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 La Fin du Rêve [Conditions]
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MessageSujet: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 16 Déc - 15:38:13

[HJ: Ce sujet est prioritaire et privé à la fois. Il est prioritaire d'abord à William Craig, puis ensuite à Ambre Nocis. Autrement, il est privé à ces deux personnes, puis peuvent répondre s'ils le souhaitent uniquement Lynn Bower, Nervia Leakey, Kaelir Gammach et Clarisse McBrien. Si vous voulez vraiment participer au RP, envoyez-moi un MP car il est assez important...]

L'école de sorcellerie Poudlard se dressait, on le savait, au sommet d'une grande falaise, dominant une grande étendue d'eau, si grande qu'on ne pouvait pas deviner si elle était la continuité du grand lac du pard, ou si elle était la mer, autonome. Les élèves allaient rarement, voire jamais, sur le bord dangereux des rochers. Une chute serait fatale, même pour un apprenti sorcier confirmé. Nul ne savait si l'accès était réellement interdit, mais le risque était trop grand pour que quiconque songe à se rendre à ce bord.

Le soleil se couchait lentement à l'horizon, et le vent soufflait fort. Mathias se tenait là, dos à l'école, au parc, à la terre. Seul un petit pas le séparait du vide, de la terrible chute qui effrayait tellement d'étudiants. Le vent soufflait si fort que ses cheveux volaient sur le côté, tandis que tout son corps restait immobile. Les bras le long du corps, les yeux fixés sur le soleil qui déclinait, peu à peu, on ne pouvait pas voir le visage du Préfet des Serdaigles, ni son expression. On voyait simplement sa baguette magique, qu'il tenait visiblement d'une main molle, et n'importe quel étudiant aurait remarqué qu'il avait retiré sa robe de sorcier, révélant ses habits de Moldus, transgressant ainsi la règle de l'uniforme de l'école. Mais visiblement, il avait d'autres choses auxquelles penser. C'était la fin. Il n'avait pas la force nécessaire... Il était temps d'en finir, de partir pour de bon. Le rêve...était terminé... Depuis plus longtemps qu'il le pensait, visiblement. Peut-être avait-il toujours été seul, finalement? Jusqu'au bout... Le vent soufflait, tandis que la lumière du soleil virait à l'orange, puis au rouge...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 16 Déc - 17:23:07

Depuis quelque temps, ça n'allait pas très fort pour William. Sa dispute avec Lynn l'avait profondément ébranlé, et il avait trouvé que ses amis n'étaient pas vraiment à la hauteur de la situation. Tout le monde savait ce qui s'était passé, mais personne n'avait pris la peine de réconforter le rouquin... Lynn, elle, avait son cher Aïlin, songeait Will avec fureur, et lui... ni Mathias, ni Kael ne donnaient signe de vie. Il ne lui venait pas à l'idée que son humeur de dragon pouvait les tenir à distance- depuis cette dispute, il était sans cesse de mauvais poil et envoyer promener presque tout le monde. Bref, il ne pensait pas du tout que ses amis pouvaient avoir d'excellentes raisons de ne pas venir lui parler, et qu'ils pouvaient même être malheureux eux-mêmes... Il avait à peine remarqué le comportement distant de Mathias, perdu qu'il était dans sa propre tristesse. Il se renfermait avec une sombre satisfaction dans sa solitude, dans des pensées de plus en plus pessimistes, et il ne voyait pas Mathias s'éloigner de lui, s'éloigner de tout le monde...
Au dernier cours de ce vendredi, un parchemin était tombé du sac de son ami tandis qu'il se hâtait de sortir, et William avait ramassé le parchemin pour le rendre à Mathias. Qui sait quelle curiosité le poussa à déplier la lettre... Il savait que ce n'était pas loyal, mais qu'importe. De toute façon, la lettre était écrite en français, et le rouquin ne put comprendre que quelques mots. Maman... hôpital... fin... pas grand-chose, mais assez pour inquiéter le Gryffondor, d'autant que la lettre semblait comporter des traces de larmes.
Il s'élança derrière Mathias pour le rattraper, mais le Serdaigle avait déjà disparu... William le chercha un moment, puis il renonça- Mathias avait un don pour disparaître, ces derniers temps, et il était vain de vouloir le trouver.
Le jeune homme glissa la lettre dans la poche de sa robe, et finit par ne plus y penser- il avait aperçu Lynn au loin, et toute sa rancoeur avait refait surface. Les mains aux poches, il sortit du château, pour se rendre au stade de Quidditch, comme il le faisait régulièrement depuis sa dispute avec Lynn. Assis sur les gradins, il observait vaguement l'endroit où il avait embrassé la brune, et remuait de sinistres pensées...
La vue d'une silhouette familière le détourna de ce projet. Un jeune homme brun marchait dans le parc, assez loin de lui, mais il n'y avait pas à s'y tromper...
Que diable allait-il faire par là-bas? Personne n'y allait jamais...
William cria le nom de Mathias, mais le vent emporta le son de sa voix sans que le jeune Français ait pu l'entendre. Le Gryffondor suivit alors son ami, à grandes enjambées, oubliant soudain sa propre peine.
Lorsqu'il atteignit la falaise, Mathias se tenait debout, face au vide, sa baguette en main, ses cheveux volant autour de sa tête. William songea, assez sottement, qu'il ne l'avait presque jamais vu habillé en Moldu, et il l'appela doucement:


-Mathias?...
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 16 Déc - 17:56:47

Lorsqu'il entendit son nom prononcé, Mathias n'eut absolument aucune réaction. Il demeura immobile, comme s'il n'avait pas remarqué la présence de William. Le jeune Gryffondor semblait rester à distance, ce qui pouvait aisément se comprendre: dans la situation dans laquelle se trouvait le Serdaigle, si près d'une chute infinie, mieux valait ne pas le brusquer, ne pas s'approcher trop près... Puis sans que rien ne laisse le prévoir, Mathias parla, d'une voix calme, son accent toujours présent, mais oublié, à travers le vent qui soufflait seuls les mots de Mathias comptaient...

J'ai fait un rêve. J'ai rêvé qu'il y a deux ans, j'étais admis dans la plus prestigieuse école de sorcellerie. J'ai eu du mal, mais finalement, j'ai réussi à me faire des amis. Des amis que j'aimais beaucoup, qui partageaient toute ma vie...

Le jeune Serdaigle marqua une pause, mais il était impossible de savoir pourquoi, car on ne voyait pas son visage tourné vers le soleil déclinant.

Dans mon rêve, tout allait bien, poursuivit le jeune Préfet. Je me sentais entouré, aimé... Même loin, je sentais également la présence et le réconfort de ma famille. J'ai rêvé qu'une fille m'aimait, et que je l'aimais, aussi. D'un bonheur infini... J'étais heureux...et aimé.

