Cours n°5 > Mobiliarbus (Années 1,2 et 3)

Date RPG du cours : vendredi 4 avril 1997 - 10H à 12H
Météo : Ciel dégagé, rafales de vent à 90km/h
Sujet du cours : Le sortilège de mobiliarbus
Années 1, 2 et 3
Gain de 3 points par post.
Théorie + Travaux Pratiques

Le petit professeur sautillait parmi les hautes herbes du parc. Le vent qui soufflait le rendait complètement fou et ses cheveux coiffés le matin même avaient une apparence minable. Protégé par un immense cache col qui trainait derrière lui Flitwick revenait d'une visite de courtoisie à son collègue Hagrid. Les deux hommes avaient prit le thé ensemble et avaient discuter de tout et de rien. Même s'ils avaient une sacré différence de taille Filius trouvait que le garde chasse était quelqu'un de très sympathique qui méritait son amitié.

- A bientot Hagrid ! avait chantonné le petit homme de sa voix flûtée alors qu'il prenait congès du garde chasse.

Ses paroles s'étaient perdus dans le vent qui soufflait sans cesse depuis maintenant plusieurs jours. Les portes et les fenêtres du château grinçaient sinistrement et quasiment personne ne s'aventurer dehors s'il n'en avait pas une grande utilité. Même les cours qui se pratiquaient habituellement en extérieur du château avait été placé dans une salle de cours pour une leçon plus théorique que pratique.

Flitwick, après s'être retenu à la poignet poussa la lourde porte d'entrée du château à l'aide de sa baguette magique et de ses méninges. Le hall était déjà plus agréable mais le bruit du vent se faufilant par toutes les ouvertures parvenait tout de même aux oreilles du professeur.

Celui-ci enleva d'ailleurs son long cache-cole et prit le chemin de la salle de sortilèges et d'enchantements. Beaucoup d'élèves passaient la récréation à l'intérieur des bâtiments, aussi les couloirs furent ils plus bruyant qu'à l'ordinaire.

Cependant lorsque Flitwick arriva devant sa salle de cours il n'y avait encore personne. Le professeur ouvrit la porte et prit place sur sa pile de grimoires, après avoir allumé le poêle au fond de la classe.

Les cours… Ça, pour dire que c’était utile, parfois, c’était utile. Ça lui donnait des alibis pour échapper à la torture quotidienne que lui infligeait parfois, un peu trop souvent même, certains élèves. Mais c’était comme ça, et jusqu’à présent, il ne s’en était encore plaint à personne. Ho certes, il fallait dire que lui-même n’était pas un garçon très respectable question habitudes violentes, mais bon. Pourtant, il était soulagé de se retrouver dans une salle de classe. Cela lui apportait la sécurité nécessaire pour qu’il cesse de trembler, parce que trop nerveux, par moment, un peu trop souvent ces derniers temps, en fait. Pourtant, il n’avait pas vraiment de raison de l’être, n’est-ce pas…? Hum… vraiment?

Il arriva dans les premiers, chose qu’il s’était attendu au vu de l’heure à laquelle il avait précédemment quitter son dortoir, rapidement, plus que prévu, en fait. On allait finir par le prendre pour un débile retardé qui n’en faisait qu’à sa tête et qui appréciait les études et les cours. Loin de là, en fait. Il s’avouerait simplement la tranquillité que cela lui apportait. Le gamin n’avait pas mis un seul pied dehors depuis que le beau était arrivé. C’était à croire qu’il le fuyait comme la peste noire, paraissant préférer les froids de l’hiver aux douces températures plus printanières. Il pénétra dans la salle de classe, la mine basse, le visage aux traits fatigués. Un peu comme à son habitude, finalement. Toutefois, étrangement et comme pour faire changement, le jeune garçon se rapprocha le plus possible du fond de la classe, préférant de loin se blottir dans la chaleur que dégageait le poêle en arrière salle, justement. Cela semblait le calmer un peu plus, lui permettrait sans doute aussi de mieux réfléchir plutôt que de trembler de froid parce que son corps était trop faible pour emmagasiner la moindre sorte d’énergie, quelle qu’elle soit.

Il lança un bref « bonjour » marmonné, presque susurrer, au petit professeur, sans lui jeter le moindre regard, et se laissa mollement choir sur la première chaise du bord, appréciant cette sensation douce de chaud dans son dos. Il fallait avouer aussi qu’il n’avait jamais vraiment l’occasion de faire une telle chose en salle commune puisqu’il ne s’y trouvait jamais. Où trainait-il, alors, me direz-vous, puisqu’il n’était jamais ni à la grande salle, ni dans la salle commune, ni à l’extérieur du château, dans le parc, près du lac où à l’orée de la forêt? Il trainait… Les couloirs l’accueillaient très bien sans qu’il n’eut besoin de qui que ce soit pour l’accompagner.

Il détourna complètement le regard pour le perdre dans le néant dans lequel il avait tant l’habitude de s’engouffrer, pour s’y perdre et s’y noyer en ces temps si sombres pour l’adolescent, tout juste en âge pour être considéré comme tel, encore. Trop jeune pour comprendre certaines choses, sans doute, il se laissait très facile absorbé par l’obscurité dépressive de sa courte existence, ne connaissant en fait rien d’autre que cette torpeur continue qui l’engloutissait à tout instant. En fait, il ne vivait même plus, se contentant simplement d’exister pour le bon plaisir d’autrui qui adorait l’utiliser comme leur jouet personnel. Un jour, ils verraient tous… Ils sentiraient tous ce que cela fait d’être écrasé… Il leur ferait tous payer. Un jour…

La fin de la semaine... Elisabeth en était plutôt heureuse. Quelques heures encore et elle n'aurait plus cours... Deux journées de tranquillité où... elle resterait à Poudlard à lire des livres, apprendre ses leçons, s'entrainer à exécuter certains sortilèges, et cætera. Ce n'était, certes, pas très réjouissant comme programme mais le fait de ne pas avoir de cours avait quelque chose de réconfortant tout de même.

En parlant de s'entrainer à faire certains sortilèges, il était l'heure de les apprendre en assistant au cours. La bleue et bronze, profitant de la récréation pour prendre l'air, était suffisamment détendue pour pouvoir se concentrer entièrement sur l'enseignement qu'elle allait recevoir. Elle se demandait quel serait le sujet du jour et surtout si elle y arriverait assez rapidement.

Lorsqu'elle entra dans la classe, une douce chaleur produite par le poêle, émanait du fond de la salle, certains élèves étaient déjà rentrés car le souffle frais du vent n'avait rien d'agréable en cette saison de l'année. La chinoise n'était pas particulièrement joyeuse mais très motivée à ce que le savoir entre en elle. Elle se mit donc au deuxième rang. Si une quelconque information pouvait lui échapper d'ici, elle ne saurait plus quoi faire...

"Bonjour professeur !" lança-t-elle d'un voix fluette qui ne ressemblait en rien à sa voix habituelle.

En attendant que d'autres élèves entrent dans la salle, elle rangea toutes ses affaires dans un ordre précis si bien que son sac n'avait jamais paru aussi ordonné. La maniaquerie ne la prenait que lorsqu'elle n'avait rien d'autre à faire que de ne pas bouger. Après cela, elle se recoiffa, défroissa sa robe. Elle croisa et décroisa les jambes toutes les deux minutes. La Serdaigle avait visiblement hâte que le cours commence.

Le petit professeur, quant à lui, était posé sur sa pile de grimoires. Leur utilisation semblait avoir un autre sens que dans les autres cours. Comment la désigner ? "Porte professeur" ? Heureusement que tout le monde n'était pas capable de pratiquer la légimentie à distance, elle se serait sentie ridicule au possible... Cette pensée ci lui arracha un rictus. Elle se trouvait déjà suffisamment idiote comme ça...

