N'obtenant aucune réponse de l'écolier, Rupert s'installa plus loin, à une table libre vers les autres Gryffondor afin de ne pas déranger. Il sortit un cahier bleu, d'une marque de basse qualité moldue, une plume et un encrier, et ouvrit son cahier à la dernière page où il avait écrit et attendit que le cours ne commence.

*Je me demande bien quel sortilège on va apprendre aujourd'hui ...*

Tournant son attention vers les autres élèves en train de discuter, il écouta passivement, les bras croisés, semblant relire le cours de la semaine dernière. Voyant que le cours n'avait toujours pas commencé, il sortit une feuille et commença à écrire quelque chose.

*J'avais presque oublié la lettre pour ma famille ... j'ai bien le temps avant le début du cours ...*

Le jeune Gryffondor semblait s'appliquer, trempant de temps en temps la plume dans l'encrier. Ceux qui l'auraient observé pourrons noter qu'il est gauché. Au bout de deux minutes, il posa sa plume et se mit à relire la lettre.

Le jeune serpentard n’eut, au final, jamais l’occasion de poursuivre sa discussion avec la fillette. Ho, celle-ci sembla bien vouloir, elle, mais le destin lui-même semblait lui refuser à même ce droit pourtant trop humain. Effectivement, la question de la vert et argent étonna le garçon, qui en était resté quelque peu stoïque, réfléchissant à une réponse pouvant avoir un tant soit peu d’allure. Mais il n’eu jamais la chance de dire à vive voix ce qu’il avait au fond du crâne. Une serpentard fit son apparition, une qu’il ne côtoyait pas, une qu’il n’avait jamais remarqué non plus auparavant parce qu’elle-même devait sans doute l’ignorer, par indifférence. Suite à quoi arriva aussi, à son tour, la petite vipère blonde au regard d’azure, qui hantait par moment ses songes. Elle se mit à parler, l’ignorant complètement. Décidément, elle en avait de bonne à raconter… Ce fut que lorsqu’elle tourna la tête dans sa direction qu’elle s’adressa finalement à lui, auquel cas il ne pu répondre que par un faible sourire, suite à quoi elle s’adressa à la verte, se trouvant à côté de lui. Une belle rangée de vert, quoi. Un dernier vert et argent vint les rejoindre, au plus grand désespoir de Damien, finalement. Il fit une moue désagréable à l’apparition de Seth, l’espèce de serpent bon pour vivre parmi les poussins jaunes de poufsouffle. Décidément, le garçon les attirait tous aujourd’hui. Peut-être aurait-il dû lire son horoscope pour voir quel genre de malheur qu’il allait devoir subir ce jour-là… Enfin…

Il se pencha, en profita un peu puisqu’on l’ignorait maintenant, et c’était bien tant mieux, en réalité. Il récupéra dans son sac rapiécé du parchemin, son encrier, et sa plume souillée par on ne savait trop quelle substance séchée. Il trempa la pointe de la plume en question dans le petit contenant au liquide d’un noir opaque et la posa sur la surface lisse du parchemin, qu’il avait posé en diagonale devant lui.

« Toujours vide. Je sais ce que je suis, sans vraiment le savoir, sans vraiment y croire. Un sorcier? Un humain? Un monstre? … Une chose? Vide parce qu’au fond, je sais ce que je suis : rien du tout. »

Pourquoi écrivait-il ces mots? La question que Kelsey avait posée, un peu plus tôt, semblait avoir remué quelque chose chez le garçon. Quelque chose qu’il n’arrivait pas lui-même à s’expliquer, parce que ça ne s’expliquait pas, justement. Vide… Il se sentait toujours vide, sans émotion, sans intérêt, toujours las, à déambuler dans les couloirs du château, sans savoir où il allait et pourquoi il y allait. C’était comme ça. Ça avait toujours été comme ça et ça ne changerait certainement pas de si tôt. Mais elle? Pourquoi lui posait-elle cette question? C’était affreux de torturer un être humain avec ces mots…

Fixant la petite assemblée de vert qui se trouvait près d’eux, il s’assura qu’aucun d’eux n’ait les yeux porté sur ce qu’il faisait en cet instant même. Suite à quoi il fit simplement glisser son parchemin vers la jumelle, Kelsey de son prénom. Elle lui avait posé une question, il pouvait bien lui répondre. Mais pas de vive voix. Pas avec ses gens. On le prendrait trop pour un fou dans le cas contraire. Non, les mots qu’il avait écrits n’appartenaient, en cet instant même, qu’à la fillette.