Une nouvelle fois, Mathias laissa son récit en suspens. Son ton était tellement posé, tellement serein, presque solennel, qu'il aurait paru indécent de l'interrompre.

Mais un jour, j'ai réalisé que quelque chose n'allait pas. Le soleil de mon rêve commençait à disparaître, à s'assombrir. Les gens s'éloignaient de moi, me...délaissaient...pour aller sécher les larmes d'un autre être malheureux...et triste...

Puis quand j'ai reçu une lettre qui m'annonçait la possible disparition de ma mère, je me suis réveillé...et j'étais seul...


Une terrible rafale souffla à cet instant, et Mathias baissa la tête. Un instant, on put appercevoir son oeil, si sombre et éteint qu'il en paraissait noir, avant qu'une mèche de ses cheveux bruns ne vienne le cacher à nouveau.

Seul...si seul... Tout ce que j'avais vécu n'étais pas réel, mumura presque Mathias, qui bien qu'audible semblait parler uniquement à la brise qui lui caressait les cheveux. La vie réelle était si dure...pour moi...

Tandis qu'une nouvelle rafale venait frapper les deux élèves, Mathias releva la tête. Le soleil avait presque disparu à présent, et seule une petite auréole rougeoyante faisait encore régner le jour...

Mais c'était un beau rêve, pas vrai, William?

Pour la première fois, Mathias s'était adressé à William directement. Le jeune Serdaigle se retourna, révélant ainsi son visage. Il souriait, mais de grosses larmes coulaient sur ses joues...dans l'expression de celui qui souffre silencieusement... Sa voix était devenue plus aiguë, et tremblait légèrement par moment.

Même si tout ça n'était qu'une chimère...les souvenirs sont là, pas vrai? Jamais je n'oublierai...que...que...

Mathias ferma les yeux, pleurant toujours sans un bruit, et ce sourire tranquille contrastant tellement avec ces yeux tristes...

Je ne suis pas assez fort pour affronter le monde réel... Je n'ai jamais osé affronter...car j'ai fait l'erreur de rêver ma vie...au lieu de vivre mon rêve... Et maintenant...maintenant... Je suis faible... Trop faible...

Pour la première fois, Mathias émit un sanglot. Pourtant, il souriait toujours. Il ne regardait pas William, il ne savait pas quelle expression montrait celui qui avait été son meilleur ami, dans le rêve, et même derrière ses paupières clauses, il ne cherchait pas à savoir, à sentir... Il venait de dire tout ce qu'il avait ressenti, mais il était trop tard... Il avait passé trop de temps à éviter l'affrontement inévitable contre la solitude, et l'abandon qui lui étaient réservés... Le vent soufflait...
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 16 Déc - 18:44:39

Quelque chose d'étrange avait poussé Ambre regarder par la fenêtre à l'instant où Mathias passait dans le parc, et elle l'aperçut. La petite Indienne ne l'avait pas abandonné, même si lui ne pouvait pas le savoir, pour la bonne et simple raison qu'elle n'était plus autorisée à vivre une vie normale, et par dessus-tout, elle n'était pas autorisée à faire de place à qui que ce soit dans son coeur depuis le drame survenu il y à de ça un certain temps à présent. Tant que cela n'affectait qu'elle, la fillette s'y était faite. Mais il lui avait ensuite semblé que cela pouvait influencer autrement plus certaines personnes qui lui étaient très chères.

La petite l'avait réalisé lorsqu'elle s'était approchée de Mathias à pré au Lard. Depuis le drame, elle avait fait le vide autour d'elle, mais celui qu'elle n'avait jamais réussi à ôter de ses pensées, c'était lui. Il lui fallait vivre comme un fantôme, exécutant les tâches qui lui étaient assignées sans se faire remarquer, et surtout, elle devait oublier ses amis. Mais il fallait regarder la vérité en face, la petite n'avait pas pu, n'avait pas eu le coeur de réellement tenter d'oublier Mathias. La fillette était trop attachée à lui, il était son meilleur ami, et à présent qu'Ambre voyait clairement qu'il avait besoin d'elle, il lui était défendu de l'aider, comme elle le voulait.

La fillette n'avait jamais, ô grand jamais ne serais-ce que pensé, jusque là, outrepasser les règles traditionnelles dans lesquelles elle avait été élevée, mais depuis ce drame, depuis qu'elle avait réalisé qu'elle ne pouvait aider son ami, Ambre semblait s'éteindre, et elle s'était contentée de simplement veiller sur lui, aussi discrètement qu'elle le devait. Mais ce jour-là, à Pré au lard, elle avait décidé qu'elle en avait assez de voir sa vie partir en lambeaux, et surtout, elle ne supportait plus la douleur de son ami, douleur qu'elle n'avait pas le droit de tenter d'apaiser. Elle en avait décidé ainsi... Non, Ambre n'avait pas le don d'empathie, et ne pouvait deviner la cause du désarroi de son ami, mais elle pouvait le sentir comme jamais elle n'avait perçu la douleur de qui que ce soit.

Cependant, depuis pré-au-lard, elle n'avait pas eu l'occasion d'appliquer sa décision, aussi, elle s'était contentée de continuer à veiller discrètement sur lui. Et voilà qu'en le regardant marcher dans le parc, la petite Indienne, ressentit un étrange et désagréable pressentiment. Inutile de préciser que par conséquent, elle s'était précipitée dehors, à la poursuite de son ami. Curieusement, quelque chose la poussa à rester discrète quand même, et elle se contenta de le suivre, dépenaillée, et ayant enfilée sa robe de sorcière sur son sari blanc, à la va vite, pieds nus, et les cheveux défaits.

Elle arriva alors près de la falaise, et se figea, William était là également, il était arrivé quelques instants avant elle. Ce que voyait la petite dépassait son imagination, elle n'était jamais venue ici, il est vrai, et de voir son ami, ainsi piqué, au bord de la falaise, si fragile et démuni face à la violence du vent, détruisit instantanément le carcan que sa famille, son pays, sa culture et ses traditions avaient mis des années à forger. William ne pouvait pas la voir, parce qu'elle était légèrement en retrait par rapport à lui.

