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 Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE
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  • James Kirkby
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    James Kirkby
MessageSujet: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 17:04:28

Le serveur un peu endormi du fast-food de Charing Cross Road n'avait même pas tiqué. Il faut dire qu'après une nuit de boulot, et à quelques minutes de la fin de son service, il n'avait plus les yeux bien ouverts. Un jeune type brun était entré et avait demandé un café, l'air dédaigneux ; il était monté dans la salle du premier, alors déserte, avec son plateau, et le serveur l'avait oublié. Vingt minutes plus tard, un autre type avait descendu les marches ; un homme jeune aussi, mais avec quelques années de plus, un peu plus de prestance, et plus grand que le gars qui avait commandé le café. Il portait un costume gris impeccable, une robe noire pliée sur le bras, une serviette de cuir- rien à voir avec l'étudiant un peu crade qui était monté. Le serveur regarda l'homme s'éloigner en songeant que l'étudiant avait dû partir et celui-ci arriver pendant qu'il était allé réceptionner la livraison de pains à hamburgers. Il en demanda confirmation à sa collègue qui lâcha un « chais paaaas... » bovin, et l'affaire fut classée.
Sur l'avenue, l'homme marchait d'un pas vif, la mâchoire contractée comme sous l'effet d'une douleur. James inspira plusieurs fois, profondément, posément, pour dissiper la nausée, et se répéta, pour la dixième fois, que le mélange café et polynectar ne valait rien pour l'estomac. Il venait de prendre une gorgée de potion, additionnée d'un cheveu, et avait changé d'apparence dans les toilettes du fast-food ; il était devenu Maître Hawkesworth, jeune et brillant magistrat rencontré quelques jours auparavant sur le campus de l'UMA. Quelle meilleure couverture pour aller se promener sur le Chemin de Traverse et voir si ses exploits y avaient laissé des traces ? Sous l'apparence du juriste, le Mangemort ne risquait guère d'être reconnu et démasqué. Il avait sauté sur l'occasion, à l'UMA, en remarquant un cheveu brillant sur l'épaule de Maître Hawkesworth ; sous prétexte de lui ôter une poussière de l'épaule, il avait récupéré le cheveu pour un usage ultérieur.
James desserra un peu sa cravate (très stricte, bleu marine à petits motifs bleu clair) et défit deux boutons du col de sa chemise. Il n'avait pas l'habitude de porter un costume, surtout un costume moldu, et tout cet attirail le serrait. Avec son estomac qui continuait de lui reprocher amèrement d'avoir mêlé café et polynectar, il n'était pas évident de conserver l'air impassible et un peu indifférent qu'il s'était donné.
Il passa devant une vitrine pourvue de miroirs, et s'observa un instant ; il était étrange d'habiter ce corps trop grand, de porter ce costume malcommode, mais le résultat n'était pas mal. James s'adressa un sourire, ses yeux bruns pétillant d'excitation, et pénétra dans un pub un peu miteux. Le barman édenté le salua avec déférence, mais le jeune homme ne s'arrêta pas et se contenta de lever une main, avec une nonchalance de prince qui salue le bon peuple. La difficulté de l'entreprise lui apparaissait à présent ; le magistrat était probablement quelqu'un de connu, et il ignorait tout de lui et de son comportement habituel. Peu importait, après tout ; à cette heure matinale, il ne croiserait certainement pas grand-monde. Resserrant sa cravate, il sortit du pub, dans la cour aux poubelles, pour enfiler sa robe et accéder au Chemin de Traverse.
La rue était encore presque déserte ; on croisait surtout des commerçants qui se hâtaient vers leurs boutiques, ou d'autres qui sortaient les présentoirs des magasins ; l'activité habituelle du Chemin de Traverse au matin, juste avant que les clients n'arrivent. James- Maître Hawkesworth- remonta la rue d'un pas rapide, sans s'arrêter nulle part, mais en observant avec attention les visages qui l'entouraient. Personne de connu, aucun de ces maudits témoins qui pourraient identifier le combattant de chez Fleury and Bott si le polynectar venait à ne plus faire effet. Ces ivrognes ne devaient pas être levés, songea le jeune homme en reniflant dédaigneusement. De toute façon, il avait, sous sa veste, une fiole contenant au moins deux autres gorgées du breuvage, de quoi tenir la matinée.
Parvenu sous l'enseigne de Fleury and Bott, le magistrat s'arrêta enfin, et alluma une cigarette. Une tache, au sol, signalait encore l'endroit où le chien l'avait mordu et où il avait abondamment saigné. Un peu plus loin, des bancs neufs avaient été installés pour remplacer ceux que le combat avait mis hors course.
Un petit groupe de vieux messieurs passa lentement, et ils se mirent à discuter avec animation en voyant le magistrat sur les lieux de la rixe. Peut-être ces fameux témoins, piliers de comptoir de leur état, dont la Gazette avait fait mention. James hésita à aller les voir pour les interroger un peu, mais une silhouette par trop familière arrivait dans l'autre sens. Le Mangemort sentit un frisson lui parcourir l'échine, avant de se rappeler qu'il n'était pas identifiable. Son adversaire de la librairie venait vers lui, d'un pas décidé qui indiquait qu'il tenait à le voir.
Malheur, enfer et putréfaction... Cet abruti ne le lâcherait donc jamais !


Dernière édition par James Kirkby le Sam 18 Avr - 19:40:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 18:05:38

Dans la liste des choses à faire au réveil, Lacey songeait sérieusement à trouver un réveil plus agréable que la sonnerie de son téléphone portable. Déjà, ça ne faisait pas très sorcier mais, il n'y avait personne pour témoigner de ce fait honteux. Les moldus ne semblaient pas avoir trouvé comment donner un son potable à leur engin et il ne parvenait pas à trouver une comparaison équivalente au son étrange que produisait l'appareil. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'était la 'chanson' jouée en guise de réveil, l'auror ne se tenait pas trop au courant des tendances musicales moldues. Lawrence lui aurait probablement dit de voir dans les réveils sorciers mais ces derniers avaient la nette tendance à mettre des voix criardes qui leur demandaient de se réveiller de façon plus ou moins polie. Ça ou Big Ben. Non merci. Vivement qu'il se retrouve une copine. Premièrement, cela lui éviterait de rentrer à trois heures du matin après avoir passé quelques temps chez une inconnue, et il aurait l'espoir d'être réveillé par une bonne odeur de café et de toast grillé. Le rêve.

… Un réveil olfactif? C'était une idée, il irait voir... mais ça ne l'empêcherait pas de trouver une copine. Le sorcier aimait son travail mais de là à se dire qu'il allait devoir se lever aux aurores pour aller au ministère et pour rassurer la population, non merci. Le ministère passait beaucoup plus de temps à étouffer les exactions de ci, de là, des mages noirs et de ceux qui se croyaient malins lors de cette période de trouble. Lacey mettait la main à la patte et devait faire disparaître des preuves diverses pour que le bon peuple soit rassuré. D'autres s'amusaient à foutre le bordel. Prenez la Gazette du Sorcier et son édition du matin par exemple. Une rixe sur le chemin de traverse datant de plusieurs semaines et les voilà qui montaient une mayonnaise, foutus journalistes ! Et une mayonnaise avec des ingrédients pas frais en plus ! Un détail attira l'oeil de Lacey, le libraire signifiait avoir retiré le livre de la vente, cela serait une occasion de venir vérifier la chose. Il fallait compter sur la discrétion de l'homme quant à son identité, il doutait cependant que l'homme ait la moindre envie de troubles supplémentaires. Cette petite vérification matinale avant ses heures de services lui ferait du bien.

Et en cas de témoins? Bof, vu les témoins annoncés par le journal, il n'avait pas grand chose à craindre et son apparence actuelle différait quelques peu de celle qu'il avait eu ce jour là. Pas d'yeux rouges qui menaçaient de sortir de leurs orbites ou de tremblements. Il avait troqué les tee-shirt pour des chemises, après avoir pris l'habitude d'en mettre pour soulager la sensation de brûlure -il avait fini par accepter d'aller à Saint Mangouste, seulement pour faire disparaître la cicatrice – et s'accommodait assez bien de cette nouvelle donnée. Les chemises nécessitaient certes un peu de repassage mais cela n'était guère plus dur que quelques sorts et les rires sous capes des femmes à la vue d'un homme au rayon des livres ménager de fleury & bott, section linge. La classe. Celle qu'il portait aujourd'hui était bleu pale, si pale que l'on aurait pu se demander si elle n'avait pas été un peu trop lavée. Pour le coup, elle était neuve, Lacey appréciait juste cette nuance de bleu et elle allait parfaitement avec sa cape de sorcier beige et doublée, bien chaude. Un pantalon et une écharpe noire complétait le tableau. De plus, il n'était pas en manque de cigarette, la preuve, il en avait une au bec.

