Après cette partie théorique pour le moins instructive (et en plus, Page avait déjà fait gagner quelques points!), mademoiselle la prof introduisit la partie pratique de sa manière simple et efficace. Revan avait repris sa position favorite sur son siège: bien callée contre le dossier, elle se tenait en équilibre sur les pattes arrières de la chaise et s'y balançait nonchalamment.

-Aujourd'hui, nous allons voir quelque chose d'assez basique. Pour les premières années, cela risque d'être un peu compliqué au début mais j'ose espérer que les deuxièmes années se débrouilleront. Vous allez tous venir ici chercher un morceau d'étoffe, à la fin du cours je veux que vous ayez tous réussit à transformer votre morceau en soie rouge. Pour ceux qui auraient finit avant, il y a ici des brindilles, que vous devrez transformer en aiguille à tricoter. Mais n'oubliez pas, seulement une fois que l'autre exercice sera parfaitement réussit.

Bon, ça n'avait pas l'air si compliqué... Enfin, il fallait admettre qu'en règle générale, la magie n'avait rien de très compliqué aux yeux de Revan. Mais si elle excellait aux cours de sortilèges ou de Défense, la métamorphose était pour elle comme l'histoire de la Magie : relativement simple, elle aimait bien ça, mais il fallait fournir plus d'efforts qu'elle n'en avait l'habitude (efforts de mémoire pour l'Histoire, de concentration pour la méta...) et ça n'était pour l'enchanter. Non qu'elle soit vraiment paresseuse : elle savait se motiver quand il le fallait. Seulement, elle aimait se reposer sur ses aquis en matière de cours.

Revan écrivit avec soin les formules, à l'encre rouge, histoire de rendre ses notes moins monotones, et releva les yeux. Les élèves s'étaient déjà levés pour aller chercher leur morceaux de tissu, et la petite Gryffondor les imita tranquillement.

Elle installa un bout d'étoffe laineuse d'une vieille couleur marron devant elle, et dégaina sa baguette chérie. En bois de rose, près 24 centimètres, plutôt flexible, l'instrument était un délice à manier. Elle la contempla une seconde, puis se mit en position. Elle pensait commencer par le plus facile : la couleur. Comme ca, si elle n'arrivait pas à changer la matière, elle aurait au moins réussi une partie de l'exercice. Elle pointa sa baguette et prononça :

- Rouge coloris !

Rien du tout. Un léger froncement de sourcil donna à Revan un petit air obstiné. Pointant fermement son arme, elle articula une nouvelle fois la formule, bien distinctement. Le froncement de sourcils s'éffaça légèrement lorsque le marron caca vira en un beau rouge sombre. Voilà, maintenant la deuxième partie : changer la texture.

- Soie Materiae.

Comme à chaque premier essai, ou presque, il n'y eut pas de résultat. Elle recommença donc en articulant bien : toujours rien. La moue obstinée réapparut, teintée de contrariété. Une troisième tentative : rien. Revan émit un grognement agaçé, et un vieux réflexe refit surface. S'adressant à elle-même, elle marmonna "Allez, s'pa dur..".
Elle répéta la formule, sans résultat. Elle serra les dents et remonta ses manches :

- Soie Materiae !

L'étoffe rouge refusait obstinément de changer sa matière. La Rouge et Or commencait à perdre patience : s'adressant cette fois plus au tissu qu'à elle-même, elle chuchota "Alleeez, steuplait..." ... Mais la laine ne se laissa pas attendrir. La brunette prit alors une position de combat :

- C'est quoi ton problème ? Tu vas pas me faire chier longtemps, sinon j'te découpe et j'te jette dans la première cheminée venue ! Soie Materiae !

Il ne se passait rien, mais Revan comprit soudain pourquoi ça ne marchait pas : elle n'arrivait pas à se représenter parfaitement le résultat qu'elle souhaitait obtenir ! Se forçant au calme, elle ferma la yeux, et imagina le vieux bout de laine transformé en ... un magnifique morceau de la robe de chambre de sa mère. Une fois qu'elle se fut bien imprégnée de la vision, elle rouvrit les yeux.

- Soie Materiae, ordonna-t-elle.

L'étoffe rugueuse s'adoucit, s'assouplit, devint glissante et ... soyeuse. Elle avait réussit. Un sourire fleurit sur son visage et elle laissa échapper un ricanement triomphant. Elle contempla un instant sa réussite, puis se tourna vers le reste de la classe : certains avaient déjà des brindilles devant eux, mais la plupart de ses camarades galéraient autant qu'elle.

