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 Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]
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MessageSujet: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyLun 23 Nov - 15:02:24

Rien ne bougeait vraiment dans l'appartement, tout était silencieux calme. Une odeur particulière montait doucement, le chaos régnait dans la pièce. Partout, des choses renversées, des choses brisées, et les corps qui gisaient ça et la sans bouger n'adoucissaient pas l'impression de chaos qui se dégageait des lieux.
Les yeux fermés, gisant au milieu de deux autres corps nus, Evan luttait pour se réveiller, la sensation que quelque n'allait pas se faisant de plus en plus forte. Des images terribles s'imposaient dans son esprit, des relents de bataille, de corps à corps, de pertes et de victoires...Le poids mort d'un corps sur le sien le réveilla suffisamment pour que l'odeur acre lui parvienne, éveillant dans son esprit certains souvenirs, et il sursauta, se redressant d'un bond, persuadé d'entre entouré de corps morts, cherchant à se débarrasser des preuves embarrassante. D'une main, il repoussa le type dans son dos, de l'autre, la fille qui dormait, tête sur sa cuisse, vaguement paniqué dans sa fatigue du matin, avant de se calmer.
Un sourire se posa sur ses lèvres pendant qu'il observait le bordel dans l'appartement d'un de ses collègues, qui avait eu l'excellente idée d'organiser une...fête, on ne peut plus décadente, dans son modeste appartement, qui ressemblait maintenant à un champ de foire.
Ses actions de la veille lui revinrent en tête petit à petit, il se revoyait baratiner la fille, lui racontant plein de choses qui la faisaient parfois glousser, parfois rougir, le type d'à côté qui se voyait refuser un plan à trois magistral avec un autre couple, et de fil en aiguille...
Une très bonne soirée, comme tous les mercredis sacrés, ses soirées et ses nuits étaient dédiées au stupre et à la luxure. Il aurait volontiers dédier à une telle activité tous les soirs de sa vie, mais il fallait reconnaitre que ça manquait profondément de sérieux, et que par les temps qui couraient, il avait mieux à faire.

Comme la biture du jeudi matin par exemple, tradition oh combien respectée, héritée du temps ou le jeudi matin signifiait cours de divination, et ou cours de divination signifiait qu'il valait mieux être bourré pour pouvoir suivre un cours aussi psychédélique et débile. Dixit Evan lui même, à l'époque.
Il tendit une main en apercevant une bouteille plus loin, se péta la gueule du canapé qui les avait accueillit pour la nuit, et s'arrêta net en regardant l'heure. 7H45. La réunit du vendredi au bureau des aurors avait été avancée au jeudi, exceptionnellement, et était censée débuter à 8h.
Après avoir déglutit, le brun tâtonna pour retrouver sa baguette, s'en servit pour réunir rapidement ses affaires après avoir mit la main dessus et transplana sans prendre la peine de se rhabiller, directement dans sa salle de bain.

Pour lui qui adorait prendre des douches bouillantes, et qui pouvait y rester des heures, devoir se doucher en moins de cinq minutes comptait de l'exploit. Se coiffer et s'habiller en moins de dix comptait carrément du miracle. On aurait pu se demander pourquoi il se pressait au lieu de prendre son temps, ce n'était pas son genre après tout, peu respectueux, n'aimant pas trop la ponctualité ou les trucs dans le genre, il était difficile de comprendre ce qui pouvait le motiver de si bon matin à faire un minimum d'effort.
La réponse était simple, qui disait réunit des aurors, disait Lacey. Et une réunion au bureau des aurors avec celui-ci et quelques uns de ses compères n'avait rien d'anodin. Le jeu était de faire foirer la réunion le plus en beauté possible, en emmerdant bien ce cher Directeur du bureau au passage. Chacun y allait de sa manière, mais l'habitude était de commenter à voix haute et avec des commentaires dignes des pires fanatiques bourrés de testostérones, des magazines de quidditch.
Il arrivait parfois que quelqu'un s'en mêle lorsqu'ils commentaient avec acharnement son équipe préférée, faisant dégénérer les choses encore plus. Et c'était drôle. C'était une chose qu'Evan adorait, provoquer, lancer des piques, en guettant les réactions comme un prédateur. Comme dans ces jeux moldus ou le but était d'empiler un tas de blocs jusqu'à ce que ça se pète la gueule. Plus la tour est haute, plus le résultat est drôle.
La c'était pareil, plus les provocations étaient osées et bien placées, plus l'explosion était énorme.
Et il fallait dire qu'en terme des provocations, les aurors plus âgés, notamment Lacey, étaient de véritables maîtres à penser. Que demander de plus alors? On lui donnait une occasion de les voir à l'oeuvre et de s'amuser, ainsi que de planter un peu les graines de la discorde lui même, l'une de ses activités favorite.
Et puis à ceux qui le traitaient de fouteur de merde ou de petit teigneux qui cherchait à provoquer et à se faire remarquer, il avait tendance à répondre que l'autorité n'existait que pour être défiée, et qu'il s'en faisait un devoir presque quotidien.

