Nom : Adrian

Prénoms : Prudence Alvirabilus Menolate Vunover

Surnoms :
Pamva
Le Mal-Nommé
Tête-à-claques

Poste souhaité : Auror

Age de votre personnage : 30 ans

Age du posteur (en HJ) : 21 ans

Comment avez vous connu le forum ? : Tour de Jeu

Histoire(s)


« Prudence Alvirabilus Menolate Vunover Adrian ?
- C’est moi. »

L’employé des douanes de Moscou observait le voyageur d’un air légèrement suspicieux. Etait-ce la succession improbable de ses prénoms qui faisait soupçonner une fausse carte d’identité ? Mais quel faussaire serait assez stupide et torturé pour forger une identité qui fût aussi peu probable ? Etait-ce simplement la tranquille assurance du jeune homme qui irritait ce vieux fonctionnaire, moustachu, bedonnant, usé et fatigué, en lui rappelant avec trop d’éclat et d’insouciance les années plus fertiles de sa jeunesse révolue ? Ou était-ce cette impression vague et confuse qu’il avait là en face de lui quelqu’un qui n’était pas tout à fait à sa place ?

« Raisons de votre visite ?
- Je viens chasser les loups-garous. »

Prudence faisait teinter son russe d’un accent britannique qui charmait plus aisément les demoiselles en boîte de nuit que les douaniers d’aéroport. Le jeune homme y joignit un sourire qui sans doute n’était pas moins charmant, mais qui ne parvint qu’à agacer un peu plus le douanier.

« Je plaisante.
- Sans blague. Je vais fouiller vos bagages.
- Je n’ai pas de bagages. »

Dans l’esprit du douanier zélé, la vague suspicion se muait peu à peu en noire certitude. Sa main s’approchait sournoisement du combiné du téléphone qui trônait sur son bureau, prêt à appeler des renforts pour le cas où l’insolent voyageur sans bagages fût en plus un dément difficile à maîtriser ; Prudence pour sa part trouvait qu’il n’avait jamais eu d’idées plus distrayantes que d’utiliser les moyens de transport moldus. L’aéroport de Moscou était aussi dépaysant pour lui que pour d’autres le zoo de Vincennes.

Cependant, il sentait confusément que l’amusement n’était pas entièrement partagé et qu’il n’allait pas tarder à tourner court. Le douanier baissa les yeux vers la fiche qui recensait les numéros de téléphone des divers postes, et quand il les eut relevés, Prudence Alvirabilus Menolate Vunover Adrian avait mystérieusement disparu – et avec lui, sa carte d’identité, que le douanier était sûr pourtant d’avoir eu bien en main la seconde précédente.


« Prudence Alvirabilus Menolate Vunover Adrian ! »

Prudence contemplait évasivement le plafond du bureau, espérant détourner de lui l’attention de la comptable scrupuleuse du département des Aurors. Mais comme ce bureau n’abritait pour lui que lui et la comptable en question, sa stratégie, pourtant brillamment pensée, s’avéra vaine.

« Prudence ! Est-ce que vous avez une idée de ce que c’est que ça ? »

Le jeune homme posa le regard le plus innocent qu’il pût sur la feuille de papier que la comptable agitait vindicativement sous son nez. Il hasarda une réponse toute en naïveté :

« La page des jeux de la Gazette du Sorcier ?
- Non, Môssieur Prudence, non ! C’est la liste de vos dépenses en Russie ! Et vous savez à combien elles s’élèvent ? Vous le savez Prudence ? »

Prudence haussa les épaules, en cherchant du regard un moyen de fuir efficacement et en toute rapidité le bureau.

« Six mille trois cents gallions d’or. Six milles trois cents, Prudence. Comment est-ce possible ?
- Euh… Il y a eu des imprévus.
- Vous avez fait exploser une auberge.
- Infestée de…
- Vous avez emprunté un balai de course !
- C’était pour poursuivre Ig…
- Que vous avez transformé en dragon.
- J’étais obligé !
- Et le dragon a dévoré un élevage de porcs.
- Il avait faim !
- Vous ne pouviez pas faire une métamorphose qui n’ait pas faim ?
- C’était pour que ce soit réaliste. »

Prudence avait l’étrange impression que les arguments qu’il avait soigneusement préparés pour assurer sa défense ne rencontraient pas tout le succès qu’il avait d’abord escompté. Si une vague tendresse un peu maternelle ne manquait pas d’être éveillée chez la comptable par son sourire désarmant, il devinait que tout son charme légendaire ne lui suffirait pas à faire oublier la note communiquée par le Ministère russe au bureau des Aurors.

« Prudence, vos méthodes sont…
- Très efficaces !
- J’allais dire inhabituelles. Hors protocole. Dangereuses ! Farfelues !
- Mais très efficaces. »

Il n’obtint qu’un soupir pour réponse, et la comptable se mit à farfouiller dans les monticules de papiers qui jonchaient jusqu’à le dissimuler son bureau pourtant imposant. Prudence esquissa une moue contrariée. Pourquoi l’avait-on engagé si c’était pour lui faire des reproches à chaque retour de mission ? C’était que le jeune homme mettait à point d’honneur semblait-il à oublier les avertissements et les précautions que lui avait sommé de prendre à son entrée au ministère.