*Ce n'est pas que je m'ennuie mais si je continue à attendre comme ça, je pense que mon ventre va commencer à gargouiller avant que je n'ai eu le temps de pratiquer un sort aujourd'hui >_<'*

Calypso frissonna en sortant du cours de runes. C’était dans ces moments-là que le chauffage moldu lui manquait et qu’elle regrettait que Poudlard soit un vieux château. Il n’y avait aucune isolation et le vent fort qui soufflait aujourd’hui, comme pendant toute la semaine, arrivait à s’infiltrer par le moindre interstice possible. Une chance tout de même que tous les cours à l’extérieur avaient été rapatriés à l’intérieur. Sinon elle aurait dû affronter les éléments déchaînés et elle aurait été encore toute décoiffée ! Chose qu’elle détestait par-dessus tout !

La rouquine descendit alors rapidement les deux étages qui la séparaient de la classe de sortilèges. Elle était pressée d’assister à son prochain cours avec son jovial directeur de maison, avec sa constante bonne humeur il donnait vraiment envie de travailler. La bleue et bronze n’aurait jamais pensé au départ, mais les sortilèges devenaient une des matières qu’elle affectionnait particulièrement. De toute manière, elle n’avait vraiment pas de disciplines détestées ou plutôt elle n’en avait plus trop. Il était vrai que la rousse avait été plutôt contre la botanique et surtout le vol au début, mais finalement elle avait réussi à apprivoiser ces matières. D’ailleurs, elle qui avait peur de voler était même dans l’équipe de Quidditch ! En fait, cette première année avait été vraiment une série de surprises. Calypso avait d’ailleurs du mal à réaliser qu’ils étaient déjà en avril, le temps était passé tellement vite !

Rentrant dans la classe bien chauffée, ce qui était un bon changement par rapport à son cours précédent, la Serdaigle constata qu’elle était un peu en avance. Pour l’instant, peu d’élèves étaient arrivés. Par contre, fidèle au poste, le petit professeur de sortilèges était déjà derrière son bureau.

"Bonjour Professeur !"

La fillette s’avança et s’installa vers le milieu de la classe, puis déballa soigneusement ses affaires. Elle se demandait ce que Flitwick leur avait concocté de beau. Calypso espérait tout de même que c’était un sort plus utile que celui de la dernière fois. Certes, il avait été simple mais hormis ça...

Aujourd'hui, Kelsey s'était levée assez tardivement. Elle n'avait pas réussi à résister à Sélène qui de sa chevelure argentée l'avait bercé doucement avant que Morphée ne vienne la chercher dans le creux de ses draps. Après sa crise d'angoisse en cours d'Arithmancie, la jeune-fille fut bien contente d'arrivé à la fin de semaine, car durant le vendredi, Kelsey n'avait que les cours de Sortilèges et Enchantements, n'étant inscripte ni à l'Etude des Runes, ni à celle des Moldus, bien que ses parents aimeraient bien qu'elle y aille, pour étudier la psychologie moldunal histoire d'augmenter leurs chiffres d'affaires non-magique.

Elle soupira en se relevant dans son lit, s'étira les bras et fit craquer ses doigts, ses épaules, ses coudes et sa nuque avant de repousser doucement les draps verts qui la couvrait. Elle ouvrit les rideaux de son baldaquin et observa son réveil magique, une jolie sculpture en bronze polie en noir, représentant une coquille d'oeuf ouverte d'où s'échappait une pousse de plante, se séparant en deux feuilles identiques. Sur chaque une des feuilles était affiché magiquement l'heure. Elle baîlla disgracieusement et se frotta le cuir cheveux, réfléchissant à ce qu'elle devait faire aujourd'hui.

Se remémorant qu'à 10h elle avait un double cours de Sortilège, elle ouvrit sa malle et en sortit son uniforme, l'enfila rapidement et partit en coup de vent dans la salle de bain adjacente au dortoir pour se coiffer. Lorsqu'elle en ressortit peu de temps après, elle jeta son sac de cours en toile sur son épaule et prit la direction de la porte, remonta l'escalier menant à la Salle Commune, la traversa -personne n'y était- et s'enveloppa dans sa cape noire aux couleurs de sa Maison lorsqu'elle arriva dans les cachots, les courants d'airs froids glissant et sifflant sous les portes et entre les murs de pierres, là où les fissures et des trou laissaient entrer l'air.

Elle traversa les sous-sols, écoutant un peu à la porte de cours de Potions, histoire d'essayer de deviner quel classe était en cours, puis reprit son chemin vers la Grande Salle pour petit-déjeuner. Elle se contenta de quelques toasts à la marmelade de fraises avec du café. Ce n'était pas souvent qu'elle mangeait à la Française, mais elle aimait autant que de manger Japonais. Autrement dit, elle rafollait de ces cuisines. Elle s'essuya la bouche avec sa serviette nacrée et finit son verre de jus d'orange avant de prendre le chemin du grand escalier en marbre blanc du Hall d'entrée. Elle le remonta et traversa rapidement deux niveaux pour arriver au troisième et prendre la direction de la salle de cours des Sortilèges, situé à côté d'une porte donnant sur le premier étage de la bibliothèque, qui montait jusqu'au quatrième avec pour rez-de-chaussé le deuxième étage.

Elle se cacha auprès de la charnière de la porte et espionna rapidemetn l'intérieur de la salle encore vide. Enfin... Vide était un bien grand mot pour qualifier la présence de quatre personnes déjà présente : le professeur, deux Serdaigles, et Damien.

Elle n'avait jamais parlé à son condisciple, peut-être étais-ce un défaut, mais il semblait toujours replié sur lui et ne pas avoir d'ami. Kelsey avait bien remarqué quelques unes de ses approches auprès d'Ange Dawster, mis elle avait aussi remarqué à chaque fois sa mine renforgné qui semblait témoigner d'une non-satisfaction de leurs conversations. Elle aurait bien aimé peut-être se poser à côté de lui pour essayer de savoir si c'était un rejet des autres ou lui qui rejetait les autres. Pas d'autres alternative pour ça que d'essayer de voir si on se fait jeter ou non, n'est-ce pas ?

Et puis, la Serdaigle la plus proche semblait un brin névrosé... à s'agiter comme ça toutes les deux minutes. Kelsey la jaugea du regard, ses yeux verrons la détaillant de haut en bas. Pff. Pathétique comment cette fille voulait être parfaite; ça devait cacher forcément quelque chose, ce désir d'être irréprochable. L'autre Serdaigle la laissait complétement indifférente. Après une grande inspiration, et une rapide prière au Roi des Démons pour ne plus avoir de crise, Kelsey cessa de détailler l'intérieur de la pièce par l'espace infime de la charnière de la porte et entra, un sourire sur les lèvres.

-Bonjour Professeur ! Dit-elle d'une voix enjouée et heureuse.

Après tout, les cours de Sortilèges étaient souvent de la pratique. Et Kelsey adorait pratiquer de nouveaux sorts... Elle utilisé si peu sa baguette... C'était du gâchis ! Heureusement que ce cours était là pour lui rendre sa joie de vivre.

Elle prit la direction de la table de son condisciple et avant de s'asseoir s'arrêta à côté de lui et lui fit un petit sourire timide. Aborder les gens était si difficile et génant quand Gabriel n'était pas là.

... Oh My God ! Elle virait pouffy ! Vite ! Rétablir le tir et ne pas rougir !

-Euh... Salut Damien. Ch'ais pas si tu as retenu mon nom, on partage beaucoup de cours en commun. Je suis Kelsey... Est-ce que j'peux m'asseoir ? demanda-t-elle d'une petite voix.

A croire que son introverticité aller la tuer tellement elle sentait ses doigts enlacés autour de la lanière de son sac se serrer avec force, rendant ses articulations blanches sous sa peau.

La journée de vendredi était l'une des préférées du petit Fred Morwind. Bien sûr, le week-end était proche et cette journée marquait le début des longues journées à s'entrainer au Quidditch et à échafauder de machiavéliques attentats à la bombabouse. Mais aussi parce que les cours de cette journée était sympathique et surtout, ne s'étalaient que sur une matinée. Tout d'abord, l'étude des runes permettait un réveil des neurones avec quelques problèmes ardus. Mais ensuite venait le cours de sortilèges, l'un des préféré du batteur rouge. Déjà lancer des sorts était comme même la base de la magie mais surtout parce que après la courte partie théorique passée, on pouvait assister à un florilège de détonations, d'étincelles, d'OVNI divers et variés et surtout de cris qui accompagnaient chacun de ces effets.

