

La verte ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire, qui se stoppa rapidemment, elle ne voulait pas vexer le jeune homme visé. Puis elle perçut le clin d'oeil qui lui été adressé, et esquiva un petit sourire en coin, ce cours allait être animé et très mouvementé.

- Oh, t'inquiète, je ferai attention. Merci pour ta mise en garde tout de même. Oh fait je suis Megan Sw... McGregor, de première année. Et vous, vous êtes?

Il était toujours difficile pour Megan, de dire son nom, après tout même si elle refusait de dire qu'elle était une Swann, tout Poudlard la connaissait sous ce nom. Même si son père l'avait renié, elle restait Megan Swann, ce qui l'a rendait triste et en colère à la fois. Elle espérait juste qu'aucun des deux garçons ne lui ferait la remarque.
Enfin, la jeune fille s'installa et déballa ses affaires, elle retarda son attention sur la main de son voisin, il avait apparemment eu un petit accident. Il aurait été sage de ne pas aborder le sujet, cependant Meg' était tout sauf sage.

- Euhh, sans vouloir être indiscrète, qu'est-il arrivé à ta main? Bien sûre tu n'es pas obligé de me répondre.

La serpy ne pensait évidemment, aucun mot de ce qu'elle disait, bien sûre qu'elle voulait savoir, curieuse comme elle était. Elle fit l'air de ne pas s'interresser d'avantage, elle ouvrait son livre, et le feuilletait, mais elle gardait tout de même une oreille à l'écoute.
Puis la jeune fille finit par se retourner vers l'autre garçon (Isaac, au cas où vous seriez perdu^^) et lui demanda:

- Humm, tu es en quelle année?

* Sont sympas tiens, enfin des gens marrant*

- Hey salut Bang' !

La gosse sourit et se laissa tomber sur sa chaise avec l'entrain d'un (scargot) mort vivant. Cette attitude ne lui ressemblait pas et ses résolutions étaient bien trop dures à tenir pour elle, si bien qu'elle ne semblait être plus que l'ombre d'elle même (c'pas un peu bancal comme phrase ?). Elle déposa son sac sur la table machinalement puis inspira. Bon, c'était tout de même exagéré, mais ça n'était pas son genre de faire dans la demi mesure. Et puis allez essayer de paraître pour l'élève modèle quand vous êtes plus habitué à jouer les cancres. Ça n'est pas un exercice aisé. Toute à sa tâche, elle sursauta en entendant la voix de Page

- Euh, ça va miss ? T'es un peu bizarre...

Bang' sourit. C'était vraiment si peu naturel chez elle, ce calme ? Elle amorça une phrase d'explication, songeant que la préfète comprendrait facilement ses motivations et serait même sans doute un peu fière d'elle quand l'imprévisible arriva. Ange, vipère de premier ordre vint s'installer de l'autre côté de Page, un sourire menteur sur les lèvres, de ces sourires de concessionnaire qui vous collent la chair de poule. Bangkok ouvrit des yeux grands comme des soucoupes et la peste blonde prétendit vouloir s'entendre avec Page, comble de la sottise. Page allait la renvoyer bouler, vite fait et bien expédié ça ne faisait aucun... doute. Qu'y a-t-il de plus surprenant après une Bang' toute calme qu'une Ange copinant avec la préfète des Rouges ? Cette même préfète rentrant dans le jeu de la Barbie Serpy. Ce cours de potion était un canular, un truc ne tournait pas rond. Pour qui connaissait les trois filles, cette paillasse devait sembler bien étrange.

Ange parla de faire la paix, puis murmura quelques phrases à l'oreille de Page dont Bang ne perçut que quelques bribes, se tenant suffisamment près des deux filles et tout particulièrement attentive. Mais à part comprendre que la blondasse parlait de Trelawney, de cool et d'un truc de précieux, la gosse n'intercepta pas grand chose. Pas assez pour avoir une idée convenable de ce qu'Ange avait dit, en tout cas. Et puis, qu'est ce qu'elle pouvait faire la petite Applegate, hein ? Changer de place avec Page et en coller une bonne à l'autre verdâtre ? Ses résolutions s'en seraient trouvées bien mises à mal et de toute façon, Page savait bien se défendre toute seule. Elle se contenta donc de jeter des regards désemparés à la ronde, finissant par se tourner un peu pour lancer à Revan un regard interloqué et interrogateur, comme si sa camarade allait lui dire quoi faire.

Finalement, la situation s'arrangea pour Bang' lorsque la jolie blonde prononça le surnom de Précieuse, demandant avec une naïveté surprenante si c'était le nom d'un bateau. Le sourire de la petite rouquine revint doucement, amusée de l'innocence nouvelle de la vipère, et son sourire devint un rire léger lorsque Page expliqua à Ange ce qu'était ce « Cudacier ». Visiblement, la préfète s'en sortait comme un chef, et l'aide de sa cadette n'était pour le moment pas nécessaire. Et puis, si Ange finissait par devenir trop nocive, un accident de potion était vite arrivé.

La gosse reporta donc son regard sur les nouveaux arrivants, enchaînement d'élèves hasardeux, jusqu'à ce qu'Il arrive. L'horreur absolu, l'immondice de première classe, j'ai nommé Isaac. Le garçon salua Ange et lui envoya un baiser bien heureusement imaginaire qui arracha une grimace de dégoût. Grattant machinalement sa plume sur le papier, elle nota une multitude de « Deniel est un crapaud. » tout en le suivant d'un regard mauvais.

- Crétin de Serpy, souffla-t-elle dans un vague grognement.

Les élèves se succédaient joyeusement devant son bureau. Slughorn saluait tous ses petits favoris avec un enthousiasme peu mesuré. Morgan et Page eurent droit à des regards si longs qu’il en négligea la moitié du troupeau. D’autres, cependant, retinrent ses sourires francs. Il s’attarda sur Fabula, Serdaigle peu démonstrative mais brillante. Lorsqu’il l’observait, son opinion était assez partagée. La jeune fille manquait de charisme et il s’attachait plus volontiers aux personnalités bruyantes et séduisantes. Cependant, d’autres réussissaient leur carrière en empruntant des chemins détournés. La fierté et la volonté semblaient du côté de la demoiselle, il devait la surveiller de près. L’une de ses collègues, la petite Calypso Teasdale n’était pas non plus en reste. Son caractère quelque peu en retrait ne demandait qu’à s’affirmer. Les bleus et bronze posaient souvent ce genre de problèmes. Ils possédaient la connaissance, l’amour des sciences mais manquaient de présence, ou ne dépassaient pas le stade ennuyeux de « premier de la classe ». Cette année, son grand préféré des années supérieures se trouvait pourtant dans cette maison. A son sens, Orion O’Neill faisait figure d’exception. C’était un garçon adorable, tout à fait fabuleux, qui ne manquait jamais une occasion de le flatter. Il en fallait bien peu pour séduire le vieux Slug. Lorsque Ange Dawster s’arrêta devant puis pour lui présenter sa friandise préférée, des ananas confites de la première qualité, il s’exclama, les yeux brillants :

- Oh ! Comme s’est bien pensé ! Je ne résiste jamais bien longtemps à cette douceur là… N’oublie pas d’envoyer mes amitiés à tes parents… Ah ils ont une fille bien charmante !

Il déballa son présent pendant que ses petites têtes blondes s’installaient en bavardant et laissa fondre avec délice un carré d’ananas sucré dans sa bouche. La rumeur s’élevait dans la classe. Comme bien souvent, les Serpentard et les Gryffondor se regroupaient chacun de leur côté. Mais, aujourd’hui, la petite Dawster en décida autrement. Sous les regards étonnés de ses camarades, elle prit place à côté de Page. Slughorn, peu intéressé par les tensions qui déchiraient ses élèves, trouva l’idée excellente. Deux étudiantes de qualités comme celles-ci devaient se rapprocher. Il était important de se lier, dès le collège, avec des noms pleins d’avenir.
Les derniers retardataires franchirent le seuil à bout de souffle et les paillasses se complétèrent. Slughorn quitta son bureau pour se poser devant la classe d’un pas tranquille. Les conversations baissèrent d’un ton. Ses élèves savaient qu’ils disposaient d’une bonne liberté dans ses cours, tant qu’ils ne lui manquaient pas de respect. Un large sourire éclairait le visage du vieil enseignant. Il attendit que le silence domine la pièce et prononça un discours aux effets préparés.

