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 Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ
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MessageSujet: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMer 18 Mar - 21:34:26

Il était rentré depuis peu de chez lui. Beaucoup se demandaient pourquoi Alix quittait parfois l'école pour passer une semaine on-ne-sait-ou mais personne ne lui posait la question, le garçon revenait toujours égal à lui-même; joyeux courant d'air de bonheur et de douceur, d'ambiguïté et de frivolité. Mais cette fois c'était différent. Ceux qui connaissaient un temps soit peu le jeune mannequin étaient très étonnés de le voir marcher calmement dans les couloirs, vêtu "normalement", presque mal même, lui que l'on connaissait si élégant, sachant allier avec justesse et saveur les habits...Habillé d'un pull à col roulé vieux comme le monde et trop grand pour sa trop fine silhouette; l'éternel châle de couleur avait quitté son cou gracile, ne demeurait en signe de son ancienne frivolité que ce bracelet rigide fin d'argent entourant son poignet délicat, celui-là même, si l'on faisait attention, qui était vêtu d'une cicatrice discrète mais présente, plus claire que sa peau brune un peu comme une spirale s'enroulant autour de l'articulation et à l'intérieur. D'autres marques comme celles-ci, Alix en cachait beaucoup sous ses vêtements trop grands et bien loin d'être efféminés ou mixtes, juste confortables, abîmés aussi.

L'adolescent avait aussi perdu sa démarche fière, semblant même boiter, il entra ainsi, misérable dans le dortoir pour aller faire une douche. Alix avait bien été obligé de conter ce qui s'était passé à ses parents et même son père adoptif qui ne l'aimait pas, le traitant à tout va de "tapette" avait été très fier du courage dont il avait fait preuve devant la Mangemorte. Garen en avait été presque jaloux, le fou! Evidemment l'amitié nouvelle de Jonathan pour le fils de sa compagne ne dura pas longtemps et il le gronda bientôt à tout va parce qu'il avait ce soir-là, jugé sa baguette inutile, tout comme les sports dits virils comme le karaté ect...

Malgré les supplications d'Eline sa mère biologique, le garçon avait souhaité retourner sitôt soigné à Poudlard. On avait pu grâce à la magie, effacer les marques sur son visage qu'une chirurgie moldue n'aurait jamais pu enlever...Cependant bien des marques demeuraient, encore fragiles, promptes à s'ouvrir parce que l'adolescent étant déjà de nature fragile avait insisté pour retourner à l'école, pressé de retrouver la légendaire sécurité du château et de Dumbledore. Il regarda soigneusement qui était présent en rentrant dans le dortoir, se méfiant de tout malgré lui avant d'entrer dans la douche et de commencer à se laver. Lorsqu'il eut finit, le sorcier ressentit une sourde douleur en lui. L'eau chaude avait amolli un peu sa peau et affaibli les coutures pourtant bien faites...Il sortit et dans la panique se frotta trop fort, achevant de défaire les points de souture, le sang coula, légèrement puis plus fluide, plus...Rouge selon l'impression d'Alix. Le garçon avait quitté trop tôt Ste Mangouste, voulant oublier tout ça en reprenant ses cours mais aussi trouver chaleur dans l'immense foyer qui disait-on, était imprenable.

Il se saisit de la serviette blanche, souhaitant s'habiller le plus vite possible au cas où si quelque chose se passa mais n'en eut pas l'occasion. La douleur lui arracha un gémissement et son corps fort éprouvé déjà riposta face à sa ténacité -Il ne voulait pas s'assoir, refusant le repos- se vengea en lui répondant plus. Son poignet blessé n'avait pas encore retrouvé beaucoup d'énergie et les médecins avaient dit qu'il resterait toujours une petite gêne, précisant que le sorcier vaait eut beaucoup de chances de pouvoir le garder entièrement vivant, sans avoir à couper des doigts, sérieux comme jamais tandis qu'à cette idée le pauvre Alix s'était évanoui. Ce fut ce qu'il fit dans la salle de bain, la serviette tombant sur lui, se posant avec la douceur d'une feuille d'automne sur quelqu'un endormi sous l'arbre, protégeant ainsi son intimité nue...C'était un peu comme dans ces films moldus encore une fois, presque risible, Alix était maintenant couché sur le sol froid, nu comme un vers -ou une limace comme vous voulez XD- uniquement recouvert par la serviette pliée n'importe comment et s'imbibant doucement de sang.

Lorsque le garçon rouvrit les yeux, une bonne demi-heure avait passé, quelqu'un tapait avec force sur la porte; il ne saisit tout d'abord pas ce bruit, occupé à se recouvrir de façon plus décente à l'aide de la serviette, ayant des gestes fébriles tandis que son poignet blessé tremblait à cause du manque d'énergie qui le paralysait un peu. Le jeune sorcier resta un moment sur le sol, soupirant doucement avant de se rendre compte que la porte s'ouvrait désormais. Ses yeux d'or mêlé d'argent se posèrent sur les pieds de la personne qui entrait puis se fermèrent à demi, cherchant le repos, ne pouvant rien offrir d'autre à leur propriétaire maintenant conscient et suffisamment couvert mais trop épuisé pour se lever, le sang de sa cuisse coulait encore, c'était cet endroit dans lequel Alecto avait enfoncé le verre jusqu'à l'os, tournant ensuite à l'intérieur de la plaie...La cicatrice qui en avait résulté s'était bien résorbée jusque là, fragile mais fine et ne formant aucun relief maudit sur sa peau brune, juste un peu plus clair que cette dernière mais très longue, s'étirant sur tout l'intérieur de cette dernière et finissant sur le devant du genoux qui lui, était visible. Maintenant de nouveau ouverte, cette plaie lui faisait très mal...


Dernière édition par Alix Ylian le Ven 27 Mar - 0:42:29, édité 1 fois
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyDim 22 Mar - 23:26:13

Allongé à plat ventre sur son lit Isaac était d’une tranquillité rare. Ses camarades de dortoir n’étaient pas encore montés, trop occupés à chahuter dans la salle commune. Il profitait de leur absence pour relire les quelques lettres du bel inconnu du Chemin de Traverse. Personne ne connaissait cette correspondance. Ni Lou, ni Ange, à qui il aimait pourtant raconter toutes ses frasques, n’en avaient entendu parler. Il avait enfoui cette histoire au fond de lui, et la gardait précieusement, à l’abri des regards indiscrets. Le secret qui l’entourait la rendait plus séduisante. Il était impossible de partager un tel instant sans vicier son essence. A vrai dire, il n’avait jamais pensé que l’homme lui écrirait à Poudlard. Ils s’étaient découvert deux petites heures, le temps de prendre un verre, une glace, et une substance moins avouable. Ils s’étaient amusés de cette étrange parenthèse, découpée au milieu d’une journée classique. Mais ensuite ? Leurs vies étaient trop éloignées. Isaac ne se faisait pas d’illusions, il était réaliste. Le souvenir de l’incroyable rencontre l’avait grisé quelques jours, puis, il avait doucement repris ses esprits, accepté le fait que ce ne serait jamais qu’un bon moment pris à ses derniers jours de vacances. Après les fêtes de fin d’années, l’année avait repris à Poudlard. Son quotidien d’étudiant, de préfet de Serpentard, de poursuiveur et d’intriguant ne laissait pas de places aux rêveries stériles. Mais, un beau matin de février, une lettre était arrivée. Il l’avait retourné entre ses mains sans comprendre, sous les regards avides d’Ange et de Lou, toujours à l’affut d’un récit croustillant. Un courrier de son grand-père avait-il menti, en protégeant jalousement l’enveloppe. Il l’avait ouvert un peu plus tard, fébrilement, contre le mur d’un couloir désert. C’était incroyable. Grim ne l’avait pas oublié, il lui avait écrit ! Et il avait dû convoquer toute sa force mentale pour résister à l’envie de lui rédiger une réponse sur le champ. Le jeune homme ne devait en aucun cas s’imaginer qu’il se consumait d’amour pour lui, ou une autre bêtise de ce genre. Quelle sottise. Il s’agissait d’un homme à l’aube de la trentaine, un agréable correspondant, rien de plus. Isaac ne fabulait rien tant des liens plus sérieux avec le russe semblaient impossible à son jeune âge. Il se réjouissait juste de partager une complicité avec un adulte, un bel homme, bien plus séduisant qu’Arsène Vawdrey selon lui, et de vivre une relation secrète, d’avoir lui aussi ses petits mystères. Les vacances de pâque devaient les réunir à nouveau, il en mourrait d’impatience. L’attente devenait trop longue…

La dernière missive était arrivée la semaine dernière. Il pensait y répondre ce soir, mais les évènements intéressants manquaient. Le mois de mars avait été plutôt tranquille en comparaison avec tout ce qui s’était passé en février, la saint valentin, son travestissement, la sortie botanique, … Grim avait été habitué à lire ses folles aventures, il refusait de lui montrer une prose trop insipide. De quel évènement pouvait-il faire une affaire d’état ? Il mordillait pensivement le bout de sa plume lorsque Alix entra. Isaac le regarda rassembler piteusement ses affaires de bain sans un mot. Il était le garçon le plus à l’écart du dortoir, sympathique, mais souvent trop sage et trop attiré par le côté obscur des rouge et or. Ses amitiés avec Page McHenry ne jouaient en effet pas du tout en sa faveur. Cependant, après une absence inexpliquée, le jeune garçon présentait un état inquiétant. Il se négligeait, n’essayait plus de rivaliser d’élégance avec lui, portait des pulls déformés, boitait, et s’enfermait dans son silence. Le préfet commençait à s’interroger. Comment pouvait-on changer aussi brusquement d’attitude ? Il lui était arrivé quelque chose, et il cherchait à le cacher, ou, si son attitude en était la cause, à éviter les tenues trop suggestives… Mais il ne pouvait que se perdre en conjectures. Alix ne se confierait pas à lui, ils n’étaient pas assez proches, et Isaac préférait se tenir à distance des problèmes des autres. Moins il les connaissait mieux il se portait. Son grand souci su moment était de noircir son parchemin vierge.

Hélas, il fallait se rendre à l’évidence, l’inspiration ne venait pas. Il roula la feuille de dépit, Grim attendrait quelques jours de plus, ça ne lui ferait pas de mal ! Alix n’était toujours pas sorti de la douche et il songeait à y faire un tour avant que les autres n’arrivent. Il aimait trainer à la salle de bain, sous l’eau brûlante, devant le miroir tout embué, et ses camarades le privaient trop souvent de ce petit plaisir. Il commença à rassembler ses affaires, tira une serviette propre de son sac et souleva le bazar qui régnait autour de son lit pour dénicher son pyjama, négligemment coincé entre ses manuels de cours. Mais Alix ne sortait pas. Il soupira, patienta, attrapa une bande dessinée animée et la feuilleta en suçotant une chocogrenouille. Un nouveau quart d’heure passa. Que faisait-il à la fin ! Avait-il besoin de se pomponner tout ce temps ? Agacé, Isaac se leva d’un bond, jeta son livre sur des flacons destinés aux potions, emporta son nécessaire de toilette et heurta vivement la porte derrière laquelle se terrait l’autre tafiolle.


- Eh Miss Monde ! T’en as encore pour longtemps ? J’ai pas que ça à faire moi ! Alors va te limer les ongles ailleurs et casse toi !
– Il attendit quelques secondes et, comme Alix ne se donna pas la peine de répondre il frappa la paroi rageusement. – Si tu crois que je vais payer pour entendre ta voix de blondasse tu rêves ! Bouge toi sinon j’ouvre moi-même je te préviens… - silence… - D’accord, puisque tu ne m’en laisses pas le choix…

Il lança un simple sortilège d’alohomora. La porte de déverrouilla toute seule et il poussa la poignée en ajoutant d’une voix exaspérée mais dénuée d’agressivité :


- Franchement t’exagère, la prochaine fois je…

Ce qu’il vit alors le figea. Alix était assit sur le carrelage, le visage pâle, la serviette maculée de sang. Sur sa cuisse une longue traînée vermeille luisait. Les lèvres entrouvertes, stupéfaites, il hésita à refermer la porte. C’était ce qu’on faisait dans ces cas là non ? J’ai rien vu ! Surtout continue sans moi, je ne voulais pas déranger ! Mais Isaac n’était pas aussi lâche. Lorsque les problèmes se présentaient à lui, il les affrontait, bien souvent sans peser ses mots avant de réagir.

- C’est quoi ce délire ? Mais qu’est-ce que tu t’es fait ? T’es complètement cinglé !


D’abord on exprime sa stupeur, ensuite, on essaye de trouver quelque chose de plus pertinent à faire à tête reposée. Il avait toujours soupçonné Alix de dépression, et visiblement, le mannequin avait décidé de passer au stade supérieur. Les suicides étaient légions dans ce milieu. Mais que pouvait-il dire ou faire ? Il ne connaissait pas sa situation, il ne tenait pas particulièrement à devenir confident et ne voulait que prendre son bain… Un soupire lui échappa. Il s’agenouilla, posa ses affaires par terre et s’approcha du garçon.


- C’est pas très malin… Mais enfin, je préfère ça que te retrouver mort… T’avais pas l’intention d’aller jusque là hein ?


Sa délicatesse avoisinait le niveau zéro. Et le pire, c’était qu’il ne semblait pas décidé à humilier son camarade ou à jouer les cyniques sans cœur. Il se trouvait juste aussi désemparé que l’on peut l’être dans ce genre de situation, persuadé que son camarade s’amusait à se mutiler juste à côté de lui.


Dernière édition par Isaac Deniel le Lun 23 Mar - 13:58:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyLun 23 Mar - 0:16:46

Quand bien même il aurait entendu les insultes d'Isaac derrière la porte, il n'aurait pu y répondre avec la verve habituelle. Ses yeux mi-clos habituellement luisant de malice et de vie étaient voilés de souffrance. Alix dû se concentrer pour écouter ce qu'avait à dire son comparse de dortoir. Un long moment passa sans que le jeune mannequin ne comprenne réellement le sens de ses accusations.

- C’est quoi ce délire ? Mais qu’est-ce que tu t’es fait ? T’es complètement cinglé !

Le garçon aurait voulu lui dire que ce n'était pas lui, s'énerver même pour lui demander comment il pouvait penser ça de sa personne, bagarreur et vif d'esprit tant que de gestes, toujours porté sur la joie, les rires et la bonne humeur...C'est vrai que ces temps-ci Alix s'était beaucoup laissé allé mais sa situation était également compréhensible, l'attaque d'Alecto avait laissé ses traces, faisant grandir le jeune mannequin d'un seul coup et lui offrant pour toute compagnie une peur terrible, des nuits de cauchemar ainsi qu'une perte de l'innocence évidente. Il avait si mal...Pas tant à sa cuisse qu'à son coeur brûlant qui se rendait compte que tout le monde avait remarqué son malaise...Plus que jamais Alix croyait que les choses ne reviendraient jamais comme avant, comme il les aimait avant...

Le sorcier se concentra, posa ses yeux sur Isaac en essayant de faire en sorte que ceux-ci visent juste et ne vrillent pas sur le côté, malgré le fait que le métamorphage voyait flou il parvint à offrir un échange de regard à l'autre Serpentard avant que ses prunelles ne le tirent trop et qu'il doive fermer de nouveau les yeux pour les reposer. Il avait envie de dire à Isaac de ne pas le laisser seul comme le fou qu'il était pour lui...Alix souhaitait lui demander pardon pour il ne savait quelle raison: juste parce que cela lui paraissait être la meilleure façon de "forcer" Isaac à ne pas le laisser...Le Jeune mannequin rêvait de pouvoir articuler deux phrases sensées et de lui supplier de rester à ses côtés, de lui dire combien il avait mal et peur aussi... Heureusement Isaac s'agenouilla auprès de sa personne. Alix sentit un immense bonheur bousculer son chagrin, il n'était pas spécialement proche de Isaac qui ne manquait pas de se moquer de lui bien souvent...Mais sa présence, une présence quelqu'elle soit était la bienvenue et au moins Alix pourrait tenter de s'expliquer, suppliant le ciel de le rendre convainquant...Il ne voulait pas que la vérité se sache au début, mais à choisir le jeune mannequin ne voulait pas que son comparse de dortoir le croit suicidaire.

- C’est pas très malin… Mais enfin, je préfère ça que te retrouver mort… T’avais pas l’intention d’aller jusque là hein ?

-C'est pas ce que tu crois

Murmura-t-il doucement, laissant s'échapper ces quelques sons douloureux de ses lèvres lui paraissant soudainement trop sèches, comme si elles n'avaient pas bu d'eau depuis une éternité, désormais Alix rêvait de sentir le liquide transparent contre elle afin d'apaiser un temps soit peu cette terrible douleur.

