Les ronflements tonitruants de Lisbeth avait en cette douce matinée tirer une grimace étouffée à la fillette, réprimant la démangeaison de sa main à abattre sur la joues joufflue qui se soulevait a la cadence respiratoire de l'imposante adolescente, la rouquine se retournant piteusement dans l'espoir d'échapper aux grognements somnolents consécutifs résultant de la nuit. La tête sous l'oreiller et l'imposante couverture ne changeant rien, elle s'était finalement levée aigrie, fatiguée, avec un crâne qui battait douloureusement la musique et des cernes sous ses yeux verts. Les journées s'écoulaient, inexorables sous l'oeil maussade et intempestif de la petite londonienne des beaux quartiers, lui rappelant sournoisement les longs mois restants encore a découler dans les couloirs du château et les vents pluvieux du mois de septembre, à batailler contre les intempéries d'une saison automnale qui ne relevait pas de la délicatesse les bourrasques qu'elle lançait à l'assaut des épais murs. Traverser l'immense parc en direction des serres était devenu nettement moins agréable depuis que l'été avait paisiblement céder la place et nul doute que le regard torve vis a vis de ses camarades joyeux et béats en avait été fortement influencé. Les souliers de la rouquine tapait donc platement les marches de pierres menant a la grande salle, quittant la pénombre des cachots pour retrouver la lumière crue émanant du plafond enchanté par les soins de sorciers et dont les nuages moutonneux offrait aux élèves encore tiraillés par la lassitude de la nuit une vision réconfortante. Elle était passée, indifférente, devant les sabliers desquels découlaient lentement les grains verdoyants du sablier salazarien, mais n'avait pu réprimer un sourire de satisfaction personnel devant l'avance évidente des verts et argents. Pas réellement par respect d'une maison qui représentait pour elle un dortoir touché par les ronflements d'une accaparant Lisbeth et un vert sur sa robe lui seyant certainement mieux que le rouge mais à l'idée que quelques un de ces points avait pu, un jour ou l'autre, découler d'une de ses cotonneuses réponses. Devant la surface de verre polie, quelques élèves bavaient, yeux brillants tandis que d'autres manifestaient leur mépris d'une reniflement dépité et empli de tout le dédain du monde. Fataliste, la rouquine avait mollement haussé les épaules et s'était installé entre deux imposants élèves de serpentard dont la corpulence rappelait vaguement celle du morse en déperdition, leurs visages boutonneux fixés avec un peu trop d'insistance pour relever de l'attention dans leurs assiettes.

« Hey ! Toi ! Tu me laisses une place où l'effort est insurmontable pour des pattes courtaudes et un esprit temporairement atrophié ? «  marmonna la délicate Alison en se frayant un chemin au milieu des coudes railleurs, des mains occupés a attraper les plats et leurs composants. 8 heure... Défense contre les forces du mal diagnostiqua la rouquine en songeant au dernier cours passé en compagnie du professeur Rogue. Les marques évidentes de favoritisme de l'enseignant avait conforté les opinions de la fillette et permis d'observer les amusants échanges de politesse inter maison, les remarques du professeur sirupeuses et sans fondements et de gratter maussadement quelques points sans trop fournir d'efforts a proprement parler conséquents. Bien sûr, il y avait tant a dire que le charmant homme que représentait dans toute sa incommensurable splendeur Severus Rogue, à commencer par les poils de balai lui servant de masse chevelue graisseuse et qu'un lavement régulier aurait nécessairement été conseillé. En dehors de l'aspect physique, du teint cadavérique et du dos voûté, il y avait ces manières amoureuses de décrire la matière qui tombait presque dans une suffocante niaiserie et le ton qui passait du mielleux ironique au cassant prononcé dans de sombres explications rhétoriques. Aimait-elle ou pas ce cours monotone de matinée ? Pour être honnête, la petite londonienne aurait été en peine d'affirmer un clair « j'aime » net et concis. Elle doutait fortement être attaqué un jour ou l'autre par une horde de loup garou en rut et l'intérêt de la matière s'en trouver forcément restreint mais contrairement au cours de divination, la somnolence était nettement moins rapide. Défaut ou pas ? Lors du cours précédent, elle n'avait pu s'empêcher de maintenir son attention par coup d'oeil décrépis sur le cuir chevelu du pompeux professeur.

