Harry fut surprit de sentir les doigts de Stephen se mêler aux siens. Un léger sursaut le fit se raidir. Le jeune sorcier n'était pas habitué aux épanchements sentimentaux et se sentit en position de faiblesse. Cette réaction stupide l'agaça au plus haut point et il tourna son visage vers celui du Serdaigle qui se rapprocha enfin du miroir. L'adolescent était à ses côtés par la force des choses, sa main devenant douloureuse par moment quand le bleu et bronze serrait un peu trop fort. Pourtant le Survivant ne lâchait pas les doigts du garçon, ne tentant même pas de s'en défaire. Il ressentait le besoin de ce dernier à être rassuré, et même si le Brun ne pensait pas être la meilleure personne pour cela, ça avait l'air de convenir à Stephen.

Plusieurs fois le Serdaigle tourna les yeux vers lui comme pour faire la part des choses entre la réalité, et le reflet que lui renvoyait le miroir du risèd. Lui savait qu'une fois plongé dans son désir, il ne détournerait pas les yeux une seule seconde; osant à peine ciller ou fermer ses paupières de peur de perdre les silhouettes rassurantes de ses parents. Après, chacun avait ses réactions, surtout si le désir révélait certaines vérités. Harry n'avait jamais pensé que le Risèd puisse montrer des choses que l'on ignorait depuis toujours.

"Andréa ? … Je ne comprends pas…"

Le Survivant capta le regard de son comparse. Essayant d'adopter une mine sereine pour tranquilliser son interlocuteur, le Gryffondor riva ses prunelles d'émeraude dans celles du garçon pour tenter de lui montrer son soutien profond. Dans le noir le plus complet le Brun n'avait aucune idée de ce qui se passait, de ce que voyait Stephen. Son visage paraissait à la fois très expressif et indéchiffrable. Il était loin d'être lisse, neutre comme celui de Drago Malefoy, au contraire, les mouvements de ses sourcils, de ses paupières et de ses lèvres délivraient milles messages. Mais ces derniers étaient codés et Harry, bien que percevant le trouble de Stephen, était incapable d'identifier le sentiment l'habitant. Où alors en déchiffrait-il trop à la fois justement, trop de sentiments qui s'emmêlaient jusqu'à n'être qu'un noeud inextricable. Impuissant donc, le sorcier se contentait de rendre son étreinte au Serdaigle, gardant sa main fermement alliée à la sienne comme pour se porter garant de sa présence.

"Qui sont tous ces gens ?"

* Ta famille*

Songea aussitôt le Brun, bien qu'il ne voyait pas ce que les yeux de Stephen découvraient dans le miroir. L'esprit du Rouge et Or avait aussitôt formé cette hypothèse parce qu'Harry s'était posé exactement la même question en découvrant les gens qui l'avaient aimé dans la glace. Cependant l'adolescent n'émit pas son idée à haute voix; car même si la situation semblait être la même que la sienne, peut-être ne l'était-elle pas. Il revenait à Stephen et à Stephen seulement de défaire le mystère et de lui faire part ou non de sa réponse. De toutes façons le Serdaigle, bien que serrant sa main de toutes ses forces ne semblait pas s'adresser à lui. Le Gryffondor avait plutôt l'impression d'être un lien entre la réalité et le désir du garçon, un fil d'Ariane pour éviter que Stephen ne se perde. Ce rôle un peu "transparent" ne le vexait absolument pas; Harry aimait s'effacer, être oublié pour rêver lui aussi. Tout comme le Survivant aimait aider les autres, et, si sa main suffisait à Stephen alors, lui aussi ça lui allait parfaitement, bien que des petits picotements intempestifs fassent perler une légère larme au coin de ses yeux. C'est qu'il avait de la poigne le Serdaigle; mine de rien.

Puis Stephen lâcha ses doigts, ceux-ci emprunts de spasmes avaient rendu la peau de Harry moite et légèrement rougie, irritée par ce contact fort et vif. Le garçon murmura quelques mots que Harry crut être des excuses mais c'était dit si bas qu'il n'en était pas sûr. Quoiqu'il en soit le Brun secoua doucement la tête pour le rassurer: ce n'était rien. Il regarda impuissant le Serdaigle cacher sa tête au creux de ses mains et poussa un petit soupir. Alors l'adolescent songea qu'il devrait peut-être quitter la pièce. Lui-même dans ses moments de chagrin ou de perdition, préférait rester seul. Mais encore une fois Stephen n'était pas Harry et eut une réaction différente, le réclamant au lieu de le chasser comme le Gryffondor l'aurait fait à sa place, dans son état.