-Aujourd'hui, nous allons voir quelque chose d'assez basique. Pour les premières années, cela risque d'être un peu compliqué au début mais j'ose espérer que les deuxièmes années se débrouilleront. Vous allez tous venir ici chercher un morceau d'étoffe, à la fin du cours je veux que vous ayez tous réussit à transformer votre morceau en soie rouge. Pour ceux qui auraient finit avant, il y a ici des brindilles, que vous devrez transformer en aiguille à tricoter. Mais n'oubliez pas, seulement une fois que l'autre exercice sera parfaitement réussit.

"Merveilleux" pensa Billy. C'était, lorsque la prof l'expliquait, d'une simplicité évidente. Mais il était on ne peut plus certain que s'il s'était essayé à l'éxercice il aurait trouvé le moyen d'échouer pitoyablement. Rhaaaa! Mais pourquoi avait-il fallu qu'il oublie sa baguette? Il ne se maudirait jamais assez. Les autres progressaient bien pour la plupart, il se retrouvait comme un con à les regarder, tentant vainement de comprendre pourquoi certains échouaient là où d'autres réussissaient. Il semblaient pourtant faire exactement la même chose. Et si cela se passait ailleurs que dans la simple éxécution du geste? Et si même en prononçant la formule correctement et en imprimant à la baguette le mouvement requis on ne parvenait pas à lancer le sort? Un doute insidieux prit peu à peu place dans l'esprit du sorcier sans baguette. Peut être que la réussite du sort dépendait aussi de la quantité, ou de la qualité de la magie d'une personne? Quelque chose de physique ou mental, défini à la naissance que rien, pas même des années d'entraînement et d'apprentissage ne pourrait changer.

Billy commençait à être de plus en plus certain de sa théorie en observant ses camarades. Ils prononçaient bien, leur poignet était souple, or l'étoffe de certains se teintait et celle des autres restait telle quel. Plus rares, d'autres encore allaient plus loin et transformait le tissu rugueux en soie. Et le lionceau ne percevait toujours pas de différence dans le lancer du sortilège.

Et si sa magie n'était pas assez forte? Que pourrait-il faire? Il aurait beau apprendre, il aurait beau s'évertuer à lancer les sorts, si la nature ne lui avait pas donné suffisamment de magie, ou une magie de faible qualité, il ne parviendrait à aucun résultat. Il ne pourrait pas prétendre au rang de sorcier accompli. Il serait un simple moldu qui avait un infime potentiel. Il retournerait à l'école moldue, quitterait ce lieu enchanteur, que, il se rendit compte pour la première fois, il ne voulait pas quitter. Le première année s'était fait des amis dès le soir de son arrivée, avait été envoyée dans une maison prestigieuse, était sans cesse émerveillé par ce qu'il découvrait chaque jour et soudain, il réalisait qu'en fin de compte il n'était probablement pas fait pour ça.

"Non! Je ne veux pas et je ne quitterai pas cette école! Ils m'ont admis et pour ça je dois forcément avoir le niveau de magie en moi requis pour suivre leur formation. Il est hors de question que je me laisse miner le moral par quelque chose qui n'est même pas certain!"

Résolu à réussir, il attendit patiemment la fin du cours pour demander à un élève de sa maison s'il daignerait l'aider ce soir à maîtriser ce sort. Il avait été épargné par la prof, mais il était hors de question de prendre du retard. Ce soir en salle commune, il saurait lancer le Coloris et le changement de consistance.

Gauvain alla chercher le bout de tissu informe parmi les derniers. Jusqu’ici il avait écouté les oreilles grandes ouvertes, car la métamorphose avait un coefficient important dans toutes les années… donc plus tard pour les BUSES ! Bon, pour l’instant, la question n’était pas là.
Tout en retournant lentement à sa place, le jeune Serdaigle observa du coin de l’œil les autres élèves tenter de métamorphoser l’étoffe. Visiblement, certains avaient déjà de l’expérience en la matière, comme l’élève de deuxième année de Gryffondor, Page machin. Soudain, Gauvain remarqua l'insigne épinglé sur son uniforme et pensa,

"Hein ?!? Une deuxième année qui portait un insigne de préfet ? Ben ça alors, c’est du jamais vu ! Ou alors elle est allée s’acheter un insigne factice chez Zonko, mais qui oserait porter ça en cours ? "

Il allait falloir investiguer le sujet…

Bon, c’est pas tout ça, mais il était temps de passer à l’exercice pratique. Jusqu’ici Gauvain n’avait pas vraiment eu l’occasion de pratiquer la magie, ou en tout cas un vrai sortilège. Faire des étincelles avec une baguette n’était pas vraiment pratiquer la sorcellerie… C’était le moment de s’appliquer. Alors, couleur ou matière ? Matière ou couleur ? Mais c’est quoi cette question existentielle, faut quand même faire les deux !

