Le Deal du moment :
LEGODAYS : 20% sur une sélection de LEGO avec ...
Voir le deal

Partagez
 
 Une Réception Particulière [Conditions]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyMar 11 Mar - 12:51:32

Trois semaines auparavant, le Mage Noir le plus puissant d'Angleterre avait organisé une évasion en masse de la tristement célèbre prison d'Azkaban. Il avait alors pensé que, reconnaissants pour leur liberté retrouvée, ses Mangemorts seraient encore plus dévoués et obéissants… Mais c'était sans compter sur la folie de la seule femme du lot. Elle et ses pairs avaient passés ses premiers jours de liberté à torturer et tuer tout en se faisant la plus discrète possible, mais cette vie "bien rangée" ne lui plaisait pas et la frustrait. S'il y avait un seul Mangemort qui osait demander des faveurs au Seigneur des Ténèbres, c'était bien Bellatrix Lestrange. Elle était donc allée le voir sans prévenir pour lui exposer une idée que ses pairs trouvaient irréalisable. Les serviteurs du Lord craignaient d'ailleurs que celui-ci ne punisse la belle pour sa témérité mais il sembla être de bonne humeur quand elle alla le voir car il accepta.

Bien sûr, il émit des conditions mais la jeune femme était bien trop heureuse pour s'en formaliser. Voldemort avait passé 13 ans à chercher un moyen pour revivre, il avait été dans une forme de prison mais il avait un combat à mener, il avait une activité, un espoir et un but. Les évadés, eux, avaient passé 14 années à croupir dans un lieu où tout espoir leur était interdit. Ils ne pouvaient rien faire et la frustration avait été grande. Ils avaient besoin d'air, de se défouler… Et le Lord décida de leur autoriser cette petite folie. D'accord, les Mangemorts auraient le droit d'organiser une soirée, un bal, une fête ou tout ce qu'ils voulaient mais ils devaient se contenter du Manoir Malefoy. Hors de question de faire ça au repère ni dans aucune autre endroit. Il ne voulait pas que ses serviteurs soient de nouveau capturés à cause d'une étourderie. De plus, il décida de joindre l'utile à l'agréable. Cette réception permettrait aux deux générations de Mangemorts de se connaître un peu mieux mais pourquoi ne pas inviter aussi la future génération ?

Un grand nombre de Mangemorts étaient à présent Recruteurs et se devaient de faire gonfler les rangs des serviteurs du Lord Noir, faire se rencontrer les jeunes et les anciens ne pouvait donc qu'être bénéfique. Bellatrix trouva d'ailleurs aussi que c'était une bonne idée vu qu'elle pensait déjà à ramener son neveu dans les rangs des serviteurs du Lord contre l'avis de sa sœur qui, elle, préférait protéger son fils le plus possible. Tous les enfants de Mangemorts furent donc invités et le Seigneur des Ténèbres contacta lui même sa jeune novice : Narcissa Bodom pour qu'elle invite les élèves qui, d'après elle, méritaient la confiance du Lord, c'est à dire les membres de l'association The False Innocence. Il permit aussi aux Mangemorts d'inviter des gens qui, d'après eux, ne tarderaient pas à rejoindre leurs rangs, Sayannel Echebery eut donc la permission de venir avec son élève.

Bien sûr, le Mage Noir n'avait pas vraiment l'intention de participer à cette soirée de rencontre car il estimait qu'il avait des choses plus importantes à faire. Effectivement, depuis l'évasion, il avait appris des informations supplémentaires concernant la prophétie qui hantaient son esprit et il savait désormais qu'il fallait trouver un moyen d'attirer le jeune Potter au Département des Mystères… Il cherchait donc comment faire… De plus, les informations que les Mangemorts avaient regroupées concernant le Parchemin d'Alexandre lui semblait de plus en plus alléchantes et il voulait posséder cet artefact, et ce, le plus vite possible.

Le soir donné arriva. Un samedi, bien sur, pour que les élèves de Poudlard puisse s'absenter sans trop de risques. Lucius Malefoy et Yaxley avaient d'ailleurs réussi à manipuler Dolorès Ombrage pour qu'elle autorise cette sortie exceptionnelle. C'est donc quand les cloches du village voisin sonnèrent l'heure que les portes du Manoir s'ouvrirent. Les invités étant obligés d'arriver à pied, par les airs ou par le réseau des cheminettes car il était impossible de transplaner dans l'enceinte du terrain Malefoy. Le parc étaient sombre et rien ne l'éclairait, pas même la lune qui était absente cette nuit là. Les elfes avaient reçu double ration de coups et les meilleurs traiteurs avaient étés embauchés. Bellatrix avait fait elle même la décoration de la vieille demeure, tout était sombre, argenté, vert, bordeaux… Une ambiance particulière qu'elle appréciait particulièrement.

La fête pouvait commencer.



[HJ: Sont invités,
- Tous les Mangemorts
- Tous les enfants de Mangemorts
- Les membres de The False Innocence
- Toute personne pouvant avoir été invitée par un Mangemort.

Amusez vous bien ^^]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 17 Mar - 14:51:17

Après un dernier regard dans la glace, l’homme en noir fit disparaître toute lumière de sa demeure. Il scruta l’obscurité naissante par delà les vitraux, songeant avec amertume aux meurtres qui, cette nuit, n’auraient pas lieux. Car pour rien au monde il n’aurait manqué cette réception aussi bienvenue qu’imprévue ; l’occasion d’assurer au Lord son allégeance une fois de plus, une fois encore, comme si tout ce temps passé en prison n’était pas assez.
L’enjeu, ce soir, était pourtant de taille ; il ne doutait pas que tous, couards, écervelés, recrues ambitieuses, et compagnons d’infortune répondraient à l’appel tels des hyènes en quête de sang frais. Mais malgré les surprises que cette soirée réservait (car lorsqu’on rassemble autant de personnes à la stabilité émotionnelle douteuse, il y en a forcement), Rodolphus regrettait de devoir recroiser certaines de ces hideuses têtes balafrées qu’il ne portait guère dans son estime ; Azkaban l’avait usé dans tous les sens du terme, et usés étaient à présent sa patience et son sens de la diplomatie. Il voulait avant tout enfouir les souvenirs douloureux et les laisser au passé à jamais ; car, il en avait fait l’expérience lorsqu’il regardait les autres évadés, il pouvait lire dans leurs yeux cette même folie solitaire, ce même air déchu qu’il se renvoyait dans la glace chaque matin et il savait que rien, non rien ne pourrait jamais l’effacer.
Heureusement, il y aurait des rencontres plus agréables, il en était certain, et il aurait tout loisir de se mettre en avant, distraction dont il avait été malencontreusement privé dernièrement. Bellatrix, qui, comme toujours, était dans la confidence du Lord, l’avait informé que certains étudiants de Poudlard seraient présents. Les plus influençables, bien sûr, ceux qu’ils devraient amadouer en premier. Mais il y aurait aussi les « nouveaux mangemorts », ces infâmes serviteurs qui de leur vie n’avaient jamais payé le prix que lui avait offert de son plein gré, cette si couteuse mais si légitime fidélité.

La grande pendule sonna. Il s’approcha de sa cheminée et un instant plus tard, il s’avançait, droit, dans l’âtre du salon Malefoy, vêtu d’un costume noir aux boutons d’argent. Les décorations étaient assez élégantes pour être remarquées, il y reconnut d’ailleurs là le style de son épouse. Il n’y avait pas grand monde, quelques êtres perdus qu’ils ne connaissaient pas ou dont il avait plus probablement oublié le visage. L’hôte des lieux, pour lequel sa sympathie avait chutée au fur et à mesure que ses jours s’assombrissaient en prison vint lui serrer la main, et Rodolphus Lestrange lui rendit une poignée froide, chargée de rancœur.


- Eh bien, Lucius, quel honneur, pour vous et votre famille d'accueillir une telle reception. Vous avez certainement du témoigner un effort considèrable pour qu'Il juge que vous meritiez cet egard, n'est-ce pas? Oh, excusez moi.. Je crois que cette coupe de champagne m'appelle.

Il glissa vers le buffet et se fit servir une coupe qu'il goutta du bout des lèvres. Décidément, rien n'avait meilleur goût que la vengeance.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 17 Mar - 18:07:17

C'était une nuit agréablement veloutée qui s'anonçait, lourde et brumeuse, fraîche mais sans plus. La clarté de la lune fut presque étourdissante lorsque la Belle entreprit de rejoindre le domicile de sa mère, Grace. En pleine nuit. Le lendemain soir, une grande réception allait avoir lieu. Une sorte de fête, de bal... Une soirée à nommer comme bon vous semble. En tout cas, cela promettait d'être spécial et vraiment particulier. Ce n'était pas dans les habitudes du Lord d'organiser ce genre de cérémonies de bienfaisance, et la jeune Mescaline, qui se définissait malgrés tout comme Recrue récemment engagée, commençait à redouter la veillée.

Et ce fut ainsi, les tripes nouées, qu'elle se rendit chez elle, avec une cape beaucoup trop légère pour le temps qu'il faisait. Les ruelles sombres, plongées dans l'obscurité de la nuit, apaisaient la Belle. La bruine s'infiltrait dans les plus étroites rues du village. Enfin, la porte qui délimitait la maison du trottoir. Elle poussa la porte et entra sans se soucier de toquer. La maison était également enfoncée dans les ténèbres. Après tout ça n'avait jamais dérangé la jeune femme. Elle arriva dans la cuisine pour y voler un morceau de jambon italien et, à son grand désarroi, elle y découvrit ses deux frères, des jumeaux trop arrogants à son goût, qui la dévisagèrent amèrement lorsqu'elle dévia vers le placard.


- Un mot, les mômes, et j'vous bute.

Clair, simple, facile à retenir. Elle mangea la viande crue entre deux morceaux de pain, face aux deux petits japonais qui, paraissait-il, étaient ses frères. Honte sur eux, ils ont atteri dans la Maison des Sang-de-Bourbe.

Elle daigna adresser la parole à l'un d'eux.


- Où est Grace ?

Ils ne répondirent pas, restèrent tout deux muets comme des carpes alors que quelques secondes auparavant ils échangeait des remarques désobligeantes.

- Elle est OÙ ?

- Tu nous as dit de ne pas dire un mot.


Mescaline dégaina sa baguette et menaça son frère en hurlant.

- TAKEO !! REPONDS MOI, J'TE DIS !!!

Il la regarda comme si elle s'était réincarnée en l'espace de quelques secondes en une tigresse assoiffée de sang.

- Elle... Elle est partie...

- Bon, ben voilà, tu vois ! J'voulais juste m'assurer qu'elle était partie... C'te garce.


Elle continua à mâchouiller son sandwich sans goût et jeta des regards dénués d'expression sur les murs sales.

- Au fait... commença Shigeru.

Mais la Belle pointa sur lui un doigt long et fin qui l'aurait fait taire en d'autres circonstances.


- J'voulais juste te dire, bredouilla-t-il avec un sourire, y a ton chéri en haut.

Ils ricanèrent doucement. Mescaline resta pétrifiée, les yeux presque exorbités et le sandwich suspendu en l'air.

*Torin ?...*

Elle abandonna sa collation sur le plan de travail de la cuisine et monta les escalier quatre à quatre. Elle ouvrit la porte de la chambre à la volée et aperçut une silhouette de dos.

- TORIN ?

Mais elle savait parfaitement que ce n'était pas lui. Elle l'aurait tout de suite reconnu. L'homme se tourna vers elle et elle fut soulagée. Déçue, certes, mais soulagée. Car ce n'était personne d'autre que son cher, cher cousin, Edward, qui se tenait devant elle.

Elle esquissa un fin sourire.


- Tu m'attendais ?

Lui était toujours aussi beau. Il acquiesça et se leva, s'avança vers elle avec ce sourire charmeur qu'il aimait souvent arborer. Lui et elle, ils étaient cousins éloigner, et si le sang ne les avait pas réunis, ils se seraient certainement trouvés.

Les retrouvailles furent chaleureuses, pleines de baisers volés et d'amicales étreintes, jusqu'à ce qu'elle réalise ce qui était en train de se produire. Edward était un vampire, c'était la pleine lune. Peu importait qu'il était tellement attirant dans le clair de lune, elle courait actuellement un grave danger. Et même pour lui, elle ne souhaitait pas tellement devenir ce qu'il était. Elle prit congé, plus tôt que prévu en lui promettant de le revoir au plus vite. Le temps de prendre une robe pour la soirée et elle quitta les lieux.


***

Et enfin, après une courte nuit de repos, la jeune Mescaline se leva, fatiguée. La journée se déroula tranquillement, s'étirant même parfois en longueur à sa guise. Et pendant toutes ces heures, elle garda cette superbe image d'Edward à l'esprit. Quoi de plus agréable pour passer une bonne journée ? Peut-être celle de Torin... Non, elle ne devait plus penser à cet homme. Elle ne savait pas exactement ce qu'il était devenu et elle espérait le revoir. Mais pour le moment elle n'allait tout de même pas gâcher sa vie à espérer.