"Harry… Tu veux bien rester un peu, s'il te plait ?"

Le 5 ème année paraissait si perdu que le jeune sorcier resta un instant confus avant de prendre une chaise et de s'assoir prêt de Stephen tout en laissant un petit écart entre eux pour ne pas l'étouffer. Une bouffée de "tendresse" le prit et l'envie de consoler le bleu et bronze le fit rougir légèrement. Il semblait si vulnérable...Mais ce n'était pas de la pitié, lui-même détestant qu'on en éprouve pour lui ne se serait pas permit d'offrir ce sentiment haïssable à un autre.

-D'accord

Fit-il tout simplement d'une voix légèrement plus rauque que d'habitude. La chaise racla un peu quand le Gryffondor s'approcha de la table pour y poser son bras Gauche, sa main demeurant sagement sur le bois. Il inclina un peu la tête, dans l'attente la plus respectueuse possible. Le sorcier dirigea ensuite ses yeux vers le miroir mais ce dernier était trop loin pour que son désir le plus cher n'y apparaisse. Fatigué l'adolesnt prit ses lunettes fines et les enleva pour se frotter les yeux. Restant un moment sans ses verres correcteurs il s'attarda sur la vision floue qu'offrait Stephen. Ses prunelles d'émeraude se stabilisèrent malgré sa vue défaillante sur les mains du garçon cachant toujours son visage. Un rai de lumière agressif vint l'attaquer, profitant de l'absence de ses lunettes; Harry ferma ses paupières de moitié,ses long cils noirs protégeant ses yeux comme ils pouvaient.

L'adolescent se laissa porter par la rêverie douce de ses souvenirs, se rappelant la première fois où il s'était visualisé dans le miroir; sans cicatrice sur le front avec deux mains posées sur ses frêles épaules. Harry n'avait pas réagit comme Stephen, au contraire fou de joie, et bien loin d'être perdu comme l'était le Serdaigle. Le silence s'était installé depuis un moment et ne dérangeait pas le Gryffondor, de caractère plutôt calme et peu bavard. Bien qu'il apprécie les grandes aventures le Survivant aimait aussi la tranquilité. Rien de tel qu'un instant de répis pour mieux repartir ensuite, dans les plus folles histoires.

"Dis… Harry… Tu… tu as vu quoi, toi, dans le Miroir ?"

L'intéressé sursauta légèrement, se rappelant alors de l'endroit où il se trouvait. Honteux car il était sensé rassurer et aider le Serdaigle, le Survivant se jura de ne plus "l'oublier" et de se préoccuper de lui. D'abord le garçon décela seulement un visage brouillé; sur lequel deux prunelles bleues-violettes semblaient un peu plus nettes, suffisamment pour que Harry y attache son regard dépourvu de verres correcteurs. Sa main chercha à tâtons ses lunettes rondes sans lâcher les yeux rougis du Serdaigle-bien que ce dernier n'eut pas pleuré semblait-il- et les posa sur son nez en esquissant une petite mimique d'excuse, son sourcil droit se fronçant légèrement. Il sourit un peu pour se donner contenance avant de regarder son interlocuteur bien en face. Stephen rougissait doucement et Harry supposa que c'était à cause de sa question. Mal à l'aise mais bien décidé à répondre si cela pouvait aider l'adolescent le jeune sorcier plongea ses yeux verts dans ceux de son comparse comme pour lui faire comprendre que ceci était un secret, et que n'ayant pas l'habitude de dévoiler ses mystères il comptait sur le Serdaigle pour le garder au fond de lui.

-Je vois mes parents-Fit-il doucement, prenant conscience que c'était une idéalisation. Si les Dursley ne l'avait pas maltraité, Harry aurait moins eu besoin de penser à eux. Bien sûr le désir de les voir aurait été fort mais pas le PLUS fort. Ayant déjà une famille à aimer le Gryffondor les aurait plus considérés comme des "géniteurs". Mais c'était comme ça. Le Survivant idéalidait l'amour que Lily et James avaient du lui porter pendant un an sans arriver à passer outre.-Mes parents ayant une main sur mon épaule et mon propre reflet sans cicatrice.

N'étant pas habitué aux confidences le garçon se reprit et sourit, puis il rit avec légèreté comme pour se débarrasser de ce qu'il avait dévoilé. Comme si son rire pouvait effacer la mémoire de Stephen et que ce dernier oublie ce que le Survivant lui avait dit

-Ca me va plutôt bien ce reflet-là-Dit-il de façon anodine-Même si j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, que mon front est un peu...vide.

