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 [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyVen 8 Aoû - 11:49:19

Enfin le cours commençait! Par un double retrait de points à Gryffondor... Rogue leur posa alors la question qui allait les faire entrer définitivement dans le sujet : la définition d'un Epouvantard. Prise de vitesse, trois élèves dont ses voisins du premier rang, répondirent ce qu'elle avait en tête. Cela dit, la question de son voisin Serpentard attira son attention.

Il n'avait pas tord. Si quelqu'un était aquaphobe, avait peur du noir ou de quelque chose dans le même genre... Elle avait peut-être une idée sur la question mais n'osait pas répondre. Après tout, Rogue leur avait demandé ce qu'était un Epouvantard. Cela dit, en théorie, il était toujours bon d'étendre le sujet et d'essayer de répondre à ses camarades. En théorie. Sauf que toutes théories pour gagner des points étaient réduites à néant quand c'était Rogue qui posait les questions.

Elle voulait tout de même essayer et leva la main, non seulement pour tenter d'apporter d'autres éléments à ce qui avait été dit, mais aussi pour répondre à Kharante.


"Comme l'ont dit mes camarades, l'Epouvantard prend la forme de notre plus grande peur et il produit un craquement sonore à chacune de ses transformations. On note aussi qu'il aime les endroits confinés, comme les placards, les coffres et parfois même les tiroirs... L'apparence d'un Epouvantard n'est pas déterminée à l'avance, il n'a pas de forme particulière ce en quoi il se transforme dépend de nous, pas de lui. Pour ma part je le considère plus comme une essence que comme une créture à proprement parler, car il ne peut prendre de forme que devant une seule personne. S'il se trouve face à un groupe, comme le nôtre par exemple, il ne saura pas quelle forme prendre puisque nous n'avons pas les mêmes peurs. En ce qui concerne les phobies comme l'eau ou le noir, elle adressa un regard à Kharante, je pense qu'un épouvantard se débrouillera pour effrayer sa victime. Il pourrait par exemple, pour un sorcier claustrophobe, prendre l'aspect d'un sac ou d'une boîte et recouvrir la tête de la victime. Je ne pense pas qu'il puisse prendre une forme trop vaste, quoique je n'en ai jamais fais l'expérience, cela dit, il peut prendre l'apparence d'un élément de quelque chose de vaste, un élément symbolique comme par exemple la pleine lune pour un Loup-Garou, en supposant que ledit loup-Garou la redoute... Ainsi il fait en sorte que même s'il s'agit de l'océan, la victime soit confrontée à sa plus grande peur"

Sur ce elle se tut, laissant planer le silence dans la salle. Elle se rappelait, pour son dernier exemple, qu'il y a trois ans, durant sa première année, l'Epouvantard avait pris la forme d'une pleine lune derrière un voile de nuages face au professeur Lupin. Tout le monde avait été catégorique à ce sujet, elle s'en était donc servi pour son explication.


Dernière édition par Helena Brenson le Dim 10 Aoû - 22:13:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyVen 8 Aoû - 20:19:45

Miss McHenry commença à donner une réponse à la question que Rogue venait de poser. C’était une réponse simple et courte mais néanmoins complète que le professeur fut bien obligé de considérer. Morgan Kharante rajouta que l’épouvantard produisait un claquement sonore, ce qui était juste et demanda ce qu’il se passerait si l’épouvantard devait prendre la forme d’un océan. Rogue y réfléchit et à vrai dire il n’avait pas de réponse précise. Les épouvantards étaient très changeants et personne ne savait par avance la forme qu’il pouvait prendre car les peurs pouvaient elles-mêmes prendre plusieurs formes.

Alors que Rogue reporta son attention sur le reste de la classe, fusillant au passage du regard deux élèves de première année qui discutaient, Eskarina Felaheen donna une autre réponse, complètement inutile au goût du professeur et qui n’apportait rien du tout. Rogue décida de l’ignorer.


« Miss Felaheen vous me direz quand votre cerveau aura augmenté sa capacité ! »

Hélas pour Eskarina Felaheen, elle s’était fait remarqué dès le premier cours et elle risquait de passer une très mauvaise année maintenant que Rogue l’avait dans le collimateur.

Helena Brenson donna la réponse la plus complète, ce qui était normal pour une serdaigle. Cependant Rogue ne lui fit qu’un signe de tête.


« Miss McHenry, Mr. Kharante et Miss Brenson, 5 points supplémentaires pour votre maison. »

Il marqua alors une pause d’une dizaine de secondes, ses yeux de scarabées balayant les élèves.

« Donc pour résumer on peut dire qu’un épouvantard aime les endroits sombres et confinés, comme les placards par exemple. C'est une créature qui change d'aspect à volonté, prenant toujours la forme la plus terrifiante possible pour sa victime. »

Un sourire sadique apparut sur son visage, imaginant chacun de ses élèves devant sa plus grande peur.

« Et qui connaît le moyen de s’en débarrasser ? »

[1 seule réponse Wink]
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyVen 8 Aoû - 20:37:12

* Rhôlalalalalalala... Ça s'arrange pas. Quoique, j'ai aps perdu de points cette fois... Cinq ça suffit ! *

Malgré une bonne dose d'effort et une sacrée pincée de bonne volonté la petite Eskarina restait comme qui dirait la tête sous l'eau. Rogue prenait bien entendu un malin plaisir à l'enfoncer dans sa noyade, pourtant la fillette était loin d'avoir toucher le fond. D'une frénésie digne d'une contraventionnette zélée l'apprentie sorcière nota " la bonne réponse " sur son parchemin, puis, ne se démoralisant pas plus qu'elle se serait dégonflé elle persévéra dans... Jugez donc par vous même. Droite sur sa chaise, les joues encore rosie par la pointe acérée que Rogue lui avait vissé douloureusement dans son amour propre, elle était décidée à lui prouver qu'il avait tort !

- On essaye de vaincre sa peur et... On essaye de ridiculiser l'épouvantard en pensant à quelque chose de... rigolo.

Une autre hypothèse lui avait un instant parasité l'esprit. * Harry a vaincu l'épouvantard en utilisant le patronus... * Mais pas tout à fait idiote, comme ne voulait le croire le bon Severus, Eskarina s'était abstenu de généraliser, plus encore, la fillette s'était même dit que faire surgir un aussi désagréable souvenir à son professeur risquait de lui provoquer une crise de rage telle qu'elle ne pourrait se conclure que par un ulcère stomacale des plus violent. Confiante cette fois-ci, elle attendit impatiemment le verdict.


EDIT HRP : Pour Miss Je-sais-tout d'en dessous, étant donné que la réponse d'Eskarina est loin d'être complète, voire qu'il en manque l'essentiel, ça ne devrait pas poser problème.


Dernière édition par Eskarina Felaheen le Ven 8 Aoû - 21:08:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyVen 8 Aoû - 20:41:04

[HJ : raaah t'as posté avant moi! Bon ça fera deux réponses, si nous sommes les seules à parler, mais j'ai pas pu résister Embarassed ! La rage d'avoir été grillée à quelques minutes près Mad ]

Helena était ravie! Certes ce n'était qu'un petit signe de tête, mais un petit signe qui signifiait qu'elle avait bien répondu! Et quand on était pas Serpentard, se dire qu'on avait donné une bonne réponse approuvée par Rogue, c'était comme si McGonagall s'était mise à distribuer des bonbons! Elle s'empressa de noter tout ça sur son parchemin, en vitesse mais soigneusement, de manière à ne pas perdre de temps.

Rogue posa alors une autre question : comment se débarrasser d'un Epouvantard? Après avoir réfléchi quelques secondes, Helena leva aussitôt la main. Elle attendit, bien évidemment, que la parole lui fut donnée.


"On peut se débarrasser d'un Epouvantard si on arrive à se débarrasser de sa peur au moins durant un petit moment, en riant d'elle. Pour cela, il faut lancer le sortilège du Ridikkulus en pensant à quelque chose de particulièrement hilarant. En se concentrant suffisamment et en usant de ce sortilège sur l'Epouvantard, celui-ci prendra la forme de ce à quoi nous pensions. Le rire neutralise alors l'Epouvantard qui ne représente plus notre plus grande peur."

Elle se tut de nouveau, attendant la suite, intérieurement surexcitée. On se rapprochait du but, de minute en minute ils approchaient du moment où il faudrait affronter l'Epouvantard! Elle jeta un coup d'oeil furtif à l'armoire et la vit trembler, avant de reposer ses yeux vairons sur le professeur Rogue.


Dernière édition par Helena Brenson le Mar 12 Aoû - 8:47:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptySam 9 Aoû - 8:09:58

[Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 F_soulignagehm_4daa331


La scène était vraiment hilarante, le professeur souhaitant ne recevoir qu'une seule réponse, ce fut un afflux d'information qui fusa à travers la pièce. Une belle bande d'hypocrite, eux qui se disaient haïr au plus haut point le professeur Rogue, en dehors des Serpentards, tous voulaient grappiller leur petites parts de points pour tenter de paraître plus intelligent, plus vaillant, se félicitant intérieurement d'avoir répondu au professeur le plus redouté du château. Les bras croisés, Qare tourna la tête vers la droite comme pour se détacher du lot, et son visage froid et rigide, trahissant quelque peu son impatience et son dégout pour tous ceux se trouvant dans cette pièce à l'exception du professeur, l'aiglon finit par copier avidement ce qui était dit, en espérant constituer un cours entier, soigné et sans fautes.

Puis, une nouvelle s'éleva à la suite de Rogue, une jeune fille que Qare n'avait pas encor entendue et qui pourtant porté les couleurs de sa maison. Se tournant pour lui jeter un regard vide, sans aucune expression, ce genre de regard qui vous mettrait presque mal à l'aise, ne sachant pas si vous devez rougir, haïr où ignorer la personne. Puis, d'un mouvement lent, Qare se retourna, comme pour compléter la réponse. De sa voix douce et calme, il poursuivit:

« Mais si le rire était la seul clef pour vaincre cet être maléfique, tout le monde pourrait y arriver, pourtant, très peu parviennent à vaincre seul le peur. Il est tellement plus simple d'y parvenir lorsque nous sommes soutenu, mais nous, jeunes élèves, il nous serait peut être ardu de neutraliser un Epouvantard seul, sans subordination. Enfin, ce n'est que mon avis sur la question. »


Il n'avait pas raison d'être fier de son discours, car il savait que cela n'allait pas apporter de point à sa maison néanmoins, il avait soulevé peut être un fait que certain se demandait possible. Même si certain se disait invincible ou grand sorcier, la peur n'était autre que le reflet de notre faiblesse, et tout le monde à peur, un jour ou l'autre, même les professeurs ont peur, enfin sans doute.


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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptySam 9 Aoû - 10:27:39

Daithe regardait d'un air inquiet ces élèves qui semblaient si bien renseignés. Certes elle ouvrait son livre de Defense Contre les Forces du Mal mais de là à l'apprendre par coeur, au mot près ! Depuis le début du cours, elle restait la bouche fermée notant avec frénésie les réponses que le professeur Rogue semblait approuver. Le moment où elle écrivait était le seul où elle sortait un instant de sa torpeur. Il faut dire qu'un cours le lundi matin ce n'est pas humain, c'est de la torture ! Au moins pour une fois elle était calme, elle essayait de perdre cette mauvaise habitude qu'elle avait prise de se tortiller sur sa chaise lors des cours.
Tandis qu'elle luttait pour maintenir ses grands yeux verts plus ou moins ouverts, un garçon fit une remarque qui la sortit soudainement de son demi-sommeil.
Citation :
« Mais si le rire était la seul clef pour vaincre cet être maléfique, tout le monde pourrait y arriver, pourtant, très peu parviennent à vaincre seul le peur. Il est tellement plus simple d'y parvenir lorsque nous sommes soutenu, mais nous, jeunes élèves, il nous serait peut être ardu de neutraliser un Epouvantard seul, sans subordination. Enfin, ce n'est que mon avis sur la question. »

"Voilà quelque chose d'interessant" pensa-t-elle.
Elle admira tout d'abord le courage de ce garçon. Emettre un avis pendant un cours du professeur Rogue révélait qu'il n'avait pas froid aux yeux. C'est à ce moment là qu'elle s'interrogea sur ses propres peurs, Daithe ne manquait pas de courage mais face à une créature qui decèle en vous la faille ? C'est autre chose...
La remarque du garçon lui ayant plue, elle la nota dans un coin de son morceau de parchemin avec son habituelle écriture frénétique difficilement lisible pour quiconque à part elle. Heureusement que pour les devoirs elle faisait plus attention !

Puis elle se tourna vers le garçon et lui adressa un petit sourire tout en se disant : " celui-là aime bien se torturer le cerveau avec des questions et présenter ainsi des problèmes complexes aux professeurs."

Elle aurait aimé dire quelque chose mais elle se dit qu'il valait mieux que le professeur intervienne en réponse aux définitions que venaient de donner les deux filles et elle avait hâte de voir la réaction qu'il aurait face à la remarque du garçon. En attendant elle se replongea dans son morceau de parchemin. Perdue un instant dans ses pensées elle avait fait tomber une grosse goutte d'encre sur l'intitulé du cours et essaya de l'enlever en épongeant avec un autre morceau de parchemin.
"J'espère que Rogue n'aura pas la merveilleuse idée de venir jeter un oeil sur mon cours sinon il est capable de m'enlever des points !"
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptySam 9 Aoû - 10:53:26

Lorsque l'immonde professeur lui avait retiré des points, la bouche d'Olivia s'était entrouverte et elle avait du serrer les dents pour s'empêcher de se mettre à trembler. Heureusement, il ne s'était pas attardé sur son cas et il était vite passé à autre chose, la nature du cours d'aujourd'hui. Très rapidement, les réponses avait fusé et la demoiselle s'était, bien entendu, contentée de noter ce qu'elle entendait. Enfin... Tenter de noter, plutôt. Il faut dire que, si elle avait appris à lire et à écrire, elle avait tendance à travailler assez lentement et son écriture soignée n'avait résumé que la nature de l'épouvantard. Quelques autres détails avaient été notés, comme les questions et réponses de quelques élèves dont elle ne connaissait pas le nom.