- Eh bien, eh bien, prêts pour ce nouveau cours de potions mes petits ? Ces dernières semaines, nous avons suivi un programme assez classique, mais aujourd’hui, les choses vont changer ! – Ses petits yeux balayèrent les rangs d’élèves. - Comme vous le savez, les examens approchent, et, comme certains d’entre vous feront bientôt de brillants troisièmes années, que diriez-vous d’introduire les bases du programme à venir ?
Et, comme s’il avait deviné les pensées de ses étudiants muets, il s’exclama en riant :
- Oh ! Rien de très difficile vous verrez ! Nous avons découvert ensemble beaucoup de potions dites « de métamorphose ». Peux-tu nous dire quels nouveaux types de potions figureront sur le programme de tes aînés l’année prochaine Ange ?

Il tourna un regard encourageant vers la fillette qui lui avait si gentiment offert des ananas confis. Il avait soudain très envie de l’entendre.

[Comme pour les cours précédents, la priorité est à Ange. Les autres pourront ensuite compléter sa réponse, mais je ne donnerais pas de points pour des redites qui n’apportent rien.]

Megan observait son jeune voisin, avec l'espoir, qu'il ne l'est pas trouvé ridicule. Après tout, elle n'était qu'en première année, et lui paraissait plus agé, elle ne voulait pas s'être imposé à lui, et l'embêtr pendant le cours. Elle détourna son regard, et observa les élèves autour, si Meg' ne connaissait pas la petite peste qu'était Ange, elle aurait pensé qu'elle était folle. Mais bien sûre, elle savait que la petite blonde avait une idée derrière la têt, car sinon, ele n'aurait en aucun cas, eu l'audace de s'assoir à côté d'une Griffy, surtout que cette rouge, n'était autre, que la ridicule préfète, Page McHenry. La première année esquiva un sourire narquois, à moitié amusait par le fait que Dawster allait sûrement préparer un mauvais coup à la pauvre Gryffondor, et aussi parceque la dénommée Bangkok, venait de faire humilier.
Puis son attention se reporta au jeune homme à côté d'elle, qui avait l'air de s'adresser à elle. Il s'appelait Alix. Megan fut surprise par la sympathie du garçon, d'habitude même entre serpentard, les gens étaient méfiants. Mais bien sûre cette générosité frappante, se stoppa, lorsque la petite curieuse qu'était Megan, posa la question qu'il ne fallait pas apparemment.

- Tu l'as parfaitement bien dit. J'ai le droit de ne pas y répondre.

ZBAFFF! Et voilà, comment on peut se prendre en trois secondes et demie, un bon rateau en pleine face. Et oui, ça ne va pas à Megan la gentillesse, elle essaye d'être sympas et en retour elle se fait remballer royalement. Quoi? C'était si grave que ça? Peut être avait-il eu un grave accident, ou alors était-ce ridicule au point de ne pas vouloir en parler? Enfin, de toute façon, la verte n'avait pas apprécié la façon dont il lui avait répondu, bien que ce ne soit pas méchant, après tout il avait le droit de garder ça pour lui, c'était personnelle. Mais Megan, c'est Megan, et pour elle, il lui avait manqué de respect, allez savoir pourquoi.
La jeune fille s'aprêtait à lui lançait un truc genre: " Quoi, tu t'es fais attaquer par une limace?" mais fort heureusement, Alix fut plus rapide qu'elle, et il se rattrappa en cinq minutes.

- Ce n'est rien de grave.

Et voilà comment on se rattrappe en cinq minutes... Bon, il s'était heureusement rattrapper sur le ton de sa voix, qui avait était plus douce et convainquante.
Puis le professeur aussa la voix, et commeça enfin son cours, l'air encore réjouit, il n'était pas prêt d'oublier son ananas celui-là... Il interrogea Ange en premier *tiens, qu'est-ce que je vous disais* qui s'empressa de répondre. Puis, bien sûre une serdaigle prit la parôle juste après, histoire de marquer le coup *ils se croient tout permis ces serdaigles* et en effet la jeune bleue, avait eu envie de rajouter son petit grain de sable, comme toujours. Ces fichus aigles, se pensaient plus fort que les autres, et de ce fait, ils prennaient le droit de parler s'en y être interroger, et de plus ils aimaient montrer leur intelligance, en reprennant les autres qui s'étaient trompé. *Et bien sûre, personne ne va leur en lever de points à eux*
Megan soupira, c'était de la discrimination, n'y avait-il pas de justice ou quoi? Puis elle se retourna vers son voisin, elle espérait ne pas l'avoir mis mal à l'aise en lui posant cette question, qui, de toute évidence avait posé un froid.

- Humm, je suis désolé, je suis parfois un peu trop curieuse, et j'espère ne pas avoir mis un mal à l'aise entre nous. Bref, j'espère que tu vas bien, que je ne t'es pas vexé...

*Mouai bon ça va là* En effet la serpy préféra s'arrêter là, avant de tourner au ridicule.

"Bonjour monsieur!"

Quelle joie d'aller s'enterrer sous terre par une si belle journée d'été Oui, aujourd'hui, la petite abeille d'été n'était pas d'humeur à faire mumuse avec deux ou trois breuvages à l'aspect plus que douteux. Il faut dire qu'il n'avait, depuis le début d'année, jamais vraiment trouvé un quelconque intérêt à cette matière qu'il considérait comme relativement dépassée, et c'était donc avec autant d'entrant que ce dernier avait fait irruption dans la salle. Attendant une réponse du professeur qui ne vint jamais, il alla se chercher une place...

Voyons voyons... a coté de qui... Ah! Tient! Et en plus elle est seule :sifle:

Prenant un air décontracté, il alla se placer à coté... d'une serpy?? Et oui, et pas n'importe laquelle! La charmante Miranna... cette même fille qui avait au bal de Noël montrer un véritable amour pour Evan et sa cousine! Un sourire aux lèvres, il s'assit et déballa ses affaires.

"Salut toi Tu te rappelles de moi?? Je sens que l'on va passer une bonne heure ensemble!"

Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, Slughorn posa une question à laquelle deux trois idiots répondirent en lisant l'explication écrite devant leurs yeux sur le livre... Si il ne se rendait pas compte de la mascarade, c'était que vraiment ce professeur était bon pour la retraite!

.

Oh non, il n’avait certainement pas envie de se taire ! Isaac adorait taquiner Alix en remuant des sujets sensibles et irritants. Après ce qu’ils avaient vécu ensemble, il pouvait se le permettre. Il avait l’art de tourner le tragique en dérision. Les ignorants riaient, ils avaient raison. Tout devenait drôle lorsqu’on y mettait le ton. La douleur, trop intime, trop pesante, leur appartenait. Megan apprécia la plaisanterie, mais la joie s’évanouit vite au fond de sa gorge. Elle n’était pas assez sotte pour comprendre qu’elle était déplacée. Alix s’enfermait dans une froide colère. A côté de lui, le préfet des vert et argent devenait un exemple d’amabilité et de bonne humeur. Le changement était assez insolite lorsque l’on connaissait bien le duo. L’un blâmait, l’autre pardonnait. Ils formaient deux entités distinctes, en apparence irréversibles. Et la tolérance d’Isaac ne dura pas très longtemps. La première année osait lui demander son prénom. Ne connaissait-elle pas le préfet de sa maison ? Il était impensable que des Serpentard ignorent encore son identité en mai ! De qui se moquait-on ? Son badge n’avait rien d’une décoration et ses frasques, nombreuses, faisaient de lui une personnalité de l’école. Qu’elle n’ait jamais entendu parler d’Alix était une chose, normale, logique, le garçon, quoique très efféminé, savait rester discret, mais qu’elle lui pose, à lui, une question si ingénue, était inadmissible.

