Il me faut un hibou ! [Freya + ceux qui veulent]

Voilà plusieurs jours que Katleen remettait cette tache au lendemain, mais il y avait bien un moment où elle ne pouvait plus reporter les corvées. Armée d'une plume et d'un parchemin, elle était assise sur un banc et écrivait tout ce qui lui passait par la tête, c'est à dire des choses un peu superficielles mais où était le problème ? Du moment que ses parents avaient des nouvelles de leur fille unique tant chérie, ils seraient contents.
Kate essayait de tout simplifier du mieux qu'elle pouvait pour qu'ils comprennent. Enfin, au bout de huit ans que leur fille avait passée chez les sorciers, ils avaient fini par comprendre un minimum de choses de "cet autre monde". Mais ils avaient toujours un peu de mal à concevoir qu'on puisse disparaître dans une cheminée et réapparaître dans une autre, ou que les hiboux puissent apporter les lettres, parce que, comme disait son père "la poste, c'est très bien aussi"... Le mieux avait été quand elle avait eu le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard. Elle se rappelait des yeux brillants de ses parents en la voyant faire apparaître des tas de fleurs dans toute la maison. Qu'est ce qu'ils étaient naïfs quand même, quand on pensait que c'était un des sorts les plus faciles à jeter...

Enfin, là n'était pas la question, elle avait fini sa lettre. Maintenant, il fallait la poster, et c'était là que ça devenait plus compliqué, parce que Kate n'avait pas de hibou. Est ce qu'il y avait une volière ici, comme à Poudlard ? Où est ce qu'elle devrait transplaner à Pré-au-Lard pour "louer" un hibou ? Ou bien encore, elle pourrait poster ça dans une poste Moldue, ses parents seraient peut-être heureux de recevoir une lettre de leur fille un peu plus ordinaire qu'à l'accoutumée.

D'un bond, la jeune métisse se leva et rangea sa plume dans son sac. Elle allait explorer les lieux pour voir s'il n'y avait pas une volière, et s'il n'y en avait pas, elle partirait à Pré-au-Lard. Comme c'était agréable d'être majeure et responsable ! Kate pouvait sortir de l'enceinte de l'Université, sans rien demander à personne, et même ne plus jamais y revenir si elle le voulait... Elle ne le voulait pas bien entendu ! Mais rien que l'idée de savoir que si elle en avait envie un jour, elle n'aurait de comptes à rendre à aucun adulte.
C'était bizarre de se dire que le temps avait passé si vite. Quand elle était petite et qu'on lui parlait de "quand elle serait grande...", elle avait l'impression que l'attente serait interminable, comme si des millénaires la séparait du monde des adultes. Et puis finalement, tous les jours étaient passés les uns après les autres. Les bons moments étaient passés vite, les moments ennuyeux - tels que les cours d'histoire de la magie, à Poudlard - étaient passés un peu moins vite, mais tout avait eu une fin, et voilà que maintenant elle était à l'Université... Et même si elle avait l'impression que ces cinq ans d'étude seraient longs, elle se disait dans un coin de sa tête qu'elle ne verrait pas le temps passer, et que dans pas si longtemps, elle repenserait avec nostalgie aux belles années de sa vie de jeune adulte.

Elle commença à marcher en direction du grand bâtiment, se demandant où la volière pouvait être, s'il y en avait une. Le mieux aurait été de poser la question à quelqu'un, mais à qui ? Le parc semblait désert, en dehors d'un groupe d'étudiants qui étaient absorbés dans une conversation. Elle n'allait quand même pas aller les voir et leur demander un tel renseignement !

La main gauche dans la poche de sa veste, la main droite tenant la lettre, Kate marchait en regardant en l'air, pour voir si une des fenêtres de l'université ressemblait à une fenêtre de volière. A quoi ressemblait une fenêtre de volière, ça la jeune fille n'y avait jamais fait attention... Mais si elle en voyait une, elle la reconnaîtrait forcément !