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| | |  Sujet: Derrière la poire ( PV Joana "Amie" )  Mer 24 Jan - 13:23:36 | |
| [ Comme prévu, rappelle toi que c'est le premier  ] Mischa était dans son lit, elle ne dormait pas. Non, elle avait un livre dans sa main gauche, ses doigts glissés à l'intérieur des pages pour marquer l'endroit où elle s'était arrêtée. Repliée sur son matelas, le regard vers la porte presque ronde qui menait vers la salle commune. Son bras droit entourait ses genoux, elle avait légèrement froid, c'était surement la saison qui voulait ça, ou peut être le fait que l'endroit qui leur servait de dortoirs était avant tout des cachots, les pierres polies ancrées dans le sol formaient de jolies ombres qui se projetaient les unes sur les autres, la salle était faiblement éclairée par une ouverture taillée dans le mur.
La couleur du mur, une sorte de teinte vert très pâle, tachée à de nombreux endroits ne dérangait pas la jeune femme qui posa son livre sur la table de chevet. Elle saisit le pull qu'elle avait laissé, replié, là, sur le bout de son lit. L'enfilant doucement, elle sentit la froideur qui avait envahi les fibres du vêtement, lui soutirant un frisson qui parcourut son échine. Elle saisit promptement sa baguette qu'elle glissa d'un mouvement rapide à l'interieur de son pull, n'ayant pas de poche predestinée à ce moment précis. Elle n'allait pas s'encombrer les mains avec ce bout de bois... Mischa se pencha et eteignit la lampe de chevet qui éclairait jusqu'à présent sa parcelle de dortoit d'une lueur jaunâtre. L'obscurité envahit donc de nouveau la pièce et c'est à pas feutrés qu'elle se dirigea vers la sortie, ouvrant la porte dans une silence complet. Elle sortit rapidement, ses pieds se posant d'un rythme régulier sur le sol froid, la paleur de sa peau contrastant de son pull noir, le maigre pantalon gris qu'elle avait lui permettaient de résister au froid ambiant.
Elle arriva enfin aux escaliers qu'elle gravit d'un pas tranquille, les derniers évènements avaient été festifs... Apres la répartition, la jeune femme était partie, escortée par des prefets et entourés par les gens de sa maison. Le repas précédent avait été succulent mais il était certain que la jeune fille était habituée au luxe, et le type de mets qui avait été présenté la veille ne la surprit pas. Sous ses airs de vieux chateau, Poudlard était rempli de secrets, et la jeune femme avait ouï dire que les cuisines n'étaient pas ouvertes au public.
Mischa avait saisi quelques éléments d'une conversation, déduisant un plan des fragments du dialogue qu'elle avait perçu, elle savait comment y accéder, et où était cette fameuse salle où les élèves allaient, affamés, saisir des rations offerts trop gentiment par les elfes de maison qui faisaient le service de l'autre côté. D'ailleurs ces derniers étaient encore inconnus pour la jeune femme, donc cette visite avait plusieurs buts.
Elle déboucha dans le couloir où se trouvait un tableau, immobile, fixée au mur depuis des lustres. Elle tendit ses doigts frêles en direction de la peinture et elle caressa délicatement la texture rugueuse de la pièce d'art. Puis d'un mouvement lent, elle chatouilla la poire, se hissant d'un geste rapide, elle passa dans les cuisines, son regard embrassant le peu de choses qui étaient visibles dans la salle. Apercevant ce qui lui semblait être un placard, elle se dirigea vers ce dernier et l'ouvrit d'un geste ample, dévoilant bon nombre de ressources, la nourriture foisonnant dans l'ouverture du meuble. Elle saisit simplement une brioche, avant de s'asseoir sur la table, laissant le placard ouvert. Puis elle se rendit qu'elle avait oublié quelque chose de fondamental : son livre était resté sur sa table de chevet. Elle se frappa le front avant de se replier sur elle même. Un air consterné se peint sur son visage, elle se leva donnant un coup dans le premier placard qui passa, refermant violamment la porte du meuble qu'elle avait ouvert précédemment. Elle cria doucement avant de se mettre à faire couler de l'eau. Un courant d'air frola ses membres légèrement engourdis par le froid. La jeune fille se retourna brusquement avant de voir que le tableau venait de pivoter.
«Qui est là ?!»