Il rit de nouveau même si ce n'était pas forcément drôle. Mais s'auréoler de mystère, se rendre insaisissable le rassurait. Pour le moment c'était Stephen qui avait besoin de l'être; mais pendant un instant, Harry aussi. Il s'était fait peur en voulant rassurer le Serdaigle. Plutôt étrange non ? Ses prunelles vertes luisant de malice se radoucirent pour reprendre un éclat plus sérieux, plus inquisiteur.

-Si ton désir te fais toujours peur, berce-le. La peur est une petite soeur qu'il faut traiter et élever avec douceur pour qu'elle devienne grande et courageuse. C'est bien d'avoir peur-Fit-il sur un timbre de voix mystérieux-Sans peur, le courage n'est que folie-Finit le Survivant avec un sourire logé sur ses lèvres. Décidemment, cotoyer Dumbledore laissait ses marques. Désireux de passer sur un sujet plus léger le jeune sorcier regarda distraitement la copie de Stephen comme pour lui demander implicitement sur quoi il travaillait. Mais très vite l'adolescent revint à Stephen dans une position d'attente, démontrant qu'il était attentif à lui et prêt à l'aider dans la mesure du possible.

Sa famille ! Etait-il possible que, comme Harry, Stephen voit ses parents dans le reflet du miroir ? Non, l'homme ne pouvait être son père, il était trop jeune. Stephen ne comprenait pas. Etait-il possible qu'il ait un frère ? Cet inconnu était-il son frère ? Mais les autres ne pouvaient pas l'être, ils étaient plus jeunes que lui et sa mère était morte en lui donnant naissance. Pourquoi Andréa était-il sur le reflet ? Etait-ce son avenir qu'il voyait ? Etait-il destiné à se lier à Andréa ? Il ne trouvait pas l'idée désagréable, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas ça. Et les enfants. Qui étaient les enfants ? Harry voyait ses parents mais Stephen ne voyait pas son père. Ne pouvait-il voir que les morts ? Non, Andréa était bien vivant, il en était certain… Tout cela était bien trop étrange pour Stephen qui ne comprenait rien. Ses doigts crispés sur son pendentif, le regard perdu dans le miroir qui ne reflétait plus rien, il réfléchissait. Bercer la peur… Courage et folie… Son regard était perdu dans le vide. Il se mit à parler.

"J'ai peur parce que je ne comprends pas, Harry… Il y a ma mère. Je sais que c'est elle mais je ne l'ai jamais vu de ma vie. Elle est morte en me mettant au monde et on ne sait rien de mon père. Mais je lui ressemble. Mon nom vient du sien, comme un hommage ou je ne sais pas quoi. Elle s'appelait Stephanie. Mais je ne l'ai jamais connue. Et là, dans le reflet, elle me tient contre elle, elle me regarde. Oui, il y a ma mère… mais les autres…"

Il marqua une pause. Revisualisant les différents visages. Andréa, l'homme, les enfants… Il soupira

"Je ne comprends pas, il n'y a pas mon père dans le reflet. Il y a un homme plus âgé que moi, mais il est trop jeune pour être mon père… A moins qu'il soit mort et que ça soit une image de lui plus jeune… Il me regard et a une main posée sur moi, comme s'il voulait me protéger… Mais en même temps il a l'air dangereux. Il est grand, avec des cheveux longs et noirs. Je suis certains de ne l'avoir jamais vu. Je ne sais pas qui c'est… Ca ne peut pas être mon grand frère, le reste de ma famille l'aurait su, si ma mère avait eu un autre enfant… Il y a… Il y a Andréa. C'est… Heu… c'est un élève de Serpentard. Il est en troisième année… Peut être que le miroir me dit que mon destin c'est de… heu…"

Il se tut et baissa les yeux. Pouvait-il avouer comme ça à Harry qu'il aimait les garçons ? Il avait peur que le garçon le repousse, qu'il s'éloigne de lui et il ne l'aurait pas supporté. Les yeux toujours posé, honteux, sur le sol, il continua :

"Avant qu'Andréa apparaisse, il y avait une autre personne qui me tenait la main… C'était… heu… la personne qui m'a quitté il y a peu et… heu… je pensais que… heu… Andréa était là pour le remplacer… je… je crois… je ne sais pas…"

…

Silence.

…

Silence.

…

"J'avais l'air tellement heureux dans le miroir. J'étais calme, serein, souriant… Tout allait bien, je ne me posais pas de question. C'est bizarre, il n'y avait pas Peter et les jumeaux, mes cousins… C'est bizarre, non ?"