Justement venait ce cours tant attendu. Lorsque le première année pénétra dans la salle, il lança un grand « bonjour » à l'attention du professeur qui penait à dépasser son propre bureau malgré la pile de livres. Il vit que deux aiglonnes et un serpent étaient déjà installés et il décida de se placer tout à droite du demi-cercle pour avoir une vue imprenable sur les prestations de ses camarades. Mais en attendant que le cours commence, il guetta avec attention les personnes qui pénétraient dans la salle en espérant vivement voir s'installer à côté de lui un élève avec qui il pourrait « commenter gentiment et en toute impartialité » les performances des apprentis sorciers dans la salle.

~~Fin de semaine ohéé ohéé~~. Vendredi, jour préféré de cours de tout élève car jour précédent le désiré week end. Rien de mieux pour donner le sourire à de jeunes sorciers qui suent chaque jour au travail. Des devoirs par ci, des TD par là, des questions tordues de l'autre, des problème de commérage enfin, ils ne savaient plus où donner de la tête ces pauvres enfants.

Nathan aimait de plus particulièrement le cours de sortilèges où il se débrouillait généralement bien. Il aimait assez cette matière pour même vouloir parfois en faire en plus de ce qui était demandé, ce qui était assez rare. Car le pouvoir accordé par les sorts était fort et lui permettrait un jour peut être d’en inventer un lui-même ~~et de dominer le monde~~. Il avait beau être feignant, il savait voir l'utilité des savoirs où elle était et savait se concentrer en temps voulu.

Bref, arrivé sur le pas de la porte, il fit son scan habituel pour évaluer la populasse de la salle. Il y avait des Serpentards de première année qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter ainsi que des élèves d’autres maisons. Après l’option « bande de potes », il fallait donc évaluer le rapport : "chiant/utile" des autres. Il vit une petite serdaigle concentrée à mettre en ordre un sac de cours Elle paraissait donc idéale : assez bizarre pour ne pas avoir une bande de costauds pour la protéger, assez gentille pour se laisser embêter et divertir Nathan et assez sérieuse pour servir un minimum en cas de doute à une question. Miss Perfect selon les critères Nathanesques, enfin à priori ...

Il entra dans la salle et fit un petit signe de tête au professeur lorsqu’il croisa son regard (bon bonjour on va pas exagérer, depuis quand tout le monde dit bonjour aux profs ?). Il se dirigea vers la petite serdaigle maniaque . Il posa avec fracas son sac sur la table à côté d’elle avant de lui faire un sourire des plus faux.

« Salut, je m’appelle Brian, je me mets ici ça te dérange pas, j’aime bien la vue. »

Il n’attendit pas sa réponse et s’assit confortablement sur la chaise. Il prit alors le sac de la demoiselle et fit semblant d'y chercher quelque chose en mettant tout n'importe comment avant de le reposer à sa place.

«Je croyais que c'était toi qui m'avais pris ma plume la dernière fois, en fait non »

[Elise titeuple

ma boite de MP est ouverte si tu as des plaintes ou demandes de changements Razz

Mais au moins Elise ne s'ennuie plus

]

Mais oui mais oui, l’école est finie !
Enfin, pour la semaine. Le p’tit chevalier attendait surtout avec impatience le week end ou il pouvait passer plus de temps avec sa sœur, et comme le beau temps était la, le printemps toussa toussa, il pouvait même espérer faire un détour par le terrain de Quidditch. Dur dur de se concentrer sur les cours quand on avait un programme si chargé, pas facile d’être un petit héros hein ? Heureusement, Dumbledore avait prévu le coup et leur avait collé des cours amusants pour la fin de semaine. Malin le vieil homme, la sagesse de l’âge.
Tobias aimait bien le cours de sortilèges, on y apprenait des trucs amusant et le prof lui semblait particulièrement rigolo avec sa petite taille et sa voix flutée. Encore plus quand ce dernier s’évertuait à répéter « Levioooooooosa » inlassablement jusqu’ à ce que les élèves parviennent a leur tour à lancer ce sort avec plus ou mois de réussite. D’ailleurs parlant de Leviosa, lorsque Toby mit les pieds dans la salle, il fut interpelle par un fracas en provenance d’un serpy et d’une serdy. Il entendit quelques bribes de parole de la part du vert et argent, mais surtout, dommage pour ce malheureux, il entendit son nom… Et la Toby ne put s’empêcher de pousser un sonore :

“Brian is in the kitcheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen cheers

”

Non non, ceci n’était pas un cliché :sifle: ou alors si peu… Etouffant un rire amusé devant l’incongru de ce nom, il salua le petit professeur et sans autre forme de procès, le jeune pouffy prit place le plus naturellement du monde de l’autre coté dudit Brian, il posa son sac sur la table et déposa sur la table tout l’attirail de l’élève banal, et adressa un salut a la jeune serdy avant de se re-concentrer sur le serpy :

“Bonjour Brian titeuple

moi, c’est Tobias ! Toi aussi, t’as balance ta plume a perpette la dernière fois a cause d’un O de trop dans Leviosa ? niarkhéhé

”

Il n’y avait aucune méchanceté dans la voix ou moquerie, le petit blaireau rayonnait juste de bonne humeur. Lui-même avait envoyé sa plume a l’autre bout de la salle durant l’un de ses essais et avait du se lever pour aller la chercher.

« Au fait, tu sais sur quoi on va taffer aujourd’hui ? J’espère que ce sera drôle, j’ai pas envie d’un truc barbant avant le week end… »

Plus qu’un jour avant le week-end, et pourtant… Pourtant Fabula était d’une humeur massacrante. Depuis bientôt une semaine maintenant, elle ne dormait plus. Le vent qui s’était levé et soufflait en rafale s’infiltrait partout dans la vieille Tour Ouest, jusque dans les lits des dortoirs de Serdaigle et sous les couettes de leurs occupants, émettant chaque nuit des sifflements sinistres, faisant grincer et craquer le bois. D’ailleurs, Fabula avait souvent eu la désagréable impression de sentir tanguer la tour vétuste où ils se trouvaient. Chaque nuit, c’était ainsi le même cirque qui recommençait encore et encore, véritable concerto assourdissant digne de la légendaire cabane hurlante. A vrai dire, il ne manquait que les cris aigus d’une potentielle victime, ceux-ci étant remplacés par les plus sobres ronflements de leur bien-aimée préfète-en-chef, ronflements qui avaient tendance à s’amplifier avec l’âge et le degré d’alcoolisme. Fabula n’était plus qu’à quelques lits d’un meurtre et d’Azkaban… Le reste du temps, en journée, elle alternait entre somnolence presque pathologique et discours souvent scatologiques contre le vent, qui l’empêchait de pratiquer deux de ses trois activités préférées : faire du Quidditch et dormir (la troisième étant apprendre, mais il en fallait bien plus pour mettre un Serdaigle en difficulté dans ce domaine).

C’est donc toute somnolente que Fabula arriva en cours de Sortilèges. Après le cours de Runes, qu’elle trouvait passionnant d’ordinaire, un peu de pratique ne lui ferait pas de mal pour la tenir éveillée. Deux Serpentard étaient déjà en train de se faire chauffer la couenne par un poêle placé au fond de la classe. Une fois n’est pas coutume, Fabula fuit la chaleur qui l’aurait encore plus endormie et s’avança dans la salle de classe. C’était devenu un reflexe maintenant, elle repéra sans même y prêter attention la chevelure blonde, synonyme d’ennuis, à éviter. D’ailleurs, il semblait déjà avoir trouvé une nouvelle victime, cet imbécile… Et cette victime n’était nulle autre qu’une Serdaigle de 1ère année, non mais il les sélectionnait ou quoi ? Partagée entre le désir de rester à distance de l’indésirable et celui de se rapprocher pour surveiller la scène – et éviter par la même occasion au sablier des bleu et bronze, déjà mal en point, de perdre quelques saphirs supplémentaires – Fabula hésita un instant. La chevelure cette fois flamboyante de Calypso, occupant une place stratégique en retrait derrière Nathan et la Serdaigle, la fit se décider. Au moins, elle ne serait pas seule au cas où cela tournerait mal.