C'est alors que Mathias parla, et il ne vint même pas à l'idée de la fillette de l'interrompre, ni de troubler les silences qu'il marquait. Si elle l'entendait, c'est parce qu'elle était dans le sens du vent, et celui-ci lui rapportait les paroles de son ami. Et plus elle voyait où il voulait en venir, et plus elle voyait ses craintes se confirmer, et cela, au lieu de la pousser à réagir sembla la clouer au sol. La petite réalisait à quel point ce qui lui était arrivé, à elle en principe, toutes ces règles qui l'étouffaient et qu'elle avait peine à respecter, était également sur le point d'empiéter sur la vie de son ami, et ça, elle savait qu'elle ne pouvait pas l'accepter.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 16 Déc - 19:38:25

Mathias n'allait pas bien, c'était le moins qu'on puisse dire. Cette façon de se tenir au bord de la falaise, les yeux fixés sur l'horizon, comme s'il envisageait de s'envoler, le fait qu'il ne se soit pas retourné à l'arrivée de son ami, autant d'indices qui en disaient long... William songea que le Serdaigle devait avoir un sacré coup de cafard pour se comporter ainsi. Et lorsque la voix de Mathias résonna dans le vent, avec son fort accent français, les pires craintes du Gryffondor se trouvèrent confirmées. Mathias ne semblait pas avoir vu que son ami se tenait là, derrière lui- il parlait, certes, mais il aurait aussi bien pu s'adresser à lui-même, ou au vent de novembre... Il n'avait eu aucune réaction en entendant William, il n'avait pas bougé d'un pouce- ce qui était préférable, d'ailleurs ; il était si près du vide...
William retint son souffle pour l'écouter parler, sa voix couvrant à peine les rafales de vent. Le rouquin n'aimait pas du tout cette façon de parler ; c'était celle d'un garçon désemparé, et il ne savait pas comment réagir. Ambre était arrivée pendant ce temps, mais Will ne l'avait pas remarquée. La petite Indienne avait une démarche déjà silencieuse en temps normal, et avec ce vent qui grondait contre les falaises, son arrivée était passée inaperçue. Elle s'était arrêtée derrière Will, et les deux adolescents écoutaient parler leur ami, comme pétrifiés.
Finalement, Mathias avait bien entendu l'arrivée de William ; il s'adressa à lui, sans se retourner, et sur un ton qui inquiéta le Gryffondor.
Aussitôt après, il se retourna, indifférent, en apparence, à la minceur de l'espace qu'il avait sous les pieds... William eut envie de se jeter en avant, de serrer le jeune Français dans ses bras. Il semblait si malheureux.... De grosses larmes coulaient sur ses joues, sans bruit, et William sentit son coeur se serrer. Lui qui se sentait malheureux, délaissé, se dit soudain que ce n'était rien par rapport à ce que devait éprouver Mathias.
Il fallait parler, dire quelque chose- et la bonne chose. D'une voix blanche, William répondit
:

-Mathias... qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'es pas faible, tu ne dois pas croire ça... Et ce n'était pas un rêve, ajouta-t-il d'une voix un peu plus assurée. Tu as vraiment des amis, et ils t'aiment vraiment.
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 17 Déc - 19:36:37

Tout se passait très vite, et pourtant chaque mot portait un poids si lourd que le temps paraissait ralentir... Le soleil avait ralenti sa course, comme pour laisser à Mathias le temps d'exprimer tout ce qu'il avait sur le coeur avant...la fin... Ambre s'était faufilée derrière William, mais même le Préfet de Serdaigle ne remarqua pas sa présence. Le Gryffondor semblait planté sur place, tout comme Mathias, mais sa soudaine paralysie était plus due à l'horreur, à la stupéfaction, qu'à la sérénité désépérée de Mathias. Souriant toujours, il ne fit que hocher la tête, de gauche à droite, de droite à gauche, faisant comprendre à William qu'il avait tort...

Non... dit-il enfin dans un souffle. Le monde m'a fait tel que je sois seul...délaissé par tous... Si je ne m'étais pas enfermé dans un songe alors peut-être...peut-être...que j'aurais eu le courage d'affronter la vérité, mais...

Un nouveau sanglot brisa sa voix, tandis que les larmes coulaient à un rythme plus lent le long de ses joues, jusque sur son pull, ne laissant pas son sourire tranquille retomber pour autant. Mathias ferma à nouveau les yeux.

Les anges qui n'ont pas d'ailes en sont-ils vraiment... J'ai laissé les miennes se flétrir, en m'enfermant dans une bulle d'idéal...tout en sachant que de toutes façons elle finirait par éclater... Et aujourd'hui...c'est trop tard...elles ont oublié comment voler... Je ne peux plus affronter ce qui m'attend... C'est pour ça que je suis faible, William...parce que...que...je n'ai pas eu le courage d'affronter mon destin...de laisser mes ailes se déployer au vent de la liberté...

Le soleil avait à présent disparu de l'horizon. Seule restait la trace orange de son passage. Dans quelques minutes, la nuit tomberait, et les étoiles prendraient le relais de l'astre solaire pour illuminer la Terre.

Je ne suis pas prêt à souffrir plus... Je mérite ce que je ressens, et pourtant je ne suis pas prêt... Je ne peux pas affronter... Je ne suis pas assez fort...seul... Alors il faut mettre fin à tout ça...

Mathias se retourna à nouveau, regardant vers l'horizon vide. Pourquoi n'avait-il pas eu le courage... Pourquoi avait-il dû causer autant de souffrances... Peut-être alors n'aurait-il pas mérité cette solitude éternelle qui serait son destin. Il aurait pu vivre comme tout les autres, entouré par ceux qui, sans le savoir, avaient partagé son rêve. Il fallait maintenant s'élancer, tenter le tout pour le tout, et qu'au moins, si ses ailes avaient vraiment oublié comment voler, qu'il retrouve les profondeurs de la mer où son châtiment serait moins difficile à supporter... Pourquoi, pourquoi le rêve devait-il finir de cette façon...
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 17 Déc - 21:54:05

Les paroles de Mathias auraient arraché des larmes à n'importe qui, mais Ambre ne voulait pas se laisser aller. Elle luttait désespérément contre les larmes qui lui brûlaient les yeux, et l'écoutait. Comment pouvait-il ne serait-ce que supposer que ses amis l'avaient abandonné. La fillette sentait son coeur se serrer, et elle résista tant bien que mal à l'envie de se précipiter pour l'enlacer. Elle résista pourquoi? Pour la simple raison qu'il serait stupide de l'effrayer, si près du bord.
La petite serdaigle, pourtant, lorsqu'elle vit Mathias se retourner, s'avança, mais doucement, et sans bruit. Elle ne contrôlait plus ses gestes, c'était une sorte de force supérieure, qui guidait ses pas, droit sur son ami. Ambre ne savait pas où cela allait la mener, mais bon, au point où l’on en était... La nuit n'allait pas tarder à étendre son voile sur le parc, la falaise et les trois enfants, le cycle des jours et des nuits continuait son cheminement, imperturbable, indifférent au désarroi de Mathias.