L'heure de la réception du Mage Noir arriva beaucoup plus rapidement que ce qu'elle ne pensait. Une bonne heure avant, elle prit soin de son apparence. Elle revêtit la seule robe qui lui était tombée sous la main la veille, et comme quoi le hasard faisait parfois bien la choses : elle était magnifique. D'un rouge flamboyant, de fines bretelles, avec un décolleté plongeant devant ainsi que derrière, une fente magistrale qui laissait entrevoir la jambe gauche de la demoiselle. Elle décida de relever ses cheveux en un chignon instable pour mettre en valeur sa fine nuque. Sa Marque des Ténèbres était bien visible, là, sur son avant-bras. Elle se maquilla avec un rouge à lèvres assorti à sa robe et un mascara discret faisant ressortir ses grands yeux bleus.

La voilà, elle était fin prête. Elle transplana en gardant sa robe plaquée contre son corps pour éviter que celle-ci ne tournoie et se présenta à la porte des Malefoy à l'heure exacte. Elle fit une entrée élégante, en toquant à la porte et attendit patiemment que quelqu'un ne daigne lui ouvrir. Et enfin...


- Bonsoir Narcissa. Merci pour cet accueil, dit-elle sobrement, sans aucune démonstration d'admiration comme cette femme avait l'habitude de recevoir.

La pièce où allait se tenir la soirée était vaste, assez pour contenir un régiment. Elle s'avança, et se dirigea presque mécaniquement vers le buffet autour duquel la plus grande partie des gens se concentrait. Elle allait devoir entamer la conversation avec quelqu'un car elle devait avoir l'air vraiment sotte toute seule au milieu des toasts au foie gras. Elle s'approcha de sa démarche féline d'un homme qui lui était familier. En tout cas, ses cheveux rougeoyants lui rappellaient un des évadés. L'air de rien, elle passa devant lui pour se servir une coupe de champagne et lui lança un regard accueillant - chose qu'elle ne savait pourtant pas tellement faire.

Lorsqu'elle eut capté son regard, elle dit :


- Il manque encore un peu de monde, rassurez-moi.

En tout cas, la présence qui manquait le plus à Mescaline était sans nul doute celle de leur Maître à tous.


///

[D'ailleurs, si quelqu'un est intéressé pour incarner Edward, contactez-moi par MP ! Wink]
Revenir en haut Aller en bas
  • James Kirkby
    • Nombre de messages : 845
    • Age : 48
    • Date d'inscription : 01/01/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Réputé pur
      Baguette magique: Bois de noyer, crin de licorne, 26,5 cm
    James Kirkby
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 17 Mar - 20:55:36

Une soirée... étrange idée que celle d'une soirée entre Mangemorts, mais cela se comprenait. Après treize années passées à Azkaban, les évadés devaient avoir envie de respirer un peu... Ils avaient, pour certains, recommencé à assassiner et à torturer à peine sortis de prison ; mais ils avaient sans doute envie de reprendre contact avec leurs semblables, et cette soirée semblait tout indiquée.
James n'était pas un grand amateur de soirées mondaines, mais il attendait celle-ci avec une certaine impatience. On y serait entre gens du même monde, et le jeune Mangemort pourrait y rencontrer d'éminents collègues... des gens connus et reconnus, qui avaient largement prouvé leur dévouement au Seigneur des Ténèbres, et dont le nom était presque aussi redouté que le Sien. Voilà qui changerait des stupides sauteries où l'on ne côtoyait que des petits bourgeois ringards, d'anciens conseillers du Ministre grabataires, des vieilles sorcières confites dans le xérès... le genre de société qu'un membre respecté de la communauté magique se devait de fréquenter, et dont Thomas Kirkby avait fait son ordinaire.
Ce soir, ce serait bien différent. Les invités n'avaient rien de mondain ou de snob ; on n'étalerait ni ses richesses, ni ses relations, mais simplement son dévouement et sa fidélité au Lord... et éventuellement ses tableaux de chasse... Celui de James n'était guère garni, mais il se réjouissait d'avance de ce qu'il pourrait entendre.
Il s'était changé au Ministère, troquant sa robe d'uniforme pour une robe de soirée noire, très sobre, et une cape de même couleur. Pour une fois, la soirée ne serait pas le prétexte à un étalage de vêtements, et une tenue simple serait au contraire de mise... C'était du moins ce que pensait James ; il n'imaginait pas une réunion de Mangemorts se déroulant avec autant de superficialité qu'un banal cocktail mondain...
Le jeune homme transplana au lieu dit, à quelques centaines de mètres du manoir, puis finit d'arriver à pied. L'imposante demeure s'élevait au bout d'une allée, dans un parc totalement sombre ; impossible de deviner qu'une fête devait se tenir dans cette bâtisse qui semblait déserte. A mesure qu'il approchait, cependant, James pouvait deviner un mince rai de lumière sur la façade : la porte entrebâillée, derrière laquelle un serviteur devait attendre l'arrivée des invités.
Le jeune Kirkby monta vivement les quelques marches du perron, et pénétra dans la demeure. Ralentissant à peine, il se débarrassa de sa cape dans les pattes d'un elfe craintif, avant d'entrer au salon.
Peu d'invités étaient déjà là, et James se sentit un peu intimidé dans cette grande pièce si fastueuse. Il s'avança lentement, détaillant le décor, sans oser aborder qui que ce soit.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 17 Mar - 21:32:10

Les minutes s’écoulaient de bien des façons et parfois elle contenaient des secondes travesties en heures pour celui qui avait l‘impression de perdre de son temps. Un temps dont il avait douloureusement mesuré la valeur au prix de longues années inertes et croupissantes passées dans un état de semi conscience. S’y trouver replongé par l’inactivité imposée par cette…soirée, avait de quoi changer le vin en fiel avant qu‘il ne puisse en apprécier la saveur. Quelque chose d’amer sous sa langue, une bile détestable qui le hantait malgré tous ses efforts pour l’enterrer avec les restes de ses regrets. Mais rien y faisait. Pas encore, pas alors qu’il lui restait des affaires à régler.
Elles ne concernaient que lui et auraient dû être reléguées avec ces autres choses en latence, ces choses qui importaient peu finalement. Ces petits rien…sentimentales autant que la haine pouvait l’être, car oui, ce sentiment lui tenait à coeur. Et il n’en partirait pas avant d’avoir trouvé l’exutoire lui échappant. Chaque secondes passées lui semblait une promesse envolée que ce catharsis lui serait à jamais nié, refusé et qu‘il devrait subir encore et toujours la lente gangrène qui s’abattait sur ceux ne pouvant rien. Un sentiment inacceptable supporté quatorze années durant, d’abord avec révolte puis enduré avec un stoïcisme qui touchait à l’apathique. Il lui fallait encore attendre et se réfréner. Lui qui n’avait jamais eu la volonté de se refuser quoi que ce soit. Maintenant encore moins qu’avant.

Rod porta machinalement son verre à ses lèvres, espérant faire refluer ses réflexions sans lieu d’être au jugé de l’endroit actuel où il se trouvait. Depuis combien de temps était-il ici, faussement indifférent, adossé à son mur, l’œil fixe et la bouche close ? Seulement il y avait un autre détail: Il se fichait proprement du lieu où végétait sa carcasse, et plus encore des personnes qu’il y croiserait. Anciennes relations dédaigneuses ou nouveaux visages conciliants, tous étaient logés à la même enseigne. A quelques exceptions près…qu’il avait encore à découvrir.

Ses yeux parcoururent mollement les informes tâches de couleur que formaient les tentures sombres et les invités par-dessus ces draperies, silhouettes mouvantes sans réelle consistance. Le Mangemort baissa les yeux sur le liquide rougeâtre dans son verre et le fit tourner d’un mouvement de poignet, cherchant par son geste à remuer quelques bribes d’intérêt. Il devrait faire un effort pour se sentir concerné, comme d‘habitude.
Après tout, ses ressentiments mis de côté, l’idée n’était pas mauvaise sans aller jusqu’à la considérer comme excellente. L’initiative était surtout inhabituelle, mais à quoi pouvait on s’attendre lorsque l’on avait pu observer et connaître un minimum son initiatrice…Tout de suite une certaine "logique" apparaissait.

A penser à Bella, il trouvait sa moitié. Toujours bien placé. Son regard s’attarda sur Rodolphus sans qu’il ne ressentit l’envie de se déplacer pour aller le saluer. Qu’aurait-il bien pu lui dire ? Prendre de ses nouvelles n’aurait pu être placé plus haut sur l’échelle de l’ironie. En fait, il ne ressentait rien. Il se rappelait si peu du visage de son collègue avant Azkaban qu’il ne parvenait pas à percevoir les changements occasionnés par le poids des ans et l’emprisonnement. Pour ce qu’il en voyait, il avait tout à fait l’air d’être égal à lui-même, bien vêtu et ce qui allait avec. A croire qu’il s’agissait vraiment d’un jour de fête.
Jugson haussa légèrement les sourcils. Lui qui était habillé sobrement et sombrement, ton sur ton avec l’ambiance de la place et le sentiment que lui inspirait les maîtres du manoir, allait finir par jurer.
Un sourire presque affectueux derrière sa dérision se dessina sur les lèvres du Mangemort avant qu’il ne porte à nouveau son verre à leur bord. Peu importait le temps et ses misères, désastres ou afflictions, certaines choses étaient confirmées pour passer outre et durer. Longue vie à elles…

Ses yeux réanimés glissèrent de son confrère à la jeune femme la plus proche de lui. Jeune, oui, et outrageusement voyante, assez pour que les regards ne passent pas sur elle sans s’arrêter. Car ce style flamboyant n’était que la flamme qui illuminait sa beauté pour la faire resplendir. Bien que son aura dégagea quelque chose d’agressif à l’œil, peut-être par l’ostentation de sa mise, ou par le contraste de la peau blanche contre le tissu écarlate. Intéressante. Du moins à la vue si ce n’était en parole.

Derrière elle se profilait une silhouette distante de la petite meute tournoyante près du buffet. Encore un jeune homme, celui-ci n‘ayant apparemment pas encore décidé à quel groupe se masser. Leurs regards en vinrent immanquablement à s’accrocher puisque le jeunot inspectait le décor et que Jugson en faisait partie…Ce dernier releva ironiquement son verre pour saluer une arrivée pas plus importante que les autres…avant de revenir scruter le fond rougi du cristal.

Jusqu’ici tout allait bien. On le laissait en paix et en retrait. Non pas qu’il rechercha ardemment la solitude et la tranquillité de l’esprit. Il avait usé bien des heures à méditer sur son sort et rien de bien positif en était sorti, surtout pas la sérénité. Mais il préférait de loin le silence à des mots mal choisis aux effets imprévisibles. Et s’agglutiner au buffet ne lui disait pas plus que de jouer l’amical avec Yaxley. Une absence qui ne lui faisait que du bien et qui pour être pleinement appréciée devrait se prolonger le plus longtemps possible, selon ses espoirs. Au moins avait-il une ambition à espérer pour cette soirée longue et morne.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 17 Mar - 23:48:17

Yaxley noua sa cravate noire autour de son cou et passa une dernière fois devant la glace pour s’assurer de la perfection du nœud. Ses mains habiles ne lui avaient pas fait défaut et, plus fiables qu’un robot, avaient fait de nouveau un nœud parfait. Il était vêtu d’un costard noir, d’un waistcoat de la même couleur et d’une chemise blanche.

Une soirée… Quelle idée absurde. Il ne s’y rendrait pas si le Lord ne le lui avait pas demandé lui-même et s’il n’avait pas eu son rôle à jouer pour que les plus jeunes recrues à leur cause puisse y venir.


You gotta be shitting me…

C’était la ce qui lui était venu à l’esprit lorsqu’il avait apprit l’organisation de cette soirée. Il n’avait aucunement trahit sa surprise, son incompréhension, son dégoût par aucune réaction physique mais ses pensées s’étaient agitées dans le sens de sa difficulté à comprendre l’utilité d’un tel exercice.

Mais il avait finit par se convaincre : c’est pour honorer le Lord et peut-être recruter des plus jeunes.

Il arrivait tout juste d’un petit voyage éclair en écosse moldue. Il ramenait une petite surprise pour ses confrères mangemorts. Après tout, c’était ignoble que de penser qu’ils danseraient ou feraient des concours de blagues. Non… il fallait une autre distraction à part le buffet pour ses collègues mangemorts.

Il essaya de soulever une grosse malle en fer qui se trouvait à même le plancher. Rien n’y faisait. Impossible pour Yaxley de la lever.


- Bon… ce n’est pas trop grave, dit-il à voix haute, conscient de parler tout seul. J’aurai qu’à transplaner avec.