Evan transplana une nouvelle fois, arrivant d'abord dans une ruelle adjointe au chemin de traverse, ou un vendeur de journaux était occupé à remettre de l'ordre sur son étal. D'une main, il attrapa l'une des dernières parutions d'un magazine pas du tout objectif sur le quidditch, faisant régulièrement l'apologie mielleuse et vomissante des équipes qui plaisaient à la rédaction, de l'autre, il tendit les quelques noises au vendeur. Un instant après, son document de travail en main, et seulement cinq minutes de retard à la réunion, il déboula dans la salle ou ils avaient l'habitude de se réunir.
Un coup d'œil rapide lui suffit à repérer les autres. Le jeune auror ignora le regard agacé du Directeur, filant s'asseoir auprès des autres en les saluant, prenant une chaise pour la tourner vers eux, et laissa tomber son magazine sur ses genoux après s'être assis confortablement.


-Bon alors... ouvrant son journal et mettant ses lunettes pour pouvoir lire C'est quoi les résultats du match d'hier?

Nul doute que les harpies devaient avoir gagné, enfin il l'espérait, le cul de la capitaine en valait largement de la peine, et il aurait trouvé dommage qu'elles perdent. Il parcouru un peu mieux la page, sans voir de résultat clair, seulement des commentaires machistes, fronça un peu plus les sourcils, sans vraiment remarquer que la réunion commençait enfin, avec d'autres regards appuyés dans leur direction.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyMar 1 Déc - 3:38:24

Elle avait vraiment bien dormi.

Rares étaient les fois où elle pouvait affirmer avec tant de certitude que son sommeil avait été réellement réparateur. La Méditerranéenne n'avait pas eu a endurer la tonalité agressive et répétitive de son cadran. Elle s'était levée du pied droit, un sourire aux lèvres, son visage délicatement caressé des rayons prématurés du soleil levant. La Grecque avait dormi seule, ce qui ne lui déplu pas. Bien qu'elle ne soit pas du genre à vivre des aventures à tous les soirs, la dernière semaine avait été bien chargée en cette matière et de pouvoir se retrouver sous ses propres draps, avec son propre chat ronronnant au bout du lit et son propre oreiller servant d'homme à enlacer avait quelque chose de réconfortant.

La jeune femme recouvra son corps nu d'un simple peignoir de satin noir et se dirigea à pas de souris vers la salle de bain, prenant bien son temps pour faire sa toilette. Elle n'était pas particulièrement pressée d'être au Ministère, ce matin-là. Mais bon, fonction oblige, l'Auror devrait se contenter de laisser dormir son beau gosse de colocataire au lieu de partager un café avec lui. Bien qu'elle savait très bien que, si elle avait demandé à Mark de se tirer hors du lit pour qu'il mange le petit déjeuner avec elle, il l'aurait fait sans hésiter. Que c'était beau, la galanterie. Il faut dire que faire les beaux yeux, c'était presque voué à une réussite totale.

Elle se sentait gentille, aujourd'hui.

Une fois sa toilette terminée, elle se dirigea vers sa chambre, jetant un bref coup d'œil dans la chambre du blond dont la porte était entrouverte. Elle ferma doucement la porte derrière elle puis s'avança vers sa garde-robe. Car ce n'était pas pour le plaisir qu'elle s'était levée tôt. Normalement, elle ne rentrait au Ministère qu'à l'heure qu'elle en avait envie et ce n'était normalement pas avant dix heures. Il y avait une réunion et en tant que rare Auror de sexe féminin du Ministère, elle se devait non seulement d'être là mais d'être présentable. La beauté sombre détacha le délicat nœud de son peignoir, le laissa se choir sur le sol et enfila rapidement une soutien-gorge de dentelle noire et la petite culotte brésilienne assortie.