Sa voix était très basse et il n'avait toujours pas relevé le regard. Pourtant, il était lancé, il ne voulait pas s'arrêter avant d'avoir terminé.

"Il y avait deux enfants assis par terre. Ils étaient jeunes pourtant je crois que je les ai déjà vus quelque part. Peut être qu'ils sont à Poudlard, eux aussi… Je ne sais pas. Il y avait un garçon, il semblait dans son monde, là parce qu'on lui avait dit de l'être mais n'y portant pas attention. Et il y avait une fille. Elle… Elle était bizarre. Si jeune, elle avait un regard perçant. Et c'est moi qu'elle regardait. Mais elle ne peut pas être ma sœur, ma mère est morte avant qu'elle naisse, c'est sur, elle est trop jeune… Tous les autres, ils regardaient mon reflet, elle, elle me regardait, moi… C'était bizarre, elle me jugeait je crois…"

Et si c'était vraiment sa famille, était-il à la hauteur ? Etait-il assez bien ? Des larmes silencieuses coulaient sur son visage.

[HJ : désolée de t'avoir fait attendre aussi longtemps pour un truc aussi moyen… -_-"]

Stephen se laissa aller contrairement à ce qu'aurait pensé le Gryffondor. Le garçon paraissait secret, inquiet et pourtant...Il faut dire que Harry avait peut-être un peu trop identifié le Serdaigle à lui-même en cas de chagrins. Dans ces moments-ci le Survivant se renfermait et ne laissait entrevoir aucune parcelle, même pas la plus infimes de ses pensées alors que le Bleu et Bronze lui faisait présentement part de toutes ses hypothèses. La compagnie devait certainement être son moyen de se rassurer. Harry l'écouta attentivement en essayant de réfléchir pour aider Stephen; mais ce n'était pas facile sans les images...Déjà que le pauvre Serdaigle peinait! Sans cesse de nouveaux "personnages" entraient en liste et le Brun se perdait dans le décompte de qui était qui...Pire que les Potter cette famille...Et ce n'était pas peu dire vu le mystère qui les entourait.

"J'ai peur parce que je ne comprends pas, Harry… Il y a ma mère. Je sais que c'est elle mais je ne l'ai jamais vu de ma vie. Elle est morte en me mettant au monde et on ne sait rien de mon père. Mais je lui ressemble. Mon nom vient du sien, comme un hommage ou je ne sais pas quoi. Elle s'appelait Stephanie. Mais je ne l'ai jamais connue. Et là, dans le reflet, elle me tient contre elle, elle me regarde. Oui, il y a ma mère… mais les autres…"

Hommage à son nom...Mais on ne savait rien du père...Il y en avait d'autres, d'autres quoi ? Des mmbres de la famille ? Peut-être des cousins/cousines ?

-Euh... En tout cas si elle te tient contre elle et te regarde tu peux être sûr qu'elle t'aimait, je crois que c'est le principal

*Ah oui bravo Harry, quelle aide splendide tu apportes ... Quelle limpidité tu apportes.*

Et ça l'énervait le Rouge et Or, et ça l'énervait de ne pas pouvoir apporter ne serait-ce qu'une hypothèse constructive! Stephen l'avait aidé à lui d'offrir la sienne en retour. Ce n'était pas pour "rembourser" le Serdaigle car Harry l'aurait aidé même si le premier n'avait pas apporté la sienne dans le parc il ya quelques mois...C'est juste que lorsqu'il le pouvait, le Survivant aimait rendre service, et puis voir Stephen dans cet état n'était pas très réjouissant...Le pauvre coulait sous ses lourdes hypothèses indénombrables! Le Gryffondor se demanda brièvement ce qui était le pire: ne rien savoir du tout comme Stephen avant de se regarder dans le miroir ou trop en savoir et ne rien comprendre comme maintenant ?

"Je ne comprends pas, il n'y a pas mon père dans le reflet. Il y a un homme plus âgé que moi, mais il est trop jeune pour être mon père… A moins qu'il soit mort et que ça soit une image de lui plus jeune… Il me regard et a une main posée sur moi, comme s'il voulait me protéger… Mais en même temps il a l'air dangereux. Il est grand, avec des cheveux longs et noirs. Je suis certains de ne l'avoir jamais vu. Je ne sais pas qui c'est… Ca ne peut pas être mon grand frère, le reste de ma famille l'aurait su, si ma mère avait eu un autre enfant… Il y a… Il y a Andréa. C'est… Heu… c'est un élève de Serpentard. Il est en troisième année… Peut être que le miroir me dit que mon destin c'est de… heu…"

