Pourquoi être venu ici tout seul? Telle était la question de Tomas depuis un bon moment. Il ne savait plus comment et quand lui était venu l'idée d'aller à Pré-au-Lard. Etait-ce pour avoir une chance, même infime, de retrouver Alan? Cet idiot qui ne donnait plus de nouvelles depuis plusieurs jours? Il n'en savait rien. Il était juste là à flâner dans les rue du village sorcier sans aucunes raisons valables. Il était seul, sans ses amis et sans sa petite amie. Voilà bien quelque chose qui n'était plus arrivé depuis fort longtemps.

En passant devant le petit café de Madame Piedodu, Tomas se surprit à rester devant en souriant comme un idiot. Il se souvenait de la fois où il avait entrainer Alan dans cet établissement pour avoir une chance de voir Lavande sans Kaelir. Ah oui, le temps où il était encore amoureux de la jolie blonde. Un amour à sens unique qui avait bien fait de s'arrêter. Il ne lui aurait rien apporter de se languir d'une femme qui ne verrait en vous qu'un bon copain et rien de plus. Plus tard, il rencontra son Irlandaise sur le Chemin de Travers, lui avait déclarer sa flamme d'une des façons les plus originales qu'il ai pu faire et maintenant ne se quittait plus. Il faudrait songer à la présenter à sa soeur jumelle qui vivait en Allemagne d'ailleurs. La jeune demoiselle Herz l'inondait de lettre lui demandait quand il allait se décider à revenir au pays avec la belle rousse.

Après être rester un long moment devant le bâtiment des amoureux et des vieilles folles, Tomas reprit son flanage tranquille. Enfin, presque tranquille car les étudiants de Poudlard étaient de sortie et ne se faisait pas discret pour un sous. Ça criait dans tout les sens et ça se chamaillait. En plus de faire beaucoup de bruit, ça courait dans tout les sens. A ce rythme-là, il y en aura un qui se prendra un honnête passant! Et qui fut cet honnête passant? Et oui, c'est bibi!

D'une façon des plus brutale, il se fit percuter par une jeune étudiante portant une cravate verte et argent sur la tête. Attendez? La cravate se trouve sur la tête? Mais... C'est pas là sa place! Avec cela, la jeune fille se réceptionna sur son postérieur. Le jeune Allemand lui tendit sa main pour l'aider à se relever.

- Rien de casser, mademoiselle? Demanda-t-il avec son éternel accent.

Les yeux experts du photographe se posèrent sur un bien beau modèle d'appareil photo. Celui de la jeune fille qui l'avait heurtée. Alors comme ça les grands esprits se rencontre? En voyant l'engin, Tomas sourit de manière plus enjoué. Merlin soit loué l'appareil photo n'avait rien. Et sa propriétaire non plus apparemment. Bien bien. Ne prêtant pas trop d'attention à l'excentricité de la jeune fille, je parle bien sûr de la cravate, il l'aida à se remettre sur pieds d'un seul mouvement de bras.

- Bel appareil, remarqua Tomas.

Après lui avoir répondu qu'elle n'avait rien de cassé, Tomas s'empressa de lui informer que lui non plus n'avait rien. Pensez-vous! Une mouche pareil n'aurait pas pu le faire bouger de beaucoup. Toujours intéresser par l'appareil, l'allemand ne put s'empêcher de demander la permission de prendre l'appareil en main. Une fois cela fais, il l'observa sous toute les coutures. Très bel engin d'origine sorcière. Un vieux modèle, les meilleurs. Ceux qui donnent un très bel effet vintage au moment du développement. Tomas porta l'objectif à son oeil et observa le paysage depuis la fenêtre et fit une photo de la jeune fille. Un flash apparu, une fois qu'il appuya sur le bouton. Ce fut avec un sourire satisfait qu'il rendit l'appareil.

- Vraiment très bel appareil! Tu l'as depuis longtemps?

-Vous êtes dans la photographie ? Vous semblez vous y connaître.

Tomas sourit. Depuis quand il était dans ce monde merveilleux de la photographie. Il se souvenait encore de la première fois qu'il avait toucher un appareil photo. Il avait cinq ans, sa mère avait rapporter un appareil de son travail et l'avait laisser sur la table du salon. Malicieusement, il l'avait chiper pour une après-midi et s'était amusé à photographier le voisinage. Quand les clichés avaient été développer, il avait reçut des remarques. Pas de punition, des félicitations. Cela l'avait étonné. Depuis ce jours, on lui avait offert un appareil personnel. Une fois à l'école de magie allemande, il avait choisi l'option photographie magique. Et pour avoir une chance de travailler dans ce monde et avoir plus de porte à sa porté, il était venu poursuivre ses études en Angleterre. Deux terrains d'embauche.

Il revient vite à la réalité et répondu à son interlocatrice.