Deux minutes suffirent à ce qu'elle arrête finalement son choix sur une petite robe noire aux éclats vintage [ Celle-ci ]. Elle s'assied sur son lit, une paire de souliers à la main [Ceux-ci] et les enfila en chantonnant doucement une chanson traditionnelle grecque. Le temps des fêtes approchait et elle n'aurait pas la chance d'être avec sa famille pour célébrations de Noël et du Nouvel An. Heureusement qu'elle avait ses amis loin de la maison pour lui rappeller qu'elle était en Angleterre pour une bonne raison. Ses souliers bouclés, l'Auror s'avança vers son miroir, se maquilla légèrement et se peigna correctement avant de quitter son antre, descendant aussi discrètement que possible – avec de telles godasses – les escaliers.

Un silence de mort régnait dans le petit cottage gallois. C'est dans ce calme plat que la Grecque prit son premier café de la journée et mangea une bouchée et quelques fruits – rien de trop remplissant, il y aurait probablement des pâtisseries à la réunion. Son petit petit-déjeuné terminé, la demoiselle enfila son manteau court en pied-de-poule noir et blanc, sorti à l'extérieur du cottage, profita de l'air frais et mordant de la campagne puis transplana jusqu'à Londres, au pied de l'établissement ministériel.

La brun fit son chemin jusqu'au deuxième niveau, croisant quelques visages connus et les saluant d'un doux sourire puis arriva finalement à la salle où se tenait la réunion, une salle de taille considérable connexe à celle où se trouvaient tous les bureaux des Aurors. Sauf ceux élevés dans la hiérarchie, bien entendu, qui eux avaient droit à une pièce à eux seuls. Il restait cinq minutes avant la réunion. La jeune femme fit usage de ce temps pour sélectionner sa place autour de la table et aller conscienceusement choisir un scone à la crème et aux framboises ainsi qu'un café avant de s'asseoir au siège où elle avait préalablement laissé son manteau.

L'heure de la réunion arriva bien vite et il manquait toujours quelques personnes à l'appel. La brune prit une gorgée de café, un bras croisé contre sa poitrine, perdue dans ses pensées. Elle fut tirée de sa torpeur par un autre Auror de son âge qu'elle avait connu du temps de Poudlard. Selon ses souvenirs, il était un peu plus jeune qu'elle, peut-être d'un an ou deux. Elle lui sourit doucement alors qu'il s'asseyait à ses côtés puis fit mine de regarder l'horloge avant de dire tout bas à son intention, une lueur taquine dans les yeux tandis qu'elle croisait son regard:


« À peine sept minutes de retard, Evan... Vous vous améliorez, dites-moi »


Dernière édition par Ophelia Xantopoulos le Mer 2 Déc - 15:19:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyMar 1 Déc - 19:27:51

L'auror avait mis son réveil à huit heures. La magnifique pendule suisse qu'il avait faite importer avait son aiguille rouge sur sept heures tapantes. L'homme n'avait pas l'intention de dormir, il avait juste fait ça pour se rappeler de l'heure à laquelle il devrait quitter ses précieux dossiers. Il avait encore regardé le bel objet un moment avant de se remettre au travail, un jean et une chemise à moitié ouverte, jambes croisées sous son bureau. Ici, pas besoin de se cacher, il n'avait pas à dissimuler le LV sur son cou, que le Lord lui avait imposé en parodie de marque des ténèbres. Par malchance, le col de ses chemises ne suffisait pas à cacher le tatouage en entier, il préférait toutefois cette marque à celle du serpent à crâne, même si la signification de celle dont il avait hérité ne lui échappait pas.

Est ce qu'il le regrettait? Non aucunement, plus maintenant en tout cas. Servir les mangemorts, une fois que l'on prenait l'habitude, ce n'était pas si différent de servir un autre maître. Il suffisait de mettre un peu d'eau dans son vin, de saupoudrer d'un peu de veulerie, et le tout passait parfaitement. Avaler la pilule amère des assassinats et autres missions était à présent plus facile, le miel de l'habitude, ses propres compétences d'espion pour trouver un intérêt technique à la chose et le fait que l'idéologie lui rentrait de plus en plus dans la tête aidant.