En fait, la jeune fille se contentait d'écouter et de noter ce qu'elle pouvait. D'ailleurs, au fur et à mesure des réponses données par les élèves, ses grands yeux s'étaient écarquillés encore un peu et elle s'était mis à redouter l'épouvantard en question. Il allait falloir l'affronter ? Comment ferait-elle ? C'était quoi, d'ailleurs, sa plus grande peur ? Elle tenta de réunir tout ce qui l'effrayait, mais la liste était tellement longue qu'elle n'aurait su trouver quelle était celle qui avait l'avantage sur les autres. Voir bruler son précieux alto, peut être ? Ou alors se retrouver face à une foule avec un discours à prononcer ? Aucune idée. Bon. Si elle voulait tenir jusqu'à la fin du cours, il allait falloir qu'elle détourne ses pensées et qu'elle s'efforce de noter le cours sans trop chercher à comprendre ce qu'elle écrivait. C'est ainsi qu'elle accumula, ligne après ligne, des propos assez incompréhensibles... Lorsqu'elle s'en rendit compte, il était trop tard, quelques minutes étaient passées et quelques centimètres de parchemin étaient recouverts par des phrases auxquelles il manquait un bon nombre de mots. Olivia ouvrit la bouche devant son cours. Aie...

Bon, ce n'était pas si grave, n'est-ce pas ? Il fallait juste qu'elle aille demander le cours à un de ses condisciples à la sortie. Hum. Une véritable épreuve... Bon. Il fallait qu'elle reprenne le fil des paroles de ses camarades, sinon elle serait définitivement perdue. Sa main trempa la plume dans son encrier et se remit à noter, de manière plus précipitée cette fois, les reflexions de ses camarades. Elle s'efforça de ne pas penser à leur assurance et à leur aisance... Il fallait qu'elle note. Dans son empressemment, le coude de la jeune fille heurta son encrier qui se renversa pour commencer à dévider son contenu bleu nuit sur la place vide à côté d'elle. Oh non...

Avec toujours plus de précipitation, Olivia lâcha sa plume et sortit un chiffon immaculé avec lequel elle se mit à essuyer la table. De l'autre main, elle tenta de remettre l'encrier en place mais ne réussit qu'à le pencher un peu plus, comme pour l'aider à se vider plus facilement de son encre. Ses yeux s'écarquillèrent. Pourvu que personne ne l'ai remarquée ! La jeune fille laissa le chiffon éponger l'encre tout seul et se servit de ses deux mains pour remettre l'encrier presque vide à sa place. Bon. Il allait falloir qu'elle sorte un deuxième chiffon, celui-ci était déjà bleu. C'était très joli comme couleur, soit dit en passant, mais il était loin d'être sec et elle se mit de l'encre sur les mains en l'attrapant. Alors qu'elle se remettait à éponger avec un second chiffon, la jeune fille rougissait, prenant peu à peu une teinte écarlate, et baissait la tête le plus possible. Avait-on repéré son enchainement de catastrophes ?
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptySam 9 Aoû - 12:19:44

Page n'en revenait pas... Elle avait réussi à rapporter des points à sa Maison dans le cours du si redouté Cheveux Gras... Eh bien, au moins, elle aurait compensé le retrait de points du premier cours. Rogue semblait un peu déçu de lui accorder une bonne réponse, mais tant pis, au moins, il le faisait, et c'était déjà une victoire personnelle pour la préfète.

La fillette n'avait écouté que d'une oreille distraite les inévitables précisions des Serdaigles, et elle griffonnait à présent sur son parchemin pour ne pas oublier ce qui s'était dit durant le cours. Bien sûr, l'essentiel était indiqué dans leur manuel, mais Page préférait de loin relire ses pattes de mouches avec les petites annotations dans la marge pour retenir plus facilement la teneur du cours.

La question suivante du professeur trouva à nouveau du répondant dans le camp des lions, à la plus grande satisfaction de la Rouge et Or. C'était cette petite première année qui se lançait. Avec ses mots à elle, elle apportait une réponse que Page jugeait satisfaisante mais qui à n'en pas douter ne conviendrait pas complètement à Nez Crochu. En tous cas, à son premier cours l'année passée, Page n'aurait pas été capable de répondre quoi que ce soit au sujet des épouvantards, et elle était déjà impressionnée qu'Eskarina sache déjà cela. Mais après tout, peut-être que les enfants de sorciers considéraient les épouvantards comme leur "monstre sous le lit", leur "père fouettard" ou leur "Grand Crique". Et du coup, peut-être les gamins sorciers apprenaient-ils le remède contre ce monstre qui lui pouvait s'avérer bien réel.

S'ensuivit l'inévitable intervention de la maison Serdaigle - décidément, ils étaient même pires qu'Hermione Granger. L'étrange aiglon posa une question qui pouvait s'avérer intéressante, mais la fillette choisit de ne pas trop y porter attention. L'air constamment blasé de Qare, ses phrases ampoulées et ses manières étranges la déstabilisaient trop. Elle préférait de loin écouter les mots simples d'Eskarina.
La préfète nota néanmoins quelques mots et attendit avec curiosité la réponse de Rogue, moins impatiente d'entendre la réponse que de voir comment celui-ci allait répondre au jeune Serdaigle.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyLun 11 Aoû - 22:11:45

La main de Eskarina Felaheen se leva pour demander la parole. Le professeur lui donna mais son expression trahit bientôt un agacement. Certes, avec un autre enseignant, la réponse de la jeune fille aurait été correcte mais Rogue la trouvait décousue et incomplète. Il se contenta de lancer un regard noir à la jeune fille et n’y fit plus attention. Il passerait le reste du cours en faisant comme si elle n’était pas là. Helena Brenson par contre donna la bonne réponse. En effet le seul moyen de se débarrasser d’un épouvantard était le rire.

« En effet Miss Brenson, comme vous venez de le dire, le sortilège est le meilleur moyen de se débarrasser d’un épouvantard. Ce sortilège se réalise en pensant à une situation où l’épouvantard, c’est-à-dire votre plus grande peur devienne drôle. Cet exercice demande donc une concentration importante… »

Qare Blyn donna son avis sur la question posée par Rogue, et dans sa grande injustice le professeur se contenta d’un hochement désespéré de la tête. Il n’allait tout de même pas ajouter des points pour l’avis, même juste, d’un élève novice en la matière. Tiens, en parlant de points, il avait oublié d’ajouter les points à Serdaigle pour la bonne réponse de Miss Brenson. Vraiment cette corvée lui brisait le cœur, mais si il ne le faisait pas, Flitwick risquerait d’aller se plaindre à Dumbledore !

« Et Miss Brenson fait gagner cinq points à sa maison. » se contenta-t-il d’ajouter avant de lancer un regard noir Olivia Kerner qui avait répandu de l’encre partout sur son bureau. L’air exaspéré et se demandant pourquoi il avait hérité de pareils élèves, Rogue se leva et vint se placer au centre devant le tableau.

« Bien passons maintenant aux travaux pratiques. Dans quelques minutes je vais ouvrir l’armoire qui se trouve en face de vous et vous vous retrouverez face à votre pire cauchemar… »

Il avait une telle façon de dire les derniers mots que n’importe qui aurait pu penser que ça lui faisait plaisir de voir ses élèves confrontés à leur plus grande peur.

« D’ailleurs si certains se mettent à pleurer je les autorise à sortir de la salle quelques minutes… »

Nouveau sourire sadique. Décidément Rogue ne changerait jamais…

« Lorsque l’épouvantard se trouvera face à vous, il prendra automatiquement l’apparence de ce qui vous fait le plus peur. Vous devrez alors vous concentrez sur une situation dans laquelle il serait drôle. Une fois cette situation bien présente dans votre esprit, prononcez distinctement la formule Riddikulus. Attention que les premiers se préparent, levez vous ! »

Il attendit que tous les élèves soient levés, leva sa baguette magique et les tables, suivis des chaises allèrent se placer dans le fond de la pièce, révélant au milieu une grande place vide, juste en face de l’armoire qui continuait à trembler. Rogue prit une chaise ainsi qu’un bloc note et se place à la verticale de l’armoire. Il leva une nouvelle fois sa baguette magique et la porte s’ouvrit, l’épouvantard prenant alors la forme qui faisait le plus peur à la personne en face de lui.


[Au niveau du fonctionnement, vous devez décrire vos actions en RP. N’oubliez pas également de soigner votre orthographe et votre syntaxe. Il est également demandé d’inclure 5 mots dans votre RP : épouvantard, armoire, peur, fou et lumière. Vous devez les souligner pour un meilleur repérage lors de la notation. N’oubliez pas que c’est censé être la première fois où votre personnage pratique ce sortilège, je favoriserais donc les personnes qui s’y reprennent à plusieurs fois ou qui ratent leur sortilège tout simplement.
Contrairement aux potions, je serais assez large pour la notation étant donné que c’est ma dernière année avec ce personnage. Concernant les délais je vous laisse jusqu’au 24 août, donc vous avez le temps Wink
Bonne chance, la meilleure note gagnera des points bonus !]
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 12 Aoû - 14:45:09

Page fit une petite moue devant le manque de réaction de Rogue. Non pas qu'elle aimât que les autres élèves se fassent passer un savon par l'infâme Cheveux Gras, mais au moins, ç'aurait fait des vacances pour les Gryffondors. En contrepartie, sa voisine se vit octroyer quelques points pour sa réponse... Tant mieux pour eux...

Rogue enchaîna sans plus attendre. Ils allaient passer aux travaux pratiques.
Page se raidit. Pour une fois, elle avait vraiment peur dans un cours. Elle n'avait vraiment aucune envie de revivre sa plus grande crainte là maintenant tout de suite. D'une, c'était du masochisme, et de deux, ce n'était pas réellement son traitement préféré le lundi matin après le petit déjeuner. Oh, bien sûr, il devrait y avoir cet attrait du danger, ce petit frisson de sentir l'adrénaline affluer dans ses veines. Mais en l'occurrence, Page n'en avait vraiment aucune envie.

A bien y réfléchir, si elle avait dû affronter l'épouvantard seule, peut-être qu'elle aurait eu moins d'appréhension. Mais là, devant toute la classe... Si elle échouait, tout le monde rirait de cette Gryffondor poltronne, ne méritant pas sa maison.
Mais surtout, elle n'entrevoyait que quelques formes que pourrait prendre la créature. Et franchement, elle n'avait envie d'en revoir aucune.
La lionçonne coula un nouveau regard vers l'armoire qui continuait de trembler. Maintenant que le Professeur avait "rangé" la salle de classe, c'était encore plus impressionnant. Cette armoire, seule, au milieu de la grande pièce vide, renfermant une créature que l'on savait par avance effrayante.

Page déglutit.

Verrait-elle apparaitre la dondon rose la renvoyant de Poudlard ou lui lançant un crache limace ? C'était peu probable. Maintenant que le Crapaud était parti, Page avait le sentiment d'avoir contribué à la mettre à la porte, et par là même ne la craignait plus. Ou moins en tous cas.
La gamine fit rapidement le tour des peurs qu'elle pourrait éprouver. Elle n'avait pas spécialement peur des araignées. Les souris, elles les adorait, le vide ou la hauteur ne l'incommodaient pas le moins du monde. Elle n'avait pas non plus peur du noir. Autant donc pour les trouilles communes aux gosses de son âge.

Il restait deux choses.

Première solution, l'épouvantard choisirait de prendre les traits d'Ultan Bower. Le Serpentard avait tout simplement terrorisé la petite rousse lors de l'affreuse nuit que William et elle avaient passée dans les cachots. Sa cruauté n'avait d'égale que sa méchanceté, et souvent le visage du garçon était venu hanter les nuits de la jeune préfète. Et Page n'était pas certaine de réussir à tenir le coup si leur tortionnaire sortait de l'armoire, baguette à la main, avec son espèce de fouet magique... Rien que d'y penser, la petite rousse frémit.

Deuxième solution, elle allait revivre sa funeste rencontre de Pré-au-Lard. Page serra les poings. Il était hors de question qu'elle se retrouve confrontée de nouveau à ça. Et encore moins devant toute la classe. Elle avait pris soin l'année passée de garder secrète cette pénible aventure, et n'avait aucune envie d'exposer le pire moment de sa vie à ses camarades.

Das un cas comme dans l'autre, la fillette serait mise à nu en public, et elle n'était pas persuadée de réussir à lancer ce fichu sortilège. Le seul fait de ramener ces souvenirs à la surface avait créé un nœud dans les entrailles de la lionçonne. Comme elle aimerait ne pas passer ! Mais si elle ne faisait pas ces fichus travaux pratiques, Rogue serait aux anges et pourrait fustiger une nouvelle fois les Lions. La préfète de Gryffondor qui jetterait l'opprobre sur sa propre Maison ? Hors de question. Il fallait qu'elle passe. Et il fallait surtout qu'elle réussisse.

Prenant son courage à deux mains, la fillette se plaça dans la file. Bizarrement, elle ne s'était pas placée en tête mais elle s'y retrouva bien vite, et avant même qu'elle ait eu le temps de se rendre compte qu'elle allait être la première à affronter l'épouvantard, Rogue ouvrit l'armoire tant redoutée d'un petit coup de baguette.

Page écarquilla les yeux. En un instant, elle eut l'impression que la lumière avait baissé, plongeant la classe dans une semi-obscurité, comme ce soir là.
La petite irlandaise était tétanisée. Ainsi, c'était cette peur qu'avait choisie la créature.
Lentement, une silhouette se détacha du fond de l'armoire, s'approchant en flottant. Page avait complètement oublié que le reste de la classe se trouvait derrière elle. Il n'y avait plus qu'elle et la silhouette. Telle un fantôme, elle était vêtue d'une cape sombre en haillons et avançait, tête basse, vers Page.
La deuxième année savait qu'elle devait lancer son sort. Elle savait que ce n'était qu'un satané épouvantard. Mais l'illusion était si parfaite qu'elle se laissait complètement happer. Elle pâlit lorsque la silhouette ressemblant étrangement à un détraqueur releva la tête, révélant un néant noir en lieu et place de son visage. Il ne parlait pas, mais la petite rousse entendit résonner dans sa tête le rire que l'autre fou avait lâché lorsqu'il l'attaquait. La scarification de son avant bras la brûlait et ses jambes flageolaient.


- Non, je... non !

La Rouge et Or tomba à genoux. Il allait à nouveau la pointer de sa baguette, il allait encore lui faire du mal ! La petite était complètement paniquée. Un raclement de chaise, comme provenant d'un rêve, la ramena un peu à la réalité. Etait-ce Rogue qui se levait devant son incompétence ? Page n'en savait rien, mais ce simple petit bruit venait de lui faire reprendre ses esprits.
Ce n'était pas son agresseur qui était en face d'elle, c'était un épouvantard. Un *simple* épouvantard. La petite rousse se redressa. Elle n'allait tout de même pas échouer ainsi ?

Pointant sa baguette d'une main tremblante vers la forme qui flottait, toujours plus proche, elle lança :


- Riddikulus...