Alors qu’elle déposait ses affaires en même temps que ses fesses à côté de la rousse en lui marmonnant un vague « Salut… » ensommeillé, Fabula constata avec stupeur la présence d’une chose qui n’aurait en aucun cas dû se trouver là, juste à côté de Nathan, à l’opposé d’où elle se trouvait. Cette chose, c’était la chevelure noire et désordonnée ~~(oui, on est très dans le cheveu ce matin…)~~ de son frère, Tobias. "Tu quoque, frater !" Cela dit, sans verser immédiatement dans l’emphase césarienne ~~(l’adjectif bien sûr, pas le nom)~~, Tobias était assez grand pour choisir seul ses amis et se défendre seul contre ses ennemis. Elle n’avait jamais voulu jouer le rôle de toutes ces sœurs faussement protectrices et vraiment dominatrices. Ils étaient bien plus sur un pied d’égalité, capables de se protéger sans s’envahir, et l’un ne se mêlait des affaires de l’autre que dans les cas où celui-ci en avait besoin ~~(un couple parfait quoi)~~.

- Bon, tu me réveilles si je m’endors hein ? bailla-t-elle à l’adresse de Calypso.

Pas question de rater des détails du cours à cause de sa fatigue actuelle. C’était la première fois qu’elle demandait cela à quelqu’un, mais c’était aussi la première fois qu’elle ne fermait plus l’œil depuis si longtemps. De toute façon, avec les éléments détonants réunis devant elles, il y avait de fortes chances pour que Calypso n’ait pas à se déranger…

Qu'il était bon de rester enfermée dans l'immense château quand le vent soufflait dehors ! L'air sentait le week-end à plein nez, et Revan sautillait joyeusement dans les escaliers qui la menaient jusqu'à la salle de sortilèges et enchantements, se félicitant de ne pas avoir mis les pieds à l'extérieur, et donc d'avoir gardé ses cheveux bruns à peu près en ordre ; non pas quelle faisait particulièrement attention à son apparence, mais elle s'était surprise plus d'une fois en se regardant dans le miroir, sa chevelure trop fine emmêlée comme si elle venait de disputer un match de lutte avec un adversaire féroce.

Elle débarqua donc dans la salle de classe d'un bon pas, salua Flitwick de son habituel "Bonjour professeur !" rayonnant (rien à voir avec le "bonjour" calculé qu'elle réservait à ce cinglé de Rogue), et partit en quête d'une bonne place. Le choix fut vite fait : Fred, son camarade Gryffondor et coéquipier de l'équipe de Quidditch, s'était installé un peu à part du groupe déjà formé par les aiglonnes et les deux garçons, et elle se dirigea donc vers lui. Elle lui adressa un signe de main en déposant son sac sur la place juste devant lui :

- Hoy ! Comment vas ? T'as pas trop rêvé de Quidditch ?

Elle se laissa choir sur sa chaise en attendant la réponse de Fred. Elle ne disait pas ça par hasard : elle-même avait fait un ou deux songes concernant leur prochain match contre l'équipe de Poufsouffle, même se ces rêves n'avaient ni queue ni tête. Ils n'étaient que l'expression d'une légère angoisse qui montait lentement au fur et à mesure que défilaient les jours la séparant du match décisif. En effet, il s'agissait du dernier match de la saison et la victoire de la Coupe de Quidditch en dépendrait. Elle était cependant moins stressée qu'au match précédent, sachant maintenant à quoi s'attendre, et considérant malgré tout les Jaunes et Noirs comme une menace moins importante que les vipères. Au moins, personne n'embrasserait Page après cette partie ! Et les blaireaux étaient tout de même plus fair-play que les Serpentards. En réalité, la gamine partait confiante. Ils avaient jusqu'à présent fait un sans-faute pendant le championnat, et avec leur préfète à leur tête la victoire leur était quasiment assurée ; mais cela n'empêchait pas son subconscient de fillette anxieuse de lui jouer des tours.

Cours de sortilège. À vrai dire, il n’y avait jamais participé encore, ne s’étant en fait jamais pointer dans cette salle de classe. Il ne savait dont que plus ou moins à quoi s’attendre en ce qui le concernait. Ho, il ne doutait pas s’en sortir sans grand difficulté, mais voilà, c’était tout de même autre chose que de lancer des petits sorts mineurs au chat de Rusard. Aussi se décida-t-il de demeurer en silence, ou du moins, d’essayer de voir en quoi s’airait un peu la manière de travailler de l’espèce de nain qui leur servait de professeur. Comment il s’appelait? Flitwick? Quelque chose comme ça… Décidément, le gamin ne faisait que ça, rencontrer des gens aux noms bizarres, sortit du moyen-âge. On aurait dit que le monde n’évoluait plus, qu’il reculait, même. Et il reculait, le trainant avec lui dans sa déchéance.

L’esprit un peu rêveur, plutôt perturbé, comme d’ordinaire, à vrai dire, le garçon mis un certain temps avant de remarquer la petite serpentard qui s’était approcher de sa personne. Pourquoi n’était-elle pas aller voir Nathan McLane, plutôt? Il était bien plus intéressant que lui-même. Et puis, qu’est-ce qu’elle lui voulait, en fait, celle-là? Quelle idée de croire que dam’ pourrait seulement s’intéresser suffisamment à autrui pour réussir à avoir une véritable conversation. Lorsque la fillette en question prononça son nom, à son plus grand étonnement, d’ailleurs, il ne pu s’empêcher de lever ses grands yeux sombre, remplit de ce vide qu’on ne nomme pas, vers elle, pour se rendre compte qu’Elle ne lui était pas inconnue, qu’il l’avait déjà croisé. Quoi? Qu’est-ce qu’elle disait? Kelsey? Bien sûr qu’il se souvenait de son nom. Comment oublié? Elle était la petite jumelle de l’autre à la tête blanche. En fait, il n’avait jamais eu l’occasion de s’adresser ni à l’un, ni à l’autre des jumeaux, les trouvant trop… Comment dire? Trop bruyant… Mais la fillette paraissait avoir beaucoup moins d’assurance sans son frère. Peut-être était-ce mieux ainsi, en fait, qu’il n’y soit pas, à ses côtés? Des plans pour que l’on vienne l’embêter, qu’il se cabre et n’envois balader dans la merde tous les gens ce trouvant présent dans la salle de cours. Non décidément, c’était beaucoup mieux ainsi, pour lui comme pour les points de sa maison qui aurait sans doute écopés de sa frustration.

« Ah… Ouais… La place est libre… T’peux t’asseoir ou bon te semble, au fond… J’t’en empêcherai pas… » lâcha-t-il, mâchant plus ou moins ses mots, d’un ton vague, presque ennuyé. Comme à son habitude. Habitude malsaine qu’il avait adoptée depuis son arrivée au collège de sorcellerie.

Il la lâcha des yeux, la sentait étrangement coincé vis-à-vis de sa personne, comme l’hésitation dans le ton de sa voix était plutôt clair et facile à déceler. Il la laissa s’asseoir, le temps de s’installer, bien qu’il doutât qu’elle n’y mette vraiment du sien. Décidément, elle paraissait vraiment diminuer lorsque son frère n’était pas dans les parages. D’ailleurs, où il était, celui-là? Il séchait cours? Si c’était le cas, le gamin en aurait sans doute profiter pour l’y accompagner… C’était pas de joie qu’il se trouvait là, mais comme il y était, maintenant, alors autant rester, pas vrai?

« Kelsey… Pardon pour l’indiscrétion… Ton frère à tout simplement décidé de sécher les cours, ou quoi? »

Le ton qu’il employa n’avait aucune signification particulière. Il parlait sur ce ton fatigué, mais curieux, sans aucune moquerie ou mesquinerie. Rien de tout cela. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Il n’en avait ni la force, ni l’envie. Et puis, puisqu’elle avait été assez sympathique pour poliment, et disons bien poliment demander de s’asseoir près de lui, car depuis son arrivé, personne, ça, personne n’avait agit de la sorte, untel préférant lâcher tel ou tel commentaire déplacé avant de prendre place à ses côtés, comme pour faire exprès de l’exaspérer plus qu’il ne l’était déjà.