Au final, si Pius s'était énervé plus d'une fois contre lui et son éternel manque de discipline, c'était à lui qu'il devait sa vertigineuse ascension sociale. Si Lacey Hawkesworth n'avait pas tué Rufus Scrimgeour, et bien, Pius ne serait resté qu'un directeur de bureau, quand bien même celui du glorieux et pittoresque bureau des aurors. Un des leurs avait pris la place, c'était une période de crise, le remaniement avait été fait vite, pour ne pas dire « à la va-vite. » Est ce que cela voulait dire qu'il fallait cesser de faire chier le monde durant les réunions d'auror ? Absolument pas.

Puis, l'homme s'était laissé absorbé dans ses documents jusqu'au cou, ne sachant plus rien d'autre que l'histoire de Geralt Brokenberry par coeur, de sa petite enfance à ce dont il était suspecté aujourd'hui. L'horloge avait fait son office et à sept heures et vingt minutes, il était douché, préparé, avait pris son café puis mangé. A sept heure trente cinq, il était dans les couloirs du ministère après avoir ramassé un des magasines de quidditch que Ernest avait été acheté -jeudi, jour où le plus vieux régalait-, avait déjà réussi à en coller une à Colin qui lui disait que de sortir une étudiante devait le frustrer car il ne pouvait pas l'avoir autant dans son lit que voulu et s'était installé avec un café à son bureau pour feuilleter le dit magasine.

Harpies contre faucons. Force de constater que Falmouth avait éclaté l'équipe féminine. Ce qui n'était pas un mal car ils avaient tendance à abimer leurs adversaires et que cela pouvait souvent... même plus 'devait' que 'pouvait' … se terminer de façon sale, hideuse. Bref, tellement fauconesque que l'équipe restait encore aujourd'hui la favorite de Lacey. Il s'était assis sans un regard pour les autres, rattrapant sa chaise de justesse que Colin avait tenté de faire voler de l'autre coté de la pièce en guise de représailles et refiler le magasine à ce dernier. L'autre auror avait lâché un sifflement heureux en lisant les résultats, lui aussi, amateur de la même équipe, pendant que lui repartait tenter de lire l'avenir dans son gobelet.

Le commentaire d'une de ses ex-petite amies le sortit de sa contemplation caféinée. Elle commentait le retard du jeune Murphy et la belle voix de la grecque lui tira un sourire, qui ne fit que s'agrandir en entendant la remarque du retardaire :


« Perdu, Les faucons les ont pillés, un truc grave ! De toute façon, si une femme prends un balai, ça ne devrait pas certainement pas être pour faire du quidditch... »

L'auror évita avec classe la tasse de café que lui balançait la femme de Colin, qui lui-même éclatait de rire et tentait de se rapprocher de Lacey tant bien que mal pour éviter les coups de son épouse. Sos mari battu, bonjour. La tasse partit, elle, lamentablement s'exploser sur le sol derrière, rendant l'âme et se répandant sans aucune pudeur.

Quant à Lacey, était-il vraiment misogyne? Absolument pas, il s'assurait simplement que la population féminine du bureau puisse s'exprimer.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyVen 4 Déc - 13:24:23

Après une minute à lire le torchon qu'il avait entre les mains, il vit enfin ce qui l'intéressait. Les harpies avaient perdu. La capitaine, Gwenog Jones, avait d'ailleurs transformé un spectateur insultant à son égard en scarabée, ce qui avait donné lieu à un joyeux chaos, fanatiques des deux équipes n'attendant que ça comme prétexte pour se foutre sur la gueule. L'anecdote le fit rire, malgré la déception qui l'habitait, c'est vrai, quelle autre équipe pouvait prétendre avoir un tel potentiel féminin? Il devrait se passer des jolies formes rebondies de la première batteuse jusqu'à la fin de la saison, et l'une des poursuiveuses, un peu timide et rêveuse, le genre qui attirait Evan, faisait sa dernière saison avant de changer de voie.
Le jeune auror poussa un soupir à s'en fendre l'âme, se demandant ce qu'il faudrait pour le consoler, quand il tilta au ralentis, trop pris par la lecture du magazine, que sa collègue lui avait parlé.

Il releva le regard vers elle, avec un sourire charmeur presque automatique, et la détailla. Prénom, Ophelia, nom, il s'embrouillant à chaque fois qu'il essayait de se le rappeler. Ils avaient été à Poudlard dans la même maison, la jeune femme ayant tout juste un an de plus que lui. Dans ses souvenirs, la dame avait eu de la chance, Evan n'avait jamais été particulièrement immonde ou lourd avec elle, ce qui leur permettait d'avoir de bonnes relations. De travail uniquement, et ce malgré...les atouts certains de sa collègue. Que ses vêtements du jour mettaient d'ailleurs bien en avant, que ce soit des chaussures à la robe, c'était un véritable spectacle pour les yeux. Son sourire s'agrandit un peu.