Il s’agrippa fermement à la poignée de la valise et transplana. Wiltshire, Angleterre : manoir Malefoy. Il y était. Yaxley pointa sa baguette en direction de la malle et marcha le long de l’étroit chemin menant à la propriété tandis que la malle flottait derrière lui, le suivant. Il atteignit finalement l’imposante entrée de la demeure et remonta l’allée bordée de hautes haies d’if.

Une fontaine… une arche en fer forgé… des … quoi ? des paons albinos ?! Mais qu’est-ce que cet idiot de Malefoy avait fabriqué pendant treize ans ? Il avait dilapidé sa fortune en animaux stupides servant à la décoration de sa porte d’entrée ? Quel gaspillage… futile !

Yaxley se glissa à l’intérieur, saluant froidement une jeune recrue. Toujours le même luxe, toujours cette même richesse oppressante. Le mobilier luxueux et chargé l’étouffait, lui qui avait toujours préféré la simplicité et le pratique à l’élégance démesurée.

Il avait salué brièvement Malefoy.


- Ça ? La malle ? C’est pour ce soir, mon cher… Lucius… A moins que des jeux de société ne soient prévus, dit-il sans même chercher à masquer son sarcasme.

Toute cette mascarade était grotesque. Que faisait-il là ? Heureusement qu’il avait sa surprise. Une fois au salon, il vit le buffet mais ne ressentit pas la faim. Ce stupide exercice lui coupait l’appétit. Quelle perte de temps ! Pourquoi auraient-ils envie de se réunir pour une soirée ? Yaxley n'arrivait pas à comprendre l'idée. Ses collègues ne lui inspiraient rien. Il n'était pas heureux de les revoir, il n'était pas excité à l'idée de cette rencontre qui, efforts gaspillés, ne leur serviraient à rien dans leur cause.

D’ailleurs, plusieurs autres mangemorts semblaient déjà présents et pas plus enthousiastes que lui. Ils étaient bien peu, la soirée devait être encore jeune. Il s’approcha d’un coin de la pièce et la malle se posa doucement au sol, sans un bruit. Il balaya la salle du regard : c’était déprimant, autant par le ridicule de la situation que par les quelques mangemorts muets dans leur coin qui se refusaient à s’adresser la parole.

Et Yaxley était l’un d’eux.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyMar 18 Mar - 15:29:20

Citation :
- Il manque encore un peu de monde, rassurez-moi.

Sans quitter du regard la jeune femme, il abaissa sa coupole au niveau de sa poitrine et laissa ses longs doigts blancs pianoter sur le verre de cristal. A vue d’œil, il lui donnait une vingtaine d’année, peut-être même plus, bien qu’il restât dans son allure assurée les vestiges d’une candeur à moitié perdue. Il émanait une certaine fraicheur de sa personne, une détermination singulière, sans aucun doute accentuée par le sang rouge vif dont elle était enveloppée. Ses yeux bleus lui donnaient un côté serein et apaisé mais pouvaient très bien cacher une ardeur farouche. De toute évidence, l’aisance avec laquelle elle s’adressait à lui montrait qu’elle ignorait à qui elle avait à faire ; il lui rendit un sourire qui découvrit toutes ses dents.

- J’ai bien peur, ma chère, que nous devions nous contenter de l’hilarante assemblée actuelle ; et, même s’il en était autrement, il serait inespéré d’attendre des futurs arrivants un intérêt plus grand que celui de ceux dont la présence nous est – oh quelle joie ! - offerte.


Tout en portant à nouveau la coupe à ses lèvres vermeilles, il lui adressa un sourire, inquisiteur ou entendu. Relevant la tête par simple prestance, il nota alors la présence insoupçonnée et plus qu’inattendue de son affectueux compatriote pénitent. Pour une surprise, c’était une surprise ! Que pouvait-il bien se passer en ce moment même dans la tête de ce rabat-joie de Jugson, il n’aurait pu le deviner. Surtout lorsqu’on savait à quel point le bougre adorait de ce genre de festivités avant Azkaban. Et, visiblement ce n’était pas un point sur lequel la prison l’avait changé. Très bien. Il songea qu’il devrait, tôt ou tard, l’interpeller à vif ; que dirait-il alors ? « Hé Jugson, ça fait plaisir de te voir ! ».
Quelle blague.


Son iris noir comme l’encre replongea dans celui de sa nouvelle interlocutrice. Il ne connaissait pas son nom mais il était hors de question qu’il s’abaissât à lui demander en premier ; les rôles ne seraient pas inversés. Ils étaient d’ailleurs encore à définir. Ce qui était sûr c’était qu'il ne s’ennuierait pas car il était, du moins cela semblait être le cas, en bonne compagnie. Dejà plus sociable et plus agréable que ces autres assassins silencieux quoique vraisemblablement moins dangereuse. Toujours est-il que le choix d'un chignon indiquait qu'elle ne manquait pas de gout ni de distinction. Cependant, la question, trop facilement formulée méritait plus d'approfondissement. Quelques vérifications s’imposaient. Il recoiffa une de ses tresses flamboyantes avec élégance, et s’appuyant avec aisance sur sa haute canne, reprit d’un ton cynique teinté d’interrogations indirectes :

- Mais vous êtes peut-être mieux au courant des dernières nouvelles que moi même. Vous inquiéteriez vous de vous ennuyer ?

Le son d’une voix forte raviva des bribes de souvenirs et avant qu’il ne le vît, il put poser un nom sur le Mangemort fraichement debarqué. Yaxley. Oh, on dirait qu’il n’est pas heureux d’être ici. A moins que ces treize ans passés en liberté aient durci les traits de sa figure bien droite ? Il devrait lui demander, juste pour rire. Une malle ? Pourquoi une malle ? Rodolphus Lestrange n'aimait guère les surprises et à choisir, il preferait encore en être totalement epargné, bonnes comme mauvaises.

*Il a du découvrir quelque chose... Quelque chose de capital, et il veut nous le montrer à tous. Quelle autre raison?*

Il mit volontairement fin à ses interrogations muettes qui risquaient de le distraire, et nota, après un coup d'oeil derrière lui, la présence d'un jeune homme qu'il ne connaissait pas. Lui aussi ne discutait avec personne, mais son mutisme semblait plutôt relever d'une méconnaissance des lieux et des personnes plutôt que d'un caractère peu commode. A vrai dire il ne paraissait pas particulièrement imposant, mais Rodolphus Lestrange ne s'y trompait pas; s'il avait été invité à cette reception, il devait en avoir dans la ventre, quelqu'en soit la façon.
Revenir en haut Aller en bas
  • Lucius Morden
    • Nombre de messages : 115
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 17/03/2006
    Lucius Morden
  • Mort Mort
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyJeu 20 Mar - 16:48:50

Lucius était assis dans son fauteuil miteux et il regardait par la fenêtre. Il était perdu dans ses pensées. Pourtant, une chose le fit brusquement revenir à la réalité. En voyant une personne bien habillée dans la ruelle, il se souvint qu'il y avait une réception chez ce "cher" Lucius Malefoy pour "fêter" le retour des mangemorts. Ceux qui avaient été assez idiots pour se faire capturer. La soirée s'annonçait mortelle ...

Le Mangemort alla dans sa chambre et fouilla dans une armoire afin de prendre une tenue un peu plus adéquat pour ce genre de soirées. Il y a quelques semaines de cela, il aurait esquivé l'invitation mais depuis ce qui s'était passé à l'UMA, il devait la jouer profil bas. Il prit une tenue de soirée rouge sang qui mettait bien en évidence ses longs cheveux noirs et ses yeux marrons. Il avait l'air fatigué avec ses deux poches sous les yeux. Lucius sortit un petit flacon d'une potion de vivacité et il en but une gorgée. Son teint resta pâle mais ses yeux étaient maintenant grand ouverts et ses cernes avaient disparus, pour un certain temps ...

Lucius arriva chez les Malefoy et entra de son pas nonchalant. Des regards se tournaient vers lui. Certains affichaient clairement du mépris, d'autres du dégoût mais dans très peu, il ne vit le respect qui lui était dû. Certains hochaient de la tête fébrilement, plus par habitude que par réelle politesse. Le bal des hypocrites allait commencer.


Bien le bonsoir amis mangemorts !

Dans la bouche de Lucius, cette phrase sonnait étrangement fausse. Tous le regardaient avec stupéfaction car il était de notoriété chez les mangemorts, que Morden n'aimait pas la compagnie des autres et qu'il les méprisait au plus haut point. Ce qui était toujours le cas. D'ailleurs, sous sa robe, il avait dissimulé quelques fioles de poisons lents qu'il comptait utiliser si un seul mangemort lui faisait un affront. Il avait aussi sa baguette, sous sa manche, comme à son habitude. Il était très tendu et il avait envie de faire un massacre.
Lucius vit une malle posée sur le sol qui semblait intriguer bon nombre d'invités.

*Encore une farce vaseuse de mangemorts décadents*
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyMer 26 Mar - 16:18:20


Un bal, quelle étrange idée? Jamais il n'aurait pu imaginer que le Lord puisse cautionné ce genre d'évènement ni permettre son organisation. Mais les choses étaient ceux qu'elles étaient et à présent le mangemort marchait en direction du manoir Malefoy. Il aurait certes pu parvenir au portail en transplantant mais l'homme aimait marcher. Il profitait de sa liberté si fraîchement retrouvée. La soirée était fraîche mais il humait l'air avec délice. Il était seul et son esprit en paix, nul Détraqueur à l'horizon. Ah il faisait bon vivre loin d'Askaban, loin des cris des autres prisonniers, loin de la peur inhumaine... Tant de choses avaient changé durant sa détention et il avait encore du mal à s'y adapter. A présent il était l'unique Dolohov vivant, son père ne l'ayant pas attendu pour décéder. Antonin avait pourtant juré qu'il serait l'assassin de son paternel mais le destin en avait décidé autrement. Il avait imaginé bien des fois cette scène où violence et terreur se mêlaient, mais jamais, il le savait maintenant, elle ne serait réalisée. Il était déçu mais il aurait bien d'autres crimes à commettre. Il était certain que son maître aurait à nouveau besoin de ses talents et l'appellerait. Un sourire glacial apparut sur son visage. Il imaginait déjà ses futures victimes.

Perdu dans ses pensés, il ne s'était pas aperçu qu'il approchait du manoir. Dolohov ne jeta qu'un regard à l'édifice, il aimait peu le style ostentatoire de ces Sangs Purs. D'ailleurs il ne les aimait guère, étalant ainsi leur bonne fortune et leur liberté qu'ils n'avaient jamais perdu. De mépris il cracha au sol.

Il s'avança enfin et entra dans l'imposante demeure. Il salua les hôtes mais ne prononça pas un mot. D'ailleurs il n'était guère réputé pour son bavardage. Avant d'entrer dans la salle il jeta un coup d'œil à sa tenue. Il donnait l'impression d'être négligé, avec sa longue robe noir élimée en certains endroits mais il avait mis sa plus belle tenue, la seule qui lui restait à vrai dire. Il n'avait guère eu le temps de faire des achats après son invasion. Ses longs cheveux noirs lui cachait une partie du visage. Il ramena machinalement une mèche derrière son oreille comme autrefois. Il avait plus que jamais un air sinistre mais que voulez-vous le peu de charme qu'il possédait, avait disparu à Askaban.

En entrant il aperçu les autres. Ils étaient peu nombreux et se regardaient en chien de fayence. L'atmosphère était lugubre, tendu. Il reconnu certains mangemorts, ceux qui comme lui avait passé quatorze années de leur vie à l'ombre. Mais il n'esquissa aucun mouvement pour aller vers eux. Après tout il avait toujours était un loup solitaire. Puis il vit les autres ceux qui n'avaient pas connu les geôles, ceux qui étaient alors trop jeunes lors de la première guerre, et puis ceux qui avaient trouvé un moyen d'échapper aux accusations. Dolohov ne savait que penser d'eux. Ils s'étaient détourner du maître alors qu'eux lui étaient restés fidèles. Mais auparavant ils s'étaient battus ensemble et à présent ils étaient tous de retour auprès du seigneur des ténèbres.

Il remarqua alors une silhouette naguère familière. Ce chère Yaxley était présent. Ils n'avaient jamais vraiment été amis, Dol ne connaissait rien de l'amitié, mais s'il avait pu définir un homme comme tel, Yaxley en aurait été un. Ils avaient été proches. Mais aujourd'hui Dol ne savait que penser de cet "ami" qui n'avait pas connu la détention, qui n'avait pas su rester fidèle au Lord. Pourtant parmi les mangemorts présents, il fut le seul à qui l'ancien détenu adressa la parole. Ils s'expliqueraient plus tard sur leur choix respectif, Dolohov avait plus qu'envie de connaître des nouvelles du monde extérieur. Le mangemort s'approcha alors de son camarade, nulle expression sur son visage de marbre.


"Bonsoir Yaxley. Tu n'as guère changé depuis 14 ans. La liberté te va plutôt bien."