Page marchait tranquillement le long des couloirs pour se rendre au cours de sortilèges. Les fenêtres à vitraux du château vibraient sous les assauts du vent, qui parvenait parfois à s'infiltrer sous les châssis et faisait voler feuilles de cours et jupes des filles. Page adorait les temps lourds et violents. Aujourd'hui, seul le vent semblait se déchaîner, mais la jeune irlandaise affectionnait plus encore les orages et leurs grondements puissants, accompagnés d'éclairs impressionnants. Mais rien que ces belles rafales la mettaient de bonne humeur. On entendait des portes claquer, les drapeaux extérieurs se tordre sous le vent, et personne ne traînait trop dans les cours du château. La force et la puissance de la nature. Ca lui mettait la pèche.

Sourire aux lèvres donc, la gosse se rendait au cours de Flitwick en se demandant si les sorciers connaissaient des sorts pour maîtriser la puissance des éléments. La réponse était très certainement positive, mais la deuxième année ne savait pas jusqu'à quel point la magie était capable d'influer sur des forces si anciennes. Il y avait là une question à creuser, assurément, et le sujet l'intéressait. Il faudrait qu'elle demande au petit professeur à l'occasion (c'était plus rapide de poser la question que de faire des recherches à la bibliothèque, c'était là toute la différence de modus operandi entre un Gryffondor et un Serdaigle).

Lorsque la deuxième année arriva enfin en cours, elle crut être en retard tant le nombre d'élèves présents était déjà important, mais il n'en était rien. Elle salua poliment l'enseignant et chercha une place du regard. Visiblement, tout le monde avait trouvé un voisin, et Page alla s'installer un peu au hasard, saluant au passage ses camarades d'un sourire, même les tous verts, une fois n'était pas coutume, tant elle était de bonne humeur ce matin.

Kelsey desserra l'emprise sur la lanière de son sac au fur et a mesure que la réponse positive de Damien se répétait en échos dans sa tête. Il ne l'avait aps repousser, certes, il ne semblait pas plus enthousiaste que d'habitude, son regard étant aussi stoïque qu'à l'accoutumé.

Elle ferma les yeux en s'assoyant à ses côtés. Son regard vide lui rappellait l'image qui lui avait sauté aux yeux dans les toilettes. Oublions, oubliant, oublier. Plus elle désirait conjuguer ce verbe à toute les sauces pour oublier, plus elle se souvenait. Paradoxe. Elle sortit ses parchemins et sa plume ainsi que sa baguette en bois de cerisier, 21,8 centimètres de long et possédant en son coeur un crin de licorne. La blancheur de la baguette ne faisait que soutenir le blanc des cheveux et la pâleur du visage. Cette baguette lui ressemblait tant par sa fragilité qu'elle la haïssait pour être si différente de celle de Gabriel.

D'ailleurs, son voisin venait de lui demander pourquoi son frère ne venait jamais. Elle soupira et regarda vaguement par la fenêtre se trouvant derrière Flitwick, le vent sifflait dans la salle par une intersice invisible depuis l'endroit.

-Si ce n'était que ça, soupira-t-elle avant de se tourner de nouveau vers son camarade, il souffre de phobie scolaire. Alors, je prends les cours, et ensuite, nous les travaillons ensemble. Il n'a aucun problème d'intellect, il est très fort sans vouloir le vanter, mais sa maladie gâche toute ses chances pour l'avenir. Je le vois mal au ministère, c'est ...

Elle se stoppa en pleine phrase, craignant de peut-être agacer son voisin. Après tout, ils ne se connaissait sans plus, il n'avait peut-être demandé ça que pour trouver le point faible de Gabriel et s'en servir contre eux. Quelle idiote.

Peut-être qu'aussi il n'avait fait ça que pour éviter le silence. Mais comme Kelsey savait que les Serpentard étaient dopté de ruse, qui était donc le meilleur acteur ? Lui ou elle ? Si elle jouait, jouait-il aussi ?

La ruse et la méchanceté réunit faisait des massacres. Et chercher à déceler qui ment de qui dit la vérité était un casse-tête pour Kelsey.

Jason sortait du cours d'étude des runes, comme toutes les classes de première, deuxième et troisième années. Ne lui demandez surtout pas quel était le sujet, il n'aurait pas su répondre. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas ce cours, mais il avait vite été perdu. Il n'arrivait pas à suivre, et c'est à cause de ça qu'il s'en désintéressait. Mais bon, au moins, il restait discret et faisait semblant de travailler, pour ne pas faire perdre de points à sa maison.

Sorti de la salle, il ouvrit son sac et, cinq minutes plus tard, lorsqu'il l'eut trouvé tout au fond, vérifia son emploi du temps. Il avait maintenant cours de sortilèges avec le petit et génial professeur Flitwick. C'était son cours préféré. Non seulement parce que c'était le cours qui s'éloignait le plus du monde Moldu, mais aussi parce que le professeur expliquait bien, n'était pas trop sévère, et autorisait même les bavardages. Et en plus, la venue de cet enseignement signifiait que c'était bientôt le week-end. C'était aussi un des seuls cours où Jason n'était pas trop mauvais, même s'il était loin d'être parfait. Il descendit donc avec plaisir les deux étages qui le séparait de la salle. Arrivé devant la porte encore ouverte, il vit qu'il y avait déjà pas mal de monde présent. Ses yeux firent le tour de la salle, virent les deux gryfons Revan et Fred déjà assis côte à côte, et finirent par repérer la préfette des rouges et ors seule à une table. Il s'y dirigea d'un pas décidé. Au début de l'année, il était énormément timide, mais ça s'était arrangé, et il avait prit goût à la compagnie des autres. Il arriva à destination:

"Bonjour, Page. Est-ce que je peux m'asseoir là ou tu attends quelqu'un?" demanda-il.

Il commença à s'installer, mais resta prêt à déménager si jamais la rousse lui répondait par la seconde proposition. Il n'avait pas souvent eu l'occasion de lui parler, mais elle lui avait tout de suite paru sympathique. Dès ses premières minutes à Poudlard, elle lui avait évité une mauvaise chute des escaliers magiques, qui aurait pu lui être fatale. Et elle lui avait adressé quelques mots le même soir, lors de la fête qui avait eu lieue dans la salle commune pour souhaiter la bienvenue aux premières années. Il s'était aussi assit à un ou deux cours, mais la plupart des professeurs n'aiment pas que les élèves discutent entre eux. Ce jour serait donc peut-être l'occasion d'une nouvelle amitié !

Bientôt le Week end mais surtout bientôt midi, Billy se rendait en cours avec plusieurs raisons d'être impatient. Si son estomac lui rapellait régulièrement par de sonores protestations qu'il était l'heure de prendre un deuxième petit djeuner ou alors un déjeuner préventif, avant de s'attaquer vers 12h à un vrai repas, et que son cahier de textes lui disait qu'il tait temps d'être à samedi pour pouvoir finir tous les devoirs dont les avaient bombardés les profs, il n'en avait pas moins hâte que Flitwick leur annonce les festivités de ce cours. Le jeune garçon commençait à choper le truc pour ce qui était de lancer un sort réussi, tout était dans la volonté, et ne pas avoir peur de l'échec. Deux caractéristiques qui étaient présentes chez le petit Gryffondor, ce qui lui avait d'ailleurs valu d'être envoyé dans sa prestigieuse maison.

C'est donc avec joie qu'il entra dans la salle de Sortilèges et Enchantements, pile à l'heure, salua son sympathyque professeur avec entrain, et prit sa place coutumière à côté de Revan. Celle-ci était devenue son amie inséparable et ils adoraient passer les cours côte à côte, ce qui leur permettait de discuter et de rigoler ensemble si jamais le cours était ennuyeux, ou si les exercices donnés donnaient lieu à d'intéressantes situations, comme se recevoir une chaussette dans le nez quand on essaye de lancer un "Failamalle".

Il faisait beau, et voler sur son balai aurait été un bonheur. Le dublinois se promit d'aller demain au terrrain de quidditch pour faire quelques loopings et passer à travers les anneaux, le vent sifflant dans ses oreilles. Jettant un oeil dehors, Bill put apprécier sa vitesse en voyant les arbres ployer sous la force des bourrasques. Il ne se doutait pas qu'il allait bientôt faire bouger des plantes lui aussi et sans souffler dessus en plus...