-J'aime bien prendre mon temps pour venir.

Il rît légèrement, détailla un peu plus sa poitrine avant de remonter vers ses yeux, histoire de ne pas la froisser. C'était plus ou moins rare qu'il ne drague pas comme si sa vie en dépendait, ou qu'il se prive de mater ouvertement. Seul problème, l'autre était auror, comme lui, et il en découlait une vague notion de respect, qui l'ennuyait parfois. De plus, ses collègues féminines étaient...rares, vraiment rares. Il y avait aussi Tonks, avec qui il avait passé une bonne partie de sa scolarité, puisqu'ils avaient été dans la même année, mais il ne lui avait jamais vraiment parlé. Ni même travaillé avec.

-Et vous, vous êtes vraiment charmante aujourd'hui.

L'auror rît à nouveau, après tout, il n'y avait aucun mal à souligner la vérité n'est-ce pas? Un compliment ne faisait jamais de mal, même s'il ne doutait pas que son ancienne camarade devait en recevoir souvent.
Le jeune homme se replongea un moment dans son magazine, pour terminer de lire l'article incendiaire, puis tourna la page pour se plonger dans les nouveaux accessoires pour balais à la mode. Pour quelqu'un qui avait le vertige, comme lui, et qui n'était monté sur un balais qu'une seule fois, pour faire plaisir à son meilleur pote et prouver qu'il était au moins capable d'essayer, avant d'être traumatisé par l'expérience en question, il regardait tout cet étalage d'utilitaires et de gadgets d'un oeil dubitatif. C'est vrai, à quoi pouvait donc servir un « stabilisateur intégré, pour des voyages longue distance confortables » ou encore un sortilège de coupe-vent pour éviter d'avoir trop froid?
A rien, définitivement à rien. Mais au moins, c'était amusant à lire, a défaut d'être constructif.


-Ouais, y'a d'autres manières de monter un balais, les femmes devraient s'y cantonner.

Toujours en finesse, toujours. Heureusement pour lui, aucune tasse ne vint accueillir sa réplique. L'auror laissa un moment son regard errer sur Lacey après avoir observé de la même manière Ophelia. L'observation d'un Lacey dans son environnement naturel était un de ses passes-temps favoris, mais heureusement, son collègue ne semblait pas l'avoir remarqué, ou alors avait décidé de l'ignorer. Il se contenta de lui faire un sourire, avant de continuer.


-C'la dit elles sont plutôt douées les Harpies, c'est juste dommage pour elles d'être tombées face aux Faucons aussi tôt dans la saison...

Dommage pour lui surtout, mais soit, il n'allait pas se lamenter de ne pas regarder le reste des matchs. Il ne se déplaçait vraiment que pour voir les harpies, et avec son vertige, les matchs de Quidditch étaient toujours drôles. John l'accompagnait souvent, ce qui lui permettait de pouvoir regarder le match sans trop baliser à cause de l'altitude. S'agripper à son bras et serrer avec un air totalement flippé pendant les quinze premières minutes était presque devenu une tradition.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyMar 22 Déc - 4:17:24

Ce fut à sa propre surprise que l'Auror remarqua l'entrée de son ex petit ami dans la salle de réunion. Pas qu'elle ne s'attendait pas à sa présence, bien au contraire. Elle se vit plutôt étonnée de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. La routine dictait que, normalement, Lacey l'attendait à l'entrée du deuxième niveau, sourire aux lèvres. Ils échangeaient une bise, quelques compliments et se dirigeaient vers leurs places respectives – d'ailleurs plutôt près l'une de l'autre – discutant de choses et d'autres avant d'être informés de ce qu'ils auraient à faire au courant de la journée. Depuis qu'elle était entrée au Ministère de la Magie en Angleterre, presque aucun matin n'avait été différent. Cette régularité lui plaisait beaucoup, d'ailleurs. Non seulement l'Auror lui avait beaucoup manqué, il représentait une sorte de continuité, de sécurité dans sa vie. Et c'était une chose rare, en les temps qui couraient. La jeune demoiselle avait une confiance complètement aveugle en Lacey. La Grecque savait qu'il serait là pour elle, peu importe ce qui pouvait bien arriver.

