Suite au post dans la salle des trophées, voici la suite des aventures de notre petite Liliana, héroine d'un soir, trompé salement par un Gryffondor peu prudent.....



"Mauvaise conscience ? On va plutôt dire que ma Maison n'a pas forcément mon ouverture d'esprit. Quoi que tu ferais autant la risée que moi, dans tous les cas."

Lança-t-elle sur un ton détaché.
Les deux se saluèrent à leur façon, William en faisant une révérence ratée, et il partit en assurant qu'il ne dirait rien à personne.
La petite s'arrêta sur le pas de la porte, et le regarda partir, la main serrée sur sa baguette. Et s'il s'était moqué d'elle ?... La jeune fille hésita à le retenir, puis le laissa finalement partir, se disant que de toute façon elle n'avait pas besoin de l'aide d'un Gryffondor pour se démettre de situations délicates.
Elle s'engagea alors sur le chemin que lui avait indiqué le petit Lion.

A droite, encore à droite... Descendre...
Lorsqu'elle posa le pied sur la dernière marche de l'escalier, la petite pointa sa baguette vers le couloir, et se rendit compte qu'il semblait interminable, et étrangement glauque et poussiéreux pour un chemin souvent emprunté....

"Qu'est-ce que..."

Peu rassurée par ce couloir largement habité par les araignées et la saleté, la petite pressa le pas, croisant un nombre faramineux de portes sur son chemin.
Le temps s'écoulait, et nulle lumière, nul flambeau n'éclairait le couloir. Ses pas s'encraient dans la poussière alors qu'elle arrivait...

*Vile tas de bouse de dragon ! Ne jamais faire confiance à un Gryffondor ! Je devrais le savoir pourtant ! Oh j'aurais du le laisser dans cet état et courir au bureau de Rogue ! Quel saleté de cancrelar !*

Un cul de sac ! La porte qui devait s'être trouvée là autrefois avait été condamnée, ou n'avait peut-être même jamais existé ! Liliana poussa un grondement de rage en faisant un vif demi-tour sur elle même. Elle courut dans le couloir jusqu'à la première porte, l'ouvrit dans l'espoir de trouver une sortie possible, et une grosse araignée lui tomba dessus en même temps qu'un tas de poussière. Un vieux placard à balais infesté par la saleté !
La petite se débarrassa de l'araignée d'un coup de main avec un cri de colère, et se détourna pour reprendre sa course.
Il ne devait absolument rien y à voir dans ce couloir !

*Je te hais sale Gryffondor !*

Liliana tourna et tourna encore dans le couloir, qui avait la facheuse tendance à bifurquer souvent. Elle s'arrêta quelques secondes, remarquant qu'elle avait deux ouvertures dans le couloir, chose qu'elle n'avait pas remarqué avant.

"J'espère qu'à cause de mon manque de lumière, je n'ai pas emprunté une des issues, sinon c'est clair je te TUE William Craig !"

S'exclama-t-elle à voix haute, comme si il avait des chances de l'entendre d'ici. Ah, il devait bien se bidonner dans son dortoir ! Elle lui ferait payer, c'était sûr !
Liliana reprit d'un pas vif son cheminement dans ce... chemin bien glauque, et tomba enfin sur les escaliers.... Hourra ! Pensa-t-elle en les escaladant rapidement.
Mais arrivée en haut, elle se figea.

"Oh...Oh..."

Soupira-t-elle en voyant l'éclat cruel des yeux de Miss Teigne.

Parvenu au quatrième étage, William s'était arrêté net. Sa vieille habitude de confondre droite et gauche avait encore frappé, et il venait d'envoyer sa bienfaitrice directement dans un trou perdu... Même si elle n'avait pas été des plus sympathiques, ce n'était pas une façon de la remercier! Le Gryffondor hésita un instant- il était tard, il avait la tête lourde et il tombait de sommeil- mais il ne pouvait pas laisser la Serpentard dans ce pétrin. Sa réputation était en jeu (son intégrité physique aussi, probablement), et celle de Gryffondor avec... Il rebroussa donc chemin, et dévala les escaliers jusqu'à la salle des trophées. Là, il emprunta le chemin qu'il avait indiqué à sa camarade, et descendit l'escalier. Il eut l'impression de tomber dans un vivarium, tant il y avait d'araignées... Il n'avait pas fait deux pas qu'il entendit son nom, glapi de façon fort peu encourageante:

Citation :

je te TUE William Craig !