- Mais d’où tu sors ? Lança-t-il brusquement, malgré lui. Faudrait penser à atterrir ma jolie, parce que si tu ne connais pas encore le nom de ton préfet, c’est que tu as de sacrés choses à rattraper.

Emporté, cassant, Isaac retrouvait sa place habituelle. Il releva l’offense sans répondre à la jeune fille. Comme Alix, il avait ses petites vexations, mais elles ne s’exprimaient pas avec une politesse glacée. La délicatesse n’avait jamais été son fort. Si la voix de son petit ami restait douce, la sienne se parait d’un mordant distingué, snob, et méprisant. Aux allures fragiles de l’un s’opposait le versant peste de l’autre. Il était difficile à ce stade de dire lequel des deux faisait le plus gay. Chacun était champion dans son registre.
Leur voisine n’arrangea pas son cas en s’intéressant, avec une curiosité toute enfantine, à la main blessée d’Alix. Avait-elle si peu d’amis pour se lâcher ainsi, alors qu’il lui avait simplement permis de s’installer à leur table ? Qu’elle continue, et il se ferait un plaisir de la renvoyer d’où elle venait. Son compagnon, cassant, sut la recevoir. Elle apprendrait qu’une indiscrétion frontale n’obtenait jamais de satisfaction. La petite avait un long chemin à parcourir avant d’atteindre les mystères du grand Salazar. Et le calme d’Alix était admirable. Megan avait de la chance qu’il ne partageât pas son impétueuse susceptibilité. Il lui aurait fait perdre l’envie d’ouvrir la bouche jusqu’à la fin du cours. Mais, la cause n’était pas perdue, elle revenait vers lui, en brandissant une nouvelle question stupide. La demoiselle aimait brasser du vent. Il ricana.

- Je repasse ma première année pour la troisième fois, et toi, tu pense faire mieux que moi ?

Cette fois, il filait la plaisanterie à ses dépends. Isaac ne supportait pas les questions de convention. Il les évinçait en les détournant avec ses énormités. Puis, inspiré, il posa une main sur celle d’Alix et continua sur un ton plus confidentiel :

- Ou devrais-je dire, que nous… J’ai raté mes derniers examens pour rester avec ce gros bêta. Tu me croiras si je te dis qu’il ne peut plus se passer de moi ?

Il décocha un sourire insolent à Alix. Son coup de sang semblait déjà oublié. Slughorn prit la parole, Megan s’excusa maladroitement, et Ange profita de l’attention du professeur pour ramasser des points sans efforts. Le favoritisme avait du bon lorsqu’il touchait les Serpentard. Calypso essaya d’en rajouter. Un Serdaigle se sentait toujours obligé de participer. Du coin de l’œil, il nota l’agacement de Megan. Sur ce point, ils tomberaient sans doute d’accord. Peu importait que les disciples de Rowenna n’aient rien à dire, la salle méritait d’entendre leur belle voix. Et pourquoi pas la sienne ? Une idée lui vint. Fait exceptionnel, Isaac découvrit, dans les méandres de son esprit, des potions oubliées. Dans la salle commune, les cinquièmes années parlaient de solution de forces. Ils devaient les maîtriser pour les Buses. Son bras s’éleva, et il déclara sans vraiment soigner son intervention.

- Les années supérieures apprennent aussi à améliorer des capacités physique, avec des trucs comme des solutions de forces et je ne sais plus quoi d’autre.

Il haussa les épaules. Qu’il se souvienne d’une potion de cinquième année était déjà fabuleux, il ne fallait pas non plus trop attendre de lui. Et puis, il ne voulait surtout pas avoir l’air d’un idiot passionné par l’index des livres de ses aînés.

- Ce n'est pas grave. C'est oublié.

Megan remarqua tout de suite, grace à son troisième oeil que le ton du jeune homme n'avait rien d'agréable et de sympathique, au contraire il lui avait répondut séchement, voir même brusquement. Mais bon, Meg' n'allait pas le remballer pour ça, la jeuneille sava garder son calme, enfin dans quelques circonstances... En effet, le garçon de derrière venait de lui adresser de nouveau la parôle, mais d'une manière qu la jeune sorcière n'avaitpas apprécié, même pas du tout.

- Mais d'où tu sors ? *Du même monde que toi, crétin* Faudrait penser à atterrir ma jolie, parceque si tu ne connais pas encore le nom de ton préfet, c'est que tu as de sacrés choses à rattrapper.

Zen... Oui, Meg' devait rester calme, après tout, il était vrai qu'elle devrait conaitre le nom de son préfe, l'ennui c'est qu'elle s'en fichait royalement. Et si son "préfet" voulait jouer, ils allient jouer, car la jeune fille, bien qu'étant en première année seulement, savait se défendre. Alors, la seule chose qu'on pouvait dire, c'est qu'il ne fallait pas chercher la verte, parceque sinon, on la trouver, et en général, on pouvait le regretter. Surtout, qu'elle avait déjà naturellement un sale caractère, amis disons que la dispute qu'elle avait eu avec son père, n'arrangeait pas les choses.
Elle lança un regard noir, au jeune serpentard, car de sa maison ou pas, elle n'allait pas se laisser marcher dessus.

- Oh, pardon tu es notre préfet... Vois-tu, je n'ai jamais accordé d'importance à ça, et ce n'est pas aujourd'hui que ça changera. Donc bien sûre, je n'ai jamais souhaité connaitre le nom, d'une personne à laquelle je ne m'interresserai pas. Peu de gens, a vrai dire, ne voitt les choses comme je les vois, c'est d'ailleurs pour ça, que je suis si... solitaire.

Elle venait de lançer ça, comme une banale récitation, toujours en dévisageant le vert, il était plutot mignon, mais avait dans les yeux, ce regard insolent, le même que celui de Megan en fait. Puis il poursuit, mais avec un rire, que Meg' lui oterait de la bouche à tout jamais, si il continuait. Mais elle ne se laissa pas impressionner, au contraire, elle maintenait son regard, sa mère, ancienne serpentard, lui avait toujours apprit à garder la tête haute, et à ne jamais baisser les yeux, et la jeune serpy l'avait toujours fait.

- Je repasse ma première année pour la troisième fois, et toi, tu penses faire mieux que moi ?
Pas mal, Meg' lui décernerait l'oscar du plus cancre de tout Poudlard. Mais alors? Croyait-il faire peur à l'héritière des McGregor, tout simplement parcequ'il était plus agé? Ah ! Il en fallait plus que ça, pour l'effrayer, car qu'il est deux ou cinq ans de plus qu'elle, ne changait rien, ce qui faisait de quelqu'un un bon sorcier, c'était l'esprit, et la force mentale, non pas l'expérience. Après tout, Slughorn par exemple, il avait sûment plus d'expériences derrièe lui que Megan, pourtant il restait le gros béta, qui se laissait acheter avec des ananas.
Meg' décida de le laisser continuait, elle le laissait s'enfoncer, se ridiculiser, car aux yeux de la jeune fille, il était tout simplement ridicule.

- Ou devrais-je dire, que nous... J'ai raté mes derniers examens pour rester avec ce gros bêta. Tu me croiras si je te dis qu'il ne peut plus se passer de moi ?

En effet difficile à croire, et si la verte n'avait pas remarqué les deux mains s'entrelaçer, elle aurait parié, que dans les cinq secondes qui allaient suivre, son nez aurait poussé. Ils avaient l'air de bons amis... De très bons amis... Et là encore, s'il croyait pouvoir fir fuir Megan comme ça, il se fourrait le doigt dans le pif. La jeune fille décida de rouvrir sa bouche, mais le préfet avait encore quelque chose à dire. Ah, non, c'était une réponse pour le professeur. Mais Mémé, s'élanca lorsqu'il eut fini.