La colère qui avait envahi son visage s'estompa rapidement, elle s'approcha doucement du trou laissé par le deplacement horizontal de l'oeuvre. Elle avait saisi un tube de carton qui avait été laissé là, surement oublié par un elfe de maison un peu étourdi, le pauvre mériterait au moins un passage dans un four pour se faire pardonner. |
| | | | | | Sujet: Re: Derrière la poire ( PV Joana "Amie" ) Ven 29 Juin - 3:39:33 | |
| « Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Ses yeux s’ouvrirent brusquement, pour contempler la toile tendue au dessus de son lit à baldaquin plongé dans les ténèbres. Elle était sur le dos, le regard dans le vide, la couette remontée jusqu’aux oreilles, quand une nouvelle fois ce grondement venu des entrailles résonna de nouveau. « Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Plus précisément, un grondement venu de ses entrailles à elle. Elle avait faim. Très faim. Quelle idée d’avoir sauté le repas du soir pour une partie d’échecs sorciers ?! Certes, sur le coup, cela avait paru être une bonne idée. Après tout, elle n’avait pas très faim, son adversaire non plus. Ils avaient surtout soif de victoire (comme deux serpentards qui se respectent, donc). Et finalement les parties s’étaient enchaînées jusque tard dans la nuit, et la cinquième année était partie s’allonger, l’estomac vide. Et maintenant, l’estomac faisait entendre sa voix en émettant un énième gargouillement sonore. Le gargouillement qui la fit se réveiller, et qui faisait qu’elle restait là à contempler les ténèbres. Elle essaya de se rendormir en changeant de position. Après tout, peut-être bien qu’en ce mettant sur le côté, cela suffirait à…« Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Et de l’autre côté alors ? « Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Sur le ventre ? « Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Il était évident que son estomac faisait preuve d’une incroyable mauvaise volonté, et ne la laissera pas en paix tant qu’il n’aurait pas eu ce qu’il désirait, soit de la nourriture. Après tout, c’était un estomac, et non un cerveau. Mais qu’est-ce qu’il lui demandait comme efforts ! Il allait falloir qu’elle se lève, qu’elle quitte la salle commune, traverse la moitié de l’école –qui plus est en direction de la salle commune des blaireaux- pour atteindre les cuisines, menacer les elfes de les faire rôtir s’ils ne li trouvaient pas à manger, et ensuite revenir, le tout en évitant de se faire choper par Rusard. En clair, une mission digne d’une Joana, mais de préférence, d’une Joana en forme, et pas à moitié endormie. « Grrrrrrmmmmgrgmgrmgmgr »Bon, d’accord. Cette fois-ci, elle était complètement réveillée. Réveillée et affamée. La jeune fille se glissa le plus discrètement possible hors de son lit, écartant très légèrement les rideaux pour passer. Ses pupilles s’amincirent jusqu’à prendre la forme caractéristique des yeux de félins. Après tout, il fallait bien qu’être animagus lui procure quelques avantages. Elle pût ainsi se diriger à travers le dortoir sans allumer la lumière ni se prendre aucun meuble que ce soit au passage ; elle qui pourtant se prenait systématiquement les pieds dans les coffres de ses colocataires.
La porte s’ouvrit sans un grincement et Joana se glissa hors du dortoir, simplement vêtue de son habituelle cape de velours noir qui recouvrait un charmant pyjama aux couleurs de l’équipe nationale de Quidditch d’Irlande, sur lequel figurait un charmant portrait de Lynch, l’attrapeur, encore endormi en cette heure bien avancée de la nuit. La salle commune était déserte. Seules quelques flammes crépitaient au fin fond de l’âtre. La jeune fille s’avança sans bruit et quitta la salle commune tout aussi discrètement, sans compter sur les ronchonnements du portrait qui n’appréciait pas vraiment de se faire lui aussi se lever à cause des caprices de sales petits mioches. Trop obnubilée par l’idée qu’il fallait se mettre quelque chose dans l’estomac avant que celui-ci ne lui atterrisse directement dans les talons, Joana ne l’écouta pas et erra dans les couloirs.
Après s’être trompée à deux reprises et avoir dû faire quatre détours à cause de cette saleté de Miss Teigne, elle parvint finalement à atteindre les portes du paradis… Enfin, du paradis alimentaire. Parce que dans l’ensemble, se retrouver au milieu d’une foule de petits elfes répugnants n’était pas franchement l’image qu’elle pouvait se faire du paradis. La poire du tableau chatouillée, celle-ci se dandina quelques instants dans la fresque avant de s’écarter pour laisser apparaître l’ouverture de la cuisine. Joana se glissa dedans sur la pointe des pieds, espérant parvenir à ne pas réveiller les elfes –ce qui soit dit en passant était mission impossible, à croire que ça ne dormait jamais, ces saletés là-. - Citation :
- «Qui est là ?!»
La voix qui venait de prononcer ces quelques mots était très loin de l’habituel couinement émis par les elfes de maison. Quelle poisse ! La préfète s’imaginait déjà la tête d’une MacGonagall perturbée en plein milieu de sa dégustation nocturne d’elle-ne-savait-quel-dessert, et qui allait lui coller une retenue pour « vagabondage nocturne ». En plus, le fait qu’elle était en pyjama lui empêchait d’utiliser la « ronde nocturne de préfet » comme excuse pour se balader dans Poudlard au milieu de la nuit, d’autant plus lorsque c’était dans les cuisines du château.
Prête à lever les mains en l’air et à sortir la première excuse bidon qui lui passerait par la tête, et s’attendant à voir apparaître un professeur, Joana fit un pas en avant pour révéler sa présence.
« Je suis préfète de Serpentard » dit-elle d’une toute petite voix, comme si cela lui permettrait de justifier quoi que ce soit. *Pitié, pitié, par Merlin et tous les autres grands sorciers, faites que ce ne soit pas cette vieille harpie* |
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