La silhouette marqua un temps d'arrêt mais reprit sa marche. Une larme roula sur la joue de la fillette. Il fallait qu'elle se montre plus forte que ça si elle voulait l'anéantir ! Penser à quelque chose de ridicule ! Vite !

Fermant les yeux, essayant d'occulter la présence de la créature, Page l'imagina en une fraction de seconde avec le cardigan rose d'Ombrage, la chevelure de Précieuse ainsi que ses talons, et un chihuahua en lieu et place de sa baguette. Rouvrant les yeux alors même que l'épouvantard était suffisamment proche pour la toucher, la lionçonne fit un geste vif de sa baguette et cria :

- Riddikulus !

Instantanément, la créature fit un bond en arrière et se vit affublée du magnifique costume que Page venait de lui imaginer. Collection automne-hiver par Page McHenry, le grand luxe. La vision de la créature ainsi grimée arracha un sourire fatigué à la deuxième année.

Elle avait réussi. C'avait été laborieux, mais elle l'avait fait. Les autres n'avaient sans doute pas vraiment compris en quoi consistait sa plus grande peur, puisque l'épouvantard avait choisi de prendre la forme la plus impressionnante que le mangemort s'était donné et non pas sa forme réelle. Page était soulagée d'en avoir fini. Elle s'éclipsa sur le côté, alors que l'épouvantard se transformait déjà pour figurer la plus grande peur de l'élève suivant.

L'exercice avait été épuisant. La gamine se dirigea vers le fond de la classe et se laissa glisser contre le mur pour s'asseoir au sol, regardant d'un air absent ses camarades affronter leurs plus belles frousses.


[edit : c'est mon 666e message... en Défense Contre les Forces du Mal... Si c'est pas un signe ça... 'vais la faire finir Auror la ptite tiens ^^]


Dernière édition par Page McHenry le Mer 13 Aoû - 8:23:49, édité 3 fois (Raison : orthographe ^^')
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  • Morgan Kharante
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 12 Aoû - 15:57:01

Pfff, rien de drôle… Y’avait même pas de quoi en rire. C’était chiant les peurs comme ça, ne sachant pas à qui elle correspondait, on ne pouvait qu’observer sans faire la moindre remarque plaisante… La préfète des Gryffondors s’en tirait vachement bien pour le coup…
Seulement, Morgan s’en tirait tout de suite beaucoup moins bien, pourquoi était il en deuxième ? C’était très simple, après la prestation de la rouquine, tout le beau monde devant lui avait tôt fait de reculer en cédant leur place… Le sale gosse soupira, ils y passeraient tous de toute façon, et une fois que ce serait fait, ce ne serait plus à faire.
Allant à son tour au devant de l’armoire, le professeur Rogue laissa sortir derechef la créature, qui d’un craquement sonore, allait prendre l’apparence d’une terreur que Morgan n’avait pas encore bien cernée… Quand il y pensait, plusieurs peurs venaient à même niveau, et ce n’était pas des peurs insurmontables… Par exemple, sa peur des hululements de hiboux durant la nuit. Certes, ça le faisait sursauter et il se réveillait, mais il n’avait pas pour autant la frousse de ses bêtes et arrivait quand même à se rendormir. Ensuite, la frousse de sa mère, c’était juste quand elle était en colère, mais quand elle était en colère, c’est qu’il avait fait une bêtise et donc il s’en doutait. Mais de cette peur là, il ne s’était pas attendu à la voir surgir d’un coup comme ça devant lui sans crier gare.

C’était pas lui. Si, non. « Ca » n’avait pas le droit d’être lui. Il protestait. Le garçon qui était sorti qui lui ressemblait vaguement ne pouvait pas être lui. Il portait une robe de sorcier arborant l’insigne de Pouffsouffle, de grosse lunette de binoclard, un regard béat sur la face style on-est-tous-les-meilleurs-amis-du-monde, un bandeau sur le front à la japonaise avec écrit dessus « Travaillons tavarich ! », un petit cœur de brodé sur sa robe ainsi que le signe peace&love. De plus, ce faux lui arborait un air ragoutant de bonne humeur, une aura insupportable de gentillesse culculgnangnan, et un sourire bête et niais au possible… Sans même parler de la pile de bouquin et de feuilles qu’il avait entre les mains. Sur la feuille du dessous de la pile, on pouvait lire « Delphi caybien, le règlement, c’est bien » et « Ally je te nem ». Bref, rien que pour cette dernière phrase on savait déjà que c’était pas vrai.
Mais surtout, il était nu juste en slip sous sa robe de sorcier.
Morgan palissait, effectivement, présenter la chose ainsi, c’était ce dont il avait le plus peur… Bon bien sûr, la scène était exagérée et il ne se retrouverait sans doute jamais dans une telle situation, mais cette mise en scène mettait en avant sa peur du ridicule. Vous savez, comme dans les cauchemars où l’on rêvait de se retrouver nu au beau milieu de son école.
Bon, il était temps de reprendre contenance : c’était l’épouvantard qui était ridicule, pas lui. L’avantage comparé à la peur de certains, c’était que n’étant pas lui-même dans une situation de ridicule, il pouvait garder bonne mine… Mais quand même, Morgan souhaitait faire disparaître cette vision au plus vite. Et pas que lui si on en jugeait les jeunes filles qui se retournaient ou poussaient des petits cris de surprise devant l’apparition en slip. Le sale gosse sortit sa baguette et la dirigea à l’encontre de son avatar :


"Riddikulus !"

Attendez une seconde… Comment il allait résoudre ce problème ? S’il faisait effectivement ridikulus sur l’épouvantard, il serait encore *plus* ridicule qu’avant, pour autant que ce soit possible. Mais donc, il ne résoudrait pas le problème de sa peur de la situation, vu que le concept, c’est de rendre ridicule l’objet de sa peur. Il voulait faire disparaître le ridicule de son avatar, pas l’accentuer ! Alors qu’il commençait à méditer, il fut rappelé à la réalité par l’épouvantard qui s’était mis à… danser.

"Riddikulus !"

Cette fois, le cri venait du fond du cœur, il n’avait même pas besoin de l’imaginer ridicule, l’épouvantard le faisait tout seul ! Morgan avait quand même tenté de le rendre encore plus ridicule entre temps pour l'exercice, et son avatar arborait maintenant un chapeau de « grande folle »… Ce qui n’améliorait en rien la situation, surtout qu’en adéquation avec le chapeau, l’épouvantard avait décidé que de siffloter la musique de streap tease était une bonne idée… Si les éléments de ridicule auquel pensait Morgan ne servait qu’à empirer la chose, autant jeter sa baguette tout de suite : l’épouvantard trichait !
Y’avait de quoi devenir fou tout de même : il était quand même face à un sacré problème logique. S’il ne rendait pas ridicule l’épouvantard, il ne pouvait le vaincre, mais s’il rendait l’épouvantard ridicule, il ne pouvait le vaincre quand même car c’était le symbole même de sa peur ! Qu’auriez vous fait à sa place ? Il essaya quand même pour l’exercice de rendre encore plus ridicule l’épouvantard… Mais sa concentration fut happé quand son alter ego sifla pour attirer son attention, une lumière étrange dans le regard. L’épouvantard commençait à tourner sur lui-même dans sa danse et manifestement, avait dans l’idée de faire tomber la chemise la totale…
Là, par contre, il n’en n’était pas question.


"Piedanleculs"

Cette formule magique là marchait tout le temps par contre, un grand classique favori du sale gosse. D’un bon coup de pied bien placé dans son alter ego ridicule, il l’envoya valdinguer tout droit dans son armoire. La porte se referma sur lui… Le spectacle était fini, les petits enfants pouvaient retirer leurs petites mains du devant de leurs yeux, Mickael Jackson était parti.

Il avait échoué, et il ne restait plus qu’à voir un autre élève tenter sa chance… Il soupira en partant, il n’était pas fier d’avoir échoué, mais ne se lamentait pas : au moins, il n’avait pas été paralysé, et puis il fallait comprendre qu’il avait été quand même mis face à un gros problème d’ordre logique.


« Bah quoi ? Vous comprendrez que le ridikulus ne peut rien contre précisément la peur du ridicule ? »

Les autres pouvaient bien se gausser, quand leur tour viendra, rira bien qui rira dernier. Le sale gosse ne manquerait pas de faire moult remarques déplaisantes et aiderait ainsi l’épouvantard.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 12 Aoû - 17:08:33

Daithe patientait dans la file d'élèves. Elle se triturait les méninges pour savoir quelle était sa plus grande peur, ou plutôt de quoi avait-elle peur ? Elle n'avait pas peur des insectes, ni d'un quelconque animal...Même un fauve prêt à la dévorer ne la figeait pas d'horreur, elle serait prête à se battre pour défendre sa vie. Elle n'avait jamais eu le vertige, bien au contraire elle adorait se balader sur les hauteurs, monter à la cime des arbres et s'amusait de la terreur de ses camarades en la voyant là haut. Elle ne connaissait pas suffisament le monde de la magie pour être effrayée par certaines dangereuses créatures magiques et les contes moldus ne l'avaient jamais terrorisées.
Elle se rapprochait de plus en plus de l'armoire et il serait tant qu'elle trouve. Elle remonta alors dans son passé, quels événements avaient été douloureux au point de lui faire peur ? Le départ de sa mère elle n'en avait aucun souvenir. Peut être lorsque l'assistante sociale avait voulu l'enlever à son père ? Oui, sur le coup elle avait eu un peu peur mais cela ne lui faisait plus peur depuis longtemps...
L'épouvantard pouvait-il prendre la forme d'une peur dont elle n'avait plus aucun souvenir ? De quelque chose qui remontait au de là de sa mémoire ? A moins que ce soit quelque chose dont elle ne veuille pas se souvenir...
Daithe n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, soudain elle se retrouva face à l'armoire que Rogue venait d'ouvrir.

Une forme humaine sortit de l'armoire. Avant même qu'elle ne sorte complétement Daithe avait compris. Elle sentit une sueur glacée s'écouler dans son dos, son coeur battait si fort qu'il était miraculeux qu'il ne soit pas encore sorti de sa poitrine, sa main gauche qui tenait la baguette tremblait si fort que d'un moment à l'autre sa baguette magique allait tomber à terre.

« Lui, pensa-t-elle dans un éclair, ça ne peut pas être lui »

Un homme d'une vingtaine d'années était apparu dans la salle de classe. Il avait des cheveux d'un blond foncé coupé court, ses yeux étaient bleus foncés et fixaient Daithe avec une lueur sadique dans le regard. Ses lèvres extrêmement minces s'étiraient en un sourire cruel. Dans une main il tenait une cigarette et dans l'autre un cutter pour l'instant sans lame.

Daithe ne pouvait pas bouger, elle semblait figée, le seul mouvement qui persistait était le tremblement de sa main gauche.

Dans un éclair de lumière le souvenir de cette peur si profondément enfouie en elle qu'elle l'avait oubliée, cette peur si profonde que même son inconscient n'avait osé lui imposer en rêve. Cet épisode de sa vie qu'elle avait rayé de sa mémoire. Elle entendit dans sa tête la voix gutturale de l'homme « Alors petite, comme ça ton père essaye de nous avoir ? »
Elle avait six ans, elle rentrait à pied de l'école primaire, la rue était déserte.

Daithe hurla, elle ne réalisa pas vraiment si ce cri était celui de la petite de six ans qui ressentait la brûlure de la cigarette sur son bras ou celui de la Daithe de onze ans qui se trouvait dans une salle de classe de l'école de magie Poudlard.

Elle ne sut pas si elle avait fermé les yeux ou si sa vue avait soudainement disparu mais lorsqu'elle revint au présent, l'homme était plus près d'elle et il avait sorti la lame de son cutter, elle pouvait presque sentir le tranchant de la lame.
Mais c'était complétement fou ! Elle ne pouvait pas rester figée comme ça, cet homme était un moldu il ne pouvait être dans l'école !

Elle prononça alors d'une voix faible :


« Ri...Ri...Ridi... »

Il s'avançait de plus en plus, la lame était de plus en plus près d'elle.

« Ridi...Ridi... »

Elle haletait. Mais nom d'un chien ! Elle n'était plus une gamine de six ans, elle avait onze ans, elle était une sorcière ! Non, ce n'était pas ça... L'homme n'était pas là, ce n'était qu'un épouvantard, qu'un stupide épouvantard. Mais c'était tellement réaliste, tout y était, le cutter, la cigarette entre ses doigts...

Daithe pensa de toute ses forces :

« C'est un épouvantard, c'est un épouvantard, ce n'est qu'un épouvantard, C'EST UN EPOUVANTARD ! »

Daithe hurla la formule magique :


« RIDDIKULUS ! »

Le cutter se transforma en un petit ours en peluche et la cigarette en un hochet de bébé qui émettait un son de grelot.

Daithe s'éloigna de l'armoire laissant sa place à l'élève suivant. Elle était encore toute tremblante. Ainsi, malgré toutes ces années, il était encore sa plus grande peur... Son souvenir était à présent clair dans son esprit, sa première rencontre avec cet homme et celle qui suivit lorsqu'il vint réclamer à son père ce que celui-ci lui devait.
Elle alla se placer dans un coin de la salle pour regarder de loin la peur de l'élève suivant.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 12 Aoû - 17:22:40

[HJ : encore grillée, décidément Razz ]

Rogue passait maintenant aux choses sérieuses... Il s'assit près de l'armoire et l'ouvrit, comme une invitation à ouvrir sa boîte de peur-d'or devant tout le monde.

D'abord prise d'une curiosité soudaine devant l'Epouvantard de sa voisine, Helena étouffa son rire en voyant celui de Kharante. Non, ce n'était pas drôle. Elle détourna les yeux, un demi-sourire étalé sur le visage, se retenant toujours de rire (pas bien de se moquer des autres non! ). Elle reprit contenance mais seulement pour quelques secondes. Voir quelqu'un et en particulier un fier Serpentard devoir se rendre encore plus ridicule que ne l'est son Epouvantard, c'était déjà hilarant! Passons, il avait utilisé une méthode très efficace : renvoyer la créature d'où elle venait. Plus personne ne voulait passer après la prestation de McHenry, et encore moins d'élèves ne voulait subir le même sort que Kharante...

Helena qui n'avait pas peur du ridicule, fut la quatrième à passer. Elle s'avança après le départ d'une élève de Gryffondor et fixait le sol. A quoi son Epouvantard pourrait bien ressembler? Elle craignait sa famille, mais pas assez pour en être terrifiée au point de craindre leur illusion... Assez de questions, c'était le moment de savoir.