- Humm, très impressionnant... Mais oui, je pense mieux faire. Oh, en effet c'est dur à croire qu'il soit tombé sous ton charme, parceque à choisir entre un scrout et toi, j'aurai choisi sans hésittion le scrout !

Gros mensonge de sa part, car bien évidemment qu'il était charmant, même irrésistible, et ce devait être l'un de ses atouts préféré. Mais, il ne fallait pas qu'elle le complimente, parceque bonjour la réputation. Lui la remballait, et elle le complimentait? Nan, ça ne marchait pas comme ça avec Megan. Alors, pour rentrer dans son jeu, elle décrocha un sourire à la fois charmeur et provocateur, car en toute bonne provocatrice, Meg' avait ses atouts elle aussi.

-

Fonçant comme un souaffle lancé par Page "la tornade rousse" McHenry, Billy "le boulet" Faith fit irruption dans la salle de potions. Un instant, il avait dû avoir la classe en glissant sur les dalles poisseuses pour s'arrêter. La fraction de seconde suivante il se ridiculisait en tombant cul par dessus tête parce que son pied avait buté sur une saillie dans la roche traître du sol, finissant sa course sur le dos et arrivant juste en dessous du nez de Slughorn.

S'cuzez moi m'sieur, on a dû me sortir d'une armure qui voulait me garder en otage tant qu'elle ne serait pas huilée, c'est le Professeur Flitwick qui m'a sorti de là, tenez il m'a donné un mot pour vous prouver que j'mens pas...

Et se relevant péniblement le dublinois tendit au vieux Horace le bout de parchemin.

Il alla ensuite s'asseoir aux côtés de sa camarade préférée, Revan "Poursuiveuse du siècle" Austen en se massant le coude. Sortant ses affaires du cours il s'enquit auprès d'elle de ce qu'il avait raté et fut rassuré de savoir qu'il n'avait pas eu le déplaisir de voir Ange faire de la lèche et que c'était tout.

Alors comme ça on va faire une potion de niveau supérieur ? chuchota le brun à sa voisine, Cool...

Le cours de Potions, qui avait été un calvaire avec Rogue selon leurs ainés, était une des rares matières où Billou se sentait à l'aise, c'était comme faire de la cuisine, et avec Revan à ses côtés pour se surveiller mutuellement, leurs résultats dans cette matière avaient été très satisfaisants. Il se réjouissait donc de faire une décoction un peu plus ardue et avait hâte de savoir laquelle, toute gêne d'être arrivé en retard dissipée par l'anticipation.

Ah sacrés petits ! Tandis que la jolie Ange s’apprêtait à répondre, ces enfants turbulents se murmuraient des mots, réglaient leurs petits différents en s’imaginant qu’il ne les voyait pas. Avec le retour du beau temps, l’approche des examens, la classe semblait particulièrement agitée. C’était bien connu, les dernières semaines étaient toujours les plus difficiles à suivre. Slughorn ne fit rien pour apaiser l’atmosphère. Au contraire, il trouvait à cette énergie un côté très positif. Les élèves seraient surpris par la potion du jour. Il en riait d’avance.
Sa princesse blonde cibla très vite le sujet qui l’intéressait. Les grandes nouvelles du programme des quatrièmes années étaient les potions qui agissaient sur le mental. Il n’était pas question de les étudier en détail plus tôt. Leurs conséquences pouvaient devenir désastreuses. Les dégâts causés par un philtre de métamorphose mal préparé n’étaient rien à côté d’un esprit altéré. Certains sorciers avaient passé des mois à l’infirmerie, dans une apathie totale, pour une malheureuse erreur de dosage. Un ancien ami à lui avait un jour essayé de modifier la recette d’une potion de mémoire. Le mélange de deux ingrédients très peu compatibles lui avaient été fatals. La chronologie de ses souvenirs, victime de grandes perturbations, s’est entièrement inversée. Et comment voulez-vous réorganiser un carnage pareil ? Le malheureux a fini ses jours à Saint-Mangouste, complètement fou.
D’autres élèves essayèrent de compléter la réponse – déjà parfaite – de leur camarade. Horace les écouta en hochant lentement la tête. La petite Tealsdale évoqua les potions de métamorphose avancée, puis le préfet de Serpentard abandonna sa dispute avec ses voisins de table pour mentionner les solutions de force, capables de développer à l’extrême toutes les ressources du corps humain. Son ton, assez désinvolte, lui arracha un vague sourire. Ce garçon était un sacré phénomène. Il ne pouvait dire s’il irait loin, mais son côté indiscipliné et sauvage n’attirait pas ses faveurs. Son acolyte, le jeune Alix Ylian, actuellement victime de dons de métamorphomage qu’il n’avait encore jamais remarqué et qu’il se promit de surveiller de plus près, donna une potion qu’il avait fait étudier aux dernières années quelques mois plus tôt. Ainsi donc, ses chers élèves parlaient de ses cours entre eux. Ce n’était pas une révélation, mais notre vieil enseignant était absolument ravi de l’entendre. Il fit raisonner un rire bref et joyeux dans la salle.

- Oh vous mon petit Ylian, vous avez bien écouté les histoires de vos aînés ! – Puis, s’adressant à l’ensemble des participants : - Toutes les réponses sont très justes ! Les trois premières années, nous nous intéressons à des potions de métamorphose assez simples, et miss Tealsdale fait bien de citer des exemples de philtres plus complexes. Toutes les potions que vous voyez, n’ont pas d’influences réelles sur celui qui les boit. Elles apportent des changements qui ne modifient ni l’organisme, ni le mental.

Il fit une petite pause. L’arrivée impromptue d’un petit Gryffondor du nom de William Faith ne le préoccupa pas beaucoup. Il prit son billet, y jeta un regard vague, murmura un « très bien très bien » distrait et reprit son sujet comme s’il n’avait vu passer qu’une espèce de fantôme.

- A partir de la quatrième année, les protocoles deviennent plus déterminants. Vous apprendrez qu’un corps organique peut subir à peu près toutes les variations possibles. N’est-ce pas incroyable ? – Son sourire s’élargit. - Vous pourrez gagner une force phénoménale, développer une mémoire d’une extrême précision ou, encore… , ma préférée, mettre la chance de votre côté. – Une lueur malicieuse, presque complice, s’anima dans son regard. - De longues années d’études vous attendent avant de rassembler tout ce savoir, et de remettre vos succès à vos flacons.
Mais, puisque l’année se termine et que nous avons bien avancé… Car enfin, j’ai devant moi une classe très brillante ! Nous allons aborder le chapitre des potions qui agissent sur le mental. Ange, vous voyez, vous avez presque lu dans mes pensées. J’accorde 8 points à Serpentard, et 3 points à ceux qui ont complété la réponse.
Nous ferons aujourd’hui une potion dite de manipulation… - Il évalua les visages de la classe et, comme s’il avait prévu d’avance leur réactions : - Ohoh ne vous agitez pas déjà ! Il n’est pas question de l’utiliser aux dépens de votre voisin ! Mais il pourra toujours la goûter, ce pourrait-être une expérience très intéressante… Enfin, je ne vous en dit pas plus, passons aux choses sérieuses !

Un coup de baguette magique plus tard, la recette apparaissait au tableau. Elle était longue mais assez peu complexe, tant que l’on savait gérer son temps. Et les élèves devraient s’y habituer, les protocoles laissaient peu de choses au hasard. Comme à son habitude, Slughorn n’avait pas exactement dévoilé les effets de sa potion. Cela lui permettait de tenir la curiosité et l’attention de sa classe plus longtemps.
Alors que les petits commençaient leur travail, il retrouva sa place pour déguster quelques ananas confits, puis, lorsque les premiers chaudrons se mirent à bouillir, il circula dans les allées en observant avec attention l’évolution des préparations.