Il avait été un peu agressif mais que voulez-vous il n'avait pu s'entraîner à la conversation en prison et puis on ne s'attendait tout de même pas à ce qu'il soit gentil, il était un Dolohov après tout. D'ailleurs il pouvait faire pire en matière d'impolitesse et d'agressivité ...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyVen 28 Mar - 20:58:30

Un jet de lumière, émis par la baguette de l’homme, alla envelopper les attaches des bottes noires qui se fermèrent et se réglèrent d’elles-mêmes. Satisfait, il leva les yeux vers le miroir en pied qui lui renvoyait son image et sourit. Il avait décidé aujourd’hui de se vêtir un peu moins sobrement que d’habitude. Sa sempiternelle cape noire, avec le capuchon qu’il appréciait particulièrement, avait été laissée sur la chaise où elle reposait, délicatement pliée, et il avait à la place sorti l’attirail sombre qu’il avait acquis peu de temps auparavant.

Ses pieds étaient chaussés d’une paire de bottes noires et luisantes, aux semelles épaisses, ornées de crochets argentés qui couvraient la largeur de chaque botte. Celles-ci montaient jusqu’à mi-tibia, et étaient recouvertes à dix centimètres au-dessus de la cheville par un pantalon de coupe large, en cuir souple, auquel étaient attachées de fines chaînettes, d’argent elles aussi, qui reliaient le textile au niveau du genou à la ceinture qu’il portait pour agrémenter l’apparence. Cette ceinture était noire, comme le reste des vêtements, et ornée de clous en fer, plats et en cône ; le fermoir en était ouvragé, représentant un ensemble d’entrelacs celtique dont la signification était plus qu’évidente, du moins pour un connaisseur : la vérité.
Une chemise en soie noire, classique, était rentrée proprement dans le pantalon, le bouton du col ouvert, ceux des manches défaits. La barbe blonde qu’il chérissait comme étant le symbole de sa liberté était tressé, comme à son habitude, et il l’avait parfumée de senteurs fraîches et douces. Ses cheveux clairs tombaient sur ses épaules de façon presque surnaturelle, encadrant son visage à la perfection de façon à renforcer l’image…menaçante qu’il devait donner.

Sayannel rangea sa baguette dans sa manche, où il la tenait cachée dans une poche qu’il avait cousue, comme pour chacune de ses chemises. Ainsi, si le besoin s’en faisait sentir, il n’aurait qu’une torsion de poignet à faire pour que le mince bout de bois enchanté lui tombe dans la main et qu’il soit prêt à s’en servir. Ses deux bagues étaient aussi en place, la bague tête de mort qui ne le quittait plus et pouvait le servir à tout moment passé à son annulaire gauche, le cercle d’or surmonté de son sceau encerclant l’annulaire de son autre main, la droite. Il tendit le bras vers l’intérieur de la penderie que recelait le miroir coulissant, attrapa un cintre et en décrocha une veste. Il la revêtit, et vit que c’était bien la touche finale qui complétait son apparence.
La veste était en cuir noire, comme le pantalon, avec des manches profondes et un col rabattu très serré. Les pans en tombaient jusqu’en dessous de ses genoux, et elle agrémentait à merveille l’apparence du sorcier. Il savait qu’il devait ressembler peu ou prou à ces personnes dont les Moldus classifiaient l’habillement, qui était tel le sien, de « gothique ». Peu lui importait. D’ailleurs, cela était toujours mieux que d’être sapé comme un des pingouins du ministère, qui n’avaient aucune délicatesse. Cet accoutrement, au moins, possédait une allure racée et élégante.

Le Mangemort jeta un dernier regard à son reflet dans la glace puis sortit de chez lui, fermant magiquement la porte d’entrée derrière lui. Il marcha d’un pas vif jusqu’à la grille qui délimitait sa propriété, passa le portail, tourna sur lui-même sur place, et disparut.

**

Il réapparut dans une campagne tranquille, où il savait que se trouvait la demeure de celle qu’il venait quérir. Il reprit sa marche, son pas alerte et rapide, son visage neutre et inexpressif. Il lui fallut une dizaine de minutes pour atteindre l’endroit qu’il cherchait, une ancienne propriété à laquelle menait un chemin de gravillons. L’habitat en lui-même était ancien, le genre qui plaisait beaucoup au sorcier. C’était une ancienne demeure fortifiée, dont la facture dénonçait une origine médiévale, et plus probablement du XIIeme siècle, période où la technique des murs fortifiés commença à se répandre et à se banaliser. Ce devait au départ être une demeure noble, ou du moins quelque chose s’en approchant, car elle n’avait pas les fioritures caractéristiques des bourgeois fortunés qui désiraient avant tout impressionner, ni les atouts nécessaires pour constituer une place forte efficace. Ces murs étaient à l’origine, selon toute vraisemblance, utilisés pour dissuader les pillards et brigands qui maraudaient énormément à l’époque. La façade extérieure était propre, les pierres bien taillées et assemblées, les fenêtres droites et les rebords solides. Soit une restauration avait été faite depuis peu, ce qui était tout à fait possible connaissant Excalia, soit l’état de conservation de ce manoir était vraiment impressionnant.

Tout en contemplant la demeure de son élève, l’homme continua son cheminement jusqu’à atteindre le perron, où il frappa vivement et fortement, trois coups précis, puis attendit en examinant le travail impeccable des constructeurs. Presque instantanément l’on vint lui ouvrir, en la personne d’un elfe de maison à l’air vieux et fatigué, revêtu de ce qui semblait être une toge. Ce ne devait cependant pas en être une, ou il aurait depuis longtemps déserté la demeure. Mais c’était plus élégant que ce qu’il avait constaté chez les Malfoys par exemple, à savoir leur elfe Dobby, qui avait apparemment dernièrement disparu suite à une affaire dont il n’avait cherché à comprendre les détails. Il examina un instant le visiteur, puis le pria d’entrer et de patienter dans l’entrée d’une voix grinçante, hésitante, tandis que lui allait avertir sa maîtresse de la présence de son maître. Au moins l’avait-elle apparemment prévenu de son arrivée, et il savait qui il était.

Tandis que les pas irréguliers du vieil elfe s’éloignaient, Sayannel promena son regard sur la pièce où il se trouvait. Le sol en était pavé, avec des pierres de tailles semblables, ce qui était un fait étrange car ce n’était que vers le XIIIeme siècle que la maçonnerie avait évolué vers ce que l’on pouvait appeler la « fabrication en série », c’est à dire une taille des pierres non personnalisée par chaque artisan comme avant mais des pierres toutes similaires afin de donner une structure plus stable à l’ensemble. La couleur de la pierre était grise, de même que celle des murs. Ceux-ci s’élevaient sur quelques trois mètres avant de rencontrer le plafond, en pierre lui aussi, mais aux jointures plus discrètes mais non moins efficaces. Il repéra une fenêtre, découpée dans le mur, qu’encadraient des rideaux noirs dont le ton se mariait agréablement avec celui de la pierre. On pouvait voir par cette fenêtre une partie des terres qui entouraient la propriété, ou peut-être même qui y appartenaient, pour tout ce qu’il en savait. Une forêt s’étendaient un peu en retrait sur la droite, composé majoritairement de hêtres et de chênes d’après ce qu’il voyait, et sa lisière délimitait une prairie dont il ne voyait pas la fin. Le soleil couchant venait se prendre dans les brins d’herbe dorés par le froid, et ceux-ci en renvoyaient l’éclat dans la campagne, telle un rire contagieux. La poésie de cette scène plut au sorcier. Allons donc, ce n’était pas parce qu’on était Mangemort qu’on avait pas le droit d’avoir une sensibilité poétique, ni d’apprécier les couleurs claires, sauf en habillage bien sûr. Droit dans l’axe de la fenêtre, il pouvait voir le chemin par lequel il était arrivé.

Délaissant la vue, il se retourna et son regard tomba sur un objet étrange, de hauteur d’homme, qui ornait ostensiblement la pièce près du palier. Derrière cet étrange chose, deux portes se dressaient encastrées dans le mur, toutes deux en bois, mais l’une visiblement bien plus ouvragée que l’autre. Elle était probablement d’époque tandis que la seconde avait été perdue et avait dû être remplacée par cette morne porte. Glissant superficiellement sur ces deux portes et sur un tableau représentant une femme qui ressemblait grandement à son élève, sa mère fort probablement, son regard revint sur l’objet qui l’avait intrigué au départ. Que pouvait-ce donc bien être ?

Alors qu’il s’interrogeait sur la quiddité de cet ornement, la porte ouvragée s’ouvrit, dévoilant la jeune femme qu’il était venu quérir. Elle s’était apprêtée de la façon la plus superbe. Toute habillé de noire, comme lui-même, elle portait une longue robe en soie qui descendait le long de son corps et se terminait juste au-dessus de ses chevilles, portant quant à elles des bottes sombres lacées de noir. Ses longs cheveux étaient rassemblés en une tresse patiemment mise en place qui faisait ressortir la pâleur de son visage où se distinguaient clairement les deux beaux yeux noirs. Il n’y avait pas à dire, elle était vraiment très belle. Peut-être trop même. Il faudrait qu’elle fasse attention aux autres Mangemorts, on ne savait jamais. Les manches de la robe étaient fines, s’évasant vers le poignet et se terminant en pointe sur le dos de la main. Ainsi parée, elle ressemblait aux enchanteresses des légendes Moldues, belles, puissantes et fatales. Sayannel apprécia une fois de plus le goût de la jeune Pendragon. Ce n’était pas souvent qu’on rencontrait quelqu’un avec un minimum d’élégance, qui était d’ailleurs combinée ici avec une grâce naturelle dont il tendait à penser qu’elle la devait à son ancêtre, que les légendes dépeignaient telle qu’il la voyait elle.


« Bonjour maître. J’espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyé en compagnie du portier. Il n’est pas très bavard n’est-ce pas ? »

Sur ces mots elle sourit et indiqua du regard l’objet dont il se demandait un peu plus tôt, avant l’arrivée de la descendante de Morgane, ce que c’était. Le Mangemort se rendit alors compte qu’il s’agissait d’un squelette humain, très propre et en parfait état. Cependant la tête lui manquait, et c’était pour cela qu’il ne l’avait pas reconnu pour ce qu’il était au départ. Au vu de la façon dont elle en parlait, c’était sans nul doute celui de son père, ce géniteur adoré qu’elle avait supprimé dans d’atroces souffrances selon ses informations. Très chic pour mettre dans son entrée. L’homme eut un sourire narquois, puis il tendit le bras à sa disciple afin de la guider dans ce transplanage puisqu’elle ne savait où aller. Elle accepta gracieusement l’offre et posa sa main sur son bras remplié. Il constata inconsciemment que la nuit était enfin tombée, baignant les terres dans une pénombre apaisante. Se détendant légèrement, il fit un tour sur lui-même, et transplana pour la seconde fois dans la journée.

**

Le vent faisait voleter le bas de sa veste autour des jambes de Sayannel. Il se tourna vers son élève afin de vérifier qu’elle avait bien vécu l’expérience et, en effet, cela ne semblait pas lui avoir causé de désagrément. Elle le remercia d’un signe de tête et ôta sa main du bras qui la soutenait. Il se mit alors en marche en direction de la demeure des Malfoys, que l’on pouvait apercevoir un peu plus loin, le terrain dont elle était entourée comme luisant dans le noir, pour une raison qu’il ne pouvait déterminer. Bah, Lucius avait toujours eu mauvais goût en matière de décoration, sauf peut-être au niveau du vestimentaire, et encore. La grande bâtisse paraissait calme, comme si un événement aussi important que celui-ci n’avait pas du tout lieu en ce moment même. Le Ministère n’aurait eu, s’il l’eut su, qu’à encercler la barque pour coincer une grande majorité des Mangemorts les plus dangereux, ainsi sans doute que quelques-uns des nouveaux adeptes du Seigneur Noir. Cette pensée fit sourire le sorcier tandis qu’il foulait l’herbe basse et proprement coupée du manoir. Ces imbéciles d’Aurors avaient passé plus de vingt ans à leur courir après, pour la plupart d’entre eux, et ils n’étaient même pas fichus de repérer le plus group coup de filet qu’ils auraient pu orchestrer en toutes ces années. C’était vraiment pitoyable. Le Ministère ne servait à rien, n’arrivait à rien, et encore moins entre les mains de Fudge. Mais bon, cela arrangeait les affaires de son maître alors il n’allait pas s’en plaindre, loin de là.

Les deux silhouettes sombres atteignirent la porte en peu de temps, leur respiration formant une brume légère à l’exhalaison. On vint leur ouvrir, et ils pénétrèrent de leur démarche synchrone dans le lieu où se tenait ce bal dont on avait tant parlé. La pièce était décorée au goût du jour, des teintes de vert sombre et d’argent, couleurs qui rappelaient à la plupart ici leurs années à l’école de sorcellerie. Un grand buffet occupait la majorité du mur d’en face et quelques invités étaient déjà présents. Sayannel reconnut quelques-uns uns de ses collègues les plus notoires, comme Rod ou Rodolphus, ainsi que Led Yaxley, qu’il avait croisé quelques fois auparavant, et quelques autres nouveaux Mangemorts, dont il ne savait ni ne voulait savoir le nom. Apparemment, les fidèles qui étaient les plus prompts à agir inconsidérément n’étaient pas encore arrivés. Bien. Cela permettrait de les observer dès le début. Bien que le Seigneur des Ténèbres leur eût demandé d’être calmes, il ne doutait pas qu’il y aurait quelques accrochages d’ici la fin de la soirée. Ce qui n’était pas pour lui déplaire d’ailleurs. Il avait toujours apprécié le spectacle.