Les questions du lancinant devoir de fin de cours avait reflété son estime propre sur dimensionnée de lui même et conforter l'analyse peu méliorative de la fillette qui du haut de ses mèches rouges avait jugé l'affaire close et la corvée d'un nouveau cours remise a la semaine suivante. Corvée ? Si il n'avait rien de plus intéressant que de mornes explications, c'était le mot qui tournerait vite à l'exact reflet de cette vérité. Et si le cours tournait a la pratique, la rouquine n'osait imaginé son potentiel binome et les inévitables camarades aux retors défauts – non pas qu'elle se trouva parfaite mais loin des vernis et des couches abondantes de rouge à lèvre -. Sans mal, elle imaginait les cris suraigus d'une bonne de pimbêches salazariennes qui pointerait du doigt la créature et rangeraient leurs mains derrière leurs dos de peur d'un ongle cassé, encadré de deux pouffsoufles geignards dont les jambes s'entrechoqueraient dangereusement. Quelques rouges et ors rouleraient des mécaniques en un avantageux, se pavanant ridiculement devant la tâche en cours et les sourcils arqués de serdaigle aux conseils théoriques tout simplement inutiles. C'était certes peu glorifiant mais la charmante anglaise envisageait a travers des yeux engourdis les cris gamins d'O'Reigh et l'auto critique d'on chacun se moquait éperdument de Felaheen sur ses piètres capacités.

Grimpant donc les marches vers les étages supérieurs, haussa les épaules devant les lourdes teintures rouges placés en une grossière imitation de madame Irma. A défaut d'être un professeur peu soigneux, Rogue faisait de surcroît preuve d'une immanquable faute de goût. Les lampes vacillantes et l'ambiance mystique trempaient dans le grotesque d'une mauvaise caricature dans laquelle le nez crochu et les cheveux gras s'accordaient gracieusement, n'attisant qu'un reniflement dépité a la rouquine qui s'accorda à un « bonjour professeur » de circonstance, les yeux verts balayant la salle. Son regard vrilla vers l'imposante armoire dont le tremblement discontinu n'aurait échapper a personne, examina, circonspecte le meuble ancien et détourna son attention de l'ouvrage a la recherche d'une place vide, constatant que l'extraordinaire et le miraculeux s'étaient joint pour lui conférer le statut de première élève arrivée ci-bas. S'installant négligemment sur une table du second rang près d'une poussiéreuse fenêtre, laissant choir à ses côtés l'imposant sac aux coutures craquant dangereusement, la rouquine retourna rituellement dans la contemplation maussade de ses mains.

A cette heure, le Château était encore désert, et Cherry errait maintenant devant les couloirs depuis un bon quart d'heure. Elle s'était levée en avance, histoire de ne pas arriver en retard à son premier cours de Défense contre les forces du mal. En effet, hier soir, un troisième année avait réussi à terroriser tous les élèves de première année qui se trouvaient à ce moment dans la salle commune de Gryffondor en racontant un à un les "exploits" de leur charmant professeur de Défense-bla-bla-bla. Une jeune fille avait failli se mettre à pleurer, et le troisième année, sans doute fier du petit effet de son histoire, avait conclu :

- Surtout, ne faites rien pour énerver Rogue. Rien !!!

Et il avait insisté sur le mot rien en jetant un regard lourd de sens à la foule qui l'entourait. Effet garanti, tout le monde était parti se coucher terrorisé.
C'est donc pourquoi la jeune fille avait voulu arriver à l'heure en cours. Ce n'est pas qu'elle redoutait tant le professeur, elle ne se fiait pas aux ragots et aimait voir les choses de visu, mais il ne servait à rien de tirer la queue du diable volontairement... Pour l'instant.
Mais elle s'était, une fois de plus, perdue, et après être arrivée dans ce qui semblait être un cul de sac, elle se mit à pester.

- Mais où est ce foutu cours de Défense contre les forces du mal ? Si je retrouve le fichu élève qui m'a indiqué le mauvais chemin, je peux vous dire que.... que...

Elle fut soudain coupée dans ses vociférations par la vision d'une porte. Oui, une porte, banale en somme, mais qui aux yeux de Cherry représentait le Saint Graal. Elle avait réussi à trouver sa salle de classe. L'élève ne lui avait donc pas menti ! Pour un peu, elle l'aurait serré dans ses bras s'il avait été à ses côtés.