Comme il le craignait, elle croyait qu'il avait fait exprès de lui indiquer un mauvais chemin... Il se demanda un instant s'il était bien raisonnable de s'approcher. Elle semblait furieuse et était bien capable de lui lancer un sort avant qu'il ait rien pu expliquer... Il s'élança cependant vers elle, sa tête résonnant douloureusement à chacun de ses pas. Malgré l'état d'abandon de ce couloir, d'épais tapis (mités) couvraient le sol, étouffant le bruit de ses pas... La Serpentard, occupés à vociférer, ne l'entendit pas arriver. A l'instant où il allait lui parler, cependant, elle s'arrêta, ayant vu, certainement, quelque chose d'effrayant... William baissa les yeux... Miss Teigne! Le couronnement des ennuis!
Il se tenait juste derrière Liliana et murmura:

-Je me suis trompé... Désolé... Viens, c'est par là... Passe la première...

Il espérait qu'elle comprendrait qu'il n'avait pas fait exprès et qu'il tenait à se racheter. Bon, à en juger par son expression, ce n'était pas gagné, mais il pouvait toujours essayer...

L'accueil fut exactement comme William l'avait imaginé... aimable, et même enjoué. Bon, il comprenait que la Serpentard ne soit pas très contente... après tout, il venait de l'expédier dans ce couloir sombre et abondamment peuplé d'araignées et de... William venait de marcher sur quelque chose qui avait émis une espèce de crissement en s'écrasant... de cafards, oui... Des cafards à Poudlard! mais qui s'occupait donc du ménage?...
Bref, l'urgence n'était pas de s'occuper des cafards, mais de se sortir de là à la vitesse grand V. Enfin, surtout d'en sortir Liliana, car Will n'osait imaginer ce qui se passerait si jamais elle avait des ennuis à cause de lui. En plus, elle venait d'écrabouiller la patte de Miss Teigne qui était partie en sifflant de colère, mais William était certain qu'elle avait filé chercher Rusard. Agacé par la mauvaise humeur de la fille, le Gryffondor répliqua:

-Dis donc, il va falloir calmer ta joie, un peu! Contrairement à ce que tu as l'air de penser, je n'ai pas fait exprès de t'indiquer un mauvais chemin, et la preuve c'est que je suis là! Tu crois vraiment que si j'avais voulu t'attirer des ennuis je serais revenu?... et pour me lancer un Ligature, il faudrait que tu sois un peu moins bête que les cafards de ce couloir... (un bruit retentit derrière eux, coupant court à la dispute) Dépêche-toi!

Lui-même se mit à courir. Par chance, ils n'étaient pas loin du bout du couloir, d'où partaient deux autres corridors et un escalier. Rusard ne saurait pas par où les chercher... bon, Miss Teigne flairerait sans doute leur trace, mais William préférait ne pas y penser.

-Par là! souffla-t-il en désignant le bon couloir. Il préférait ne plus dire "à droite" ou "à gauche", cela lui avait valu assez d'ennuis.

Encore quelques mètres, quelques marches et ils retrouveraient le hall d'entrée. Liliana pourrait regagner sa salle commune toute proche... Pour le Gryffondor, c'était déjà plus compliqué, et il risquait fort de terminer la nuit dans le bureau de Rusard...

Quand Liliana eut terminé de ronchonner, un silence s'installa.
...
Criiic.
Qu'est-ce que c'était encore ?! Liliana baissa les yeux en même temps que William, et afficha une mine dégoutée sur le cafard écrasé par terre.
"C'est vraiment dégoutant ici." Allait-elle dire, oubliant un moment son courroux, quand William lui répondit sans se démonter.
La petite vipère releva le regard sur lui, l'air outré. Non mais elle n'avait pas rêvé, il insultait son intelligence ! Allait allait lui montrer de quoi elle se...
"Dépêche-toi!"
Lança-t-il avant qu'elle n'eut le temps de répliquer. Le bruit derrière eux, elle l'avait également entendu, et préfèra reporter à plus tard le règlement de comptes.
Elle emboita en courant le pas à William, et le suivit à travers un couloir qu'il venait d'indiquer.
Cependant, au fur et à mesure qu'ils approchaient de la fin du couloir, une ombre s'agrandissait vers la droite.