Elle se rapprocha de l'armoire dans laquelle était retourné l'Epouvantard et sentit que l'atmosphère devenait plus sombre, plus froide... Elle réfléchit quelques instants. Un Détraqueur? C'était fort possible, ils étaient en bonne position sur le trouillomètre de la sorcière. La créature ne sortait toujours pas de l'armoire. Helena fit donc un autre pas en avant, curieuse de voir laquelle de ses phobies il avait choisi. La porte grinça, s'ouvrant lentement.


"Bon tu vas sortir oui?"

Helena avait parlé d'une voix très basse, serrant sa baguette. Elle regretta aussitôt ses paroles quand un bruit étrange s'éleva de l'armoire et que la porte de celle-ci fut entièrement ouverte. Quelque chose d'humanoïde était à l'intérieur, respirant fortement et émettant ce qui pouvait ressemble à des grognements... Helena savait de quoi il s'agissait. Si la créature avait voulu la surprendre en lui faisant penser que c'était un Détraqueur alors que c'était autre chose, elle avait réussi! Surtout que ladite illusion était également magnifiquement placée sur le trouillomètre d'Helena. Lentement, d'une démarche saccadée, le corps déchiqueté, un Inferi sortit de l'armoire.

Helena hoquetait, elle venait de remarquer qu'il s'agissait du cadavre réanimé de Julius, son frère! Pendant qu'elle ne bougeait pas, l'Inferi avança un peu plus rapidement afin de mordre Helena et ainsi la transformer à son tour. Inspirant grandement, elle lança le sortilège sans grande conviction. Le soir où elle s'était echappée avec sa famille, si son père n'était pas intervenu elle serait à présent dans le même état que cette créature. Elle se souvenait de la peur qu'elle avait ressenti cette nuit-là. Elle n'avait rien imaginé du tout, tout ce qu'elle voulait c'était se débarrasser de ça! Ce qui l'effrayait, ce n'était pas tant l'Inferi en lui-même, mais ce qu'il représentait pour Helena : un corps sans intellect ni âme. Dans cette situation précise, c'était de l'avenir de son frère qu'elle avait peur, lui qui était déjà si mal en point ces temps-ci.


"Riddikulus!"

Elle recula d'un pas en même temps. L'Epouvantard n'était nullement atteint par la formule, tout ce qu'il fit, c'est se changer en une sorte de brouillard d'illusions afin de prendre une autre forme. Un râle résonnait dans la pièce, le râle d'un Détraqueur, qui se tenait face à Helena. Elle relança le sort en pensant à un drap de lit étendu sur une corde à linge.

"Riddikulus!"

Toujours en état de choc après l'épisode de l'Inferi, elle rata son sort une seconde fois, mais elle ne voulait pas abandonner. Ca aurait été complètement fou qu'elle subisse quelque chose de pire que ça.

*Jamais deux sans trois, la troisième fois c'est la bonne.*

Elle réfléchit, qu'est-ce qui, à part ça, lui faisait peur? Il était difficile de faire mieux après l'Inferi et le Détraqueur. Elle réfléchissait sur son passé, pendant que l'Epouvantard se transformait à nouveau en une sorte de brouillard pré-traumatisant. Elle ne voyait rien à part ce qu'elle vivait au quotidien. Son quotidien... Rempli de crainte et de tristesse, surtout depuis que son frère sétait plongé corps et âme dans la magie noire, désireux de servir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Peut-être son entretien privé qu'elle avait eu avec Ombrage l'an passé? Il lui paraissait bien insignifiant face à ce qu'elle venait d'affronter. Divaguant sur de bien sombres pensées, son esprit fit tilt en se rappelant qu'elle redoutait de devoir suivre la même voie que le reste de sa famille. Ca n'avait pas loupé, un sorcier encapuchonné apparut devant elle, portant un masque et prenant son bras gauche fermement.

"Non! Lâchez-moi!"

C'était probablement quelqu'un de sa famille là-dessous. Personne chez les Brenson n'avait atteind le rang de Mangemort, mais beaucoup y aspiraient, malheureusement pour Helena. Elle pensa soudain à sa rencontre avec Brody lorsqu'elle portai des chaussons lapin. Avec un sourire espiègle sur le visage, elle prononça une troisième fois la formule.

"Riddikulus!"

La salle fut éclairée par une forte lumière l'espace d'un instant. Une fois que la vision fut possible, tout le monde pu voir un Mangemort portant un pyjama décoré avec des poussins, serrant contre lui un ours en peluche avec une cape de Mangemort. Sa baguette, avec laquelle il avait essayé de souiller le bras d'Helena, avait été remplacée par une tétine et sa capuche par un chaperon de bébé surmonté d'un petit noeud rose. Ajoutez à cela une magnifique paire de chaussons lapins :babybanane;: . Pouffant de rire, elle laissa la place au suivant, terminé la séquence émotion. Elle se fit toute petite pour faire oublier la terreur passée, observant les suivants et continuant de rire en imaginant un Mangemort avec un tel accoûtrement.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyVen 15 Aoû - 14:09:50

[Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 F_soulignagehm_4daa331


Alors que la foule se faisait de moins en moins dense, les élèves se succédant au fur et à mesure, annihilant sans grande difficulté leur peur, qui était soit en dit en passant, assez simple, et sans grande envergure, Qare, c'était perdu sans la troupe d'élève, quelque peu impatient de montrer leur don pour vaincre leur peur. Certain le faisait seulement pour se venter, d'autre pour se débarrasser définitivement de ce qui les hantaient, ou d'autre encore pour se connaitre un peu plus. Mais Qare ne faisait pas parti de toutes ces classes, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait jamais réfléchi à quel pouvait être sa peur. Il n'avait jamais été affecté par la peur du noir, ni du vide, ni de la solitude, ni de la mort, puisqu'il l'avait vu agir devant ses yeux quelques années au par avant. Plus dû encore, n'ayant jamais eu réel instant de bonheur, il n'avait pas vraiment d'arme pour se débarrasser de ce qui devrait être sa peur, bien qu'il aurait fallut encore en avoir une.

Succédant à une bleue et bronze qui avait donné une étrange forme à sa peur, le Serdaigle fut ainsi confronter à l'Epouvantard, encore sous la forme précédente, un Inferi, qui étrangement ne lui fit rien. Alors, lorsque les élèves réalisèrent que Qare était en début de file, puisque personne ne l'avait vu de sa petite taille, les décibels retombèrent et plus aucun bruit ne fut perceptible, à part peut être quelque chuchotement, matérialisant la curiosité de certain. Se trouvant ainsi à environ trois mètres de la créature, Qare dut lever la tête pour pouvoir l'admirer de toute sa grandeur. Mais à peine avait-il poser son regard sur le monstre que déjà son corps se déformer pour ainsi rentrer dans l'armoire, qui faisait simplement office de tanière. Quelque seconde se passèrent, alors que le meuble en bois basculait dangereusement de droite à gauche, comme si un humain, enfermé dans cette armoire tentait de changer d'habit, mais que le lieu était beaucoup trop étroit pour lui. Sortant par précaution sa baguette, en position de contre attaque, une main quelque peu en retrait, les jambes fléchit, les mèches bien dégagées, Qare était entièrement près à recevoir ce qui serait sa peur. Ainsi il pourrait la connaître et l'apprivoiser.

Enfin, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entendre un profond grincement inhabituel, qui ne s'était pas fait au par avant. Mais le reste était encore plus étrange. Ce fut une main humaine, seine et blanche qui fit en premier lieu son apparition, agrippant le rebord de la porte, pour ainsi mieux s'extirper de l'armoire. Puis vint une longue robe blanche comme la neige, des pieds nus de toute beauté, de longs cheveux verts d'eau, et enfin, un magnifique visage angélique, d'une femme d'environ 30 ans, au sourire radieux, et à l'apparence divine. Cela n'avait rien à voir avec une peur quelconque que pouvait éprouver un humain. Une lumière bienfaitrice fit ainsi son apparition, alors qu'aucune fenêtre n'étaient ouvertes. Qare, s'étant maintenant redressé, avait sans aucun problème reconnu qui était cette femme, et d'une voix à moitié noyé dans ce qui semblait être un sanglot, bien qu'aucune larme n'était apparue sur les joues du jeune garçon, il prononça un mot:

« ...Maman... »


A cet instant, plus rien ne comptait pour lui, tout ce qu'il voyait, et tout ce qui pouvait se refléter dans les vides du jeune aiglon était la silhouette de sa mère, semblant être plus vivante que morte. Comme on pouvait s'y attendre, le jeune garçon, ayant perdu sa mère depuis ses 5 ans, ne trouva rien d'autre à faire, à part lâcher sa baguette, et courir. Courir vers ce qui représentait pour lui le paradis, ce qui était pour lui son apaisement, sa plénitude, sa libération. La femme, flottant à quelque mètre du sol, rayonnait de plus en plus, éblouissant quelque peu les élèves, figeaient devant ce spectacle de retrouvailles émouvant, même pour le garçon amputé de sentiment. La course semblait se faire au ralenti, alors que la femme continuait d'afficher un sourire, un simple plissement de lèvres. Enfin, il parvint à ses pieds, Qare, aussi petit fut il tendit les bras vers le ciel, comme pour tenter d'agripper les pans de la robe de sa mère, et ainsi demander à se faire porter. Il agissait ainsi, par le passé, pour se faire comprendre. Il voulait de l'affection, tout l'amour, toute l'attention, et toute la lumière qu'il n'avait pas eu depuis plus de 6 ans, il voulait les recevoir maintenant.

C'est alors que la vision d'horreur fit son apparition: la si belle femme, qui tenait le rôle de mère quelque minute plutôt, changea du tout au tout. La robe si belle et si bien cousue laissa place à des aillons, jaunis et flétri par le temps, comme souillaient par le temps et la poussière. La peau, du moins de ce qu'il en restait de la jeune femme, n'était que rides, trous, brûlures, le tégument était rongé de part en part, tiraillant ainsi la peau à plusieurs endroits. Les magnifiques yeux bleus n'étaient plus que deux orbites creusées, presque vide, ou deux grosses balles de ping-pong blanches étaient incrustées, du moins, c'était la vision qu'il était possible d'avoir. La bouche grande ouverte, les dents en moins, ne laissaient passer qu'un raille de mort, strident et si horrible, qu'il donnait envie de pleurer et de hurler à la fois. Seuls les cheveux étaient restés intact, prenant l'allure de tentacule, plutôt que de mèches. Tendant ainsi les bras, la créature semblait fin prête à recevoir Qare, alors que celui-ci était resté tout aussi statique lors de mutation. Souriant bêtement, son visage prenant les traits d'un fou, le jeune garçon ne semblait pas assez fort pour surmonter une telle vision.

Faisant lentement marche arrière, guidé par ses bras, qui faisaient des allés retour entre l'avant et l'arrière, le Serdaigle finit par atteindre sa baguette, roulant à terre, il s'abaissa rapidement et se releva de suite pour la tenir fermement entre ses doigts. Le visage du monstre ne faisait que s'étirer de plus en plus, alors que la bouche béante se transformer peu à peu en un large sourire démoniaque. Tout ce que Qare trouva à faire fut de brandir sa baguette face à lui, bras tendu, mais rien n'y changerait. Il tremblait, suait, semblait même bégayait, alors que tout cela ne lui était jamais arrivé:

« Ri...Riddikulus! »


cria t-il, mais rien ne se passa, simplement parce qu'il n'avait pas imaginé une situation cocasse pour cette vitrine de l'enfer, mais comment était-il possible d'imaginer une chose marrante face à ce spectacle d'atrocité?

*Vite...Il me faut trouver un moment drôle, un souvenir, un instant...N'importe quoi...*


Mais rien ne lui vint, il n'avait jamais vécu de moment hilarant, ou drôle, ou encore joyeux, il vivait tout le temps sans ami, sans personne pour l'épauler, il était toujours livré à lui-même, et cette absence de tout se payait maintenant. Il ne pouvait rien faire, à part retenter une nouvelle fois:

« Riddikulus! »


Cela n'arrangea pas les choses. Le monstre semblait gagner en puissance, alors que Qare vivait sans doute les pires heures de sa misérable existence. Faisant un pas en arrière, la baguette toujours brandit, il put voir avec effroi que l'Epouvantard avait perdu sa chevelure bleue pour laisser place à une foret noire de jais sur sa tête, une touffe de long cheveux épais et crasseux. Le visage crispé, la peur se lisant sur le visage du deuxième année, Qare était désarmé, rien que par la peur. Reculant encore, il se rendit compte que la pièce semblait s'éloigner de plus en plus, le noir grandissant, les élèves s'engouffrant dans le vide, bien que tout cela n'était autre qu'une illusion bénigne. Dos au mur, ne pouvant plus agir, ne pouvant plus sourire, n'assistant qu'au début de l'enfer dans son esprit fermé, Qare, dans ses derniers retranchements, cira de toutes ses forces, à s'en user la voix:

« VAS T'EN!!!!! DISPARAIS!! DISSSPPPAAAAAAARAIIS!!!!!!! »


Pointant une dernière fois la bête de sa baguette, Qare cria:

« Expelliarmus »


ce fut un puissant trait de lumière bleue qui vint frapper l'Epouvantard, le projetant dans l'armoire. D'un nouveau geste de baguette, et dans une démence incontrôlable, le jeune garçon ferma la porte. Voilà, tout était fini, le monstre était de nouveau dans sa tanière, mais qu'en était-il de Qare. En boule, resté à sa place, il avait enfouit sa tête sur ses genoux qui étaient pliés alors qu'il se tenait accroupi, ses mains sur sa chevelure légère. Il ne ressemblait plus à rien, à part à une boule noire, gigotante, tremblante, affolé, agitée, apeurée. Seul, son oeil droit pouvait être perçu dans le petit creux formé entre son coude et sa cuisse. Un oeil composé d'une pupille, et d'une iris, pour la première fois son regard n'était pas vide, mais emplit de peur et de larmes. Effectivement, pour la première fois de vie, Qare pleurait, et qui sait dans combien cela s'arrêterait, car toutes les larmes de son corps semblaient le quittait à grand flot. Il resta ainsi posté là, pendant un temps indéfini, en attendant que quelqu'un sans doute, vienne à son secours.


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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyLun 18 Aoû - 19:51:26

En venant à ce cours de défense contre les forces du mal, Ambre se demandait si le sujet allait l’intéresser. Et la réponse au bout de quelques minutes de cours était largement un grand « Oui » enthousiaste. Ce jour là, ils étudiaient les Epouvantards, un sujet vraiment passionnant. Ambre en avait déjà entendu un petit peu parler mais elle savait, en fait, peu de chose sur leurs comptes. Et ce cours était l’occasion d’en apprendre plus.

