La sortie s’était, d’une manière générale, plutôt bien passée. Arsène n’avait été attaqué par aucun de ces garnements en sa présence et il avait réussi à garder son calme toute la journée. C’était un fait historique et tout psychiatre aurait été très fier des efforts qu’il avait fourni aujourd’hui pour garder l’entière maitrise de cette situation pourtant si perieuse. Pour son plus grand étonnement, ils avaient tous était passablement calme et à l’écoute, aucun n’avait eu l’idée subtile de ruiner sa journée et surtout sa réputation de professeur émérite et parfait.

- Professeur ! Vite !

Qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer de si important pour qu’il revienne vers le groupe d’enfants qu’il venait de quitter. Quelle plante avait été écrasée, ruinée ou pire, arrachée et surtout par lequel de ces imbéciles ? La blonde à nouveau ? Il était prêt à le parier et cette fois-ci ça serait la retenue ! Inspirant discrètement pour se calmer, Arsène se retourna et découvrit avec horreur la scène qui se jouait devant ses yeux. Affreux ! Un des mômes était en train de se faire manger par une bestiole sauvage et il fallait absolument qu’il le sorte des griffes pour le ramener vivant à Poudlard. Mais pourquoi ???

Devant lui, les verts étaient en train de se démener pour sauver un gryffondor. La situation devenait des plus loufoques, si même ces jeunes prétentieux déployaient tant de moyen pour sortir le rouge des griffes de l’animal, que pouvait donc faire Arsène d’autre que de se mêler assez rapidement à la situation ?

Courant à grandes enjambés, le médicomage n’arriva cependant pas suffisamment vite à la hauteur de ce qu’il pouvait appeler une véritable boucherie que déjà la bête s’enfilait dans les bois à la vitesse de l’éclair.

Heureusement, il semblait y avoir eu plus de peur que de mal, pourant, par acquis de conscience, Arsène passa tout droit devant les gosses qui hurlaient à plein poumons, comme si c’était nécessaire de rameuter toute la forêt, et s’engouffra à la suite de l’animal dans les fourrés.

Stupéfix

L’animal tomba non loin de lui. Mais il ne pouvait s’en occuper pour l’instant, il fallait qu’il rejoigne le groupe pour soigner les éventuels blesser et calmer les esprits. Mais quelle misère ! Qu’est-ce qu’il lui avait pris d’accepter la proposition du père Bachelard !

Allons, allons calmez-vous !

Le médicomage se fraya un chemin entre les enfants et se rapprocha de Nils, allongé sur le chemin.

Eloignez-vous. Ça va ?

« Même pas mal... »

Ben voyons ! Il avait la moitié de la fesse arrachée et il avait pas mal. C’était bien un gryffondor qui se tenait à ses pieds. Un léger sourire amusé se dessina sur les lèvres du professeur alors qu’il examinait la plaie d’un peu plus prêt. Heureusement, les tissus n’avaient été déchirés qu’en surface et il ne laissait présager aucune séquelle, du moins d’un premier coup d’œil. Il sortit sa baguette et referma la plaie qui devint rapidement moins rouge et disparut, laissant derrière elle une marque rosée. Ce n’était en général jamais très bon de refermer une plaie avant de s’être assuré qu’elle n’allait pas s’infecter, mais Arsène se voyait mal exposer le fessier du gamin plus longuement au milieu du chemin. Même s’il n’avait aucune pitié face au 1m40 qui se tenait couché devant lui, il n’était pas là pour jouer les bourreaux, les gamins étaient suffisamment doués pour l’être eux-mêmes. Un petit passage chez Pompom ferait l’affaire.

Bien Nils ! Je pense que vous allez récupérer l’entier de vos fesses. Relevez-vous et buvez quelques gorgés de ceci.

Il avait toujours avec lui quelques potions de soins qui trainaient dans ses poches et celle qu’il tendit au rouge et or devrait lui faire retrouver des couleurs assez rapidement. Se tournant vers June, il ajouta :

Veillez donc sur lui Mademoiselle ! Un preux chevalier n’est rien sans son armure !

Et voilà qu’il faisait de l’humour. Il était tend qu’il se sorte de cette situation qui ne lui faisait décidément aucun bien moral. Se relevant, il détailla les élèves autour de lui. Certains affichaient clairement une mine déconfite, d’autres avaient éclatés en sanglots alors qu’un autre encore… saignait du visage. Il fallait qu’il alle redonner sa liberté à la créature avant de repartir. Il ne pouvait cependant pas le faire si les élèves étaient à proximité, ce qui n’aurait alors servit à rien. Mais où était donc passée cette élève de 7e année ? Etrange. Déjà toute à l’heure elle semblait distante. Serait-elle déjà rentrée au château par un autre moyen, pensant qu’il ne remarquerait pas son absence ?

Bien. June Galdwin ! Je vous charge de ramener vos camarades au bord du lac. Suivez le sentier sur une centaines de mètres et attendez-moi à la lisière de la forêt. Celui qui disparaît durant ce laps de temps finira la semaine en retenue chez Rusard !

Puis son regard se posa sur les deux serpentards qui venaient de sauver la vie de Nils et peut-être même de tout le groupe. Il s’approcha et leur fit signe de rester en arrière quelques instants.

Venez ici Deniel !

La plaie n’était pas profonde, mais le gamin risquait bien de garder une légère cicatrice s’il ne s’en occupait pas tout de suite. Muni de sa baguette, il inspecta la plaie avant de la refermer délicatement, la main posé sur le visage du garçon.

Vous avez eu de la chance vous deux. Vous rachetez votre conduite d’aujourd’hui, mais gardez à l’esprit que vous auriez pu vous faire tuer par cette bête. Je vous accorde des points pour serpentards [pas comptés j’en suis navrée]. Maintenant dites-moi où se cache votre camarade de 7e année ?

Une fois que la joue eu retrouvé son aspect d’origine et les points distribués, Arsène les envoya rejoindre le groupe. Sans s’attarder d’avantage, il se replongea dans les bois pour libérer l’ocelot du sortilège qui le tenait prisonnier.

[La suite n’ayant pu être planifiée avec Pénombre, celle-ci restera un mystère pour l’instant ]

Les gamins étaient tous rassemblés au bord du lac et on sentait que déjà les rumeurs et divers ragots faisaient rage. Certains avaient retrouvé leurs couleurs, d’autres restaient transit de peur. Heureusement, Nils semblait avoir survécu et aucun môme ne manquait à l’appel.

Très bien, vous pouvez rentrer au château. Vous étudierez les plantes récoltées avec le Professeur Bachelard durant le prochain cours. Je vous remercie pour votre participation.

Se tournant vers June,

Vous seriez aimable d’emmener votre camarade à l’infirmerie afin que Madame Pomfresh jette un œil à sa blessure.

Ainsi se terminait cette effroyable journée qui n’avait pas si mal débuté mais qui ne pouvait qu’atrocement se finir. Les élèves regagnèrent le château sous l’œil d’Arsène qui rejoignit Sigmund pour lui faire un rapport de la journée et des événements de la fin de l’après-midi.

[Voilà, je vous laisse poster votre sortie ]