Celle-ci n'aurait pas bougé si elle avait eu la parole, mais voilà, elle avait un gros handicap par rapport à qui que ce soit d'autre dans cette situation. Elle avait quantité de choses à lui dire, elle pourtant si réservée d'habitude, elle qui gardait tout au plus profond d'elle-même, elle voulait parler, elle voulait lui parler, à lui et à lui seul, mais elle avait l'impression de s'étrangler avec ses propres mots, ceux-ci, à peine formés, s'éteignaient dans sa gorge. Elle les sentait, et cela la rendait malade.
Elle s'arrêta pourtant, sachant que Mathias ne désirait pas réellement la voir, ni elle ni personne. Il était prisonnier de son rêve, et elle, elle était persuadée qu'il se trompait, le vrai rêve dans lequel il était emprisonné, c'était justement celui-là, qui fait qu'il se croit seul, délaissé... et non le reste. Un pincement au coeur fit frissonner la fillette lorsqu'elle réalisa que tous les moments magiques qu'ils avaient passé, en vrais amis, il ne les reconnaissait pas.

La fillette s'arrêta donc, derrière lui. Il ne s'était pas retourné, elle savait qu'il ne l'avait pas vu. La petite voulait lui signaler sa présence sans l'effrayer... mais cela n'allait pas être simple. Elle se souvint alors de l'épisode avec Mimi Geignarde, dans les toilettes des filles, avec Nervia, il y a deux ans de cela. Elle se souvint, et fermant les yeux, elle plongea au plus profond de ce souvenir pour tenter de reconstruire le moindre de ces agissements qui l'avaient conduite à parler à Mimi. Il ne lui fallut que quelques minutes, qui pourtant durent paraître une éternité à William, qui l'avait maintenant vue, à coup sûr. La fillette rouvrit les yeux, et regarda le dos de son ami, pour la deuxième fois... et les referma, réalisant qu'elle n'avait pas beaucoup de temps. Puis, elle se concentra, elle mit toute son énergie à faire le vide. Connaissant le pouvoir des émotions, elle décida de se servir de celles-ci, alors, elle les rassembla du mieux qu'elle pouvait, pour ensuite les concentrer dans le message qu'elle voulait faire passer.

La petite Indienne ne s'était jamais concentrée à ce point, et si elle avait pratiqué la télépathie sur des esprits plus simples que ceux des hommes, comme les animaux, ou moins difficiles d'accès, comme ceux des fantômes, elle ne l'avait jamais fait sur un humain. La petite Serdaigle se concentrait, si quelqu'un avait été capable à cet instant très précis de savoir avec précision le degré d'énergie qui bouillait en elle, alors cette personne aurait été surprise de voir qu'un petit corps aussi fragile, frêle et gracile que celui de la petite Indienne puisse contenir autant d'énergie. Mais cette personne aurait également compris que toute cette énergie venait d'un endroit unique, au pouvoir incroyable.Et c'est certainement ce qui fit qu'Ambre fit instinctivement le nécessaire pour que son entreprise fonctionne. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur.
Elle forma donc dans son esprit les mots suivants:


-Mathias.... n'aie pas peur, je suis juste derrière toi...

Cela lui demandait un effort monumental, et cela se voyait sur son visage, même si aucun des deux garçons ne pouvait le voir, puisqu'elle tournait le dos à l'un, et l'autre lui tournait le dos. Mais la fillette n'abandonnerait pas, elle était bien trop attachée à Mathias pour laisser ce qui était en train de se dérouler, terminer comme cela semblait être parti pour. Elle continua alors:


-Mathias.... Je vais faire l'égoïste là, mais j'en ai assez de penser aux autres... Non, Mathias, tu ne peux pas me faire ça... Tu comptes énormément pour moi... Est-ce que j'ai l'air d'être un rêve? Non Mathias... je suis bien réelle... Je suis ton amie, et toi le mien.... et des amis, ça ne s'abandonne pas... Tu n'imagines pas tout ce que je dois mettre de côté pour être là, à te dire tout ça... Normalement, je n'en ai pas le droit!


La fillette avait tellement de choses à dire, qu'elle ne savait pas par où commencer...

-Est-ce que tu te rends compte, au moins... que j'ai besoin de toi?


Alors là, la petite s'étonnait elle-même d'avoir "dit" ça... Elle qui se prônait indépendante et n'ayant besoin de personne... Mais là, son coeur débordait, et elle était en train de perdre le contrôle de ce qui sortait d'elle, sous forme de pensée, qu'elle projetait ensuite avec toute l'énergie dont elle était capable, droit sur Mathias. Tout ce qu'elle disait était vrai, mais elle ne pouvait pas, pas encore, se résoudre à tout déballer, alors elle tentait tant bien que mal de faire un tri...
La fillette employait la première personne, non par égoïsme, mais plutôt parce qu'elle refusait de parler pour les autres... Elle s'y était toujours refusée, et ne comptait pas commencer maintenant.
Il y avait tant de choses qu'elle brûlait de "dire", mais elle préféra d'abord attendre que Mathias réponde quelque chose, ou tout du moins fasse un geste vers elle... Elle attendait ça depuis longtemps déjà, et aujourd'hui n'était qu'une nouvelle tentative...

Ambre gardait les yeux fermés, afin de ne rien perdre de sa concentration, mais également parce qu'elle savait que si elle les ouvrait, les larmes allaient inonder ses joues. Et ça, elle s'y refusait, elle avait toujours su se contrôler, et refusait toujours de se laisser aller... Son esprit était fermé à tout, sauf au jeune Serdaigle.
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyMar 18 Déc - 9:34:58