La baguette en main, le poignet souple, zen attitude on. Gauvain donna un petit coup du bout de sa baguette sur l’étoffe.

Rouge Coloris !

Rien. Nada. Niente. Même pas un petit frétillement ou modification de couleur. La honte de la famille, pire qu’un Cracmol. Petit coup d’œil à gauche et à droite, personne ne l’observait. Ouf. Respiration profonde, et on recommence. Elle avait dit quoi la prof encore ? Accentuer le « i ».

Rouge Coloriiiis !

Ah, mieux. Cette fois une nouvelle couleur était apparue. Mais rose. Pas rouge. Gauvain se frappa le front du plat de la main. Et le « s » ! Andouille !

Rouge coloriiiss !

Hop, cette fois l’étoffe était d’un beau rouge carmin du plus bel effet. Petit coup d’œil à gauche et à droite. Evidemment, personne ne l’avait vu, comme tout à l’heure… Bon, on continue.

Soiee Materiaee !

Wow, du premier coup ! La matière avait clairement changé. Gauvain passa la main sur le tissu. Pas très doux, ce n’était pas de la soie de première quantité, mais clairement de la soie ! Fier comme un paon, il ne put retenir un petit « OUAIS » très bruyant, qui fit retourner plusieurs élèves sur lui.

Presque aussi rouge que son exercice, Gauvain essaya de se faire oublier…

Enfin ! Un cours de métamorphose. Il faut dire que cette matière venait en deuxième position dans le top trois de ces matières préférées. En effet, le premier enseignement était celui de la défence contre les forces du mal. Thomas avait souvent entendu Cristopher ou Lucy, ses ainés, parler des cours de métamorphose. C'était l'une des matières la plus drôle, mais aussi la plus difficile de Poudlard. Thomas menait sa réflexion, alors qu'il était assis dans la salle de classe. Le professeur avait changé depuis peu. C'était une jeune femme à présent. Mais elle semblait plutôt bavarde. Thomas l'écoutait, mais le jeune garçon de première année, avait décidé de faire une bonne année scolaire. En effet, il se disait que d'enchainer les bêtises à Poudlard, tout en ayant de bonnes notes, lui permettrait des sanctions moindre par ses parents. Il écoutait la jeune femme, et tout en buvant ses paroles, écrivait les réponses que pouvaient donner les différents élèves sur ce qu'était la métamorphose. Tout en prenant des notes, il regarda ce qui était inscrit au tableau. Aujourd'hui, il faudrait faire changer un morceau de tissu dans une autre couleur, et, de plus, changer la matière de ce tissu. ** Je sens déjà le "craquage" à plein nez.** Thomas se mit à sourire gentiment. La jeune femme vînt à se taire et leur demanda de passer aux exercices pratiques.

Le blondinet haut comme trois pommes regarda ses camardes fairent, puis prit sa baguette dans sa main droite. Il déposa le petit bout de tissu, rugueux et de couleur criarde sur sa table et le regarda avidement.** Il va falloir que je fasse quelque chose de toi mon p'tit bonhomme ! Alors, pour la couleur, je suis désoler, mais tu vas devoir te contenter d'un rouge.. Ne me regarde pas comme ça ! Ce n'est pas de ma faute ! Je n'y peux rien. Mais entre nous, entre ta couleur qui me donne la nausée et te transformer en rouge, c'est d'autant plus intéressant... A lalal petit bout de tissu, tu m'exaspères. Aller, il faut que je me lance. T'es pas d'accord ? C'est pas grave.. Tu partiras peut-être en fumer de toute façon.** Thomas fût vite sortit de sa rêverie par un jeune homme non loin, qui venait de réussir sa transformation et s'exprima d'un petit " Ouai " enthousiaste. Celui-ci devint tout rouge quand il se rendit compte que d'autres l'avait entendu. Thomas le regarda et le gratifia d'un sourire réconfortant. Au moins, lui, avait réussi. Thomas regarda son petit bout de tissu et se rendit compte de la " débilité" profonde dont il venait de se faire part. Il pointa sa baguette vers le bout de tissu. Inspira et d'une petite voix dit :

- Rouge coloris

Rien ne se passa. Thomas attendit un peu que quelque chose se passe. Il faut dire que sa voix avait été à peine audible. Il s'éclaircit la gorge par un petit raclement et recommença en détachant chaque syllabe et appuyant sur les lettres fortes à savoir le " i " et le " s " :

-Rouge Coloris.