-J'aime vivre...Jamais je ne ferais ça...C'est...-Il prit une longue inspiration et puisa la force qui lui restait pour lui conter rapidement l'histoire-Je suis rentré chez moi. Pour quelques soucis de santé...Un soir, alors que j'allais mieux, une agence m'a proposé de poser comme ça...Un modèle leur avait fait défaut, j'ai accepté...J'y suis allé mais en revenant j'ai bousculé une femme. Nous nous sommes bousculés...Elle m'a accusé d'avoir cassé quelque chose de précieux à ses yeux et a commencé à m'insulter...Parce que j'avais un walkman, disant que je n'étais qu'un sale sang de bourbe et bien d'autres choses-Il prit soin de cacher l'insulte "gay" évidemment-Puis elle...-L'adolescent reprit son souffle, ses yeux s'emplirent de larmes tandis que les images défilaient dans sa tête-M'a torturé avec un sort puis le verre des fioles que nous avions brisé lors de notre choc...A...A la cuisse et au poignet-Alix montra la cicatrice sur son poignet affaibli qui ne répondait plus très bien depuis ce jour-là.-J'ai pu me défendre un peu, lui briser sa baguette...Elle voulait me tuer. J'avais si peur et si mal mais j'ai tenu, je ne sais comment...Je suis revenu ici parce que je ne voulais pas rester plus longtemps chez moi, à cause d'elle...Mes blessures sont encore fragiles...J'ai voulu prendre ma douche et ça s'est rouvert

Le Serpentard se tu, épuisé par ses paroles et se demandant si Isaac le croirait. Avisant ses affaires sur le porte-manteau il finit par dire d'une voix douce et perdue, fragile même car nul doute pour lui que son comparse ne croirait pas une histoire aussi abracadabrante.

-J'ai...J'ai un mot de l'hôpital ste Mangouste pour les professeurs...Qu'ils ne se posent pas de questions à savoir si...Si c'était moi qui faisait ça. Ils marquent agression...Mais c'était de la torture Isaac...De la torture. Prend la lettre si tu ne me crois pas...Je...Je ne me crois pas moi-même par moments.

Il n'en pouvait plus, perdu entre deux mondes, choqué comme n'importe quel gosse de 13 ans pouvait l'être en une telle situation. Il avait juste été là au mauvais moment. Le sang qui s'écoulait de sa jambe avait heureusement séché et la blessure s'était de nouveau refermé, le travail de Ste Mangouste avait été spectaculaire à vrai dire; Alix devait juste se mouvoir avec beaucoup d'attention voilà tout. Il se retourna vers Isaac, ses mains tremblaient et son regard suppliait. Désormais le jeune garçon n'avait plus envie de faire d'efforts pour se montrer digne ou résistant, il n'en pouvait plus de vivre ainsi, dans la crainte et la douleur...Le sorcier avait eu besoin de se confier à quelqu'un et parfois c'était plus facile à faire avec quelqu'un qu'on ne connaissait pas. Il y avait un peu de tout en fait...Alix souffrait aussi de ne pas se sentir aussi bien intégré que les autres dans sa maison, son esprit différait beaucoup de ces derniers et les railleries sur ses manières ainsi que ses pensées le touchaient beaucoup plus désormais qu'auparavant. Tout arrivait à la fois, comme un raz-de-marée l'envahissant brutalement, d'une cruauté sans pareil...Il n'avait que 13 ans, c'était si dur.

-Reste avec moi s'il te plaît. J'ai peur.

Il ne voulait pas aller à l'infirmerie, la salle de bain, bien close, à l'abri des regards était le seul lieu où le jeune mannequin se sentait à peu près en sécurité. Il avait besoin de compagnie mais pas de trop de gens aux alentours non plus. Maintenant que Isaac avait découvert son secret c'était plus facile de le regarder dans les yeux. Alix avait besoin de réconfort plus que de soin, d'ailleurs le sang avait cessé de couler même si la douleur continuait de le tirailler...Il voulait se relever et mettre son pyjama mais ne pouvait le faire seul. Espérant follement que la douleur passerait pour se débrouiller Alix resta là, sur le sol froid, suppliant Isaac de prendre la lettre destinée aux profs si il ne le croyait pas...Mais surtout de cesser de le regarder comme un criminel, un suicidaire...Alix aimait la vie, il avait lutté comme jamais pour elle...Contre une femme d'âge mûr sensée être mangemorte aux vus de ses idées et de sa cruauté. Il ne voulait pas être vu comme un fou...Juste que quelqu'un reste avec lui le temps que sa douleur se calme...
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyLun 23 Mar - 18:09:33

L’entrée fracassante d’Isaac n’avait causé aucun remouds. Alix s’était contenté de lui renvoyer un regard fatigué. Trop éprouvé pour réagir, il s’était laissé insulter, n’avait pas cherché à corriger sa méprise. Le préfet venait de se comporter comme un parfait idiot, il le savait très bien. Sa découverte l’avait surpris et il n’était pas du genre à voler au secours des âmes en peine. Si Alix voulait se détruire, n’était-ce pas son problème ? Il raisonnait toujours ainsi, de loin, à l’abri des œuvres sanglantes du désespoir. Face au jeune garçon, il se trouvait perdu, aussi maladroit qu’un nouveau-né. La méchanceté, les remarques cinglantes ne convenaient pas à son état. L’année passée, il avait vécu une scène assez semblable. Témoin des sévices qu’Ultan Bower faisait subir à sa sœur, il était intervenu pour l’aider à se redresser. Ses mots, durs et vifs, avaient attisé la colère, la révolte d’une jeune fille qui se lamentait trop sur son sort. Isaac ne prenait jamais les gens en pitié. Il ne comprenait pas que l’on puisse se laisser abattre, souffrir sans rien dire, et pleurer dans son coin. Si tu n’as pas assez de force pour suivre ta volonté, alors tue-toi, était sa devise. Mais était-ce la bonne solution ? Fallait-il rejeter la faute sur la victime ? Il se sentait une petite part de responsabilité. Alix aurait pu mourir à quelques pas de lui, il ne se serait pas inquiété un seul instant. Ses absences ne l’avaient jamais préoccupé. Il s’en fichait, s’amusait avec ses camarades et ne perdait pas une occasion de lui faire sentir à quel point il n’était pas « dans le coup ». La bande de vipères tolérait Alix, l’acceptait parfois, mais ne réclamait jamais sa compagnie. Ici, les lois étaient cruelles. Le plus perfide était le mieux respecté, et Alix ne partageait pas leurs mauvaises dispositions. Ils l’avaient mis de côté, négligé, oublié. A cet âge, la pratique était courante et ses dégâts n’apparaissaient qu’au dernier moment. Que faire alors ? Culpabiliser ? Non, Isaac était trop franc pour regretter. Il jugeait impossible d’intégrer correctement tout le monde. Les « si j’avais… » ne valaient rien. A présent, la fatalité le frappait, et il écoutait les murmures de sa conscience. Tourner le dos à un camarade blessé, meurtri était impensable.

Mais que dire à la détresse ? Il regarda, immobile, le visage blême d’Alix. D’une voix faible, celui-ci finit par le détromper. Il n’avait pas essayé de se suicider. Isaac fronça légèrement les sourcils. Le jeune garçon avait une allure hasardeuse depuis plusieurs jours. Depuis son retour. Le brutalisait-on chez lui alors ? Son regard soutint le sien, il l’encouragea à poursuivre, de crainte de dire une nouvelle bêtise. C’était ce qu’il lui restait de mieux à faire, le laisser s’expliquer, puis démêler ensuite le discours, trouver des mots plus justes, afin d’assurer son soutient, même s’il n’était qu’une belle illusion. Il devenait confident malgré lui. Avait-il le choix ? La solitude les embrassait. Et Isaac songea qu’il valait mieux que ce soit lui. Il ne croyait pas Nathan, Morgan ou Emilien capables de gérer cette situation. Son titre de préfet prenait soudain plus de sens qu’il ne l’aurait pensé. Alix ne lui reprocha pas ses conclusions hâtives, il aimait vivre, le souci était ailleurs. Avec un pincement au cœur, Isaac se mordit la lèvre, il aurait mérité les pires invectives pour avoir osé supposer au garçon d’aussi sombres idées. Plus agité, son compagnon partit dans un long récit. Une histoire de bousculades au cœur de la nuit, une femme qui l’avait traité de sang de bourbe, puis torturé. Les larmes voilaient les yeux d’Alix, et Isaac écoutait, interloqué, le récit inattendu de sa mésaventure. Il ne savait pas très bien ce qu’il devait tirer de cette tirade confuse. Etait-ce vrai ? Son camarade délirait-il ? Les cicatrices étaient bien présentes pourtant. Tout semblait si précis, si sincère, et si difficile à exprimer. Conscient du caractère un peu trop fabulateur de son histoire, le Serpentard chercha à se justifier davantage, en affirmant qu’il avait un mot de St Mangouste. Sa voix s’épuisait de plus en plus. Et, le trouvant trop affolé, il le coupa en serrant une main sur la sienne.


- Eh… Calme toi, je te crois.


Et même s’il doutait encore, il n’était pas bon de le contrarier dans son état. Isaac s’était définitivement calmé. Il mesurait la gravité de la situation et refusait de se laisser aller à ses passions. Alix n’aurait pas parlé d’un papier de l’hôpital inexistant, il n’avait pas besoin de preuves pour recevoir sa version, recomposer la terrible vérité. Le jeune garçon avait été la victime d’une fanatique, d’une attaque raciste. Et St Mangouste osait employer le terme confortable d’agression ? Au fond de lui, la révolte bouillait. Un enfant, dont le seul crime était d’être né de parents moldus s’était fait agressé en pleine rue par une inconnue, un monstre, qui rôdait aux abords même de l’école. Mais qui en parlait ? Sa mâchoire se crispa, il serra rageusement un poing. Si le Lord et ses partisans consanguins prenaient définitivement le pouvoir, ce genre d’agressions arriverait tous les jours. Ils ne pouvaient commencer à taire les effets de cette intolérance. C’était pire qu’approuver, c’était consentir et Isaac trouvait cela inadmissible. Il se sentait vivement porté vers Alix. Pas parce qu’il était comme lui, sang de bourbe, mais parce que cette lutte était la sienne. Il l’aiderait, il le vengerait s’il le pouvait. Ainsi, lorsque le garçon rejeta toute sa fierté pour le supplier de rester avec lui, il ne chercha pas à le provoquer, ou à le traiter de loque, comme il aurait pu le faire avec un autre. Plus compréhensif, il acquiesça doucement.

- Les gars de ton agence sont des cons, ils n’auraient jamais dû te laisser rentrer seul.


Evidemment, il ne s’agissait pas des paroles attendues, mais Isaac préférait éviter de relancer le sujet. Avant toute chose, il devait être certain que tout allait bien. Le sang séchait sur la plaie. Si Alix n’avait pas enjolivé la réalité, il méritait tout son respect. Une sorcière enragée avait essayé de le tuer, et il lui avait tenu tête, en dépit de son allure frêle et efféminée. Il l’avait être-être mal jugé. Après un tel exploit, il pouvait bien décompresser, pleurer un peu. Isaac pardonnait tout aux vrais battants. Un élan d’affection le poussa même à attirer son corps encore humide contre lui.


- Peur de quoi ? Y'a personne ici… Mais tu ne vas pas rester comme ça, attend…

Il s’étendit pour attraper sa serviette chauffante et la poser sur les épaules du garçon. Puis, il se leva, rinça un verre posé sur le rebord de l’évier et le remplit d’eau. Alix avait beaucoup parlé. La peur, le stress, l’angoisse asséchaient la bouche, c’était bien connu. Il lui tendit le verre en posant une main sur son épaule.


- Je peux rester encore un peu si tu y tiens tant... mais je te préviens, hors de question que je passe la nuit ici.


Isaac n’avait pas l’habitude de ménager les gens. Ses paroles semblaient sortir des lèvres d’un autre et il s'était très vite rattrapé. Il n’était pas si intransigeant qu’il voulait le faire croire lorsqu’on arrivait à le toucher, et il agissait toujours selon ce qui lui semblait le mieux.
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyLun 23 Mar - 19:01:45

- Eh… Calme toi, je te crois.

Sans même regarder la lettre Isaac lui disait ces mots tellement réconfortants. Dans son état Alix était persuadé que le Serpentard l'avait réellement trouvé convainquant et que ce n'était pas pour le calmer seulement qu'il avait dit ça. Le "plan" de son comparse de dortoir avait fonctionné. Le jeune mannequin se sentant moins seul retrouva une respiration plus approprié et cessa de parler un bon moment, presque serein maintenant, comme si tout cela n'avait été qu'un terrifiant mais bref cauchemar. Parallèlement à son coeur moins douloureux, sa jambe le faisait un peu moins souffrir, tout allait de paire c'était bien connu. Apparemment Isaac l'avait bien comprit et savait s'y prendre. Alix ne cherchait pas spécialement sa compassion, ni ses mots tendres, sa présence suffisait largement. Preuve étant de sa bonne volonté, le sorcier essuya ses larmes lui-même et tenta d'être un peu plus digne, craignant d'énerver Isaac...Sachant pertinement au fond de lui que sa mise à l'écart était dû à ses manières que tant de monde lui reprochait: à commencer par la présumée Mangemorte.

Ses yeux se rouvrirent lentement, cherchant à détailler un peu plus son compagnon de chambrée, il faut dire qu'étant plutôt vu comme "paria" des Serpentards, le jeune mannequin avait eu peu d'occasions d'approcher les membres de son dortoir...Le garçon n'était pas bête et devinait à peu près ce qui se disait derrière son dos: les mêmes paroles que son frère adoptif lui balançait à la figure en plus ou moins tendre...Le couplet habituel sur sa fragile apparence et ses habits souvent à la limite du féminin bien que demeurant mixte. Il esquissa un faible sourire, heureux de trouver une autre facette en Isaac qu'il avait apparemment mal jugé. Ainsi les voilà à égalité désormais: chacun des deux s'était trompé sur l'autre, n'était-ce pas là l'occasion de commencer quelque chose de nouveau? De meilleur? Cependant Alix ne devait pas comettre l'erreur d'être envahissant ou de chercher à s'intégrer en pleurnichant sur son sort pour qu'on le prenne en pitié...Ce serait le meilleur moyen à long terme de se trouver dans une situation pire que celle présentement déjà peu agréable.

- Les gars de ton agence sont des cons, ils n’auraient jamais dû te laisser rentrer seul.

Il ne dit rien, hochant juste un peu la tête, le temps de retrouver un peu de confiance en sa voix sûrement encore trop tremblante. Le sorcier travaillait pendant ce temps, de toutes les forces de son âme à retrouver son esprit bagarreur pour se montrer courageux et casser le cliché qu'on lui mettait sur le dos, ce qui lui avait valu d'être à l'écart. Le jeune mannequin était heureux, soulagé même de l'appui d'Isaac même si son agence n'y était pour rien...Mais ça il n'allait pas en débattre, le fait que son comparse se mette en colère contre quelqu'un d'autre que lui et pour lui le soulageaient trop pour se permettre de casser cet instant. Instant dont il ne fallait pas profiter sous peine de lasser Isaac; le Vert et Argent le savait ou tout du moins le pressentait...A force d'être rejeté, sans devenir un exégète en comportement social, il avait pu noter ce qui lui faisait défaut, ce qui revenait le plus souvent: c'était évident: les faibles étaient rejetés...Les différents aussi. Sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas se couler dans le moule, devenir "normal" restait à Alix qu'à trouver une façon de remplir la première obligation: à savoir la force mentale. Et ça le jeune garçon s'en savait capable...Pas sans soutien mais désormais n'en avait-il pas trouvé un? Pour s'aider encore plus le sorcier pensa fort à Eline sa mère biologique et Amy sa soeur adoptive qui l'aimaient tendrement.

Peur de quoi ? Y'a personne ici… Mais tu ne vas pas rester comme ça, attend…

Maintenant, en pensant au peu de proches qu'il avait mais tellement fidèles à sa personne, Alix se dit qu'il pouvait faire confiance en sa voix. Le garçon avait encore peur bien sûr, mais la crainte d'être rejetée était encore plus forte que celle de la présumée Mangemorte maintenant. Un petit sourire qu'il voulut vaillant naquit sur ses lèvres tandis qu'il s'interdisait intérieurement de penser à sa jambe: se forçant à penser que ce n'était pas plus douloureux que le résultat de l'une de ses énièmes bagarres avec Garen. Il frissonna soudain, sortit de ses efforts mentaux par Isaac qui posa une serviette chauffante plus douce qu'une nuage sur son épaule et qui en prime, lui tendit un verre d'eau. Alix but avidement, c'était ce qui lui manquait pour retrouver complètement sa voix et remercier son comparse à voix haute bien que demeurant fragile...Mais seulement à cause de la fatigue, pas du reste. Son travail mental lui avait coûté beaucoup mais semblait fonctionner...Heureusement.

-Merci Isaac. Tu as raison, ici il n'y a personne et Dumbledore est un grand sorcier, aucune personne malveillante ne peut entrer ici...En plus malgré ses menaces j'ai porté plainte contre X. Ils vont sûrement la retrouver.