Une petite tête blonde passa par l'entrebâillement de la porte, le regard espiègle, voyant bien que le cour n'avait pas encore commencé. Rupert démarrait bien son année, à l'heure à son premier cour. Ce n'était pas faute de s'être perdu dans les couloirs avant d'arriver à bon port, mais la première année avait dû partir en avance pour remédier à ce problème. De plus, sachant très bien qu'il ne résisterait pas à l'envie d'explorer un peu l'étage, il avait bien vérifié l'heure avant de se diriger vers la salle des Sortilèges et Enchantements.

Le professeur, un petit homme à l'allure d'un hamster, était debout, sur une pile de lourds grimoires. Sur le coup, Rupert Turner ne le remarqua pas, mais au bout de quelques secondes à scruter la pièce, ses yeux finirent par tomber sur lui. Étonné par la taille de l'adulte à l'air bienveillant, il se courba légèrement en feintant l'indifférence par respect.

"Bonjour Monsieur ..."

A la recherche d'une place, le garçon s'avança vers la première place libre, quelle que soit la couleur d'uniforme de son voisin. Après tout, les maisons n'étaient pas non plus en guerre, à ce qu'il sache, et rester en comité réduit ne ferait qu'alimenter la méfiance et les préjugés. Ne voulant pas gêner, il resta debout, son sac encore sur le dos, afin de pouvoir se diriger vers une autre place vacante au cas où il serait refusé ici.

"Excuse-moi. Ca ne te dérange pas que je m'installe à côté de toi ?"

On pouvait lire l'innocence de ce bambin sur son visage, souriant à son interlocuteur. Il avait l'air de prendre au sérieux ce cours. Son uniforme d'occasion était nickel, en dehors du fait que la matière était un peu usée, la cravate avait été attachée avec soin et le vieux sac en cuir sur le dos de l'écolier était bien droit. Seuls les cheveux dorés du Gryffondor se trouvaient décoiffés, sûrement le vent extérieur, à se demander où il avait trainé avant de venir.

Sortilèges et enchantements, voilà un des cours préférés du jeune Griffe McLarren ! La raison ? C’était sa matière forte, et il adorait manier la baguette, s’entrainant au moins quelques heures par jour dans le dortoir, lors des repas, dehors, ou encore dans les couloirs, quand Rusard n’était pas dans les parages... De plus, il était devenu très fort à son enchantement préféré : Un simple cercle de runes tracé sur un objet tel un parchemin ou un avion en papier, le faisant voler dans les airs de façon autonome. Il parvenait même à faire battre des ailes les hirondelles et les chauve-souris en parchemin ! Utile pour passer des mots à ses voisins, en classe, où pour envoyer une lettre dans le château sans utiliser son corbeau Raven. Griffe avait lu quelque part que c'était également cet enchantement qui était utilisé au Ministère de la Magie, pour faire voler les notes et les post-its d'un bureau à un autre, mais le jeune élève ne parvenait pas encore à faire attendre ses notes dans les ascenseurs, ou à les faire passer en dessous des portes sans qu'elles ne restent par terre...

Posant ses lourdes affaires à côté de Billy avec un grand sourire, il sortit son Livre des sorts et enchantements (niveau 1) par Miranda Fauconnette, et s’approcha de professeur Flitwick, pour profiter du temps restant avant le début du cours pour lui demander deux ou trois trucs.

« Bonjour monsieur ! », fit Griffe joyeusement. « Excusez-moi... euh... Je peux vous poser deux ou trois petites questions avant le début du cours ? »

L’attention du professeur captée, il poursuivit :

« J’aimerais surtout vous demander conseil pour deux choses. Pour commencer, j’aurais aimé savoir s’il existait un enchantement capable de faire écrire une plume par elle-même. J’ai déjà effectué quelques recherches à la bibliothèque, et j’ai trouvé un catalogue parlant de la Plume à Papote, mais cette plume est trop chère, et déforme tout ! Je serais plutôt intéressé par une plume qui pourrait prendre des notes, ou rédiger des lettres sous ma dictée... »

« Ensuite, » continua Griffe en ouvrant son livre à la page marquée par un morceau de parchemin, « j’aurais aimé avoir plus d’informations sur un enchantement qui figure dans cette édition du Livre des sorts et enchantements (niveau 1). Il s’agit du lien entre la baguette d’un sorcier et de sa main qui est évoqué ici. Sur l’image, on voit une sorte de cercle sur la main du sorcier, avec des runes que je n’ai pas réussies à déchiffrer, et la baguette porte quelques marques également. A part indiquer que le sortilège permet aux deux cercles complémentaires (un sur la main, l’autre sur la baguette) de se rejoindre lorsque le sorcier le veut, attirant en quelque sorte sa baguette sans sort de convocation, le livre ne donne pas plus de détails. Faut-il intervenir à la construction de la baguette ou peut-on la marquer n’importe quand ? Le cercle sur la main est-il apposé comme les marquages d’un animagus ? Je sais que c’est de la magie de haut niveau, mais je serais très intéressé par l’idée de l'utiliser sur moi, ça doit être très utile en duel, lorsqu’on se retrouve désarmé, non ? »

Voyant que toute la classe semblait prête à commencer le cours, Griffe ajouta rapidement :

« Je peux attendre la fin du cours, si vous voulez. »

La fillette daigna bien déballer tout son maigre stock sur la table, juste à côté de lui, alors que lui dardait son regard de cendre sur ce vide ambiant dans lequel il ne faisait de toute évidence qu’exister, sans réellement prendre le temps d’apprendre à vivre comme il se devait. Lorsque la voix de la petite à la tête blanche s’éleva de nouveau, il ne pu s’empêcher de tourner la tête dans sa direction. À la question qu’il avait posée, il fallait dire qu’il ne s’était pas vraiment attendu à recevoir la moindre réponse. Mais elle le fit. Elle lui répondit, comme s’ils s’étaient côtoyé depuis toujours, comme s’ils se connaissaient depuis une éternité déjà. Il sourit bêtement lorsque la vert et argent se tut, brusquement, comme si elle venait de se rendre compte de ce qu’elle était entrain de raconter à un total inconnu avec qui elle n’avait jamais discuté dans le passé. Cette réaction parue, par ailleurs, amuser vaguement le jeune garçon.

S’accoudant à la table, il plongea son regard d’ébène dans les yeux pairs de la jeune fille, un drôle de sourire narquois flottant sur ses lèvres pâlottes, presque malades. Il eut presque envie de dire que son frère se servait d’elle, mais il craignait qu’elle ne le prenne mal, pour ce coup, ce qu’il ne tenait pas spécialement. Étrangement, il paraissait apprécier, mine de rien, la présence et la très minime discussion qu’il entretenait en cet instant précis avec la fillette.

« C’est plutôt de la démotivation… »

Il lui sourit une dernière fois avant de détourner de nouveau son attention pour se plonger lui-même dans ses propres pensées. À vrai dire, s’il avait eut autre chose à faire de sa peau, il ne serait sans doute jamais venu participer en cours lui-même. Il venait pour la simple raison qu’en fait, il n’avait absolument rien d’autre à faire et qu’il fuyait l’ennui comme la peste, même si l’expression de son visage en disait tout le contraire. Il fallait dire aussi que le serpentard n’était pas aisé à comprendre. Toujours en train de se contredire. Toujours dans son coin à remuer le passé, à grommeler des choses incompréhensibles. Sauf que non, pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il paraissait être un tant soit peu de bonne humeur. Peut-être était-ce seulement dû au fait que Kelsey avait daignée venir prendre place à ses côtés, plutôt que d’aller voir ailleurs.

*Bon alors, il débute ce cours ou faut encore attendre trois heures?*

Plus vite ça commencerait plus vite il pourrait sortir d’ici, changer d’air, retourner s’enfermer quelque part, où personne ne viendrait à lui. Et le voilà qui recommençait à se braquer, involontairement, même si on ne s’adressait pas vraiment à lui. Quelle drôle de manie qu’il avait adopté depuis son entrée dans célèbre collège de sorcellerie. On aurait presque pu dire de lui qu’il avait un petit côté bipolaire refoulé ou il ne savait trop quoi, encore, à le voir agir ainsi, changeant du tout au tout en quelques secondes seulement, sans jamais prévenir, sans crier gare avant. Un bien étrange garçon, par moment, qu’il faisait. Et il ne faisait pas cela pour attirer l’attention, loin de là.