A ces mots, la baguette toucha le petit bout de tissus et quelques petites tâches de couleur rouge sang se parsemaient sur le tissus. ** C'est un début ! Ne désespère pas. C'est la première fois. Cela va venir mon p'tit Thomas.** Comme on dit, jamais deux sans trois. Thomas pointa de nouveau sa baguette sur le bout de tissus.

-Rouge Coloris !

C'est enfin que le bout de tissus prit la couleur souhaitée. Il fut enfin de couleur rouge. Mais ce fut un rouge très prononcé. Enfin peut importe, il avait réussi. Il sourit ** Et bien tu vois p'tit bonhomme, t'es tout rouge maintenant. C'est pas mieux comme ça ? Attend, ça n'est pas fini, il faut maintenant que je change ta matière, et ce ne vas pas être chose simple.** Thomas se concentra de nouveau, jetant un petit regard. Les autres élèves semblaient concentrés également, et donc personne ne le regardait à son plus grand soulagement. Il pointa sa baguette et cette fois, sans crainte parla audiblement, d'un voix clair et compréhensible :

- Soie Materiae

A son grand étonnement le morceau de tissu fit un bon sur sa table, et Thomas plaqua sa main dessus, comme s'il allait s'échapper. ** Veux-tu rester en place p'tit bonhomme !! ** Il se disait qu'il devait réussir ce sort. En effet, Christopher et Lucy l'avait sûrement déjà fait auparavant. Il ne faudrait pas que Thomas n'y arrive pas. Il pense très fortement à sa soeur jumelle : Abigail, qui n'était pas là d'ailleurs. Une vague de chaleur l'envahit comme s'il était accompagné de quelqu'un. Comme si une main venait de se poser sur la sienne pour faire ce sortilège avec lui :

- Soi Materiae !

Le morceau de tissu, lentement au départ, puis plus rapidement, devînt lisse, perdant les " rides " qui le composait au début. Thomas eu un air satisfait. Il pouvait bien être fier de lui. Il était en première année, et il avait réussi ce sortilège. Bien sûr, il lui faudrait s'entrainer, et avait décidé que dès le soir, dans la salle commune, il lui faudrait s'exercer sur une paire de chaussette. En attendant, il regarda les autres élèves travailler.

Le premier cours de métamorphose ! Enfin ! Griffe avait déjà lu beaucoup de livres traitant de la métamorphose... [comment ça, « sans blague » ?], mais il n’avait encore jamais pu pratiquer les sorts en vrai. Faisant tout son possible pour se remémorer chaque ligne qu’il avait lue, il espérait réussir du premier coup. Depuis le début du cours, le jeune gryffondor avait bu les paroles du professeur, et avait laissé la sagesse des deuxièmes années l’imprégner complètement.

Lorsqu’il était enfin question de pratique, les mains de Griffe commencèrent légèrement à trembler.

Allez, du calme, tu vas y arriver sans problème, se dit-il.

Il se dirigea vers le bureau du professeur, et se saisit d’un morceau d’étoffe ainsi que de quelques brindilles, certain qu’il aurait terminé les deux avant la fin du cours. Ignorant les quelques regards de surprise que lui lancèrent les élèves ayant perçu la manœuvre, il rejoignit sa place. Si le morceau d’étoffe avait eu des yeux, Griffe aurait regardé droit dedans, comme dans ceux d’un vieil ennemi.

Ne me laisse pas en plan, mouchoir, il faut absolument que je réussisse ça du premier coup.

Quelques minutes passèrent, pendant lesquelles il exécuta le sort mentalement plusieurs fois. Puis enfin, sa baguette pointa vers le chiffon. Le bras de Griffe exécuta un petit mouvement, accompagné d’un très clair et distinct :

- Rouge coloris !

Il regarda l’étoffe, et constata avec effroi qu’il n’y avait nulle part la moindre trace de rouge. Que s’était-il passé ? Il avait tout fait comme il fallait, pourtant ? Qu’avait-il oublié ?

- Rouge, coloris !

Toujours rien. Une goutte de sueur perla sur sa tempe droite, et coula le long de sa joue.

Bon, du calme, on recommence à zéro :
Baguette : J’ai.
Etoffe : J’ai.
Le sort : Je connais...

Il ne manquait rien, pourtant !