L'auror pressa le pas sans raison apparente, suivant juste son train de pensée qui était actuellement sur la dernière défaite des canons de Chudley, seulement treize points... June avait raison, l'entraineur faisait des miracles ! Lacey se retint d'éclater de rire, cela n'aurait guère fait sérieux. Son visage s'éclaira d'un large sourire et il surprit une demoiselle lui répondre par un autre sourire, comme si le sien lui était adressé. La fille rougit légèrement et continua son chemin, Lacey fit de même, de bonne humeur. Il arrivait à proximité des « lieux du crime » comme il s'amusait à l'appeler quand une silhouette familière attrapa son oeil. Le franginou à son bibou! Lawrensichou, affectueusement surnommé Roi des Pingouins et de la Banquise depuis une certaine affaire.

Lacey considéra un instant de tourner les talons de peur que son frère ne lui fasse des reproches en repensant à ce qui s'était déroulé ici mais à la vérité, ils étaient en public et l'avocat ne pratiquait pas encore l'humiliation publique. Enfin, pas pour son frère en tout cas. De plus, deux trois détails détonnaient étrangement avec l'homme qu'il connaissait. Le fonctionnaire s'approcha de son cadet, c'était une bonne occasion de le voir un peu plus -il ne l'avait pas entendu sortir de son appartement le matin même, il avait vraiment du être fatigué.- puisque le ministère n'était pas le meilleur lieu pour se parler. Les deux étaient occupés, n'étaient pas au même étage, et de manière générale : n'avaient pas de temps à accorder à l'autre.

… Ouais, 'fin, ça c'était relatif parce que Lawrence passait beaucoup trop de temps sur son dos au goût de l'auror. Ce psychopathe avait même un tiroir qui était réservé uniquement aux affaires mêlant son frère. Lacey avait toujours rêvé d'avoir un fan fervent, pas dans cette acceptation du terme. Mains dans les poches, il pressa un peu plus le pas pour se retrouver au niveau de l'autre sorcier :


« Depuis quand tu fumes en public? »


Le bonjour était en option mais pour le coup, Lacey était vraiment étonné. Il avait pensé avoir rêvé de loin. Il se trouvait qu'il était parfaitement réveillé et qu'en plus de ça, le semi irlandais avait une bonne vue. L'auror tira une nouvelle bouffée de sa propre cigarette, comme si rien que le fait d'en parler avait rappeler la clope à son souvenir. Il ne manqua pas non plus de remarquer que son vis à vis avait des boutons de chemise ouverts. Merlin, qu'avait-on fait à son frère?
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 19:09:05

Le grand balourd d'Auror sembla ralentir, comme pour faire demi-tour, mais il se ravisa et finit d'arriver près de James. Il avait l'air moins poubelle que la dernière fois, un peu plus propre peut-être, et légèrement moins tendu. Apparemment, il avait abandonné l'idée d'arrêter de fumer, et cette sage décision ne pouvait que lui réussir...
Rien que de voir ce type si près de lui, James sentit des fourmis dans sa main droite. L'Auror ne se méfiait pas, ce serait le moment rêvé pour le clouer au sol, le massacrer, l'exterminer... six syllabes, et pas de chien, cette fois, pour prendre le sort à sa place... Nerveusement, le jeune Mangemort déplia et replia ses doigts, pour en chasser cette impérieuse envie de tirer sa baguette. Rester calme, ne pas se trahir par un réflexe meurtrier malvenu...
D'autant que l'Auror le connaissait, et il poussait la familiarité jusqu'à le tutoyer. Et le tutoyer pour lui lancer une réflexion passablement désagréable
.

“Depuis quand tu fumes en public ?”

James lui lança un regard glacial, en cherchant comment répondre. Tutoyer semblait s'imposer, puisque l'autre le faisait ; mais que dire ? L'envoyer sur les roses, comme l'envie l'en tenait ? Plaisanter ? Mais comment plaisanter avec ce genre d'énergumène, alors que le Mangemort n'avait qu'un désir, le réduire en pâté pour chat ? L'étudiant tira sur sa cigarette et trente bonnes secondes passèrent avant qu'il ne se résolve à lâcher :

-Si on te le demande, tu diras que t'en sais rien.

La seule réponse ni trop agressive, ni trop familière, qui lui soit venue à l'esprit ; rien de bien recherché mais James sentait que s'il parlait trop à ce monsieur, il allait s'énerver et dévoiler bêtement son identité. D'un geste fébrile, le jeune homme écrasa sa Camel, espérant que l'autre comprendrait qu'il était muettement invité à dégager.
Plus pour se donner une contenance que par nécessité, James ouvrit sa serviette et se mit à fouiller dedans, à la recherche de quelque dossier. Quelques instants passèrent ainsi, mais l'Auror, contrairement à ce qu'il avait espéré, ne bougea pas de là où il était ; il se tenait là, bêtement -quoi qu'il fît, James trouvait qu'il le faisait bêtement- à fumer d'un air stupide, en le regardant comme s'il était tombé de la planète Mars. Il n'avait donc pas de boulot, cet imbécile ? Ou était-il payé à se balader sur le chemin de Traverse pour y importuner quiconque lui tombait sous la patte ? James commençait à se poser des questions à son sujet. Peut-être avait-il été spécialement créé pour le poursuivre et lui pourrir la vie ?
Bref. Le type ne bougeait pas, et la recherche dans la serviette ne pouvait s'éterniser. James se résigna à poser le cartable, et chercha quelque chose à dire. Maître Hawkesworth était un homme disert, très à l'aise en société, et le jeune homme avait clairement conscience de ne pas avoir le comportement adéquat. Finalement, il désigna la tache de sang à demi-effacée, au sol, et fit d'un ton évasif :


-Ils n'y sont pas allés de main morte, ces dingues.

Il n'était pas censé savoir que le “dingue” en question était son propre frère, non ? Il fallait bien dire quelque chose et justifier sa présence ici, et quoi de mieux que de faire mine d'enquêter sur la rixe ? Les journaux en avaient parlé, et il était normal qu'un magistrat s'en occupe... L'oeil torve de l'Auror brilla d'un soudain éclat, et James comprit que quelque chose clochait. Ce qu'il avait dit ? Son vocabulaire ? Quoi d'autre ? Fouillant à gestes nerveux dans la poche de sa robe, il en extirpa son paquet de Camels et en alluma une. Oui, il fumait en public, et alors ? Qu'est-ce que ça pouvait bien faire à ce tocard ? Il n'était pas sa gouvernante, jusqu'à nouvel ordre...
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 19:45:06

[ la couleur d'écriture de Lacey, si tu cherches, c'est indianred ]

Qui avait craché dans les cornflakes de son avocat chéri? Qu'il se dénonce tout de suite que Lacey lui apporte des fleurs. La réponse de celui qu'il prenait pour son frère le fit éclater d'un rire joyeux. Cela faisait longtemps que l'auror n'avait pas entendu l'autre faire un commentaire, si ce n'était franc, qui exprimait le désir clair qu'on lui foute la paix. Où était passé le type qui s'acharnait à paraître bienséant en tout circonstance? C'est cette pensée qui déclencha son hilarité soudaine car sinon, il n'appréciait pas que le jeune homme se permette d'employer de tels termes avec lui mais, ça n'était pas suffisant pour qu'il lui en tienne rigueur. Chacun avait ses soucis, ses tracas, et ça n'était pas à lui de juger son frère.

L'auror fit un effort pour arrêter de rire, sachant que son frère n'aimait pas être la cible de l'hilarité de qui que ce soit, même lui. Peut être particulièrement lui. Le sorcier secoua la tête et jeta un regard affectueux et amusé à son compagnon. Lawrence paraissait un peu sur les nerfs et plongea soudainement dans sa serviette comme si quelque chose lui était soudainement venu à l'esprit. L'ainé ne prit pas la peine de lui demander ce qui causait cette agitation, ni si l'autre avait besoin d'aide. L'autre homme se serait senti insulté et Lacey évitait généralement de se mêler de ce qui avait attrait au droit. Il n'était pas plus bête qu'un autre mais le droit possédait pour trop de subtilités pour qu'il se mêle des affaires d'un homme qui avait plusieurs années dans les pattes. Lacey connaissait raisonnablement le droit quand ça le concernait et quand ça concernait les interventions sur le terrain. Les sorciers n'étaient pas comme les moldus et ne s'attardaient pas à prévenir le prévenu de ses droits et de tout ce qu'on pouvait imaginer de passage de pommade dont était capable les gouvernements moldus quand il s'agissait de se dédouaner. De toute façon, quand on envoyait les aurors, c'était souvent pour courir après des types avec qui la seule discussion était les formules des sorts lancés. Et quand bien même il arrivait à échanger quelques mots avec le camps adverses, ça n'était pas pour lui dire qu'il n'aurait pas de problème s'il se laissait arrêter bien gentiment.