Mais elle avait perdu beaucoup de temps avec tout ça, et même si elle était à l'heure, elle préféra toquer légèrement à la porte, avant d'entrer. Un individu au nez crochu, à l'air aussi aimable qu'une porte de prison, était assis derrière un bureau. C'est bon, elle était au bon endroit.

- Bonjour professeur.

Le minimum de politesse requise effectué, son attention fut vite attirée par une armoire dans un coin de la salle qui tremblait, et sans lâcher l'armoire des yeux, elle s'assit à une table, avant de s'apercevoir qu'elle était assise à côté d'une Poufsouffle, plus âgée qu'elle, qui semblait "légèrement" nerveuse [Ashley Lee Robins, si ça ne te dérange pas ]. Zut, elle aurait préféré être seule, comme à son habitude, mais prise dans la contemplation de l’armoire, elle n’avait pas fait attention à la place qu’elle prenait. Elle se contenta de saluer d’un signe de tête sa voisine avec un léger sourire, une petite voix dans sa tête lui disant que les bavardages étaient sûrement proscris dans ce cours...

Tout en contemplant d’un oeil critique la décoration de la salle de classe, elle se mit à attendre le début du cours, avec une légère appréhension.

Seule, encore... Même en trois ans, elle n'avait pas réussi à être entourée d'une foule d'admirateurs qui se battraient pour être avec elle. Il faut dire qu'elle ne l'avait pas vraiment cherché... Se levant péniblement, la première chose qu'elle fit fut de consulter son emploi du temps. Défense Contre les Forces du Mal. Elle n'était même pas découragée, plutôt impatiente d'y être. Bien qu'elle ne partage pas le même point de vue que les élèves de Serpentard, elle avait toujours considéré Severus Rogue comme étant un excellent professeur. Elle alla se doucher, se préparant à sa journée, s'habilla puis descendit prendre son petit déjeuner. Elle mangea ses toasts machinalement, assise encore près de la table des professeurs. Chaque année elle s'en éloignait un peu plus. Finissant rapidement son petit déjeuner, elle se dirigea vers la salle de classe, pas question d'être en retard. Pas tant pour le professeur, c'était une habitude chez Helena d'arriver à l'heure, voire en avance. Apparemment, elle avait vraiment mangé vite car il n'y avait personne devant la salle de classe. Elle fit les cents pas dans le couloirs et s'en trouvait à la moitié lorsque les élèves furent invités à entrer. Maugréant, elle pressa légèrement le pas et entra dans la classe, juste au moment où un camarade de Serdaigle saluait le nouveau titulaire du poste maudit. Elle ne put retenir un clignement d'yeux ahuri. Certes il fallait ménager Rogue, mais là il exagéreait... Reprenant ses esprits, elle s'avança dans la salle.

"Bonjour, professeur Rogue." Dit-elle en souriant.

Pourquoi personne ne prenait les premiers rangs avec lui? Parce qu'ils étaient trop près de Rogue et évidemment remplis de Serpentard? Certes... Mais il en fallait plus pour décourager Helena. Seule au monde encore une fois, elle prit place... eh oui, au premier rang. Dans un silence quasi-religieux, elle sorti ses affaires, plaçant méthodiquement chaque chose à une place bien précise. Oh non, elle n'était pas maniaque, juste organisée : le pot d'encre à droite avec la plume, le parchemin devant et le livre à gauche. Etant à droite du bureau ça pourrait éventuellement dépanner son futur voisin ou sa future voisine, mais il ne fallait pas rêver : il fallait vraiment avoir subit un sortilège d'Oubliette pour ne pas avoir son matériel quand c'était Rogue qui faisait cours! Il n'y avait pas beaucoup d'élèves... Et une chose était sûre, si un serpentard essayait de l'évacuer, il pourrait aller se faire déplumer ailleurs! Après tout il restait encore une bonne partie des places en première ligne... Ses affaires prêtes, c'était elle-même qu'il fallait préparer pour le cours, qui sait ce qui les attendait... Un Epouvantard visiblement. Helena venait de remarquer que l'armoire avait bougé, ça ne pouvait être que cela. Il y avait encore une certaine quantité de choses qui effrayait Helena. Mais d'entre tous, deux dominaient. Aimant les duels, elle se préparait à ce qui allait se passer, alors que d'autres élèves commençaient à rentrer. Elle se sentait moins seule tout à coup, même si les places du premier rang ne suscitaient pas l'enthousiasme de ses condisciples. Elle était impatiente de commencer. Au même moment, le titre de la leçon, ou plutôt le thème, s'inscrivit au tableau. Helena le nota avec calme sur son parchemin, d'une manière très nette. Désormais, son parchemin plongé dans la pénombre annonçait la couleur.