Il montra le chemin à Excalia, qui marchait en retrait de lui mais le suivait, sans nul doute un peu perdue parmi ces gens dont elle devait en connaître au moins quelques-uns des plus célèbres. Ses pas les dirigèrent tous deux rapidement vers le buffet, où il se servit d’une coupe, puis se retourna et scruta la salle du regard.

Comme à son habitude, Rod jouait les asociaux, et paraissait prêt à arracher la tête de quiconque oserait l’aborder. Rodolphus parlait cordialement, du moins en apparence, avec une jeune femme dans une tenue qui la mettait en valeur mais qui, du fait sans doute de sa jeunesse et son manque de connaissance de ses supérieurs, était bien trop voyante et exubérante pour une…célébration de ce genre. Les quelques autres qui regardaient la scène d’un air morne semblaient de peu d’intérêt.

Le choix de l’interlocuteur se fit donc par défaut plus que par choix. Sayannel reprit sa démarche assurée et alerte en direction de Led, qu’il finit par rejoindre. Il hésita un instant à laisser son élève se débrouiller par ses propres moyens, mais il se ravisa finalement, se disant qu’elle ne connaissait personne et n’oserait probablement pas aborder des êtres dont n’importe lequel pouvait être sournois ou sadique. Lui intimant de le suivre d’un regard appuyé, il se porta aux côtés de Led, à qui il adressa un hochement de tête en guise de salut. Il attendit que la jeune Pendragon arrive à sa hauteur, puis se résolut à l’introduire à son collègue.


« Bonsoir Led. Je vois que vous êtes finalement présent à cette…réunion. Peut-être avait-vous une idée d’occupation pour ce soir ? A moins bien sûr que vous ne comptiez danser ? Soyez assuré que dans ce cas mes encouragements vous accompagneront. Le ton ironique de la phrase n’était pas moqueur, il s’agissait simplement de faire sentir à l’autre que la soirée ne lui disait rien qui vaille à lui non plus. Je ne crois pas que vous connaissiez ma jeune élève que voici. Je vous présente Excalia Pendragon dit-il, utilisant le vrai nom de sa disciple à dessein. Ici, on ne cachait rien. Du moins pas ouvertement. Ma chère, continua-t-il en s’adressant à la descendante de Morgane, voici Led Yaxley, un collègue talentueux. »

Les présentations effectuées, il se porta légèrement en retrait, de manière à voir comment la jeune femme se débrouillerait en pareille situation.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptySam 29 Mar - 10:16:38

La soirée s'annonçait morne. Les Mangemorts présents semblaient s'ennuyer fermement et affichaient soit des airs hautains que la Belle n'appréciait guère, ou au contraire, une expression renfermée. Beaucoup traînaient dans un coin, la tête baissée et les yeux dans le vague tels des mendiants. Mais elle ne fit aucune remarque désobligeante quant à eux. En tout cas, l'homme avec qui elle avait engagé la conversation semblait plus décidé à bavarder. Ne serait-ce que pour faire passer le temps.

Les yeux de son interlocuteurs étaient somptueux et dérangeants à la fois. Mais captivants. Voilà pourquoi elle se résigna à rester en sa compagnie. Généralement, lorsque quelqu'un s'amusait à la dévisager de la sorte, Mescaline ne le supportait pas et transformait subitement la personne en cadavre. Mais dans une situation pareille, et l'homme concerné étant un collègue de travail elle ne pouvait décemment pas se le permettre. Non. Il fallait qu'elle cesse immédiatement de penser à de telles choses. C'était simplement le fait qu'elle n'ai plus tuer depuis trop longtemps. Depuis la bataille à l'Université, en fait, elle n'avait plus ne serait-ce que songer à tuer. A présent, en compagnie d'assassins, ce désir de la chair la hantait de plus en plus...

L'homme répondit à son interrogation, mais elle ne dit mot, se contentant d'hocher doucement la tête et de boire une gorgée du contenu de la coupe. Le nectar glissa sur sa langue et elle aurait pu déterminer chaque élément qui composait le vin. Tous ses sens étaient en éveil total. Les plus faibles sons, le moindre courant d'air, les différentes odeurs qui émanaient du buffet, elle les ressentait. Etrange, car le seul moment où tous ses dons de la nature s'imposaient tant, c'était lorsqu'elle tuait ou torturait. Elle but à nouveau et son attention revînt vers son interlocuteur pour saisir de justesse la fin de sa question.


- M'ennuyer... répéta-t-elle en regardant brièvement autour d'eux.

Mescaline trouvait toujours quelque chose à faire, mais il est vrai que les hôtes de cette fichue soirée étaient détestables, les invités, pour la plupart, étaient aussi enthousiastes que si ils allaient être pendus...


- A vrai dire. Il suffit que vous jetiez un coup d'oeil alentour pour juger par vous même. Regardez la façon dont ils passent la soirée. C'est encourageant ! Je ne vais peut-être pas m'ennuyer, mais cela ne risque pas de me plaire si ça continu ainsi.

Elle regarda sur sa gauche. Un homme était adossé contre le mur et les dévisageait. Là non plus elle ne parvenait pas à mettre un nom sur son visage, mais elle l'avait aperçu une ou deux fois lors des réunions de Lord. En tout cas, s'il continuait à l'observer de la sorte, la Belle ne se gênerait pas lui faire savoir ce qu'elle en pensait.

A peine avait-elle finit de lancer son regard noir sur l'inconnu que l'entrée trop discrète d'un Mangemort fit lever la tête de Mescaline, pour voir à quoi ressemblait le nouveau venu. Un Mangemort, dont elle connaissait le nom, se tenait là, apparemment partagé entre le devoir de venir à la soirée, et l'envie irrésistible de repartir. Il s'appellait Yaxley.

Et ce ne fut qu'à présent que la Belle remarqua que presque tous les fidèles présents étaient des évadés. Enfin, c'est ce qu'elle en déduisit car elle n'avait que rarement vu leurs têtes depuis son arrivée au Repère...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyLun 31 Mar - 20:44:16

Yaxley regarda la jeune mangemort discuter avec le cher Rodolphus Lestrange. Il ne connaissait pas beaucoup le mangemort, lui qui était arrivé dans l’organisation du Lord bien après les Lestrange…
Ce fut à Lucius de la vieille et grande famille des Morden de faire son arrivée. « Amis Mangemorts »… Yaxley jeta un nouveau coup d’œil autour de lui et n’eut besoin de rien d’autre pour savoir que, sans le maître et la cause, les personnes ici réunies avaient très peu en commun et qu’il serait peu recommandable de les réunir tous dans la même pièce.
Certains, même, devaient se détester.

A cette pensée, les yeux du mangemort repérèrent machinalement Jugson qui, dans son coin, semblait follement s’amuser au point de ne pas vouloir être dérangé par personne.
Un sourire malin se dessina sur les traits durs de Yaxley, en guise de salut éloigné pour son semblable.

Mais bon… certains autres mangemorts n’étaient pas trop mal, certains qui travaillaient vite et bien, efficacement où qui pouvaient tenir des propos intéressants… Des mangemorts comme Antonin Dolohov qui venait tout juste de faire son entrée, immédiatement remarqué par Yaxley.

Dolohov... C’était une longue histoire, tout de même. Lorsque Yaxley avait rejoint les mangemorts, il avait fait la connaissance de ce génie du duel, de celui qui avait été l’un des premiers de l’ordre, de l’homme à qui Voldemort avait fait confiance d’innombrables fois pour diriger ses suivants sur le terrain ou accomplir une quelconque mission : Antonin Dolohov.

Ils s’étaient respectés, avaient appris l’un de l’autre mais s’étaient toujours bien complétés. Yaxley avait toujours apprécié Dolohov car c’était un bon partenaire avec qui travaillé : efficace et précis, chirurgical.
C’était ce qui aurait pu le plus ressembler à un ami, pour Yaxley. Le mangemort reconnut le style de son ami et se dit que l’irritation de se trouver dans une soirée stupide, au milieu de cette opulence exagérée, devait aider à cette agressivité.


- Dolohov, dit lentement Yaxley, une fois son collègue face à lui, d’une voix qui aurait pu trahir une certaine forme de joie.

Il lui tendit une main ferme, lui serrant chaleureusement et rudement la main.

- La liberté te va plutôt bien également. Toi non plus… Même les murs d’Azkaban n’ont su venir à bout de toi.

Yaxley qui s’était senti moins brutal, moins engagé après le retour du Lord et qui retrouvait sa vigueur d’il y a quatorze ans, petit à petit, au travers des missions à accomplir et des rencontres avec ses collègues, retrouvait maintenant son seul vrai frère d’arme, son seul vrai collègue. Ce Dolohov revenait avec la même vigueur dans les yeux, la même combativité et la même force.
Le mangemort se senti un peu mieux, au fond de lui-même, content d’avoir la confirmation devant lui, faite de chair et d’os, qu’il ferait cette deuxième et ultime guerre en compagnie d’un être compétent qui pourrait faire la différence.

Yaxley remarqua alors l’arrivée d’un autre mangemort. L’historien. Il regarda son collègue un moment ainsi que son accoutrement peu habituel pour un homme qui passait une grande partie de son temps entre les murs du ministère de la magie.
Il s’approcha d’eux et vinrent leur parler, suivit de ce qui semblait être son... apprentie ?
Yaxley jeta un regard incertain à Dolohov, se demandant si son ami était autant dérangé que lui par l’arrivée des deux gens. Ce qui dérangeait surtout le mangemort, c’était toute cette petite introduction qu’il lui avait fait… cela ajouté au décorum ridicule de soirée paraissait encore pire que ce ne l’était.
Déjà, le nouveau venu venait de l’appeler par son prénom, ça n’allait pas bien. Au moins, le collègue ne semblait pas plus enchanté que lui par cette mascarade.


- Bonsoir, Echeberry, dit-il en appuyant bien sur le nom de famille pour signifier son dégoût la familiarité dont il venait de faire preuve.

Ce n’était rien contre Sayannel mais Yaxley avait toujours préféré nommer les autres et se faire nommer lui-même par le nom de famille.


- J’ai apporté quelque chose qui pourrait s’avérer diversifiant lorsque plus seront arrivés. Voici Antonin Dolohov, je ne crois pas qu’il ait besoin d’être plus amplement présenté mais il me semble que vous ne vous êtes jamais rencontrés auparavant, dit-il pour calmer son agacement à voir son ami si superbement ignoré par leur collègue, son regard alternant entre l’historien et son apprentie pour éviter d’avoir trop l’air de lui faire des reproches.


C’était un peu un affront, pour le mangemort, que de ne pas s’adresser à un semblable, surtout si elle occupait un rang supérieur. Cependant, il n’était pas poli de se prendre la tête, entre collègues, devant autrui. Yaxley croyait qu’il fallait régler les problèmes de manière directe mais entre les personnes concernées, de manière privée. Une organisation où semblaient proliférer les conflits entre ses membres ne pouvait être perçue comme forte, après tout. Son regard se posa sur celle qui accompagnait Echeberry, un regard froid où ne se reflétait aucune émotion.


- Bonsoir, mademoiselle Pendragon, dit doucement Yaxley.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyMar 1 Avr - 15:39:03

Le champagne le baignait dans une douceur tourbillonnante et exquise, le plongeant dans un éveil des sens des plus charnels et des plus meurtriers. C’était comme une senteur, parfumée mais légère, qu’il respirait avec délectation et qui lui insufflait la grâce d’ignorer les extravagances des affables dont il se trouvait entouré. Il ne manquait que les éclats de rire de Jugson, les petites histoires du père Dolohov et ses plaisanteries qu’on aimait tant, ou encore la démonstration annuelle de piccolo de Morden pour que la fête fût parfaite ; sans oublier les autres, évidemment, et leurs singulières particularités, si attachantes qu’il n’osait imaginer une soirée réussie en leur absence.
Rodolphus Lestrange porta un toast silencieux, à cette scène improbable comme à cette démence certaine.


Citation :
- A vrai dire. Il suffit que vous jetiez un coup d'oeil alentour pour juger par vous même. Regardez la façon dont ils passent la soirée. C'est encourageant ! Je ne vais peut-être pas m'ennuyer, mais cela ne risque pas de me plaire si ça continu ainsi.