*Et m...*

Sans réfléchir, Liliana plongea sur la première porte qu'elle trouvait, poussa sans autre forme de procès le Gryffondor à l'intérieur et s'enferma rapidement, la respiration haletante.

"Où sont-ils ma belle ?"

Rusard. Eh beh, avec sa saleté de Miss Teigne, il faisait bonne équipe !

"Où sont ces saletés de cancres qui ont osé une escapade nocturne ? On va les avoir ma belle, et ils vont passer un sale quart d'heure."

"Génial, il va falloir trouver un autre chemin, il doit bien en avoir dans cette saleté d'école. Et quand à mon intelligence, moi au moins je ne sais pas MAIS je n'ai été perdre personne."

Chuchota-t-elle en tournant la tête vers William. Soudain, réalisant qu'elle n'avait pas encore détaillé l'endroit où elle venait de jeter de force le Gryffondor (et elle-même), elle détailla le lieu où ils se trouvaient à présent....

Les deux élèves se tenaient contre la porte, écoutant Rusard qui encourageait sa chatte à flairer la piste. Liliana avait refermé la porte silencieusement, de sorte que l'attention du concierge ne fut pas attirée par un bruit de porte... Néanmoins, il marqua un temps d'arrêt devant leur cachette, et Miss Teigne émit un miaulement aigu. William sentit son estomac se contracter... mais le miracle eut lieu. Ils entendirent Rusard repartir, sa voix se faisant plus lointaine. La chatte avait probablement flairé l'odeur des deux enfants sur le chemin qu'ils avaient emprunté pour arriver là...
Ils restèrent un moment encore silencieux, à écouter diminuer les pas de Rusard tout en se lançant des regards noirs. Aucun des deux n'osait parler tant que Rusard était à proximité, mais la Serpentard brisa bientôt le silence.
William allait répliquer sur le même ton, mais il venait de tourner la tête et ce qu'il vit lui coupa la parole. Ils se trouvaient dans une pièce sans fenêtres, très encombrée. De vieux chaudrons s'entassaient contre le mur, des centaines de fioles de verre étaient rangées dans un coin, avec quelques paquets enveloppés de papier kraft sur lesquels on lisait seulement "Matière dangereuse". Deux balais cassés, des balances et un squelette (vraisemblablement de hibou) complétaient le tableau.
William ignorait totalement où ils se trouvaient... dans une remise, dans laquelle plusieurs éléments tendaient à indiquer qu'elle servait principalement à Rogue! Une vague de terreur le submergea, et il sentit une sueur froide se répandre sur son dos. Si Rogue les trouvait là, ils pouvaient déjà commencer à creuser leur tombe!
Plus aucun bruit ne venait du couloir. Estimant que la voie était libre, William se disposa à sortir- il préférait tout à cette si imprégnée de la présence de Rogue.

-On y va?

Il chercha de la main la poignée de la porte, mais en vain. Le Gryffondor laissa échapper une exclamation de surprise, et montra la porte à la Serpentard... enfin, ce qui avait été une porte... car elle avait disparu! Ils se trouvaient à présent entre quatre solides murailles, sans la moindre possibilité de sortir.

Et voilà... elle l'accusait d'avoir causé la catastrophe... William la regarda, mi-furieux, mi-incrédule, et se mit à toucher le mur avec fébrilité. Il essayait un peu toutes les pierres, surtout celles qui dépassaient un peu, mais rien ne se produisait. Il sortit sa baguette, essaya un peu tout ce qui lui venait à l'esprit, mais toujours rien. Il se tourna vers Liliana et lui répondit sur un ton désespéré:

-Non, je n'ai touché à rien! la porte a disparu pendant qu'on écoutait... La pièce doit être ensorcelée, et voilà! En plus, elle m'a tout l'air d'appartenir à Rogue... et dans ce cas, il a dû utiliser des sortilèges terriblement complexes pour fermer cette salle...

Il donna un grand coup de pied à l'endroit où s'était trouvée la porte quelques instants auparavant, mais le seul résultat tangible fut de lui causer une grande douleur dans le pied. Le Gryffondor essaya encore divers sortilèges, mais il y avait peu de chances qu'un élève de deuxième année parvienne à briser les sortilèges du maître des potions. Il ne restait plus qu'à espérer que Rogue vienne dans la salle assez vite... bon, il leur arracherait sans doute la tête, surtout à Will, mais au moins, ils pourraient sortir de cette prison...