Citation :

Défense contre les Forces du Mal

l'Epouvantard

Ah quel dommage... Helena venait de remarquer une jeune poufsouffle un peu plus loin. Elle aurait bien aimé être à côté d'elle, mais refusa de bouger, avec Rogue on ne sait jamais. C'est donc avec résignation qu'elle conserva sa place au premier rang. Elle sourit chaleureusement à sa condisciple de Poufsouffle comme pour l'encourager avant de se retourner définitivement... quoique...

Nyctangel se dirigeait vers son cours de défense contre les forces du mal (DCFM pour les intimes ^^') en trottinant allègrement...

Nan, c'était faux, en fait elle se traînait à la vitesse d'une huître paraplégique dans le coma mais bon, on fait ce qu'on peut un lundi matin quand on s'en va en cours avec Rogounet, pour deux heures en plus!

Finalement elle entra dans la classe. En voyant des rouges et or sa première pensée fut: ''Yes! Des boucs émissaire pour Roguigui, ça va l'occuper pendant le cours'' . Elle n'oublia pas bien sûr de saluer le professeur Roguichou comme il se doit.

-Bon matin monsieur le professeur.

Finalement elle alla s'asseoir près d'une fenêtre, bien que ce fut inutile car elle était recouverte par un épais rideau étant mieux adapté à un salon funéraire qu'à une salle de classe. Elle leva les yeux vers le tableau et y lut.

Citation :

Cours 2: Les épouvantards

Pff... à quoi sert d'étudier les épouvantards quand il y en a un qui nous enseignes?

Elle pouffa mentalement et attendit le début du cours.

Il ne restait plus qu’à faire preuve de patience, et surtout, de garder son sang-froid, Dash devait à tout prix se maitriser et arrêter de se faire des films plus invraisemblable les uns que les autres. Non, Rogue n’était pas un monstre, quoique la question restait quand même à être prouvée, il n’était pas aussi cruel que ses cheveux gras voulait bien nous le faire croire, il fallait juste être sur ses gardes et être préparée pour prévenir tout geste pouvant accroître le mécontentement de l’ancien professeur de Potion. Avec lui, pas question de se faire remarquer, il ne fallait pas dire bonjour avec trop d’enthousiasme sous peine d’être considéré comme un perturbateur, il ne fallait pas non plus sourire trop largement, parce que c’est « de l’insolence face à son professeur », bref, les techniques pour retirer des points, il n’en manquait pas. Alors même si Dashounette n’était pas d’une nature très patiente, elle allait devoir s’y faire, si comme elle l’espérait, cette année, la coupe serait jaune, pas question de jouer les trublions…

Elle jeta un regard en arrière, la petite qui s’était mise au fond semblait être atteinte d’une maladie de tension tant elle allait lentement, remarque, Ashley la comprenait, si elle avait été à sa place, une Gryffondor, elle se serait vraiment fait toute petite. Encore plus que maintenant…

La rédemption avait sonné pour notre petite blonde, une seconde fillette venait d’entrer, et, comble de joie, elle venait vers elle ! Dash lui adressa un sourire plein de remerciement avant de pousser son sac pour qu’elle puisse poser ses affaires, elle était soulagée, quoique, une Gryffy à côté de soi lorsque le professeur y est allergique, ce n’était peut être pas le luxe. Mais bon, Ash’ n’était en position de demander quoi que ce soit de mieux, elle se contenta donc de déchirer un petit coin de parchemin dans le silence le plus total. Après tout, le cours n’était pas encore commencé, alors si elle se faisait le plus discrète possible, elle n’avait pas à craindre, il fallait juste penser à échanger les mots pendant que Rogue serait occupé à fouiller dans son armoire.

Elle trempa sa plume dans l’encre, guettant le moindre geste d’impatience de la part du professeur et écrivit en silence.