La gorge serrée, William écoutait la voix triste et calme de son ami, ses paroles désespérées, et son ton serein... Comment pouvait-on dire aussi calmement des choses aussi terribles? Comment pouvait-on sourire alors que des sanglots venaient interrompre les paroles? Et surtout, comment Mathias avait-il pu se persuader qu'il était seul et condamné à le rester? William ne s'expliquait pas cette étrange certitude de son ami, qu'il ressentait un peu comme un échec personnel. Votre meilleur ami qui vous dit qu'il est délaissé de tous, irrémédiablement seul, et que son amitié avec vous n'était qu'un rêve, ça donne un léger coup au moral.
William cherchait quelque chose à répondre, quelque chose de bien, de convaincant... Dans la situation où ils étaient, il fallait plus que de simples mots pour ramener Mathias à plus d'optimisme. Mais certains mots étaient comme des formules magiques, ils produisaient un effet immense... Le seul problème était qu'à la différence des formules magiques, il ne suffisait pas d'apprendre quelques formules toutes faites pour savoir s'en servir. Ces mots-là n'étaient jamais les mêmes, et il fallait à chaque fois les retrouver, les réinventer...
C'était précisément ce que William était en train de faire lorsqu'un léger froissement dans l'herbe lui fit tourner la tête. Ce n'était pas le vent qui avait produit ce petit bruit... C'était Ambre, que Will n'avait jusque-là ni vue, ni entendue. La Serdaigle s'avança doucement vers Mathias, avec mille précautions, ce qui se comprenait (le Français n'était qu'à quelques centimètres du bord de la falaise).
En regardant Ambre, William vit comme un miroir qui lui proposait son propre reflet- un visage inquiet, paniqué même, profondément perplexe. Ambre, visiblement, ne comprenait pas plus que lui.
Comme attiré par un aimant, le regard de William quitta Ambre pour se reposer sur Mathias. Il avait l'impression que le regarder était une sorte de lien qui avait le pouvoir de l'empêcher de commettre cette sottise qui, à chaque instant, devenait plus évidente. S'ils cessaient de regarder leur ami, alors qui sait ce qui se produirait... Mais tant que leurs yeux attentifs restaient fixés sur lui, ils étaient comme attachés à lui. Toute la concentration qu'Ambre mettait à sa télépathie, William la mettait dans son regard... Il s'aperçut, et il en eut honte, qu'il détaillait son ami comme pour graver chaque trait de son visage dans sa mémoire... en cas de malheur... Cette pensée lui fut intolérable, et il reprit, la voix un peu rauque
:

-Mathias...

C'est tout ce qu'il arriva à dire. Le prénom de son ami, sur un ton suppliant. Le rouquin sentait que si Mathias restait là, au bord du vide, à énoncer tranquillement des choses affreuses, lui-même allait perdre les pédales. Déjà une terrible angoisse lui serrait les tempes, et faisait battre son coeur avec une force qu'il ne lui avait jamais connue. Il ne supportait plus de voir Mathias comme ça, il ne supportait plus cette scène... la peur lui nouait les entrailles, sans qu'il puisse dire exactement de quoi il avait peur.
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyDim 23 Déc - 23:48:37

Une voix... Et pas n'importe laquelle, celle d'Ambre. Curieusement, ce n'était pas dans les tympans de Mathias qu'elle avait résonné, mais bien dans sa tête, son cerveau, son esprit. En temps normal, le jeune garçon aurait été impressionné par cet exploit, de la télépathie, et aurait tout de suite applaudit sa meilleure amie qui avait enfin trouvé un mode de communication autre que son éternel carnet noir. Cependant, le moment était loin d'être normal. La nuit tombait, et Mathias était toujours comme perché sur la falaise. Il ne décollait plus son regard de l'horizon, comme s'il cherchait le meilleur endroit pour décoller, et s'envoler, libre comme l'air, oubliant la pesanteur comme il faisait dans l'eau.

Tu...n'as rien compris... dit enfin Mathias d'une voix brisée.

Il se retourna de nouveau, vers Ambre, cette fois, mais il ne souriait plus du tout. Cette fois, c'était une tristesse déchirante qui s'était emparée de chacun de ses traits. William ne pouvait évidemment pas comprendre de quoi pouvait bien parler son ami, mais Mathias ne pouvait plus penser à tout en même temps. Le message d'Ambre dans son esprit lui avait l'effet d'un choc électrique particulièrement désagréable. Maintenant, à toutes ses émotions négatives venait s'ajouter la culpabilité...


J'ai mal, Ambre, j'ai mal parce que je suis seul... Je... Ce n'est pas parce que je l'ai été, petit à petit, comme une fatalité, que j'aime...que... NON, C'EST RIDICULE!

Sans le vouloir, son ton était monté. A la fin, il avait crié. Les yeux baissés sur les pieds d'Ambre, Mathias resta silencieux un moment. Puis il renifla une nouvelle fois, et une autre série de larmes revint couler sur ses joues. Lentement, sans un bruit, le Français releva la tête...il tentait de sourire à nouveau, mais on sentait qu'il se forçait.

Pardon, je... J'ai fait assez de mal. Peut-être que ce n'était pas qu'une fatalité... C'était une punition...

Dans un grand mouvement de ses longs cheveux bruns, Mathias se retourna une nouvelle fois. Les premières étoiles commençaient à briller.

Et la lune, pleine, se tenait haute dans le ciel. Lorsque le regard de Mathias la croisa, la lueur blanche de l'astre elle-même ne parvint à illuminer ses yeux noir d'encre...
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 24 Déc - 14:39:29

Que ne fut pas la surprise d'Ambre lorsque son ami s'adressa à elle. Non pas qu'il ne lui parlât jamais, mais plutôt que dans la situation actuelle, cela signifiait qu'il l'avait entendue. La fillette avait donc réussi. C'était la première fois qu'elle utilisait la télépathie sur une personne vivante. Elle savait parfaitement que c'était grâce à la force de tous les sentiments contradictoires provoqués par la situation, et qui s'échinaient à la rendre folle. Mais également ceux qui flottaient dans l'air et conféraient à la scène une atmosphère électrique.
Mais l'instant n'était pas à se féliciter de cet exploit, mais plutôt à continuer de l'utiliser.

Les paroles de son ami résonnaient dans les oreilles de la petite aiglonne. Elle savait, sans le regarder, puisqu'elle avait toujours les yeux hermétiquement fermés, que ses paroles avaient l'effet escompté.Son ami avait réagi exactement comme elle l'avait prévu, et la fillette sut alors qu'elle avait enfin parfaitement interprété les signes envoyés par les forces qui gouvernaient sa vie. Elle savait par le léger bruissement de vêtements qu'elle venait d'entendre, que son ami s'était retourné, et la petite Indienne eut toutes les peines du monde à ne pas ouvrir les yeux pour le regarder. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer, et la fillette les tint donc hermétiquement fermés alors qu'il parlait, et qu'elle l'écoutait. Soudain, un nouveau bruissement annonçant que Mathias s'était à nouveau tourné. Même si elle s'attendait à ce qu'il allait dire, personne ne pouvait être réellement préparé à ce qu'il disait en sous jacent, et elle frissonna un instant.

Mathias, tu n'as jamais été seul, et tu ne le seras jamais, et surtout pas là, maintenant.

Ambre était toujours aussi franche, et ne savait pas si elle faisait bien. La fillette secoua la tête, les paupières toujours closes, histoire de reprendre ses esprits, non elle ne pleurerait pas tout de suite! Elle ravala ses larmes, et ouvrit les yeux, regardant à nouveau le dos de son ami, comme c'était très souvent le cas depuis un certain temps.

Et tu n'as fait aucun mal, ou bien des broutilles comparées à ce que tu songes à me faire.