Lacey tira à nouveau sur sa cigarette et recracha la fumée. Il n'avait rien à rétorquer sur ce qui avait été dit plus tôt, si ce n'était son rire. Lawrence faisait ce qu'il voulait, quelque chose devait le déranger et Lacey était bien en peine de dire quoi. Au pire, si ça cela empirait trop, il restait encore la solution Saint Mangouste. Après tout, son cadet avait bien insisté pour qu'il y aille, ce qu'il avait fait -bien que tard-, il pourrait trouver là une excellente occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. Le deuxième commentaire de Lawrence eu tout de même l'effet de lui faire lever un sourcil et il répondit immédiatement sans réfléchir :


« Je te remercie de me traiter de dingue, surtout après la scène que tu m'as fait à ce sujet... Débarquer dans mon appartement sans prévenir... Me gueuler dessus, et j'exagère à peine. Et je croyais que tu te moquais pas mal de l'incident si ça n'était pour le … pour le sort interdit quoi. »

Il se souvenait douloureusement de ce début de soirée. Les colères de Lawrence étaient tout sauf agréables, surtout pour lui. Il fallait garder la face mais pour le coup, Lacey en gardait encore une petite rancune vis à vis de son frère, une toute petite mais quand même ! Comme si c'était sa faute ! Enfin, ça l'était un peu beaucoup mais...

« J'ai déjà dit que j'étais désolé, et que je t'étais reconnaissant d'avoir gommé mon nom du dossier. Tu pourrais me lâcher la grappe avec ça. »

La soirée avait d'ailleurs fini assez lamentablement avec les deux frères totalement ivres sur le canapé du cadet. Les deux hommes avaient manqué de prestance pour le coup, et il était heureux que personne n'ait jamais Maître Hawkesworth en état d'ébriété avancé, pas plus que son ainé qui se débrouillait déjà très bien pour avoir, si ce n'était mauvaise réputation, une réputation légèrement entachée par quelques bévues... tout à fait innocentes. Lacey n'était pas l'ange déchu du ministère, déjà ça n'était qu'un simple employé. Ensuite le terme de déchu était un peu fort, ange ayant trébuché était plus juste, même s'il trébuchait beaucoup. Et d'ailleurs, il avait envie d'un café. Aucun rapport, on vous l'accorde. L'homme laissa sa cigarette tomber sur le sol et l'écrasa du pied :

« Tu as déjà pris ton petit dej' ou tu as un peu de temps qu'on déjeune ensemble? J'ai bien envie d'un café.»

Lacey avait-il remarqué le comportement étrange de son compagnon? Probablement quelque part au fond de son esprit, la réponse devait être oui. Seulement, il était heureux de voir l'homme aux cheveux noirs et cette joie avait tendance à amoindrir ses autres perceptions.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 20:51:39

Il se tramait quelque chose de pas net, James en avait de plus en plus conscience mais, chose horrible, il ne pouvait savoir ce qui clochait exactement. Il n'allait pas demander de but en blanc à ce grand dadais s'ils se connaissaient, et s'il existait des liens entre eux ; c'est le genre de maladresse qui gâcherait tout, car de toute évidence, les liens étaient proches. Un ami, peut-être... mais comment pouvait-on être ami avec ça ? Un amant ? Non, l'Auror n'avait pas l'air d'être attiré par les hommes. Un parent ? Moui, peut-être... mais dans tous les cas, on ne pouvait demander “mais tu es qui, toi ?” à un type qui se comportait aussi familièrement.
L'imbécile heureux éclata de rire, s'attirant un regard courroucé de James- parfaitement dans le rôle, pour cette fois ; l'Auror cessa assez vite de rire, d'ailleurs, comme si l'oeil noir de Maître Hawkesworth et sa mâchoire crispée l'en avaient dissuadé.
Tiens, Maître Hawkesworth était au courant de la rixe, il avait fait une scène à l'Auror et il avait même- l'ordure, le ripou- effacé son nom du dossier. La nouvelle manqua de faire bondir James ; corruption manifeste, cet Auror utilisait ses relations pour commettre ses forfaits en toute impunité... Scandalisé, le Mangemort tira une longue bouffée sur sa cigarette, en appelant de ses voeux, une fois de plus, le temps béni où Lord Voldemort règnerait sur le monde magique... C'en serait fini des passe-droits accordés à ces prétendus justiciers, chasseurs de mages noirs et grands amateurs d'autodafés improvisés...
James inspira profondément, en se demandant quoi répondre. Ils avaient déjà abondamment discuté de cet incident, visiblement, puisqu'il avait même fait une scène à l'Auror... Il pourrait lui lâcher la grappe, en effet. Décidant de jouer le jeu de l'autre, James répliqua, sur le ton agacé de celui qui se sait dans son bon droit :


-Très bien, n'en parlons plus.

Il eut envie d'ajouter quelque chose au sujet de ce nom effacé du dossier, mais il jugea plus prudent de ne pas s'aventurer sur ce terrain glissant ; Grim avait agi en sa faveur dans le dossier, il avait tout fait pour que James ne soit pas inquiété ; ils étaient à égalité, même si le Mangemort ne comptait pas un haut magistrat dans son entourage.
Et voilà que l'Auror l'invitait à prendre un petit déjeuner. Mauvaise idée, vu l'état de révolte de l'estomac de James ; le polynectar ne passait pas bien, et le jeune homme redoutait l'instant où il devrait en reprendre... car il y avait déjà une bonne demi-heure qu'il était métamorphosé, il le vérifia d'un coup d'oeil à sa montre, et il faudrait boire une nouvelle gorgée de potion avant la fin de l'heure. Du coup, aller déjeuner avec l'Auror ne serait pas de mauvaise politique ; il pourrait toujours s'isoler dans les toilettes du bar pour reprendre sa potion en toute discrétion... James hésita, puis accepta l'invitation :

-Pourquoi pas. J'ai déjà pris mon petit déjeuner, mais un bon café ne peut pas faire de mal. Où allons-nous ?

Oh si, justement, un café pouvait faire du mal, surtout lorsqu'on le mêlait au Polynectar, mais l'Auror n'était pas censé le savoir... James ramassa prestement sa serviette de cuir, et lissa machinalement le devant de sa robe ; Maître Hawkesworth lui avait semblé soucieux de sa tenue, plus que lui qui était déjà plutôt attentif à son apparence ; il fallait donc forcer un peu sa nature et vérifier régulièrement le bon état de son vêtement. James avait déjà commis suffisamment d'impairs pour essayer de soigner son personnage ; il lui semblait que l'Auror le regardait parfois un peu interloqué, il était nécessaire de ne pas éveiller ses soupçons. Pas facile, lorsqu'on ignore tout du personnage qu'on incarne- par exemple ses liens de parenté avec le type en face. C'était pourtant une information fort utile lorsqu'on empruntait l'identité d'un sorcier. À l'avenir, James se promit de prendre l'apparence de Moldus, cela éviterait des complications.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 21 Mar - 22:27:02

[Le café dont je parle n'est pas de mon invention et vient du topic entre Lawrence et Excalia, il y a une description dans le dit topic, dès fois que James y ait déjà pointé le bout de son museau]

Les promotions semblaient monter à la tête de l'autre. Lawrence se laissait rarement aller à se comporter comme un gamin. C'était pourtant ce que Lacey avait sous les yeux, un gosse un brin prétentieux qui se croyait obligé de faire sentir à son ainé qu'il était le juste de l'histoire. Cette attitude n'était pas celle de son frère qui avait plus de finesse et de doigté dans sa façon de vous exprimer les choses. Oh, Lawrence savait dire merde mais, il le faisait toujours avec les formes. Pour un peu, Lacey aurait bien frappé l'arrière du crâne de l'homme aux cheveux sombres mais il s'abstint de le faire, peur de déranger la mise en pli sans doute. Ou peut être parce que Lacey Hawkesworth n'avait jamais levé la main sur son cadet et n'avait aucunement l'intention de commencer. Son frère avait toujours été préservé de son ire et de la violence avec lequel se comportait l'ex gryffondor lors de sa scolarité, il n'avait nullement l'intention d'ajouter une pression supplémentaire sur les frêles épaules de l'autre. Lawrence était déjà largement doué pour prendre plus qu'il ne pouvait garder, il ne donnait pas assez sans doute.

Lacey avait pour habitude de ne pas questionner l'autre quand il lui parlait ou lui demandait de f aire quelque chose. Il se tenait à cette habitude avec une remarquable constante et une abnégation tout à son honneur mais la tentation de s'inquiéter de la santé du sorcier, autrement que sous la forme de salutations polies, le démangeait sauvagement. Puisque son frère avait accepté de prendre un café avec lui, l'auror pourrait toujours tenter subrepticement de l'interroger quant à son comportement quand ils seraient assis autour d'un bon café, ou d'une lavasse. Dépendait d'où ils allaient aller.

Autre détail étonnant de ce Lawrence matinal, il lui demandait où aller? Où était passé l'avocat impérieux qui proposait de but en blanc un café plutôt que de laisser à Lacey le choix du lieu? Lacey n'avait jamais eu à tester ce qui se serait passer s'il avait refusé le lieu proposé car il s'accordait toujours aux voeux de son cadet. Cela ne lui coutait rien et il n'était guère exigent. Le châtain faisait parfois la tête quand l'avocat avait le malheur de proposer un établissement trop cher au goût de l'autre, ou encore un café trop bien fréquenté. Auquel cas, Lacey se sentait parfaitement déplacé au milieu de tous ses gens bien mis. Toutefois, il fallait être honnête : Lawrence faisait toujours admirablement attention -en temps normal- à ne pas choisir des endroits qui mettaient Lacey mal à l'aise et ce dernier lui en était reconnaissant.