Oui ces fameuses menaces: si tu en parles je te massacre toi et ta famille que l'on voyait souvent dans les films...La victime écoutait et ils finissaient par frôler la catastrophe. Porter plainte même si l'on était fou de peur était la meilleure chose à faire pour que l'agresseur soit le plus vite en prison et ne puisse plus menacer personne. Ce genre de chantage ne fonctionnait jamais...La victime devrait toujours prendre l'unique chance qui lui était donné malgré la crainte qui lui vrillait les entrailles: faire exactement le contraire que son ennemi lui avait dit pour essayer de contrarier ses plans! Et puis Alix était trop altruiste pour laisser cette femme dans la nature.

-Je ne peux pas lui laisser une chance de recommencer avec quelqu'un...Et surtout de s'en sortir indemne. -Puis sa voix baissa, pouvant être entendu par Isaac mais s'adressant surtout à lui-même comme quelqu'un d'affaibli qui souhaite retrouver sa force, s'encourager-Oui...Ils vont la retrouver, tout va bien aller maintenant.

- Je peux rester encore un peu si tu y tiens tant... mais je te préviens, hors de question que je passe la nuit ici.

Essayant l'humour sans vraiment y arriver, mais tentant de toute son âme tout de même le sorcier répondit du tac au tac d'une voix se voulant forte, un désir de prendre sur lui était notable même si il ne réussissait pas...N'avait-il pas seulement 13 ans au fond? Et puis le combat avait duré toute une nuit, c'était vraiment beaucoup! Sauf que maintenant celui de reprendre le dessus durerait peut-être toute une vie et de son mieux, de toutes ses capacités le jeune mannequin devait s'y préparer...Ce n'était pas dit qu'il remette dès le lendemain ses vêtements élégants ni qu'il retrouve tout son entrain, c'était même certain que non...On n'évolue pas aussi vite...Mais devant les autres, ses camarades de maison il était évident que Alix devait faire des efforts pour s'intégrer, ne pas leur laisser tout le travail d'acceptation...Sa vie serait déjà beaucoup plus tolérable. Surtout que Alix avait toujours été très curieux et souhaitait connaître mieux ceux qui dormaient dans son dortoir.

-Ne t'inquiète pas, moi non plus je ne veux pas rester ici. Je vais m'habiller et aller dormir. -Puis redevenant beaucoup plus sérieux, d'une voix non pas affligée mais juste neutre et sérieuse quoique sincère il déclara-Je suis vraiment désolé que tu aies dû assister à un spectacle pareil...

Le garçon soupira et retira au moins la serviette chauffante de son épaule tandis qu'il souriait à Isaac de son mieux, finissant par se donner une impulsion afin de se redresser, maintenant la serviette autour de sa taille afin de protéger ce qui lui restait de dignité.


-Merci


Il s'approcha d'Isaac et sans calcul, spontané et sincère le garçon déposa un chaste baiser sur la joue de son comparse de dortoir sans savoir pourquoi, le laissant libre dans la seconde qui suivit. Il n'y avait eu aucune étreinte ni tentative de rapprochement...Juste ce petit baiser légèrement mouillé à cause du verre de beau précédemment bu, sans doute un peu sucré et léger, si léger...Presque impalpable.


-Tu veux bien me faire une dernière faveur et m'amener mon pyjama s'il te plaît? Il est sur mon lit...Après promis, je te laisse tranquille.
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyLun 23 Mar - 21:42:33

Alix se calma tout seul. Il avait exorcisé une partie de son mal, et Isaac le sentait apaisé, disposé à l’écouter, à retrouver ses forces. Il ne protesta pas, lui prêta une oreille attentive en le dévisageant comme s’il le voyait pour la première fois. Son comportement était-il si inattendu ? Le préfet ne se savait pas si convaincant. Il ne s’était pas excusé, avait refoulé les plates formules de compassion, et s’était gardé de prononcer une seule parole encourageante. Le naturel et la franchise marchaient peut être mieux dans ces cas là. Seul un fin psychologue connaissait les tournures subtiles du réconfort. Il n’appliquait rien, suivait ses propres règles et laissait, finalement, Alix avec lui-même. Isaac était un garçon d’action, il ne croyait pas que les paroles pussent changer des vies. Tout se passait dans la tête. Les raisonnements n’étaient pas à amener, mais à provoquer. L’Homme devait se construire seul, celui qui acceptait de se laisser guider serait un faible jusqu’à la fin, un perdant, une victime. Mais son compagnon n’était pas ainsi. Sa gentillesse relative, plus que ses airs délicats avait permis, injustement, le doute. Isaac ne jugeait pas un garçon à son allure trop androgyne, il était bien placé pour savoir que rien n’était plus destructeur ni plus faux. A ses yeux, le seul souci du garçon était sa tendance à fraterniser avec l’ennemi, son tempérament plus doux et sa trop grande indulgence. Il aimait se moquer, un interlocuteur incapable de soutenir sa verve acérée, et, surtout, de compléter fièrement ses méchancetés l’ennuyait. Certains travers avaient plus de chance de le séduire que les plus belles grâces humaines.

D’une certaine façon, la retenue d’Alix le soulageait. L’affaire le gênait un peu, sous ses airs bourrus, et un seul mot irritant pouvait mettre ses nerfs à vif. Les gens l’agaçaient facilement, surtout lorsqu’il se trouvait trop vulnérable, lorsqu’il leur tendait une parcelle de sa gentillesse. Les larmes, des discours pathétiques, les remerciements éplorés, et les détestables « oh mais tais toi donc, tu ne peux pas comprendre ! » pouvaient changer ses bonnes dispositions d’une seconde à l’autre. Il devenait alors un animal enragé, bien décidé à remettre l’autre à sa place, quitte à traîner dans la boue un amour-propre en lambeaux. Rien n’était pire qu’un faible qui profitait de son état lamentable pour jouer les fortes têtes et envoyer des marques de mépris au milieu de ses sanglots. Face à lui, l’erreur était grossière. Leurs sorts lui importaient peu, et il n’avait pas besoin d’un guide de conscience. Il assumait tous ses actes. Et si, un jour, une remarque l’atteignait, l’odieux blasphémateur entrait sur la liste des têtes à couper. Orion y était arrivé lors bal de Noël en lui renvoyant de plein fouet son affection non-partagée pour Emilien. Il s’était promis de ne plus rien lui laisser passer. La petite vipère qu’il était se montrait très douée à ce jeu. Mais Alix ne devait s’attendre à aucun retour. Il contourna tous les comportements irritants, essuya ses larmes, esquissa un faible sourire. Ce garçon gardait au fond de lui une résistance insoupçonnée. Elle lui avait permis de survivre aux attaques de la mégère. D’ailleurs, il lui fit très vite comprendre qu’il avait porté plainte. C’était bien, très honorable de sa part. S’il ne l’avait pas encore fait, Isaac l’aurait disputé. Il fallait le signaler, alerter les autorités, mettre le criminel dans une situation délicate. Souvent, ces monstres imaginaient qu’en intimidant leur proie ils pouvaient commettre impunément les pires forfaits. Et la loi du silence fonctionnait assez bien hélas. Les esprits marqués ont toujours peur des représailles. Ayant un père dans la justice, Isaac était bien placé pour savoir qu’elles relevaient la plupart du temps du pur fantasme. Alix avait bien agit et bien parlé. Il était presque surpris de découvrir « quelqu’un de bien » derrière ce petit gringalet.


- Oui, tu as eu raison de faire une déposition
, approuva-t-il. Ils ont intérêt à l’attraper et à mieux surveiller les rues d’un village que l’on sait pourtant bondé d’étudiants.

La colère embrasait son regard. Tous des imbéciles, des incompétents, songeait-il. De l’agence de mode du jeune garçon, assez irresponsable pour le laisser affronter seul les rues sombres d’un villages aux ministère de la magie incapable d’assurer la sécurité des élèves aux abords de Poudlard. Les jours n’étaient pourtant pas sûrs. A quoi rimait la mascarade du chemin de traverse si une femme qui était probablement mangemorte pouvait torturer un gamin de treize ans à Pré-au-Lard ? Certes, les pertes n’étaient pas encore à déplorer, aucun glacier ne s’était fait assassiner avec ses locataires, mais le danger était partout, et à plus forte raison là où il n’avait pas frappé. Il soupira profondément. Alix semblait désormais prendre sa situation plus à la légère que lui, le contraste était presque drôle. Mais Isaac était ainsi, prêt à s’enflammer tous toutes les causes susceptibles d’attiser sa rage intérieure. Il ne semblait vivre que dans l’attente d’un nouveau combustible.

Incroyablement raisonnable, Alix semblait déjà prêt à reprendre le cours interrompu de son existence, se rhabiller, se coucher, comme si rien ne s’était passé. Il n’était donc pas aussi détruit que Isaac le craignait. A moins qu’il ne s’agisse que d’un leurre propre aux gens forts. Il souffrirait en silence, ils se quitteraient en s’entendant pour ne plus jamais reparler de cette situation gênante, et tout reprendrait comme avant. Cette perspective n’attristait pas beaucoup Isaac. Son compagnon était libre de faire ce qu’il voulait, il n’allait pas non plus chercher à veiller sur lui, à approfondir la discussion puis à devenir son ami. A d’autres. Dans la réalité, les choses ne se passaient jamais ainsi. Il lui renvoya un mince sourire et haussa les épaules lorsqu’il s’excusa pour le triste spectacle qu’il lui avait offert. La phrase était un classique obligatoire et servait généralement davantage à dissiper le malaise du locuteur. Le préfet rongeait déjà l’incident dans les évènements passés. Il ne s’appesantissait pas sur ces petits chocs émotifs. Le tableau était peint, désolant, mais terminé, retourné, il n’était plus utile de revenir là-dessus.

Alix réussit à se redresser en tenant pudiquement sa serviette autour de sa taille. Sans ses vêtements, il semblait encore plus maigre et plus fragile. Isaac était connu pour avoir une silhouette très fine, qu’il entretenait soigneusement, mais celle de son camarade manquait furieusement de formes. Ses côtes semblaient presque sur le point de lui traverser la peau. Il le regarda s’approcher de lui, en priant pour qu’il ne s’effondre pas lamentablement dans ses bras. Le jeune mannequin le remercia, et Isaac sentait poindre le sarcasme lorsque les lèvres d’Alix imprimèrent leur fraîcheur sur sa joue. Il fut totalement pris au dépourvu, assez troublé pour ne pas réagir tout de suite lorsque le garçon le pria d’aller lui chercher son pyjama. Un regard étrange posé sur son compagnon, il se demanda ce qui le choquait tant. Il ne l’attirait pas assez pour confondre ses sens par un simple baiser, mais d’ordinaire, les garçons ne s’embrassaient pas entre eux, surtout en Angleterre où la distance était de rigueur. La réaction d’Alix était au fond, très féminine. Et il ne le prenait pas mal. Un autre l’aurait peut être repoussé, atteint dans sa virilité, mais Isaac, au contraire, trouvait cela plutôt… amusant. Le Serpentard n’était-il pas comme lui ? Il s’était souvent posé la question. A part Alix, il ne connaissait pas d’autre élève soupçonné d’homosexualité qui eût son âge. Sa curiosité lui donnait presque envie de pousser l’expérience plus loin, mais il se retint, se contentant d’acquiescer avec un petit sourire en coin.


- Sa majesté sera exaucée.


Il se retira, pris le pyjama qui se trouvait sur le lit, et le rapporta.


- Voilà, je suppose que tu n’as pas besoin de moi pour te rhabiller, parce que j’ai passé l’âge de jouer à la poupée. Je te laisse donc, et ne t’évanoui pas à nouveau, il n’est pas dit que je revienne voler à ton secours. Sur ce…
- Il ferma la porte de moitié puis s’arrêta. – Ah, deux dernières choses, le look grunge ne te va pas du tout et… si jouer aux fontaines de sang t’as donné faim, il me reste un paquet de chocogrenouilles sur mon lit.

Soudain, Isaac s’exprimait sur un ton presque léger. Il ne s’efforçait pas d’être aimable. Si Alix l’avait agacé, tourmenté ou pas, il l’aurait laissé dans son coin. Or, ce n’était pas le cas, le garçon avait bien réagit, et il n’avait aucune envie de passer une fin de soirée tendue en le sentant à ses côtés, plongé dans sa douleur mentale, sans oser lui adresser la parole. L’invitation lancée, il retourna sur son lit et rangea les lettres de Grim à leur place habituelle, sous son oreiller.


Dernière édition par Isaac Deniel le Mar 24 Mar - 12:58:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyLun 23 Mar - 23:59:30

- Sa majesté sera exaucée.

La tension semblait retombée, Alix se félicita intérieurement pour la première fois de la soirée: il avait bien agit, jamais Isaac ne s'était montré si prompt à agir ainsi avec lui. Bien sûr après l'avoir vu blessé, de peur de l'achever le Serpentard n'allait sûrement pas l'insulter...Le métisse ne devait pas oublié les cruautés de ses compagnons de dortoir. Sans avoir la force de les haïr pour ça le garçon devait garder sa dignité et surtout sa méfiance au cas où si un mauvais coup l'attendait derrière la porte. D'habitude l'adolescent était rancunier, capable de faire les pires coups qui soient par derrière afin de se venger, seulement cette fois le jeune mannequin ne se sentait pas prêt à provoquer la guerre...C'était d'alliés qu'il avait besoin et puis tout de même, la réaction d'Isaac le pardonnait beaucoup, sans lui Alix serait probablement encore en train de paniquer seul...Non décidément, Isaac avait le droit à une autre considération désormais: attention, la méfiance demeurait encore, cependant son esprit serait plus ouvert...Quant aux autres il faudrait voir leur cas ensuite: chaque chose en son temps.

-Merci Valet. Votre prestation pourrait bien vous valoir une promotion, continuez ainsi


Fit-il en reprenant la plaisanterie de Isaac, sans trop de difficultés cette fois, tout simplement ravi de sentir s'éloigner petit à petit l'ombre de ses peurs. En réalité celle-ci ne pouvait pas s'incliner aussi facilement; seulement l'esprit des enfants est prompt à s'éparpiller surtout pour affronter à sa manière ses plus grandes craintes: les fuir inconsciemment. En plaisantant comme maintenant, en faisant comme si de rien était...Etait-ce la preuve que Alix était en fait un esprit fort? A voir...

- Voilà, je suppose que tu n’as pas besoin de moi pour te rhabiller, parce que j’ai passé l’âge de jouer à la poupée. Je te laisse donc, et ne t’évanoui pas à nouveau, il n’est pas dit que je revienne voler à ton secours. Sur ce…

Il rougit malgré lui, son teintmat cachant heureusement la plupart des dégâts s'étalant sur ses joues. Préférant rire pour cacher sa hâte que la porte se referme le sorcier acquiesa. Seulement maintenant Alix se rendait compte de sa mise à nue devant Isaac. Sa poitrine mince-même trop- était à découvert, tout comme ses muscles fins et légers, dû à un entraînement strict, intensif même. Cependant le garçon demeurait fragile d'allure, ses muscles étaient harmonieux comme ceux de n'importe quel mannequin mais sans être impressionnants...De 1 il ne mangeait certainement pas assez pour cela, de 2 il n'avait que 13 ans et son corps n'était pas encore vraiment formé et de 3 ce n'était pas dans sa nature première. Cependant la gêne était bien présente: sans doute à cause de l'adolescence: et ceci expliquait cela! Il y avait tout juste un an Amy sa soeur adoptive avait refusé pour la première fois de prendre sa douche avec lui...L'innocence s'en allait et naissait la confusion pour un rien: même entre camarades de dortoir...Même devant ceux du même sexe normalement considérés comme complices et je m'en foutiste devant ce corps à peine naissant qui ne les intéresserait sûrement pas...Bah ce n'était qu'une passade, c'était normal après tout...Sans compter que le sang s'écoulant très légèrement désormais de sa cuisse le mettait aussi mal à l'aise. Quant au baiser qu'avait offert Alix à Isaac, il n'en était pas gêné, la chose lui étant venue de façon trop naturelle et spontanée pour lui paraître déplacée. Qui plus est son comparse de chambrée avait plaisanté juste après, il n'était donc pas fâché.

-Je pense effectivement pouvoir me débrouiller seul.


Il laissa Isaac sortir de la salle de bain et vérifia que tout était clos, puis avec délice le jeune garçon se glissa sous la douche, se forçant cette fois à accepter le jet glacé de l'eau, retenant des grognements de mécontentement sous cette torture pour son corps tout à l'heure agréablement engourdi par le liquide chaud. le problème était que cette agréable sensation amollissait non seulement son esprit mais la peau également et c'était ce qui lui avait valu ses saignements tandis que l'eau froide, si désagréable raffermissait l'épiderme et l'aiderait donc non seulement à se laver mais aussi à nettoyer proprement la plait. Par automatisme il remit du shampooing sur ses cheveux et râla bien fort contre son innattention, quitte pour une douche entière de nouveau...Mais froide cette fois-ci.