À cette pensée, une nouvelle vague de larmes salées tenta de franchir le barrage de ses cils pour partir à l'assaut de ses joues. Tentative que la fillette mata aussitôt par un clignement de paupière, refusant encore de laisser tomber l'once de dignité qui lui restait. Elle leva les yeux vers la lune qui venait d'éclairer les larmes qu'elle venait de réprimer. L'oeil averti les aurait vues, Mathias connaissait Ambre par coeur, il devait donc parfaitement savoir ce qui se tramait en elle à cet instant, même si il ne s'en préoccupait pas pour l'instant.

Le rêve dont tu parles, Mathias... Crois- moi, tu te trompes de rêve! Le véritable rêve qui est sur le point de ruiner TA vie, mais également la MIENNE, c'est celui dans lequel tu t'enfermes, là! Celui dans lequel tu refuses de nous faire entrer,

La fillette avança une main timide vers Mathias, puis se ravisa, et ferma les yeux, pour tenter de maquiller son désespoir. Elle ne voulait surtout pas qu'il le sente. Puis, poussée par cette même force, celle-là
même qui l'avait amenée ici, celle-là même qui guidait ses pensées sur Mathias, celle-là même qui éclairait son coeur et faisait briller son sourire lorsqu'elle était avec elle, poussée par cette force, la fillette avança sa main, et la glissa dans celle de Mathias, qui lui tournait toujours le dos. Puis, avant qu'il puisse retirer la sienne, la fillette referma vivement ses doigts. Ce geste n'était pas une tentative pour l'assurer dans le cas où il sauterait, frêle comme elle l'était, elle ne l'aurait pas pu, de toutes manières. Non, ce geste était plutôt destiné à tenter de se rapprocher de lui, dans le sens où elle le savait loin, loin dans ce rêve étrange, dans lequel il refusait toute compagnie, et pourtant ne parviendrait pas à s'éveiller seule.

Ton heure n'est pas encore là Mathias, sinon, nous ne serions pas là, avec toi. Je crois au Destin, peut-être que toi non, mais je t'en supplie, écoutes moi quand même... Si tu étais dans le vrai, si là tout de suite tu n'étais pas dans ton rêve, le Destin ne nous aurait pas envoyés ici, William et moi.

La fillette baissa les yeux au sol, comme pour reprendre son souffle. L’effort qu’elle faisait pour parler à Mathias l’épuisait, et aspirait goûluement le peu d’énergie qui lui restait. Puis, elle se redressa, et ses yeux tombèrent sur ses petits doigts fins et longs fermés sur ceux de son ami. Elle frissonna, retrouvant en l’espace de ce petit instant inqualifiable, des sensations liées. Elle se revit dans les cachots, avec Mathias et Nervia, alors qu’il étaient à la recherche d’un élève dont le prénom lui échappait.
Les lèvres de la petite Indienne tremblèrent alors qu’elle luttait à nouveau contre les larmes. Un nombre incalculable de sensations étaient liées à cet instant où elle avait eu peur et s’était rassurée en faisant la même chose. Elle ne savait si Mathias également aurait une pensée pour cet instant. Ambre avait peur cette fois encore, oui, peur. Elle avait peur, parce qu’elle n’avait pas le contrôle de la situation même si les réactions de son ami correspondaient pour l’instant à ce qu’elle attendait.

Elle tenait beaucoup trop à Mathias pour le laisser s’enfuir comme ça. Elle ferma les yeux, et pria en silence pour que les choses ne se déroulent pas comme elles étaient parties pour le faire. Une légère pression sur la main de son ami, vers elle, et une supplication silencieuse, que seul Mathias pouvait percevoir, une seule pensée empreinte de toute la peur, de toutes les larmes refoulées, et de tout le désespoir que la fillette ne pouvait plus supporter seule, empreinte d'une douleur indiscible, mêlant celle d'Ambre avec celle qu'elle recevait de son ami, quelque chose d'incroyablement puissant, qu'elle aurait voulu occulter :

Mathias… Reviens-moi… je t’en supplie !

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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 24 Déc - 15:16:25

HJ: Je répond maintenant, avec l'accord de William^^ Si Clarisse veut toujours participer, elle peut le faire.

Même l'intuition surnaturelle de Mathias ne parvenait pas à deviner quoique ce soit en cet instant. Il ne sentait rien des sentiments paradoxaux d'Ambre, et restait impitiyablement enfermé dans ce qu'il croyait être la dure réalité, mais qui en fait, comme essayait de lui faire comprendre Ambre, n'était qu'un terrible cauchemard... Pour Mathias, c'était l'évidence: le rêve qu'il avait vécu était définitivement terminé, et puisque la réalité voulait qu'il soit seul, et qu'il n'y avait pas été préparé, il préférait s'enfermer dans un autre rêve, définitif, cette fois, et à partir duquel aucune échappatoire n'était possible. C'était un choix radical, mais il ne voulait pas sentir cette souffrance intolérable.

Une nouvelle fois, la voix d'Ambre résonna dans sa tête, dans son âme meutrie. Lorsqu'il sentit la main de son amie se refermer sur la sienne, il sentit une nouvelle vague de froid s'emparer de son corps, il voulut se dégager, mais la fillette avait resserré ses doigts, et ne semblait pas vouloir le lacher. Le Préfet baissa une nouvelle fois la tête, le regard dénué d'expression, la bouche entrouverte dans la position de celle qui veut parler, sans savoir quoi dire. Mais il ne supportait pas... Ambre, sans le savoir, le faisait souffrir plus encore qu'il ne souffrait déjà.


TAIS-TOI! hurla-t-il au désespoir, se dégageant de la main d'Ambre pour se boucher les oreilles.

William, derrière eux, devait le prendre pour un fou, car lui n'entendait pas dans sa tête la voix d'Ambre qui se focalisait uniquement sur Mathias. Une nouvelle floppée de larmes coula sur les joues du Préfet de Serdaigle, puis il se redressa, les bras le long du corps, sa baguette toujours en main, et leva ses yeux si noirs vers la lune blanche. La pleine lune.


Alors... Pourquoi... Pourquoi tout le monde me délaisse...

Une lumière intense... Des ailes d'un blanc éclatant... Surnaturel... Illuminant les trois jeunes gens...

Mathias resserra ses mains sur son coeur.


J... J'ai mal...William...

