|  Sujet: Shell Fitzpatrick (Gryffondor)  Sam 19 Avr - 15:29:06 | |
| - Nom : Fitzpatrick - Prénom: Shell - Age en HJ :  - Comment avez vous connu le forum ? : La schizophrénite a encore frappée :sifle: RP de répartition :25 Décembre 1984 Il est né le divin enfant.
De la neige par paquet de grêle, un ciel noir éclairé par le halo jaunâtre d’une pleine lune faiblarde et une ampoule grésillante qui se balançait mollement au dessus de la couche de Mary Fitzpatrick.
C’est ainsi que Shell fut balancée telle une bombe dans un monde prédateur qui n’attendait qu’une nouvelle proie à se mettre sous la dent. Ben, oui. C’est archi connu. Le monde a toujours été avide de chair fraîche, rose et innocente et comme des bêtes aveugles et bornées les hommes et les femmes s’excitaient encore assez pour lui fournir de quoi se nourrir.
Dans le cas de Shell, ses parents n’avaient pas rater leur coup pour cet ultime essai et avaient du s’y donner avec un bel enthousiasme pour produire un tel prototype. Un combustible de choix pour la vie assassine qui allait sans doute la brûler jusqu’à la moelle en passant par le cerveau. Ouais, en ne laissant que les charpentes d’un esprit instable toujours près à s’effondrer.
Mais si la petite Shell avait pu formulé quelques pensées au milieu de ses braillements de bambin, elle aurait eu à rétorquer par une implacable rhétorique réaliste : « Tant qu’elle touche pas à mon p’tit cœur sensible ça m’va très bien comme ça. C’est tout ce que j’ai mon coeur. » S’aurait été être lucide. Plus elle grandirait, plus elle devrait se rendre compte qu‘elle n‘avait pas d‘avenir, vu qu’elle n’avait même pas eu de famille et pourtant c’est un b-a ba. Non pas qu’avoir des parents aurait changé grand-chose dans le fond : Son père elle le voyait de temps à autre quand monsieur ne savait pas où finir sa nuit. Ou quand papa était trop mal en point pour se traîner ailleurs que chez sa femme. Une femme de fonction, il ne l’avait jamais épousé du reste. Bien la seule cruche à pouvoir supporter sa face bouffie et sa chair déformée, rendue à vif par les maléfices.
Shelley en frémit dans son lit.
Et toujours ce sang qu’il versait à chaque fois. Son père n’avait jamais rien fait proprement. C’était à ça que sa fille se rendait compte de son retour à la maison. Il y avait du sang dans le vestibule, dans le mètre carré de jardin, sur une poignée de porte, de placard, sur le tapis de l’entrée. Au moins une goutte entre deux carrelages pour signaler un retour dont elle se serait bien passée.
C’est qu’il n’était pas aimable, Frederick Earls.
Mais de toute façon il avait cessé de venir. Une nuit, puis une semaine, puis un mois. Et au final ça faisait des années que Shell n’avait pas revu son paternel. Sa mère avait même eut le temps de mourir entre temps et d’abandonner sa fille et sa grande sœur, Angel, entre les mains de son seul et unique oncle : Conor Fitzpatrick.
Ce fut encore une bonne pioche.
Là, il n’y avait plus qu’une chose à dire. Certaines personnes naissaient sous une bonne étoile et s’ils foiraient leur existence c’est qu’il y avait quand même une justice à l’affût qui se chargeait de remettre tout le monde à égalité face aux gens comme Shelly. Admettons, le.
En fait depuis que Shell avait été jetée au monde, elle comatait en attendant que la chance tourne et veuille bien ramener ses fesses de son coté, histoire qu’elle puisse émerger. "…mmmm…chance…mmm…’merger…. ", marmonna la chère petite plongée dans son sommeil. -Commence déjà par émerger d’tes draps, gamine ! C’est aujourd’hui que tu fous le camp ! Allez hop ! Les yeux de Shelley s’ouvrir en grand et elle se redressa d’un seul coup dans son lit, rejetant les draps épais sur ses jambes fluettes et les petites mèches ébouriffées qui lui chatouillait le nez et les joues. La lourde silhouette de son oncle passa la porte, exposant à sa vue quémandeuse la large surface de son dos et le désordre de sa tignasse brune. Son pas lourd descendit l’escalier branlant. Chacun de ses pas résonna en accord avec un battement du cœur de la fillette. *C’est aujourd’hui que j’fous le camp !*Poudlard ! L’école de sorcellerie ! Shell bondit en bas du lit, ressentant à peine le plancher rugueux sous la plante de ses pieds nus et entama une valse tournoyante, son inséparable Teddy Bear comme cavalier. Elle allait aller à Poudlard !