*Touchant...*

Lestrange inclina légèrement la tête de côté, son regard sombre et pétillant s’égarant un moment sur les lèvres de la jeune femme, humides à cause de la boisson. Sa lèvre inferieure tressaillait de manière imperceptible, tic dont il s’était aperçu l'apparition au cours de ses longues années à se morfondre à Azkaban. Il n’appréciait guère de devoir souffrir d’entendre répéter des paroles prononcées un instant plus tôt, aussi claironnante qu’en fût la voix. Il fixa la jeune femme dans les yeux et son sourire se fit cette fois insidieux, presque dénué d’amusement ; il prit un ton appuyé tandis que son visage se tournait vers les nouveaux arrivants.

- Pas au point de regretter d’assister à une réunion soutenue par le Seigneur des Ténèbres, j’en suis sûr.

La pauvre enfant avait-elle donc eu la naïveté de croire qu’il s’intéressait vraiment à son bien être ? Il semblait, oui. Il regrettait également qu’elle fît partie de ces gens, inconvenants, pour lesquels engager la conversation avec un inconnu suffisait à faire de lui leur ami, ou du moins leur assurait de se montrer familier au point de pouvoir douter de leur jugement. Lamentbale erreur.
Avait-il passé treize ans en prison pour partager le pitoyable ennui d’une gamine incapable de « juger par elle même » de l’ironie d’une question ? Non. Il arrêta ici ces questionnements nerveux en songeant avec désarroi qu’elle n’était, au final, probablement pas une Sang Pur. Il se sentit tout de suite mieux.

Ces pensées s’envolèrent pour s’attarder un peu plus longtemps sur les bienheureux conviés. Echeberry. Cheveux longs, barbe drue et mauvais goût assumé en matière de vêtement, on ne pouvait s’y tromper, c’était bien lui. Il lui fit un signe de la main, trop sincère pour l’être vraiment quand leurs regards se croisèrent. Mais c’était aussi probablement à cause de la belle créature à ses côtés.
Il ne put réprimer un léger grincement de dents lorsqu’il accepta à contrecœur que Dolohov était bel et bien... Antonin Dolohov. Rodolphus Lestrange ne l’avait jamais vraiment apprécié; peut-être était-ce à cause du fait qu’il l’accusait secrètement de lui faire de l’ombre au sein des Mangemorts car il était - certes dommage - mais notoire que le Seigneur des Ténèbres lui accordât une bonne partie de sa confiance ; ou bien était-ce plus probablement parce qu’il ne pouvait supporter la vue de cet être psychopathe et dégénéré au sang souillé par des origines bâtardes pour ne pas dire moldues. Il préféra éviter de croiser son regard.

Après ce court interlude, ses yeux comme ses pensées revinrent à la Belle. Son agacement passagé s'était en partie dissipé; ces excès d'orgueil n'était peut-être, au final, que le résultat d'un isolement trop long. Il ne lui laissa pas le temps de répondre et reprit d’un ton désintéressé, assez haut pour que les personnes proches l’entendent.

- Chacun de nous a sa façon de servir le Lord. Cela peut-être en dérobant des informations plus ou moins utiles, ou par des moyens plus concrets et plus nobles. Tous sont peut-être nécessaires même si je dois bien l’avouer, je garde ma propre idée à ce sujet.

Il marqua une courte pause, les lèvres doucereusement étirées. Il s’assura d’avoir l’attention de son interlocutrice et des oreilles coupables; c'était d'ailleurs bien le but d'énoncer de telles banalités à haute voix. Il fronça légèrement les paupières, comme s’il était profondément ennuyé bien que sa voix restât claire et son ton presque solennel.

- Ce qui m’inquiète, ce sont les raisons qui poussent certains des nôtres à agir. Est-ce par désir, par allégeance, par conviction ? Tous répondront oui. Mais derrière ces mots, d’autres se protègent, se dissimulent, avec la seule crainte tenace – et croyez moi, elle est aussi grande que l'ardeur qu’ils livrent à se cacher – d’être un jour découvert.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyMar 1 Avr - 20:15:53

Lucius Morden. Rod n’avait même pas repensé à lui alors qu’il brûlait de revoir la chère parente de cet homme. Machinalement, ses yeux s’étaient relevés au son de sa voix et ce ne fut que lorsqu’il aperçut la silhouette de son collègue qu’il assimila vraiment. Ce cher Lucius sans attrait, le "cousin" de celle qui avait tenté de le déposséder, de se jouer de lui avec la prétention de s’en tirer indemne sous la protection d’un seul nom. Et la revendication d’une loyauté inter-Mangemorts. Peut-être cela avait-il joué en effet, la petite n’était pas morte et sa peau si fine et si douce pourrait encore faire le bonheur d’autres hommes. Une telle œuvre d’art destinée au plaisir d’être admirée, même lui n‘aurait pu gâter ses "agréments" . Une petite merveille dont il ne connaissait rien sinon le lien de parenté avec son "confrère". Pas même son prénom.

Le regard du Mangemort dériva vers les autres convives dans le furtif désir de retrouver l’éclat d’un regard émeraude, la longue chevelure noire, l’allure souveraine et féline, le visage aux traits si expressifs. Où était-elle ? Ne l’avait-il pas ramené avec lui ? Mais non. Son attention tomba sur d’autres formes de femme qui n’étaient pas elle. L’aguicheuse en robe rouge, sûrement accrochée à Rodolphus pour le reste de la soirée puisque lui seul serait d’humeur à échanger des banalités afin d’alléger le temps s‘étirant, et une nouvelle jeune femme peut-être proche de la perfection, mais grande, trop grande pour être celle qu’il recherchait. Ses prunelles glissèrent sur d’autres visages sans s’arrêter. Echeberry aux côtés de la belle. Dolohov qui formait à lui seul la clique de Yaxley, et donc bien sûr Yaxley lui-même. Débarqué sans qu’il n’y prenne garde, toujours subrepticement ou ventre à terre, terrible habitude attrapée à ramper dans les couloirs du Ministère, sans aucun doute. Ennuyeux, mais bel et bien là pour son plus grand déplaisir. Avec le sourire en prime. Expression exceptionnelle, presque un honneur.
Les yeux gris de Jugson s’attardèrent un instant à scruter la face de son collègue avant de relever un sourcil ironique. Attendait-il une risette de sa part ? Il laissait ce loisir aux bêtes de foire appliquées aux simagrées. Pas maintenant. Il avait d‘autres choses en tête.

Sa main se crispa sur le cristal de son verre lorsqu’il réalisa l’absence de la jeune femme. Ils avaient tellement de choses à régler elle et lui, des choses entre la douleur et le plaisir. Trop occupé, il n’avait pas eu le temps de penser à lui remettre la main dessus depuis cette nuit où ils s‘étaient abruptement quittés sous ce qu‘on pouvait se permettre d‘appeler des auspices désastreux. La soudaine irruption de Lucius ranimait ce désir toujours plus ou moins présent dans son esprit, celui de ne pas laisser l‘histoire s‘achever là. Il devait y avoir une fin à toute chose.

Des sentiments contradictoires, la déception, mais aussi la rage s’agitèrent en lui. A nouveau cette sensation froide, ce manque au creux de son ventre. Il ne savait pas exactement ce qu’il voulait d’elle, ce qui ne l’empêchait pas de ressentir ardemment cette soif qui avait un goût de tentation mêlée à la curiosité .
La garce qui avait osé une pathétique vengeance, et pour pitoyable qu’elle ait pu être, avait fait mouche. Sa belle «je-ne-sais-qui» aux lèvres chaudes et à la peau délicieusement satinée.
Elle n’était peut être pas là, mais il disposait de ce cher Lucius, juste à portée de quelques pas…Etrange même que le Mangemort ne soit pas déjà venu lui demander des comptes, un semblant d’explication, une simple regard haineux...La petite s’était-elle donc montrée aussi muette qu’une tombe sans aller pleurnicher dans les bras de ce parent censé la défendre ? Intéressant. Après tout, sa langue pour suave qu‘elle fut-ce, n’en était pas moins fourchue et le mensonge aurait très bien pu filtrer de ses paroles, même les plus suppliantes. Surtout celles-ci.

Quittant son mur et son inertie, Rod s’avança vers Morden, ses doigts occupés à faire tourner le pied de son verre au même rythme que ses pensées défilantes. Il pensait à tellement de phrases pour aborder Lucius, laquelle allait-il choisir ?
A sa hauteur, le Mangemort prit un temps pour l’observer, cherchant un vague air de famille, quelque peu frustré de ne pas retrouver de la jeune fille chez son vis-à-vis. Inutile de se demander où étaient passés les bons gènes dans cette famille.
Un sourire de circonstance habilla son visage d’un faux air d’intérêt transpirant l’ironie.


-Alors Lucius, tu ne nous as pas ramené ta jolie cousine, qu‘elle nous divertisse ? La petite est pourtant tout ce dont un homme a besoin pour épicer une soirée qui s’annonce fort monotone, ne crois tu pas ?

La fin de sa phrase fut aussitôt relayée par une autre voix sur le côté et il détourna légèrement la tête vers Lestrange sans vraiment se sentir concerné. Qu’espérait-il obtenir par ce genre de harangue ? Sûrement pas des acclamations, seulement le simple plaisir de "faire sensation" en faisant mijoter dans leur peur tout ceux qui s’inquiétaient de ne pas avoir fait le nécessaire. Un passe temps comme un autre. Avec ses déconvenues. Son regard s’orienta à nouveau vers Yaxley, alors qu’il repensait à leur petite causerie de tantôt. On pouvait mourir d’ennui à ressasser ces choses là et réveiller d‘autres instincts pour peu que les nerfs soient à vif. Dans quel état était ceux de Morden ?

Rod releva un sourcil en portant son verre à ses lèvres, les yeux dans ceux de son collègue.
Revenir en haut Aller en bas
  • Lucius Morden
    • Nombre de messages : 115
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 17/03/2006
    Lucius Morden
  • Mort Mort
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyJeu 3 Avr - 16:33:44

Lucius vit Rod Jugson dans un coin. Justement, il voulait lui parler mais un Morden ne se déplaçait pas pour voir un personnage aussi infiniment petit que l'était Rod. C'était à lui de venir vers lui, jamais Lucius ne s'abaisserait à ce genre "d'excentricité".
Il sortit une petite flasque de sa poche et l'approcha de ses lèvres. Le mangemort était paranoïaque, il ne faisait pas confiance à ses "confrères" qui étaient comme lui, des assassins. Pire encore, une bande de petits ambitieux qui ne recherchaient qu'une chose : être dans les bonnes grâces du Seigneur des Ténèbres. Pour Lucius, c'était plus que compromis. Il était devenu la risée de tous ses collègues et forcément, la cible favorite des minables. L'échec de l'UMA était un coup dur mais Lucius était un Morden et depuis qu'il avait rencontré sa cousine, il se souvenait ce que cela signifiait et il savait déjà comment il allait remonter la pente, depuis plusieurs semaines déjà, il y pensait. Avant même l'attaque de l'UMA.

Rod Jugson s'approcha de Lucius. Il venait narguer le cousin d'Abysnthe, il ne pouvait pas s'en empêcher surtout qu'à l'heure actuelle, il était en position de force alors que Lucius était en disgrâce. Ce dernier le laissa s'approcher sans le regarder. Il préférait le mépriser, même s'il avait envie de lui donner une petite leçon pour son insolence vis-à-vis de sa cousine. Sauf qu'il y avait trop de mangemorts autour et qu'il était très peu probable qu'il ait des partisans, surtout en ce moment.
Rod ne se priva pas de le narguer, de le provoquer et de laisser entendre que Absynthe était une "fille de joie".
*Qu'est-ce qu'il avait bien pu lui arriver encore à celle-là.*
Lucius garda son calme, ce qui lui demanda un effort surhumain. Il arriva même à avoir un sourire glacial. Son regard noir en disait long mais il attendit que l'attention de l'assemblée soit portée sur eux avant de répliquer. Il ignorait ce qui s'était passé entre Rod et Absynthe mais il préféra jouer celui qui savait ce qui avait pu se passer. Il n'aimait pas montrer ce genre de faille à son adversaire qui l'aurait exploitée.


A condition que tu sois encore un homme, ce dont je doute vu le temps que tu as passé à Azkaban. On dit que ça rend impuissant.

Lucius but une gorgée de sa flasque avec un petit sourire cynique. Il rajouta en douce une petite poudre avant de refermer avec le bouchon sans que Rod s'en aperçoive. Celui-ci était trop occupé à attendre ce que Lucius allait encore dire à son sujet.

Si tu es aussi doué avec les femmes que tu l'es comme mangemort, Monsieur-je-me-suis-fait-capturer-bêtement, je n’ai pas de soucis à me faire pour ma cousine. D’ailleurs, c’est étonnant qu’elle ne t’ait pas mis une raclée. Elle a dû avoir pitié sans doute.