Citation :

Potion Mystère

- Des fleurs d’aloyia
- Des feuilles de menthe fraîche
- Des feuilles de laurier séché
- 2 griffes d’augurey
- 3g de pelure de peau de serpent
- 4 ailes de libellules

1) Posez trois feuilles de menthe à la surface de votre chaudron. Laissez les cinq minutes dans l’eau froide puis récupérez les à l’aide de votre louche et versez les dans un récipient de verre.
2) Vous pouvez allumer votre chaudron.
3) Remuez deux fois sans le sens des aiguilles d’une montre, puis laissez tomber une fleur d’aloyia.
4) En attendant l’ébullition, recouvrez une feuille de laurier par deux ailes de libellule et réduisez le tout en poudre à l’aide de votre mortier.
5) Versez la poudre sur la menthe humide, et laissez votre travail reposer 10 mn.
6) Jetez une griffe d’augurey dans le chaudron en ébullition, suivi d’une nouvelle fleur d’aloyia. Tournez votre préparation dans le sens des aiguilles d’une montre et jetez une fleur d’aloyia à la fin de chaque tour. Lorsque la surface sera plus apaisée, arrêtez tout et jetez votre dernière griffe d’augurey.
7) A ce stade, la potion devrait prendre une teinte grisâtre. Ne vous en souciez plus et répétez une deuxième fois l’opération de l’étape 4. Si les dix minutes sont passées, vous pouvez verser la poudre sur celle qui repose dans notre récipient. Attendez 4 mn de plus.
8) La potion devrait commencer à s’agiter. Il est temps de verser un gramme de pelure de peau de serpent dedans.
9) Tournez trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre.
10) Verser un nouveau gramme de pelure de peau de serpent dans votre préparation et laissez mijoter 8 minutes.
11) A l’aide de votre mortier, mélangez la poudre de laurier et d’ailes de libellules à vos feuilles de menthe. Ajoutez y 1 autre gramme de peau de serpent et mélangez à nouveau.
12) Les 8 mn passées, versez le mélange en douceur dans votre chaudron.
13) Remué 5 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La potion devrait se calmer et prendre une couleur translucide.
14) A présent, le résultat dépend de vous ! Serrez une feuille de menthe fraîche dans notre main en vous concentrant sur ce que vous ressentez pendant 3 mn et jetez la feuille dans votre potion. A vous de voir quelle couleur elle prendra !

[Le TP doit être fait avant le 25 mai.]

Isaac était tout sauf un exemple de diplomatie. Toujours prêt à passer à l’attaque, sortait ses crochets à la moindre erreur. Un mot de trop, une question jugée déplacée suffisait. Il ne réfléchissait pas, il mordait, avec le sentiment profond de corriger un affront. Megan avait oublié son prénom, ce n’était pas dramatique en soi, mais, puisqu’il portait un badge de préfet, elle aurait dû montrer une plus grande retenue, lui présenter ses excuses. Ce n’était certainement pas à elle de se vexer ! Elle le fit pourtant. Ses belles dispositions s’en étaient allées. La fillette curieuse et souriante s’assombrissait. Isaac, peu touché, l’attendit au tournant. Ah de la confrontation ! Le personnage devenait intéressant. Les adversaires entraient dans l’arène et, pour lui, ce ne serait jamais qu’un jeu. Il voyait mal comment cette gamine l’atteindrait. Les petits verts et argents n’aimaient pas courber l’échine. Ils ne mesuraient à plus âgé, les frappaient de leurs petites piques de bois avant de se faire balayer par un coup bien senti. Ils étaient adorables, mais tellement vains. Megan lui opposa une réponse assez classique, pour ne pas dire prévisible. « Je ne sais pas ton nom parce que je me fiche de ce que tu représente. » La déclaration n’avait même pas besoin d’être vraie. Ils essayaient tous de s’en tirer de cette façon. L’indifférence trouvait aisément ses victimes et Isaac l’employait dès qu’une joute l’ennuyait. Il ne s’acharnait pas sur des adversaires jugés idiots, et pouvaient leur tourner le dos en leur accordant, en apparence, le dernier mot. S’il n’était jamais contre un petit combat, il se lassait vite d’un échange trop stérile. Les derniers mots de la première année le guidèrent déjà sur cette pente critique. Ainsi cette petite ajoutait à la prétention l’orgueil du dépressif pré-pubère. « Regardez moi ! Je suis si seule… Personne ne peut me comprendre ! ». Ok, arrêtons tout. Il était juste insupportable de mépriser pour attirer la pitié.

- Super... Et la table tu la vois courbe c’est ça ? – Il ricana. - Une exilée du clan des asociaux de la classe… Je vois, si cette approche était une tentative de sociabilisassions, tu peux ajouter un échec de plus à ton compteur.

C’était gratuit, c’était méchant, et alors ? Pourquoi préserver les pauvres faiblesses de l’autre ? Il n’était pas là pour la plaindre, au contraire. Ce genre d’attitude le faisait bien rire. Elle était ridicule. Et la suite de ses propos confirma son opinion. Il ne la prenait absolument pas au sérieux, disait des inepties pour mieux l’enliser. Peu sensible au duel, il participa même à la question du professeur entre deux répliques, comme un bretteur un peu trop sûr de sa victoire irait aguicher une demoiselle en tournant le dos à son adversaire.
Megan revint à la charge. Sa comparaison lui arracha un sourire. Comme beaucoup d’enfants, elle essayait d’être vexante sans y arriver vraiment. Elle avait du caractère, il lui reconnaissait ce mérite. En s’affirmant, elle deviendrait peut-être menaçante mais là, elle se débattait en vain. Il pouvait l’abattre durement, mais sa perfidie avait des limites. Il n’avait aucune raison de l’humilier, s’il pouvait se chamailler comme un gamin avec ses camarades il gardait ses remarques les plus acerbes pour les vrais ennemis. La colère disparut tout à fait de son visage. Il ne garda qu’une douce moquerie.

- Mais pourquoi parler au conditionnel quand l’un de nos professeurs élève ces créatures ? Tu pourras donc choisir à la sortie du cours, n’est ce pas merveilleux ? Je demande à voir !

Vraiment, comment se vexer ? Il n’avait jamais complexé sur son physique. Sans s’extasier chaque jour devant son reflet, Isaac mesurait très bien son degré de beauté. Il n’avait aucun souci à se faire de ce côté.
Alix, oublié au milieu de la bataille, leur rappela sa présence par une exclamation exaspérée. Qu’avait-il dit ? Les amoureux ? Isaac eut une moue dégoutée. N’importe quoi ! N’aurait-il pas pu dire autre chose, ou carrément rien du tout ? Il avait l’impression de retourner en maternelle grâce à lui… Un peu surpris, coupé dans son élan, le préfet se retourna vers lui. Les cheveux de son petit ami changeaient nettement de couleur. Il avait déjà noté les variations de sa physionomie, affectée par ses humeurs. Et des cheveux qui viraient au rouge étaient souvent le signe d’une colère intense. Il se pinça les lèvres, partagé entre la gêne et l’envie de rire… Sérieux, s’il se rasait sur les côtés il pourrait se faire passer pour un punk… Mais il doutait que cette association d’idée pût provoquer l’hilarité de son compagnon. Dans l’état actuel des choses, il s’attendait plutôt à recevoir un coup. Heureusement, Alix préféra s’en prendre à la table. « C’est très gentil à toi mon amour de prendre le parti de notre charmante voisine, mais, même en les frappant, les planches ne deviennent pas courbes… », aurait-il répondu s’il n’avait pas jugé plus sage – oui, ça lui arrivait – de ne pas envenimer les choses. C’était toujours dans ce genre de situation que les répliques les plus drôles vous venaient ! Frustré, il adressa à Megan un reproche de convention :

- Ah ben bravo, regard ce que tu as fait !