Flûte! Harry aurait bien émit la thèse de la famille recomposée et d'un divorce...Mais c'est vrai qu'ils auraient été au courant. C'était étrange la description que donnait Stephen à cet homme aux long cheveux noirs: pouvait-on avoir l'air dangereux et protecteur à la fois? Et ce Serpentard...Andréa, c'était bien ça ? Un membre de la famille ? Ah non, attendons encore un peu! Le Serdaigle avait l'air d'hésiter et de sembler vouloir continuer à la fois. Pour l'encourager Harry le regarda par-dessus ses lunettes, montrant ainsi son attention et son envie de l'aider sans tomber dans la pitié toutefois.

"Avant qu'Andréa apparaisse, il y avait une autre personne qui me tenait la main… C'était… heu… la personne qui m'a quitté il y a peu et… heu… je pensais que… heu… Andréa était là pour le remplacer… je… je crois… je ne sais pas…"

Ah, un silence...Harry mit qand même quelques secondes à comprendre le sous-entendu pourtant à peine voilé. Andréa était un garçon et Stephen pensait qu'il devait remplacer la personne l'ayant quitté...Donc le Serdaigle aimait les garçons. Le Gryffondor haussa les épaules, c'est vrai, c'était toujours un peu surprenant de l'apprendre mais sans plus...Le Rouge et Or se fichait pas mal des préférences Sexuelles des uns et des autres du moment qu'il n'y avait pas de perversité et du respect. Le principal c'était d'aimer et d'être d'aimé...Un peu naïf mais bon, la tolérance est toujours naïve; c'est bien pour ça qu'elle est belle non ? D'ailleurs le Gryffondor s'était déjà demandé une ou deux fois en voyant deux garçons s'embrasser ce que ça faisait ( ), cela le fit légèrement rougir pendant qu'il se frappait intérieurement pour avoir eu une question si stupide; le fait même qu'elle fut formulée dans ses pensées était inacceptable ! Fichue curiosité...

Bref Harry remit bien vite sa tête sur les épaules et essaya de penser à l'histoire de Stephen, le mieux concernant l'information donnée par le Serdaigle était de ne pas insister dessus-d'ailleurs ça n'avait pas lieu d'être- et de continuer la conversation naturellement; incluant cette affaire-là-ce qui était normal-Donc reprenons!

-Peut-être que ce jeune homme fait partie d'une branche de ta famille éloignée ? Ou alors c'est ton père mais plus jeune s'il est mort trop tôt...Ou...Ta mère ne connaissait pas "vraiment" ton père bioligique ; je ne veux pas dire par là que c'était une fille qui couche avec n'importe qui attention! Je sais que ça peut arriver des fois. Tu sais...Une soirée, ou une journée particulière...Voilà ça peut arriver à n'importe qui et la femme tombe enceinte mais comment se rappeler vraiment de l'homme si l'on s'aperçoit de sa grossesse bien plus tard ? De l'eau a pu couler sous les ponts et il a pu se passer d'autres choses...

*C'était encore très clair ça...Tu auras de la chance s'in ne s'emmêle pas plus*

-Andréa, le Serpentard que tu m'as décrit; en troisième année c'est ça ? Hummm peut-être quelqu'un de ta famille éloignée comme le jeune homme ou alors l'homme de ta vie. Moi tu sais, en amour je ne suis pas vraiment un référent...Plutôt une catastrophe en fait-Confessa courageusement le pauvre Gryffondor désormais mort de honte comme à chaque fois que l'on parlait de ce sujet- et euh ... Je me débrouille comme un manche à balai, enfin je me débrouille mieux sur un manche à balai en fait...et -Bon inspiration, on se calme, on parle clairement-Enfin voilà; c'est peut-être le compagnon avec qui tu seras heureux, en tout cas si il est là c'est qu'il sera important dans ta vie; et qu'il l'est peut-être déjà. Après je ne sais pas, tu es déja amoureux de lui ?

Délicatesse et discrétion n'étaient pas les meilleures amies du sorcier même si la question n'était pas si méchante après tout mais bon Stephen et lui n'avaient pas rempoté les mandragores ensemble- ou élevé les cochons ensemble version moldu-Enfin le contexte était spécial aussi avouons-le..Le Serdaigle lui confiait beaucoup de choses pour un inconnu mais cela ne dérangeait pas Harry qui faisait de son mieux, pfft quel mêli-mêlo cette affaire !