-On est coincés, annonça William d'une voix calme.

Il s'assit par terre pour réfléchir, mais rien ne lui vint, aucune idée, ni brilante, ni stupide. Ils étaient bel et bien bloqués là, Liliana et lui, ce qui signifiait qu'ils allaient sans doute avoir de sérieux ennuis... S'ils étaient retrouvés par Rogue, le Gryffondor aurait les plus graves problèmes, mais pour l'instant, il ne s'en souciait guère. Levant les yeux vers Liliana, il proposa:

-Quand on nous trouvera (il avait failli dire "si on nous trouve"), on n'aura qu'à dire que nous sommes là depuis hier soir, vers huit heures... On n'a qu'à dire que...

Il se tut. Un bruit, un long bruit à glacer le sang venait de retentir.

Bon l'option d'avoir touché à quelque chose qui aurait fait disparaître la porte s'évanouissait, car Liliana était certaine de n'avoir touché à aucun objet en pénétrant dans la pièce.
Pendant que Liliana faisait le tour du propriétaire, n'imaginant pas une seconde qu'un sort qu'elle connaissait avait la capacité d'ouvrir une porte volatilisée, William, lui, persistait. Elle leva les yeux aux ciel : c'était bien les Gryffondors ça ! Ca fonçait tête baissée sans réfléchir ! Comme si faire apparaître une porte était dans les compétences de deux deuxième années, l'un sortant d'un sort de confusion et l'autre qui se perdait dans les couloirs !
C'est donc sans surprise qu'elle vit le jeune Lion abandonné, concluant qu'ils étaient coincés.

"Il t'en a fallut du temps pour comprendre..."

Lança Liliana avec un sourire. Elle semblait avoir reprit le contrôle de ses nerfs, et avait déjà bien avancé dans la pièce, cédant à la curiosité.
Elle continuait son inspection, pendant que le jeune Gryffondor montait un plan en béton sur la raison de leur enfermement. Bien sûr qu'elle dirait ça ! Elle n'était pas stupide ! Elle n'écoutait donc que d'une oreille le garçon, trifouillant une sorte de poignée étrange sur le mur.

*Tiens, c'est bizarre, on croirait une main désséchée... Y en a une autre de l'autre côté on dirait.... Et encore là-bas... Je me demande si cette pièce appartient bien à Rogue, et à quoi sert ces choses....*

"Clic."

*Oups.*

Liliana se détourna rapidement de la poignée en forme de main de cadavre, mettant les siennes (non désséchées xD) derrière le dos et rivant son regard sur William, soudainement interressée par ce qu'il allait dire pour excuser le fait qu'ils se soient retrouvés dans une pièce plus que certainement interdite. Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'un horrible bruit retentit.
Un bruit effrayant, qui fit bondir Liliana de frayeur. On aurait dit une sorte de long cri, de long grincement, qui semblait venir.... Du sol... Un bruit qui grandissait, pour se stopper net.
Ouf, rien ne s'était pass....

"aAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaahh........!!!"

"Pouf !"

"AIEUH !"

Liliana venait d'attérir sur un sol humide, qui lui sembla bien dur lorsque son arrière train y entra en collision. Ossuquée, elle mit un peu de temps à se redresser, pour se frotter ses pauvres fesses endolories, puis lever la tête.

"D'accord, j'avoue, là c'est de ma faute. MAIS VIENS ME CHERCHEEEER !!

S'époumonna Liliana, qui venait de tomber dans le panneau comme une truffe, en actionnant une sorte d'oubliettes, où elle ne savait quoi encore ! Au dessus d'elle, elle voyait un petit carré cerné de barres, sûrement l'orifice qui s'était ouvert sous ses pieds et qui maintenant arborait des barreaux. Cherchant une accroche au mur, elle fouillait sa mémoire à l'aide d'un sort ou de quoi que se soit qui pouvait l'aider à escalader cette saleté de trou (et pourquoi pas en retirer la cage improvisée), mais se rendit compte qu'elle n'avait pas sa baguette dans les mains.