Alix s'était dépêché de telle sorte qu'en 10 min après la douche était libre, il lui semblait que Isaac avait voulu y aller, c'était bien pour ça que le garçon avait ouvert violemment la porte pour le découvrir à demi-nu couché sur le sol non? Malgré la douleur encore présente à ses articulations touchées, l'adolescent avait réussi à se baisser suffisamment pour nettoyer le sol, n'ayant pas le courage de recourir à la magie, sa baguette étant sur son lit, et lui dégoûlinant d'eau froide, ayant encore du mal à marcher...Mais finalement c'était fait. Alix sortit de la douche, se rappelant soudain de l'invitation aimable d'Isaac...En effet le jeune mannequin mourrait de faim...Du coup il avait oublié la logique imparable du "Isaac voulait la douche non?". A vrai dire le sorcier avait toujours eu faim...C'était plus ou moins contrôlable mais lorsque ce n'était pas parce que l'argent manquait à la maison du temps de son père biologique si pauvre-mais aimant lui au moins- c'était son agence qui lui interdisait de prendre un seul gramme et lui faisait suivre un régime draconien...Ayant les moyens de vérifier grâce à la magie.

Il sourit, répondant d'un ton aussi léger que son "collègue" à sa façon "délicate" de le surnommer fontaine de sang; tout paraissait plus doux sur le ton de l'amusement... Puis le modèle s'approcha de Isaac, c'était surtout pour la présence du garçon que Alix avait accepté l'invitation et cela se sentait bien...Le sorcier n'avait plus peur maintenant, où tout du moins tout cela était bien enfoui...Mais il voulait profiter de cet événement pour faire un pas vers son voisin, peut-être discuter un peu? Sans se sauter au cou évidemment mais qui sait, lier la conversation sur un sujet plus ou moins banal qu'ils auraient en commun?

Ah, deux dernières choses, le look grunge ne te va pas du tout et… si jouer aux fontaines de sang t’as donné faim, il me reste un paquet de chocogrenouilles sur mon lit.

-Pour les chocogrenouilles...Ca m'est interdit, mais étant "convalescent"...Je suppose que...

Un sourire malicieux étira ses lèvres alors qu'il faisait semblant d'invoquer une excuse valable, tout en la sachant parfaitement fausse...Mais ce soit le garçon n'avait pas envie de se prendre la tête avec son régime. Qui plus est vu les cicatrices laissées, il se passerait un certain temps avant qu'il ne puisse poser de nouveau et dès lors, le jeune modèle aurait tout le temps d'éliminer les miligrammes d'une chocogrenouille dans son organisme. Alix un peu confus s'assit sur un bord de lit de Isaac, préférant ne pas se faire prié afin de ne pas mettre de barrière entre eux, tout en gardant un certain respect. Isaac n'était sûrement pas du genre à dire: "mais si allez viens, ne sois pas bête; allez met-toi là, n'aies pas peur" en tapotant le lit du plat de la main...Il semblait au jeune mannequin et peut-être se trompait-il que Isaac était bien plus direct et préférait les choses simples plutôt que ces politesses compliquées. En fait le garçon se basait sur la réaction de son interlocuteur en le voyant sur le sol: ses mots avaient été crus et francs, tellement qu'ils n'avaient pu le blesser...D'ailleurs Isaac avait dit quelque chose sur lui à propos de son look...Mais comme Alix ne savait pas ce qu'était Grunge il hésita à en parler...Décidant finalement d'être honnête, sincère et de montrer qu'en vérité il était tout à fait ignorant sur ce genre de choses...Ainsi il pourrait commencer la conversation et puis...Apprendre quelque chose: n'était-ce pas ainsi que l'on avançait? Ca faisait parfois mal à l'orgueil mais après on était plus malin non?

-Grunge ? Qu'est-ce c'est...J'aime beaucoup ta sincérité
-Il sourit, prenant la chose bien, quelque soit la réponse de Isaac-Mais c'est sur lequel des deux look que tu craches: celui d'avant ou celui de maintenant à la mode grand mère pantouflarde et récupération de vieilleries?

De toutes manières même si Isaac n'aappréciait pas son premier Look et Alix ne doutait pas que ce soit le cas, il ne changerait pas point final. L'adolescent avait toujours mis ce qu'il voulait...Même si maintenant c'était un peu différent et qu'il ne pouvait se permettre certaines choses.

-Bon parlons bien, parlons peu.

L'adolescent assez poli toutefois tandis une choco à Isaac puis en attrapa une, essayant de ne pas paraître affamé, déchirant le papier le plus lentement possible pour ne pas avoir l'air d'un goinfre...Après un temps infini pour ses papilles en émois le Serpentard parvint enfin à se débarasser du papier et entamer une patte...C'était si bon !!! Alix ne dit rien pendant au moins 30 secondes, trop occupé à savouer l'interdit...C'était tellement fondant, agréable que le garçon avait presque oublié la douleur de sa jambe qui le faisait encore boiter. Le moral aussi remontait en flèche...Même si attention le jeune mannequin gardait un certain respect envers Isaac et ne l'envahissait pas, ne lui parlant pas comme un ami de toujours ect...L'étouffer n'était pas la chose à faire. C'était certain.

-Et de quoi voudrais-tu discuter? Tiens...Au fait...Tu...Ne voulais pas utiliser la salle de bain?

Logique imparable quand tu nous reviens.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMar 24 Mar - 19:15:40

Isaac n’imaginait pas que son compagnon pût lui tenir une quelconque rancune. Il blessait souvent sans se soucier des sentiments de l’autre. Un écart malheureux lui suffisait. Les moqueries fusaient vite. Impitoyable, il ne laissait rien passer, c’était une seconde nature. A force, il critiquait machinalement, riait, puis passait à autre chose. Les situations amusantes ne manquaient pas dans les couloirs. Il appréciait le ridicule de chacun, et méprisait la faiblesse de caractère de ses semblables. Alix avait probablement souffert de ses remarques piquantes. Il lui arrivait parfois de railler ses manières empesées – sans méchancetés selon lui – et d’appuyer la vindicte des Serpentard en rappelant son amitié honteusement affichée avec les figures honnies de Gryffondor. Mais, il ne voyait vraiment pas où était le mal. Il disait ce qu’il pensait, ceci dans l’intérêt de son comparse. Ses jugements étaient aussi sévères que ses colères étaient brèves. Il était idiot d’y attacher de l’importance. Un changement de registre subit pouvait le mettre dans les meilleures dispositions du monde. Alors non, il n’avait rien contre Alix. Il n’approuvait pas tous ses choix, cependant, puisque le garçon n’était pas un ami proche, il pardonnait, et ignorait. Sa logique était très simple. Le préfet ne persécutait pas, il donnait le droit aux autres de le faire s’il estimait le lynchage mérité, nuance. Et son camarade n’était pas si mal tombé. Les Serpentard de son dortoir formaient une joyeuse équipe. Emilien se fichait éperdument de la vie des autres, Morgan ne s’occupait que de ses prochaines bêtises, et Nathan, moins tolérant sur ce point, se contentaient de plaisanteries grinçantes. Ils étaient loin des menaces de Yorek et des interventions musclées d’Ultan. Isaac s’opposait fermement aux pugilats. Refuser d’intégrer un élèves qui se comportait comme un traître était, à son sens, une punition suffisante et plus porteuse. Il fallait apprendre à rejeter l’autre tout en gardant une ouverture. Seuls les idiots restaient sur la touche. Mais si Alix ne partageait pas l’esprit du groupe, qu’y pouvait-il ? La répartition des chambres se fichait bien des affinités de chacun.

La réplique d’Alix lui arracha cependant un sourire crispé. Pour lui, l’appeler Valet était un signe évident de provocation. Le garçon essayait-il de se mettre à son niveau ? Le registre n’était pas mauvais, et il se retrouvait traité comme un domestique. Plus surpris que vexé, Isaac abandonna le Serpentard. Il ne s’y attendait pas, et devrait veiller à ce que le mannequin ne prenne pas trop ses aises avec lui… A moins qu’il ne fût capable de tenir une joute verbale. Il se promit de le défier à l’avenir, car Isaac n’acceptait les sarcasmes que s’ils venaient de bons rhéteurs. Les autres ne méritaient que le silence. Alix riait bêtement lorsqu’il referma la porte. Donner un baiser à moitié nu à un garçon le mettait dans tous ses états ? A vrai dire, il ne le suivait pas très bien. La pudeur lui était assez étrangère. Il se fichait d’être vu par une fille ou un garçon sans importance. Quelques semaines plus tôt, Pénombre l’avait surpris sous la douche des vestiaires de Quidditch et il n’en avait pas fait un drame. L’anecdote lui semblait même plutôt drôle, digne d’être racontée au cours d’une soirée arrosée entre amis. Dans le dortoir, Isaac se cachait peu. Il négligeait même souvent de verrouiller la porte de la salle de bain lorsqu’il se lavait. Ça lui évitait d’être dérangé par Nathan qui avait oublié son parfum ou Morgan qui avait besoin d’eau pour préparer il ne savait quelle nouvelle idiotie.

Une dizaine de minute plus tard, Alix le rejoignit, propre et changé. Isaac le laissa s’asseoir, plongé dans la suite de sa bande dessinée. Il s’agissait des aventures, assez stupides, d’un chasseur de mages noirs de quinze ans. Le héros était idiot, il était couru d’avance qu’il finirait avec la greluche à couettes qui le suivait en tombant lamentablement dans tous les pièges depuis qu’il avait décidé de la sauver des griffes d’un dragon affamé, mais, au moins, les méchants ne manquaient pas d’intérêt. Le dernier venait de les plonger dans une illusion carrément démente où une crypte d’hydres avait pris l’apparence d’une clairière remplie de petits lapins. Et bien sûr, l’autre conne s’était jetée dessus pour les caresser. Hélas, le héros, avait sorti un strutuoscope nouvelle génération créé par un alchimiste encore plus puissant que Nicolas Flamel et avait carbonisé le reptile travesti. Isaac roula des yeux. L’auteur ne cessait de lui donner de faux espoirs, mais il le sentait, la blondasse ne passerait pas la première saison. Ils auraient probablement droit à une mort tragique, où le super-sorcier devrait choisir entre cette fille qui était - il le savait enfin – l’amour de sa vie et la destruction du monstre sans cœur qui avait détruit sa famille ! Ou, si nous visons le scénario catastrophe, Miss Grognasse tomberait dans un coma profond et notre vaillant jeune homme résisterait à toutes les tentatrices pour la réveiller et l’épouser dans un monde où, grâce à lui, la paix règnerait dans le monde ! A moins que, définitivement dégoûté des filles par le pire spécimen de leur espèce il ne vire gay et se console dans les bras de son assassin. L’histoire ne cassait pas une brique, elle était juste distrayante. Il l’abandonna sans regrets et se redressa pour attraper une chocogrenouille pendant que Alix lui disait que cette friandise lui était interdite. N’importe quoi…


- Attend, tu viens de t’évanouir je te signale. Et t’as pas le diabète à ce que je sache ? Ton corps a besoin de sucre, surtout dans ton état. Alors, t’as pas intérêt à te priver avec moi.


Isaac ne doutait pas un seul instant qu’Alix viendrait. Avait-il seulement le choix ? Il aurait été fort contrarié d’être rabroué. Et puis, le baiser n’indiquait-il pas ses bonnes dispositions ? Sa réponse tranchante, laissait presque croire qu’il se souciait de sa santé. Isaac se comportait toujours ainsi. Personne n’avait le droit de faire quelque chose de stupide avec lui, et il trouvait tout à fait aberrant de priver un garçon en pleine croissance de glucides. Une alimentation équilibrée ne faisait pas grossir. Et le sucre, à petite dose, était un excellent complément. Il ne comprenait même pas pourquoi le garçon se privait. Suivre les règles des autres n’était pas dans ses habitudes. Mannequin ou pas, Alix méritait un régime décent. Le sourcil levé, il le regarda défaire avec milles précautions son papier. Ce qu’il pouvait pinailler ! Il arracha l’emballage et enfourna le chocolat dans sa bouche.


- Eh pas la peine de faire tant de manière ma belle, on n’est pas dans un dîner mondain !


La question qui suivi fut un plus grand motif de perplexité. Alix lui demandait la signification du mot « grunge »… Mais enfin, où avait-il grandit ? N’était-il pas fils de moldus ? Il lui semblait pourtant difficile de passer à côté de la mode Nirvana et de la mort, ô combien tragique, de Kurt Cobain. « J’aime beaucoup ta sincérité », mais qu’est ce qu’il lui chantait là ? Non seulement sa remarque était complètement stupide, mais en plus, il n’avait absolument pas saisit la portée de sa remarque. En effet, d’une manière détournée, Isaac avait essayé de faire comprendre à Alix qu’il avait tout intérêt à redresser la tête et à retrouver ses vêtements habituels, à renouer avec ce qu’il était. Ce garçon restait, par bien des points, désespérant. Son regard s’emprunt de pitié. Sorti de sa gêne, Alix multipliait toutes les maladresses qui, malheureusement pour lui, forçaient le rejet. De quoi voudrait-il discuter ? De rien, je t’ai proposé des chocogrenouilles, maintenant si t’as rien d’autre à dire dégage, aurait été sa réponse si sa mauvaise humeur avait pris le dessus. Or la malice le gagna lorsque son compagnon lui demanda, très bêtement une fois de plus, s’il ne devait pas utiliser la salle de bain. Le pauvre n’était décidément pas doué en relations humaines. Sans son malaise, le dialogue entre eux aurait été impossible.


- Si pourquoi, tu veux m’y suivre ?
Lança-t-il avec un sourire en coin.

Insolent, assuré, Isaac pouvait jouer facilement sur l’ambigüité. Il avait commencé avec Orion, et s’en amusait de plus en plus souvent. Puis, retrouvant son sérieux, il regarda le jeune garçon droit dans les yeux, et lui dit d’un ton sans réplique :


- Tu sais Alix, sans références, tu es quelqu’un de socialement mort. Ça t’arrive de lire ça ?
– Il s’abaissa et ramassa une pile de magazine contenant quelques numéros de sorcière hebdo, une revue de quidditch et les dernières feuilles du journal de l’école. - Tu ferais bien, le gars qui arrive dans une conversation avec des airs d’extraterrestre ne trouve jamais que des moqueries. T’es pas très fortiche pour un Serpentard. D’ailleurs je n’ai même pas envie de répondre à ta question. Fais un peu marcher ta jugeote. Est-ce que j’ai une tête à aimer les vêtements trouvés dans des décharges publiques ? Tu es presque offensant là…

Alix aimait sa sincérité ? Le voilà servit. Isaac ne mâchait pas ses mots, et encore moins lorsqu’on l’exaspérait. Et comment pouvait-il croire un seul instant que ses vêtements amples, troués, fanés, lui plaisaient ? Il était toujours à la pointe de la mode, aussi attaché à son apparence qu’à la prunelle de ses yeux. La seule chose qui le distinguait vraiment du style d’Alix était son excentricité.
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMar 24 Mar - 20:21:27

- Attend, tu viens de t’évanouir je te signale. Et t’as pas le diabète à ce que je sache ? Ton corps a besoin de sucre, surtout dans ton état. Alors, t’as pas intérêt à te priver avec moi. Eh pas la peine de faire tant de manière ma belle, on n’est pas dans un dîner mondain !

-¡Vaya. Anda ya!-S'exclama Alix en souriant avec malice...Pas du tout vexé, habitué à ce qu'on parle de lui comme quelqu'un de la gente féminine. Au final, le mieux était de l'ignorer. Quant à l'expression espagnol elle lui venait de son père biologique qui, en plus de lui avoir légué sa peau mat d'Amérique du sud lui avait apprit sa langue natale. - Tu crois que je fais attention pour leur faire plaisir? Je me fiche bien qu'ils ne puissent pas boucler leur numéro de mode à temps...C'est juste que ça rapporte pas mal d'argent de poche.

L'adolescent disait vrai, au début il s'était tenu à carreaux parce que la famille avait trop peu d'argent pour se permettre de perdre les petits revenus d'Alix...Puis Eline s'était séparé de son père biologique pour finir avec Jonathan, riche mais méprisant envers lui...La seule chose à faire était donc de dépendre le moins possible de sa personne par pure fierté. Le sorcier n'avait pas non plus parlé sur un ton dédaigneux, il n'était pas assez connu pour se le permettre...Quoique son portrait commence à être en vogue en ce moment et que les prix devenaient plus que respectables le concernant, Alix n'était pas non plus la super star du milieu...Le moindre écart ne lui serait pas pardonné et il serait jeté dehors sans considération: pas assez indispensable pour ne pas être remplaçable.

Bien sûr le métisse avait pinaillé également par pure habitude, hésitant à engouffrer la gourmandise parce que le pli de son régime draconien avait contaminé sa conscience qui lui reprochait de commettre un crime en mangeant le batracien chocolaté. Le jeune mannequin restait un peu à l'écart d'Isaac, faisant des efforts pour ne pas se montrer trop proche de lui malgré son désir de s'intégrer le plus vite possible, de faire avancer les choses...Créer un lien même infime pour ne pas laisser à Isaac une raison la prochaine fois de le laisser sur le banc de touche. Alix ne s'expliquait pas cette impatience qu'il avait toujours eu et qui parfois faisait fuir les gens. Comme s'il craignait de ne plus exister l'instant d'après, le garçon souhaitait se rendre utile, visible, nécessaire parfois...Heureusement en grandissant ce trait de caractère avait disparu, pas totalement bien entendu...Mais il pouvait se contrôler désormais, se dire même s'il ne le pensait pas que sa personne valait autant qu'un autre et qu'il n'avait pas à s'abaisser à prévenir de toutes les humeurs de ses voisins...Même si cela devait les froisser, Alix devait pouvoir se permettre quelques paroles malheureuses ou erreurs et qu'on lui pardonne...