"J'avais l'air tellement heureux dans le miroir. J'étais calme, serein, souriant… Tout allait bien, je ne me posais pas de question. C'est bizarre, il n'y avait pas Peter et les jumeaux, mes cousins… C'est bizarre, non ?"

-Oui plutôt étrange c'est sûr! C'est comme si tu avais deux familles...Où tiens, autre hypothèse! Le jeune homme aux long cheveux noirs sera peut-être quelqu'un de ta famille mais plus tard...Une famille de coeur; qui t'aidera et t'aimera comme un frère sans l'être vraiment! Mais c'est curieux c'est vrai que tes cousins ne figurent pas là...Peut-être parce que tu les as déjà à tes côtés dans la vie de tous les jours donc que ce désir est déjà satisfait? Enfin, tu vis avec eux c'est bien ça ?

Bonjour cher mal de tête comment allez-vous aujourd'hui ? Oh moi très bien je me sens être dans une forme redoutable...En même temps Stephen concluait peut-être des choses trop vite en observant le regard de ces gens-là, après tout ce n'était qu'un reflet; pouvait-il se tromper en interprétant les attitudes de ces personnes ?

"Il y avait deux enfants assis par terre. Ils étaient jeunes pourtant je crois que je les ai déjà vus quelque part. Peut être qu'ils sont à Poudlard, eux aussi… Je ne sais pas. Il y avait un garçon, il semblait dans son monde, là parce qu'on lui avait dit de l'être mais n'y portant pas attention. Et il y avait une fille. Elle… Elle était bizarre. Si jeune, elle avait un regard perçant. Et c'est moi qu'elle regardait. Mais elle ne peut pas être ma sœur, ma mère est morte avant qu'elle naisse, c'est sur, elle est trop jeune… Tous les autres, ils regardaient mon reflet, elle, elle me regardait, moi… C'était bizarre, elle me jugeait je crois…"

-Là je ne vois vraiment pas quoi te dire Stephen, je n'y comprend absolument plus rien, d'autant plus que je n'ai pas vu tout cela. J'aimerais t'aider plus mais je ne veux pas dire de bêtises et j'en ai déjà dis pas mal ... Après tu pourrais peut-être demander à ta famille adoptive un peu plus de renseignements sur ta mère et partir de là. Peut-être que l'on te jugeais trop jeune ou inintéressant de te le dire; et puis peut-être devrais-tu aller parler à Andréa ? Puisque tu as l'air de le connaître, mais c'est sûr que ce n'est pas facile...Mais bon, arme-toi de courage et ça devrait aller à mon avis.

Harry esquissa un léger sourire se voulant confiant.

-Mais tu sais, peut-être ne devrais-tu pas te poser toutes ces questions et laisser le temps te présenter à tes désirs ? Ces gens autour de toi, s'ils sont ici, c'est qu'ils t'aiment et c'est le principal, enfin ...Je crois. Avoir besoin de réponses c'est compréhensible mais des fois il n'y en a pas ou alors elles n'avancent à rien. Je ne sais pas trop que te dire de plus, c'est maladroit c'est sûr mais c'est sincère et si tu as besoin d'aide je suis là...Même si je ne suis pas si secourable que cela il faut croire...

Il eut une petite mimique gênée puis attendit la réaction de Stephen. Allait-il contacter Andréa ou interroger son oncle ? Ou laisser le temps, le mystère et la vie s'en occuper?

Stephen n'avait jamais vraiment posé de question sur ses parents à Peter. Quand il avait été en age de savoir, Peter lui avait donné plus de détails. Il avait toujours su que Peter était son oncle. Il savait aussi que sa mère était décédée, comme celle des jumeaux, en le mettant au monde. Et quand il fut en âge de comprendre et de poser des questions, Peter lui avait un peu parlé de Stephanie Des Sablons. C'était une jeune femme joyeuse et dynamique, une excellente combattante qui avait été membre d'un groupe luttant contre le Mage Noir. Elle était connue pour son sérieux quand elle avait une mission ou un projet et il était difficilement envisageable qu'elle ait eu des amants réguliers ou non. Pourtant elle s'était retrouvée enceinte sans qu'on ne sache rien du père et il était né. Stephen n'avait eu aucune raison de douter ou de poser d'autres questions. C'était ainsi et il l'avait accepté comme la réalité… Et voilà que des inconnus apparaissaient comme étant potentiellement des membres de sa famille.