Alors qu'elle mordait doucement dans le scone et que son regard de saphir croisait celui de Lacey, ses pensées s'attardèrent un instant à la raison de leur séparation. Car, elle devait l'admettre bien honnêtement, si ces évènements n'avaient pas eu lieu, probablement qu'ils seraient encore ensemble. C'était un homme doux, attentionné, juste assez affectueux, romantique. Mais c'était un homme. Et il avait ses faiblesses, surtout avec les belles femmes. La brune l'avait entièrement cru, ce soir-là, où il lui avait qu'il avait eu une aventure et que la demoiselle en question avait été la première à s'avancer. Elle savait qu'il ne la tromperait pas d'abord. Elle savait aussi qu'il n'était pas de ceux qui résistent très longtemps à la tentation. Elle ne lui en avait pas voulu très longtemps, mais c'était quelque chose d'inacceptable à ses yeux.

Bref, ils avaient toujours une relation merveilleuse, n'hésitant jamais à partager quelques petits éclats de flirt tout-à-fait innocents.

Charmante? La jeune femme adressa un sourire presque timide à son collègue. Même si elle savait pertinemment que cette remarque était une réponse un brin sarcastique au commentaire qu'elle avait pu lui balancer à son arrivée, elle ne doutait point qu'il y avait un fond de vérité dans ses mots. Elle le voyait dans ses yeux. Et puis, c'était normal. Après tout, les femmes étaient si peu nombreuses dans son domaine et peu d'entre elles étaient aussi jeunes qu'elle-même... Disons qu'elle avait bien remarqué les regards et les louanges qu'il lui dirigeait.

Ce fut comme un réflexe, elle n'y avait pas du tout pensé. À peine Lacey avait-il clôt la dernière syllabe de sa critique qu'il reçu contre son torse – à une vitesse tout de même remarquable – la moitié restante du scone de la belle. Il avait pu éviter la tasse, mais pas la pâtisserie. La jeune femme poignarda l'Anglais du regard, répliquant ensuite bien vite au supplément machiste d'Evan d'un coup de pied au tibia et d'un coup sur l'épaule.


« Vous êtes ridicules! Vous méritez d'être privés de dessert et être assignés à la corvée de ménage pour les deux semaines à venir. Et pensez-y deux fois, les garçons. Si les femmes étaient assignées à la maison, vous auriez bien du mal dans ce joli petit bureau. Plus personne pour vous faire sentir aimés, pauvres petites bêtes. Nous sommes indispensables et vous le savez bien. J'exige des excuses! »

Bien entendu, qu'elle rigolait, cela s'entendait et se voyait au clin d'œil qu'elle avait adressé à la femme de Silkness. Mais c'était toujours fort amusant de profiter des sentiments des hommes et de les forcer à faire des choses qu'ils n'aimaient jamais faire; des excuses.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptyMar 5 Jan - 21:08:31

Les aurors étaient par nature de bon menteurs. Ou du moins, doués pour la dissimulation. Lacey préférait le mensonge par omission à tout autre et n'était pas un grand fanatique de l'art particulier qu'était celui qui consistait à déblatérer des cracks. L'affubulateur, très peu pour lui. Cependant, l'on notait une autre tendance voisine chez les membres du grand bureau, ils étaient tous plus ou moins bons en théâtre. La raison était la même : une formation d'espion ne se faisait que rarement l'épée de vérité à la main et si lui et ses collègues n'étaient pas toujours en mission, ils pratiquaient tous un emploi qui laissait des séquelles et des marques, même sur le comportement de tous les jours.

Prenez Ernest par exemple, qui vérifiait toujours les sortilèges qui protégeaient sa maison avant de partir et en revenant, faisant deux fois le tour de son domicile – un charmante petite baraque dans la lande anglaise- pour s'assurer que rien n'avait changé, ni bougé de place. Il enjoignait ses enfants à la plus grande prudence et avait appris aux petits des sorts qui n'étaient en rien de ceux que l'on apprenait à leur âge. Dans le cas de Colin, l'homme avait développé la manie de s'assurer un contrôle absolu de ce qui l'entourait, d'où sa déplaisante habitude de s'assurer que tout le monde était plus ivre que lui quand il se mettait à boire. Même chez Lacey, bien que plus discrètement, ses tendances là étaient présentes : il ne s'asseyait jamais dos à la foule et cherchait toujours à avoir tout le périmètre dans son champs de vision; même son travers de passer pour idiot et inculte venait de là. Si l'on ne pouvait pas savoir ce qui se cachait réellement dans sa caboche, on le sous-estimait et il s'en servait à son avantage.