Elle écouta attentivement les réponses qu’apportèrent des élèves aux différentes questions du professeur Rogue puis inscrivait ce qui lui semblait utile pour le cours sur un parchemin et répétait la formule qui servait à vaincre les épouvantards car elle la trouvait bien étrange. Mais bien appropriée car il fallait donner une forme drôle à la créature, donc, ridicule.

Lors du dernier cours de défense contre les forces du mal, le cours avait consisté en diverses questions du professeur puis d’un QCM et Ambre attendait avec impatience qu’ils puissent enfin utiliser des sortilèges que leur apprendrait le professeur Rogue.. Et il leur dit qu’ils allaient essayer de combattre l’épouvantard chacun à leur tour.


*Cool ! Un peu de pratique ne peut pas me faire de mal.*

Elle se plaça dans la file d’élève qui attendait pour combattre la créature enfermée dans l’armoire. Elle était juste derrière un Serdaigle qu’elle avait repéré car il avait plusieurs fois répondu aux questions du professeur. Lorsque ce fut son tour, la forme que prit finalement la créature glaça Ambre tellement elle était effroyable. Le Serdaigle avait toutes les peines du monde à la combattre et il finit par se mettre à hurler et à lancer un sortilège non adéquat à l’épouvantard, ce qui le renvoya dans l’armoire. La créature était dans la penderie mais le Serdaigle était placé en boule sur le sol en semblait très affecté et surtout, il ne paraissait pas avoir envie de partir de devant Ambre et de la laisser combattre la créature à son tour. Elle s’accroupie vers lui et lui parla un peu.

Hého…Tu vas bien ?...Allez, calme toi.... Viens…

Elle se releva et le saisit par les épaules pour l’emmener s’asseoir sur une chaise. Il ne fallait pas qu’il reste debout car il aurait pu tomber par terre. Assis, il y aurait moins de risque.

Essaye de te calmer. Dit-elle calmement, doucement et assez gentiment.

Elle le laissa puis retourna à sa place. Elle fit face à l’armoire et celle-ci s’ouvrit. Elle se demandait ce qui allait en sortir. Une araignée ou un serpent, certainement. Et pourtant, non. Ce fut un chat qui fit son apparition. La surprise d’abord, l’effroi ensuite. Ce n’était pas un simple chat blanc. Non. C’était LE chat. Le chat qui l’avait poursuivie dans ses rêves pendant de nombreuses années et qui revenait souvent hanter ses cauchemars. Elle recula instinctivement, percutant l’élève placé derrière elle.

Non…pas lui. Murmura t’elle.

Ce fut chat qui lui avait fait la peur de sa vie était là, devant elle, miaulant furieusement, toutes griffes dehors. Dans sa panique, elle se protégeait la joue droite. Dans la file d’élèves, certains se demandait comment Ambre pouvait avoir peur d’un chat aussi mignon.

La réponse était toute simple mais extrêmement douloureuse pour la jeune Serpentarde. Lorsqu’elle était encore élève dans son pensionnat moldu, elle avait voulu, un jour, grimper dans un arbre du petit parc. Arrivée à mi-chemin, elle était tombée nez à nez avec le chat qui n’avait pas du tout apprécié être dérangé. Celui-ci lui avait alors sauté dessus, la griffant violemment au visage, surtout à sa joue droite. A cause de la surprise et de la douleur, elle avait lâchée prise et était tombé de l’arbre, se cassant deux côtes. Le chat l’avait effrayé en plus de l’avoir blessé gravement. Elle avait du rester une semaine à l’hôpital à cause de lui.

Comme le chat l’effrayait, elle avait du mal à trouver une bonne idée. Son esprit était plus concentré sur l’horrible chat plutôt que sur le moyen de vaincre l’épouvantard. Pourtant, elle eut une illumination en l’espace d’un instant. Elle prépara sa baguette.


Riddikulus !

Il ne se passa rien du tout. Le chat ne semblait pas avoir été affecté par la formule de la jeune fille. Et il commença à avancer vers elle, en faisant grincer ses griffes sur le parquet de la salle de classe. Elle ne savait pas quoi faire contre lui à part retenter la formule mais après son premier échec, elle avait du mal à croire qu’elle pourrait réussir à le vaincre. Cela serait vraiment trop beau. Mais il fallait retenter le coup.

RIDDIKULUS !

Une lumière blanche sortit de sa baguette et entoura le chat, jusqu’à l’occulter complètement. Ambre ferma les yeux car c’était vraiment aveuglant. Lorsqu’elle les rouvrit, un énorme rat noir avait rejoint le chat. Et une des règles de la nature fut supprimée. Ce n’était plus le chat qui chassait les rats, mais le gros rat qui chassait le chat qui miaulait comme un fou.

Ambre étouffa un rire devant une telle vision puis laissa les deux animaux continuer leur course poursuite. Elle était assez satisfaite du résultat de son sort.


*C’est bien fait pour ce sale chat. Il l’a bien mérité* Pensa t’elle-même si elle savait pertinemment que le vrai chat n’était pas là et que lui, elle ne l’avait toujours pas vraiment vaincu.

Elle laissa la place à un autre élève puis aller dans le coin où s’étaient regroupés les personnes ayant déjà affrontés l’épouvantard.

Désolé d’avoir été si brusque tout à l’heure. Murmura t’elle au Serdaigle.

Puis elle se détourna pour regarder ce que les autres élèves allaient avoir à affronter, ce qui leur faisait le plus peur. C’était vraiment intéressant de savoir cela.


Dernière édition par Ambre Arlavora le Mar 19 Aoû - 14:45:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyLun 18 Aoû - 20:12:58

Décidément, elle aurait mieux fait de ne jamais se lever ce matin… Mais pourquoi diable était-elle venue au cours, et pourquoi était-elle restée, elle qui avait si peur du professeur ? Lorsque ce dernier avait parlé, la jeune fille avait relevé les yeux vers lui d’un air hésitant. Non… Ils allaient vraiment devoir affronter leur plus grande peur ? Son corps s’était raidi. Elle ne sentait pas du tout capable d’affronter l’abominable créature, absolument pas… La salle s’était vidée et bientôt, il ne restait plus au milieu que les élèves, le professeur et l’armoire. Aouch…

Très vite, ses camarades s’étaient mis en file et elle s’était retrouvée parmi les premiers. Enfin, pas vraiment, mais pour elle, c’était toujours trop ‘devant’, de toute façon… La demoiselle commença à trembler légèrement lorsque l’épouvantard se retrouva face à la première personne devant l’affronter, une fille rousse qu’elle avait entraperçu une ou deux fois et qui lui avait paru respirer la confiance en soi. Cela dit, son assurance ne lui avait pas empêché de paraître assez perturbée par sa confrontation avec la créature des ténèbres et la petite Poufsouffle s’était raidie progressivement.

Cinq élèves étaient passés ensuite, essuyant des défaites ou réussissant plus ou moins brillamment. La Serpentard juste devant elle ne fut pas assez longue, à son goût, à se débarrasser de l’épouvantard… Bientôt, ce serait à elle. Oh, ce n’était même plus de la peur qu’éprouvait la fillette, non, c’était bien plus que cela… Elle était complètement effrayée et emplie du désir fou de s’enfuir d’ici pour retrouver un coin bien chaleureux et rassurant comme la salle commune de sa maison.

Le fille devant elle venait juste d’en finir. Aïe. Catastrophe. La fillette tenta d’empêcher ses mains de trembler en les serrant l’une dans l’autre. Quelle forme allait prendre la créature pour elle ? Comment parviendrait-elle à la rendre risible, et, surtout, y arriverait-elle ? Non, en fait, une autre question lui vint à l’esprit : quelle était, déjà, la formule pour se débarrasser de l’épouvantard ? Olala… Bon. C’était à son tour. Sa baguette magique crispée entre ses mains déjà poisseuses de sueur, Olivia s’avança. Elle avait conscience que les autres élèves l’observaient et que le terrifiant professeur du cours avait les yeux braqués sur elle, mais à l’instant, il ne lui faisait plus si peur que ça… Ou plutôt, si, étrangement, elle avait l’impression qu’il était lié à la bestiole qu’il leur avait ramené et que si elle parvenait à s’en débarrasser, le professeur Rogue ne serait plus aussi effrayant pour elle.

Mais cessons les pensées inutiles, l’épouvantard était maintenant face à elle. D’ici une ou deux secondes, il allait se transformer et elle se retrouverait face à la plus grande peur, peur qu’elle devrait affronter. L’effroi la laisserait peut être complètement lessivée, peut être même qu’elle s’évanouirait, qui sait ? Son menton s’était également mis à trembler maintenant, oh non, ce n’était pas vraiment le moment de se mettre à pleurer… Mais… Où était passé l’épouvantard ?

Les yeux d’Olivia s’affolèrent soudain, cherchant l’affreuse bestiole. Elle ne la trouva pas, et il y avait peu de chances pour qu’elle eu pris peur et ai décidé de s’enfuir. La fillette parcouru la salle devant elle du regard, avant de se retourner. C’est là qu’elle se rendit compte que tous les autres élèves étaient écroulés de rire, certains étant même allongés par terre en tapant du poing contre le carrelage froid. Plusieurs doigts étaient pointés sur elle et les regards ne la lâchaient pas. Il lui semblait qu’un projecteur était braqué sur elle, la laissant totalement à la lumière. Que se passait-il donc ? C’est en baissant les yeux sur elle qu’elle se rendit compte qu’elle était complètement nue. Ses vêtements avaient disparu.

La jeune fille sentit une nausée monter en elle pour l’envahir. Sa tête lui tournait et son regard chercha avec affolement ses vêtements à travers la salle. Ils n’y étaient pas. Ils s’étaient, selon toutes les apparences, évaporés sans laisser de trace. Elle était donc là, toute sa pudeur bafouée, la totalité de sa peau dévoilée et en proie aux rires et aux moqueries des autres élèves. D’ailleurs, eux ne négligeaient pas les quolibets, remarques et autres ironies. Le professeur la fixait avec un sourire complètement sadique (l’expression collait particulièrement bien sur le visage du personnage, soit dit en passant…). Les spots invisibles braqués sur elle ne faiblissaient pas et elle se retrouvait à la totale merci de ceux qui l’entouraient.

Horrible cauchemar… Un instant, la fillette se demanda s’il était vrai, mais elle du rapidement s’avouer qu’elle ne rêvait pas et que la scène était bien en train de se dérouler. Dans un gémissement, Olivia s’effondra doucement sur le sol, ses genoux faiblissant peu à peu jusqu’à la laisser tomber. Elle se recroquevilla, couvrant son corps de ses jambes repliées et sa tête de ses bras. Elle était faible. Impuissante. Elle n’avait plus qu’à attendre que les rires s’arrêtent et qu’ils partent tous, qu’ils la laissent tranquille… Les moqueries ne faiblissaient pas, et, bien au contraire, s’amplifiaient un peu plus à chaque seconde. La demoiselle laissa échapper un sanglot, s’efforçant de contenir les suivants.

Jamais elle n’avait autant souhaité disparaître, même lors de ses plus mauvais souvenirs à l’école ou au conservatoire de musique… Cet instant était à n’en pas douter le pire de sa vie. Les tremblements convulsifs s’étaient maintenant ajoutés aux larmes et elle était agitée de spasmes. Les rires ne baissaient pas et redoublaient même d’intensité. Les moqueries ouvertes du professeur s’y étaient ajoutées et elle restait prostrée sur le sol, complètement repliée sur elle-même. Victime parfaite de l’épouvantard…

L’épouvantard ! L’idée lui revint brusquement en tête. Mais oui, c’était vrai, elle avait une créature à affronter… Une formule à prononcer… Sa peur à affronter, aussi, mais cela, elle s’en sentait totalement incapable. Et puis, vous avez déjà essayé de vous concentrer dans un cas pareil ? Elle ne se souvenait même plus de la formule magique… Quoique… La fillette enleva ses doigts de devant ses yeux et leva légèrement la tête. Les élèves la montraient toujours du doigt, et ils étaient encore écroulés de rire. Elle trouva sa baguette non loin d’elle, elle avait roulé sur le sol lorsqu’elle s’était effondrée, et tendit le bras pour l’attraper. Une fois en main, elle n’avait plus qu’à chasser l’épouvantard… Entre deux sanglots, Olivia trouva la force de murmurer :


« Rikilus ! »

Rien ne se passa, si ce n’est que ses’camarades’ se mirent à rire de plus belle. La jeune Poufsouffle plongea la tête entre ses bras quelques instants, cherchant à se protéger des regards et des moqueries. Elle ne pouvait se résoudre à s’abandonner ainsi aux autres. Si elle n’agissait pas et ne faisait rien pour contrer l’horrible créature, on pouvait bien la laisser des heures dans cet état… Rassemblant encore une fois le peu de courage qu’elle contenait, la demoiselle sortit la tête et la main contenant la baguette magique du nœud formé de son corps entortillé et prononça un peu plus distinctement :

« Ridikilus ! »

Elle avait légèrement modifié la formule utilisée, puisqu’elle était certaine que la première était erronée. La seconde aussi, d’ailleurs, puisqu’elle n’avait toujours aucun résultat. Il faut dire que la conviction lui manquait et qu’elle était certaine d’avoir oublié quelque chose d’important, voire de primordial, pour que son sortilège soit efficace. Aouie… Les rires venaient encore de redoubler. Le corps d’Olivia se recroquevilla encore plus, si c’était possible, pour camoufler sa nudité évidente. Ses sanglots s’amplifièrent mais elle parvint tout de même à articuler à peu près clairement, étant cette fois-ci presque certaine d’avoir trouvé la bonne formule :

« Ridikulus ! »

Pour la troisième fois, aucun résultat visible. Les moqueries étaient toujours intenses et elle était toujours aussi dénudée et désemparée. Elle était donc si impuissante, si inutile ? La fillette continuait à pleurer au fur et à mesure qu’elle se rendait compte qu’elle risquait de passer de longues heures dans cette situation, sans pouvoir rien faire. Ce n’est qu’après quelques nouvelles minutes de sanglots et de spasmes totalement inutiles qu’elle se rappela d’un détail : si elle voulait se débarrasser de l’épouvantard, il fallait qu’elle le mette dans une situation qu’elle trouvait drôle. Mais où était l’épouvantard dans son cas ? La fillette parvint à se forcer à réfléchir un tant soit peu afin de trouver la solution…. Était-il seulement possible de rendre drôle pour elle une situation pareille ? La fillette finit par penser à une possibilité, si elle y parvenait… En se concentrant, elle tendit une quatrième fois sa baguette et prononça d’une voix un peu plus résolue que précédemment :

« Ridikulus ! »

Rien. Néant, Nada, aucun résultat. Toujours rien. Et ces rires, ces moqueries et ces quolibets qui ne cessaient pas… Et sa peau blanche toujours à la vue de tous… Les larmes avaient fini par creuser des sillons sur son visage mais elle ne les voyait pas. Elle était, c’était maintenant définitivement établi, faible. Mais il fallait qu’elle essaie une dernière, une toute dernière fois, après elle se laisserait le droit de s’abandonner et de rester là jusqu’à ce qu’une main secourable se débarrasse de l’épouvantard à sa place. Olivia expira longuement pour se forcer à calmer les soubresauts qui l’agitaient, et, se concentrant, tendit la baguette pour placer avec toute la détermination dont elle était capable :

« Ridikulus ! »

Elle n’avait pas hurlé, comme d’autres élèves l’avaient fait avant. Non, elle avait parlé d’une voix très forte par rapport au murmure avec lequel elle s’exprimait d’habitude, mais l’intensité de sa voix n’avait pas été plus forte que celle de ses condisciples lorsqu’ils conversaient entre eux. Et cette fois-ci, il se passa quelque chose, enfin. Son apparence à elle ne changea en aucun point, par contre celle des autres élèves et du professeur ressentit une différence sensible… Ils étaient désormais dans la même tenue qu’elle, c’est-à-dire totalement nus. Et, alors que quelques minutes avant tous se moquaient d’elle, maintenant chacun cherchait à se cacher du regard des autres. Tous à égalité.

