Edan fronça les sourcils. Plus les choses dégénéraient, moins il comprenait les filles. Elle n'avait pas tardé à lui mentionner l'existance d'un certain "Alexander" et voilà qu'elle rectifiait en hâte qu'ils ne sortaient pas ensemble.

Oui, mais c'est ce que tu veux, nah ? Alors si c'est réciproque, c'est pareil. précisa le jeune homme d'un ton blasé.

Il souria brèvement, il s'imaginait le voir débarquer durant ce cours moment où les questions se posent et que bien des drames débuttent. Pas pour nuire à Cya, plutôt pour savoir ce que l'autre pouvait éprouver. Il aimait bien ce genre de situation qui le mettait dans un beau bain de problème. La jeune fille avoua elle aussi qu'elle avait une famille moldue, elle lui rappellait son père avec sa technique du bon et du mauvais flic. Edan avait une sainte horreur que son père utilise ça pour le faire avouer ou pour l'insiter à se confier.

Ma mère est orpheline, j'ai aucune idée de ce que c'est, le monde des sorciers. Mon père m'a forcé à venir ici pour que je découvre un nouveau monde et des nouveaux types. Il voulait se débarasser de moi parce que je nuisais à sa réputation.

Il s'arrêta net. C'était quelque chose d'avouer que son père était moldu mais d'avouer qu'il était flic, c'était autre chose. Il finit par défaire son emprise de la jeune fille et fit quelques pas à reculons avant de se détourner d'elle. Elle ne voulait visiblement plus de lui, à moins qu'elle décide de l'attaquer dans le dos.

Edan n'arrivait pas à le croire. Il déroula la cassette et recommença la scène dans sa tête. Elle l'avait embrassé, pourquoi ? Pour lui faire plaisir ? Non, non... impossible. Il l'avait déjà embrassé deux fois et voilà qu'elle revenait à l'attaque mais d'une façon bien différente de ce qu'il aurait cru. Elle s'attaquait à sa tête et c'était beaucoup plus dangereux qu'un coup de poing dans l'estomac. Elle le narguait, non, pire elle essayait de le rendre complètement cinglé. Elle y arriverait sans doute à l'usure mais Edan était beaucoup trop rationnel pour se laisser avoir. Le choc avait été si brutal qu'il n'avait pas fermé les yeux et à en juger par son expression, son émotion n'était pas tout à fait claire.

* Elle me saute au coup et elle veut que je parte, mais à quoi elle joue ? *

Il devenait nerveux son coeur battait bizarement dans sa poitrine, il allait perdre le contrôle de la situation et il s'en sentait menacé.

J'avais déjà eut ce que je voulais. Deux fois. Mais là, c'est toi qui me l'a offert de plein gré. il souria légèrement.

Edan réduisit l'écart entre lui et la jeune fille et l'enlaça. La proximité de son coeur lui permettait de sentir son coeur battre sous ses vêtements.

Ne prétends pas me connaître. Tu crois me donner ce que je veux, peut-être, mais tu n'en est pas certaine, non ? Et je sais que ceci ne te laisse pas indifférente.

Il resta là, au loin il entendait des bruits de pas dans les couloirs ce qui n'avait rien d'étonnant vu qu'il s'agissait d'une école et qu'ils n'étaient pas seuls à y étudier. Émotions extrêmes, qui disaient...

Cyanur ne savait plus trop comment réagir. Elle voyait bien qu'elle commençait à le troubler. Par contre, la jeune fille n'était pas de glace comme Edan avait pu le remarquer et elle avait un peu de mal à cacher ses émotions. Quand le sombre lui somma d'aller rejoindre Alexander, Cyanur resta quelque peu surprise. Certe, elle avait envis de le rejoindre mais elle aimait bien aussi être avec Edan. Dure décision... La petite sembla réfléchir un instant, tête baissée. Elle la relava enfin, presque certaine de ce qu'elle voulait faire. Elle s'adressa au garçon sur un ton ironique et arrogant.

- Je n'ai pas l'intention d'aller rejoindre qui que ce soit. Et ce n'est certainement pas toi qui va me dire quoi faire.

La petite fouilla dans les poche de sa robe et en sorti un vieux bout de parchemin tout froissé. Elle fouilla dans son autre poche et en sorti une plume et un mini pot d'encre fermé. Elle ouvrit le pot d'encre, trempa sa plume et referma le pot. Elle le rengea dans sa poche aussitôt. Le Poison commença a Écrire quelque chose sur le petit bout de parchemin. Il s'agissait d'un numéro. En fait, il s'agissait de plusieurs numéro.

Citation :

215, 9h45

La Vert et Argent hésita un moment. Après quelques secondes, elle tendit le parchemin au garçon. Elle tenta de ne pas croiser son regard. En fait, elle lui tourna carrément le dos. Alors qu'elle était dos à lui, elle lui adressa ces derniers mots.

- C'est le numéro de ma chambre... J'ai pas besoin de te faire un dessin...

La petite profita du moment pour partir. Elle ne se retourna pas. Elle marcha, sans se sauver, sans courire, elle marchait. Vite...