L'auror lança un regard sceptique à son frère qui époussetait son costume, ce qui lui ressemblait déjà plus, lui et son souci d'être impeccablement mis. Cela serait parfait s'il songeait à refermer les boutons de sa chemise, c'était Lacey le débraillé, pas l'avocat. Cependant, Lacey ne mit pas longtemps à trouver un lieu où échouer. Si son frère lui laissait le choix, on irait dans un endroit que Lawrence appréciait. L'autre sorcier l'avait emmené quelques fois dans un lieu où le magistrat avait ses petites habitudes et était connu. La moitié d'irlandais savait par ailleurs, que c'était un endroit que Lawrence affectionnait quand il était un peu 'stressé', un endroit où il avait ses marques. Emmener son frère là bas lui ferait peut être retrouver un peu de son aplomb habituel.


« Il y a toujours le retourneur de temps, même si les rideaux roses sont d'un très mauvais goût, il est vrai que le café y est bon. »


L'homme se mit en marche pour le dit café qui faisait office de salon de thé. Cet endroit ne mettait pas vraiment Lacey mal à l'aise, il trouvait juste le mélange du salon de thé et du pub assez ridicule mais, c'était bien abstenu d'en toucher un mot à Lawrence. C'était que ça se vexait vite ces bestioles et pour un rien en plus, déjà que le commentaire sur le rideau était outrageusement osé. Malgré tout, ces derniers étaient de tellement mauvais goût que même l'avocat génial qu'était Lawrence n'aurait pas suffit à défendre leur cas. Ils étaient coupable.

La marche ne fut pas longue, le café-salon de thé n'était pas loin. Une agréable sensation de châleur réchauffa les muscles de Lacey tandis qu'il entrait dans l'établissement. Le décor lui arracha un sourire moqueur bien malgré ses précautions et il tourna la tête pour pouffer discrètement. Dès que son frère fut entré, une serveuse -le reconnaissant instantanément- vint prendre leur manteau, cape, robe ou n'importe 'et surtout s'il avait besoin de quelque chose qu'ils n'hésitent pas, elle était là pour ça, et qu'il était tôt donc il y avait pas mal de tables de libres et que donc ils pouvaient s'asseoir où ils voulaient et que c'était un plaisir de voir Maitre Hawkesworth et que la table près de la fenêtre était libre et piapiapia' Au secours ! Lacey ne s'y retrouvait pas dans ce flot de paroles mais, il enregistra le 'table près de la fenêtre' et au risque de paraître grossier, laissa son roi des pingouins favori avec la gorgone pour aller s'asseoir sans autre forme de procès.

Il tira une chaise et se mit à l'aise, consultant le menu. Un café, et son estomac ne dirait probablement pas non à une pâtisserie.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyDim 22 Mar - 19:01:36

L'Auror ne le quittait plus des yeux, et James se demanda avec angoisse s'il n'était pas en train de reprendre ses traits habituels. Non, pas déjà, il l'aurait senti... et puis- nouveau coup d'oeil fébrile à sa montre- l'heure n'était pas écoulée. Oui, mais si le mélange avec le café diminuait la durée d'action ? Il se raisonna, en s'efforçant de garder un visage impassible ; la transformation était assez désagréable pour qu'il s'en aperçoive, et pour l'heure, tout allait bien. Aussi bien qu'il était possible avec une saleté d'Auror aux trousses, un Auror terriblement familier, sans qu'il puisse en déterminer la raison. Finalement, l'idée d'emprunter l'identité de Maître Hawkesworth n'était pas si bonne que ça- pour ne pas dire qu'elle était lamentable.
Du bout des doigts, James vérifia la présence, dans sa poche, de sa baguette magique, et il se redressa fièrement, levant un peu le menton, dans un geste qui pouvait sembler dédaigneux. L'autre proposait un café- évidemment, il devait connaître tous les abreuvoirs du secteur- avec une espèce de petit sourire niais que James ne sut comment interpréter. Bon, il venait peut-être de se raconter une blague dans sa tête, et comme il ne la connaissait pas, il se marrait... ou alors c'était une private joke que le jeune homme ne pouvait comprendre, faute d'avoir emprunté, en même temps que son apparence, le cerveau et les souvenirs de Maître Hawkesworth. Ajustant sa serviette sous son bras, il opina laconiquement
:

-Le retourneur de temps ? Pourquoi pas.

Il balaya la rue du regard et accrocha l'enseigne dudit bar ; il était visiblement censé le connaître, et ne pas retrouver le chemin serait de mauvais aloi. Les deux hommes eurent tôt fait de rallier le troquet, et James comprit à l'instant où il y pénétra pourquoi il n'y avait jamais mis les pieds auparavant. Tout était d'un kitsch abominable, en particulier les hideux rideaux roses disposés un peu partout- sans parler des pâtisseries disposées à la place des bouteilles, des napperons sur les tables et des improbables grand-mères qui peuplaient l'établissement. Même la serveuse sembla atroce à James, qui dut imaginer l'Auror baignant dans son sang pour lui adresser un sourire convaincant. Elle était si contente de le voir ici ! Ça faisait si longtemps, on se demandait si des fois vous étiez fâché (rire) mais Fergus m'a dit, tu te rends pas compte, tout le travail qu'il a, il peut pas se permettre de courir les bars (re-rire), c'est un personnage important ! Ça c'est vrai, même que c'est un honneur de vous compter parmi notre clientèle, Maître, et la table près de la fenêtre est libre, je prends votre robe, non, vous êtes sûr ? Comme vous voudrez alors, et si vous avez besoin de quoi que ce soit vous n'hésitez pas surtout, on est là pour ça !
Lorsqu'elle se tut enfin, James eut l'impression que quelque chose de surnaturel s'était produit ; son babillage avait tellement rempli ses oreilles que le silence avait quelque chose de choquant. Il s'avança vers la table de la fenêtre, couvé du regard par la serveuse qui semblait éprouver une véritable adoration pour lui, et il poussa un soupir de soulagement en s'asseyant face à l'Auror. Il dédaigna le menu posé devant lui ; vu l'agitation stomacale causée par le Polynectar, il serait suicidaire de prendre la moindre pâtisserie, même si certaines semblaient alléchantes. Un café, ce serait bien suffisant- en espérant que ce ne serait pas trop.
L'Auror finit par lâcher son menu, et James posa sur lui un regard calme, attentif, en homme qui attend que la conversation commence. L'autre avait bien dit qu'il voulait causer... causer de quoi ? Le pseudo-magistrat prit son menton dans sa main, en comptant silencieusement les secondes qui s'écoulaient entre le moment où son vis-à-vis avait posé le menu et l'instant où la serveuse empressée avait lancé, carnet en main :

-Vous avez choisi, messieurs ? On a un excellent cake aux raisins, aujourd'hui, il sort du four, vous m'en direz des nouvelles...

-Un café, coupa James d'une voix profonde.

Elle commençait à le fatiguer, cette pipelette... qu'elle prenne garde ou on retrouverait la Marque des Ténèbres flottant sur le salon de thé, un de ces quatre... Tiens, en parlant de Marque, le polynectar l'avait-il désactivée ? Intéressante question, que James préféra ne pas approfondir. Sa commande impérieusement passée, il se tourna vers l'Auror et demanda :


-Et toi ? Un café aussi ? Et quoi d'autre ?

Vu la façon dont il avait dévoré le menu, l'Auror ne s'arrêterait pas à un café, et il ferait peut-être honneur au mer-veil-leux cake aux raisins qui sortait du four. Au moins, la serveuse leur ficherait la paix, et ce ne serait pas un mal.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyDim 22 Mar - 21:25:27

Lacey sortit son nez du menu avec la certitude que son petit déjeuner n'avait pas suffit et qu'il avait très faim. L'avocat était assis en face, avec l'attitude l'homme à l'aise partout. Cela fit lever un sourcil à Lacey qui avait le souvenir de voir son frère retrouver une expression plus naturelle quand il était entre ses murs. C'était pas encore le nirvana, le paradis ou tout autre lieu censé évoquer la plénitude et sa cohorte de copines niaises mais, il fallait savoir ce contenter de ce que monsieur voulait montrer.

