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 Don't worry, be happy [Bill]
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MessageSujet: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptySam 17 Nov - 22:20:01

C'était le début de l'année à Poudlard, et Lucy était entrée dans sa deuxième année, après avoir passé un été exécrable, et à présent, elle se rendait compte qu'elle n'était toujours pas plus heureuse après avoir retrouvé ses amis. Bien qu'elle n'ait pas encore vu Mariana, et que Bill et Ashley se soient montrés tout à fait sympathiques envers elle, Emilien avait refusé de lui adresser la parole pendant tout leur premier cours de métamorphose. Ils ne s'étaient pourtant pas parlés depuis deux longs mois, après s'être séparés à King's Cross, en très bons amis. Alors pourquoi ce revirement soudain ? La Bleue et Bronze était non seulement peinée, mais également vexée de l'attitude de son meilleur ami envers elle, et avait décidé de ne pas non plus lui adresser la parole tant qu'il n'aurait pas été plus explicite dans ses manières d'agir. Elle était déboussolée, n'ayant rien à se reprocher, et se demandant pour quelles raisons obscures Milou l'évitait, et en même temps, elle était furieuse d'avoir été ainsi traitée avec une indifférence passive. Sa colère était d'autant plus vive qu'elle avait ouï dire que cette année, le Serpentard s'était rapproché de deux de ses condisciples, Isaac et Samael. Lucy ne les avait jamais vu, mais commençait à se demander si, ayant trouvé des amis de sa maison, Emilien ne les laissait pas tomber. Elle savait qu'elle l'agaçait parfois, tout comme il arrivait qu'il la mette sur les nerfs, comme maintenant. Mais était-elle tellement insupportable ? Ne voulait-il définitivement plus la voir ? Et qu'en était-il de Bill et d'Ashley, qui avaient été ignorés au même titre qu'elle ? Il lui semblait pourtant que Startouffe avait eu de longues conversations avec Miloo, et qu'ils s'entendaient vraiment très bien ! Et si c'était cela ? Si 'Milien préférait rester exclusivement avec des gens de sa maison ? Etait-ce de sa faute si elle avait attéri chez les Serdaigles ? Parfois, elle avait l'impression d'être complètement en marge de cette maison, les trois quarts des élèves passaient leur temps libre à étudier, s'épuisant les yeux sur des livres aux caractères minuscules. Oh bien sûr, elle adorait apprendre, et lisait énormément. Mais il ne s'agissait jamais de manuels de cours, et si elle voulait apprendre, c'était bien sans aucune notion de travail sous-entendu.

Pinpin n'était donc pas très à l'aise dans ces chaussettes en ce mois de septembre, et ce matin là, c'est maussade qu'elle s'éveilla, sa première pensée étant qu'Emilien fuyait sa compagnie, la deuxième qu'elle n'avait pas cours car on était dimanche, et la troisième, que si elle ne trouvait pas vite de quoi s'occupper, elle allait passer sa journée à tourner en rond. C'est seulement lorsque la blondinette descendit dans la grande salle et reçut des colis en guise de courrier qu'elle se souvint que c'était son anniversaire. La lettre de ses parents lui arracha à peine un sourire, sans doute était-elle difficile, mais notre blondinette aurait préféré recevoir des souhaits d'une bonne année, et toutes les formalités qui s'ensuivent généralement, de la part de ses amis. Elle fourra donc les paquets cadeaux dans son sac, ne désirant pas les ouvrir immédiatement. Il faut pour cela que ce soit un moment où elle serait de bonne humeur, et que l'ambiance ne soit pas morose comme elle lui semblait être ce matin-là.

Elle erra dans les couloirs au hasard, sachant qu'elle pourrait compter sur l'aide des tableaux si jamais elle se perdait, ce qui était devenu rare, mais pouvait arriver à des élèves de septième année. Alors qu'en était-il d'une fillette de deuxième année au sens de l'orientation déplorable ? Ce ne fut cependant pas le cas, et ses pas finirent par la mener dans la salle des trophées. Minipousse y était bien sûr, déjà entrée, mais elle n'avait jamais fait vraiment attention à toute les générations qu'on pouvait y trouver. Il y avait là des photos, des noms, des prix... des gens qu'on n'oublieraient jamais, et quand bien même ce serait le cas, la salle des trophées serait là pour rappeler leur existence aux élèves de Poudlard n'ayant rien d'autre à faire que de parcourir du regard des étagères entières de services, ou de les nettoyer en guise de retenue. Il y avait là bien sûr, chacune des Coupes des Quatres Maisons, avec les noms des joueurs de l'équipe gagnante... Lucynouchette s'arrêta devant l'une d'elle, ayant été remise à une équipe de Serdaigle, quelques vingt-six ans plus tôt. Son regard s'arrêta du nom d'un joueur à un autre, tandis qu'elle restait songeuse. C'est lorsqu'elle aperçut le nom de l'attrapeur de l'équipe et se figea. Elle n'avait jamais été très passionnée de quidditch, et cela expliquait sans doute que son père ne lui ait jamais dit qu'il avait été l'attrapeur de son équipe lors de ses années à Poudlard. Et aujourd'hui, inconsciemment, elle allait marcher sur ses traces. Elle serait l'attrapeuse de Serdaigle cette année. Ayant été grisée par la sensation du vol lors de ses cours de première année, elle avait passé les épreuves de sélection, et avait été prise. Elle n'en tirait aucune gloire, aucune fierté. Avant de se vanter, il lui faudrait faire ses preuves...
A ce moment précis, une voix qu'elle connaissait bien, survenue près d'elle la tira de ses sombres pensées.
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptyMar 20 Nov - 20:38:32