"Ma baguette ! Où est ma baguette ?"

Elle se mit à tatonner dans le noir, avant de se rappeler qu'elle avait laissé sa baguette allumée, ce qui signifiait... qu'elle l'avait laché en chutant, et qu'elle n'avait pas attérit à ses côtés !
Elle releva les yeux vers la sortie, avant de se rendre compte que le carré de faible lumière, sûrement éclairée par sa baguette, semblait avoir quelque peu rétrécit....

"Je sais pas quel mécanisme s'est déclenché, mais j'ai comme l'impression de m'enfoncer !!!"

Cria-t-elle, avant de se rendre compte qu'elle s'était juste enfoncé dans un tas de mousse malodorante.

"Ah non ! Fausse alerte ! MAIS CA N'EST PAS UNE RAISON POUR ME LAISSER LA !"

Elle tenta de s'extirper de la mousse, puis chercha d'autre moyen de se cramponner au mur, mais finit par conclure qu'il était aussi lisse que le marbre d'une tombe. Elle se stoppa donc, cherchant un moyen de sortir de là.
Il devait bien y avoir un moyen de la ramener à la surface, on ne pouvait pas prévoir un tel piège à con sans en prévoir une issue pour celui qui désirait sortir le filet !

[HJ : Je voulais vous féliciter pour votre imagination, c'est vraiment bien écrit et des passages sont très drôle, bravo ]

Severus Rogue faisait son habituelle promenade dans les couloirs de Poudlard. Il espérait prendre au piège quelques élèves qui regretteraient sans doute de ne pas être resté dans leur lit !

Soudain, alors qu'il allait retourner dans son bureau pour essayer de trouver le sommeil, Rusard vint le voir et l'informa que des élèves se promenaient dans les couloirs. Un sourire se dessina sur les lèvres de Severus. Il demanda le lieu à Rusard et celui ci lui montra et lui montra également Miss Teigne qui boitait mais Severus s'en fichait pas mal et s'élança sur le chemin des deux jeunes gens.

Il cherchait déjà depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu'il entendit des voix derrière... Malheur !!! Quelqu'un était entré dans sa réserve ! Severus était furieux et se dirigea vers la porte. Il l'ouvrit à coup de baguette magique et y découvrit les jeunes enfants. Son sourire se crispa lorsqu'il vit qu'il y avait un serpentard dans le coup.

Vous avez de la chance que Rusard m'ai prévenu, d'habitude je ne me rends qu'une fois par an dans cette réserve principale et ma prochaine visite était prévu pour dans 11 mois. De plus c'est un coin assez perdu et peu de monde passe par là... EXPLIQUEZ VOUS IMMEDIATEMENT !

Rogue était très énervé ces temps-ci ; la preuve c'est qu'il avait mit une gifle à Lee Jordan. Cette histoire avait bien sur était répétée dans toute l'école.

Rogue attendit une réponse.

Liliana obéit à William, se colla contre le mur alors qu'il lançait un Ligature, puis s'accrocha, avant de tomber par terre quand il lacha la corde improvisée.

"Heyyy ! Tu pourrais la lacher plus doucement !"

Gronda Liliana en se massant pour la deuxième fois les fesses. Elle se mit à tourner en rond comme un félin en cage (on va quand même pas dire lion, mauvaise comparaison xD)

"Euh bon, j'ai vu d'autre poignées dans la pièce... Tu crois qu'une pourrais me ramener ? Euh non mauvaise idée si tu te retrouve dans un trou toi aussi on ne risque pas de..."

Liliana n'eut pas le temps de finir sa phrase, que le jeune Gryffondor lui murmura que quelqu'un approchait. La jeune fille cessa de tourner en rond, ne prononça plus un mot, figée dans son trou.
Elle hésitait entre crier hourra, et s'enterrer sous la mousse pour symboliser son arrêt de mort....

*Oh oh...*

Cette voix, apparemment passablement enervée, Liliana la connaissait bien. Une terrible angoisse au ventre, elle entendit la voix pleine de menace résonner entre les quatres murs pour lui parvenir.
"EXPLIQUEZ VOUS IMMEDIATEMENT !"
....Oups, oups oups ! Liliana prit la parole, histoire que le pauvre William, que Rogue ne risquait pas d'écouter, n'enfonce pas leur cas.