La jeune Serpentard avançait rapidement dans les couloirs, non pas qu'elle est la moindre hâte de se retrouver dans la salle d'Enchantement, mais tout simplement parce qu'elle était en retard et que, vu la chasse aux points qui se jouait en ce moment pour la coupe, elle devait rapporter le plus de points possible à sa maison. Malheureusement pour elle, ce matin son réveil n'avait pas sonné et vu qu'aucune des filles n'avaient eu l'idée de la réveiller, elle s'était levée un quart d'heure plus tard. Et continuons dans la poisse, le petit déjeuner avait eu un retard d'un quart d'heure lui aussi. Enfin arrivée devant la porte, elle l'ouvrit, et à sa grande surprise le cours n'avait pas commencé. Megan fut véritablement indignée, le cours n'avait pas débuté alors qu'il devrait déjà être à la moitié.
* Si jamais le prof me fait une seule remarque sur mon retard, je le transforme en troll sur le champ !*
Reprenant son calme, la Serpy s'avança dans la salle en inclinant légèrement la tête en signe de salut à peine visible.

- Bonjour Professeur

Elle balaya la pièce du regard, et ses yeux s'attardèrent uniquement sur les élèves reconnaissables par leurs cravates vertes et argents. Elle ne reconnaissait qu'une dénommée Ange Dawster, qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer lors des cours, et quelques fois dans la salle communes des Serpents. Elle s'approcha d'elle, mais celle-ci était déjà à côté de quelqu'un, Meg' s'assit alors derrière Ange. Elle sortit son bouquin, sa baguette et sa plume avant de se penchait en avant.

- Psst, salut moi c'est Megan Swann. On suit quelques cours en commun, 9a va?

Pendant une seconde elle pensait avoir été stupide, n'ayant aucune réponse de sa voisine de devant. Elle prit alors un morceau de papier et griffonna quelques dessins d'animaux, (autant s'occuper comme on peut) et elle dessina même Rusard

Filius accueillait les élèves entrant dans la salle de cours avec un sourire au fur et à mesure qu'ils s'installaient dans les gradins en bois. Pour une fois il semblait même que peu de personnes soient en retard car le petit homme ne voyait plus tellement de places libres.

Au moment où il allait répliquer à un serpentard de se taire et d'aller s'installer un jeune gryffondor s'avança vers lui et lui posa quelques questions ayant bien entendu un rapport avec la matière qu'il enseignait. Le petit enseignant, un air malicieux sur le visage et les yeux légèrement rieurs donna du haut de sa pile de grimoire deux tapes amicales sur l'épaule du garçon.

Il existe en effet un sortilège mais plutôt compliqué monsieur McLarren. En effet je vous déconseille à mon tour l'achat de plume à papottes qui ne servent qu'à déformer les conversations. Elles sont plus destinées à des journalistes de bases qui veulent faire carrière dans la presse à scandale si vous voyez ce que je veux dire.

Il prit ensuite dans ses deux petits bras le lourd grimoire que lui montra Griffe et examina attentivement le dessin.

Ce n'est pas aussi simple que ça. Ce procédé existe depuis très très longtemps et je crois bien qu'aucun sorcier n'a vraiment d'idée à ce sujet. Les baguettes magiques et les liens qu'elles entretiennent avec tel ou tel sorcier reste un mystère que seul un expert en baguette magique comme monsieur Ollivander ou monsieur Gregorovitch serait en mesure de répondre précisément à cette question... A mon avis ces runes rappellent simplement le principe de base d'utilisation des baguettes magiques.

Le gryffondor retourna s'asseoir et le professeur Flitwick s'éclaircit la gorge. Malheureusement personne parmi le brouhaha ne semblait avoir remarqué sa tentative pour faire commencer le cours. Il s'éclaircit la gorge une nouvelle fois mais rien non plus.

S'il vous plait bonjour... S'il vous plait ! S'il vous plait !! S'IL VOUS PLAIT !! hurla t-il de toute ses forces d'une voix beaucoup plus aigüe qu'à l'ordinaire.

Bien le bonjour jeunes sorciers ; je vous que vous semblez tous en forme aujourd'hui, quelle bonne occasion pour vous donner quelques travaux supplémentaires ! Bien avant de commencer la leçon du jour j'aimerais que quelqu'un me rappelle le sortilège que nous avions étudié la fois précédente.

Son directeur de maison lui ayant accordé des points pour sa réponse, Calypso lui envoya un grand sourire. Est-ce qu’elle avait déjà dit à quel point elle adorait son professeur de sortilèges ?

"Très bien mais aujourd'hui... SILENCE !"