Olivia ne rit pas. Elle n’en avait aucune envie, bien trop perturbée par l’expérience. Non, elle cessa juste de sangloter et ses tremblements s’atténuèrent légèrement. Quant à la lumière braquée sur elle, on ne la discernait plus. D’ailleurs, ses vêtements étaient revenus et ceux des autres aussi. Elle était couchée par terre, les jambes repliées contre la poitrine, le bras gauche entourant ses genoux, le bras droit maintenant sa baguette tendue vers l’armoire où était revenu l’épouvantard. La fillette écarquilla les yeux, muette de surprise. Elle avait réussi. Elle était parvenue à vaincre l’immonde créature…

Sans oser croiser le regard de l’un de ses condisciples ou celui du professeur, la jeune fille se releva, essuya rapidement la poussière sur ses vêtements, passa une main sur ses joues pour effacer ses larmes, et se dépêcha de retourner au fond de la salle. Les quelques regards curieux qui s’étaient tournés vers elle reportèrent leur attention sur la personne qui passerait juste après, et elle finit par se détendre un peu en attendant la suite.


[ Je précise, si ça n’a pas été compris, que ce qu’Olivia a vécu n’était qu’Illusion et que ceux qui l’entouraient n’ont pu observer que ses réactions sans percevoir ce qu’elle voyait…]
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyLun 18 Aoû - 20:58:16

Précieuse resta dubitative en entendant son professeur affirmer que chaque élève allait se retrouver face à son pire cauchemar. Comment une simple bestiole enfermée dans une armoire pouvait posséder un don aussi puissant ? Elle tourna sa tête pour voir la réaction des autres élèves et constata que la plupart d’entre eux étaient terrorisés. Etait-elle moins peureuse que les autres ou bien était-elle complètement inconsciente ? Quand Rogue ajouta qu’il autorisait les élèves qui seraient en larme à sortir de la salle, Précieuse ne put s’empêcher d’ajouter sa petite touche personnelle au futur spectacle larmoyant qui s’annonçait.

« Tiens, ça pourrait t’être utile, » chuchota-t-elle d’un air faussement amical à l’oreille d’une jeune Poufsouffle (Olivia Kerner) en lui glissant un mouchoir dans sa poche.

La jeune fille essaya d’imaginer en quoi l’épouvantard pourrait se transformer quand elle se retrouverait face à lui. Déjà ce ne serait surement pas un insecte car comme disait le célèbre proverbe : « Ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse. » Ensuite elle adorait les serpents et ne craignait pas spécialement les félins. Le vide ne lui faisait pas peur (sinon comment pourrait-elle faire du Quidditch ?), le noir non plus (elle détestait dormir avec la lumière allumée) et les fantômes encore moins. Bref, à cet instant précis elle ne voyait pas trop quel sort funeste allait lui réserver le spectre contenu dans l’armoire. Restant prudente, elle écouta tout de même la formule utile permettant de s’en débarrasser et la nota sur cahier. Cela pourrait toujours lui servir.

*Mais… Qu’est ce qu’il fabrique ? Il redécore la salle ? *

En quelques secondes, la salle auparavant remplie de tables et de chaises se retrouva vidée de tous ses meubles. Il ne resta plus que l’imposante armoire face aux élèves. Avec cette nouvelle configuration de la pièce, Précieuse trouva l’armoire beaucoup plus impressionnante. Elle qui faisait la fière quelques instants plus tôt, elle se trouvait réduite à reculer minablement de quelques pas. Comme dans toute expérience, il valait mieux ne pas être le premier et laisser un cobaye tester à sa place. Et ici le cobaye était tout trouvé : Page McHenry. En cas de ratés, la jeune Gryffondor ne serait pas une grande perte pour l’humanité. Elle était donc parfaite pour le rôle.

Alors que la jeune rousse se retrouvait toute seule face à l’armoire, Précieuse s’était placé un peu plus loin et observait la scène avec un air amusé.


« Houuuuuuuuuuuuuu, » fredonna-t-elle pour augmenter le malaise qui régnait dans la pièce tout en donnant des coups de coude à ses camarades pour qu’ils observent la tête terrifiée de McHenry.

La scène qui suivit l’ouverture de l’armoire cloua le bec à la blondinette. Elle avait l’impression de se trouver sur la scène d’un meurtre. Et contrairement à ce qu’elle aurait pu croire c’était terrifiant, même dans le cas où sa pire ennemie était à la place de la victime. En un instant la fière gamine de Serpentard avait perdu de sa superbe. Elle était elle aussi terrorisée et refusait de passer devant cette armoire de la mort. Heureusement, il y eu plusieurs volontaires après Page. Morgan dû faire face à un ridicule reflet de son image et une Serdaigle se retrouva face à un cadavre animé. Quand le nombre de volontaires fut réduit à néant, Précieuse poussa un à un des élèves face à l’armoire pour les faire passer à sa place. Avec un peu de chance, la sonnerie la sauverait de ce supplice. Et ce qui était terrifiant, c’est qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait !

Finalement son tour arriva plus tôt que prévu. Elle avait fait un pas de trop et Rogue la désigna comme candidate suivante. Elle s’avança timidement et déglutit. La poignée de l’armoire tourna. La porte s’ouvrit dans un grincement. Il sembla à Précieuse que le monde autour d’elle avait disparu. Elle était seule avec cette armoire et ce qu’elle contenait. Et soudain, une femme d’une trentaine d’année surgit devant ses yeux. Elle était laide, ridée et dégageait une odeur nauséabonde qui força Précieuse à se boucher le nez. Ses cheveux semblaient n’avoir pas été lavés depuis des années et ses vêtements étaient déchirés. Mais le pire de tout était qu’un de ses yeux avaient été percés et que de nombreuses cicatrices s’étalaient sur son visage. Il fallu quelques instants à Précieuse pour comprendre qui se trouvait en face d’elle. Au premier coup d’œil, elle avait négligé quelques détails comme la blondeur des cheveux de la femme, son grain de beauté sur sa joue droite et son pin’s déformé en forme de P qu’elle tenait dans sa main.


« Nooooooon, c’est impossible ! » hurla Précieuse horrifiée en restant figée sur place.

Le reflet qu’elle voyait n’était autre que le sien avec quelques années de plus. Elle avait face à elle une Précieuse vieillie, laide, pauvre et désespérée. Elle qui pensait avoir une belle vie toute tracée, voilà qu’elle apprenait aujourd’hui le triste sort que la vie lui avait réservé ! Déprimée, la blonde de 13 ans s’accroupit sur le sol. Elle sentit ses yeux s’humidifier. C’était trop dur à accepter. Autant mourir maintenant que finir sa vie de la sorte. Restait plus qu’à voir Page et Lucy avec une couronne sur la tête et on pourrait l’enterrer dans la minute.


« Vas-t-en ! Tu n’es pas moi ! » cria-t-elle à son reflet.

Les protestations de Précieuse ne servirent qu’à augmenter encore davantage la puissance de son double diabolique. Il fallu un certain temps à Précieuse pour se souvenir qu’elle ne se trouvait pas face au pire cauchemar de son futur mais dans une salle de cours avec un professeur aux cheveux gras en guise de prof. Retrouvant peu à peu sa dignité malgré la terreur qui pouvait encore se lire sur son visage, elle sécha ses larmes et se releva pour faire face à cette horrible version d’elle-même.


« Riddikulus », déclara-t-elle d’une voix timide et peu convaincante.

*Mais pourquoi il ne se passe rien ?? Ah oui, j’ai oublié de penser à quelque chose de ridicule*

Et là Précieuse réalisa qu’elle se retrouvait devant le même dilemme que son camarade Morgan avait eu juste avant elle. Quoique pas exactement finalement. Si elle rendait son double ridicule, elle réaliserait mieux que c’était un épouvantard et non elle-même qui se trouvait caché derrière son horrible moitié. Il fallait donc qu’elle trouve un moyen de rendre l’épouvantard ridicule sans toutefois dégrader encore plus l’image qu’elle avait eu d’elle-même.

Elle se concentra donc sur une image d’elle-même vêtue d’une robe de Gryffondor, d’un badge pro « Mudbloods », d’une chevelure rousse et d’un balai en plastique.


« Riddikulus ! » cria-t-elle un peu plus fort que la dernière fois.

Précieuse cru apercevoir des reflets roux sur les cheveux de son reflet mais ce n’était pas suffisant. Il fallait qu’elle croit davantage à ce qu’elle avait dans sa tête.


*C’est une épouvantard ! Ce n’est pas toi !*

« RIDDIKULUS ! » lança-t-elle avec force, sa baguette pointée vers son double avant de rajouter à voix basse « Je t’ai bien eu pauvre fou ! »

L’effet fut immédiat. Précieuse laissa échapper un petit rire en se voyant de la sorte. Cet accoutrement faisait tellement faux qu’elle ne pouvait pas y croire. La peur l’avait quittée. Elle se sentait plus sereine à présent.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 19 Aoû - 0:51:42

Il est des rêves dont on ne se remet pas. Des songes sournois dont le souvenir vous suit au fil des heures – Racine et ses serpents sifflants n’ont qu’à bien se tenir ! – et qui, après vous avoir éveillé en sursaut, imprègnent votre esprit d’images sinistres. La ronde funeste tourmentait ainsi notre vaillant Serpentard tandis qu’il écoutait, avec retenue, le troll des cachots qui, après un long recueil ascétique, avait daigné montrer son gros nez crochu au grand jour. L’objet du cours ravivait les contours nébuleux d’une scène nocturne. Ses cauchemars étaient rares, souvent ridicules et énervants ils ne provoquaient qu’un éveil libérateur, loin de cette grise matinée. Ils devraient affronter leurs peurs les plus profondes… La veille, il ne s’en serait probablement trouvée aucune, mais aujourd’hui, elle lui apparaissait douloureusement. Elle était inexorable, guidée par des grains de temps qui ne voudraient jamais s’arrêter de couler, qui ne l’attendraient pas avant d’abandonner les apaisantes dorures de la lumière. Les sourires mauvais de Rogue ne lui avaient jamais été aussi désagréables, et il lui rendait bien ses pensées cruelles en espérant qu’un incident pût le confronter à l’épouvantard, l’humilier devant toute la classe, comme il l’avait été par Potter et son patronus quelques semaines plus tôt. Quels maux dissimulait le sombre maître de potions ? Pourrait-il perdre toute sa crédibilité en les dévoilant ? On se gaussait plus volontiers des craintes des ‘grands hommes’. Mais Rogue ne s’exposerait pas. Il ne cherchait visiblement qu’à s’abreuver du beau défilé de monstruosités qui l’attendait.

Des élèves pâlissaient, d’autres fronçaient les sourcils à la recherche d’une peur trop profonde pour eux, et Isaac gardait une expression parfaitement terne, ou plutôt, aussi dure et impavide qu’à l’ordinaire. Il connaissait déjà le registre de la créature, et ce n’était pas tant l’idée de voir qui l’effrayait que la perspective d’un évènement futur mais trop actuel.
La file indienne se réduisait à force de cris et de rires. Bon nombre de personnages sordides apparurent, tous humains, à l’exception navrante d’un chat blanc. Fous, tueurs, parangons de la non-classe et reflets inversés s’enchaînaient. Certaines prestations déclenchèrent une salve de rire franchement amusés. Celle du petit Morgan Kharante sut détendre l’atmosphère mieux que toute autre. Et, avec les réactions pesantes qui allaient suivre, elle en avait bien besoin. Point d’éclats pour ceux qui se perdaient dans les affres de leur existence, des regards graves pour les esprits compatissants, et des ricanements pour les sans-cœur comme lui. Larmes, cris de possédés, lamentations exacerbées… Le théâtre qui se jouait devant l’armoire était absurde. Que de malheurs dans cette classe ! Ses épaules étaient trop frêles pour les supporter, comprenez le, il fallait bien évacuer le surplus, et éviter à tout pris de jouer les assistantes sociales à l’instar d’Ambre qui après l’épisode du chat n’avait décidément rien de mieux à faire pour retrouver un semblant de crédibilité.

Précieuse le précédait. L’heure n’était plus aux sourires et aux œillades moqueuses. Les angoisses de sa collègue préfète ne surprirent personne, ou du moins, tout le monde s’attendait à l’expression de sa ‘légendaire’ superficialité. Il était cependant toujours étrange pour la plèbe d’imaginer que des individus de haute naissance puissent trembler devant les conséquences d’une déchéance qui semblait impossible. La jolie blonde perdait son aplomb. Mais, Gryffondor et Serdaigle sont bien placés pour savoir qu’un MacLane sait, comme la peste, échapper aux viles tentatives d’extermination. Le reflet devint antithèse ridicule, d’inspiration Page MacHenry, et Serpentard s’esclaffèrent de bon cœur. Il s’interrompit vite cependant. Son tour était venu. L’épouvantard pouvait encore le surprendre. Concrètement, à quoi aurait-il droit ? La représentation de sa tourmente fut troublante, et il sentit sous son pied l’esquisse d’un mouvement de recul. Les yeux légèrement écarquillés, traversés d’une vague glacée d’horreur, il accueillit la forme qui lui était réservée. Un poids transperça son ventre. On n’était jamais bien préparé à l’expression physique de ses peurs. Une expression trop abstraite pour justifier son vif malaise.