Citation :

Ashley, troisième année, je suppose que tu comprends pourquoi je ne dis rien, tu n’as sans doute jamais vu le professeur Rogue retirer des points à un Gryffondor parce qu’il avait les yeux trop bleu, moi si, alors j’assure mes arrières !

Hop, elle passa doucement le mot par-dessous la table et la lui posa sur les genoux sans quitter Rogue des yeux. Après, une fois qu’elle fut sûre que le prof n’avait pas capté leur petit manège, elle écrivit sur son parchemin le titre du jour, elle n’en fit pas plus. La fenêtre à sa gauche ne demandait qu’à être libérée de son étau de velours, Dash hésita puis, doucement, elle glissa un œil au dehors, sans laisser de lumière rentrer dans la salle. Elle relâcha brusquement le rideaux, ou du moins le bout de rideaux qu’elle avait à peine décaler, comme si celui-ci l’avait électrocuté, elle venait de se rappeler qu’elle n’était pas dans le cours de Slughorn mais dans celui de Nez Crochu, et qu’il n’était pas envisageable de regarder par la fenêtre.

Pourtant, dehors, le paysage était radieux, une belle lumière berçait doucement la verdure du parc, le vent s’agitait à entrainer les feuilles mortes dans sa course folle, Dash songeât qu’elle serait bien mieux dehors à dessiner qu’ici à angoisser et à appréhender le début du cours. Décidemment, chaque cours avec Rogue était une sacré épreuve physique, physique et psychologique, tous les enfants n’appartenant pas à la « noble maison de l’illustre Salazar Serpentard » ressortaient de la salle classe comme d’un combat de boxe. L’abus de cours avec Nez Crochu est dangereux pour la santé, assister-y avec modération, parole de sage .

D’autre élèves entrèrent, une fille brune qui devait avoir son âge, elle lui adressa un gentil sourire puis lui montra qu’elle croisait les doigts pour que le cours se déroule sans accros. Deux petites blondes venaient aussi de prendre place dans la salle. Et Rogue qui ne se décidait pas à commencer son cours, peut être que ça le faisait mourir de rire de voir tous ces pauvres élèves dans un état d’angoisse pareil, quoique de tous les élèves, Dash était de loin la plus stressée…

Elle croisa le regard de Rogue et baissa immédiatement les yeux, contemplant avec grand intérêt les pierres grise du sol, elle sentait une menace peser au dessus de sa tête, elle ferma les yeux, dans le doute que Rogue n’est pas apprécié de les voir si bleu.

* Pourquoi je me suis pas cassé la jambe en montant… Pourquoi je me suis pas cassé la jambe en montant… *

Il ne restait plus qu'à attendre.

Cherry s’était concentrée sur l’armoire depuis qu’elle était arrivée dans la salle et c’est pourquoi elle faillit sursauter lorsqu’elle s’aperçut que sa voisine venait de lui faire passer un mot. La jeune Gryffondor avait visiblement eu raison de penser que les bavardages étaient proscrits dans ce cours, si la Poufsouffle en était réduite à communiquer par bouts de papier.
Le plus discrètement possible, tout en faisant mine de regarder ailleurs, elle déplia le message, et le lut d’une traite.

Citation :

Ashley, troisième année, je suppose que tu comprends pourquoi je ne dis rien, tu n’as sans doute jamais vu le professeur Rogue retirer des points à un Gryffondor parce qu’il avait les yeux trop bleu, moi si, alors j’assure mes arrières !

La jeune fille grimaça. La réputation de Rogue était donc vraie... Et il avait une dent contre les Gryffondor. Elle se rappela qu’hier soir, le troisième année en avait parlé.

- Et nous, pauvres diables ornés de rouge et d’or, nous sommes ses boucs-émissaires !

Sa phrase avait résonné dans la salle commune comme une malédiction, mais Cherry n’y avait pas cru. Et pourtant, d’après les dires ou plutôt les écrits de la Poufsouffle, Ashley, c’était loin d’être faux.