L'auror avait de plus en plus l'envie d'interroger son cadet sur son étrange comportement. Il s'était promis de ne pas le faire et tenterait de s'en tenir à sa promesse. La serveuse revint mais pas avant que Lacey n'eu le temps de lancer un regard circonspect à l'homme attablé en face de lui. Lawrence commanda d'office, c'était déjà plus dans la nature des choses, et commanda aussi le café pour lui -cela fit sourire Lacey- puis il lui demanda ce que l'homme voulait manger. L'idée du cake au raisin à peine sorti du four était tentante, il y avait aussi deux ou trois autres pâtisseries qui faisait de l'oeil à l'homme aux yeux verts, et il avait une très faible volonté quand il s'agissait de nourriture. Il pouvait remercier un organisme qui digérait vite et brûlait bien les graisses. Quoique … si on pouvait évité de parler de brûler... L'homme enleva sa cape de sorcier pour se mettre un peu plus à l'aise, ce qu'il n'avait pas fait auparavant. Le froid de l'extérieur avait fait place à la douce chaleur du café :


« Ouais, café... bien noir. Sinon, une part de cake pour faire honneur à la maison, une autre de crumble aux pommes... et.... »

Le doigt sur le menu, il cherchait le nom du gâteau qu'il avait vu mais dont il ne parvenait à se souvenir. Déjà, ça n'était pas un nom anglais mais la composition lui avait paru intéressante, c'était du chocolat et ça irait bien avec le cake au raison et le crumble. Il pourrait toujours redemander du café pour aller avec ça. Ah ! Voilà … Et il ne voyait toujours pas comment le prononcer alors plutôt que d'avoir l'air bête, il tapota sur la carte devant le nom de ce qu'il voulait :

« Oh, un morceau de Forêt Noire. Je vois, je vous rapporte ça bientôt ! »

La femme partit, non sans un dernier regard à Maître Hawkesworth qui n'avait pas l'habitude de bouder leurs pâtisseries. Elle en était malheureuse mais au moins, le jeune homme avec l'avocat compensait la perte. La serveuse l'avait vu quelques fois avec le Maître mais il ne venait jamais seul . Le jeune homme en question était pour le moment occupé à répéter le nom dit par la femme, du français sans doute. Bah, les français était bon dans le domaine, il ne serait probablement pas déçu. Son exercice de prononciation fini, Lacey fixa la personne attablée en face et lui sourit :


« Je ne t'ai pas entendu partir ce matin, tu as été plus discret que d'habitude. »


L'appartement n'était pas mal insonorisé et son frère n'était pas particulièrement bruyant mais, Lacey avait un sommeil léger, pris de l'habitude de rester sur ses gardes en permanence. Les fantômes et les démons du passé étaient doués pour surgir dans l'ombre d'un mur, dans le bruissement d'une porte. A la vérité, depuis la mort de ses parents, l'auror n'avait plus jamais eu une véritable nuit de sommeil. Cela faisait plus de vingt ans mais, la plaie ne cicatrisait pas. Il jeta un oeil à la femme qui s'affairait derrière son comptoir de bar pour salon de thé -la pensée arracha un nouveau sourire au demi-irlandais- et il attrapa le regard inquiet de la patronne :

« C'est bien la première fois que je te vois bouder les pâtisseries du retourneur', quelque chose te préoccupe? »

Il s'était abstenu de le traiter dire qu'il l'avait trouvé un peu sec, pour ne pas dire impoli avec la pauvre femme qui faisait la publicité pour sa marchandise. La gorgone était bavarde, cela ne justifiait cependant pas le ton employé. Finalement, il ne se retiendrait pas de le questionner, Lawrence était trop bizarre depuis ce matin.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Jeu 26 Mar - 18:05:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyLun 23 Mar - 15:37:50

La serveuse jeta un regard embué de tristesse à Maître Hawkesworth, visiblement peinée du peu de cas qu'il faisait de son cake-aux-raisins-tout-juste-sorti-du-four. C'était son chagrin du jour, sa croix, le traître coup de poignard dans son coeur pâtissier. Le magistrat adulé refusait ses gourmandises, lui qui les appréciait tant d'habitude... Il se passait forcément quelque chose, il était fâché, ou malade, ou les deux, ou il avait été déçu, il faudrait en parler à Fergus... Si, lors de sa dernière visite, il avait trouvé la crème chantilly pas fraîche, ou un morceau de coquille dans son brownie ? C'était peu probable, mais la tuile était toujours à craindre... La brave dame s'éloigna inquiète, un peu rassérénée par la commande de l'Auror, sans se douter que le pseudo Maître Hawkesworth n'avait aucune idée du trouble qu'il venait de causer.
James n'imaginait pas un instant que son manque d'appétit avait si fort peiné la serveuse, ni qu'il avait éveillé la curiosité de l'Auror. Dans l'état de révolte de son estomac, la seule odeur dudit CARTJSDF* suffisait à l'écoeurer, et manger une simple miette lui semblait un effort insurmontable. D'ailleurs il allait falloir songer à reprendre du polynectar dans les prochaines minutes...
James garda un silence morne tandis que l'Auror s'amusait à répéter le nom de sa pâtisserie, en se disant que ce type-là avait vraiment tout du parfait nigaud. Il fallait vraiment être demeuré ou en bas âge pour répéter des choses comme ça... Mais lorsqu'il entendit sa phrase suivante, James regretta qu'il en ait terminé avec les exercices de prononciation. Alors comme ça il ne l'avait pas entendu partir... il avait été discret... plus discret que d'habitude... mais... le jeune Mangemort se sentit blêmir... ils vivaient ensemble ?

La tuile.

Il avait fallu qu'il aille prendre un cheveu pile au type qui vivait avec ce... cette... cette chose ! Donc quelqu'un qui devait tout savoir de sa vie privée- tiens, son prénom, par exemple ; ce truc-là devait bien avoir un prénom, même si James ne voyait pas qui pourrait avoir envie de l'appeler ; comment pouvait-il bien s'appeler ? Médor ? Duconneau ? Glandu ? Certainement pas un vrai prénom du genre Peter ou John ou Archibald, ses parents avaient dû avoir tellement peur en le voyant la première fois qu'ils avaient dû l'appeler...

L'image d'une infirmière s'imposa, sortant de la salle d'accouchement, un bébé dans les bras, pour féliciter le jeune papa...

-Monsieur c'est un garçon !! comment voulez-vous l'appeler ?
-Aaah quelle horreur !!
-Quelle horreur ? Drôle de prénom mais si vous y tenez... ça lui va bien, remarquez....

Retour sur terre demandé, commandant... L'Auror s'inquiétait de sa petite santé, en s'étonnant de le voir bouder les pâtisseries. Décidément, on ne pouvait pas le lâcher avec ces foutus gâteaux ? La serveuse, qui venait de revenir avec la commande, appuya la question de l'Auror d'un regard malheureux, mais elle dut s'éloigner, à regret, avant que la réponse vienne ; James se mit à tourner son café sans l'avoir sucré, et expliqua :

-Oh, ne t'en fais pas, rien de grave... J'ai simplement un peu mal à l'estomac... je ne pense pas pouvoir manger quoi que ce soit, mais je vais te regarder faire honneur à ces magnifiques gâteaux...

La Forêt-Noire avait l'air tout particulièrement délicieuse, et James songea qu'il devrait revenir, sous une identité moins connue, pour y goûter ; il avait un faible pour les pâtisseries chocolatées, et il regrettait de laisser ce grand dadais s'empiffrer sans pouvoir le rejoindre. Il avait essayé d'employer un ton un minimum complice pour parler à l'Auror (ben oui, puisqu'ils vivaient ensemble) mais il avait prononcé ces mots avec les mâchoires un peu crispées- entre les crampes d'estomac et la compagnie de cet énergumène, il y avait de quoi.



*cake-aux-raisins-tout-juste-sorti-du-four
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyJeu 26 Mar - 17:54:56

Son cadet paraissait vraiment avaler une arrête de travers ce matin. Le mal de ventre dont il se plaignait devait vraiment être violent à voir la face blanche qu'affichait l'autre. Il était juste à espérer que Lawrence ne passe pas du blanc au violet, ou au vert. Et s'il avait mal à ce point, Lacey s'en voulait presque de l'avoir fait l'accompagner mais, que diable cet idiot n'avait-il pas été voir un médecin ou fait un détour par Saint Mangouste. C'était peut-être cela, la raison pour laquelle s'était levé plus tôt et discrètement : aller voir un spécialiste et éviter que son frère ne lui tombe dessus. Cette explication ne justifiait pas tout le comportement étrange de son cadet depuis le matin et ça n'était qu'une théorie. Si elle était vérifiée cependant. L'auror sentit une pointe de culpabilité monter en lui alors que la serveuse amena sa commande.

Un autre détail détonnait pourtant et celui là commençait à le déranger un peu. Il ne laissa rien trahir, et surtout pas le fait que son frère ne buvait jamais de café noir, lui. Lawrence avait toujours eu une préférence pour le thé et s'il devait boire du café, il préférait y ajouter du lait et du sucre, ce que Lacey reconnaissait difficilement comme du café. Ça n'était qu'un détail, aussi le rangea-t-il au fond de sa mémoire... pour l'instant. De plus si l'avocat lui demandait de faire honneur aux gâteaux, Lacey n'allait pas y manquer. Car dans un salon de thé digne de ce nom, 'dans la lande, faisons comme les korrigans' ne disait-on pas ? [1] Une fourchette dans une main, le café dans l'autre, la Forêt Noire sous la yeux avec la souvenance qu'il s'agissait en fait d'un gâteau allemand et dont il questionnait maintenant l'emploi d'un mot français pour l'exprimer -Snobisme? Sait-on jamais.-, il coupa un petit bout de son gâteau et vérifia s'il avait eu raison de commander cet illustre inconnu, chef d'oeuvre de la coopération Anglo/franco/germanique et dut conclure que les relations internationales avaient du bon, et le dessert chocolaté aussi.