Une vieille femme filait sur un rouet grinçant une quenouille presque épuisée. Le fil argenté noircissait en touchant le sol, s’il lequel il épandait une sombre marée enchevêtrée. Pendue à l’instrument, à la manière d’une araignée oubliée, une petite montre agitait ses aiguilles. Un tic tac oppressant dominait la scène et allait croissant. L’effet était des plus efficaces. Il sentait son pouls accélérer à mesure que les secondes frappaient, que le fil s’épuisait, tiré par des doigts habiles et impitoyables. Un sourire mauvais fleurissait sur les lèvres sèches de la douairière. Son travail s’achevait, et la gravité qui parut dans les sombres prunelles du Serpentard évoqua un dernier choc d’interprétation. Les fils avaient remplacés les fuseaux épars, les étoiles s’étaient éteintes sur la robe noire. Ce n’était ni Clotho, ni Lachésis. Il avait retenu les noms. Son grand-père lui en avait bien assez parlé, tout passionné qu’il l’était par la mythologie. La dernière parque tirait seule les derniers centimètres de fil…


- Atropos…, souffla-t-il d’une voix étonnamment posée malgré un tremblement à peine réprimé. Elle venait de sortir une petite lame de son vêtement.

Alors la fin devait donc survenir, quelque part en Angleterre. Et si ce rêve était prémonitoire ? Si la nouvelle l’attendait ce soir, ou demain, selon la durée du trajet ? Le téléphone n’existait pas chez les sorciers. Il n’avait pas eu le moyen de se rassurer par ce biais avant d’entrer en cours. Un songe fugitif ne signifiait rien. Il s’inquiétait pour rien. Mais cette image le mettait à nouveau en proie aux doutes. Et, de toute façon, le fil était plus court, et le temps continuerait à tourner, même sans lui. La lame s’approchait. Que pouvait-il faire ? La fatalité frappait toujours. Et pourtant, il ne voulait pas voir ça. Il lui semblait qu’un assassinat allait être commis devant lui et si la victime était invisible, implicite, il connaissait très bien son identité. Un portait s’estompait et se brisait. Il fallait donc l’empêcher, pendant qu’il en était encore temps, pendant qu’il avait l’illusion d’agir sur le cours des évènements. Et, déjà, Isaac ne tremblait plus, son regard avait retrouvé toute l’agressivité des mauvais jours. Pour cette fois la victoire serait à lui.

- Riddikulus !

Le geste était droit, la voix sévère, claquante. L’affrontement lui faisait retrouver toute sa contenance. Une volonté d'airain paraissait soudain. Isaac était sans compromis. Tout ce qui l'atteignait finissait par être renvoyé. Lorsque la douleur s'installait, il n'était plus question de faire dans les sentiments. Il fallait s'en débarrasser, et vite. Point final, fin du débat, ne cherchez pas à philosopher, à vous torturer l'âme. Ce premier essai serait le dernier, grâce à une pensée directe et vindicative. Chez lui, la peur, comme beaucoup de choses, ne générait que de la colère. Le fil résista à la lame, la vieille insista et le fil s’énerva, chargea, imposa son étreinte à la parque qui essaya de s’enfuir. L’amas de fil au sol joignit ses pieds, elle s’écrasa lamentablement, se débâtit et s’emmêla. Le désastre était total. Elle tenta de se redresser, mais, par un malheureux concours de circonstances, la roue se détacha, et s’écrasa sur sa tête. Enfin, pour parfaire au ridicule de la situation, les liens prirent l’aspect d’une guirlande de Noël. De petites lumières rouges dansaient gaiement autour d’une Atropos sonnée. « L’inétivable » n’avait pas échappé aux incidents les plus grotesques et Isaac, fier de la façon dont il venait de ridiculiser cette figure mythique, avait déjà oublié ses perturbations pour s’abandonner à une sincère hilarité. Vexé, l’épouvantard se calfeutra dans l’armoire et il rejoignit, soulagé, les rangs de ceux qui avaient vaincu le monstre. Léger, serein, aux côtés de visages encore marqués. Le cauchemar de la nuit était retourné au placard.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMar 19 Aoû - 12:27:41

Depuis que Rogue avait commencé à parler et à interroger les élèves, une terrible appréhension n’avait pas quitté la jeune fille. L’épouvantard, qui était donc bel et bien la créature contenue dans l’armoire, prenait la forme de notre plus grande peur. Et Cherry n’avait aucune, mais alors aucune envie de se retrouver face à un de ses cauchemars. Elle croisait les doigts sous la table, espérant que les travaux pratiques ne concerneraient que les élèves plus âgés, mais elle déchanta vite lorsque Rogue reprit la parole.

- Bien passons maintenant aux travaux pratiques. Dans quelques minutes je vais ouvrir l’armoire qui se trouve en face de vous et vous vous retrouverez face à votre pire cauchemar… D’ailleurs si certains se mettent à pleurer je les autorise à sortir de la salle quelques minutes… Lorsque l’épouvantard se trouvera face à vous, il prendra automatiquement l’apparence de ce qui vous fait le plus peur. Vous devrez alors vous concentrez sur une situation dans laquelle il serait drôle. Une fois cette situation bien présente dans votre esprit, prononcez distinctement la formule Riddikulus. Attention que les premiers se préparent, levez vous !

Le tout dit sur un ton de pure sadisme. La jeune Gryffondor ne se faisait plus aucune illusion, tout le monde y passerait. Se faufilant le plus discrètement possible au bout de la file, histoire d’être une des dernières à passer, elle put observer les performances des autres élèves et leur plus grande peur. C’était très personnel comme exercice, et elle trouvait ça malsain que tout le monde soit au courant de certaines choses qu’on essayait bien souvent de cacher au plus profond de soi.
Peur de la mort, de la vieillesse, du ridicule, tout y passait… Et même si tous les élèves réussissaient plus ou moins bien l’exercice, certains si terrorisés qu‘ils ressemblaient à des fous, défigurés par la peur, Cherry n’avait aucune envie d’y passer. Malheureusement, la file devant elle diminuait, et se fut bientôt son tour, après un Serpentard qui s’en sorti très bien, ce qui n’était pas pour la rassurer, la jeune fille étant persuadée qu’elle allait rater cet exercice.


Respirant le plus calmement possible, elle se positionna face à l’armoire, sa baguette à la main, essayant de ne pas claquer des dents face à ce qui l’attendait. Elle le savait, ce serait un insecte. Phobie banale, certes, mais phobie néanmoins. Le problème était de savoir quel insecte, vu qu’elle les craignait tous. Elle priait mentalement pour éviter une guêpe géante ou autre créature volante, elle aurait alors perdu tous ses moyens. Alors qu’elle passait en revue tous les insectes qu’elle abhorrait, la porte de l’armoire grinça, et l’épouvantard commença à sortir peu à peu, dépliant ses longs membres avec raideur.

CLAC ! CLAC !

Bruit de pinces se refermant violemment. La jeune fille aurait dû y penser, l’insecte en face d’elle n’était autre qu’une mante religieuse de deux mètres, qui agitait ses pinces tranchantes tout en se dirigeant vers la jeune fille.

Oh mon dieu. Elle détestait ses bêtes-là. Bon, au moins, ce n’était pas grouillant, ni gluant, mais les mantes religieuses avaient vraiment un air méchant. Et celle qui continuait d’avancer vers la jeune fille avait carrément l’air antipathique. Et le fait qu’elle mesure cinquante centimètres de plus que la Gryffondor devait surement jouer. Cherry continua de reculer, pas à pas, tétanisée. Elle était sensée faire quoi, déjà ? Rendre cette bête ridicule ? No way, c’était impossible, elle ne se rappelait plus du sort qu’elle devait lancer, son cerveau s’étant mis en mode pause à l’apparition de la créature.

CLAC ! CLAC !

Cette dernière continuait d’avancer, et la Gryffondor, le visage blême de reculer. Elle devait avoir fière allure, tiens, à reculer devant un insecte tandis que d’autres juste avant elle avaient affronté la mort sans flancher, mais elle n’y pouvait rien.
Au moins, elle ne pleurait pas, elle n’accorderait pas ce plaisir au professeur. Elle n’avait pas non plus hurlé, elle se s’était pas enfuie en courant, elle s’était juste contentée de garder une distance de sécurité entre la bête et elle. Sauf que la jeune fille se retrouva bientôt collée à la porte, bloquée face à la créature qui avançait, faisant claquer ses pinces.


CLAC ! CLAC !

Terrorisée et sur le point de s’évanouir, Cherry repassa dans sa tête les différentes solutions qu’elle avait. Solution number one : Tu affrontes cette créature. Solution rejetée, elle n’était pas foutue de lever sa baguette magique, ressemblant plus à une poupée de chiffon qu’à une valeureuse guerrière. Solution number two : tu cours à travers la classe et tu utilises le corps des élèves comme barrage naturel entre la mante religieuse et toi. Solution rejetée également, parce que la créature était désormais si proche que la seule issue que la Gryffondor avait désormais était la porte. D’où la solution number three : Tu ouvres la porte et tu pars en courant en criant au revoir au professeur pour qu’il ne t’accuses pas d’impolitesse. La jeune fille en était venue à penser que la troisième solution était la bonne, quand un dernier élan de fierté l’empêcha de tourner la poignée.

Si tout le monde s’en était sorti, pourquoi pas elle ? Après tout, elle était à Gryffondor. Et à Gryffondor, on était sensé être courageux et intrépide. Pas vraiment l’attitude qu’elle avait en ce moment. Se redressant et regardant la mante religieuse droit dans les yeux, elle décida de l’affronter. Elle ne ferait pas honte à sa maison, et respecterait la devise de Gryffondor. Levant sa baguette sans hésitation, elle la pointa sur l’insecte géant.

- Riddikulus !

Le sortilège, qu’elle prononça d’une voix qui ne tremblait pas réussit. Le problème était qu’elle n’avait pas vraiment pensé à un moyen de rendre la bête ridicule, et s’était contentée de faire le premier truc qui lui passait par la tête. En l’occurrence, changer la couleur de l’insecte. La mante religieuse était désormais d’une délicate couleur rose pâle, ce qui ne la rendait pas inoffensive pour autant, mais le décalage que cela provoqua, une telle couleur dans une salle si glauque quasiment dépourvue de lumière, suffit à faire éclater la Gryffondor d’un rire, certes plus nerveux qu’autre chose, mais un rire tout de même, qui renvoya l’épouvantard droit dans son placard.

Chancelant légèrement sur ses jambes, la jeune fille retourna à sa place, le teint encore plus pâle que d’habitude, mais fière d’avoir renvoyé sa phobie au fond du placard à monstres. Et puis, au moins, elle avait égayé la décoration de la salle du professeur Rogue pour un moment : Du rose pâle dans ce lieu semblable à un cachot, cela ne devait pas arriver souvent !
Se rasseyant, elle attendit que les derniers élèves passent, enfin débarrassée du poids sur la poitrine qui ne l’avait pas quitté depuis le début du cours.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyMer 20 Aoû - 20:30:54

Et voilà, c'était son tour à elle.

Néanmoins, elle continuait de s'interroger, après tout... elle ignorait ce qui pourrait bien lui faire peur à elle après tout, rien n'avait encore vraiment réussi à lui faire peur... bon, peut-être la traversée du lac sur les barques à son premier jour mais bon... qui pouvait bien être le fou qui avait instauré cette tradition effrayante! ( affraid ) C'était inadmissible et ridicule d'ailleurs... Peut-être que l'épouvantard prendrait la forme du lac? Ce serais un vrai suicide social pour elle! Mourir noyée dans un cours de DCFM , au cinquième étage... Ah! Elle avait trouvé! Bien sûr! C'était ça, sa plus grande peur, avoir une mort honteuse! Ou un truc du genre... mxm

Finalement elle s'approcha de l'armoire qui était rendu que plus effrayante à cause du manque de lumière dans la classe, attendant que l'épouvantard sorte de cette fichu armoire une bonne fois pour toute qu'elle le renvoie d'où il vienne!!

Elle s'attendit à ce qu'il y ait un grand bruit ou quelque chose comme ça, mais non, au contraire, la porte s'ouvrit doucement quand elle vit...

Un miroir... !?

C'était ridicule voyons, comment pourrait-elle avoir peur d'un banal miroir! Elle les vénérait au contraire, sa chambre en était remplie! Cela devait cacher quelque chose... mxm

Elle s'approcha lentement du miroir jusqu'à ce que son image se reflète sur la façade du miroir et ce qu'elle vit lui glaça le sang dans les veines.

HO. MON. DIEU. !!! affraid

Complètement glacée de l'intérieur, elle s'approcha en tremblant du miroir... mais... c'était elle ça??? Bon sang! Perle avait donc raison? Elle avait grossi à ce point?? Et les horrible boutons qui parsemaient son ex-magnifique et gracieux visage... elle s'approcha de plus près, complètement horrifiée. Des boutons?? Quelle horreur, ils étaient énormes et rouge sur les bords pour devenir jaune et pustulant vers le centre!! Elle s'approcha de plus près encore si c'était possible, se sentant au bord de la crise. Regardant son visage pustulant à la peau grasse, ses boutons, ses cheveux terne et flasque, presque pire que ceux de son professeur, sa chair flasque et son double menton... AVEC DU POIL!!! ET UN MONOSOURCIL!! Mais qu'elle horreur!! Elle ouvrit la bouche pour hurler, mais le son resta au fond de sa bouche quand son regard fut attiré par ses dents! Ses magnifiques perles blanche et bien alligné!!! Qu'avait-elle fait aux dieux pour avoir ces dents jaune et toutes de travers! Et... Qu'était-ce que ce vert entre ses dents?? ...

...

O.O

UNE BRANCHE DE BROCOLI AVAIT OSÉ ÉLIRE DOMICILE ENTRE SES DENTS!!

Une larme coula sur sa joue alors qu'elle observait ses vêtements de roturière, ses mains difforme et calleuse ainsi que ses énormes pieds ...

- NAOOOONNNNNNNNN!!!!!!

Ça y est, le cri avait fusé dans la classe alors qu'elle s'enfuyait rapidement hors de la classe en pleurant à chaude larmes et en se cachant le visage de ses mains, allant courir vers la plus proche salle de bain pour s'enfermer et ne plus jamais en ressortir, elle avait complètement zappé le cours, l'épouvantard et tout ce qui s'y rapportait.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyDim 24 Aoû - 13:47:57

NynY lui avait souri avant de l'ignorer... C'était pas marrant ça ... La Serdaigle avait donc tout perdu de son battant ? Alors qu'elle s'était retournée vers le tableau Perle se mit en quête de la distraire pour l'empêcher de suivre le cours... Et un coup de talon dans les jambes et un coup de coude dans le ventre et puis un jeune serpy rentra à son tour dans la salle et fit un signe de tête vers les deux blondasse. Sans réfléchir, Perle s'apprêtait à lui répondre d'un grand sourire quand elle s'aperçut que ce salut était destiné à NynY ... Malédiction ! Elle allait recommencer son petit manège quand le cours commença pour de bon. Elle reprit alors un petit air angélique et suivi sagement ...