- Si pourquoi, tu veux m’y suivre ?


-Où?

Alix sortant des méandres profonds de ses pensées...Son cerveau prit quelques secondes de plus pour y songer et se sortir de là, se souvenant qu'il avait demandé un peu avant si Isaac ne voulait pas entrer dans la salle de bain...


-Ah oui, dans la douche...Mais non je veux dire...Je vais...Laisse tomber.

Le garçon se retrouvait un peu maladroit tout à coup devant le ton si sérieux et brut d'Isaac qui l'avait prit de court...Le voilà beau tiens. Pour s'occuper le jeune mannequin mangea la seconde pattes de son batracien chocolaté, regardant passer les nuages qui n'existaient pas mais qui se baladaient partout...Sauf droit devant lui, bizarre non? Juste là où se trouvait le regard du Serpentard.

- Tu sais Alix, sans références, tu es quelqu’un de socialement mort. Ça t’arrive de lire ça ?


-Socialement mort? Juste que je ne prend pas la peine de suivre le troupeau. ¡Hombre!
[Pas homme...Juste une expression]
Je ne vaux pas mieux qu'eux mais tout de même...Je suis socialement ce que je suis, m'accepte qui me verra tel que je suis.

Pénombre Craft l'avait fait, c'était une amie très proche qu'il aimait cmme une soeur. Le sorcier sourit pour lui-même, inutile de s'en vanter, il n'avait pas besoin de se justifier.

-Quant à lire ces revue, ça m'arrive mais pas tous les mois non...


-Tu ferais bien, le gars qui arrive dans une conversation avec des airs d’extraterrestre ne trouve jamais que des moqueries. T’es pas très fortiche pour un Serpentard. D’ailleurs je n’ai même pas envie de répondre à ta question. Fais un peu marcher ta jugeote. Est-ce que j’ai une tête à aimer les vêtements trouvés dans des décharges publiques ? Tu es presque offensant là…

Alix ne savait toujours pas si le Serpentard lui parlait de ses vêtements d'avant ou de ce qui lui servait maintenant d'habits...Vu que Isaac était assez féru de mode et qu'il ne lui avait jamais rien dit avant...Même si Alix portait aussi bien des vestes de la mode de l'année passée...Jamais le garçon ne lui avait dit quelque chose: il devait sûrement s'agir de ceux que l'adolescent avait actuellement sur lui. Alix trouvait Isaac très instable et ne savait pas encore sur quel pied danser, hésitant sur l'attitude à adopter...Il ne connaissait pas son comparse de dortoir mais ne voulait pas se disputer avec lui.

-Bon bon bon...Ne t'énerve pas...-Il eut sans même le vouloir un geste de la main balayant le vide de façon peut-être trop ambigu pour un garçon. Évidemment c'était la gauche qui avait fait cela, la droite était quasiment morte pour le moment. Saleté de tarée que cette inconnue du Pré-au-lard qui l'avait ainsi arrangé-Je n'y ai pas pensé sur le coup c'est vrai...Quant aux vêtements je suis d'accord, ils sont...Horribles mais je n'ai pas vraiment le choix en ce moment...

Les habits trop serrés frottaient ses blessures à la poitrine et qui plus est, laissaient voir la cicatrice qui courrait son épaule et une partie de son cou. Celle-ci était bien résorbée mais le sorcier ne voulait pas qu'on la remarque...Préférant encore les vêtements qui étaient encore plus visibles pourtant. Faisant un geste de la main pour dire à Isaac d'aller à la salle de bain s'il le souhaitait, pas vraiment vexé mais ne sachant que faire d'autre, l'adolescent posa ses yeux dorés mêlés d'éclats d'argent sur la revue puis l'ouvrit et parcourut vaguement un article avant de refermer le livre. Oh...Il n'était pas là pour plaire à Isaac...Il avait vu, n'avait pas aimé alors ne lirait pas...Voilà. Terminant sa chocogrenouille l'adolescent se releva du lit de son camarade, alla ranger ses affaires puis revint à son interlocuteur.

-Dime Guapo [Dis-moi mon beau/mon mignon]...Et alors? Tu attends vraiment que je vienne avec toi ou quoi?

Il sourit, provocateur à son tour...Bah autant s'amuser si Isaac le prenait ainsi. Cependant Alix ne fit aucun geste pour s'approcher de lui de trop, inutile de se montrer trop familier.

[HJ: je m'excuse pour les phrases espagnoles, expressions que je ne commence à intégrer que maintenant...C'est que ça colle assez avec le personnage, le père aussi par chance et que j'en avait marre de citer toutes ces phrases sans m'en apercevoir pour les effacer ensuite...¡Anda ya !]
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMar 24 Mar - 23:23:33

Pardon ? Dans quelle langue venait-il de lui parler ? Le visage d’Isaac se figea, étonné par le changement de pays soudain. Alix n’était pas tout à fait anglais. Ses cheveux sombres, son teint aduste mettaient aisément sur la voie. Un parent sud américain ou méditerranéen lui avait cédé ses origines ensoleillées. Tous deux n’étaient pas de pures produits anglais mais le préfet, blanc de peau lorsqu’il ne se prélassait pas sur la plage, présentait des traces plus subtiles sur les traits de son visage, et frappantes lorsque l’incroyable noirceur de son regard vous fixait de toute sa haine. Ses prunelles, alors semblables à deux charbons ardents ne naissaient qu’aux abords des côtes africaines, ou moyen-orientales dans son cas. Mais, à l’inverse d’Alix, il n’avait pas hérité d’une autre culture. Sa grand-mère paternelle, née en Israël était parfaitement intégrée, et, même en séjournant chez une lointaine famille à Tel-Aviv, il n’avait retenu que le vocabulaire de base de sa langue natale. Un peu perdu, Isaac sourit sans avoir compris un traître mot de ce que son compagnon lui avait dit. Heureusement, il poursuivit en anglais, d’une voix décidée, pleine de défi. Il aimait mieux ça. Derrière ses airs maladroits Alix semblait doté d’une volonté de fer. Ainsi, il valait la peine de brutaliser ses interlocuteurs. Ils éveillaient leur rage, cherchaient à vous prouver qu’ils n’étaient pas aussi minables qu’on le prétendait. Le sourire d’Isaac s’élargit doucement, satisfait. Il se demandait pourquoi le jeune garçon avait besoin d’argent. A son âge, les parents n’assuraient-ils pas tout ? Le faisaient-ils travailler pour eux ? Il n’osa pas le demande, ce n’était pas son genre. Tout le monde avait ses problèmes, il refusait de passer pour un indiscret en se mêlant des affaires des autres. Et qu’aurait-il pu dire, lui, l’enfant doré des beaux quartiers de Londres ? La mode était un univers impitoyable, il en avait déjà observé les coulisses, sa mère le conduisait parfois aux défilés de grands couturiers. Alix n’avait probablement rien à dire, il s’en doutait mais ne l’admettrait pas. A sa place il n’aurait jamais pu risquer sa santé, sa vie pour une bande d’entrepreneurs méprisables. Parce qu’il était son seul maître et ne pouvait suivre les règles imposées par un autre. Seulement, sa pensée était celle d’un enfant gâté, élevé selon l’adage « Si tu n’es pas Grand tu n’es rien. »

Mais Alix pouvait se montrer aussi brillant que pathétique. Son beau discours prononcé, il tomba de haut en lui demandant naïvement où il devait le suivre. Isaac cilla, atterré, puis le laissa se rattraper, sans succès, en bafouillant, un regard fixe, volontairement troublant, posé sur lui. Oui, sous la douche mon chéri. Non ? Quel dommage… Voilà ce qui arrivait lorsque l’on fonçait tête la première dans une plaisanterie salace. En désespoir de cause, la pauvre vierge effarouchée estropia sa grenouille en chocolat. Et, le préfet, cruel, trouvait son embarras très drôle.
Le silence pesait vite cependant, et il le rompit afin d’aborder un sujet plus sérieux, celui de l’intégration sociale. Provoqué, Alix s’emporta à nouveau, en déclarant qu’il ne voulait pas suivre la masse. Il avait tout à fait raison mais, le problème n’était pas là. Il était important de se tenir informé, un ignorant n’était rien de plus qu’une âme insignifiante à écraser et Isaac ne comprenait pas que l’on puisse vivre en dehors du monde. Il aimait se tenir au courant de tout, être le premier à connaître les derniers ragots de Poudlard et à lancer le débat au déjeuner sur la nouvelle coupe d’une célèbre chanteuse sorcière qui était absolument consternante. Alors il lisait, écoutait, fréquentait les pires commères de l’école. Cela ne faisait pas de lui un imbécile imbibé par le conformisme ambiant. Il ne le croyait pas en tout cas et espérant que son camarade ne lui faisait pas un reproche détourné. Sans blague… Pour qui se prenait-il ! Il poursuivit ses explications, cassant, usant de phrases dépouillées, dénuées d’artifices hypocrites. Il s’emballa si bien qu’à la fin, Alix essaya de le tempérer en le priant de ne pas s’énerver en effectuant un petit moulinet très… gay avec sa main. Il n’était pas en colère ! Tout ce qu’il disait était vrai, et il se contentait de constater et de conseiller. Pourquoi fallait-il que les gens se sentent agressés dès qu’on leur suggérait de changer leur comportement ?


- Plus tu en sauras, plus tu pourras te démarquer du troupeau. Il y a ceux qui essayent de se tenir informé pour suivre, et ceux qui vont au devant de l’information pour le guider. C’est aussi simple que ça. Après, fais en ce que tu veux, c’est pas mon problème, sache juste que moi, je ne te raterai pas…


Il tourna vers lui un regard à la fois espiègle et menaçant. Non, ce n’était pas parce qu’ils bavardaient tranquillement qu’il se montrerait plus indulgent avec lui s’il devait commettre d’autres bourdes. Il lui avait dit ce qu’il en pensait, s’était même donné la peine de lui expliquer quelques petites choses. A Alix de composer. Il se contentait de le prévenir en lui annonçant, aimablement, les morsures à venir. Elles ne seraient pas méchantes. Lorsque l’on fréquentait le préfet de Serpentard, elles ponctuaient le quotidien. Semblable au serpent de son blason, il bondissait, vif et précis, sur le moindre faux mouvement perçu. Tous ses interlocuteurs étaient des proies, amis comme ennemis. Les premiers trouvaient des piques taquines, les seconds un venin particulièrement destructeur.
Comme Alix avait, assez justement, justement, souligné qu’il lui était impossible de retrouver ses vêtements serrés, Isaac se mordit la lèvre en acquiesçant lentement. Les cicatrices qu’il avait vu ne permettait pas de discuter. Les tenues amples lui assuraient un meilleur confort. S’il ne s’agissait que de cela, le préfet s’en trouvait rassuré. Il avait craint que les remarques, parfois trop brutales sur son allure, ne l’aient définitivement achevé, et ça, il ne le souhaitait pas.

- Oui, tant que tu compte les jeter dans la cheminée lorsque tu seras complètement rétabli ça me va. Je suis bien trop superficiel pour fréquenter des individus vêtus comme des sacs
, ajouta-t-il avec une préciosité volontairement exagérée.

Il plaisantait mais, à sa place, il aurait certainement préféré endurer le frottement désagréable du tissu contre ses vêtements. Isaac était désespérément attaché à son image et, il l’assumait. On l’avait déjà vu se promener en petite veste sous la neige, grelotter et soutenir fermement qu’il n’avait pas froid. Au nom de la mode, il était prêt à endurer toutes les souffrances. Personne ne pourrait jamais lui faire porter une tenue informe, quelle horreur ! Même ses pires cauchemars n’osaient lui peindre un tel tableau. Assurément, il ne s’en remettrait pas ! Mais il n’en dit rien. Il lui arrivait, de temps à autre de saisir une étincelle de délicatesse. Ses réflexions auraient été déplacées et malvenues.

Alix feuilleta l’une de ses revues afin de lui montrer, sans conviction visible, un semblant de bonne volonté. Puis, il l’abandonna, et rangea ses affaires. La petite discussion était visiblement terminée, et Isaac songeait à s’enfermer à son tour dans la salle de bain lorsque Alix revint vers lui pour lui adresser quelques mots indéchiffrables. Ce devait-être de l’espagnol. Son regard avait changé, désormais emprunt de malice, il relança la plaisanterie ratée quelques instants plus tôt. Oh ce garçon n’était décidément pas dénué d’intérêt. S’il décidait de filer ce petit jeu ambigu, Isaac le suivrait volontiers. Il ne fallait pas l’affronter sur ce terrain, car il ne reculait jamais. En général, les autres garçons finissaient pas prendre peur. Ils s’amusaient puis se rétractaient dès que les sous-entendus devenaient trop explicites. Cela n’allait jamais très loin. Mais jusqu’où Alix, dont il devinait les goûts pour la gent masculine, serait-il prêt à aller ? Oh ! Il n’avait que treize ans et ne se voyait pas déjà l’entraîner dans son lit, il ne cherchait qu’à franchir de nouvelles barrières. Son regard s’ancra aux prunelles de son compagnon, il eut un petit sourire.


- Bevadaï !
[bien sûr !] Tu voudrais bien m’accompagner ?

Puisque Alix lui parlait en espagnol, il s’accordait à son tour une touche d’exotisme. Il se leva avec une langueur calculée et se plaça derrière son partenaire en glissant une main sur son bras. D’une voix plus douce, il murmura à son oreille :


- Et te jeter encore à l’eau pour moi…


Il inspira malgré lui le parfum tendre de son cou. La peau, fraîche, embaumée de savon, avait l’air exquise. Ah, rien n’était plus appétissant qu’un corps tout juste sorti de l’eau. Le garçon sentait si bon…
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMer 25 Mar - 9:34:06

( HJ: Pardon pour les fautes s'il y en a...Je suis sur un clavier español)

- Plus tu en sauras, plus tu pourras te démarquer du troupeau. Il y a ceux qui essayent de se tenir informé pour suivre, et ceux qui vont au devant de l’information pour le guider. C’est aussi simple que ça. Après, fais en ce que tu veux, c’est pas mon problème, sache juste que moi, je ne te raterai pas…


Isaac avait raison au fond. D'ailleurs lui-même appliquait ses paroles lorsqu'il écrivait ses poèmes...Pas des trucs très évolués bien sûr, n'était-il pas un gamin de 13 ans seulement après tout? N'empêche que sur le site littéraire sur lqauel il était inscrit- n'y ayant accès que chez lui, une zone où magie cotoyait la technologie- tous les poètes âgés de 40 ans ou plus la plupart du temps se faisaient un plaisir d'aider le petit chouchou du forum; lui enseignant par message privé que pour écrire des poèmes libres il fallait d'abord apprendre à compter ses vers, à faire des alexandrins, des sonnets, des octosyllables...Et il ne fallait pas croire que c'était facile à compter hein, mème avec les doigts! Puis Alix n'écrivait pas si souvent que ça non plus....A 13 ans ça peut être un plaisir comme un autre mais le garçon avait souvent autre chose à faire... En plus les ordinateurs n'étaient pas apparu depuis si longtemps...C'était juste son père adoptif qui était à la pointe de la technologie par pur plaisir. N'empêche que le proverbe qu'on lui avait donné pas plus tard que pendant son dernier séjour chez lui restait encré en lettres informatiques dans sa tête: Si tu veux te libérer des règles, apprend les pour mieux les contourner ensuite....Comme n'importe quel gosse il lui avait fallut un certain temps pour comprendre le sens mais aussi l'accepter mais pour le bien de ses écrits le garçon avait finit par obtempérer et essayait toujours de compter ses vers maintenant...Avec plus ou moins de réussite d'ailleurs.

-Parce que tu crois vraiment... -Un sourire se glissa sur le bord de ses lèvres délicates, avant qu'il ne reprenne, sûr de lui maintenant qu'il avait retrouvé un fil de pensées démêlé et en accord avec les dires de Isaac. - Que je te raterais moi ? On sera quitte comme ça.

Comme souvent lorsque son esprit bagarreur reprenait le dessus. C'était presque qvec une douce fureur que le sorcier s'était exprimé. Ses yeux d'or se rivant sans équivoque dans ceux d'une noirceur profonde de son comparse
; cherchant sans peur le défi...Les coups ne lui faisaient pas peur! Alix croyait toujours pouvoir rivaliser avec les autres même si c'était bien souvent lui qui finissait à l'infirmerie....Cette persévérance faisait à la fois sa force et sa faiblesse.