De la démotivation ?

Marrant comment Damien réagissait comme leurs parents. Kelsey en aurait rit méchamment si elle était seule. Surtout pas de ça, ni d'histoire de manipulation d'la part de son frangin... On lui avait déjà sortit ses salades là.

Non, Kel le savait, son frêre avait un vrai problème avec l'école. Il n'avait jamais voulu dire depuis quand, pourquoi ni comment très exactement. Mais Kel et Gaby pensaient, analysaient, parlaient en même temps et la même chose. Kelsey savait donc que son frère était vraiment bloqué, pas la raison exact, mais il ne pouvait pas lui mentir, elle le saurait immédiatement.

-Je ne crois pas, non, répondit-elle lentement, le regard un peu dans le vague.

Elle sourit tristement suite à la réplique de son voisin qui ma foi, ne les connaissant pas, avait le droit de réagir comme celà. Puis elle claqua assez fortement son livre d'enchantement sur le bois de sa table, le plaçant sous ses parchemins en guise de support. Ecrire sur du bois faisait des traces disgracieuses sur le papier. Sa mère le lui avait toujours répété, et le tic était venu. Repenser à sa mère la mit encore plus en colère, et Kelsey tenta de se calmer avant le début du cours.

Il ne manquerait plus qu'elle se fasse retirer des points bêtement pour du bruit nuisible.

Elle tourna sa tête vers le brun et intriguée, le dévisagea un peu, mais ne voulant pas être impolie cessa rapidement. Elle ne savait plus quoi dire, ni quoi faire. Ce cours était si lent à se mettre en route ou bien était-ce les élèves qui arrivaient trop lentement ? Peut-être aussi que le Dieu de la Terreur s'amusait à ralentir le temps, juste pour s'amuser à voir Kelsey s'ennuyer et être au bord du gouffre comme ce matin là....

Et forcément, on se sent si vide, si seul dans ces moments là.

Kelsey détestait ces moments où elle se sentait complétement perdue, lorsqu'elle commençait à se demander ce qu'elle faisait là, qui elle était, qu'est ce qu'elle était en dehors d'un nom, d'un visage, d'une histoire familliale. Les autres ressentaient-ils aussi celà par fois ? Ils semblait que non, ils riaient tout le temps.

Seul Damien semblait être aussi victime de ce phénomène. C'est peut-être pour ça que Kelsey le trouvait différent et plus interressant que tout les autres Serpents. Et bien évidemment, il valait bien plus qu'un Gryffy, un Serdy ou un Pouffy. -pour la dernière catégorie, la différence de valeur était telle que Kelsey la notait "infinie positif" -.

Alors peut-être allait-elle droit dans le mur, mais elle se risqua tout de même à poser la question, tanpis si non, elle aurait essayer.

-C'est peut-être bizarre de te demander ça comme ça, on se connait pas vraiment... mais, tu t'es déjà sentit vide ? Un peu comme si... tu ne savais pas ce que tu étais très exactement, tenta-t-elle un peu maladroitement.

Elle garda son regard fixe sur ses mains croisées au-dessus de ses parchemins. Regarder les gens dans les yeux n'était pas son point fort. Surtout pas lorsqu'elle se sentait stupide ou génée.

Miranna s'était faite discrète depuis quelques temps, trouvant souvent juste un moment pour saluer Ange et Lou, et repartant déjà, pour son plus grand malheur. Ses deux amies lui manquait, ainsi que sa vie sociale.
Travaillant à tout va, délaissant ses deux amies pour s'occuper du plus grand de ses frères qui traversait une sale période, tentant vaguement de lui remonter le moral et de rassurer les inquiétudes de leur mère, la petite n'avait pas eu beaucoup de temps à elle. Ce qui était terrible, elle pouvait compter en moyenne une demi-heure par jour en moins à se pomponner dans la salle de bain, et il lui arrivait même de ne pas réussir à accorder sa tenue à ses chaussures.
Qu'a cela ne tienne, pour réparer le manque cruel d'attention accordé aux deux gamines avec qui elle adorait passer son temps, ainsi qu'au manque de temps pour elle, elle faisait tout pour faire gagner des points à sa maison. Elle l'aurait vraiment trop mal pris de voir les rouges et or gagner.

Arrivant ce jour la en classe, sac sur le dos, la rouquine pénétra en classe, marchant vite et à grandes enjambées.
Saluant gaiement son professeur, la serpentine marqua un temps d'arrêt pour observer l'engeance déjà présente dans la cage aux fauves. Ce ~~crétin congénital~~, très cher Billy était la, et la constatation lui arracha une grimace. Elle aurait reconnu l'autre tache de gryffondor même s'il avait été encore plus anodins et banal, ce qui était difficile.

Après tout, il lui avait vomit dessus sans manifester le moindre regret, et voilà qu'il se ramenait en classe, tout souriant, sans être inquiété par ~~la mort prochaine et violente~~, les représailles terribles que prévoyait Miranna.
Décidant de l'ignorer, la jeune fille alla s'asseoir auprès de deux serpentards qu'elle côtoyait au final peu.

-Salut.

N'ayant pas écouté leur conversation, et s'en fichant comme d'une bande de bouffondors, elle commença à sortir ses affaires. Tout étant bien étalé sur sa table, elle se mit en devoir de mâchouiller sa plume et d'observer le reste de la classe.
Une bande de singes en uniformes, pour ce qui était des gryffons, des débiles apprivoisés, pour les poufsouffles, et des coincés du derrière en vadrouille, pour les bleus. Lassée, elle soupira, avachie sur son bureau, et attendit que le professeur ne daigne commencer à donner son cours.

Calypso surveillait ses voisins de devant d’un air intrigué et un peu suspicieux, il fallait bien le reconnaître. Un serpentard qui venait s’installer à côté d’une serdaigle pour fouiller dans ses affaires n’était jamais bon signe, surtout quand il mentait comme un arracheur de dents. La fillette n’avait pas pu s’empêcher de ~~l’espionner~~ l’écouter et elle avait failli s’étrangler quand il avait affirmé s’appeler Brian. Et puis quoi encore ! La rouquine l’avait eu suffisamment en cours pour savoir pertinemment que ce n’était pas le cas. Elle espérait vraiment qu’il ne préparait pas un sale coup à Gabrielle.

*Mais à quoi il joue... ?*

Les choses devenaient de plus en plus suspectes avec l’apparition du petit frère pouffy de Fabula, la pauvre, obligée de subir la honte d'avoir un membre de sa famille dans cette maison... Lui aussi bizarrement appelait Nathan, Brian. C’était peut-être un nom de code ? L’aiglonne avait toujours pensé qu’il fallait se méfier de ces jaunes. Il devait à tous les coups comploter quelque chose avec ce Serpy. Certainement quelque chose qui fera perdre des points à Serdaigle, déjà qu'ils étaient en retard... En tout cas, Calypso avait bien l’intention de surveiller ces deux-là. C’est alors que justement Fabula s’installa à ses côtés dans un état quelque peu comateux. Visiblement, elle n’avait pas terminé sa nuit et avait vraiment l’air épuisé.

"Bon, tu me réveilles si je m’endors hein ?"

Comme si on pouvait s’endormir à un cours de leur si jovial et volubile directeur de maison ? Mais tant bien même sa coéquipière y parvenait, fait qui paraissait hautement improbable et à la limite du surnaturel même, la rouquine n’hésitera pas à jouer des coudes pour la secouer.

"Ne t’inquiètes pas. De toute façon, ça m’étonnerait. Qu’est-ce que tu crois qu’on va étudier aujourd’hui ?"

Pour une fois, le chahut ne s'était pas encore installé dans le cours du petit professeur Flitwick. Habituellement, les largesses de l'enseignant quant à la discipline permettaient aux élèves d'être un peu plus bruyants qu'ils ne l'auraient été dans un autre cours, et ceux-ci ne se gênaient pas pour en profiter. Pour une fois donc, la hache de guerre semblait être restée (semi) enterrée, et seuls quelques regards éloquents s'étaient échangés. Quelques comportements et associations lui paraissaient pour le moins étrange, mais dans l'ensemble, tout paraissait plutôt calme.