Il posa sa cuiller sur le bord de la petite assiette et repoussa -temporairement!- celle ci pour s'intéresser à son café noir et au CARTJSDF[2]. Le sorcier du reconnaître que le café était véritablement excellent et que cela méritait largement de devoir passer outre l'abominable décoration du lieu et de la faute de gout que constituait les bouts de tissus roses qui pendaient aux fenêtres. Lacey ne réprima pas un sourire en apercevant du coin de l'oeil, la serveuse dont l'une des main griffait l'épaule de ce brave Fergus et dont l'autre était rongé méthodiquement par des dents guère éclatantes, c'était l'heure de vérité, plus personne ne respirait. C'était le genre de moment où habituellement les livres se terminaient, l'écran de l'épisode de votre série préférée devenait noir avec un magnifique 'à suivre' dessus... Enfin, ça c'était pour peu que vous possédiez une télé chez vous et sachiez vous en servir. Heureusement pour Fergus et sa compagne, l'auror n'était pas si cruel et ne s'arrêta pas dans son mouvement. Excellent, le jury dit 'oui' et la serveuse évitera de nous faire l'attitude Miss Aquitaine de se sentir mal pour si peu. L'auror se tourna vers les deux spectateurs et leur fit un mouvement de la tête appréciateur qui arracha un sourire taillée à la baguette chez cette brave dame.


« Dommage que tu ais mal au ventre, il est vraiment délicieux leur cake... Si on omet qu'il est assez gras et qu'elle aurait pu y aller plus doucement sur le beurre. »

D'ailleurs, le presque trentenaire attrapa sa serviette qui reposait pour le moment sur le bord de la table et lui fit l'outrage de la mêler intimement avec le beurre qui lui maculait les doigts. La pauvrette eut probablement une protestation indignée devant ce traitement que l'auror ne stoppa qu'après avoir été sûr de ne plus avoir suffisamment de gras sur les mains pour pouvoir graisser tous les essieux des calèches de Poudlard. En fait, l'homme n'arrêta son mouvement que quand tout le beurre fut retiré. Il continuerait la dégustation à la fourchette.

« Au fait, j'ai oublié de te dire : Encore bravo pour ta promotion. Alors, ça fait quel effet? »

S'il était conscient du trouble occasionné par ses paroles, il n'en montra rien et se contenta de garder son ton détaché face à Lawrence pour s'attaquer cette fois-ci au crumble, non sans avoir remit un coup au café. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de faire la tête devant la vision insoutenable de sa tasse vide que cette dernière se remplit à nouveau instantanément. Il jeta un oeil au comptoir pour voir la patronne souffler sur sa baguette comme si de la fumée en était sortie, un air content sur le visage. Il lui répondit par un merci avant de repartir aux affaires de sa table, principalement son frère, essentiellement ses gâteaux et surtout son café.


[1]NDLR : « Dans la lande, faisons comme les korrigans », proverbe sorcier d'origine celte ayant son équivalent moldu à « A Rome, faisons comme les romains. » C'est une expression cependant plus connotée chez les sorciers puisqu'elle induit une notion de 'chez soi' plus développée. On pourrait aussi l'expliquer par « faire comme chez soi ». Il est à noter qu'il existait aussi auparavant une autre expression pour exprimer la même idée : « A Gringotts, faisons comme les gobelins. » Malheureusement, ces derniers n'ont guère apprécié le trait d'esprit et le proverbe eut vite fait de tourner pour signifier « Soyez radins ». Un livre sur le sujet fort complet vient par ailleurs de sortir aux éditions 'Sorceture et Littérallerie' par l'éminent professeur de langues, Seth Insiksadi. Intitulé 'Proverbes et maximes du monde sorcier', ce livre couvre un large panel d'expression allant du célèbre 'C'est pas la mort du petit hipogryffe' à l'incontournable 'Troll qui roule n'amasse pas mousse.'
[2] NDLR : Devant l'élan linguistique de la personne au dessus, un petit esprit tel que celui de votre serviteur ne peut que s'incliner et adopter l'expression.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyJeu 26 Mar - 19:44:38

James trempa ses lèvres dans sa tasse de café, indifférent à tout ce qui l'entourait, y compris à l'Auror glouton qui lui faisait face, occupé par une unique pensée : filer de là, au plus vite. Quelle sombre idée avait-il eue de venir se fourvoyer dans cette galère ? N'aurait-il pu aller récupérer quelques cheveux chez le premier coiffeur moldu, de façon à emprunter une identité parfaitement anonyme et bien plus reposante ? C'est ce qu'il ferait la prochaine fois, cela lui épargnerait des rencontres importunes.
Le café était excellent, et le jeune homme vida sa tasse en deux gorgées. En la reposant, son regard tomba sur sa montre ; le polynectar n'en avait plus que pour cinq minutes d'effet, il fallait donc agir au plus vite. Imaginez donc la tête de cet Auror sournois s'il voyait son compagnon se métamorphoser, sous ses yeux, en celui qui avait failli l'assassiner... Vous voyez ce que ça peut donner ? Moi non plus, j'avoue.
L'ennui est que cet idiot posait une question, au sujet d'une promotion. James s'efforça de prendre l'air modeste et fit :


-Oh, tu sais... C'est toujours un plaisir...

Ça n'engageait à rien, et ça avait le mérite de la concision. Parce que le temps pressait, mine de rien ; et James se leva avec toute la hâte de celui qui sent qu'il va dégobiller tripes et boyaux, pour aller... pour aller où, d'ailleurs ? Où étaient donc les toilettes dans cet estaminet de malheur ? Une porte rose ornée d'un rideau encore plus vomitif que les autres semblait indiquer les lieux d'aisance. James s'y précipita pour y prendre une salutaire gorgée de Polynectar, sans imaginer quil venait de causer un nouveau drame chez la sensible serveuse.
Le regard fixé sur la table des deux hommes, Dame Moule-à-cake n'en avait pas perdu une miette* : Maître Hawkesworth avait bu le café, reposé la tasse, et s'était rué comme un possédé en direction des toilettes. Dans son esprit de dévouée commerçante, la relation s'était vite opérée ; si le magistrat avait ainsi couru vers les water-closets, c'est parce que le café était dégueulasse, et peut-être même parce que le breuvage l'avait rendu malade. On n'était pas loin du suicide à la Vatel, une poche à douille en plein coeur, ou un coup de plaque à madeleines à bout portant... Mais Dame Moule-à-cake avait de la dignité à ne plus savoir quoi en faire, et surtout elle savait que les drames véritables s'expriment en alexandrins. C'est pourquoi, serrant convulsivement ses ongles sur l'épaule charnue de son époux, elle fit plaintivement :


Ô Fergus, mon aimé, juge mon désarroi ;
Notre cher magistrat est malade, je crois,
D'avoir bu mon café, ce doux arabica
Dont je tirais fierté, tant le monde en fait cas.
Mais aurais-je failli dans ma préparation ?
Si j'en crois en tout cas sa précipitation,
Le Maître va gerber sans pouvoir s'arrêter
Et ce sera pour nous laide publicité.


Pas mal pour une humble aubergiste, pas vrai ? En tout cas, James ne put profiter de ce moment de bravoure ; il ressortit des toilettes, le visage apaisé, tandis que la serveuse achevait ses stances. Le jeune Mangemort n'imaginait pas ce que son départ avait pu provoquer comme angoisses ; il se sentait mieux, il en avait pour une heure de plus avec le polynectar, et il fit un signe à la serveuse pour avoir un nouveau café. L'envie de vomir s'était dissipée, et il regrettait presque de n'avoir commandé aucune pâtisserie. Jetant un regard impatienté à son vis-à-vis, qui dégustait lentement ses gâteaux, il lança :

-Tu ferais bien de te dépêcher, je n'ai pas toute la journée devant moi.

Ayant dit, il avala d'un trait la tasse que la serveuse, blême de soulagement, avait remplie magiquement. Le Maître avait la tripe en révolution, mais ce n'était pas à cause du café... un poids en moins sur la frêle conscience de la patronne.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 28 Mar - 15:40:42

Cela n'engageait à rien et ça avait certes le mérite de la concision, c'était cependant une réponse … pour le moins étrange. Toujours un plaisir que d'être nommé Directeur du département de la justice magique. Oui, à n'en point douter. Lacey fit un effort pour garder son sourire. Il avait volontairement omis l'étrangeté du roi des pingouins et la banquise depuis qu'il l'avait rencontré ce matin sur le chemin de traverse. L'homme en face de lui ressemblait fort peu au frère qu'il côtoyait normalement. L'auror se force à rester calme et avala une gorgée de son café en gardant un air aussi serein que possible. Il avait en face de lui un petit roi d'opérette, rien de l'homme brillant et assuré dont il était habituellement si fier -si l'on omettait les gueulantes de ci, de là et qui lui cassaient sévèrement les pompes-. Ça n'était peut être rien mais, il fut soulagé de voir son compagnon se lever de table et courir vers les toilettes. Lacey prit un instant un visage plus grave.