Quant à Evan, il était manifeste que le jeune homme avait développé un tantinet de trop le coté théâtrale de son personnage. Notez donc ce magnifique air de chien battu et ce soupir digne des héroines de tragédie grecque devant la cruauté du destin s'acharnant elles ! Lacey ne réprima pas un léger sourire, tout ça pour la défaite -amplement méritée- des Harpies -cette bande de gonzesses sur balais-. Le sorcier songea un instant que les demoiselles s'étaient juste trompées de manches à lustrer, un bon espoir de reconversion était cependant conservé par pas mal de masochistes, toujours près à servir et à prêter une certaine partie de leur anatomie dans le simple but d'aider.

Lacey attrapa le vile reste de petit déjeuner que lui avait lancé son ex après que ce dernier eut frappé son torse avec une violence insoutenable, pour finir par tomber sur ses genoux. Il leva le scone et l'agita un peu avant de mordre dedans :


« Merci infiniment, mia cara. »

Et oui, à force de trainer avec des italiens, on finissait par appeler les jolies jeunes femmes que l'on croisait « ma chère ». Ceci dit, c'était toujours plus élégant que le lourdingue « bellissima »... au moins, « mia cara », ça avait du chien ! Malgré un soudain flash d'avertissement -quant au fait de montrer qu'il était plurilingue risquait de nuire grandement à son image d'abruti installée-, l'homme était fier de pouvoir manger avec classe et aisance le petit bout de pâtisserie sans se vexer un instant de la virulence de l'attaque subie. Il eut même la délicatesse de ricaner alors qu'il grignotait en entendant ses deux collègues.

Toutefois, comme toutes les bonnes choses ont une fin, le nouveau directeur du bureau se crut malin de taper son épais dossier -cinq dossiers en fait, noué par un lourd bandeau de cuir- sur la table, pour rappeler qu'ils n'étaient pas au café du commerce. L'auror lança un accio sur la tasse de café d'un autre collègue -Ernest au choix, de toute façon, il était juste à coté-, et entrepris de finir son petit déjeuner. Après quelques mouvements très discrets et intelligents entre les deux aurors, l'un essayant de récupérer son bien, l'autre essayant d'éviter les larges pattes de son vieil ami alors qu'il sirotait la bienheureuse boisson, l'auror ouvrit ses esgourdes :


« Miss Xantopoulos, bien que votre … demande d'excuses soit légitime, je pense qu'elle pourra attendre la fin de la réunion. Sauf si vous entendez que l'honneur de votre sexe... »

« faible... » -Colin et Ernest ricanèrent en concert, avant que le premier cité ne se prenne un coup de coude de sa femme et que le second ne se prenne un coup du premier, histoire que l'équité soit parfaite. Le directeur l'ignora-

« Soit mis en cause par les propos douteux de vos collègues. »

L'homme appuya son regard sur Ophelia comme pour la dissuader d'affirmer que sa demande nécessitait une réponse immédiate. Lacey grincha un tantinet dans la tasse d'Ernest : Ce qui était immédiatement important, c'était de retourner chacun à son bureau pour bosser sur les piles de dossiers qui s'amoncelaient et non pas entendre trois cents pages de non-sens et de paperasserie administrative, écrite par des secrétaires qui ne sortaient jamais de leur bureau, sauf pour aller chez le coiffeur.
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MessageSujet: Re: Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia]   Réunion au sommet. Ou pas. [Lacey&Ophelia] EmptySam 20 Mar - 17:13:49

La réunion allait bon train, aucun d'entre eux n'écoutait réellement le directeur, et Evan observait ses collègues avec une certaine lueur dans le regard. Ces réunions saccagées n'étaient pas seulement très agréable, bon prétexte pour rire et foutre le bordel...Avec leur travail, pouvoir dédramatiser, rire entre collègues, dans ces mêmes bureaux ou ils voyaient parfois des horreurs, avec ces mêmes personne qu'ils verraient peut-être mourir, ou à qui ils devraient peut-être un jour la vie...Evan pensait que c'était essentiel. Une bouffée d'air frais, pour se regarder encore en face, se sentir bien vivant et pouvoir continuer chacun avec sa vie sans se poser trop de question. Peut-être leur chef en avait-il conscience, ce qui aurait expliqué qu'il ne sévisse au final jamais malgré ses avertissements. Peut-être oui. Evan préférait croire ça plutôt que de penser qu'on avait pu affecter un débile incapable de se faire respecter en tant que chef des aurors. C'était hautement improbable.