C’était rare d’entendre Flitwick crier aussi souvent dans un cours. Mais, effectivement, la classe était très dissipée aujourd’hui. Certainement un effet secondaire du temps qu’il faisait en ce moment et de ce vent qui les contraignait à rester à l’intérieur. Chacun se défoulait comme il pouvait et apparemment beaucoup considérait ce cours comme un bon endroit pour le faire. Cela énervait un peu la rouquine, elle était pressée de commencer la leçon et de pratiquer la magie. Elle était toujours enchantée des résultats qu’elle arrivait à faire avec quelques mouvements de baguette. Pourtant cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle était entrée dans le monde sorcier, elle devrait y être habituée... Cependant, intérieurement, l’aiglonne savait qu’elle serait toujours fascinée et jamais blasée.

"Bien comme je le disais avant d'être encore interrompu aujourd'hui nous allons étudier un sortilège un peu plus complexe, le mobiliarbus. Qui peut me citer son principal effet ?"

Un gryffondor se précipita aussitôt pour répondre et Calypso répliqua à la suite,

"Je crois que ça ne sert pas que pour les arbres et que le mobiliarbus sert aussi à déplacer les objets."

C’est du moins ce qu’elle avait cru comprendre en lisant son manuel. En tout cas, la rouquine était contente du sujet du jour. Même si l’intérêt était un peu limité, ce sortilège était plus compliqué que ce qu’ils avaient déjà étudiés.

[ HJ : trop la haine, j'avais fait mon post et internet a bugué... >< ]

Donc, Flitwick n'avait pas perdu de sa motivation malgré son mal à se faire écouter aujourd'hui. Il distribua quelques points, comme à son habitude, et lança le sujet du jour : le Mobiliarbus. Revan n'en avait jamais entendu parler, mais elle devina immédiatement à quoi le sort pouvait servir. Bien sûr, elle ne déplaçait pas des arbres tous les jours, mais ça devait être pratique dans certains cas ; Hagrid avait beau être fort, un petit Mobiliarbus de temps en temps pendant la période de Noël devait bien aider à transporter les imposants sapins de la Forêt Interdite jusque dans la Grande Salle pour la décoration.

Quelques élèves répondirent à la question posée. Revan ne voyait pas quoi ajouter ; mais la question du Serpent lui donna envie d'en poser une autre. Elle cessa donc de se balancer sur sa chaise un instant, remettant les quatre pieds de celle-ci à terre, et leva la main :

-Professeur, ça serait pas des fois le même principe avec l'expelliarmus ? Un préfixe plus le nom de ce qu'on veut projeter en latin...

Elle n'était absolument pas sûre de cela, mais ça lui semblait une interrogation logique. Si c'était vrai, ça voulait dire qu'on pouvait projeter n'importe quoi avec un expelli-quelque chose. Après tout, un bon sorcier doit savoir faire preuve d'inventivité... La magie avait énormément de choses à offrir, surtout lorsqu'on savait comment s'y prendre. Avec de l'imagination et un peu de connaissances on pouvait faire des tas de trucs.

Une première main se leva et un jeune gryffondor prit la parole. Jason Apples donna une réponse courte mais correcte expliquant clairement ce à quoi servait le sortilège de mobiliarbus. Filius le gratifia d'un sourire.

Vous avez tout à fait raison monsieur Apples, dix points pour votre maison.

Une main se leva juste après et ce fut Calypso Tealsdale qui expliqua que le sortilège de mobiliarbus n'était pas réservé aux arbres mais pouvait ètre utilisé pour d'autres objets.

C'est faux jeune fille, le sortilège de mobiliarbus est réservé aux arbres uniquement...

La main de Haley Lydekker se leva juste ensuite et le petit enseignant lui donna la parole. Sa remarque était perspicace.

En effet mais ça ne marche pas pour tous les sortilèges... Ne me demandez pas pourquoi c'est comme ça !

Sa réponse répondait aussi à la question de Seth Tienyue et de Revan Austen. Bien à présent les travaux pratiques allaient pouvoir commencer. Filius sortit sa petite montre à gousset et constata qu'il leur restait suffisamment de temps.

Très bien nous allons passer aux travaux pratiques. Allez chercher un petit sapin dans le placard sur votre gauche. Vous devrez arriver à le faire se déplacer sur au bout un mètre, n'hésitez donc pas à vous espacer pour ne pas ètre les uns sur les autres.

Déjà les premiers élèves se levaient et prenaient chacun un petit pot contenant un sapin qui mesurait à peine quelques centimètres.

Attention ce sortilège est un peu plus compliqué que le failamalle de la dernière fois. Concentrez vous bien, tout est une question de volonté.

Il s'approcha ensuite du tableau noir et y nota avec soin la nouvelle énigme.

Citation :

Au fond d’un puits de 12 m se trouve un escargot.
Pendant la journée, il grimpe de 3 m.
Mais chaque nuit, il glisse de 2 m.
Il commence son ascension de 1er juin à 8 heures.
Quel jour sortira-t-il du puits ?