L'homme reposa sa tasse de café et la complainte en La Mineur de la patronne ne parvint pas à lui arracher un sourire. Lacey était dans le doute, et c'était pas vraiment sa destination favorite. Pour les lieux de vacances, il préférait sécurité ou assurance mais, apparemment, ses destinations n'étaient pas disponibles pour le moment. Il faudrait faire avec. Le sorcier pouvait toujours tenter l'éternel chapitre de la question traitre. Demander à Lawrence s'il avait prévu quelque chose pour l'anniversaire de Papa? Qui était passé depuis deux mois, s'empresserait de lui répondre son frère. Certes mais, si ça n'était pas son frère, ça l'éclairerait pour trop sur la relation qui unissait les deux hommes.

Le fonctionnaire reprit un visage plus avenant, s'attaquant maintenant au pauvre crumble qui n'en avait pas demandé autant. Il accorda même un regard compatissant aux deux personnes derrière le comptoir : le pauvre Fergus au supplice devant le traitement imposé à son épaule et la gérante tout autant au supplice que son mari devant la certitude que Maître Hawkesworth avait avalé quelque chose de travers. Si seulement elle savait...

Il fallait une question moins personnelle et Lacey avait déjà trouvé laquelle. L'esprit plus en paix et revenu en Maitrise sur Situation -fleuve immense qui parcourait tout le pays et allait même serpenter dans les lieux les plus étranges-, il reprit une gorgée de son café et mangea à son content jusqu'à ce que son 'frère' revienne. L'homme eut d'ailleurs la délicatesse de faire de nouveau honneur au café de la maison puis ensuite de demander à son frère de se presser. Lacey prit un visage ennuyé, qui n'était pas forcément faux, puisqu'une part de lui refusait fermement de croire que ça n'était pas son frère, que Lawrence était juste un peu indisposé et que de toute façon, il lui arrivait bien d'avoir des sauts d'humeur, pire qu'une fille. Certes, lui répondait la partie raisonnée de son être : une question et le problème serait soldé. En attendant et pour ne pas paraître suspicieux, il répondit à l'imprécation de l'autre :


« Maaaaaaaaaiiiis ! Cela fait je ne sais combien de temps qu'on a eu le temps de déjeuner ensemble. Je pensais que tu serais content, moi... »

Il fit une petite moue avant de repartir à sa forêt noire, un peu plus vite cependant, pour faire plaisir à Lawrence. Si c'était vraiment l'avocat, il était vrai que c'était un homme occupé qui n'avait pas le temps de s'éterniser avant son travail. Fin de la forêt, prière d'embrayer sur le CARTJSDF mais, avec la fourchette cette fois-ci pour éviter que ses mains ne fassent masseur en activité. Il n'y avait même pas de jolies patientes dans le coin.

« D'ailleurs, j'ai pas eu le temps de te poser la question quand tu as filé tout à l'heure -tu vas mieux?- : Quelle sera la première action du juge au Magenmagot Hawkesworth? »

Sans lever le nez de son CARTJSDF, il offrit un grand sourire à son avocat de frère, une once de fierté de la voix. Une pointe de culpabilité se répandait dans son coeur pour douter ainsi de son cher petit frère et il se serait presque fustigé ou fouetter comme certains moines moldus de l'ancien temps. Baste, s'il avait tort, il serait temps de faire pénitence. Du moment qu'on lui imposait pas la chasteté.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyDim 29 Mar - 16:46:09

La situation devenait véritablement intenable, avec ce goinfre qui se mettait à poser des questions beaucoup trop personnelles pour que James puisse y répondre sans dire trop de sottises. La promotion, il ignorait totalement en quoi elle consistait ; Maître Hawkesworth avait-il été nommé directeur de cabinet du Ministre ou président du comité des fêtes de son quartier ? Vu le personnage, la première hypothèse semblait la plus plausible ; une promotion au Ministère, certes, mais il pouvait en exister tant, et si différentes... James exhala un soupir impatient en voyant l'Auror continuer à bâfrer avec une lenteur toute bovine ; il eut la puérilité de protester lorsque le magistrat lui demanda d'accélérer, avec le ton exaspérant du gosse en plein caprice. Le simple fait de commencer une phrase par « mais » devait être, aux yeux de James, passible des pires tourments* ; alors lancer un « maaaaaaaaaiiiis » d'adolescente impubère que l'on arrache à la contemplation de son chanteur préféré, c'était digne de mort. Et un avada pour la 5, un !
Lancer un sortilège de mort à cet instant serait peut-être la solution, finalement. L'Auror ne se méfiait pas du magistrat avec qui il était assez lié pour ne pas craindre ce genre d'attaque ; James aurait l'avantage de la surprise et il n'y aurait ici ni chiens conjurés, ni même témoins gênants puisque le Mangemort avait emprunté une identité respectable...
Le souvenir de la colère piquée par Grim le fit renoncer à ce projet pourtant ô combien séduisant. « Encore une connerie de ce genre et je te pulvérise », avait dit le Russe, ou un truc de ce genre. Et Grim, en général, ne parlait pas en l'air. S'il l'avait dit, il le ferait.
Bref. James accueillit le hennissement de son vis-à-vis avec un air pincé, et il protesta vivement :

-Bien sûr que je suis content, mais je n'ai pas toute la journée, tu peux comprendre ça ?

Il faillit ajouter une remarque blessante sur le fait qu'il avait autre chose à faire que de harceler les étudiants dans les librairies, LUI, mais il s'abstint. Trop insister sur cette affaire eût été suspect. Il devait s'être produit d'autres événements importants pour les deux hommes, sans s'arrêter à ce seul épisode connu du Mangemort.
L'Auror, cependant, accéléra un chouïa son rythme de massacre des pâtisseries, ce dont James ne parvint même pas à lui être reconnaissant. En le regardant, il ne pouvait penser qu'à une chose : ce type ferait un cadavre magnifique. D'ailleurs, un vieux proverbe mangemort ne disait-il pas qu' « un bon Auror est un Auror mort » ?
Le mort en sursis posa une nouvelle question, en précisant un peu la promotion. Juge au Magenmagot, ce n'était pas du pipi d'hippogriffe. Impatienté, James répondit sur un ton bizarre, mi-impatienté, mi-flatté de l'attention portée :


-Oui, je vais mieux, merci. Et tu me permettras de garder le secret sur mes projets professionnels, ce n'est vraiment ni le lieu ni le moment d'en parler. D'ailleurs, j'ai un rendez-vous dans une demi-heure, et je voudrais régler quelques petites choses avant...

Ce disant, il se leva. Rester davantage en compagnie de ce monsieur lui semblait, d'une part, trop désagréable, et d'autre part, trop risqué, car les sujets abordés le prenaient sans cesse au dépourvu.

-Finis donc ton petit déjeuner tranquille, je m'en voudrais de te presser...

Il fit un signe à la serveuse, se désignant lui-même du pouce, et la gente Grace comprit puisqu'elle fit :


-Je mets ça sur votre compte, Maître ?

James avait envisagé de payer immédiatement, mais il hocha la tête pour accepter ; cela ferait plus normal, et aurait le mérite de rassurer la commerçante sur les intentions du cher client. Oui, il reviendrait, ne serait-ce que pour payer.

*parole de prof^^
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptyJeu 16 Avr - 16:59:24

[J'ai pris quelques libertés sur la fin, si ça te dérange envoie moi un mp... Je ne voulais pas que la scène traine trois plombes à savoir si j'avais le droit de t'attraper, puis de te trainer... blablabla.]

Je verbe, tu verbes, il verbe, nous verbons, vous verbez, ils verbent. Comment ça, ça n'était pas correct ? Le professeur Insiksadi s'en serait doute mordu les doigts jusqu'au coude -exercice proprement extraordinaire s'il l'on réfléchissait à la chose- s'il avait entendu cela mais, ce dernier travaillait à présent sur un recueil des expressions trolls avec une poche de glace sur la joue car il s'était fait mal à essayer de parler cette langue un poil trop gutturale pour toute créature humaine qui se respectait. A l'avis de Lacey, Verber était un verbe... un verbe policier. La preuve? Je verb-alise, tu verb-alises... Bon, vous voyez l'idée quoi. C'était un verbe à l'us age des forces de l'ordre qui échappait peut être au commun des mortels et pour le cas présent, il signifiait surtout : On parle pour ne rien dire avec l'idée évidente de se payer la tête de l'autre. D'aucun aurait dit que le terme 'jouer la comédie' aurait fortement convenu à la situation, cependant l'on savait parfaitement ce que Lacey pensait de cet homme de la pampa anonyme et d'Aucun avait fini par prendre peur des promesses violentes, préférant se taire plutôt que de commenter cette narration chaotique, aux propos pour le moins douteux. C'était un peu dommage, pour une fois qu'il aurait pu s'exprimer sans manquer de s'en manger une puisque l'auror n'aurait pas ouvert le bec devant ce constat navrant : Le vrai et le faux Hawkesworth étaient à présent tout deux aussi franc qu'un âne qui recule.