Fallait-il en déduire que les trois inconnus étaient des membres de sa famille du côté de ce père inconnu ? Etait-il possible que ce père ait été un amant occasionnel de sa mère ? Qu'il ait été le fruit d'un accident… Oui, ça c'était fort possible mais… Mais pourquoi n'y avait-il pas le moindre indice ? Pendant sa grossesse, sa mère n'avait elle pas cherché à savoir qui était son père ? Ou bien elle le savait et refusait de le dire… Que c'était-il donc passé 16 ans auparavant ?

Alors que Stephen était dans ses pensées, Harry continua à parler et le Serdaigle se rendit compte qu'il avait parlé de Kael sans "trop" cacher qu'il s'agissait d'un homme. Il eut un moment d'effroi mais fut terriblement surpris de se rendre compte que Harry ne semblait pas s'en offusquer. Visiblement il avait du mal à gérer cette notion mais il tentait d'en parler comme si ça n'était rien de spécial. Stephen ne put s'empêcher de sourire en remarquant cela. Harry était vraiment un type bien contrairement à tout ce qui avait pu être dit sur lui. Quant à savoir s'il était amoureux d'Andréa, c'était une question bien difficile. Il n'avait vu le jeune homme qu'une seule fois ce qui était bien court pour éprouver des sentiments mais le Serpentard dégageait une sorte d'aura qui mettait en confiance et Stephen n'avait pu s'empêcher d'être ébloui par lui et de développer une forme d'admiration à son égard.

Quoi qu'il en soit, alors que Harry parlait, Stephen se rendit compte de quelque chose. Il était surpris de ne pas voir ses cousins, mais c'était sa famille du côté de sa mère. Comme disait le Gryffondor, il les connaissait et n'éprouvait pas le désir de les voir car il vivait avec eux mais… Mais les autres, les trois inconnus… Et si c'était la famille du côté de son père ? Il ne se souvenait plus où il avait vu les enfants assis à terre, mais il les connaissait, il en était sûr. Alors que son camarade était en train de lui révéler son incapacité à l'aider, Stephen avait pris la décision de chercher à retrouver ces enfants, ils seraient certainement une piste pour comprendre. Et puis, il profiterai de l'été pour en demander un peu plus sur sa mère… S'il osait.

Harry lui proposa ensuite de ne pas trop chercher, d'attendre que les choses se fassent d'elles mêmes et il était certain que c'était une bonne chose. Stephen ferait sûrement un peu les deux : chercher les enfants tout en attendant qu'ils se retrouvent devant lui par hasard. Stephen était heureux. Heureux d'avoir un ami tel que Harry qui puisse le soutenir et l'encourager dans des moments de doutes. Heureux d'avoir des premiers indices sur cette famille qu'il ne connaissait pas. C'est d'ailleurs en se disant cela qu'il se rendit compte que c'était bien ce que lui montrait le miroir : il avait toujours voulu avoir une famille proche, des frères, des sœurs… Il s'était toujours senti trop seul jusqu'à présent. Dans un élan non contrôlé, il se tourna vers Harry, saisit ses mains et lui sourit innocemment.

"Au contraire, Harry, tu m'as beaucoup aidé. Je te remercie. Merci, vraiment. Merci beaucoup, je crois que je commence à y voir plus clair. Je suis entré ici en déprimant et j'en ressors heureux, c'était le destin qui m'avait guidé ici et qui t'a poussé à m'y rejoindre. Merci."

Rapidement, Stephen rassembla ses affaires et les remis dans son sac. Il se redressa, se rapprochant de Harry un peu trop sans vraiment s'en rendre compte. Et il se passa quelque chose d'étrange. C'était déjà arrivé à Stephen une fois, en début d'année, dans la grande salle de bain. Il avait eu envie d'embrasser un garçon et, avant même de s'en rendre compte, il l'avait fait. C'était Kael. Leur liaison n'avait pas duré longtemps mais ça avait été, pour Stephen, un révélation. Cette fois encore, dans l'euphorie, avec l'envie de remercier Harry, il posa subrepticement ses lèvres sur les siennes. Ce ne fut pas long mais doux et tendre. Il ne s'en rendit pas vraiment compte. C'est alors qu'il était dans le couloir en direction de la salle commune qu'il réalisa ce qu'il venait de faire. Il se mit aussitôt à rougir espérant que le Gryffondor ne lui en voudrait pas.

Le soir même, un mot était glissé sous le verre du brun au dîner :

Sur la feuille, Stephen a écrit:

Harry,

Je suis désolé pour tout à l'heure, ça m'est venu naturellement sans que je m'en rende compte. J'espère que je ne t'ai pas blessé. Merci encore pour tout.

Stephen.