- Oui, tant que tu compte les jeter dans la cheminée lorsque tu seras complètement rétabli ça me va. Je suis bien trop superficiel pour fréquenter des individus vêtus comme des sacs

-Je vois... Et moi pas assez profond pour m'empêcher de fréquenter les gens superficiels. -Il lui fit un clin d'oeil, amusé par la situation; Après tout n'était-ce pas lui le mannequin? Il n'y avait pas plus supeficiels que certaines personnes de ce milieu...Pas tous mais quand l'un d'eux l'était c'était de la racine des cheveux jusqu'aux bout de ses ongles de pieds vernis.-

Mi figue, mi raisin, leur conversation se déroulait entre complicité et défi. Le jeune Mannequin faisait de son mieux pour s'adapter sans trop se forcer non plus. Il acceptait de faire quelques concessions tout en gardant son caractère, sachant pertinnement qu'il serait pire pour lui de déroger à ses principes pour esayer de se couler parfaitement dans le moule. De toutes façons l'adolescent, même sans toujours réussir à prendre le dessus avait un esprit dominateur....Il se battait souvent verbalement ou physiquement, aimablement ou avec haine avant d'accepter bien souvent de terminer comme dominé... Possédant un caractère de fer et une grande volonté mais aussi une faiblesse contre laquelle il ne pouvait rien.

- Bevadaï ! [bien sûr !] Tu voudrais bien m’accompagner ? Et te jeter encore à l’eau pour moi…

C'était étrange comme les langues s'accordaient à ceux qui les parlaient. Isaac avait pour lui ce dialecte que Alix n'aavit pas encore identifié....Vivifiant, taillé comme un diamant brut sans concessions ni douceur tout en sachant rester séduteur, exotique...Tandis que le modèle possédait l'espagnol: langue universellement connue comme étant douce et charmeuse avec ses R roulés, une langue plutôt féminine, aux notes chantantes....Pas que celle de Isaac soit plus virile mais ayant plus de caractère...Quant à l'espagnol, il se parlait assez vite, avec vivacité et énergie; spontané expressif et vivant...Alix lui-même. Les insultes dans cette langue étaient suaves et donc trompeuses, aussi caressantes en apparence qu'un joli mot bien doux dit avec amour mais blessant la personne par derrière aux yeux de ceux qui connaissaient la langue. Alix chercha un instant, voulant s'inspirer dans les traits de son collègue de dortoir, quelque chose qui trahirait des origines....Car il est vrai que le mélange, si métissage il y avait était subtil, bien plus que sa peau mat et ses yeux légèrement bridés venant de lointaines origines viet-namiennes/ indiennes qui lui valaient également tout comme son père d'être totalement imberbe sous les bras, dessus ainsi que pour les jambes ( Source vraie pour cette caractéristique...)...Enfin bon pour l'instant cette différence ne se notait pas, tous les enfants de 13 ans étaient pareils: non formés car encore pré-pubères.

Cependant il semblerait que d'autes soient plus avancés que d'autres sur certains points. De surprise plus qu'autre chose Alix frissonna lorsque Isaac passa derrière lui. Le jeune modèle détestait ne plus avoir en vue quelqu'un, plus encore depuis que Alecto l'avait attaqué...Quand bien même il savait que son comparse de dortoir ne lui ferait pas de mal physiquement...Et puis bon il ne s'y attendait pas non plus. Pour lui le jeu de mots n'avait été qu'un jeu de mots justement, une façon de renvoyer l'ascenceur... Isaac avait des tendances homoosexuelles selon les rumeurs, de plus en plus virulentes, pour preuve...Alix qui avait été très en retard concernant l'actualité des potins de Poudlard pour ne pas les écouter avait fini par être au courant des histoires de Isaac. Il retira machinalement son bras de la caresse de son voisin de lit puis se tordit le cou pour essayer de rencontrer son regard...Il ne fit que s'arracher une douleur brève mais traitresse tout de même dans l'épaule à cause de ses récentes blessures.

Sans le vouloir sur le coup de l'étonnement face à son muscle du cou qui se vengeait, Alix recula d'un pas, se retrouvant ainsi totalement calé cnotre Isaac. Le jeune mannequin saisissait parfaitement la situation, le jeu....Mais pour cela, même s'il pouvait parfois se montrer un brin provocateur et malicieux pour le simple plaisir de jouer des rares atouts que lui permettaient sa silhouette d'enfant il n'était pas prêt à se risquer sur ce champ là...Surtout pas avec un garçon....En plus Isaac lui avait peut-être tendu un piège: ne faisait-il pas ça pour raconter en suite à tout le monde que Alix n'était qu'une grande - bon pas tant que ça XD- folle comme on dit. Après tout Isaac avait peut-être des rumeurs le concernant mais les gens l'avaient quand même intégré semblait-il...Les autres avaient l'air plus tolérants avec lui, sûr qu'une seule rumeur sur sa personne le mettrait encoe plus à l'écart. Le regard des autres ne le gênait past ant que ça habituellement mais là Alix ne préférait pas se risquer, surtout que le garçon ne s'étant jamais posé la question n'avait jamais eu les idées claires sur ça...Même si pour tous les autres ses manières étaient aussi limpides que l'eau de roche...

Se décalant donc de Isaac, le sorcier posa ses mains avec un peu trop de douceur à son goût pour repousser son collègue de dortoir, celle de droite tremblant imperceptiblement comme à chaque fois que Alix lui demandait l'intolérable effort de s'ouvrir et de se refermer depuis ce fameux jour où une pseudo mangemorte l'avait attaqué. D'ailleurs son poignet ne pu effectuer le demi tour que l'autre exécuta sur le bras d'Isaac pour s'éloigner subtilement avec grâce, faisant faire une pirouette calculée au modèle qui termina par flancher imperceptiblement sur le final à cause de sa jambe droite cette fois-ci.

- Je ne crois pas que Orion apprécierait Cariño (Chéri)

Il planta ses yeux d'or dans ceux du garçon, songeant fugacement à l'arabe tout à coup...C'était maintenant qu'il y pensait sans savoir...Le sorcier donnerait plutôt un air de rital italien à Isaac avec ses cheveux et ses yeux noirs mais la langue utilisée avait été beaucoup trop différente de son espagnol pour être celle de Rome. Arabe alors? Humpf...Mais qu'importe, ce n'était pas le moment de débattre sur ça.

-Je veux dire, plus sérieusement. Je sais que c'est pour rire, mais je ne suis pas trop à l'aise avec ça. Je ne me suis jamais encore posé la question. Isaac je ne crois pas que je sois...

Il avait dit ça le rouge au joues heureusement caché par son teint mat. Cependant le Métamorphage s'était trahi avec sa voix un peu hésitante bien que se voulant neutre tout en restant aimable. Il avait bien comprit ou croyait comprendre que Isaac jouait juste et ne voulait pas bêtement s'enfuir comme les autres juste pour ça....Après tout il n'était pas homophobe et le geste de son camarade ce n'était pas la mort non plus, même plutôt agréable dans son intention de tendresse mais bon...Les choses devaient être claires, ou tout du moins tenter de l'être vu qu'en réalité la confusion régnait en lui...Impossible donc d'être ferme.


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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMer 25 Mar - 18:40:06

Les répliques s’égalisaient. Sans résister, Alix gardait fermement sa dignité. Le garçon, bien remonté, osa lui renvoyer ses remarques et le piquer à son tour en approuvant sa légèreté. Isaac l’écouta, le regard brillant, déjà engagé dans les combats futurs. Son nouveau compagnon se montrait plein de prétentions, plus Serpentard qu’il n’en paraissait, et la découverte n’était pas pour lui déplaire. Finalement, ils pourraient peut-être s’entendre. Mais Alix devait écarter ses rêves, et l’expression du préfet le narguait presque, en lui signifiant qu’il ne le pensait pas capable de le dominer. Sûr de lui, il parait chaque coup et s’appliquait à les rendre au centuple. S’il aimait être défié, il détestait perdre. Il estimait l’ingéniosité de ses rivaux et détestait violemment ceux qui l’atteignaient. Leurs moyens devenaient alors perfides, immoraux, scandaleux. D’une franchise à toute épreuve mais d’une bonne foi très relative, Isaac était toujours le premier à réfuter ses erreurs. Il était toujours irréprochable voyons. Son argumentation, excellente, véritable apologue de la négation, pouvait condamner, affliger des pires horreurs l’être le plus vertueux de la terre. Il rejetait ses torts sur les autres. La remise en question lui était impossible. Buté, convaincu d’avoir raison, il persistait dans son aveuglement, se battait, toutes griffes dehors afin d’obtenir gain de cause. Un « non » prenait très vite l’aspect d’un défi, d’une agression. Sa susceptibilité ne le supportait pas. Il imposait son point de vue, méprisait d’emblée ceux qui se posaient contre et n’aurait probablement pas lâché Alix s’il s’était avisé de le contredire. Mais le garçon l’avait silencieusement approuvé. Isaac s’en contentait, son message était transmis, enregistré, il gagnait, d’une certaine façon et n’avait plus rien à ajouter.

Et le registre changea, d’une façon assez inattendue. Alix aurait pu se taire, lui souhaiter une bonne nuit et disparaître derrière les rideaux de son baldaquin. Or, il tenta une nouvelle approche, plus osée. Dire qu’il baignait dans son sang une demi-heure plus tôt ! Ils étaient encore des enfants, et le jeu prenait plus volontiers le dessus sur la souffrance. Isaac ne s’appesantissait sur le malheur. Il préférait tenir les fastes sanglants de la salle de bain à distance. Leurs treize ans portaient mal les larmes. Beaucoup trouvaient difficile d’évincer le thème des malheurs lorsqu’une blessure trop fragile l’amorçait. L’effort leur semblait trop brutal, alors ils versaient toutes leurs souffrances sur les plaies de la victime. Ils la suivaient, attirés par la vanité de la détresse, jaloux, peut-être, de ne pas se trouver autant de motifs de plainte. Mais ce n’était pas un concours. Isaac fuyait les lamentations. Sa vie semblait parfaite tant il se montrait avare en confidences et s’obstinait à régler tous ses problèmes lui-même. Qu’y avait-il à ajouter lorsque votre interlocuteur s’était livré ? Il parlait pour lui, pour soulager son cœur, son âme. La parenthèse refermée, la vie continuait, ils pouvaient à nouveau rire et plaisanter. Ce n’était pas une forme de fuite. Isaac y voyait plutôt une sorte de thérapie, l’expression insolente de la volonté. Ils se relevaient, comme si rien ne s’était passé, prêts à affronter une réalité dont ils avaient chassé les démons, à narguer le bourreau d’Alix en redressant fièrement la tête.

Isaac avait déjà vaincu des tourmentes mentales. Moins fortes, peut-être, mais elles lui avaient néanmoins faites comprendre qu’il n’était pas fait pour subir la piqûre des épines que les épreuves créaient. Son tempérament solide transformait chaque douleur en révolte. Il ne gardait rien, et renvoyait tout. Il ne se concentrait pas sur son mal mais sur celui qui l’avait provoqué. Sa rage grandissait toujours un peu plus, mais il se pensait bien, à l’abri des attaques. Quelques semaines plus tôt, il avait démêlé seul le problème de son homosexualité, las de se trouver la victime de rumeurs qu’il n’avait pas cherché à provoquer. Au fond, il l’avait toujours su, mais, à l’adolescence, on ne se l’avouait pas facilement. La société ne montrait rien. L’homosexualité n’existait qu’à travers les moqueries. Que pouvait dire un enfant dont l’innocence découvrait les premières inspirations de l’amour ? Il dérogeait à une règle universelle, et, au regard d’une communauté hétérocentrée. Il se mettait à l’écart des autres. Sa jeunesse ne cherchait que le jeu et la reconnaissance. Il avait attendu, peu de temps en fin de compte, mais son évolution lui avait paru terriblement longue tant sa certitude devenait forte. Sa dernière tentative avec Précieuse l’avait plongé dans un malaise immense. Il était difficile de se découvrir des désirs différents, des dégoûts « anormaux ». Personne ne l’avait guidé. La danse avec Orion avait brisé le mensonge. Depuis quelques semaines, il revivait, libre, léger, affirmait insolemment ses goûts et s’attirait plus de sympathie qu’il ne suscitait de haine. Les comportements stupides ne manquaient pas, bien sûr, cependant, lorsque l’on pouvait revendiquer à haute voix sa nature, il devenait possible de la défendre.

Alix n’avait pas encore parcouru son chemin précoce, mais, s’il savait pour lui, il connaissait les risques. Pouvait-il se montrer ambigu sans desseins ? Son comportement ne dissimulait-il pas une part de curiosité ? Isaac se faisait un plaisir de le tester, se délectant du frisson troublé qui traversait son corps. Le garçon n’avait pas envisagé une situation plus délicate. Il retira son bras sans brutalité, chercha son regard et finit contre lui. Le rapprochement ne semblait pas volontaire. Dans le doute, le préfet en profita un peu. Il posa ses mains sur les hanches d’Alix, pressa doucement sa poitrine contre son dos. Le contact était doux. Le corps de son compagnon était beaucoup plus fin que celui d’Orion, presque féminin. Il le trouvait moins attirant. L’allure générale du jeune garçon n’avait jamais éveillé ses sens, il manquait de virilité. Cependant, la proximité évinçait les considérations physionomiques. Alix n’était plus qu’un adolescent, capturé entre ses mains, et ce statut le rendait furieusement désirable. Il l’aurait étreint avec plus de force si cela lui eût été permis. Mais son camarade, alerté, se retira. Ses gestes incertains présentaient l’esquisse du doute. Isaac ignorait tout des séquelles laissées par la probable mangemorte. La pression timide de son bras ressemblait davantage à la vague résistance de la panique qu’à un refus précis. Si le contact le révulsait, il l’aurait repoussé plus violemment et sa réplique, ponctuée d’un mot espagnol dont le sens se devinait aisément, avait la sonorité d’une invitation déguisée.


- Oh… Tu crois ? Rien ne me ferait plus plaisir que de rendre cet idiot jaloux, ahava sheli…
(mon amour)

Il jouait toujours, imperturbable, opposait à la sensualité latine l’âpreté brûlante de l’hébreu. Les « r » roulés devenaient des « h » expirés au fond de la gorge. Il plantait une lame soudaine au milieu de la mollesse anglaise. Son nouvel accent restait parfaitement maîtrisé. Son enfance l’avait entendu de la bouche de sa grand-mère. Il imitait de mémoire, comme s’il maîtrisait parfaitement la langue.
Alix n’était pas passé à côté de son histoire avec Orion. L’intrigue qui liait les deux préfets avait fait le tour des couloirs. Le Serdaigle avait lui aussi fait l’erreur d’entrer dans son jeu. A présent, il le fuyait, et Isaac sentait qu’il se passait quelque chose entre eux. S’afficher avec un autre garçon serait le meilleur moyen de vérifier l’attirance du quatrième année. Et si Orion montrait une jalousie évidente, sa vengeance était faite, et perfect prefect, après s’être moqué de lui, échouerait lamentablement au milieu de ses filets…
Mais la plaisanterie ne suffisait pas à dissiper le malaise du Serpentard. Il lui confia son trouble, d’une voix mal assurée. Isaac ne s’en offusqua pas, c’était normal. Il ne pouvait demander aux garçons de son âge d’être aussi avancé que lui sur la question, cela le condamnait malheureusement à la solitude. Alix devait trouver les réponses seules, comme lui, à son rythme. Son recul, ce qu’il avait traversé, lui permettait une plus grande tolérance. Il comprenait, et, même s’il chercha une fois de plus à le secouer, son regard avait retrouvé tout son sérieux.

- Que tu es quoi ? Une pédale ? Une tapette ? Une tafiole ? Lo ’hashouv [aucune importance], peu importe le nom qu’ils te donneront. Moi, je le crois… D'ailleurs, les garçons ne s'embrassent pas entre eux, même sur la joue... L'honneur masculin, ces bêtises là... tu sais ce que c'est... Alors si tu ne t’es pas encore posé la question, songes-y. A moins que tu n’aies peur…

La malice revenait, mais il n’essaya pas de reprendre Alix dans ses bras. Le garçon n’entrait pas sur la liste des conquêtes à faire, et il ne trouvait pas digne de lui de profiter d’un instant de faiblesse à ses dépends. Toujours joueurs cependant, il s’éloigna, s’appuya contre le mur et se para d’un sourire éloquent.

- En tout cas, j’aime beaucoup ton gel douche.


De là, il déposa un baiser sur son index et son majeur et fit mine de lui envoyer. Les doutes du garçon étaient plutôt mignons…


Dernière édition par Isaac Deniel le Jeu 26 Mar - 12:18:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyMer 25 Mar - 21:36:11

Le grand amour? Il y avait déjà pensé, rêvant comme n'importe quel enfant à ce jour où il ferait comme ses parents: se marierait, puis divorcerait peut-être? Le plus troublant n'était pas que c'était surtout les gamines qui songeaient à ça mais plutôt que Alix n'avait eu d'images précises de ce souhait...Il n'était ni féminin ni masculin ce rêve...Juste unisexe à cause d'une grande confusion ancré en lui...Hésitant entre une logique et la sienne sans même le savoir. Isaac faisait naître cette question en lui. Cela ne le torturait pas mais c'était tout de même gênant...Que voulait le garçon de sa personne? Le jeune mannequin ne comprenait pas ce que cherchait Isaac en insistant alors que le Métisse lui avait signifié ne pas être intéressé, tenait-il tant que cela à l'humilier? Le sorcier avait cependant apprit la leçon et surveillait son préfet afin que ce dernier ne sorte plus de son champ de vision.