Génial. Elle était Gryffondor, et en plus elle avait les yeux bleus. Elle avait plutôt intérêt de se tenir à carreau. Et la jeune fille n’était pas sûre que faire circuler des mots en classe soit la meilleure manière de se tenir à carreau, mais bon. Tout d’abord, il aurait été impoli d’ignorer sa voisine, ensuite le cours n’avait pas vraiment commencé, et pour finir Cherry avait envie de répondre à Ashley, et prof acariâtre ou pas, ce n’est pas lui qui allait contrarier les envies de la jeune fille.
Cette discussion mentalement faite et la jeune fille convaincue de la bonne teneur de ses arguments, il n’y avait plus d’obstacles à ce qu’elle réponde.
Déchirant doucement un bout de parchemin, elle prit sa plume et l’air de rien, comme si elle notait le programme du cours, elle répondit par voie écrite à sa camarade.

Citation :

Cherry, première année, Gryffondor aux yeux bleus... Et pas prête d’ouvrir la bouche pendant ce cours, je ne suis ni folle ni suicidaire ! Quoique je ne sais pas ce que l’on risque s’il nous surprend avec nos messages... Bah, après tout, nous participons au rapprochement entre maisons, ce qui est la plus noble des causes. Je ne sais pas si l’argument passera avec lui... :sifle:

Elle roula le papier en boule, avant de l’envoyer, vérifiant que Rogue regardait ailleurs, sur les genoux de la Poufsouffle, imitant le modus operandi d’Ashley quelques minutes plus tôt.

Elle jeta alors sans vraiment le vouloir un oeil sur le parchemin de cette dernière, et vit quel était le sujet de la leçon d’aujourd’hui. Les épouvantards. Super, elle ne savait pas, mais alors pas du tout ce que ça pouvait bien être. Cela avait sûrement un rapport avec la chose pas contente du tout qui était dans l’armoire. Elle espérait que Rogue donnerait quelques explications sur ces créatures avant de leur montrer, si telle était son intention. Du moment qu’il ne leur demandait pas d’en affronter un... Noooon, il ne ferait sans doute pas ça à des premières années qui tenaient encore leur baguette magique à l’envers ? Ce qui n’était absolument pas le cas de Cherry, elle tenait à le préciser, mais elle avait déjà vu un première année à sa table lors du petit déjeuner s’en servir comme ça pour étaler de la confiture sur sa tartine. Effectivement, le résultat était là, sa tranche de pain était recouverte de confiture. Tout comme l’était la table, lui-même et ses camarades à ses côtés...
Mais revenons à nos moutons. Rogue serait-il assez sadique pour les mettre face à des créatures alors qu’ils n’avaient aucune expérience ? Bah, on verrait bien plus tard. Il ne fallait pas qu’elle commence à s’inquiéter avant l’heure, et qu’elle garde la tête froide pour assister à ce cours qui vu la description qu’on lui avait faite risquait d’être... Intéressant.

Nyny attendait patiement le début du cours qui tardait justement... Elle décida donc de continuer à regarder les rideaux en songeant qu'elle devrait peut-être en racheter pour le dortoir des deuxièmes années quand elle entendit à ses côtés le raclement caractéristique d'une chaise qu'on tire. Elle entendit quelques instants avant de se retourner pour regarder l'intruse ... intruse qui était justement cette teigne de Mclane. Bon sang! Quelqun avait dû lui lancer un mauvais sort le jour où elle avait croisé sa route car depuis ce temps là elle avait son démon personnel qui prenait plaisir à lui pourrir la vie à chaque jours que Merlin fait. Alors qu'elle s'attendait à une remarque acerbe de la part de la serpentarde-froussarde elle fut surprit par un grand sourire colgate mais elle ne s'y trompait pas, la lueur de pure malice brillant dans les yeux de sa vis-à-vis n'avait rien de chaleureux ou de positif. Mais bon, jouont avec le feu. Elle lui répondit à son tour par un grand sourire éclatant, laissant voir ses magnifiques dents blanches et droites avec de se retourner vers le devant de la classe, l'ignorant délibérément.

Quelque instant plus tard un Serpentard Papa! fit son apparition et elle reconnu un de ceux qui avait apprécié sa remarque envers la poufsouffle niaise du cours de potion. Elle fut agréablement surpris par son signe de tête positif envers sa personne et elle lui répondit de la même manière, un léger sourire flottant sur ses lèvres fines, n'osant pas trop répondre visiblement au cas où Roguinoupinet décide de lui enlever des point pour avoir oser saluée un des ses précieux serpentards ( ) quoiqu'elle avait une chance de s'en tirer puisque son blason n'était pas rouge et or mais bien bleu et bronze (Ce qui est bien plus honorable :sifle: ). Elle continua finalement à attendre ce foutu-cours-qu'on-puisse-faire-quelque-chose-enfin en regardant le discret manège de la Pouffsoufle et de la Griffondor devant elle, les courageuses!