Voilà l'énigme à me rendre par hibou (mp) pour ceux qui ont finit avant la fin du cours. Elle rapporte jusqu'à 10 points supplémentaires. Voilà c'est à vous maintenant !

[Déroulement du TP : L’objectif est de faire se déplacer sur au moins un mètre le petit sapin distribué. Votre TP sera noté sur 20 points et 10 points seront donnés aux élèves ayant correctement répondus à l’énigme. Au final vous pouvez donc gagner jusqu’à 30 points. Attention l'énigme est complémentaire au TP ! Pour pouvoir la rendre vous devez avoir fait auparavant votre TP. Je vous laisse jusqu’au 30 avril, courage !]

Rupert avait tout suivit de manière attentive, après avoir rangé sa lettre et avant de relire ses notes sur le cours précédent une nouvelle fois. Tout était maintenant très clair. Quand le professeur leur demanda d'aller chercher un petit sapin afin de pouvoir s'exercer au sortilège de Mobiliarbus, le lionceau se leva et alla en chercher un, prenant soin de ne pas le secouer ou de l'abimer. Le posant au sol soigneusement, il se recula un peu, puis sortit sa baguette magique.

*Le professeur a dit de bien se concentrer, que c'est lié à la volonté ... au fond, c'est comme pour qu'un balai se dresse ...*

Prenant une grande inspiration, le petit blond pointa avec beaucoup d'attention le sapin dans son pot. Il avait peur de faire une bêtise, de le faire tomber par exemple ou bien de briser la terre cuite en le faisant tomber.

*Allez ! C'est une question de volonté ... si j'hésite, je risque vraiment de faire une gaffe.*

S'il prenait du temps à se concentrer, peut-être que cela se passerait bien après tout ? Mais il fallait qu'il garde sa volonté forte, pas le droit de se déconcentrer. Il ne voulait pas non plus éjecter le sapin contre un mur, alors le marmot se dit qu'il fallait y aller avec le maximum de contrôle, quitte à ce que se soit long.

"Mobiliarbus !" dit-t-il avec puissance. Le sapin trembla et se souleva aussitôt. Resté pour sa part figé, Rupert observait attentivement ce qui se passait, faisait très légèrement bouger la baguette, afin de faire reculer le sapin. Celui-ci recula, centimètre par centimètre vers la direction voulue. Au bout d'une trentaine de secondes, le sapin n'avait parcouru qu'un demi mètre.

Un cours d'enchantement....Valky n'aimait pas cette matière...Non, en fait elle appréciait la matière ; mais elle n'aimait pas la pédagogie du professeur. Trop de pratique, pas assez de théorie. Elle ce qu'elle aimait c'était ouvrir un livre, apprendre par coeur et tout recracher...Ce qu'attendait l'espèce de Gnome qui leur servait de professeur c'était la debrouillardise...

Elle était allé en cours sans se faire d'illusions sur le calme qui allait regner dans la salle de classe. En fait c'était un joyeux bazard. Pour notre jeune Serdaigle si à cheval sur les conventions c'était inadmissible. Un cours doit être magistral ou rien !

Et puis parlons en du professeur ! Aucune prestance, petit, une voix aigue, un sourire bête, un air de papy gateau ou de père noël ?

Elle était entrée dans la classe parmis les derniers...Il regnait dans la pièce un agréable bordel. Poussant un soupir de lassitude, elle était allée s'installer seule, au premier rang, contre le bureau du prof.

Fidèle à son habitude, elle avait sorti son livre de cours, sa belle plume et un magnifique parchemin déjà recouvert d'enluminures.
Ce fut inutile, ce ne serait pas un cours magistral. Après qu'un idiot de Gryffondor ai fait semblant de poser des questions pour ralentir le cours, le professeur avait lancé un TP.

A contre coeur, elle avait du sortir sa baguette, courir chercher un sapin pour s'entrainer à un sort Oh ! combien inutile : le Mobiliarbus.

Pfff, un sortilège pour ces cracmols de Pouffy, qui voudraient devenir bûcherons, siffla t'elle entre ses dents avant de lancer son sort....qui echoua lamentablement.

Elle réessaya une fois, deux fois, trois fois, sans succès. Elle était au bord de l'énervement, prête à lancer son sapin sur le professeur...

Puis du coin de l'oeil elle repéra Rupert Turner, le petit lion arrivait à un résultat. Faisant mine de relire ses notes, elle observa le mouvement du lion...et....bingo ! Elle réussit à faire bouger son arbre. Maintenant qu'elle venait de pomper toutes les bases sur le Gryffondor, améliorer le procédé ne serait pas compliqué ; en effet, elle réussit à faire faire un tour de table à son sapin. Meprisante et ingrate elle jeta un coup d'oeil moqueur à Rupert Turner