Lucius savait être vexant quand il le voulait et il pesait bien ses mots. Entre chaque réplique cinglante, il laissait un petit blanc pour voir l'effet de ses paroles sur le mangemort. Il croisa les bras, sa baguette magique à portée de main au cas où. Comment pouvait-il connaître la réaction d'une personne qui a été enfermée si longtemps à Azkaban ? Il se méfiait de leurs "excentricités", ils n'étaient plus tout à fait des êtres vivants. Déjà qu'ils n'étaient pas très fiables avant, à coup sûr ça allait être pire.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptySam 5 Avr - 13:25:40

A présent Jugson savait à quoi s’en tenir sur Lucius, après toutes ces années passées à ne pas lui adresser la parole, à ne même pas noter sa présence…Morden était, oh…, très vilain. De quoi le renvoyer larmoyer dans les jupes de sa mère si la vieille folle avait encore été de ce monde. Bien. En quatorze ans, il avait largement eu le temps et la "tranquillité" nécessaire de faire le deuil de ce que suscitait son arrestation. Plus important, il savait qui en était réellement responsable et cette connaissance blindait sa dignité au point de la rendre inattaquable avec ce genre de petites piques puériles. En allait-il autrement des autres s’ils entendaient ? C’était un faux pas lamentable de la part de Morden.

Le Mangemort se sentit investi d’un semblant de compassion pour la pauvre petite qui portait le même nom que celui-ci. Son cousin montrait si peu d’intérêt à cette affaire alors que la belle valait tellement plus. Comment une jeune fille d’à peine plus de vingt ans pouvait-elle se montrer plus acérée qu’un homme ayant le double de son âge, comment pouvait elle avoir montré plus d’insoumission en si peu de mots, ses paupières abaissées sur ses yeux, faussement résignée, comparée à un Mangemort que jusqu‘ici il aurait pu soupçonner aguerri en lui accordant le bénéfice du doute. Etaient-ils donc réellement du même sang ? Toute la fureur qui l’avait brûlé chez la jeune femme se retrouvait réduite à la flamme agaçante d’une petite allumette sur le bout de ses doigts face à Lucius.


-Oho…

Même Yaxley que Jugson n’estimait pas pour sa créativité savait au moins conserver le peu de façade qu’il avait. Surtout Yaxley, en fait. Sa petite vie passée à se cacher, tapi dans une respectabilité irréprochable lui avait donné des trésors de rouerie jusqu’à atteindre des sommets dans l’hypocrisie. Une tactique qu‘il n‘estimait pas, cependant…Ce cher Led était au moins efficace. Mais là qu’avait-il devant lui ? Ce n’était pas comme ça qu’une beauté se défendait. Elle méritait plus de fureur dans le regard, plus de toutes ces choses que ne montrait pas Morden. Maintenant il comprenait pourquoi passée l’illusion de ce nom, la gamine avait mis tant d’ardeur à défendre sa jolie carcasse et à s‘accorder un malheureux soupçon de vengeance.

-Je ne te suis pas…Quelles sont ces intentions scabreuses que tu sembles me prêter Lucius ? Est-ce là toute l’estime que tu portes à celle qui partage ton sang pour tout de suite donner un sens dévoyé à mes mots ? Je ne parlais que de jouir encore du plaisir de sa compagnie vivifiante. La chère enfant est tout à fait stimulante. Et sensée.

Ce que valait Lucius en tant que Mangemort tout le monde à cette réception avait pu s‘en faire une idée précise, mais grâce à la jeune fille, Rod pouvait désormais mesurer sa valeur en tant "qu’homme", puisque son interlocuteur tenait cette notion à coeur. Aux yeux de Jugson, Lucius esquivait son devoir envers sa cousine par lâcheté ou par indifférence. S’en remettre à la croyance des capacités de la jeune femme…Elle était douée, certes, autant qu‘une fillette pouvait l‘être, elle n‘en demeurait pas moins fragile et périssable, sa peau n‘en subissait pas moins les outrages et les injuries. Ce qui ne semblait pas tourmenter Lucius pour qu‘il lui renvoie ces fadaises dans son orgueil.

-La belle a préféré donner du sien que de s‘en remettre à ton courage, je peux t’assurer que c’était presque poignant de voir jusqu’où sa certitude de ne pas pouvoir compter sur toi l’aurait conduite à s’abaisser.

Toutefois…Pendant quelques brefs instants la tendance s’était inversée, et la jeune femme lui avait arraché un semblant d’ascendance. C’était cette affaire qu’il voulait régler, la seule chose restée en suspens.

-Mais je ne suis pas homme à en profiter, bien entendu., conclut-il avec un léger sourire en coin en portant une nouvelle fois son verre à ses lèvres pour le vider.

Incroyable. Cette sauterie était déjà une perte de temps. Morden décuplait cette sensation par un procédé qu’il ne s’expliquait pas. Au moins lui avait-il ouvert l’appétit.
Rod lança un regard interrogateur à son vis-à-vis. Si vraiment il tenait à rajouter quelque chose, il était prêt à lui faire l’aumône d’une écoute même si lui n‘aurait plus rien à dire sur le sujet. Lucius était peut-être ennuyeux, mais amusant dans le même temps et le faire parler encore un peu plus aurait quelque chose de "récréatif" bien que ne pouvant que suciter le mépris.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyDim 13 Avr - 19:42:11

Une réception, Bellatrix n’avait dans son cœur que réceptions, meurtres, tortures, son mari et le Lord. Elle n’avait jamais nié son intérêt très prononcé pour les réceptions, pour tout ce qui tenait de l’apparat d’ailleurs, dans les bals elle avait toujours aimé briller. C’était une capacité étonnante qu’elle avait d’être aussi paradoxale, elle avait toujours aimé faire les choses en toute discrétion, ses missions notamment, mais quand il fallait se montrer elle n’avait jamais voulu cacher ses envies exhibitionnistes. Tout tenait dans l’apparence, dans le premier regard que les gens vous lancent, et ça, elle le savait fort bien, il n’avait pas été rare que dans le passé ses missions n’aient tenu leurs promesses uniquement grâce à l’apparence de cette femme quadragénaire. Aussi ce soir vêtue dans la plus grande sobriété mais aussi dans la subtilité qui lui était propre Bella le savait, elle serait vue. Vue et entendue, comme il se devait qu’elle le soit. Après tout, n’était elle déjà pas en retard ? Comme toute femme digne de ce nom, qui en plus de tout avait eu l’idée de cette fête. Fête qui cela dit en passant ne commencerait vraiment qu’une fois la Belle arrivée.

D’une poignée ferme elle ouvrit la porte et envoya valser les deux pans, pouvant faire son entrée sans aucune discrétion visuelle mais sans pour autant avoir offusqué les oreilles de ses convives. Il fallait qu’elle soit vue, entendue n’était pour l’instant pas important. Les invités du Lord devaient le savoir, s’ils étaient là ce soir c’était grâce à elle et uniquement grâce à elle, sinon ils auraient passé leur soirée devant un whisky d’un très bon millésime mais malheureusement passé à cause des quatorze années qu’ils avaient enduré dans la douce prison. Alors il n’était finalement que justice qu’ils lui soient reconnaissants, qu’ils la regardent et qu’ils la trouvent belle, après tout ne l’était elle pas ? Belle et Folle n’était-ce pas comme cela que les victimes de sa folie qu’elle n’avait pas eu le droit de tuer la qualifiaient ? Elle passa près de son mari. Le saluant d’un signe de tête avant de se poser à côté de lui. On avait toujours dit que les gens mauvais étaient incapables d’amour, était-ce vrai alors que Bella l’aimait ? Depuis maintenant fort longtemps. Et après autant d’années de séparation chaque regard qu’elle échangeait avec lui ravivait en elle un désir plus puissant que tout. Une pulsion animale, elle l’aurait violé sur place si elle n’avait pas eu conscience du lieu dans lequel elle était. Le sexe lui avait manqué et son mari d’autant plus qu’il était le seul qu’elle voulait toucher et chacune de leur rencontre lui donner envie d’assouvir l’amour non consumé de ces quatorze dernières années. Elle l’embrassa brièvement, pour ne pas passer pour une obsédée qu’elle était, mais elle avait d’autres chats à fouetter ce soir.

Elle prit alors une coupe d’un champagne à la robe jaune d’or et décida de remplir son devoirs. Cependant contrairement à ce qu’un alcoolique aurait appelé son devoirs à cet instant, elle ne devait pas tomber le verre d’une traite mais bel et bien porter un toast. Mais avant de faire tinter son verre de monter sur l’estrade aménagée à cet effet et faire son discours il fallait qu’elle sache quoi dire. Des paroles pompeuses sans trop d’exagérations, des remerciements, une touche d’humour à son égard, et ensuite quand le toast serait pris, il faudrait qu’elle discoure pour les nouveaux, leur souhaiter la bienvenue, leur offrir une oreille et pourquoi pas un fouet. Elle poussa donc gentiment -si tenté que votre vision du gentiment colle à la façon dont Bella avait presque jeté l’homme à terre- un homme qui lui barrer la route et monta d’un pas presque conquérant sur l’estrade.


« Je vous prie de vous taire et de garder ce silence l’espace de trois petites minutes.
Comme une grande partie d’entre vous le sait, je suis Bellatrix Lestrange, femme de Rodolphus, dévouée à notre Maître et à mes heures j’assassine et je torture, de façon somme toute charmante. Maintenant que les nouveaux savent qui je suis je pense qu’il est temps de passer au toast.

Je ferais donc pour éviter aux têtes vides de ne trop réfléchir, un toast groupé. Je tiens donc à lever mon verre en l’honneur de notre bon Maître, qui a permis à nombre d’entre nous d’être là ce soir, à lui encore pour m’avoir permise d’organiser cette petite soirée, à lui enfin pour tout le mal qu’il s’est donné et qu’il a enduré pour revenir encore plus puissant qu’avant. A notre Maître. Seconde partie de mon toast, pour Moi même, nous boirons en mon honneur pour avoir si gentiment demandé au Lord ses faveurs pour cette soirée, pour ma beauté et surtout pour tout le mal que je me suis donné pour revenir d’Azkaban aussi parfaite que je n’en suis partie. Enfin dernière partie de mon toast, à l’ancienne génération ici revenue mais surtout à la nouvelle qui je l’espère parviendra à la cheville de ses prédécesseurs à savoir nous. Buvons. »


Elle leva sa coupe de champagne et rendit un hommage intérieur à l’alcoolique quand elle tomba son verre en une gorgée. Elle avala le liquide gazeux et rit, rit et rit encore, c’était tellement beau tellement bon d’être dehors. L’alcool lui faisait déjà perdre pied ? Non ce n’était pas ça juste l’euphorie du moment, elle buvait alors que depuis si longtemps elle n’avait plus eu droit qu’à de l’eau. Mais elle se ressaisit. En tant que femme la plus ancienne de l’assemblée de Mangemorts elle se devait de parler au nom de tous ses pairs.

« Bien, maintenant que tout le monde a bu, je voudrais dire un mot à la nouvelle génération, je vois des visages encore inconnus, des jeunes gens ma fois fort jeunes, mais que je ne blâme pas moi aussi à leur âge je savais que je serai des rangs du lord. Alors, mes enfants, soyez certains d’une chose, si vous êtes des nôtres je serai serviable avec vous, mais qu’il ne m’arrive rien à l’oreille quant à une quelconque trahison ou je vous foudroierai avant de vous envoyer vous faire tuer chez notre Seigneur à tous.

Qu’il soit bien clair, pour vous, comme pour les anciens, je n’ai jamais toléré la trahison et la plus grande partie d’entre vous non plus, alors qu’une seule personne trompe nos intérêts et ce ne sera pas le Lord qu’elle verra en premier et en dernier mais elle passera par ma chambre. Sur ce je vous souhaite la bienvenue chez nous enivrez vous. »


Elle redescendit de l’estrade et rejoint son mari, se postant à côté de lui et lui caressant doucement le dos.
Revenir en haut Aller en bas
  • Lucius Morden
    • Nombre de messages : 115
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 17/03/2006
    Lucius Morden
  • Mort Mort
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyDim 11 Mai - 16:06:16

[HJ : désolé pour ce "léger" contre-temps et pour ce court post de me***. Vous n'auruez bientôt plus à me supporter de toute façon ^^]

Lucius regardait Rod Jugson droit dans les yeux. Il avait envie de se battre avec lui mais ça aurait été perdre la face. Il en avait marre de la compagnie de tous ses mangemorts et de devoir faire bonne figure, surtout depuis l'échec de l'attaque de l'UMA. Il ne les aimait pas et s'était réciproque. maintenant qu'il n'était plus grand chose, il risquait de sentir ce qu'il avait fait subir tout ce qu'il avait fait aux personnes qui le gênaient pour l'accession à ce qu'il pensait être le pouvoir. Mais Lord Voldemort ne partage pas son pouvoir. Lorsque ce dernier n'était plus là, il était beaucoup plus tranquille.

Bellatrix faisait un petit toast. Si autrefois, il l'avait aimé, son passage à Azkaban l'avait changée. Elle semblait encore plus fascinée par son maître et elle croyait encore à sa cause alros que beaucoup de Mangemorts, comme son cousin Lucius, étaient revenus par ce qu'il craignait la colère du Seigneur des Ténèbres s'il avait fui.