Elle n’était pas heureuse de pouvoir enfin utiliser la magie. Sûr que la sorcellerie n’était pas toujours un cadeau et qu’elle aurait son lot de guigne avec un truc comme ça. Elle n’était pas non plus heureuse de rencontrer d’autres enfants de son âge. Pour ce qu’elle en ferait de ces autres…Elle était simplement heureuse de s’éloigner de cet homme. De son haleine avinée, de ses manières répugnantes qui avaient fait fuir sa sœur le jour de ses seize ans. Sans même une pensée pour sa petite Shelley, Angel s’était servie de ses ailes pour "foutre le camp" d’ici, elle aussi. Sans achever sa scolarité, elle ne la reverrait donc pas à Poudlard.
De toute façon, Shell ne le voulait pas. Avant de partir Angel avait quand même prit le temps de lui dire que tout était de sa faute. Mais Shell récoltait déjà assez de poisse à elle seule sans avoir en plus besoin d’être responsable de celle des autres. Elle n’était pas responsable du caractère de troll de son oncle. Elle n’y était pas pour grand-chose si Angel avait voulu lui voler son magot planqué sous l’évier de la cuisine. Elle avait juste demandé ce qu’elle fabriquait. Ce n’était pas sa faute si sa sœur avait sursauté. Ce n’était pas elle qui avait aligné les verres sur le dallage et fait rappliquer Conor. Ce n’était pas elle qui avait jouer aux osselets avec ses membres. -Shelley ! Grouille toi ! Je t’ai réveillé en retard ! T’as dix minutes avant d’rater ton train ! Les grands yeux sombres de la jeune fille s’arrondir et ses menottes lâchèrent le pauvre ours en peluche qui perdit un de ses yeux en bouton de couture lorsqu’il heurta le parquet. Un petit couic aigu s’éleva du Teddy en même temps qu’un cri de souris s’échappa des lèvres fines de Shelly. Dix minutes de trop et elle resterait coincée avec son oncle dans cette sale bicoque grinçante !
La petite fille pédala jusqu’à sa commode en sortit en vrac tout un chapelet de robes passées, de tee-shirt délavés et de chaussettes sans jumelles et s’habilla pêle-mêle avec ce que sa main trouvait et voulait bien retenir. En essayant d’enfiler la manche de son pull comme une jambière elle s’écroula sur les lattes grises du parquet. Les récriminations de son oncle accoururent à son secoure et avant qu’il ne l’eut rejoint, la petite fille s’était fagotée d’une légère robe crayeuse et avait attaché ses cheveux bruns en deux petites couettes faites à la va vite. Comme un as de pique. Elle boucla sa valise au moment même ou son oncle passait la porte, la baguette à la main et cette hargne inséparable de sa trogne.
Shell releva les yeux sur son visage dévoré par une barbe de trois jours, sa frimousse aussi hermétiquement close que la valise d’où dépassait une patte de Teddy Bear. Elle semblait si petite, si fragile face à cet homme, mais elle n’apparaissait pas plus jeune. Sur son petit minois figé, seul ses yeux avaient une quelconque mobilité. Et une grande humidité. Deux yeux noirs et brillants, de larme, de colère, d’envie sans doute. C’était qu’elle était sensible Shell. Froide, mais à fleur de peau. Elle n’aimait pas être froissée, comme à cet instant où son oncle lui saisit le poignet pour transplaner dans une ruelle adjacente à la gare de King’s Cross. Il la tira à sa suite, sans ménagement, comme si elle n’était pas capable de suivre par elle-même. Les gens la traitaient toujours comme une poupée de chiffon. A tordre dans tous les sens. Ça l’avait rendu élastique.