"Bonsoir Professeur... Euh, voilà, c'est un terrible malentendu ! Je ne voulais absolument pas entrer dans votre réserve, je vous assure, et je ne voulais encore moins rester en mauvaise compagnie !"
Commença-t-elle en désignant au fond de son train la tête de William du doigt, puis le rabaisser rapidement.
"Alors... Comme vous vous y attendez, on est pas attérit là tous seuls !"

Liliana réfléchissait à tout allure, se doutant qu'il ne valait mieux pas laisser mariner le professeur Rogue, vu dans l'état de nerfs où il se trouvait ces derniers temps. Liliana n'avait pas envie de, à l'instar de l'imbécile de Lee, se recevoir une gifle !
Ahah, mais c'était vrai, elle était au fond d'une oubliette, ça serait seulement William qui risquait de la recevoir !

"Je vais vous expliquer, c'est un malheureux concours de circonstances... Voilà... Vous n'allez pas me croire, mais j'avais perdu mon chat dans les couloirs et euh... J'ai croisé William et je l'ai forcé à m'aider et euh.... Bon non c'est pas vrai, je vais vous dire la vérité..."

Elle eut un petit rire gêné, avant de reprendre :

La vérité, c'est en m'isolant dans une salle de cours disponible pour réviser, euh... Je me suis endormie ! Oui je sais c'est bête, mais quand je me suis réveillée, il faisait nuit et euh.... Je me suis perdue dans les couloirs car je ne connaissais pas bien cette partie du chateau, et la nuit n'aidant pas.... Voilà. Mais alors que je cherchais mon chemin, j'ai eu très peur à cause de William Craig, qui chantait dans la salle des trophées. J'ai été voir ce que c'était, et je me suis rendue compte qu'il était en proie à un sortilège de confusion... Alors je l'ai aidé et il m'a indiqué mon chemin, mais, c'est pas de sa faute mais... Enfin bref il s'est trompé en m'indiquant mon chemin, est revenu me chercher, dans le noir j'ai marché sur la patte de Miss Teigne que je n'avais pas vu qui a alerté Rusard et... On voulait pas avoir d'ennuis Professeur, je vous assure que nous ne faisions rien de mal..."

Bizarrement, Liliana doutait que le professeur Rogue la croirait quand elle disait qu'ils n'avaient rien fait de mal... Etant donné qu'elle avait obligatoirement touché à quelque chose pour avoir déclenché un piège ! La petite Serpentard se gratta bêtement la tête, fortement ennuyée par le fait d'être retrouvée par Rogue lui-même, et surtout par le fait qu'il y avait bien des chances qu'il ne croirait pas un traître mot de ce qu'elle venait de dire !
Mais le pire dans tout ça, c'est que ces mensonges étaient la vérité ! Ok, sauf pour le coup de Miss Teigne c'était vrai, mais elle n'allait pas non plus se dénoncer !

[HS : Merci, on s'est filé le relais pour les conneries mdrrr]

[y a méprise c'est moi qui suis plongée dans l'oubliette xD]

"Euh professeur... Je voudrais bien partir, cependant je suis quelque peu... Coincée là dedans..."

Lança Liliana d'une voix incertaine alors que, par un miracle que la petite ne pensait pas, Rogue l'excusa pour ce qu'il venait de se passer. Elle eut un léger sourire, soulagée, alors qu'il reprit la parole pour enguirlander de façon beaucoup moins laxiste le pauvre Gryffondor.
La deuxième année eut une grimace. Elle ne pensait pas que Rogue était aussi partial que cela ! Voilà pourquoi il l'excusait, il avait trouvé une proie qui lui convenait !
Liliana eut un sourire amusé en pensant à la tête que devait faire William, et à la rage qui devait bouilloner en lui, mais malgré son amusement, elle eut pitié de lui.

"Professeur, sauf votre respect, sans William je crois que l'on ne m'aurait retrouvé qu'au petit matin dans un couloir remplit d'araignées et de cafards. Je pense que, je ne pensais jamais dire cela un jour mais... Il a relevé quelque peu le niveau de sa Maison pour le geste qu'il a fait. Il m'est venu en aide alors qu'il aurait très bien put retourner s'endormir.
De plus, c'est moi qui l'est entraîné dans cette salle..."