Alix secouait sa main blessée. Il n’était pas très malin. Avec un poignet endommagé, qu’avait-il besoin d’aggraver son cas ? Il soupira, et se pencha vers lui après qu’il eût donné sa réponse à Slughorn.

- On s’amusait juste Alix, ça valait pas le coup de se démonter le bras pour ça…

Ah, il était doué pour jeter des froids… Slughorn reprit son discours sans évoquer une seule fois leur dispute. Il n’avait pas l’air de la voir. A sa place, Rogue les aurait déjà mis à la porte… Il n’avait rien dit de plus lorsque William Faith, le bouffon en chef des Gryffondor, arriva en classe avec un incroyable retard. Pris dans sa tirade, l’enseignant leur annonça la préparation du cours, une potion de manipulation. L’intérêt d’Isaac remonta en flèche. Hélas, rien n’assouvit sa curiosité. Ne pouvait-il pas leur décrire les effets de sa fichue potion avant de leur donner le protocole ? Il ouvrit grand la bouche en comptant le nombre d’étapes. 14 ?? C’était une blague ?

- Oh misère…, gémit-il. Elle a intérêt à valoir le coup sa potion débile…

Son enthousiasme l’avait brusquement quitté. Il détestait les préparations ! De mauvaise humeur, il disposa sur la table les ingrédients nécessaires, et tria de lui-même le matériel pour Alix. Sans un mot, il sépara deux petits bocaux de peau de serpent, détacha les feuilles, et repoussa tous les doublons du côté de son compagnon. Les réactions d’Isaac étaient assez étranges. Il s’énervait et pestait facilement, et pouvait faire ce qu’on attendait de lui au moment où il ne laissait plus rien espérer.

[Je posterai le tp dans un prochain message ^^]

Le visage de Revan s’éclaira lorsque son complice entra en trombe dans la salle de classe. Bon, il était en retard, il venait de s’afficher en ratant lamentablement son entrée par une tentative de slide foireuse, et en plus la raison de son retard était ridicule : mais au moins il était venu, et ils pourraient faire la potion du jour ensemble. Elle enleva son sac pour faire de la place à Billy, et lorsque celui-ci s’installa à côté d’elle, elle lui répondit d’un air peu enjoué :

-Rien du tout, Slug va annoncer le programme là. A part ça, Dawster fait de la lèche, ajouta-t-elle en désignant du menton la paillasse devant eux, l’air méprisant.

Le lionceau sortit ses affaires pendant que le professeur, le visage rayonnant, leur faisait part de son projet du jour. Une « potion-mystère », c’était intéressant, songea la brunette, et même si Slughorn était parfois étrange, elle pensait pouvoir lui faire confiance, dans le sens où il ne leur ferait pas fabriquer n’importe quelle potion. D’ailleurs, elle apprécia la mise en garde concernant la manipulation des camarades ; dieu savait ce que les Serpentards auraient l’idée de faire en possession d’une substance qui leur permettrait de mettre les autres à leur service. Il leur donna ensuite le protocole : voyant la liste relativement longue des étapes, Revan glissa à son voisin :

-Pourrait pas les choisir moins longues à faire, ses potions ?

Puis, regardant plus en détail la « recette », elle se dit que ce n’était pas si difficile. Il faudrait juste gérer son temps, et c’était là que Billy intervenait : ensemble, ils surveillaient mutuellement leurs préparations, se répétaient les étapes à suivre et veillaient chacun à ce que l’autre n’oublie rien. Du travail d’équipe, en somme. La gamine rassembla ses ingrédients, mesurant consciencieusement la pelure de peau de serpent –elle et les mesure, ça faisait souvent deux, la précision n’était pas toujours son fort. Autant s’appliquer, donc, parce que si elle démarrait avec des dosages pourris, c’était mort.

Elle remonta donc ses manches, jeta un regard entendu à Billy, et s’empara des premiers ingrédients –à savoir, les feuilles de menthe. Elle retourna son petit sablier une première fois, puis, le temps que les feuilles « infusent », elle attrapa sa louche et un récipient de verre. Elle relut ensuite les étapes suivantes, gardant un œil sur le sablier, et une fois les 5 minutes écoulées, elle fit un signe à Billy avant de récupérer ses feuilles comme indiqué. Elle alluma son chaudron, remua doucement puis laissa tomber la feuille d’aloyia dans l’eau qui n’allait pas tarder à commencer de chauffer. S’installant avec son mortier, elle réduisit la feuille de laurier séchée et les ailes de libellule en poudre. Enfin, elle versa la poudre avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve sur ses feuilles de menthe encore mouillées.

-Bon, glissa-t-elle à son camarade, jusque là rien de difficile…

Elle reporta son attention sur son chaudron dont l’eau commençait à bouillir, et s’empara des ingrédients suivant, non sans oublier de relire les consignes entre chaque étape (elle se savait assez distraite pour oublier quelque chose si elle ne faisait pas assez attention). Elle jeta sa première griffe d’augurey dans le chaudron en ébullition, non sans une grimace de dégoût, puis une autre fleur d’aloyia ; enfin, elle touilla doucement dans le sens des aiguilles d’une montre, le touilleur dans une main, les fleurs d’aloyia dans l’autre, jetant ces dernières après chaque tour du premier. Lorsqu’elle estima que le mélange était assez calmé, elle cessa de remuer, reposa ses fleurs et jeta la seconde griffe dans le chaudron. Elle jeta un regard satisfait à sa potion.

-Gris bien comme il faut, lança-t-elle. Et toi ?

Billy lui répondit, et ils se sourirent d’un air entendu. Mais à présent les choses se compliquaient légèrement : une nouvelle fois, il fallait réduire en poudre des ailes de libellule sur une feuille de laurier. Un regard à son sablier lui apprit que les dix minutes étaient à peine écoulées, et qu’elle était donc dans les temps, ce qui la rassura. Elle effectua donc l’opération et retourna une nouvelle fois son sablier. Au bout d’un peu plus de quatre minutes, la mixture « s’agita » pour reprendre l’expression de Slughorn ; c’était bon signe. Elle s’empara de sa pelure de peau de serpent et en versa le premier gramme ; elle remua ensuite comme indiqué, en s’efforçant de ne pas se précipiter pour finir le travail plus vite, puis versa le deuxième gramme. En attendant que les huit minutes s’écoulent, elle s’activa à mélanger correctement sa poudre et ses feuilles de menthe dans son mortier. Lorsque le mélange lui paru homogène, elle ajouta la pelure et se remit à mélanger. En attendant la fin des huit minutes, elle s’essuya les mains sur sa robe de sorcière et jeta un œil à la potion de Billy, qui se démerdait pas trop mal.

-Ca me paraît bien, j’espère avoir tout bien dosé, lui dit la fillette.

Elle attrapa son dernier mélange et l’incorpora à ce qui bouillait dans le chaudron. Enfin, elle commença à touille : elle entama un tour dans le sens des aiguilles d’une montre avant de s’arrêter juste à temps, se mordant la lèvre :

-Merde, c’est l’autre sens, grogna-t-elle.

Elle se dépêcha donc de réparer son erreur en effectuant ses tours dans le sens inverse. Enfin, la potion commença à se calmer, et elle observa attentivement la couleur : elle était peut-être un peu trop « opaque » pour être qualifiée de translucide, mais le résultat lui plu. Elle n’avait pas fait du mauvais travail. Jetant un œil à la dernière consigne, elle s’empara d’une feuille de menthe et attendit les trois minutes. Elle ne comprenait pas vraiment ce que voulait dire « ce que vous ressentez », mais elle se concentra tout de même sur la satisfaction qu’elle éprouvait à la vue de sa potion, et sa curiosité la concernant ; et une fois le temps écoulé elle jeta sa feuille dans le chaudron. Elle se pencha au dessus de celui-ci et observa la couleur.