Quant à sa personnalité d'auror, il ne faisait en effet aucun doute au bureau qu'Evan était un grand comédien. Jeune, il avait prit des cours de théâtre, s'était plutôt bien débrouillé, puis, les cours n'étant, pensait-il, pas utile pour sa carrière, le jeune homme avait abandonné, faute de temps. Ca lui avait un peu manqué, parce qu'il riait bien, parce que pouvoir paraitre et s'entrainer a paraitre en groupe, c'était relaxant.
Maintenant, en tant qu'auror pas tout a fait accompli mais qui se débrouillait quand même bien, il devait reconnaitre que ses talents d'acteur lui servaient bien. Chacun son arme, chacun sa spécialité.
Chez lui, c'était ça, le paraitre. Ce n'était pas seulement les illusions qui l'intéressaient, ni même certains maléfices visant à altérer les sens dont il faisait beaucoup usage, c'était aussi le rôle, son rôle. Jamais il ne se montrait tel qu'il était vraiment, sa coquille, sa protection, c'était l'image de parfait imbécile gentiment inoffensif qu'Evan se trainait depuis longtemps.
Mais au delà de ça, du rôle qu'il jouait en permanence et n'abandonnait au final que parfois avec John, l'ancien serdaigle était vraiment doué pour la comédie. Que ce soit en filature, en infiltration, ou en enquête, le brun était capable de revêtir à peu près n'importe quel rôle, et d'être vraiment très crédible. Pour un peu, si on l'avait déguisé en fille, il n'aurait sans doute eu aucun mal à berner un suspect. Seulement voilà, son ego lui aurait sans doute interdit une telle chose, puisqu'il était hors de question pour lui de s'habiller comme une gonzesse et de faire pareil.

Pour en revenir au talent de comédien, Ophelia allait maintenant en avoir un nouvel aperçut, Evan faisant une grimace plutôt convaincante à ses coups, se massant l'épaule d'un air ennuyé et évidemment tout calculé, pour ensuite renvoyer à la belle, un regard de chien battu dont il avait le secret.
Evan allait lui répondre, ne comptant pas du moins du monde s'excuser, quand un gros bruit en direction du bureau attira son attention. Soit, le rabat-joie avait frappé, la remarque de Lacey lui arracha un sourire, et le jeune auror, ne pouvait résister, ouvrit grand sa bouche pour parler, avec un air très concerné et sérieux.


-En effet Monsieur le Directeur, vous n'avez pas idée. Ces remarques la? C'est super courant...Tous les jours, nos pauvres collègues féminines doivent subir des affronts du genre. Quand c'est pas des remarques...C'est des gestes déplacés. Vous trouvez ça normal? Il se tourna d'un air vraiment compatissant vers ses deux collègues féminines, Ophelia, et la femme de Colin, les regardant tour à tour

-Je comprend ce que vous ressentez, vous faites un travail formidable, remontant le moral des troupes avec classe tout en abattant au moins autant de travail que nous tous et nous... Il prit un air peiné, convainquant, évitant tout juste de surjouer

-Nous sommes incapables de vous accorder le respect que vous méritez.
Evan tendit la main, pris celle d'Ophelia dans la sienne, lui fit un galant baise-main
-Lacey, Colin, Ernest, je pense que vous devriez vraiment vous faire pardonner de ces deux femmes sublimes.


Et voilà, toute une tirade dite avec la conviction la plus profonde, l'air le plus sérieux et le plus intense possible, Evan à nouveau à fond dans un de ses rôles, s'engageant à fond dans la brèche ouverte par le pauvre directeur.
Se faire sortir de la réunion? Ca lui donnerait un prétexte pour aller faire un boulot sérieux et utile, et l'essentiel des informations transmise arriverait tout de même à ses oreilles. Pour l'instant, décidé à aller au bout de sa connerie avec une énergie peu commune, il gardait son air sérieux et concerné, caressant un peu la main d'Ophelia dans la sienne, son regard rivé sur elle.
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