Liliana glissa une main dans son dos, et croisa les doigts. C'est vrai, même si William méritait d'être punit rien que pour le fait de l'avoir perdue dans le château, lui n'avait pas attenté à la vie de la patte de miss Teigne et n'avait pas vociféré sans prendre compte du fait que l'on pouvait l'entendre et la punir en plein milieu de la nuit dans un trou perdu !
Bon, lui, il avait chanté... Mais bon ! Mais finalement, ce petit lion lui était sympathique, elle s'était bien amusé à lui râler dessus.

"Professeur, si vous punissez William, je trouve qu'il est normal que je le sois aussi. Je préfère aller en retenue mais avoir la conscience tranquille."

Quel pipot !! Ah, Liliana était douée ! Fière d'elle-même, et espèrant de tout coeur attendrir l'âme impénétrable du Maître des Potions, elle croisa plus fort les doigts derrière son dos, espèrant que William soit épargné à son tour. Car non, maintenant Liliana n'imaginait plus être punie !

William adressa à Liliana un regard, accompagné d'un léger haussement de sourcils, comme pour lui dire "merci, mais tu n'arriveras pas à lui faire lâcher prise"... C'était chouette de sa part d'avoir essayé, en disant même qu'elle préférait être punie avec lui, chose que William n'aurait jamais pensé entendre tant elle lui avait râlé dessus. Il trouverait bien une occasion pour le lui dire de vive voix... Pour le moment, il avait d'autres soucis, plus urgents. Rogue venait de s'adresser à lui, de sa voix la plus menaçante, celle qui annonçait les pires catastrophes... Intimidé, William se força tout de même à lever les yeux pour regarder son professeur, et répondit d'une petite voix, une voix un peu précipitée mais qui ne tremblait pas:

-Je suis à votre disposition, professeur... Permettez-moi simplement de vous dire que si vous me laissez mourir là, je doute que le professeur Dumbledore vous approuve, de même que le professeur Maugrey.

Il croisa les doigts dans les poches de sa robe de sorcier. L'allusion à Maugrey était osée, mais elle l'avait déjà sauvé une fois- Rogue, alors qu'il tenait plusieurs élèves manifestement coupables, les avait laissés filer sans punition. Pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas à nouveau? Bien sûr, Will savait que ça ne marcherait pas toujours. La première fois, Rogue avait été surpris, mais peut-être cette fois-ci s'attendait-il à pareil coup bas? Peut-être sa fureur de trouver un Gryffondor dans sa réserve le rendait-elle imperméable à tout argument? Dans ce cas, Will venait simplement d'aggraver son cas. Il rebaissa les yeux et aperçut sa montre. Il était minuit et quart. La nuit risquait d'être longue...

Et vlan... riposte immédiate... Il faut dire que William l'avait bien cherchée, celle-là, et il baissa les yeux. Rogue devait avoir honte de sa réaction de panique à la simple mention du nom de Maugrey, et il avait résolu de ne plus se laisser avoir de cette manière... C'était prévisible, finalement. Ce qui étonnait William, c'était sa façon peu respectueuse de parler de Dumbledore, mais il n'eut pas le temps de s'interroger là-dessus. Rogue venait de lui annoncer qu'il le gardait en retenue pour nettoyer cette espèce d'égout, et Will releva la tête pour examiner les lieux. Tout était si sale... il en aurait au moins pour quatre heures à nettoyer tout ça! Il ne répondit rien, ne laissa même pas échapper un soupir, de crainte d'agacer encore Rogue, et s'approcha précautionneusement du balai. Il était désormais enfermé avec le maître des potions, totalement à sa merci, et il estima qu'il valait mieux se taire et obéir s'il voulait sortir de cette pièce avant le lendemain.
Le Gryffondor prit le balai recouvert de toiles d'araignées, et le secoua doucement. Une grande famille d'araignées, dont la plus petite avait la taille d'una tasse à thé, s'échappa précipitamment, et William reposa l'ustensile. Il regarda autour de lui et demanda timidement:

-Euh... Monsieur... est-ce que je peux utiliser quelque chose pour nettoyer le balai, s'il vous plaît? un de ces chiffons, par exemple, suggéra-t-il en montrant des hardes qui pendaient du mur, sans se rendre compte qu'il s'agissait de robes noires (elles étaient dans un tel état de saleté...)