Et il s'effondra au sol... Les ailes disparurent dans un éclat de lumière, et tout revint à l'obscurité la plus complète. Mathias était étendu sur le côté, légèrement recroquevillé sur lui-même. Sa baguette était tombée plus loin dans l'herbe humide. Et si son visage détendu, mais dénué d'expression laissait envisager le pire, une respiration lente et irrégulière montrait qu'il avait simplement perdu connaissance. Il avait failli chuter du mauvais côté de la barrière. Dans tous les sens du terme, ses amis venaient de lui sauver la vie. A présent, Mathias restait inconscient, d'un sommeil sans rêves...
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 24 Déc - 17:17:34

Ambre n'avait plus rien "dit" après cette supplication mentale. C'est elle qui avait déclanché le hurlement de son ami. Ambre avait violemment sursauté, ne s'attendant visiblement pas à une puissance pareille. Lorsqu'il avait laché sa main pour la porter à ses oreilles, la fillette avait instinctivement reculé d'un pas, croyant qu'il allait la frapper, et replié ses bras devant son visage. Elle avait alors parût bien fragile dans cette position. Et lorsque la lumière aveuglante apparût, la fillette ferma les yeux, et tenta de s'en protéger, pour chercher la silhouette de son ami.

Une plainte. Ambre entendit son ami appeller William à l'aide. Son coeur se serra, et la seconde suivante, Mathias était à terre. La fillette se sentait réellement dépassée par les évènements. Le petit garçon avait bien failli tomber dans le vide, et Ambre secoua la tête pour ne plus penser à cette éventualité. Puis, elle se précipita sur son ami, dépassée, et s'agenouilla près de la tête de son ami, ayant l'impression très nette d'être parfaitement impuissante.

Elle saisit alors la tête de son ami, et l'amena sur ses genoux, s'inquiétant qu'il puisse prendre froid. Elle fit cela en sachant pertinemment que cela n'était d'absolument aucun secours, mais elle n'était plus maîtresse de ses gestes, et Ambre, tandis que ses doigts tremblants caressaient doucement la joue de son ami, laissa ses pensées s'envoler loin de la scène cauchemardesque à laquelle elle venait d'assister. Elle pria silencieusement pour que rien de tout cela ne soit grave, et en même temps, elle remercia ces instances qui avaient permi de rétablir la paix, une paix curieuse et loin de la définition classique, mais une paix relative, et loin de celle à laquelle Mathias croyait aspirer.

C'est alors que les larmes coulèrent enfin. Elles coulèrent sans que la fillette ne cherche à les arrêter, elle n'en était même pas consciente. A présent que sa conscience était très loin, les barrières de pudeur mises par la petite Indienne et qui empêchaient précédemment les larmes de couler, s'étaient envolée. Ces larmes traduisaient à la fois sa douleur, celle de voir son ami dans cet état, mais également celle qu'elle savait avoir provoqué chez son ami. Elle était loin, et ne pensait à rien de très spécial, simplement, elle ne pouvait pas supporter une seconde de plus l'ambiance oppressante de la scène.
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 24 Déc - 18:48:33

[hj] Et voilà! Clarisse is Back! Désolée du retard et j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop de venir tout chambouler ange [hj]

Le soleil se couchait lentement sur Poudlard, faisant corps avec l'horizon, tandis que le vent de novembre soufflait en continue sur le château. A cette heure, tous les élèves avaient déjà regagné l'intérieur chaud et rassurant de l'école, n'ayant pas spéacialement envie d'être retrouvé, corps rigide et froid le lendemain matin: congelé. Ils avaient bien raison, tous ces enfants de onze à dix-sept ans, qui rentraient allègrement, tout en bavardant avec leurs amis. Ils formaient un tableau heureux, qu'aucun peintre au monde n'aurait su traduire sur sa toile.
La porte de la bibliothèque claqua, sous le regard réprobateur de Madame Pince, la bibliothécaire. Clarisse avait fini ses devoirs et avait envie d'être seule. Elle avait grand besoin de réfléchir à tout ce qui lui était arrivé les douze derniers mois. C'était incroyable. Elle s'était fâchée avec deux garçons: William et Mathias, qu'elle avait beaucoup apprécié (surtout William), elle s'était un peu éloignée de Nervia, rapprochée de Lynn, et surtout, elle avait rencontré le frère de cette dernière. La rousse avait bien du mal à comprendre ce qui lui arrivait, ça faisait beaucoup d'un coup, trop sans doute. Depuis son entrée à Poudlard, c'était comme si elle sortait de sa coquille, comme un petit oiseau qui pourrait enfin commencer à découvrir le monde. Bien sûr, elle ne volait pas encore, mais lorsqu'elle agitait ses ailes, elle décollait de quelques centimètres, avant de retomber sur ses pieds. C'était déjà bien.

La troisième année avait le visage fermé, et marchait vers la sortie, vers l'air libre. Un besoin de respirer, dans tous les sens du terme la poussèrent à franchir les grandes portes, et à courir comme une démente vers l'extérieur, ne faisant plus attention aux gens qu'elle bousculaient, n'écoutant plus les plaintes de ceux qu'elle avait poussés. Lorsqu'enfin le vent frois vint mordre son visage, elle s'arrêta, bras ouverts et paumes tournées vers le ciel. C'était une pause assez ridicule, je l'avoue mais je ne suis pas dans la tête de Clarisse moi!
Petit à petit, la fraîcheur envahit ses membres, accompagné d'un frisson qui parcourut son dos. Prenant conscience de la température, et du fait que si elle restait plantée là, ses jambes allaient finir par s'enraciner, l'aiglonne se décida à avancer d'un pas lent, en direction du parc. Ses pieds choisirent au hasard l'un des sentiers, et à dire vrai, la jeune fille ne fit même pas attention à la direction qu'elle prenait. Elle aurait tout aussi bien pu se diriger vers la gueule béant d'un gros dragon répugnant, qu'elle ne s'en serait pas soucié plus. Elle avanait, un pied devant l'autre.
Puis soudain, elle se trouva sur un promontoir, sur le flanc du château, un endroit magnifique, ou elle n'était jamais venue jusqu'alors. Le soleil qui était sur le point de basculer de l'autre côté de l'horizon l'éblouissait de ses derniers rayons flamboyants. Un instant aveuglée, la serdaigle fut néanmoins attirée par des éclats de voix, non loin. Lorsque son regard se posa sur le petit groupe d'élèves téméraires qui osaient braver le règlement en venant ici (ce qui, notez le n'était pas son cas puisqu'elle était arrivée à cet endroit par pur hasard), elle ne put s'empêcher de dévaler les quelques mètres qui la séparait des autres, inquiète.