Les première année de sa maison ne tardèrent pas à arriver les uns après les autres, et le timide Jason vint prendre place à côté d'elle. La rouquine l'accueillit d'un sourire pour le mettre en confiance. Le lionceau ne semblait jamais très à l'aise dès lors qu'il s'agissait de parler aux autres

- Non non, j'attend personne, pas de souci, installe toi...

Décalant ses affaires, la jeune préfète laissa Jason s'installer tandis qu'elle saluait les derniers arrivants. Le cours n'allait certainement pas tarder à commencer...

Comme chaque semaine à la même heure, Ange traversa les couloirs d'un pas souple mais dépourvu d'enthousiasme pour se rendre en cours de sortilèges. Non pas qu'elle n'aimait pas ce cours, mais la monotonie du quotidien étant ce qu'elle était, L'enthousiasme de début d'année devant la découverte de l'école de magie et des disciplines qu'elle offrait s'était peu à peu dissipé, et il s'agissait pour la petite peste que d'un cours comme un autre. Pourtant, elle irait et tâcherait de remporter le plus de points possible.

Portant sa besace en cuir de dragon sur l'épaule, la gamine fit son entrée dans la salle cherchant rapidement une place libre des yeux, presque machinalement son regard fut attiré par les uniformes aux couleurs vert et argents. Le visage de la blondinette s'illumina soudain en reconnaissant Mira, sa comparse du MAL. Depuis plusieurs semaines, la fillette n'avait guère de temps à leur consacrer monopolisée entre les problèmes de son frère et les devoirs. Rejoignant le petit groupe, la jolie peste laissa tomber son sac à côté de son amie euphorique. Elle avait des tas de choses à partager avec elle et ne savait même pas par où commencer..

- Salut Mira ! tu vas bien ? ça s'arrange avec ton frère ?
Ah au fait, je voulais ton avis sur un truc: avec Isaac on a pensé à publier dans la gazette le catalogue des beaux gosses et d'écrire plein d'articles sous la signature du MAL.. Et on a de nouvelles cibles, en priorité Fred Morwind..le batteur de Gryffondor.. c'est une longue histoire, mais si tu le croises ne te prive pas pour lui en faire voir de toute les couleurs.. murmura précipitamment la petite poupée à son amie avec un sourire complice et plein de malice..

Remarquant la présence de Damien et de la jumelle de Serpentard, Ange les salua avec un sourire et un signe de tête. Finalement, elle avait peut être un peu mal jugé la fillette, si la petite peste ne s'entendait pas vraiment avec Gabriel qui lui donnait l'impression d'être totalement dépendant de sa soeur et profondément immature, Kelsey, qui partageait le dortoir avec Précieuse, Lou et elle, semblait en fait fréquentable. Damien lui aurait il parlé dans le cas contraire ?

- Salut Dam', salut Kelsey.. ça change de te voir sans ton frère.. Je croyais que la peste et le choléra faisait toujours la paire.. niarkhéhé

Je plaisante, hein Wink

Si la fillette avait un tant soit peu de sens de l'humour elle ne le prendrait pas mal, c'était un test comme un autre.. De toute façon l'heure n'était plus à la confrontation inter-maison avec cette course aux points.. Même Ange et Pénombre était sur la voix de la réconciliation c'était dire.. Les Serpentards devaient rester unis s'ils voulaient avoir une chance de gagner la coupe..

Comme toujours depuis des mois, Seth se dirigea à cette heure-ci vers le cours de sortilèges. S'il le trouvait dans l'ensemble sympathique, et le professeur était agréable, ce jour-là il n'avait qu'une envie : dormir. La nuit avait été longue, agitée ou, d'un autre point de vue, elle avait été désespérément courte. Il avait à peine dormi et même la grasse matinée que lui offrait le vendredi matin ne lui avait pas permis de rattraper son quota d'heure de sommeil obligatoire pour passer une bonne journée. De fait, le petit brun aux mèches rouges – qu'il songeait à faire passer au vert – était d'humeur exécrable et totalement démotivé à l'idée d'aller en cours.

Mais il s'y rendit, le dos vouté, une main retenant son sac, l'autre pendant misérablement le long de son corps. Et quand il arriva dans la pièce, bon nombre d'élèves étaient déjà présents. Avisant de l'heure, il constata qu'il avait peut-être comaté plus longtemps que prévu, alors sans se soucier de savoir à côté de qui il atterrit, il se chercha une place libre et se jeta sur la première qui lui sembla bonne.

Ses affaires étalées devant lui – c'était ce qui arrivait quand on posait son sac un peu trop fort et qu'il était mal fermé – le garçon grommelait quelques injures rendues incompréhensibles par le manque d'articulation. Onze ans mais déjà vulgaire. Si sa mère savait ça, elle le pendrait par les oreilles. Il ricana un peu et jeta enfin un œil autour de lui.

« B'jour tout l'monde ! »

Voilà, et ainsi on ne pouvait même pas lui dire qu'il avait été impoli. Pas qu'il soit associal, non, mais la mauvaise humeur le rendait bougon et flemmard, comme tant d'autres. Du coup,quand sa plume tomba au sol alors qu'il remettait enfin ses affaires dans l'ordre, il soupira, jura à mi-voix, se pencha et évidemment se cogna la tête en se relevant.

« Par les c****** de Sal... Non, reste poli, Seth. Reste poli. »

Parfait. Il n'avait pas été jusqu'au bout. Le première année posa sa plume à sa place et gigota pour s'installer plus confortablement, heurtant au passage sa voisine de droite (Mira) avec le coude.

« Humpf, désolé. C'pas ma journée. »

Kelsey n'eut pas le temps d'attendre la réponse de Damien qu'Ange Dawster arrivait en classe, paradant avec son sac en peau de dragon qui avait "la propriété magique de rendre son sac léger comme une plume" à ce qu'elle avait entendu. La jeune albinos (comme se plaisait à dire les crétins) n'arrivait toujours pas à comrpendre l'intérêt pour la jeune blonde de se pavaner, de fanfaronner de cette façon. Certes, Pénombre le faisait également, mais peut-être était-ce due au fait que cette dernière était plus agée, ou bien moins vantarde, mais Kelsey le supporter mieux avec l'aînée qu'avec sa camarade de promotion.

Sans doute que celà passera avec le temps.

Après mure réflexion, Kelsey se dit même que Ange devait avoir pas mal de problème pour se faire des amies si elle basait tout sur son image. Mais en même temps, elle se fit la réflexion qu'elle non plus n'en avait pas vraiment, alors même qu'elle s'habillait avec les créations de sa mère (pub forcée). Elle soupira rapidement mais fut estomaquée la seconde qui suivit par une petite pique de la part de sa camarade de dortoir blonde.

- Salut Dam', salut Kelsey.. ça change de te voir sans ton frère.. Je croyais que la peste et le choléra faisait toujours la paire.. niarkhéhé

Je plaisante, hein Wink

Elle tourna sa tête qui reflétait une réelle surprise, et si elle n'avait pas perçut le réel ton comique et non pas méchant dans la phrase, son visage aurait été composé d'une colère noire. De plus, elle lui aurait répliqué que c'était la famine et la peste que l'on trouvait toujours ensemble. Le choléra arrivait juste après la famine et était suivit de près par le sida.

Alors elle lui sourit. Et lui répondit sur le ton de la conversation.

-Bonjour Ange. Tu aurais due remarquer voyons, que c'est sur ton front que le mot "peste" est écrit ! Pour ce qui est du choléra, il est allité. Paradoxe non ? Surpris

Elle rit légèrement, presque d'un son étouffé, puis reporta son attention sur son livre.

Sans savoir pourquoi, qu'on lui dise toujours que c'était bizarre de la voir sans son frère, c'était comme dire que c'était mieux. Et ça lui faisait mal dans la poitrine. Et ça lui lançait. D'un vas et viens toujours plus douloureux bien qu'habituel.

Et peut-être, qu'elle comprit une partie de la phobie de son frère à ce moment là.