Il savait qu'il valait mieux ne pas parler d'utiliser sa baguette magique, mais il ne pouvait pas nettoyer la pièce avec un balai si sale. Bien sûr, un bon sortilège de Récurage aurait été nettement plus efficace, mais le sourire mauvais de Rogue montrait bien qu'il n'envisageait pas de laisser son prisonnier utiliser la magie, quitte à le laisser enfermé trois jours là-dedans...
En attendant la décision de son geôlier, William commença à frotter les poils du balai, faisant échapper un gros nuage de poussière.

Décidément, c'était encore pire que ce que William avait pensé... Il allait devoir nettoyer toute cette crasse avec pour tout instrument un balai aussi dégoûtant que le reste... Le manche collait à la main de Will, comme il s'en aperçut en essayant de le lâcher... La saleté devait s'accumuler là depuis des siècles, à en juger par la couleur des murs et du sol... Le jeune Gryffondor laissa échapper un faible soupir et se contenta de répondre:

-Bien, monsieur.

Et il se mit à frotter énergiquement le mur le plus proche, décollant des morceaux d'une étrange matière verdâtre et gluante, qui rebondissaient un peu partout... William rattrapa un gros morceau juste avant qu'il n'aille rebondir sur les pieds du maître des potions, mais il ne put pas identifier la matière en question. Tout ce qu'il savait, c'est que ça collait terriblement aux mains... et pas moyen de s'essuyer, ses vêtements n'avaient pas mérité ça et Rogue refusait de lui fournir un torchon.
En regardant mieux le mur, William s'aperçut que cette étrange matière verte semblait couler du plafond, à un angle de la pièce. Il fallait donc commencer par nettoyer à cet endroit... Mais avec le balai, il n'y arrivait pas. Il essaya plusieurs fois d'atteindre ce coin puis se tourna donc vers Rogue et, à contre-coeur, d'une petite voix soumise, il dit:

-Pardonnez-moi, monsieur, mais... je suis trop petit pour tout nettoyer...

Rogue n'avait pas eu tort de le traiter de microbe, un instant avant... Will était vraiment très petit pour son âge. Et il espérait vraiment que le professeur l'autoriserait à monter sur quelque chose, car sinon, il n'avait plus qu'à attendre d'avoir beaucoup grandi pour terminer cette retenue...

A vrai dire, William s'était douté de la réponse, mais il lança à Rogue un regard haineux en l'entendant se moquer de sa petite taille. En se détournant, il songea qu'il était curieux qu'un sorcier comme Rogue croie encore aux vertus de la soupe, mais il ne dit rien, bien que l'envie de répliquer soit de plus en plus forte.
Il observa le coin d'où venait la matière gluante et après quelques instants, il aperçut un tabouret antique, abandonné là... vu son âge, il devait avoir appartenu à l'un des fondateurs de Poudlard! A l'instant où le Gryffondor allait poser le pied sur le tabouret bancal, il se sentit aspergé d'un liquide glacial, légèrement tiède, et qui dégageait une odeur suffocante. Will eut un haut-le-corps, mais il ne vomit pas- ç'aurait été le bouquet! Ce jet de liquide était venu de derrière lui, à l'endroit où se tenait le maître des potions... Furieux, il se retourna vers Rogue qui avait toujours sa baguette à la main, et s'écria:

-Mais vous êtes un pervers fini, vous!!

Aussitôt, il regretta ce qu'il avait dit- le maître des potions allait en prendre prétexte pour le tourmenter encore un peu plus. Avec amertume, il songea à Liliana qui devait être allongée paisiblement, dans des draps tièdes, et un sentiment d'impuissance l'envahit. Il était complètement à la merci de Rogue, et quelque chose lui disait qu'il ne s'en sortirait jamais. La preuve, il s'amusait à salir encore plus une pièce qui tenait déjà plus de l'égout que de la remise... William regarda son professeur droit dans les yeux, puis il se retourna sans avoir rien dit. Voilà qui lui apprendrait à venir en aide à une Serpentard! Dans un geste rageur, il donna un grand coup de balai dans la flaque de morve de troll, de sorte que la robe de Rogue en fut constellée.

-Désolé, professeur, je n'ai pas fait exprès, mentit-il en ayant du mal à ne pas rire malgré le côté désespéré de sa situation.