- Rouge Coloris. (rien)

- Rouuuge Coloris ! (un pli)

- Rouge, Coloris !!! (un peu de fumée)

- ROUGE COLO...

Plusieurs personnes se retournèrent vers lui. Il fut très tenté de lancer un discret « incendio », pour se venger de ce chiffon qui ne voulait rien entendre, car il maîtrisait ce sortilège bien mieux. Il se détendit, et se mit à observer les autres. Ce ne pouvait pas être si difficile après tout. Mais ce ne fut qu'après plusieurs longues minutes d’essais répétés que l’étoffe finit par prendre une couleur pouvant presque être appelée du « rouge ». Sachant très bien qu’il ne pourrait pas faire beaucoup mieux, il s’arrêta là pour la couleur. Finalement, la transformation n’était pas faite pour lui, et la théorie ne l'avait aucunement aidé.

- Soie materia ?

Non, non, et non. C’était une très mauvaise façon de s’y prendre. Il fallait rester sûr de soi, sans se laisser démonter.

- Soie Materia. (rien)

- Soie, Materia. (toujours rien)

- Soi-Ma-Te-Ria ! (un tressautement)

Ici encore, il lui fallut maugréer pendant plusieurs minutes avant que les grossières fibres de l’étoffe ne semblent se lisser un peu. Il fut l’un des derniers à rendre son étrange mouchoir, qui n’était pas tout à fait rouge, ni complètement de soie, et retourna à sa place en attendant la suite du cours. Griffe s’en voulut beaucoup d’avoir été si arrogant et sûr de lui, et se promit de faire mieux la prochaine fois. La métamorphose était la matière dans laquelle il avait été le plus faible jusqu'à présent.

Pour se consoler, il plia discrètement une hirondelle en papier, et exécuta sur elle, sous la table, son enchantement préféré : L’oiseau de papier partit joyeusement en quête de l’exploration du plafond, et Griffe l’observa rêveusement s’envoler...

Son cours touchait doucement à sa fin et le professeur était plutôt rassurée. C'était loin de la catastrophe qu'elle avait imaginé en premier lieu, ses élèves étant plutôt studieux et de bonne foi.
Les notes aussi, étaient bonne, et fort heureusement aucunes des demies-portions n'étaient en dessous de la limite qu'elle s'était fixée.
Ca voulait dire : Moins de travail pour elle, tant mieux.
Restait à trouver quelque chose de pertinent à dire, à distribuer les devoirs et à les envoyer faire ce qu'ils avaient à faire ensuite.
Venant de nouveau se placer devant sa classe, la brune attira l'attention de ses élèves en faisant exploser quelques étincelles en l'air.

-Voilà, le cour se termine bientôt. Vous vous êtes tous assez bien débrouillés, et j'espère que notre ami de Gryffondor n'oubliera pas sa baguette la prochaine fois.

Elle jeta un regard appuyé a l'enfant, qui s'était tenu très sage durant le cours. C'était un bon point, car ça la désolait un peu qu'un élément de sa propre maison ait pu faire une chose telle qu'oublier d'amener sa baguette.
Avec un nouveau sourire, elle reprit.

-Comme devoirs, vous devrez vous entrainer, avec des brindilles ou des morceaux d'étoffes plus grands, ainsi que répondre à un petit questionnaire que voilà, que vous me rendrez par hiboux d'ici deux semaines.

D'un geste de baguette sec, un tas de feuille qui se trouvaient sur son bureau s'envolèrent pour se poser sur la table de chaque élève.

Citation :

Expliquez avec vos mots, en quelques lignes, les différents types de métamorphose.
D'après vous, pourquoi est-il important d'être très concentré lors de la pratique?
Qu'attendez vous de cette matière, les cours sont-ils satisfaisants? Avez vous des remarques?
Quel est le nom et quelle est la formule du sort permettant de modifier la matière d'une chose?

Un nouveau mouvement de baguette et la porte s'ouvrit sur le couloir. D'un signe, elle les invita à sortir.

-Une dernière chose, ce petit questionnaire vous rapportera jusqu'à dix points, en cas de quesitons ou de problèmes n'hésitez pas à venir me voir dans mon bureau, bonne journée à tous.

La jeune femme retourna s'installer derrière son bureau avec un dernier sourire, saluant les élèves qui sortaient. Dans son carnet ouvert devant elle, elle commença à noter ses impressions, ses remarques, et surtout les notes obtenues durant le cours.

(HJ: Le cours est terminé, vous pouvez m'envoyer les réponses au questionnaire par MP, et je posterai les points au sablier peu après, vous avez jusqu'au vendredi 3 avril pour répondre)