Olivia était entrée en même temps que quelques autres élèves pour se faufiler discrètement à une table vide près d'un mur. Non pas qu'elle tenait absolument à rester seule, mais elle n'osait pas demander à quelqu'un si elle pouvait s'asseoir à côté, de peur d'essuyer un refus. Depuis qu'elle s'était assise, la jeune fille avait observé les élèves, s'étonnant de leur assurance, puis le professeur. Lui... Il ressemblait exactement à ce qu'elle redoutait.

* Je le savais que les profs étaient dangereux... Si c'est ça pour le premier, à quoi je dois m'attendre avec les suivants ? *

Premier cours de l'année... Et en plus un cours consacré aux forces du mal ! La magie noire lui faisait froid dans le dos. Enfin, il faut dire qu'elle exagérait un peu, le cours était consacré à la défense... Bon. Mais qu'est-ce qu'était un épouvantard ? D'après le nom, la créature (car elle était sure qu'il s'agissait d'une chose vivante...) ne devait pas être des plus sympathiques. Olivia serra les dents. Elle n'avait qu'une envie, en réalité, quitter au plus vite cet endroit sordide et se réfugier dans un lieu plus rassurant... Aussi jeta-t-elle un regard angoissé et envieux à la porte fermée. Bon. Un élève était arrivé en retard et il ne s'était pas fait manger par le professeur, c'était déjà ça.

La Poufsouffle observa avec apréhension l'armoire tremblotante se trouvant à l'écart des tables. Etait-ce là dedans qu'était rangé l'épouvantard ? Qu'est-ce qu'il allait falloir faire ? L'attaquer ? Le tuer ? Est-ce que c'était dangereux ? Olivia frissonna à l'idée de finir le premier cours avec d'affreuses blessures. Non, elle ne devait pas penser ça ça. Longue expiration dans le but de se calmer... La jeune fille mit sa tête dans ses bras. La seule façon d'éviter de fondre en larmes au premier cours était de s'imaginer avec son alto. Le but maintenant était de tenir deux heures de suite...

L'injustice avait une fois de plus sévit dans le cours de l'abominable professeur Rogue : Eskarina, innocente et chétive élève ne désirant que se faire oublier de son professeur avait été puni pour avoir obéit à ce dernier. Ridicule et affligeante la sanction était tombée, des points en moins...

Prostrée, profondément vexée elle ne rougit pourtant pas, non pas aujourd'hui. Toute la semaine passée elle était passée pour une parfaite idiote, ne cessant de se faire remarquer en mal dans les différents cours et plus particulièrement celui de Rogue. Se taire, elle ne pensait avoir qu'à se taire et non ! Le sadisme de ce sinistre corbeau tout de noir vêtu semblait outrepasser son propre sens de la justice ou, au vu des circonstances, de l'injustice. La fillette se tassa sur sa chaise, ruminant quelques tristes pensées sur son utilité dans ce cours. Bientôt elle brillerait et, puisqu'elle avait apparemment l'autorisation d'ouvrir son clapet, elle ne se gênerait pas. Rogue, son instant de gloire et d'auto-satisfaction étant désormais passée, embraya sur son cours, les Épouvantards. Aussitôt sa question posée le bras d'Esk' fendit les airs, frustrée, insouciante car agacée, elle parla sans même réellement être sûre que la parole lui était été accordée. Page et Morgan avait toutefois réussi à la précéder dans leurs interventions, dommage elle connaissait les réponses, tant mieux, cela lui donna du courage.

- Personne ne sait bien à quoi ça ressemble pour de vrai un épouvantard, quand ça terrorise pas les gens. Ça peut l'aider à se cacher je crois... Pour mieux bondir sur sa victime... ajouta-t-elle consciente que cette dernière précision n'était pas superflue étant donné la faiblesse de son argumentation.

Puis elle se tût, fixant son professeur, toujours ramassée sur sa chaise. Sa voix avait été fluette, plus que jamais celle d'une enfant, mais elle n'avait pas tremblée l'ombre d'une syllabe.