Dès qu'elle avait terminé de parler, Lucius se tourna vers Rod pour répondre aux petites attaques.


Juste une mise en garde mon cher. Si tu touches encore à ma cousine, mangemort ou pas, je te ferais un petit plaisir : un duel dans les règles.

Lucius regarda sa montre. Il en avait déjà marre de cette soirée et il était venue juste par obligation.

Bon, ce fut un plaisir non partagé de vous voir tous. Sur ce, je ne vous salue pas messieurs.

Lucius quitta la pièce sans attendre une réponse. De toute façon, tout le monde se moquait de sa présence. Il allait rentrer chez lui où il serait tranquille, loin de ce monde d'hypocrites.
Revenir en haut Aller en bas
  • James Kirkby
    • Nombre de messages : 845
    • Age : 48
    • Date d'inscription : 01/01/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Réputé pur
      Baguette magique: Bois de noyer, crin de licorne, 26,5 cm
    James Kirkby
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyJeu 29 Mai - 10:55:25

Dans son coin, James avait pris un verre au hasard sur un plateau porté par un elfe, et il le sirotait doucement, sans vraiment faire attention à ce qu'il buvait. Des choses nettement plus intéressantes s'offraient à lui ; observer, par exemple, les relations entre les Mangemorts présents. Le jeune homme ne connaissait guère tous les convives ; certaines démarches ou certaines voix lui disaient quelque chose, mais il ne pouvait guère nommer avec certitude que quelques personnes. Le Seigneur des Ténèbres jugeait préférable que ses serviteurs ne se connaissent pas entre eux ; et effectivement, il n'aurait pas été prudent de permettre à chacun de pouvoir nommer ses collègues. Le Lord noir pensait à tout, songea James avec ferveur...
Certains visages lui étaient familiers, car les sorciers appartenaient au même cercle que sa propre famille : des clans anciens, puissants, fiers d'eux-mêmes, qui mettaient un point d'honneur à se fréquenter et à marier leurs enfants entre eux. Le jeune Mangemort était d'ailleurs vaguement cousin avec certains des invités : celui-là, la-bas, descendait d'un arrière-grand-oncle paternel de James ; tel autre était apparenté, par mariage, à la famille maternelle écossaise du jeune homme.
Des réflexions parfois peu amènes venaient à l'esprit du jeune Kirkby ; "celui-là, avec son air ramolli, je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse être Mangemort... et elle, elle serait mieux dans une fête de patronage à vendre des napperons..."
James secoua la tête, et se reprocha ses pensées. Chacun ici avait fait ses preuves, chacun avait mérité l'attention du Seigneur des Ténèbres, et il ne lui appartenait pas de juger. Il posa son verre vide et s'avança parmi les invités pour essayer d'aller bavarder un peu.
Il espérait trouver le maître de maison pour le remercier de son hospitalité, mais nulle part on ne voyait trace de la blondeur des Malefoy. James ne doutait pas qu'ils se montrent bientôt, et il préféra pour l'heure chercher à converser, au hasard des rencontres.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyJeu 29 Mai - 11:15:18

Sven était présent depuis le début. Après avoir remercié Bellatrix avec les autres, suite à son discours de "bienvenue"; Il sirotait tranquillement une boisson sans alcool tout en regardant ce qui se passait autour de lui. Le jeune sorcier ne se sentait pas à son aise ici mais Sergeï l'avait obligé à venir. Cela aurait été inconvenant de ne pas montrer le bout de son museau. Obéissant à son père comme toujours, Sven avait suivi pour se retrouver finalement dans un coin sombre de la pièce. Ses yeux vairons n'exprimaient rien de spécial, toujours vêtu de son masque le Mangemort parvenait à cacher son dégoût et à adopter l'allure de quelqu'un qui s'ennuit légèrement. Il avait laissé ses long cheveux d'un noirs jais libre pour l'occasion. Ces derniers cavalant jusqu'au milieu de son dos mince lui assuraient un rideau parfait pour remettre son masque lorsque ce dernier menaçait de s'évaporer. Sven n'avait qu'à incliner doucement la tête vers le bas et de longues mèches soyeuses s'échappaient de derrière ses oreilles pour le cacher de façon épéhémère.

Sergeï lui avait dit qu'il y aurait à cette soirée, bon nombre de femmes de Sang-Pur très convenables pour se marier mais le jeune sorcier n'avait aucune envie de courtiser l'une de ces dames. Et pourtant à 23 ans le Slave était plutôt un bon parti: un physique très agréable et charrismatique-qui lui avait d'ailleurs valut sa survie depuis ses 8 ans- un caractère calme et plutôt tranquille; de l'argent grâce au père et aux affaires familiales...Un sang bien évidemment pur et des manières de gentleman. Sergeï avait donc décidé de jeter un petit coup d'oeil pendant qu'il devisait avec les autres mangemorts pour lui trouver une compagne convenable même si ce n'était pas dans ses priorités, il aimerait bien que la famille Molovich continue dans sa voie...Et quoi de mieux pour cela qu'un fils et une belle-fille mangemorts de pur sang ?

D'ailleurs Sven ne savait pas où était passé son père. Cela le soulageait plutôt de ne pas l'avoir dans son champ de vision. Il répondit aimablement à quelques demandes de discussion; échangea une ou deux paroles avec une recrue toute exitée à l'idée de servir Voldemort, Fervente à chacune de ses paroles. Il aurait été dommage de la vexer aussi Sven lui avait répondu d'un sourire doux et attentif bien qu'en réalité il ne se préoccupait pas du tout de la femme. Cette dernière en avait pourtant l'impression: et oui ce n'était pas pour rien que Sven survivait depuis l'âge de ses 8 ans avec des idées différentes de son père: il les cachait, devenant un acteur de premier ordre par crainte de Sergeï.

Il observa les alentours et remarqua James Kirby; un inconnu pour le jeune Slave récemment arrivé en Angleterre. Ce dernier avait l'air plus calme que les autres; un peu retiré aussi, non ? En tout cas Sven le trouvait plutôt sombre. Enfin comme tous les mangemorts du coin me direz vous mais bon. Le Slave soupira et ferma de moitié ses yeux en amande comme pour s'échapper un peu d'ici sans en avoir l'air. Il se prit à rêver un peu, de tout, de rien...Surtout de sa vie avant son 8 ème anniversaire ou Sergeï lui avait offert le pire cadeau que l'on puisse faire à un enfant...Les cris effrayés d'une femme, la haine, la rage, la souillure, la fin de l'innocence et du bonheur...Le viol de Stéphanie des Soblons. Mais le Slave ne songeait plus à cela, il s'en empêchait. Préférant sombrer dans des pensées plus douces: il revit la ville de Ste Petersbourg et sa petite main caressant le museau d'un cheval; la calèche avait été arrêté et Sven avait enfouit son cou dans l'encolure de l'animal. Il aimait les animaux ! Eux ne vous forçaient pas à devenir comme vous, eux ne vous jugeaient pas et le masque éreintant à porter n'était pas utile. Sven avait laissé Misha sa petite féline encore chaton au pelage nuit et son tout jeune hibou grand duc Siska à son appartement...Ils avaient l'habitude de l'attendre, donc pas de soucis de ce côté là. Il rêvait tant sous son masque d'indifférence qu'il ne vit pas quelqu'un s'approcher...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] EmptyVen 30 Mai - 14:26:29

Dolohov eut un sourire imperceptible. Il était heureux de revoir son vieil ami. Il répondit avec le plus de chaleur possible à la poignée de main. Ainsi aux yeux de son camarade il n'avait guère changé. Cette phrase le rassura quelques peu. Il s'était senti quelque peu diminué après ces années passaient sous les verrous, à ne rien faire mis à part tourner en rond dans sa cage comme un loup affamé. Il avait perdu quinze années de sa vie. Mais à entendre les mots de Yaxley, il se sentit redevenir l'homme qu'il avait été avant la chute du Lord.

Les années étaient passées depuis leur dernière rencontre mais aux yeux du mangemort Yaxley n'avait guère changé. Pour son ancien camarade, il était toujours le même. Certes le passage du temps avait vieilli ses traits mais son esprit n'avait subit aucune altération. Après tout Dolohov passerait peut-être une bonne soirée. Il y avait tant de sujets à débattre, tant de nouvelles à apprendre… Il avait soif de nouvelles et se sentait encore perdu dans ce monde qu'il ne reconnaissait plus. La soirée serait sûrement bien remplis.

Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole après un instant de silence Dolohov fut interrompu par l'arrivé d'un mangemort. Ce dernier interpella Yaxley mais à son grand étonnement l'ignora complètement. Peut-être avait-il un message important à communiquer à l'autre mangemort? Mais il n'en fit rien préférant se présenter en usant de nombreuses phrases inutiles. L'homme usait de beaucoup trop de mots pour peu de choses malheureusement. Dolohov aimait les gens précis qui n'usait d'aucun artifice et allait directement au but, des personnes comme lui en somme. Il s'attendait à ce que son collègue mangemort finisse par le saluer mais étrangement il n'ajouta rien. L'ancien mangemort était-il devenu invisible aux yeux des siens? Il sentit la colère remontait petit à petit. Il détestait que l'on ignore ainsi. Sa baguette le démangeait furieusement mais il préféra ne rien dire. L'ancien Serpentard lui lança un coup d'œil menaçant, lui faisant comprendre l'erreur qu'il avait commise.
Il jeta un coup d'oeil à Yaxley qui ne semblait guère goûtait à cette situation.

Dolohov se mit à observer son vis-à-vis. Il n'avait jamais rencontré ce Echeberry ni son apprentie d'ailleurs mais son nom ne lui était pas inconnu sans pour autant lui être familier. On avait sûrement prononcé son nom en sa présence mais Dolohov n'avait dû prêter qu'une oreille distraite à ce discours. D'ailleurs l'homme connaissait sa réputation au sein même de son partie et il n'ignorait pas que certains ne l'appréciaient pas. Mais rares étaient ceux qui osaient l'ignorer aussi ostensiblement. Il eut à nouveau l'envie de jeter un sortilège. Mais il décida de se contrôler après tout ils étaient à une soirée en l'honneur du Lord et il ne serait guère intelligent d'y manquer de self- contrôle.

Yaxley décida de le présenter à Echeberry. C'était un acte sage. A l'annonce de son nom Antonin inclina la tête gardant un visage de marbre. Il ne lui ferait pas l'honneur de lui adresser la parole mais il gardait le masque de la politesse. Il aperçut alors la jeune femme qui l'accompagnait. Elle était jeune et ne semblait pas être une des leurs mais elle semblait toutefois être une personne intéressante. D'un signe de tête l'homme la salua. Il était assez ennuyé par la présence des deux arrivants. Il aurait préféré continuer à discuter avec Yaxley tout en sirotant quelques boissons.

Gardant toujours le silence il jeta un regard à Yaxley, lui faisant comprendre qu'il n'appréciait guère cette intrusion dans leur conversation. Et à mieux observer son collègue, ce dernier semblait du même avis . Il resta muet et se désintéressa à la conversation laissa son regard dérivé. Il aperçut Lestrange en compagnie d'une jeune femme. Lui aussi avait subi l'enfermement mais ce n'était pas pour cela que les deux hommes allaient s'apprécier davantage. Des petits groupes s'étaient formés et échangeaient des nouvelles. Mais un observateur attentif aurait vu que tout n'était qu'hypocrisie. Il n'y avait aucune réelle cohésion chez les mangemorts mis à part qu'ils servaient plus ou moins fidèlement le Lord et partageaient la même idéologie.

Il y eut un mouvement dans l'assistance et une femme arriva. Bellatrix Lestrange venait de faire son entrée. L'homme la regarda avançait se demandant si elle n'était pas à l'origine de cette soirée. Qui mieux que la favorite du maître pouvait demander une telle soirée? Peu de mangemort pouvait se permettre ce genre de demande que Dolohov qualifiait d'étrange. Égale à elle-même elle prit la parole et le silence se fit. Ce discours était typiquement d'elle. Non seulement elle faisait les louanges du Seigneur mais elle arrivait également à se lancer des fleurs.

Comme les autres, il leva son verre pour porter un toast au maître. Ainsi il ne s'était pas trompé, c'était bien elle qui était à l'origine de la soirée. Puis il but à la santé de la nouvelle et ancienne génération. Il espérait que tout serait comme avant et que le pouvoir du Lord n'irait qu'en croissant. Il était temps que les mange morts redeviennent ce qu'ils avaient été durant la première guerre. Il esquissa un rictus quand Bellatrix parla de la trahison. Dolohov comme tant d'autres haissait les traîtres mais plus encore ceux qui les avait dénoncer lors de la première guerre. Ceux-là ne méritaient pas de vivre.
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Une Réception Particulière [Conditions]   Une Réception Particulière [Conditions] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-