- Oh… Tu crois ? Rien ne me ferait plus plaisir que de rendre cet idiot jaloux, ahava sheli…

En plus le Serpentard avouait faire cela par pur jeu pour embêter Orion. Mais le souci c'était qu'il dérangeait aussi le métisse en embrouillant ses pensées; en le faisant songer à quelque chose qui jusque là l'avait à peine effleuré...Qui en tout cas ne l'avait pas empêché de dormir. Mais cette fois c'était de trop. Certes Alix était énervé d'être mit à l'écart mais pas assez désespéré pour laisser Isaac s'amuser avec lui pour se faire croire que quelqu'un ne l'ignorerait plus dans le dortoir. Le Vert et Argent préférait encore les moqueries... Et oui l'adolescent était un romantique dans l'âme même si ça ne se voyait pas, tant qu'à se poser des questions sur quelque chose qui changerait autant sa vie, mieux valait le faire avec une personne capable de vraiment l'aimer...Qui ne se joue pas de sa personne. A 13 ans évidemment les coups de foudres pour toujours, les liens de couples fusionnels n'existaient pas et pourtant, tous plus ou moins y croyaient...Le jeune mannequin non, c'était pour ça qu'il aurait préféré se poser la question bien plus tard. Quand il serait grand. Douce utopie d'un enfant qui même sans Isaac y aurait été confronté plus tôt mais ça Alix ne le savait pas.

- Que tu es quoi ? Une pédale ? Une tapette ? Une tafiole ? Lo ’hashouv [aucune importance], peu importe le nom qu’ils te donneront. Moi, je le crois… D'ailleurs, les garçons ne s'embrassent pas entre eux, même sur la joue... L'honneur masculin, ces bêtises là... tu sais ce que c'est... Alors si tu ne t’es pas encore posé la question, songes-y. A moins que tu n’aies peur…

Le voilà en train de le traiter exactement comme son taré de frère ainsi que son père (plus modéré mais tout aussi méprisant) adoptif. C'était sûrement pour le secouer, le piquer comme il semblait en avoir l'habitude. Alix ne broncha pas, ne desserrant pas les dents, gardant un air sérieux fiché sur son visage, ses yeux d'or luisant autant que ceux noirs d'encre de son comparse de dortoir. Peur? Bien entendu qu'il avait peur...Remettre tout ça en cause, avec l'occasion de se créer encore plus d'ennuis. Son père ne pouvait déjà pas supporter ses manières alors en plus être gay? Ce n'était pas une bonne idée...En plus le jeune sorcier n'était pas très rassuré à l'idée d'embrasser Isaac: c'était contre nature...Ce n'était pas "normal"...Qu'allait-il se passer si le sorcier le tentait? Ne disait-on pas que les humains qui défiaient la nature le payaient cher?

-J'était juste en état de choc... Je l'ai fait sans calculer


Alix croisa les bras et releva la tête d'un air digne-Et féminin surtout XD- il eut soudain l'envie d'embrasser alors que rien de tel ne lui serait venu à l'esprit avant. Sans doute que l'invitation à l'interdit rendait son comparse attrayant comme jamais il ne l'avait été...Enfin le sorcier le voyait vraiment, tel qu'il était: avec ces traits fins mais tout de même plus virils que les siens, son regard aussi noir que ses cheveux et ses long cils...Sa silhouette était encore trop enfantine pour vraiment compter mais tout de même. Il savait bien jouer la confusion le bougre...Au moins autant que de ses charmes. Ce n'était pas non plus un désir vésciral qui lui faisait perdre la raison...Juste ce que l'on appelle la libération d'esprit malgré soi, le mélange des idéologies: celles toujours enfouies en soi et celles que l'on vous apprend mais qui s'effritent, tout ça mêlé à de la curiosité.

- En tout cas, j’aime beaucoup ton gel douche.
L'adolescent surprit haussa un sourcil, il continuait mais n'insistait plus autant...Une impression de respect se dégageait de Isaac et cela au contraire ne soulagea pas Alix. Son comparse de dortoir était bien ambigu. En le forçant il aurait perdu toutes ses chances avec le jeune mannequin qui aurait comprit que l'autre ne cherchait qu'à se moquer de lui, ou se servir de sa personne...Alors que là le Serpentard ne semblait rien avoir en jeu, peu importe sa réponse: que ce soit oui ou non...Isaac n'était pas stressé, s'en fichait presque...Ce qui voulait dire que Alix n'était le prix d'aucun jeu. Ce serait bien plus facile de faire face à quelqu'un d'entièrement agressif: il aurait suffit d'être violent à son tour, de rendre les coups en aveugle comme le sorcier l'avait fait avec la présumée Mangemorte...Mais que faire avec quelqu'un pas assez gentil pour avoir l'air amoureux ou pitoyable et donc énerver suffisamment pour savoir quoi répondre...Tout en restant assez doux pour lui laisser le choix...Que faire? Choisissant une position neutre le sorcier décroisa les bras et s'appuya aussi sur le mur, uniquement pour reposer sa jambe quant à lui.

-Je te le prêterais si tu veux...

-Il devinait bien la connotation de cette phrase,c'était vraiment cliché: c'était le propriétaire qui l'intéressait...certainement pas le shampooing . Le baiser envoyé du bout du doigt était d'autant plus éloquent...Provocateur et doux, encore cette ambiguïté. Cependant Alix préférait évincer cela d'un geste de la main, élégant comme toujours quoiqu'un peu abimé dans son mouvement à cause de sa récente altercation, preuve presque imperceptible que Alix souffrait vraiment. Cela lui remit un peu les idées en place...Inutile de se précipiter, mieux valait prendre son temps, réfléchir, tester avant de souffrir encore du coeur...Franchement sa jambe, son épaule, sa poitrine et son poignet lui suffisaient comme fardeaux.-

-Et ça t'as fait quoi d'embrasser un autre garçon toi? Je veux dire, c'était comment ?

Pas fou le Serpentard...Mieux valait comprendre plus ou moins ce qui se passait avant de brûler ses ailes, si tenté que le jeune mannequin soit vraiment du même "côté" que Isaac...Après tout il lui arrivait de trouver des filles jolies et s''il n'aimait pas s'imaginer en train de les embrasser c'était parce que c'était l'âge: le bisou mouillé, tout baveux/bavou...Non merci pour lui: son dégoût était donc relatif, ne signifiant absolument rien...Il avait juste treize ans, l'âge où pour n'importe quel gamin: les gamines c'était nunuche, casse pied, ennuyeux...Et surtout tellement incompréhensible. Alors déjà que la pré-puberté lui faisait voir quelque chose de naturel comme étant sale...Un truc véritablement hors normes? Non mieux valait y réfléchir 10 fois avant de s'y risquer.
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyJeu 26 Mar - 0:47:57

Cherchait-il à séduire Alix ? Incisif, provocant, Isaac tenait, comme bien souvent, une attitude déroutante. Orion était son jouet préféré, le trophée qu’il se réservait, pour le conquérir, il était prêt à utiliser n’importe quels moyens. La morale et les scrupules ne l’arrêtaient pas. Un autre Serpentard aurait peut-être trouvé l’idée de faire enrager le préfet des Serdaigle séduisante, mais Alix, trop gentil, ne lui accorda pas le moindre sourire. Il le considérait avec méfiance, comme s’il s’apprêtait à lui jouer un sale coup. Le trouvait-il méprisable ? Il utilisait des armes efficaces, l’amour était destructeur, ou avantageux lorsqu’on savait le manipuler. Sa liaison avec Précieuse McLane n’était destinée qu’à appuyer l’autorité des préfets de la maison, Neoki continuait de vivre un cauchemar grâce à lui, Orion ravalait doucement son mépris pour les amours masculines. Si Emilien lui avait fait connaître ses premiers émois, il ne voulait plus jamais entendre parler de cette histoire sans lendemain, à laquelle, il le pressentait, leur amitié ne survivrait pas. Isaac ne visait pas la cristallisation stendhalienne. Les sentiments n’avaient pas leur place dans son petit monde régi par les intrigues. Merteuil était son pendant féminin, les liaisons dangereuses étaient sa réalité. Il ne songeait pas à l’amour, juste à ses victoires. Les belles histoires n’étaient pas faites pour lui, il n’y croyait pas, n’en avait jamais rêvé. Rien ne l’effrayait plus que le mariage, la vie de famille, le quotidien. Il l’avait toujours dit, il vivrait seul, sans attaches, libre de voir qui bon lui semblait, de diriger sa vie, la réussir, d’être désiré de tous et de n’aimer personne. Cela devrait-il changer avec le temps ? Une rencontre parviendrait-elle à lui faire reconsidérer son point de vue ? Impossible, affirmaient ses treize ans. Et tout semble immuable à la jeunesse.

Les mots qu’il avait employé pour désigner ce que Alix était ne manquaient pas de brutalité. Ils étaient crus, tranchants, chargés de connotation haineuse, mais, pour lui, il s’agissait d’un vocabulaire d’auto-défense. Il les avait peut-être déjà subi, et devrait encore les supporter, alors à quoi bon les taire ? Il fallait les prononcer à son tour, tête levée, fièrement. Car la façon dont on le nommait n’y changeait rien. Et, surtout, lorsqu’on le prononçait soit même, il n’existait pas une expression plus blessante qu’une autre. Elles se plaçaient toutes sur le même niveau, et perdaient le degré d’agressivité que les détracteurs essayaient de leur donner. Ce n’était pas honteux. Surtout pas. Et Alix entendait, sans réagir un discours auquel son âge ne s’était probablement pas préparé. Il n’était pas comme lui. Il n’avait pas demandé à perdre son innocente tranquillité si tôt. Alors pourquoi le bousculait-il ? Il n’en savait rien. Au fond, sa réaction était assez égoïste. Il soupçonnait son compagnon depuis plusieurs mois, et il devait trouver les réponses seul, alors qu’un autre garçon, proche de lui, effleurait la même situation. L’occasion de percer enfin les faux semblait s’était présentée, et il prenait les rennes de la scène, ravi de pouvoir enfin exprimer ses observations intérieures de vive voix. Son soulagement était immense. Il s’agissait d’une étape de plus dans sa construction personnelle. Les dernières entraves basculaient, il grandissait, s’appropriait sa nouvelle peau. Elle était confortable, bien à lui, modelée à son image.

Alix ne flancha pas. Il ne doutait pas un instant qu’une confusion de questions tournaient dans son esprit. La salve des interrogations était ouverte, et il s’éloignait, afin que sa présence ne devienne pas irritante. Il le piquait toujours, en laissant une autre invitation en suspend, mais l’insistance était légère et n’engageait à rien. Peu importait la réaction d’Alix en effet. Il séduisait par nature, et n’espérait pas obtenir ses faveurs à tout prix. Jusqu’à présent, Isaac usait de ses charmes pour gagner des paris. Il le maîtrisait de mieux en mieux, et découvrait, progressivement toutes les possibilités que ses atouts lui offraient… Et, comme attiré malgré lui, Alix le rejoignit. Il répondit à ses instances déguisées par une phrase simple, dépouillée d’ambigüité, en apparence. Mais Isaac, ne pensait pas un seul instant que Alix cherchait à le décourager. La naïveté de sa tournure laissait les interprétations libre, et le souffle de son baiser, délicatement chassé par sa main se prêtait bien au jeu du « essaye autre chose si tu veux m’avoir ». Le jeune garçon jouait aux dames. Il était parfaitement consentant. La curiosité lui empêchait de reculer. A partir de là, tout devenait possible car Isaac, lui, ne partirait pas. Cela lui arrivait pour la première fois en réalité. Les premières plaisanteries se dissipaient, et, entre eux, l’atmosphère devenait plus sérieuse. Alix n’était pas choqué, il avançait timidement vers l’inconnu qu’il incarnait, et cela ne manquait pas de déployer son émotion. Oui, l’affaire devenait sérieuse. Son petit manège ne l’avait pas projeté si loin.

De plus, Alix, qui, libre de revenir se laissait gagner, lui demanda ce que cela faisait d’embrasser un garçon. Une gêne impalpable traversa Isaac. Son regard se voila un instant, et il garda le silence. Ses airs assurés, ses paroles directes étaient trompeuses. Son travail mental ne s’était jamais concrétisé. Il n’en savait rien. S’il avait dansé avec des garçons, et s’était ainsi forgé la certitude d’aimer leurs étreintes, il ne connaissait pas la saveur de leurs baisers. Etaient-ils comme ceux des filles ? Mous, baveux et répugnants ? Non, il les imaginait beaucoup plus agréables, capables de lui faire apprécier des douceurs qui, pour ce qu’il en avait testé, n’éveillaient que son dégoût. Mais il n’avait jamais embrassé de garçon. Il aurait pu, sans doute, seulement, à treize ans, les proies étaient plus difficiles à trouver, et les grands garçons, ceux qui l’attiraient vraiment, ne baissaient pas leurs yeux vers lui. Alix lui prêtait une expérience qu’il n’avait pas. Il trouvait soudain honteux de le lui avouer, anormal même, d’être tout à coup au niveau de son camarade. Oserait-il le lui cacher, et préserver l’illusion, le statut de supériorité qu’il lui attribuait ?


- J’ai détesté tous les baisers que j’ai pu donner à des filles, commença-t-il en se décollant du mur pour regarder Alix droit dans les yeux. Il y en a qui prétendent que la différence n’est pas très grande… Mais je n’en suis pas convaincu… C’est… comment dire… un peu comme ça…

Il se pencha sans prévenir, et déposa un chaste baiser sur les lèvres de son compagnon. Comme ça, sur un coup de tête, pour rattraper son retard, tout en jouant à celui qui connaissait bien son sujet. Sa fierté y avait vu une sorte de défi, et il le relevait, insensible aux sentiments d’Alix qui, après tout, s’était aventuré aussi loin de lui-même. Et comment décrire un baiser sans le faire vivre ? Il se retira, un petit sourire en coin imprimé sur son visage mais, dans sa poitrine, son cœur battait à tout rompre. Son audace, la spontanéité de l’acte l’avait peut-être surpris autant que son « sujet d’expérience ». Dans ces cas là, la gêne inspirait souvent des excuses, mais Isaac n’était absolument pas désolé. Il n’avait pas besoin de se justifier, il l’avait fait, pour de vrai, parce qu’il en avait eu envie. Rien de plus. Et il guettait simplement la réaction de son compagnon, pour mesurer les conséquences de son caprice, prêts à continuer, ou à tout arrêter au moindre signe.


Dernière édition par Isaac Deniel le Jeu 26 Mar - 21:13:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyJeu 26 Mar - 17:19:35

Alix attendait toujours patiemment que Isaac lui dévoile son "secret" mais ça ne venait pas. Un moment d'hésitation passa entre les deux garçons pendant lesquels le Serpentard songea que son camarade avait soit du mal à en parler parce que c'était trop intime, soit qu'en réalité le Vert et Argent faisait le fanfaron. Vu le caractère provocateur de ce dernier, la première hypothèse ne paraissait pas très logique... La seconde idée était également difficile à croire également...Isaac paraissait trop sûr de lui en général pour ne pas avoir déjà tenté la chose; puis les rumeurs-amplifiées au fur et à mesure qu'on le racontait- disaient bien que le sorcier avait embrassé Orion, que ce dernier ne s'était pas débattu avec toute l'ardeur possible d'ailleurs. Alix décidant que ne plus penser était le plus libérateurs des actes à faire cessa toutes réflexions, attendant simplement la réponse d'Isaac pour ensuite analyser et voir ce qui lui correspondait ou pas.

- J’ai détesté tous les baisers que j’ai pu donner à des filles. Il y en a qui prétendent que la différence n’est pas très grande… Mais je n’en suis pas convaincu… C’est… comment dire… un peu comme ça…

Analyser? Il n'en eut pas le temps. Alix était trop concentré sur les yeux de son interlocuteur et sa réponse à venir pour voir venir ce qui allait suivre. Les lèvres d'Isaac se posèrent légères et farouche comme un papillon sur le bord des siennes; Trop étonné pour réagir, le jeune mannequin se laissa faire, ce fut bref, trop pour qu'il ne s'inquiète des conséquences de l'anormalité commise ni juge si ça lui plaisait vraiment. Alix regarda interdit Isaac pendant un long moment, ses yeux d'or vêtus d'éclats d'argent se posant dans ceux de nuit de son voisin. Il demandait à lui-même et Isaac aussi ce qui avait bien pu se passer...En tout cas son corps n'avait pas mal réagi comme on le ferait à une contamination. Ce geste non naturel dans le "cicle" de vie de l'être humain ne lui avait pas paru si dénaturé que ça. Cela lui offrit un peu plus d'assurance ainsi qu'une cécité suffisante pour rester là. Le métisse remarqua aussi que son comparse de dortoir ne fuyait pas comme on le fait après une bêtise. Non, le Vert et Argent n'avait pas l'air dépité par son geste.