Bordeaux. Une jolie couleur bordeaux : elle ne savait pas ce que ça signifiait, mais même si elle avait raté son coup, la couleur lui plaisait. A Slughorn de juger son travail, maintenant…

Potion de niveau supérieur et en plus effet surprise, il n'en fallait pas plus pour amener Billy au comble de l'excitation. Lui et Revan échangèrent des regards entendus, ils se surveilleraient mutuellement comme lors de tous les autres cours, chacun surveillant ce que faisait l'autre, la technique leur avait valu des résultats très satisfaisants jusque là. Le Gryffondor sortit donc ses affaires, balance, mortier, soucoupes en bronze pour les ingrédients couteau en argent, et le plus important, son sablier. Les montres moldues ne marchant pas dans l'enceinte de l'école, il s'était muni de deux sabiers, un de une minute, l'autre de dix, ce qui lui permettait de gérer son temps de manière précise. Or, dans cette matière plus que toute autre, le bon timing faisait souvent la différence entre réussite brillante et échec total, à plus forte raison quand la potion demandée par le professeur, comme celle-ci, se composait de nombreuses étapes qu'il fallait compléter à intervalles précis.

Pourrait pas les choisir moins longues à faire, ses potions ?

Bill jeta un oeil au tableau.

C'est p'tèt long mais pas forcément difficile, le plus dur sera de se chronométrer et d'avoir le temps de tout faire entre chaque étape.

Pas besoin d'en dire plus, ils savaient tous deux qu'ensemble ils obtiendraient un résultat quasi-parfait. Ils allèrent chercher les ingrédients dans l'armoire du professeur, revinrent à leur paillasse avec les bras chargés, séparèrent les ingrédients en petits monticules, et entreprirent de faire les dosages avant même de commencer la potion. En relisant les instructions, il vit qu'il ne leur fallait chacun que trois fois un gramme de peau de serpent. Revan pesait les siens avec précaution, retirant ou ajoutant quelques infimes morceaux de pelure, tandis que le petit Faith en faisait de même de son côté. Une fois satisfait des quantités (il devait être au picogramme près), lui et sa voisine se consultèrent du regard et jetèrent les feulles de menthe dans le chaudron tout en retournant leur sablier. Les deux ne pipaient mot mais comptaient ensemble les secondes dans leur tête, fixant le sable qui s'écoulait, jettant un oeil au tableau pour être certains de la prochaine étape.

Citation :

2) Vous pouvez allumer votre chaudron.

En synchro parfaite, les lionceaux retirèrent les feuilles de menthe et les placèrent sur le côté en attendant d'en avoir de nouveau besoin, puis lancèrent un "flammes bleues" sous leur chaudron. S'armant d'une spatule, l'irlandais regarda de nouveau vers le tableau pour être certain du sens de rotation, et s'empara par la même occasion de la fleur d'aloyia. Une fois la consigne trois effectuée, Il amena son mortier devant lui.

Citation :

4) En attendant l’ébullition, recouvrez une feuille de laurier par deux ailes de libellule et réduisez le tout en poudre à l’aide de votre mortier.

Déposant une feuille de laurier au fond du récipient, Billy jeta un oeil sur ce que faisait Revan. Son chaudron chauffait doucement comme le sien et son amie entreprenait de réduire méticuleusement ses ailes de libellule et sa feuille. Rassuré, le garçon prit son pilon dans la main droite et s'applica à n'obenir que poussière dans son bol épais. Lorsque les premières bulles firent leur apparition à la surface de l'eau, il regarda sa complice dans les yeux et ils versèrent le contenu du mortier avec application sur les feuilles de menthe détrempées.

Bon, jusque là rien de difficile… lui glissa Revan.
Non en effet. Mate la suite par contre...

Il retourna le sablier de dix minutes et se mit à lire et relire l'étape six.

Citation :

6) Jetez une griffe d’augurey dans le chaudron en ébullition, suivi d’une nouvelle fleur d’aloyia. Tournez votre préparation dans le sens des aiguilles d’une montre et jetez une fleur d’aloyia à la fin de chaque tour. Lorsque la surface sera plus apaisée, arrêtez tout et jetez votre dernière griffe d’augurey.

Répétant les gestes dans le vide jusqu'à ce qu'il soit certain de ne rien rater, il ne lui resta plus qu'à attendre que chaque grain de sable soit dans le compartiment du bas.

Top !

A son signal, son amie et lui lâchèrent la première griffe d'augurey dans la mixture. Puis, une poignée de fleures d'aloyia dans la main gauche et sa spatule dans la main droite, Billy déposa une fleur à la surface de la potion, effectua un tour dans le sens des aiguilles d'une montre avec son instrument de remuage, jeta une autre fleur, refit un tour d'un geste lent et assuré du poignet, et répéta cette opération quatre fois avant qu'il ne trouvât le liquide assez calme. Il cessa de remuer, incorpora la deuxième griffe d'augurey et déposa ce qui lui restait dans les mains sur sa paillasse. Consultant une nouvelle fois son sablier de dix minutes, il répondit pr l'affirmative à la question de sa camarade sur la couleur de sa potion, qui était d'un gris neutre. Il leur restait largement assez de temps pour préparer de nouveau la poudre de feuille de laurier et d'aile de libellule, ce qu'ils s'empressèrent de faire avec la même application que la première fois. Lorsque le sablier se fut vidé, Revan et lui versèrent la poudre obtenue dans leur potion respective, puis ils retournèrent chacun le sablier d'une minute, lui surveillant l'agitation des liquides, elle, scrutant avec patience les grain de sable qui tombaient sans relâche. Rapide coup d'oeil au tableau.

Citation :

8) La potion devrait commencer à s’agiter. Il est temps de verser un gramme de pelure de peau de serpent dedans.
9) Tournez trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre.

Come prévu, pile poil quatre minutes plus tard, des bouillons se formèrent à la surface. S'emparant de la première soucoupe en cuivre contenant un gramme de pelure de peau de serpent, Billy la vida au dessus du chaudron. Avec sa spatule, il entreprit de remuer tranquilement dans le sens des aiguilles d'une montre. 1...2...3... compta-t-il pour lui même. Il versa alors le contenu de la deuxième soucoupe contenant un gramme de pelure de peau de serpent et retourna son sablier. Il ne leur restait plus qu'à attenre huit minutes.

Ca me paraît bien, j’espère avoir tout bien dosé.

Ca devrait aller je pense.

Ils n'avaient rien oublié, tout mesuré, remué comme il fallait, tout se passait comme prévu. Aucune inquiétude mais le moment n'était pas venu de se reposer ou de relâcher leur attention.

Citation :

11) A l’aide de votre mortier, mélangez la poudre de laurier et d’ailes de libellules à vos feuilles de menthe. Ajoutez y 1 autre gramme de peau de serpent et mélangez à nouveau.
12)Les 8 mn passées, versez le mélange en douceur dans votre chaudron.

Comme précédemment, Billy s'échina à obtenir une poudre fine de feuille de laurier, d'ailes de libellule, de feuilles de menthe et de pelure de peau de serpent. Revan le tapota sur l'épaule pour lui indiquer que les huit minutes étaient écoulées et il versa rapidement le contenu de son mortier dans la potion. Il reprit de nouveau sa spatule et remua cette fois-ci dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Revan jura à côté de lui et il la vit rectifier le sens de rotation de son touilleur. L'irlandais espéra que cela n'affecterait pas trop le résultat.

...4...5 !

Cessant de tourner son poignet, Billy constata avec satisfaction que sa potion cessa de s'agiter et avait pris une couleur parfaitement translucide. La dernière étape de la préparation l'attendait.

Citation :

14) A présent, le résultat dépend de vous ! Serrez une feuille de menthe fraîche dans notre main en vous concentrant sur ce que vous ressentez pendant 3 mn et jetez la feuille dans votre potion. A vous de voir quelle couleur elle prendra !