- Oui, je fais de la photographie depuis mes cinq ans. J'étudie le journalisme à l'UMA en ce moment. D'ailleurs, si je peux me permettre, ton appareil est mal règlé... Mais j'en oubli mes bonnes mannière, je m'appelle Tomas Herz, dit-il en lui tendant la main.

Kelsey haussa un sourcil. Ce n'était pas parce qu'il était étudiant en journalisme qu'il fallait être pompeux. Ce n'était pas parce qu'elle n'avait son appareil que depuis cinq mois qu'elle n'en avait jamais tenu un auparavant entre ses mains. Sa mère avait beau n'être qu'un mannequin sans cervelle, l'albinos en avait passé du temps sur les plateaux de shooting photo à observer les photographes et leur appareils ultra-sophistiqués. C'était même lors d'une pause qu'elle avait traficoté le temps d'exposition pour mettre de l'ambiance et surtout, mettre son grain de sel pour ruiner la séance. Elle détestait s'ennuyer, seule ou à deux, elle avait toujours trouvé un moyen de saboter les séances auxquelles elle était emmener de force, par manque de nourrice. Chose qui arrivait bien souvent, puisque son jeu favori avec son frère était de les faire virer.

La jeune albinos resserra ses doigts fins sur son appareil et lança avec un petit sourire qui se voulut poli.

-Ce doit être lorsque vous m'avez bousculé, en tombant j'ai du dérégler le niveau des ISO, ou bien l'exposition. La photo que vous aurez prise sera sans doute mauvaise, surtout que je l'avais réglé pour travailler en macroscopique aujourd'hui, comme l'atteste mon objectif, Tomas Herz.

Elle laissa son sourire si rare sur ses lèvres, le visage radieux, évènement pire que rare puisqu'elle n'avait jamais la moindre expression sur son visage en temps normal. Elle aura sans doute ses zygomatiques douloureuses peu après. Elle expirait la joyeuseté, la normalité si on oubliait sa cravate autour de la tête, et si on la connaissait, on le saurait qu'elle se foutait royalement de sa tronche. Elle lui saisit la main de manière virile, la serrant sans hésitation, son père lui ayant bien trop souvent répété de faire ainsi.

-Kelsey McGween, dit-elle simplement pour se présenter.

Elle lui lâcha la main, son sourire disparaissant de ses traits tout aussi rapidement, l'éternelle apathie prenant le dessus. Ce n'était pas parce que le journalisme l'intéressait réellement, c'était bien plus le métier de reporter photographe, mais elle crut bon de continuer la conversation.

-Que fait donc un étudiant de l'UMA en journalisme à Pré-au-Lard ? Un évènement à couvrir pour un Travail Pratique ?

Le souvenir encore vif de la censure de ses photos le faisait enragé, pourtant, aucunes d'elles n'étaient offensante. Il n'y avait donc aucune raison de les détruire, cacher ou que se soit d'autre. Juste la vérité, la preuve de la culpabilité des coupables qui couraient encore dans la nature! Pourquoi des preuves aussi efficaces devaient disparaître de la circulation?! Pourquoi?! A moins que... A moins qu'on ne les ai effacer pour les protéger? A cette pensée, toutes les questions restées sans réponses que Tomas avait, depuis la lettre du Ministère, trouvaient enfin leur sens. C'était forcement ça! Les coupables étaient protégé par le Ministère de la Magie Anglaise. Bon sang de dragon! C'était si évident!

Maintenant qu'il avait une hypothèse qui tenait la route, Tomas sentais sa soif de vengeance prendre le pouvoir sur son être. Il tenait un bout, il devait se hisser jusqu'en haut et rendre justice! Pas seulement pour lui, mais aussi pour tout ceux qui avaient été puni injustement à cause de ses bon-à-rien. C'est alors qu'il regarda la jeune étudiante sous un autre angle. Sa proposition d'interview (bien que cela l'amusait de se trouver de l'autre côté du miroir) était la bienvenu, mais il ne devait pas tout dévoilé. Sinon, les responsables de la censure sauraient qui avait été l'interviewé qui avait le culot de tout dévoilé. Et qui sait, cette petite pourrait lui être utile une fois le temps venu.

-Est-ce que ça vous embêterai de nous raconter votre version, en anonyme ou non comme vous voulez, pour la Gazette de l'école ? Nous sommes les futurs électeurs, et nous possédons de jeunes sorciers bientôt majeurs, il est indispensable de sortir de cet engrenage où la Gazette était sous le joug du Ministère, il faut que tout le monde sache s'il y a anguille sous roche !

Intérieurement, Tomas souriait. C'était parfait pour la suite, un bon commencement pour son enquête et son envie de vengeance.
Tout à fait normal en facade, l'Allemand accepta de se faire interroger. Après lui avoir donner son accord, tout deux partir s'installer dans aux Trois Balais, plus pratique de narrer une histoire en étant confortablement assis et en compagnie d'une bonne chope de Bierreaubeurre.

[HJ: Je te laisse commencer l'interview. Si ça t'aide, pose plusieurs question dans ton poste ]