Il faisait beau, cela sentait la paille et l'herbe chaude. Le rire de Laura résonnait comme une cascade d'eau cristaline dans le ciel. Dansle ciel ? Bill leva les yeux et vit que sa soeur volait sur un balai, à l'aise et rieuse. ET tout à coup, son visage devint blême.

"Laura, un problème ?"

La fillette se contenta d'indiquer le lac du doigt, le lac où ils aimaient tant se baigner tous les deux. Bill regarda l'eau claire et c'est là qu'il le vit : Emilien était en train de se faire happer par un monstre ideux qui, dans l'une de ses tentacules, tenait une bouteille de Whisky.

Bill se réveilla le coeur battant, incapable de comprendre où il pouvait bien être. Mais bientôt, il reconnut la couleur jaune des rideaux de son lit, les blaireaux noirs brodés dessus et il réalisa. Quel jour on était déjà ? Dimanche... Ouf. Bill s'étira. Il faisait grand jour dehors et le garçon mourait de faim. Tandis qu'il se préparait et montait prendre son petit déjeuner, il cherchait à comprendre ce qu'avait bien pu vouloir signifier son cauchemar, qui commençait pourtant si bien. Sa soeur sur un balai ? Pour sûr il en rêvait, de pouvoir voler avec elle, de pouvoir faire de la magie avec elle aussi. Rien d'étonnant à cette partie du rêve, il rêvait souvent que sa soeur pouvait se servir d'une baguette. Le monstre avec la bouteille de Whisky ? Sans nul doute, il représentait Robert, l'ancien ami de son père qui était devenu alcolique depuis la mort de sa femme. Mais Emilien ?
Tandis qu'il engouffrait dans sa bouche sa quatrième tartine de confiture, Bill songea à Emilien... Cela faisait une semaine qu'ils étaient rentrés et il ne leur avait pas adressé la parole. Ou plutôt si : Bill avait eu droit à une réponse àau petit mot qu'il lui avait fait passer en cours de potions, mais elle était tellement rapide et froide qu'il aurait encore préféré qu'Emilien feigne de ne pas avoir vu son papier. Quant à ce qui sr'était passé en métamorphose, Bill préférait ne même pas y penser. Pauvre Lucy... Elle ne devait pas aller très fort, elle non plus, avec tout ça.

Le jeune écossais se leva, sans trop savoir où aller, puis un sourire éclaira son visage. A cette même époque, l'année précédente, il était allé par hasard, en se perdant, dans une salle chargée de souvenirs. C'était là qu'il s'était fait ses premiers amis : Ashley, Beverly, Andy et Chris. Andy à qui il avait appris les rudiments du Quidditch... Chris et Bev, des copains, même s'ils n'étaient pas des amis, d'une si grande valeur... Et Ashley... La merveileuse Ashley... Une meilleure amie comme il n'en existait pas beaucoup probablement. Oui, il n'avait pas encore de devoirs, il allait faire un petit tour dans la salle des trophées pour rendre hommage à ce lieu synonyme de bonheur et de grands éclats de rire aussi.

A présent, il connaissait très bien le château et ce fut sans mal qu'il retrouva la pièce. Il poussa la porte doucement et entra, souriant à la simple vue de cet endroit qui lui évoquait à présent un second souvenir : celui du jour où il avait volé un trophée pour le montrer à sa mère. Oh bien sûr il avait fini par le rapporter, mais il n'était pas très fier de son geste et personne n'était au courant dans l'école.

Mais alors qu'il entrait, il aperçut, de dos, une élève qui semblait en grande comtemplation devant un trophée, une élève qu'il ne pouvait que reconnaître à ses cheveux si clairs.


"Lucy ? Bonjour !"

Un grand sourire s'afficha sur ses lèvres tandis qu'il rejoignait la demoiselle et regardait ce qu'elle regardait. Ce n'était pas longtemps plus tard qu'il l'avait rencontrée elle et Emilien. Emilien... Bah non, mieux vallait ne pas trop y penser pour le moment.

"Toi aussi tu as trouvé des traces de tes ancêtres en soulevant la poussière de ces coupes ?"

Tout en continuant à sourire, il laissa son regard parcourir les étagères et finit par le voir... Un petit trophée tout simple, seulement recouvert d'une feuille d'or. Mais sur son socle, cette inscription gravée qui, une nouvelle fois, fit bondir le coeur du jeune Bill qui pourtant, la connaissait par coeur : "Arthur Liddenbourg, pour services rendus à l'école."

Bill attrapa le trophée et sourit, même si une sorte de mélancolie se trahissait dans son regard dandis qu'il se souvenait de cette nuit mouvementée où il l'avait volé. