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| | |  Sujet: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] ![un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 3 Juil - 22:07:36 | |
| Un samedi de soleil... Il faisait froid, pourtant. Mais c'était un de ces beaux jours de février, pendant lesquels tout semble s'éveiller... Les oiseaux migrateurs n'étaient pas encore revenus du sud, les arbres ne fleurissaient pas encore, et une mince couche de givre recouvrait encore le lac... Cependant, toute la neige avait fondu depuis un moment, et le soleil réchauffait ne serait-ce qu'un peu les courageux qui pointaient leur nez dehors... Les épaules à peine recouvertes d'une légère cape, Meggara faisait partie de ces personnes qui avaient eu l'idée saugrenue d'aller se balader dans le parc du château de l'école... Pour quelle raison ? Parce qu'elle en avait marre, tout simplement... Marre de ces cours qui l'ennuyaient, de cette année qui n'en finissait pas, de ces imbéciles d'élèves qui n'y comprenaient rien... Ceux de sa maison ne devait pas la supporter... D'ailleurs, elle non plus avait du mal à les supporter. Les Gryffondor ? Des vantards ! Fiers de faire partie de cette maison, fiers d'être des sorciers, fiers d'être connus comme "courageux" ... Une bande de cinglés, oui... Tous les mêmes... La petite rousse n'avait qu'une hâte, foirer ces examens, donc redoubler, avoir un prétexte pour rentrer chez elle et intégrer un collège de moldus. Sa mère ne serait pas d'accord, bien sur... Elle avait tant envie que sa fille devienne une sorcière... Mais Meg voulait-elle en être une ? Non, bien sur que non... La vie d'une personne "normale" lui plaisait bien à elle, elle n'avait jamais rien demandé ! Pourquoi avait-elle fallu qu'elle reçoive cette lettre ? Meg s'assit dans l'herbe, le dos contre un arbre, et passa sa main droite dans les touffes d'herbes les plus proches... C'était si agréable de s'accorder un temps de répit... Non pas qu'elle travaillait beaucoup, bien au contraire, elle faisait tout pour éviter la moindre besogne... Mais elle en avait marre des regards noirs de ses condisciples, même s'ils étaient mérités... Et oui, il faut dire qu'elle leur en avait fait baver... Après seulement quelques mois, la jeune fille affichait un palmarès digne des plus chahuteurs en terme d'heures de retenue et de points perdus... Elle ne pouvait pas s'en empêcher... Elle n'aimait pas être une sorcière, pas du tout, ça l'ennuyait... Elle n'aimait pas l'ambiance du château, et encore moins celle qui régnait à Gryffondor. Elle n'aimait pas être avec eux, donc elle faisait son possible pour les éviter... Elle séchait les cours, évitait au maximum de répondre lorsqu'on lui parlait... Plus que tout, elle fuyait la salle commune. Pas envie de passer du temps avec cette bande de prétentieux qui de toute façon, devait la détester. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle s'était retrouvée dans le parc par ce froid... Elle n'aimait pas non plus traîner dans la bibliothèque, il y avait trop de monde et la figure de la bibliothécaire ne lui revenait pas. Traîner dans les couloirs ? On en a vite fait le tour... La volière ? Elle ne supportait pas ces oiseaux stupides et affreux. Elle était bien trop jeune pour pouvoir se rendre à Pré au Lard, le village le plus proche, et de toute façon il n'était peuplé que de sorciers, ce qui la rebutait plus que tout... Restait le parc, donc... La jeune fille observa le ciel bleu... Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas fait si beau. Sa main se promenait entre les brins d'herbe... Sans s'en rendre compte, Meg se retrouva allongée à plat ventre dans la pelouse, à compter les brins d'herbe devant elle... Activité stupide et inutile me direz vous ? Pas plus stupide que de s'amuser à transformer des tortues en théières, et pas plus inutile que d'assister à un cours... Les minutes passaient, et elle continuait, plus pour passer le temps que par nécessité (D'ailleurs, quelle nécessité peut-on bien trouver dans une telle activité ? Oups, je me contredis...) ...
"Quarante-six, quarante sept, quarante-huit, quarante..."
Des pas. Quelqu'un approchait. Qui pouvait donc avoir l'audace de la déranger, alors que depuis des mois elle repoussait chaque personne s'approchant d'elle avec une effronterie peu commune ? Meg se rassit et jeta un coup d'oeil sur le quarante neuvième brin d'herbe. Il était d'un vert éclatant... |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Jeu 5 Juil - 20:46:24 | |
| Samedi... jour béni de repos pour tous les élèves de Poudlard... enfin, presque tous puisque certains fanatiques se réjouissaient de l'arrivée du week-end qui leur permettait de travailler comme des malades. William appartenait à cette catégorie, qui comprenait un nombre impressionnant de Serdaigle, mais peu de Gryffondor... mais à force de fréquenter des Aigles, Will avait fini par être contaminé par leur façon de travailler. Il avait toujours été studieux, mais il se rendait compte que son amitié avec Mathias, Nervia, Clarisse notamment avait encore accru cette tendance.
Que faisait-il dans le parc ce samedi matin, donc, s'il était un adepte du travail en week-end? A vrai dire, il en avait assez de l'atmosphère confinée de la bibliothèque et avait décidé de travailler un peu la pratique. Le professeur Flitwick avait recommandé aux élèves de pratiquer les sorts aussi souvent que possible, pour acquérir l'habitude de les utiliser... William s'efforçait de les travailler régulièrement, et ce matin-là, il se cherchait un bon coin dans le parc pour la pratique des sortilèges.
Il arriva en vue de son coin préféré, et constata avec dépit qu'il était occupé. William s'arrêta, cherchant où aller, mais rien ne lui venait. En fait, depuis le mois de septembre, il avait fait de cet endroit un véritable espace d'étude... Un arbre lui permettait de lancer le sortilège Ligature, de petites branches et quelques pierres accumulées là par le jeune Gryffondor lui servaient à pratiquer le sortilège de Lévitation... Il avait stocké au pied de cet arbre tout ce qui pouvait lui être utile pour la pratique des sortilèges, et il ne savait pas où il pourrait retrouver toutes ces petites choses.
Après un instant d'hésitation, il décréta que la demoiselle n'était pas sous son arbre, mais à environ trois mètres, et qu'il pouvait donc gagner son coin habituel sans la déranger. Ce qu'il fit. Il déposa dans l'herbe son sac plein de parchemins et de livres, sortit sa baguette et son manuel qu'il commença à feuilleter. Dans l'index, il notait tous les sortilèges appris, et à travailler... Il en choisit trois pour commencer, et ferma les yeux pour se concentrer... Mais la fille, juste à côté, comptait à haute voix et cela perturbait Will. De nouveau il hésita, puis s'approcha d'elle et l'aborda gentiment:
-Bonjour... euh... excuse-moi... Je ne voudrais pas t'ennuyer mais... est-ce que ce serait possible que tu comptes moins fort, s'il te plaît?
Bien sûr, elle allait l'envoyer sur les roses. Il la connaissait vaguement pour l'avoir vue dans la salle commune de Gryffondor, et savait qu'elle était réputée pour son mauvais caractère... |
| | | | | | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Ven 6 Juil - 7:07:18 | |
| Pourquoi fallait-il toujours qu'on la dérange, alors qu'elle même, en ce moment même, ne dérangeait personne ? Quoique, apparemment, elle dérangeait le jeune garçon qui était venu à sa rencontre. Meggara, toujours assise sur l'herbe, observa le nouveau venu. Jeune, assez jeune, il était dans les premières années, en seconde sûrement... Et il devait être à Gryffondor, il lui semblait qu'elle avait du le croiser une ou deux fois, à la salle commune ou à la grande table de la maison. Meggara haussa les épaules et posa son doigt sur le quarante-neuvième brin d'herbe, pour ne pas le perdre de vue, puis reporta son regard vers le garçon qui l'avait interrompue. Qu'est-ce qu'il voulait, déjà ? Ah, oui, qu'elle parle moins fort... il l'avait demandé avec une politesse qui frisait l'extraordinaire. Presque personne ne lui avait jamais parlé de cette manière. Mais était-ce une raison pour la déranger ? Elle passait le temps d'une quelconque manière, pourquoi fallait-il qu'il l'interrompe ? et de quel droit il lui demandait de parler moins fort ? Il y avait de la place, il pouvait bien aller autre part si elle le dérangeait... Non ? La petite rousse maugréa quelques instants, cherchant une réponse qui aurait envoyé le Gryffondor déranger quelqu'un d'autre. Malheureusement, rien ne lui vint à l'esprit. Pourquoi c'est toujours au mauvais moment que l'on manque de répondant ? La bouche de Meg s'ouvrit, elle fixa un instant les yeux timides et hésitants de son interlocuteur qui semblait attendre sa réponse avec quelque chose qui ressemblait presque à de l'appréhension... Avant de refermer la bouche et de baisser les yeux. Rien qu'un instant. En vérité, elle était vexée qu'on l'ai entendue. Compter les brins d'herbe, c'est une activité assez personnelle, non ? Elle n'avait pas voulu se faire entendre. Mais alors pas du tout... Et il avait fallu que... Pff, mais de quel droit il venait par là, lui, déjà ? Il ne savait pas que quelqu'un de seul, il faut le laisser tranquille et pas venir de baisser le ton ? Une légère teinte d'agacement apparu sur son visage. Que faire ? Dégager le Gryffondor en vitesse, se justifier ou autre chose ? Non, elle n'avait pas à se justifier, elle n'avait de comptes à rendre à personne, après tout... Surtout pas à quelqu'un qui osait la déranger ! Bon, donc l'envoyer déranger un autre innocent ? De nouveau, Meggara tourna sa tête vers le jeune garçon, et lui jeta :
"Pourquoi, je te dérange ?"
Mais oui, bien sûr qu'elle le dérangeait, c'était évident. Sinon, pourquoi serait-il venu l'interrompre pour lui demander de parler moins fort ? Cela dit, Meg voulait l'entendre le dire en face. Elle avait remarqué un brin de timidité et d'hésitation chez le jeune homme et semblait prendre plaisir à appuyer sur ce point et sur son propre aplomb naturel pour le mettre mal à l'aise. Il était plus âgé... Et alors ? Le fillette prononça encore quelques mots, d'une voix basse mais froide...
"Si tu trouves que je parle trop fort, tu peux toujours t'écarter..."
Agacée, Meg jeta un coup d'oeil ennuyé sur son index droit, qui maintenait toujours le quarante-neuvième brin d'herbe. Est-ce qu'il allait l'empêcher de compter longtemps ? C'est qu'on y prend gout, au comptage de brins d'herbe... Au début, on commence prendre à peine cinq minutes de son temps, puis jour après jour, on passe de plus en plus de temps à les compter, et on finit par ne plus s'en passer. On y passe ses journées. On a la passion du comptage de brins d'herbe. Ça devient une obsession. Où qu'on aille, on se sent obligé de compter les brins d'herbes. Pour certains, c'est un passe temps. Pour d'autres, c'est une passion. Et pour le groupe restant, c'est une folie... |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Ven 6 Juil - 13:27:19 | |
| La jeune demoiselle gratifia William d'un regard aussi aimable que s'il avait été un rat crevé en train de moisir au milieu du salon, avant de retourner à ses brins d'herbe. Nouveau regard, haussement d'épaules, retour aux brins d'herbe... apparemment, elle n'avait pas envie de parler. Ou elle était muette. Ou alors elle ne savait pas quoi dire. William hésita, se demanda s'il fallait rester là à attendre une réponse qui semblait ne jamais devoir venir...
Mais finalement, elle parla. Pas de la façon la plus courtoise qui soit, certes, mais elle se décida à répondre. William observa son attitude et pensa qu'elle imaginait qu'il avait peur d'elle... simplement parce qu'il avait été poli... Bien sûr, s'il lui avait dit d'emblée "bon, tu fermes ta gueule ou je te change en vieux slip", forcément, elle n'aurait pas eu ce genre de doute. Mais là, avec ses formules de politesse, il avait l'air d'un dégonflé... En même temps, ses parents et enseignants lui avaient toujours appris à parler poliment, et il n'allait pas devenir grossier pour faire plus viril...
Bref, on peut être poli presque à l'excès sans être pour autant une lavette, et William répondit doucement, toujours sur le même ton courtois:
-Ce n'est pas que tu me déranges- pas ta présence, je veux dire- mais tu parles un peu trop fort pour que je puisse me concentrer. Et je ne peux pas aller ailleurs, car j'ai toutes mes affaires au pied de cet arbre et je ne peux pas tout déplacer.
Il montra l'arbre, au pied duquel se trouvaient entre autres pierres, branches, quelques plumes, son sac et son manuel de Sortilèges, et reprit:
-Si tu pouvais compter moins fort- je ne te demande pas de te taire, bien sûr, juste de parler un peu moins fort- ce serait vraiment très gentil.
Il pensa qu'elle n'avait pas dû se rendre compte à quel point elle comptait fort (on l'entendait à plusieurs mètres) et que son attitude presque hostile provenait de sa gêne. Bien sûr, venir se faire rappeler à l'ordre par un inconnu ne devait pas être très plaisant. Il lui sourit donc gentiment, pour lui montrer qu'il n'avait aucune intention de l'offenser, et jeta un bref regard à sa montre. Il fallait vraiment qu'il se mette au travail... si elle ne se montrait pas compréhensive, il filerait à la bibliothèque et remettrait la pratique à plus tard... |
| | | | | | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Lun 9 Juil - 16:43:56 | |
| Meggara se mordit une lèvre. Un réflexe, qui se manifestait lorsqu'elle hésitait vraiment sur quelque chose. Et oui, elle était indécise. D'habitude, elle envoyer balader les gens, et ce n'était pas bien difficile, il suffisait de leur lancer un regard noir pour leur faire comprendre qu'ils étaient de trop. Et lui, des regards noirs, il venait de s'en prendre en rafale, sans réagir négativement. Pas d'insulte, pas une de ces réponses sèches et méprisantes comme elle en avait pris l'habitude, rien de tout ça... Lorsque les personnes réagissaient de cette manière, elle savait y faire, il suffisait de crier plus fort... C'était à celui qui avait le plus de répondant et d'aplomb. Du répondant, elle en avait... Quand à l'aplomb, elle en avait trop, justement. Enfin, pour elle, c'était une qualité de pouvoir mentir à quelqu'un en le regardant dans les yeux. Les autres n'étaient pas toujours d'accord avec elle sur ce point... L'autre type de réaction auquelle elle avait l'habitude, c'était la fuite. Désemparée, la pauvre personne qui venait de subir ses foudres s'écartait rapidement et ne la dérangeait plus. Là... Il n'avait eu aucune de ces réactions. Elle avait cru un instant qu'il allait partir, s'éloigner et la laisser tranquille, mais apparemment il avait plus de détermination qu'elle ne l'avait cru au premier abord. Pour une fois qu'on lui répondait sans l'attaquer... Était-il une lavette pour autant ? Non, sinon il serait partie dès le premier regard furieux qu'elle lui avait lancé, ou du moins il n'aurait pas trop tardé. Donc il tenait vraiment à ce qu'elle parle moins fort. Pendant quelques secondes, Meg détacha son attention du jeune homme pour s'occuper de ses brins d'herbe... Un leger murmure sortit de sa bouche...
"Quarante-neuf, cinquante."
Ouf ! Maintenant qu'elle avait atteint le cinquantième, elle serait plus tranquille. Elle n'avait plus qu'à le marquer, si elle n'avait pas le temps de finir aujourd'hui, elle continuerait plus tard... Toujours sans regarder un seul instant le Gryffondor qui lui faisait face, la jeune fille sortit un feutre rouge de la poche de sa robe de sorcière et coloria consciencieusement et méticuleusement le cinquantième brin d'herbe. Comment savoir Où étaient les quarante-neuf précédents ? M'enfin, pour une spécialiste, c'est tellement simple à savoir, elle ne va pas révéler ses secrets ainsi... Marquer uniquement le cinquantième brin d'herbe lui suffisait amplement. Lorsqu'elle eut finit cette tache, elle rangea le feutre dans sa poche, en prenant soin de le reboucher (hé oui, si on oublie de reboucher les feutres ils s'usent plus vite...). Puis, elle se tourna de nouveau vers son interlocuteur :
"C'est bon, j'ai fini pour l'instant."
Donc elle capitulait ? Non, enfin, la capitulation n'était pas digne d'elle... Elle préférait encore se faire avaler vivante par le calmar géant du lac de l'école plutôt que s'humilier de la sorte. Et oui, il faut croire que pour elle, utiliser la courtoisie et le savoir-vivre est une forme plus que honteuse de faiblesse. Meggara jeta un coup d'oeil sur les affaires du jeune homme. D'accord, c'était un bosseur... Une grimace légèrement méprisante s'afficha sur le visage de la jeune fille. Il fallait être dingue pour bosser un samedi après-midi ! Même elle, réputée pour être assez dérangée, ne faisait pas ça... Quoique, à y réfléchir, elle ne travaillait jamais. Sauf pour les cours d'histoire de la magie. Ses préférés. Elle appréciait assez la botanique, aussi... Même si elle préférait la pelouse à ces stupides fleurs ! Le reste des matières ne lui plaisait pas. En jetant un autre coup d'oeil sur les affaires du Gryffondor, la jeune fille y décela un livre de Sortilèges, du cours de deuxième année apparemment. Elle ne s'était pas trompée... Un deuxième année. Meg fit une autre grimace : le cours de sortilèges ne lui déplaisait pas trop parce que le prof était un comique (quoique, il était comique sans le vouloir vraiment...), mais elle ne se montrait pas particulièrement douée... En fait, elle avait juste réussi à maîtriser les premiers sorts appris. Les autres... Il faut dire qu'elle n'y mettait pas beaucoup d'acharnement. Tout juste si elle essayait une ou deux fois. Et puis, quel intérêt ? Elle ne serait plus là l'année prochaine, de toute façon. Si elle réussissait à convaincre sa mère... C'était loin d'être gagné. Meg secoua la tête, elle n'avait pas particulièrement envie de penser à ça pour le moment... La jeune fille reporta son regard sur le Gryffondor. Il avait vraiment l'air d'avoir envie de travailler. Elle allait l'en empêcher ? Non, ce n'était pas son intention, elle n'avait rien de spécial contre ce garçon, seulement elle ne pouvait compter les brins d'herbe uniquement à voix haute... C'est que ça demande de la concentration ! Pour se laisser le temps de réfléchir sur ce qu'elle allait faire (pas du tout envie de se déplacer, et puis pourquoi elle changerait de place ?), Meg adressa de nouveau la parole au jeune homme, d'une voix assez morne :
"Je m'appelle Meg." |
| | | | - William J. Craig
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| | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] Lun 9 Juil - 21:00:25 | |
| La réaction n'arriva pas immédiatement, et William se demanda ce qui allait se passer. Une explosion? une conciliation? Tout semblait possible, avec cette fille... Le Gryffondor eut l'impression qu'elle cherchait la meilleure façon de répondre, et qu'elle n'arrivait pas à choisir... Il espéra qu'il ne l'avait pas blessée- même s'il ne la connaissait pas, il était toujours inquiet à l'idée de faire de la peine aux autres... La réaction de la jeune fille fut celle que Will attendait le moins. Elle termina sa comptabilité, marqua un brin d'herbe au feutre et annonça qu'elle avait terminé. Ceci fait, elle parut immensément soulagée, comme si elle avait mené à bien une tâche essentielle... Le Gryffondor ne dit rien, ne laissa rien paraître de sa stupéfaction, de peur de vexer sa camarade... Finalement, interprétant son geste comme l'assurance implicite qu'elle allait parler moins fort, il sourit et murmura:
-Merci.
Il allait repartir, soucieux de ne pas déranger plus longtemps la jeune fille, lorsqu'elle reprit la parole pour se présenter. C'était bien la dernière chose à laquelle s'attendait Will... Jusqu'à maintenant, elle n'avait eu de cesse d'écourter la discussion, et avait mis un point d'honneur à parler le moins possible, comme si William avait été un ennemi potentiel. Encore une fois, il essaya de ne pas laisser paraître sa surprise, et répondit sur un ton légèrement embarrassé qui trahissait son étonnement et sa gêne d'avoir oublié cette élémentaire politesse:
-Oh, pardon, j'oubliais de me présenter... Moi, c'est William...
La voix plus ferme, il poursuivit:
-Je suis à Gryffondor en deuxième année. Toi aussi, tu es à Gryffondor, non? Il me semble t'avoir déjà vue dans la salle commune...
Elle était en première année, il en était certain. Il l'avait aperçue à certains cours communs à leurs deux niveaux, s'ennuyant ferme, généralement. Il n'avait pas fait très attention à elle, car lui aimait les cours et n'avait guère le temps de s'intéresser aux autres élèves... |
| | | | | | Sujet: Re: un, deux, trois... [ PV William J. Craig ] | |
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