Rogue leur annonça qu'il allait devoir affronter un épouventard. Perle sourit, elle n'avait peur de rien de toute manière ... Mais son sourire disparut rapidement quand elle vit les premiers épouvantard. Celui de Page était carrément effrayant. Heureusement qu'il y eu Morgan pour réchauffer un peu l'ambiance. Mais apart quelques exceptions, les épouvantards était terrifiant. Perle applaudit après que sa soeur eut réussi à terrasser le sien. Puis arriva le tour de nynY. L'épouvantard se transforma en un miroir et Nyctangel semblait ne pas apprécier le reflet. Perle se rapprocha de la scène pour pouvoir entrevoir le reflet de nynY et ce qu'elle put voir était assez hilarant. Le reflet était gros, boutonneux et pourtant terriblement ressemblant. Perle éclata de rire, qu'elle accentua pour être sûr que son ennemie le perçoive. Après quoi nynY s'enfuit de la salle de classe sous l'oeil amusé de Perle qui n'avait pas remarqué que son approche pour ne rien perdre de la scène l'avait mise au premier plan. Son tour ... Perle pâlit. Alors que la serpantarde s'approchait lentement de l'armoire, elle remarqua soudain a quel point il y avait peu de lumière dans la salle de classe, c'était fou comme la pièce était sombre, le professeur avait vraiment mis tout en oeuvre pour faire Reigner une ambiance inquiétante au possible ... Elle tourna délicatement la poignée de l'armoire avant de faire un bond en arrière quand cette dernière s'ouvrit brutalement. Un nuage de fumée s'arrêta sur le sol ou apparurent 3 pierres tombales où le nom de ses deux parents et de sa soeur apparurent. Perle émit un rictus. C'était comme ça que l'épouvantard contait lui faire peur ? Avec 3 pierres ? Mais juste au moment ou cette pensée lui traversa l'esprit, les pierres tombales se transformèrent en leur « cadavre respectif ». Et l'expression du visage de Perle changea instantanément. Voir le corps de ses parents et de sa soeur, c'était autre chose que de lire leur nom sur une pierre tombale. Toute son assurance tombée, perle commença à pleurer.

-Stop, hurla-elle en fermant les yeux, STOP !

Mais quand elle les ouvra, rien n'avait changé.

-Ri... ridikulus !

Les cadavres se retransformèrent en pierre tombale. Perle sourit .

-Perle ! On rentre à la maison ma chérie...

La verte et argent se retourna contente d'elle et en s'attendant à voir sa mère, mais c'était la moldue de mère de Nathan qui l'attendait, un bouquet de fleur à la main, qu'elle déposa délicatement sur l'une des tombes. Horrifiée, perle hurla. Elle détestait la mère de Nathan presque autant qu'elle adorait son fils ...Et tout disparut encore, pour se transformer en la scène ... De la mort de sa soeur ! Un homme masqué lui jetait le sort de la mort. Dans un élan de courage, Perle essaya de penser à quelque chose de marrant malgré ce qui se déroulait sous ses yeux ...

-RIDIKULUS !

Et le mangemort se retrouva transformé en reflet de nynY venant du miroir de son épouvantard ... Sa baguette transformée en brocoli. Perle éclata de rire alors que celui-ci était renvoyé à l'armoire.
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyDim 24 Aoû - 14:22:20



Si son tout premier cours de défense contre les forces du mal n'avait rien eu, mais alors rien eu, d'une douce et paisible promenade dans les plaines infiniment fertiles du savoir, il s'avéra au fil des expériences aléatoirement heureuses de ses camarades que celui-ci, de cours, était comparable en tout point à une ascension de l'Everest, sans nourriture ni eau en ce qui concernait la fillette. Certes, la connaissance est quelque chose d'infinie, un véritable himalaya pour quiconque oserait vouloir la surpasser, un piège mortel pour tout être avide et assoiffé qui essayerait de boire à même sa source, ignorant qu'il s'attaquait en réalité à un puits sans fond et bien plus encore... Or Eskarina n'était pas de ceux la, volontaire peut-être, intéressée à n'en pas douter et indéniablement curieuse, ses prétentions s'arrêtaient toutefois à une certaine frontière nommée Prudence. Mais revenons au dernier cours, oui, ces trois premières heures passées en compagnie du plus tristement célèbre des professeurs exerçant actuellement au château, Rogue le terrifiant, l'aigri, l'injuste ! La pauvre enfant lui avait immanquablement tapé dans l'œil, un peu top fort cependant pour qu'un agréable souvenir égaie cette malheureuse histoire. Quand bien même avait-elle essayé en ce jours de rattraper ses récentes erreurs, maladroite et impatiente elle n'avait hélas su que se faire haire plus encore. Ajoutons à cela le bonnet d'âne qu'elle portait telle une auréole et qu'elle s'était elle même tricoté armée de sa seule bêtise et de sa langue, voilà vous savez tout de la situation actuelle de la gamine. Possesseurs de cette vérité Eskarienne, vous comprendrez désormais sans peine que dans un tel climat, accompagné d'un tel homme et face au reste de la classe, la petite Gryffondor ne se sente ni la force ni le courage de réaliser un exploit. Même Harry Potter, oui, le survivant, n'avait su vaincre un épouvantard le cours dernier. Il y a de quoi avoir froid dans le dos non ? Si peur d'ailleurs qu'elle en oublierait presque les quelques victoires de ses camarades si le spectacle n'avait été à chaque fois tant terrifiant. Oui, elle avait frissonné à chaque ouverture d'armoire, ou presque... Fait qui n'augurait rien de bon pour son propre tour. Ce dernier se rapprochait d'ailleurs à grands pas, très grand pas, de si grand pas que...

Plus que jamais Eskarina se sentit petite, non pas qu'elle est rapetissée en quelques instants, quoi que fébrilement recroquevillé en mais... Cette armoire était bien grande, grande comme la salle classe, grande comme la distance qui la séparait de la masse hostile mais rassurante de ses camarades. Face à ce sinistre meuble et l'aberration qui se terrait en son ventre Esk' ne put que se sentir vulnérable, un peu comme une brebis qui aurait été séparé de son troupeau par un prédateur affamé. De l'épouvantard ou de Rogue elle n'aurait su dire qui aurait le mieux endosser ce rôle, tout deux était lugubre et avait de longues dents. Tant pis, foi d'Eskarina Felaheen, elle ne se laisserait pas dévorer sans gémir, euh non, mot dire. Silencieuse, figée, baguette glissante entre ses doigts transpirés, elle maudit ce jour, cet exercice et son auteur. Il ne lui restait donc plus qu'à gémir et, au vu du grincement lugubre que fit la porte en s'ouvrant, cela ne saurait tarder. Étirant son bâillement en une sinistre complainte l'armoire tardait à s'ouvrir. Un détail certes, un grain de sable en comparaison de ce qui l'attendait peut-être, mais un grain de sable des plus détestable. En effet, Esk' l'avait dans l'œil et semblait belle et bien incapable de décrocher son regard de la tanière d'où sortirait tôt ou tard son monstre à elle. La fillette cogitait énormément d'ailleurs, n'osant réellement imaginer quelle horreur allait franchir le seuil. Elle n'eut d'ailleurs le loisir d'en imaginer qu'une dizaine de possible, Rogue faisant parti du lot. Cependant ce ne fut pas le professeur qui sortit de l'armoire mais une ombre rampante, une ombre qui n'en était pas vraiment une, un magma ténébreux qui s'étendit lentement à travers toute la pièce, courant le long des murs, volant jusqu'au plafond et happant une à une toutes les personnes ici présentes. Partout où elle posait son regard Eskarina ne voyait rien d'autre que le noir, un Noir si intense et profond que le noir en personne aurait parût bien pâle en comparaison, un Noir qui, égoïste, ne laissait place à rien d'autre que lui même. Et oui, aussi insensé et fou que cela puisse paraître, à 11 ans, Esk' avait encore peur du noir. Dans les ténèbres, invisibles, se terraient une infinité de créatures, toutes sans noms et sans visages, filles de la peur elle même et née de quelques chimères inexplicables. Dans le noir Eskarina se sentait toujours seule, dans le noir Eskarina se sentait toujours triste, dans le noir Eskarina avait toujours froid. Dans le noir, aveugle, on ne pouvait se raccrocher à rien. Enveloppée de ténèbres son estomac se noua, sa bouche se fit sèche et bêtement elle avala sa salive. Aucuns sons ne parvenaient à ses oreilles, elle avait beau cherchait de ses yeux désormais larmoyants les fenêtres, pas une des flèches du soleil n'avaient apparemment su déjouer l'emprise que portait l'obscurité sur la pièce . Le noir avait un appétit insatiable et inépuisable, de ce fait il était capable de tout avaler, et en l'occurrence celui-ci n'avait fait qu'une bouchée la lumière.


- Lumos, bafouilla-t-elle d'une voix à peine audible. Sa baguette s'alluma, mais comme une allumette sous le souffle d'un vent puissant, s'éteignit immédiatement. L'ébène retentit sur le sol, à genoux elle avait lâche son arme comme elle avait lâché prise. Ce combat elle ne pouvait le gagner. Inhumain et agaçant, moqueur et lugubre aussi, quelques rires gagnèrent ses oreilles. Les ombres abritaient légions de créatures tout droit enfuies des pires cauchemars que les songes puissent nourrir. Et toutes riaient, toutes riaient quand elle n'avait qu'envie de pleurer. Lumos, murmura-t-elle, encore et encore, ayant complètement oublié l'infaillible riddikulus. Comment pouvait on rire du noir, personne ne savait d'où il venait, de quoi il était fait et quelles monstruosités et autres créatures de cauchemars y sommeillaient, prêtes à bondir. Jamais le noir n'était ridicule, jamais le noir ne serait ridicule, du moins pas celui-ci.

Se réjouissant probablement du spectacle, très certainement aussi excédé qu'il était faussement navré, s'étant suffisamment repu du spectacle, Rogue se décida enfin à intervenir. Pour Eskarina l'exercice était fini et comme tout un chacun y aurait pu s'y attendre elle avait échoué. Piteuse elle ramassa sa baguette, honteuse elle se faufila, derrière ses camarades, enfin elle passa sur ses yeux brûlant le revers de sa manche. Quel idiot avait lu en elle courage des Gryffondors ? Lamentable elle tremblait encore de tout son corps et avait honte, si honte. Seuls les enfants avaient peur du noir, il fallait croire qu'elle en était encore une...
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MessageSujet: Re: [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé)   [Sept.] Cours n°2 : Les épouvantards (Année 1 à 3) (Terminé) - Page 2 EmptyDim 24 Aoû - 22:00:56

Severus, assis sur sa chaise observait les élèves défiler devant l’armoire. Les expressions terrifiées sur leur visage faisait plaisir à voir, ils étaient faibles, vulnérables. La plupart avaient les larmes aux yeux et certains même éclataient en sanglots devant toute la classe réunie. L’ambiance dans la salle était lourde, pesante.

Les premiers élèves ne se débrouillèrent pas mal.
Soudain ce fut au tour de Qare Blyn. Le spectacle qu’il offrit devant les autres fut sans doute le plus émouvant. Le professeur de défense contre les forces du mal ignorait que le jeune homme avait perdu sa mère. Il se revoyait alors lui, très jeune, auprès de sa mère. Il revoyait également son père, un être alcoolique et violent. Rogue tressaillit à cette pensée. Soudain la mère de Qare prit sa véritable forme d’épouvantard et le jeune Serdaigle finit à genoux, à terre en train de sangloter.
Severus sans dire un mot se leva et aida Ambre Allivra à le porter jusque sur le banc. Le professeur observa Qare, les lèvres pincées mais avec un air plus doux que d’habitude. Il retourna à sa place et les travaux pratiques purent continuer.

Un sourire mauvais s’étendit sur les lèvres du professeur lorsque celui-ci vit Miss Broly s’enfuir de la salle à chaude larmes. Il était sûr que maintenant ils feraient moins les malins lorsqu’il se souviendraient de leurs expériences catastrophiques pour se débarrasser d’une créature de base.

Lorsque tous les élèves furent passés, le professeur se leva à son tour. L’épouvantard se retrouva face à lui. La créature sembla hésiter quelques instants et un adolescent, proche du physique de Harry Potter fit son apparition, un vif d’or dans la main droite. Il s’agissait en fait de James Potter. Rogue sembla se concentrer et prononça la formule. James enfla comme un ballon. Les élèves éclatèrent de rire et l’épouvantard explosa, désormais vaincu. Le professeur se retourna vers les élèves, prit son bloc note resté posé sur sa chaise et alla afficher les résultats sur le tableau d’affichage.


Citation :
Page McHenry (Gryffondor) => 19/20 soit 19 points
Daithe O'Conway (Gryffondor) => 15/20 soit 15 points
Cherry Arraid (Gryffondor) => 15/20 soit 15 points
Eskarina Felaheen (Gryffondor) => 17/20 soit 17 points

Morgan Kharante (Serpentard) => 18/20 soit 18 points
Ambre Arlavora (Serpentard) => 14/20 soit 14 points
Isaac Deniel (Serpentard) => 14/20 soit 14 points
Perle McLane (Serpentard) => 10/20 soit 10 points
Précieuse McLane (Serpentard) => 15/20 soit 15 points

Helena Brenson (Serdaigle) => 15/20 soit 15 points
Qare Blyn (Serdaigle) => 20/20 soit 20 points
Nyctangel Broly (Serdaigle) => 10/20 soit 10 points

Olivia Kerner (Poufsouffle) => 17/20 soit 17 points

« Bien le cours est terminé pour aujourd’hui. Je ne vous donne pas de devoir exceptionnellement mais je conseille à certains d’entre vous de revoir ce sortilège ! »

D’un signe de tête il désigna la porte et les élèves se dirigèrent vers celle-ci. Le cours venait de prendre fin. Néanmoins avant de quitter la salle il s’adressa à Qare Blyn.

« Mr. Blyn je souhaiterais vous voir jeudi soir dans mon bureau. »

Il attendit confirmation et sortit de la salle de classe à son tour en prenant bien soin de fermer la porte.

(Cours terminé)
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