Fallait-il q'une lourde blessure se rouvre pour que deux sorciers si différents entreprennent une conversation et terminent par s'embrasser? Alix se souvint de cette chanson française vieille comme le monde qui disait: " hier soir deux inconnus et ce matin, dans la rue, deux amoureux transis par la longue nui"...Bien sûr il fallait un peu modérer les propos des paroles de "Aux champs Elysées" pour correspondre à leur cas; mais c'était très agréable au fond de sentir que l'on s'intéressait à sa personne. Alix n'était pas égocentrique mais pour exister, seulement pour ça et non par orgueil, il aimait que l'on réagisse à ses mots ou ses gestes, qu'on se sente attiré ou en colère par sa personne...Ce qui faisait que l'adolescent, en général, n'avait que peu de gens neutres dans son entourage: soit on l'adorait soit on le haïssait, même si la seconde émotion était bien plus présente. Son excentricité qu'il faisait vivre comme une chose banale, naturelle sans même s'en apercevoir ne laissait pas indifférent; le message implicite que son corps et son esprit lançaient étaient clair en général: ne m'ignorez pas...L'indifférence est pire que la rage. C'était un peu pour ça que le garçon n'hésitait pas à se battre: il se sentait triste mais vivant quand même devant les moqueries et les coups des autres.

Cette fois c'était beaucoup plus plaisant comme sentiment d'existence, celui-ci découlait de l'attirance et jamais le "charme" d'Alix n'avait si bien marché. Bien sûr l'adolescent se doutait que ce n'était pas pour son visage ou son caractère que Isaac l'appréciait autant soudainement, ce n'était qu'un jeu...mais au moins le Serpentard n'avait plus l'air trop enclin à se servir de lui. Ce n'était qu'un jeu mais son voisin était le seul à pouvoir répondre à ces questions qu'il avait lui-même imposé à son esprit...Alors finalement ce n'était plus vraiment un jeu, ou alors un jeu sérieux dans ce cas. Le mannequin s'approcha légèrement de Isaac, posant tout hésitant ses doigts fins sur la hanche de son comparse, les effleurant tout juste et redressant vaguement la tête. Il allait s'attirer des ennuis avec son père ainsi que son frère adoptifs mais peu importe, Alix voulait savoir. Le métisse après un très long moment finit par poser à son tour ses lèvres sur celles de son camarade, ça restait aussi chaste qu'un baiser doit l'être pour un gosse de 13 ans mais c'était plus appuyé que le précédent déjà.

Il ferma à demi les yeux pour mieux goûter, tester avant de se retirer et s'éloigner un peu comme Isaac l'avait fait avant, soit pour prendre du recul, soit par prudence comme son camarade avant. Ses long cils fins se relevèrent, laissant entrevoir de nouveau la couleur lumineuse de son regard différant tant de celui qui se trouvait face à lui. Le baiser avait été très agréable à son goût, assez pour confirmer le doute que Isaac avait insinué en lui mais pas suffisamment pour le caractériser comme homosexuel...Ces choses-là ne pouvaient pas se décider avec un baiser; Qui sait Alix avait peut-être apprécié à cause du contexte, des circonstances seulement. Sa blessure rouverte l'avait en effet beaucoup plus choqué que prévu et peut-être n'était-ce qu'un moyen de se réconforter. D'ailleurs la souffrance de sa jambe même en restant tolérable ne lui laissait pas le choix. Il s'assit de nouveau sur le lit de son camarade et sourit légèrement, ses doigts massant quelques secondes la blessures invisible à travers le pyjama blanc de lin, tout simple, un peu trop grand pour lui et contrastant beaucoup avec sa peau brune.

Il finit par attraper la revue d'Isaac et regarder un peu, c'était un journal connu mais Alix ne prenait pas la peine de lire les magazines de mode, si bien que comme ce soir, il eut la surprise de se découvrir dans l'une des dernières page. De toutes ses photos, celle-ci était l'une de ses préférées: le jeune sorcier habituellement détestait se voir fiché dans les pages d'un bouquin, ainsi déguisé, ainsi étranger à lui-même mais cette dernière lui plaisait. C'était une photo pour la mode d'été et donc de la joie, elle lui correspondait pas mal: il était vêtu d'un ensemble vert foncé, presque noir; une tenue printanière et discrète sachant rester lumineuse et joyeuse. Lui-même les cheveux libérés avait été prit en plein saut, riant aux éclats, ses yeux cette fois vert émeraude fixant l'objectif pour un appel à l'amusement. Sans pour autant le montrer à Isaac, l'adolescent referma le magazine hebdo, il ne se savait pas assez prisé pour finir ici, certes dans l'une des dernières pages et de celles de publicités en plus mais quand même...

-A ver ( A voir...En conclusion) C'était pas mal Cariño.

Finit-il par dire, desserrant enfin les dents et levant le tabous avant de se redresser en boitant légèrement pour se glisser de tout son long sur son propre lit; se permettant de prendre ses aises, chose qu'il n'aurait pas faite sur la couverture de Isaac. Allongé sur le dos, curieux de voir ce qu'allait fait son comparse de dortoir en cette soirée à pine entamée il laissa ses yeux à demi entrouverts, mai à peine, sa main blessée reposant sur son ventre tandis que l'autre jouait avec un coin de la couverture sur laquelle il était allongé.
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyVen 27 Mar - 0:08:06

Le baiser était trop fugace pour affoler les sens. Les lèvres, vives et légères, s’étaient posées sur celles de l’autre garçon. Elles ne savouraient rien, mais suggéraient de nouveaux délices qui n’attendaient qu’à être consommés. Isaac se montrait patient. Alix n’avait opposé qu’une faible résistance. Il le tenait, apprivoisé et n’avait pas l’intention de l’effrayer avant d’obtenir une conclusion plus satisfaisante. Il était le prédateur au doux visage. L’obscurité de son regard enveloppait la beauté offerte de sa proie. Soudain, il se sentait différent, moins à cause du baiser que de leur jeu de séduction. Il avait connu cette sensation auprès d’Orion et découvrait que rien ne le satisfaisait plus que de surprendre, charmer, attirer, dominer. Une part d’animalité se soulevait en lui. Ce n’était qu’un jeu, oui, et il voulait gagner, explorer des plaisirs jusqu’alors interdits. Alix n’était qu’un moyen. La personne avait peu d’importance, cela ne changeait rien au résultat qu’il voulait obtenir. En cet instant, il ne pensait pas à l’autre. Lui seul comptait. Il explorait seul une terre inconnue. Son camarade s’était prêté à l’expérience, ils avançaient à deux, sur des chemins séparés. Il ne l’avait jamais convoité, et un soir les réunissait. Lorsqu’il y songeait, ce premier baiser homosexuel se déroulait dans de biens étranges circonstances. Ils avaient laissé le mépris de côté et la sensualité s’invitait entre eux, à cause d’une plaisanterie saisie au vol. Et n’était-ce pas ainsi que la plupart des histoires commençaient, sur une boutade que l’on avait voulu prendre au sérieux ?

Mais il ne pensait pas que cette tendresse improvisée avec Alix pût avoir un avenir. Le garçon était charmant. Ses traits réguliers, ses yeux fendus, l’esquisse de sa bouche, le hâle de sa peau, l’attiraient sans le faire vibrer. Il manquait un il ne savait quoi à son portrait. Il l’appréciait, le détaillait, à l’abri des troubles insensés. L’émotion n’en restait pas moins forte. La nouveauté apportait toujours son lot d’agitations. Sa poitrine se comprimait nerveusement, comme si leur intimité avait alourdi l’air. Il se trouvait plus sensible, à l’affut du moindre geste. Alix ne se déroba pas. Sa main, timide, effleura sa hanche, et il le laissa venir à lui, ses sombres prunelles intensément rivées dans les siennes. C’était une victoire de plus. Vaincu, il n’hésitait plus, s’appropriait ses envies, répétait ses gestes. Le garçon était un élève modèle, et Isaac goûta la pression de ses lèvres. L’empreinte était plus convaincante. Etait-ce la certitude de commettre un outrage aux bonnes mœurs qui l’embrasait tant ? Avec les filles, il ne ressentait bien, il finissait même par préférer les rondeurs de leurs joues à l’humidité de leur tendre corail. Et là, la signification devenait plus grande, plus forte. Il embrassait un garçon, et cela ne le gênait pas, ne l’ennuyait pas. Il n’avait aucune envie d’inventer un prétexte pour s’éloigner, ou provoquer une longue conversation afin de prévenir de nouvelles marques d’affection. Il voulait recommencer. C’était bien la première fois que ça lui arrivait. Un sourire se glissa sur son visage tandis qu’Alix, encore diminué par sa blessure, se laissa retomber sur son lit.

Sans un mot, sa conquête consulta une revue de mode. Il le rejoignit, en se demandant s’il devait le toucher ou en rester là et attendre qu’il se décide à le regarder. Alors il le laissa feuilleter le magazine, sans un mot. Regrettait-il déjà ? Le numéro qu’il parcourait contenait, d’après ses souvenirs, une publicité de lui, et il s’y attarda justement à la fin. Amusé, Isaac eut une pensée pour Précieuse et Ange, sa dernière cavalière, qui avaient toutes deux fait la Une d’hebdomadaires sorcier. Il fallait croire qu’il collectionnait les modèles. Cette logique ne lui déplaisait pas. Elle flattait son orgueil. Alix eut vite fait d’abandonner sa lecture – plus riche en photographies qu’en textes d’ailleurs. Il sortit de sa torpeur et lui donna enfin son verdict. L’espagnol se mêla à sa déclaration. La confusion des langues ajoutait des grâces à l’échange. Pas mal, disait-il. Oui, ce n’était pas époustouflant, ça ne ressemblait pas au feu d’artifice que son imagination s’était représenté, mais c’était bien, un peu trop froid peut-être pour devenir vraiment grisant. La conversation s’était définitivement tue. Il ne savait comment la relancer et n’en avait aucune envie. Le silence aurait pu durer des heures, il avait la certitude soudaine et angoissante que plus rien n’arriverait à le briser. Mais Alix se releva. Il se retira, de sa démarche fatiguée, étrangère à sa célèbre allure chaloupée, et s’allongea dans son lit. Sage décision, après ce qu’il venait de vivre, son évanouissement, le baiser improvisé, le garçon avait besoin de repos.

Isaac le surveillait toujours, un peu égaré. Que feraient-ils demain, lorsqu’ils se réveilleraient au milieu des autres ? N’était-ce qu’une erreur ou cela devait-il durer ? Il n’en savait rien. Et il mesurait seulement ce que leurs actes risquaient d’impliquer. Poser la question n’était pas simple. Il confiait ses interrogations au lendemain. Le sommeil atténuerait peut-être tout… Il se leva à son tour, la douche l’attendait. Pourtant, Alix le fixait toujours, alors, il se dirigea vers son lit, s’agenouilla et écarta quelques mèches de son visage. Qu’allait-il faire ? Etait-il possible d’embrasser une personne un jour, de partager une intimité si forte quelques instants avec elle, puis de la renvoyer le lendemain, sans état d’âme ? Probablement. Mais, après tout, n’avait-il pas l’habitude de laisser ses inclinations le guider ? Au réveil, il aurait une idée plus nette de ce qu’il voulait. Pour lors, il n’en avait pas tout à fait terminé avec le jeune garçon. Leurs baisers étaient trop timides. Avant de l’abandonner à Morphée, il pouvait mieux faire.

- Pas mal… Dis-tu ? Non, c’était peu de chose…


Il se pencha sur lui, posa ses lèvres sur les siennes et les entrouvrit afin d’approfondir les réjouissances. Il l’embrassa sans violence, presque pudiquement, en caressant sa langue avec douceur. L’heure n’était pas à la fougue, mais l’échange restait agréable, à nouveau, digne d’effacer l’outrage de Lucy, l’écœurement que lui avaient fait éprouver d’autres filles avant. Il y trouvait une saveur toute particulière, là où il ne pensait sentir que le frottement d’un invertébré baveux et insipide.


- Layla tov*… A demain beauté
, souffla-t-il en se redressant, puis, il ajouta plus fort : Et maintenant, la salle de bain est à moi !

Rayonnant, comme s’il s’agissait de la déclaration la plus réjouissante de la soirée, Isaac s’éloigna en sautillant à moitié. Puisqu’il fallait passer à autre chose, son esprit changeait de fréquence. Il passait d’un état d’esprit à l’autre avec une facilité déconcertante. Néanmoins, il n’était pas dit que le flux perturbé de ses pensées le mène à un sommeil rapide.


*Bonne nuit


Dernière édition par Isaac Deniel le Ven 27 Mar - 11:26:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ   Quelques secrets [PV Isaac] TERMINÉ EmptyVen 27 Mar - 0:36:18

Il allait s'endormir, se laissant bercer par le silence environnant lorsque Isaac le rompit de ses paroles et de ses pas s'approchant de son lit. Le jeune sorcier s'agenouilla à ses côtés, Alix, curieux rouvrit complètement ses yeux pour ne pas perdre une seconde du spectacle. les gestes de son comparse de dortoir étaient suffisamment doux pour ne pas l'effrayer ou lui donner envie de rester méfiant. L'adolescent laissa retomber sa main blessée sur le draps avec un soupir, les élancements se répandant dans cette dernière lui ordonnaient de se coucher: en effet le garçon souffrait de ses blessures lorsque la fatigue s'imprégnait de lui, ce qui lui valait bien souvent, une prise de somnifères en règle.

- Pas mal… Dis-tu ? Non, c’était peu de chose…

La douceur du geste le surprit mais ne lui déplût pas. Le jeune modèle oublia sa main un moment pour se laisser guider, répondant avec une tendresse certaine aux baiser; acceptant après quelques secondes de résistance imperceptible d'ouvrir ses lèvres pour laisser la langue de son comparse caresser doucement la sienne. Alix ferma les yeux, ne sachant plus où il en était et de ce fait, ne pouvant accepter de regarder face à face celui qui troublait son esprit, lui imposant cette remise en question terrible. D'un autre côté le Métisse était content de cette voie qui venait de se découvrir, il avait l'impression d'être moins vide, qu'une partie de son être n'était plus tout à fait étrangère à son esprit, c'était apaisant de se sentir en harmonie avec soi...Comme si quelque chose de déréglée venait d'être réparer: une façon d'être, de préférer ce qui était contre nature...Même si ce n'était pas encore sûr bien entendu mais au moins les possibilités étaient remises en jeu, rien n'était immuable.

- Layla tov*… A demain beauté, souffla-t-il en se redressant, puis, il ajouta plus fort : Et maintenant, la salle de bain est à moi !

Alix sourit à l'entente des paroles énergiques de celui qui avait décidé ce soir de ne plus l'ignorer, de lui confier ce propre secret que d'autres savaient alors que lui-même ignorait: cette question sur l'amour, que non précoce l'adolescent ne s'était jamais posé. Il hocha la tête, laissa s'enfuir son comparse de dortoir, se glissant entre les draps pour se venger de la fraîcheur qu'il ressentait depuis que Isaac s'était détaché de sa personne. Laissant ce dernier se préparer pour filer à la salle de bain Alix profita juste du moment lorsque Isaac allait franchir le seuil pour répondre.

-Buenas Noches, Hasta mañana querido ( Bonne nuit, à demain mon chéri/aimé)

Regardant Isaac fermer la porte, le jeune sorcier fit de même avec ses yeux pendant un long moment, pensant à sa soirée avant que la douleur de sa main ne le fasse soupirer, se lever et fouiller dans son sac pour sortir une boîte de somnifères prescrits par Ste Mangouste "au cas où". C'était ça le pire ...L'adolescent était épuisé, voulait dormir mais ses blessures l'en empêchaient souvent alors il devait prendre ces médicaments destinés à l'aider à trouver le repos. Alix n'aimait pas prendre ces somnifères, sachant qu'après il ne pourrait plus contrôler son corps et donc affaibli jusqu'à ce que les effets se dissipent doucement, à l'aube, dans les environs. Son poignet gauche dessina un cercle imaginaire pour pointer finalement un verre vide et le remplir d'eau grâce à un Aguamenti. Il laissa fondre le médicament puis l'avala et reposa sa tête sur l'oreiller. Le Parfum à la vanille de ses cheveux embaumait l'air, ceux-ci noir d'encre étalés sur l'oreiller blanc contrastaient avec la couleur des draps crèmes et sa peau...Mais de toutes les odeurs celle qui retenait le plus l'attention d'Alix alors que le somnifère l'engourdissait, c'était celle d'Isaac, légère mais présente tout de même.

Il existait désormais...Pour au moins quelqu'un de son dortoir et cela le fit légèrement sourire, expression qui disparut bientôt vu que le jeune mannequin s'endormit assez rapidement, ses muscles se détendant automatiquement, ainsi que sa main posée sur le draps, les tremblements imperceptibles courant son poignet droit ainsi que sa jambe arrêtèrent de le lancer enfin et il oublia tout d'un coup...
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