[HJ : fin du topic après ta réponse si tu veux bien]

"Au contraire, Harry, tu m'as beaucoup aidé. Je te remercie. Merci, vraiment. Merci beaucoup, je crois que je commence à y voir plus clair. Je suis entré ici en déprimant et j'en ressors heureux, c'était le destin qui m'avait guidé ici et qui t'a poussé à m'y rejoindre. Merci."

Harry était très heureux d'avoir pu aidé Stephen malgré ses expressions et paroles confuses. L'adolescent laissa le Serdaigle lui prendre les mains t ne rechigna pas malgré la surprise. Ses yeux verts rencontrèrent ceux aux reflets mauves du garçon; humm c'était vraiment une couleur étrange ça pour des yeux, étrange mais beau...Des lentilles peut-être ? Le sorcier ne s'attarda pas plus longtemps; Stephen avait dit qu'il ressortait de cet endroit heureux, ce qui voulait dire que la conversation était terminée. De presque inconnu, avec toutes ces révélations de la part des deux adolescents on pouvait dire qu'ils devenaient amis, c'était indéniable. Le Survivant hocha la tête et sourit.

-De rien. Merci à toi aussi, ta joie me fait plaisir à voir. Ca me change de mes journées ces derniers temps. Merci de ne pas me traiter de menteur ou de fou aussi

Le Rouge et Or appuya ses dires d'un regard malicieux suivit d'un clin d'oeil plus ou moins réussi. Une grimace plutôt en fait car Harry n'avait jamais vraiment eu de succès avec les clins d'oeils, ses yeux se fermaient tous les deux en même temps à chaque fois et s'il forçait son nez se fronçait en une mimique amusante tandis que ses lunettes dérangées glissaient de travers. Il rit, conscient de son allure de comique tandis que Stephen s'approchait de son visage.

Lorsque les lèvres du Bleu et Bronze frôlèrent les siennes le Brun écarquilla les yeux de surprise mais se laissa faire encore une fois, trop étonné pour s'enfuir de toutes manières. Ce n'était pas si désagréable, mieux que Cho et ses larmes toujours...Mais ce n'était pas non plus son truc; Harry était hétéro et les hommes...Très peu pour lui. Mais il fallait reconnaître que le Serdaigle savait bien embrasser; timidement le Brun répondit, c'était de la pure curiosité et l'éveil de ses sens qui le poussa à prolonger un tout petit peu le baiser puis à laisser le Bleu et Bronze s'enfuir...Peut-être un besoin de tendresse aussi ?

Au moins maintenant il avait la réponse à sa question: " qu'est-ce que l'on ressent lorsqu'un homme embrasse un autre homme". Le Gryffondor ne pensa plus à l'incident cependant qui, pour lui, était dans le prolongement de leur rencontre, presque naturel. Ce qui n'était pas le cas de Stephen apparemment. Harry fut surprit de découvrir son petit mot le soir mais aussi de se rendre compte que le Serdaigle savait ou se trouvait sa place favorite dans la grande salle pour manger. Le Sorcier lu le petit mot à l'abri des regards, refusant de répondre aux questionnements de ses amis. Le Survivant finit son repas en vitesse et se dirigea vers la table des Bleu et Bronze presque vide désormais. Il s'approcha de Stephen qu'il avait repéré grâce à sa chevelure blanche-argenté et posa sa main sur l'épaule de ce dernier, se penchant près de son oreille pour que personne n'entende.

-Ne t'inquiète pas Stephen ... Et puis-Il prit un air plus amusé et détendu- Tu embrasses plutôt bien

Harry lui sourit, son timbre de voix indiquait que cette situation l'avait plus amusé que contrarié et qu'il ne prenait pas ça pour une relation naissante ou un affront. Le Gryffondor n'avait aucune envie de recommencer ça même si c'était loin d'être affreux; il n'avait aucun désir pour Stephen même pas physique. Mais le garçon comptait bien le garder comme ami; Le Brun enleva sa main et parla normalement cette fois.

-Bonne nuit Stephen, j'espère qu'on va se revoir très bientôt

Le Survivant fit une tentative de clin d'oeil qui réussit étrangement. Il sourit une dernière fois au Serdaigle et remonta dans son dortoir, il jeta la lettre d'excuse du garçon car selon Harry, Stephen n'avait pas de demande de pardon à faire, n'ayant pas mal agit...Pourquoi devrait-il s'excuser ? le Rouge et Or remonta la couverture sur ses frêles épaules en souriant pour lui-même: un nouvel ami ne faisait jamais de mal en cette triste époque.

[HJ: Topic terminé pour moi: C'était un super RP Stephen Merci à toi, on recommence quand tu veux ]