Ses petites chaussures blanches claquant contre le bitume, Shelly trouvait quand même le moyen d’éviter les saletés du trottoir, sa valise trop grande traînant sur le sol avec un bruit de train qui déraille. Ses yeux sombres glissèrent à l’extrême de leur orbite, vers la silhouette de son oncle. Combien de temps cela lui prendrait-il avant qu’il ne comprenne le message et qu’il ne lui porte cette malle de deux tonnes ? Une minute et trente secondes virent son stratagème fonctionner. Conor se chargea du fardeau de sa nièce et lui ouvrit le chemin jusqu’à la locomotive rougeoyante.
Shelley eut à peine le temps d’être impressionnée, et donc de bailler aux corneilles, que des larges mains la poussaient déjà à l’intérieur du Poudlard Express. On sentait là tout l’enthousiasme d’un homme qui ne tenait pas à voir son paquet lui rester sur les bras. Si près du but, ce serait comme qui dirait trop bête. Conor avait de la chance, lui. Il était infecte, mais la vie ne se vengeait pas avec lui. -Et pas de connerie, décréta l’homme avant de transplaner sans attendre que le train ne soit parti.Shell haussa les épaules. Quelle importance ?
Elle se trouva un compartiment à moitié vide qui ne tarda pas à l’être totalement dès qu’elle eut ouvert la bouche pour répondre aux questions enthousiasmes des futurs jeunes étudiants s‘y trouvant. La vérité faisait souvent cet effet. Une bolée de glaçon déversée dans un thé fumant. Le vide. Arriverait-elle à dépeupler tout Poudlard avec quelques vérités bien senties ?
A peine franchies les portes du château qu’elle avait déjà sa réponse. Non. C’était trop grand. Peut-être la poisse n’arriverait pas à la retrouver parmi tous ces élèves. Mais cette école lui paraissait juste être une sorte de microcosme, une reproduction modèle réduite de l‘univers. On vous appâtait avec tout un tas de bonnes choses et on vous refermait le piège à loup sur les doigts. Ce qui faisait qu’après ça on se retrouvait encore plus démuni parce qu’on ne pouvait même plus espérer. Et l’espoir c’était bien tout, non ? Sans espérances, Shelley n’aurait même pas fait le trajet tout en sachant pertinemment quelle morne continuité l’attendait. Ses yeux voyaient sans croire réellement à la beauté de ce qui l’entourait. Combien lumineuse était la Grande Salle. Combien joyeuses les conversations. Une rumeur rassurante comparée au silence de la bicoque de son oncle seulement habitée des bruits de la rue moldue.
A quoi bon ? Tout était toujours du pareil au même. Tiens, la petite vieille qui les avait amené jusque dans cette galerie de musée aux million de faces adolescentes. Tout ce que le Grande Bretagne et pays avoisinant contenaient de boutonneux avaient les fesses posées sur des bancs à regarder passer les nouveaux comme les vaches les trains, les ivrognes les verres. Eh bien cette vieille là, elle l’aurait forcément dans le nez. C’était sûr. -Fitzpatrick, Shell.Le nez en l’air, occupée à suivre la lente descente d’une traînée de cire sur une bougie flottante, la fillette revint à la réalité présente pour s’asseoir sur le tabouret déjà bien usité. Pas plus bouleversée que ça. Elle croisa les mains sur ses genoux et balança ses jambes dans le vide, un air désabusé sur son visage palot. Mais quand l’obscurité se fit, ses dents s’imprimèrent sur ses lèvres rosées. *Faut surtout pas m’mettre à Poufsouffle Choixpeau. C’était là où a atterri ma mère et j’sais trop bien comment elle a fini ! Et pis ma sœur c‘était Serpentard, mais c’était pas une chanceuse non plus. Et pas fute-fute avec ça…Nan, pis heu mon oncle aussi c’était un Serpy…Mon père…Heu…Je sais pas…Par contre le père d’Angel c’était un Gryffondor, mais ça l’a tué aussi. Et honnêtement…J’pense pas que Serdaigle soit la Maison d’ceux qui s’en sortent.*De toute façon, c’était couru d’avance. Pourquoi perdre son énergie à lutter contre le destin, un grand tunnel sombre auquel il manquait la petite lumière au bout pour qu‘on puisse voir où pas mettre les pieds. |
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| | Sujet: Re: Shell Fitzpatrick (Gryffondor) Sam 19 Avr - 17:16:47 | |
| Huuummm...
J'hésite
Je dirais...
GRYFFONDOR !! |
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