Prudence était un Auror semblable à l’étudiant qu’il avait été et étudiant il avait été semblable à l’élève de Poudlard qu’il avait été avant cela : très talentueux et très indiscipliné. Il s’était imposé ces dernières années comme un chasseur et un duelliste de tout premier plan et le Bureau était loin de méconnaître l’ampleur des services qu’il avait rendus ; mais des rumeurs, des inquiétudes, s’élevaient et ne s’apaisaient pas.

Il y avait l’argent, bien sûr : beaucoup de ses missions, à cause des méthodes exceptionnelles qu’il y employait, s’avéraient coûteuses pour le Ministère. Mais surtout, il y avait des rumeurs sur sa psychologie. On l’avait dit d’abord extrêmement courageux et plein de sang-froid ; beaucoup étaient prêts maintenir à le croire un peu dérangé et passablement éloigné des réalités. Certains affirmaient même que cette désinvolture hallucinée n’était qu’une façade qui dissimulait de noirs desseins, et qu’un homme si prompt à utiliser des sorts étranges ne pouvait pas être tout à fait honnête : c’est qu’il n’y a pas une si grande distance que cela entre un Auror et un mage noir.

« Ce sera retenu sur votre salaire.
- Encore ?!
- Oui. Ce qui, avec les précédentes retenues, à raison de soixante gallions par mois, représente… Hm. Six et je retiens trois. Deux milles six cents cinquante ans. »

Le jeune homme poussa un profond soupir. Peut-être que s’il cambriolait Gringotts, il pourrait rembourser le ministère ?

« Mais qu’est-ce que vous avez à la main ? »

L’Auror haussa les épaules. Le regard sincèrement préoccupé de la comptable se glissa dans le sien.

« Allez vous faire examiner. Pour une fois. »


Prudence marchait dans les couloirs du Ministère, les mains dans les poches : les gens qui passaient le saluaient. Il savait que l’on parlait de lui, un peu : tout le monde parle toujours de tout le monde. Il avait conscience, aussi, qu’on le respectait et l’aimait finalement, quelque mal que l’on pût dire sur son compte. Chacun savait qu’il fallait être un peu dérangé pour devenir Auror. Alors, on parlait, on s’inquiétait, mais les personnes qui comptaient vraiment savaient l’apprécier à sa juste valeur.

De temps en temps, il songeait à sa famille. A sa vieille mère tricotant au coin du feu songeant à son fils unique et chéri, qu’elle eût aimé voir devenir journaliste ou historien de la magie. A son vieux père fumant au coin du feu, songeant à son fils unique et chéri, qu’il était fier d’avoir vu devenir Auror. Il songeait à cette vie paisible et sans histoire qui avait été la leur, et qui eût pu être la sienne, également.

Il songeait à la guerre qui venait de se finir, aux derniers soubresauts, aux troubles ultimes. Il songeait aux batailles. Un goût âpre se mêlait à ses souvenirs. Il songeait aux chasses de ces jours nouveaux, aux mages noirs répandus dans le monde, à la coopération entre les ministères. Il songeait à son avenir qu’il imaginait court et fait d’une existence aussi aventureuse que celle qui était la sienne.

Parfois, il avait une envie vague de se fixer. Peut-être devenir professeur. Il songeait de temps à autre que Poudlard ou l’Université Magique pouvait avoir besoin d’un professeur de duel. Il songeait à trouver un métier plus calme. A ne pas risquer sa vie incessamment. Puis ce monde imaginaire devenait trop petit, il le sentait le serrer comme un carcan, il avait envie de le faire exploser et de recommencer à courir les routes.

Il souhaitait à moitié qu’un jour pût s’éteindre la fougue de son tempérament et que son caractère pût le laisser en repos. Mais il la sentait battre dans ses veines : la fougue – la puissance également. Et sa vie fascinante menée aussi près des arts obscurs qu’il était légalement permis de vivre – et parfois, sans doute, un peu plus près que cela. Ces perspectives étaient trop vastes pour qu’il voulût les délaisser.

Et pourtant, il y avait des jours comme ce jour-là où il se sentait terriblement fatigué.

Très jolie fiche, je valide

Il faudrait que tu complètes cette fiche et que tu l'envoies par MP à Mark Benson:


Voilà ton numéro:

Spoiler:

Merci !

J'ai envoyé la fiche (à peu près correctement, j'espère !).

Quelle est la prochaine étape ?

Tu es libre de commencer à RP ou bon te semble
Quelques liens utiles: les demandes de jeu, la gestion de personnage, et les topics du moment.

Bon jeu

Bonjour,

L, personnage de Death Note, me semble être un peu "connu"... Enfin du moins pour moi qui vend des mangas...
Non ?

Sinon, bienvenu chez nous ^^

Led.

Led Yaxley a écrit:

L, personnage de Death Note, me semble être un peu "connu"... Enfin du moins pour moi qui vend des mangas...
Non ?
Led.

Alors pour moi qui n'en lit pas du tout, non !
Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler du coup. De l'avatar, peut-être ?