Mathias, le préfet des aigles, celui-même avec qui elle s'était disputée l'année précédante, gisait visiblement insconcient, à trois centimètres de...horreur! A trois centimètres du bord d'un immense précipice. A son côté, Ambre, une autre bleue et bronze aux coutumes étranges et avec qui Clarisse n'avait que très peu l'occasion de s'entretenir, ainsi que le préfet des lions: William, celui là même avec qui elle s'était aussi disputée l'année précédante pour les mêmes raisons. Raisons qui lui semblaient à présent complètement futiles, mais à cause desquelles la rouquine était en "froid" avec les deux garçons. C'est donc vers un terrain hostile qu'elle courait ou plus exactement dégringolait, comme si subitement sa vie en dépendait. Elle ignorait ce qui s'était produit, mais une chose était certaine, elle ne pouvait supporter de voir quelqu'un souffrir, car c'était certainement le cas de Mathias. Elle se rendit compte aussi que malgré tout ce qu'elle avait bien pu dire à l'ex batteur, il avait toujours une place quelque part, tout au fond de son coeur, tout comme le rouquin. Ils lui avaient même manqué, l'abscence de leurs plaisanteries, de leurs remarques ou de leurs regards entendus lui avait manqué. Autant de gestes qui avaient été remplacés par de l'indifférence ou de l'hostilité. Elle avait tout gaché: alors qu'on lui offrait pour la première fois de sa vie de l'amitié, de la complicité, elle avait tout envoyé balader pour des principes idiots, et avait retrouvé la méfiance dans les yeux des autres, comportement auquel elle avait été habituée depuis toute petite. A l'époque, elle ne comprenait pas ce que voulait dire "être amoureux", ou encore ne pas savoir ce que l'on ressentait pour quelqu'un. Depuis, elle avait grandit, aussi bien physiquement que mentalement, et elle avait apprit.L'Ecossaise aurait souhaité aller voir ses anciens amis, s'excuser, effacer et tout recommencer, mais elle ne l'avait pas fait. Elle était restée dans son coin, dans son petit bout de bonheur durement gagné. Accablée par le travail scolaire, elle avait profité de son bonheur dans les rares moments ou elle l'avait pu, ne se doutant pas que parallèlement d'autres n'allaient pas bien. Sans doute s'était-elle comportée en égoiste, mais qui n'en aurait pas fait autant à sa place?

Elle s'arrêta tout net, à une cinquantaine de centimètres de William, n'osant s'avancer plus. Elle était très inquiète pour son préfet, mais aussi pour les deux autres. Leurs expressions faciales n'annonçaient rien de bon. C'était quelque chose comme s'il avaient assistés à un enterrement, au départ de quelqu'un sans avoir pu faire quoi que ce soit, comme s'ils auraient voulu faire revivre un mort. C'était très étrange, inquiétant. N'importe qui aurait été terrifié, se serait enfuit en hurlant. Clarisse planta son regard dans ceux du rouge. On pouvait y lire de l'inquiétude, de la douceur, et du remord. Sa voix résonna claire et haute, parfaitement compréhensible, bien qu'emprunte d'un petit quelque chose d'inhabituel.


_ William, Ambre qu'est-ce qui s'est passé?
Mathias... Il, je veux dire, comment est-ce arrivé? Il n'est pas conscient, n'est-ce pas?
On devrait peut être l'emmener à l'infirmerie...
...je...je suis désolée...


En revanche, chose habituelle, elle s'était à nouveau emmêlé les pinceaux dans ce qu'elle avait voulu dire!
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MessageSujet: Re: La Fin du Rêve [Conditions]   La Fin du Rêve [Conditions] EmptyLun 24 Déc - 21:25:57

William ne comprenait plus ce qui se passait. Mathias s'était mis à répondre complètement de travers, puis il se mit à parler, s'adressant à Ambre. La petite Indienne se tenait immobile, derrière Will, et- chose évidente- elle ne parlait pas. C'est ce qui inquiéta le rouquin lorsque soudain, Mathias cria "tais-toi"... Lui-même n'avait rien dit, et Ambre ne le pouvait pas... Le Serdaigle était en train de perdre la tête... Le préfet de Gryffondor se tourna vers Ambre pour la consulter du regard, mais la mine concentrée de la demoiselle lui permit, enfin, de savoir ce qui s'était passé : elle venait de communiquer avec Mathias, certainement avec autant de précision que si elle avait parlé. Pour le coup, tout s'éclairait, et Will fut rassuré sur l'état de son ami : il n'était pas fou. Maigre soulagement, certes, mais tout était bon à prendre.
L'état de Mathias semblait se détériorer, et d'une voix faible, il appela William à l'aide. Il avait porté ses mains à son coeur, et la première pensée du Gryffondor fut qu'il avait un infarctus... Il fallait trouver quelqu'un qui puisse le ranimer, lui faire un massage cardiaque...
Par bonheur, Mathias était tombé dans l'herbe, pas dans le vide. William se précipita vers lui, et éprouva une sorte d'étourdissement en voyant le bord de la falaise si proche. C'était probablement grâce à Ambre qu'il n'avait pas basculé, grâce à elle qui avait pris sa main... Malgré la panique qui s'était emparée de lui, Will restait maître de lui-même et gardait un sang-froid qui l'étonna lui-même. Il s'agenouilla près de Mathias, posa une main sur son coeur.... Il battait. Leur ami était inconscient, simplement inconscient... William se mit à lui parler, d'une voix douce
:

-Allez, Mathias, ça va aller. On est là. On va t'emmener à l'infirmerie, et Madame Pomfresh va te remettre sur pied en moins de deux. Tu as besoin de te reposer, mon vieux... Allez, on y va.

Il se tourna vers Ambre, et murmura :

-Je vais le porter... Tu peux m'aider à le mettre sur mon dos?

Il ne pensait même pas à utiliser la magie, et de toute façon, il ne voulait pas faire léviter Mathias, en supposant qu'il y parvienne. Il préférait garder un contact physique avec son ami- et quoi de mieux que de le porter?
Le rouquin venait de se relever lorsqu'une jeune fille dévala la pente douce vers la falaise, courant comme une dératée. Clarisse, qui semblait complètement affolée... En temps normal, William lui aurait probablement fait une réflexion (n'avait-elle pas fait partie de ce "tribunal" qui avait convoqué Mathias? n'était-elle pas toujours en froid avec lui?) mais il se rendit compte qu'elle était réellement bouleversée, et il se contenta de répondre
:

-Je ne sais pas ce qu'il a eu... Il nous parlait, et il s'est évanoui... On va l'emmener à l'infirmerie... Tu te rends compte de la chance qu'on a eue? marmonna-t-il en regardant le bord de la falaise, plein d'une terreur rétrospective.

Le rouquin s'accroupit, et entreprit de hisser son ami sur son dos. Par chance, Mathias ne pesait pas trop lourd, et il pourrait arriver assez vite à l'infirmerie...


-Vous pourriez aller prévenir Madame Pomfresh? demanda-t-il en se relevant avec précaution. Et... récupérer sa baguette, ajouta-t-il en apercevant l'objet un peu plus loin.
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