Laissons là ces pauvres bestioles à l'image peu flatteuse et revenons à nos moutons... ou plutôt à notre histoire et laissons les animaux de la ferme chez eux, malheureux faire-valoir de cette affaire déprimante. L'homme en face de lui avait semblé soulager d'entendre Lacey parler de la promotion et avait encore émit le souhait de vouloir mettre un terme à ce petit déjeuner impromptu. L'auror était on ne peut plus d'accord, il n'avait plus faim. L'imposteur avait répondu totalement à coté et à la place de l'estomac du demi irlandais, il y avait une bille de plomb. Il hocha simplement la tête quand l'autre lui signifia un rendez vous imaginaire et continua à découper méthodiquement son CARTJSDF. Les années de service lui avait appris à ne pas trembler dans les situations stressantes et celle là l'était. Il n'avait pas sa Sinistrerie en personne devant lui, et s'interrogeait à présent sur qui était assez stupide pour prendre l'apparence de Lawrence. Il avait aussi vécu des situations au combien plus dangereuse mais, celle-ci lui était insupportable.

Lacey releva délicatement la tête pour voir son frère adresser quelques mots à la patronne puis sortir. L'homme se leva à son tour, toute la nonchalance habituelle de ses mouvements bannie de son langage corporel : l'auror était de sortie et son visage fermé fit reculer la brave femme qui vint s'inquiéter de savoir si le repas avait été plus agréable pour lui que pour le vénéré maître. Le regard qu'il adressa aux deux tenants suffit à ce que les deux se sentent soudain d'aller voir si rien ne brûlait dans le four et le couple disparut avec une maladresse moitié comique, moitié touchante derrière une porte de bois acajou où brillait magiquement d'une belle lettrine rose 'réservé au personnel autorisé'.

La porte venait de claquer, signifiant que l'homme était dehors. La même porte vola ouverte d'un coup de baguette rageur l'inst ant d'après. Qui avait dit que Lacey avait tendance à oublier qu'il était sorcier quand ses nerfs avaient tendance à lui jouer les Valkyries de Wagner? Encore que cela n'était pas faux mais, il fallait les circonstances. L'auror apparu presque aussitôt sur le seuil et attrapa le cher avocat qui n'avait pas encore fait quelques mètres pour le plaquer sans grande douceur contre le mur du Retourneur de temps. Ça allait encore faire des histoires, il allait encore se faire engueuler pour son comportement non-professionnel, soit, là il s'en fichait : Lacey Hawkesworth y réfléchirait après. Le sorcier aurait tout aussi bien pu emmener son vis à vis en le trainant dans la première ruelle qui passait mais, la scène aurait été encore plus louche. De plus, il était encore tôt, pas trop de monde dans les rues -cela lui rappelait pour trop une autre affaire, ce qui eut pour effet de l'énerver un peu plus-, et qui allait se soucier d'intervenir dans une agression en bonne et due forme? C'était que c'était dangereux ! On risquait de se prendre un coup perdu ! Et si ça se trouve, le monsieur avait parfaitement raison d'en vouloir à l'autre homme. Un fait connu : les gens avec l'air trop propre sur eux étaient malhonnêtes et ce petit monsieur en costume gris et en robe...

Finalement à la réflexion et après avoir entendu une femme demander à son mari si l'on tournait un film, Lacey raffermit sa prise sur le col de l'autre, suffisamment pour que l'autre manque d'étouffer si l'idée de crier à l'aide lui prenait, et le traina sans ménagement dans une ruelle.

Ayant replacé l'inconnu contre le mur, l'ex gryffondor desserra sa prise et appuya avec force sa baguette sur le ventre de son prisonnier. Lacey se pencha et murmura à l'oreille de son vis à vis :


 C'est le matin, je suis de très bonne humeur mais il faut qu'on m'emmerde, oui je suis désolé de te le dire : tu m'emmerdes. Par conséquent, je vais résister à cette envie déchirante de te tuer, voir de t'éviscérer... Non c'est pas très masculin d'éviscérer... Bref, de te faire crever dans d'abominables souffrances. Je ne sais pas qui tu es... - je m'en fous- mais ne t'avise plus jamais de reprendre cette apparence ou.. »

L'auror relâcha encore un peu sa prise sur la gorge de l'autre et amena son visage pour qu'il soit en face, son regard malachite, dénué de vie, comme s'il tentait de perforer le crâne de l'autre :

« Je pense que tu as saisis mon propos. Je te conseille donc de transplaner vers des cieux plus cléments. Hum... rapidement. Et pas de mouvement bizarre... »

Il s'éloigna alors de quelques pas sans quitter un instant l'autre sorcier des yeux, sa baguette toujours en main. Lacey espérait que l'imposteur prendrait son attitude pour celle d'un homme qui cherchait l'humilier. Car humiliant, ça l'était... La vérité était bien moins drôle et beaucoup plus dangereuse. Lacey aurait arrêté, passé à tabac l'homme, l'aurait réduit en charpie, s'il l'avait pu. Lacey n'avait pas l'avantage dans cette situation : même reconnaissant l'imposture, il était incapable de frapper ce qui avait la forme de Lawrence Hawkesworth, c'était au dessus de ses forces. Une partie même de lui voulait s'excuser de poser un faux pli sur la tenue de ce faux frère, voir se jeter à ses pieds pour implorer son pardon. Il n'espérait qu'une chose : que cette hideuse mascarade se termine au plus vite.
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MessageSujet: Re: Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE   Retour sur les lieux du crime- Lacey- TERMINE EmptySam 18 Avr - 19:38:14

De l'air frais... la rue... et surtout, quitter la présence importune de cet Auror de malheur. James était sorti précipitamment, les pans de sa robe virevoltant derrière lui tandis qu'il se frayait un chemin entre les tables. Par acquit de conscience, il adressa un geste de la main à la sympathique patronne qui lui répondit d'un sourire un tantinet appuyé, visiblement contrariée de la tournure que prenaient les événements.

L'Auror n'avait pas bronché, et il découpait méthodiquement son meeerveilleux cake aux raisins tout juste sorti du four, encore tiède vous m'en direz des nouvelles, sans avoir l'air de prêter attention au magistrat. Le jeune Mangemort estima qu'il avait bien fait de prétexter un rendez-vous dû à sa promotion pour s'éclipser, et échapper ainsi à l'espèce d'interrogatoire auquel l'autre le soumettait depuis leur rencontre.

L'erreur fatale de James fut de ne pas transplaner immédiatement à sa sortie du salon de thé. Après tout, l'Auror était en pleine dégustation de son cake aux raisins tout tiède à peine sorti du four avec une petite pointe de rhum pour corser, c'est à tomber, vous verrez... Bref. Confiant dans la gourmandise de son interlocuteur, James s'accorda le temps d'allumer une cigarette et fit quelques pas nonchalants, avalant avec délices une profonde bouffée de fumée qu'il recracha.... péniblement, en s'étouffant à moitié, car une poigne de fer venait de se fermer sur son col, et il sentit ses pieds quitter le sol.

L'Auror, le visage crispé de colère, venait de le plaquer vigoureusement contre le mur, et tous les os du dos de James se mirent à chanter le Requiem... Bon Dieu, ce qu'il était dur ce mur... ou alors c'était l'autre qui avait cogné à fond...
Il allait parler, ou cogner, ou les deux à la fois ; James, les mâchoires crispées, attendit la suite, mais l'Auror changea subitement d'avis et resserra ses grosses pattes sur son cou pour le traîner plus loin. Suffocant déjà à cause de la fumée de cigarette avalée de travers, le jeune Mangemort sentit ses poumons se ratatiner et appeler à l'aide ; il ouvrit grand la bouche pour attraper une goulée d'air, mais l'autre appuyait tellement sur sa gorge que respirer devenait impossible. Il allait l'étrangler là, en pleine rue, sous les regards intéressés des passants qui cherchaient des yeux le metteur en scène du film.

L'Auror traîna James dans une ruelle latérale, et, encore une fois, le plaqua violemment contre le mur. Puis, enfin, il se mit à parler, un véritable discours, sans prendre la peine de permettre à son prisonnier de respirer... Enfin, au moment où le Mangemort se sentit défaillir, la prise sur sa gorge se desserra un peu- pas la pression de la baguette sur son ventre- et il aspira une longue, voluptueuse, délicieuse bouffée d'air frais.

Apparemment, l'autre n'allait pas le tuer sur place. Pas même le cogner, ce qui était étonnant vu la tendance de l'individu à jouer des poings. Il venait de permettre au prisonnier, sur un ton lourd de menaces, de quitter les lieux, calmement, sans geste suspect, et avait lâché James.

Immédiatement, le jeune homme récupéra, avec sa liberté de mouvement, tout son aplomb et toute sa gouaille. Lançant un regard méprisant à l'Auror, il fit :


-Tu permets que j'attrape ma baguette ?... pour transplaner, j'en aurai besoin...

Il plongea la main dans la poche de sa robe et en retira lentement la baguette, bien conscient que le moindre geste trop brusque pourrait lui coûter cher. Mais ce geste lent de vaincu s'accompagnait d'un regard insolent, et, incapable de se retenir, James demanda :

-Tu la reconnais ?...

Un sourire arrogant et, à mi-voix, le Mangemort imita un aboiement.

Puis, sans attendre de réponse, il cracha au sol, entre lui et l'Auror, pivota sur lui-même et transplana, loin de cette pénible présence.
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