Ce qu'il ressentait ? Serrant la petite feuille verte délicatement parfumée, il ferma les yeux et focalisa son attention sur la satisfaction personnelle, le bonheur et la fierté qu'il éprouvait à l'idée d'avoir réussi sa potion à la perfection. Lorsqu'il les rouvrit au bout de trois minutes (il ouvrait de temps en temps les yeux pour consulter son sablier et le retourner si necessaire), il jeta la feuille de menthe dans sa potion qui prit rapidement une belle couleur jaune scintillante. Elle n'était pas tout à fait dorée mais elle respirait le bonheur, à l'instar de son créateur.

Calme. Oui, il vallait mieux garder son sang froid avec ce genre de personne, puis Megan n'avait aucune envie de fzire perdre des points aux verts, donc le calme était la meilleure solution. Se battre aurait fait l'affaire si ils n'étaient pas en cours, mais il se trouvait que les serpentards étaient en Potions, et que le professeur avait même donné un TP, l'occasion idéale de gagner des points et de ratrapper Gryffondor.
Mais avec le tempérament de la jeune fille, il était hors de question de se laisser humilier par un abruti de troisième année. Mais comment était-ce possible que ce gnome soit le préfet des rusés ? Bon... il aurait était celui des Poufsouffles, ça aurait était compréhensible, mais là, c'était tout simplement dépourvu de sens.
Et il continuait... il jacassait et s'enfonçait de plus en plus. Pitoyable, était-ce le bon mot pour qualifier ce comportement ? En tout cas, la verte commençait à en avoir par dessus la tête de lui.
Puis elle se retourna ennuyée par ces sottises, et elle apperçut une touffe rouge sur la tête de son voisin. Sa première idée était que quelqu'un avait jeté un sort sur Alix, mais tout le monde avait l'air d'être plongé dans le TP, ce que d'ailleurs il aurait été sage de faire aussi. Le troisième année de derrière se mit alors à accuser Megan d'être fautive, ce que biensûre la p'tite teigne n'apprécia pas.

- Bon écoutes espèce de machin qui nous sert de préfet, tu commences vraiment à m'énerver là. Alors nous allons essayer de rester en bon therme, ce qui risque d'être dur. Donc je vais m'éfforçer de ne pas te sauter dessus et de t'arracher la tête. Compris ? Tu réussis à enregistrer ça dans ta p'tite tête ? C'pas trop compliqué, si tu veux j'te le répète, mais ferme là steuplais.

Voilà. C'était clair, net, pas compliqué, il suffisait juste au serpentard d'être assez intelligent pour se taire. Après si il voulait jouer, ils allaient jouer, et là il regretterait sûrement. Elle se retourna mais cette fois décidée à travailler. Elle attrappa sa plume et son encrier et commença sa lecture.

Citation :

1) Posez trois feuilles de menthe à la surface de votre chaudron. Laissez les cinq minutes dans l’eau froide puis récupérez les à l’aide de votre louche et versez les dans un récipient de verre.

Megan s'empara de son vieux chaudron, il devait datter de l'époque des gaulois, à peine l'avait-elle touché que la main de la jeune fille était tachée de rouille. Un étrange rictus fit apparition sur son visage, c'était dégoutant, Meg' se demandait même comment la vieille marmitte réussissait à ne pas fondre lorsque l'on versait des liquides brulant à l'intérieur. Elle déposa ensuite trois petite feuilles de menthe fraichement découpées à l'intérieur, puis elle les laissa cinq minutes pendant lesquelles elle se mit à dessiner sur un p'tit bout de parchemin. Après les cinq minutes écoulées, elle les retira à l'aide d'une louche et elle déposa les trois feuilles dans un récipient.

Citation :

2) Vous pouvez allumer votre chaudron.

Facile. Elle alluma le feu, en le fixant, elle aimait beaucoup le feu, c'était beau et agréable à regarder. Puis elle continua de lire les instructions.

Citation :

3) Remuez deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre, puis laissez tomber une fleur d’aloyia.

Megan reprit sa louche et rema lentement dans le sens des aiguilles d'une montre comme l'indiquait le manuel. Elle laissa tomber une fleur d'aloyia, d'ailleurs la verte n'avait aucune idée d'où provennait cette plante.

Citation :

4) En attendant l’ébullition, recouvrez une feuille de laurier par deux ailes de libellule et réduisez le tout en poudre à l’aide de votre mortier.

Une fois de plus la jeune fille s'éxécuta elle déposa deux ailes de libellule sur une feuille laurier, puis elle écrasa le tout gràce à son mortier.

Citation :

5) Versez la poudre sur la menthe humide, et laissez votre travail reposer 10 mn.

Elle versa ensuite la poudre obtenue sur la menthe qu'elle avait préparé un peu plus tôt. Puis elle laissa son travail se reposer.

Citation :

6) Jetez une griffe d’augurey dans le chaudron en ébullition, suivi d’une nouvelle fleur d’aloyia. Tournez votre préparation dans le sens des aiguilles d’une montre et jetez une fleur d’aloyia à la fin de chaque tour. Lorsque la surface sera plus apaisée, arrêtez tout et jetez votre dernière griffe d’augurey.

Elle s'empara d'une griffe d'augurey et d'une nouvelle fleur d'aloyia, et elle les jete un par un dans le chaudron en ébullition. Elle tourna le tout dans le sens des aiguilles d'une montre, et à chaque fin de tour, elle jetait une fleur d'aloyia. Elle jete ensuite la dernière griffe d'augurey qui lui restait.

Citation :

7) A ce stade, la potion devrait prendre une teinte grisâtre. Ne vous en souciez plus et répétez une deuxième fois l’opération de l’étape 4. Si les dix minutes sont passées, vous pouvez verser la poudre sur celle qui repose dans notre récipient. Attendez 4 mn de plus.

La potion devint ensuite grise, couleur assez triste selon Megan. Elle récupéra deux ailes de libellule et les déposa sur une nouvelle feuille de laurier comme pour l'étape 4, et elle attenda dix minutes. Après l'attente, elle versa la poudre, et fit une nouvelle pause de 4 minutes.

Citation :

8) La potion devrait commencer à s’agiter. Il est temps de verser un gramme de pelure de peau de serpent dedans.

Megan eu un mouvement de recul lorsque la potion se mit à s'agiter. La première année attrappa ensuite la peau de serpent qu'elle pella, et elle déposa le tout sur une balance : 1.5 g, la jeune fille enleva une petite poignet de pelure et le compte était bon.

Citation :

9) Tournez trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre.

Elle tourna donc comme indiquait la consigne.

Citation :

10) Verser un nouveau gramme de pelure de peau de serpent dans votre préparation et laissez mijoter 8 minutes.

La jeune fille s'exécuta une nouvelle fois.

Citation :

11) A l’aide de votre mortier, mélangez la poudre de laurier et d’ailes de libellules à vos feuilles de menthe. Ajoutez y 1 autre gramme de peau de serpent et mélangez à nouveau.

Elle mélangea, elle mélangea et ajouta une nouvelle pelure de serpent, puis elle remélangea.

Citation :

12) Les 8 mn passées, versez le mélange en douceur dans votre chaudron.

La rusée attendit 8 minutes, et elle versa doucement le liquide dans son chaudron.

Citation :

13) Remué 5 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La potion devrait se calmer et prendre une couleur translucide.

Meg' remua une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre. La potion se calma lentement et devenait presque transparente.

Citation :

14) A présent, le résultat dépend de vous ! Serrez une feuille de menthe fraîche dans notre main en vous concentrant sur ce que vous ressentez pendant 3 mn et jetez la feuille dans votre potion. A vous de voir quelle couleur elle prendra !

Et enfin, la fillette prit une feuille de menthe dans sa main, en se concentrant. La potion devint verte, étrange nan ?
Maintenant Mega attendait le verdict.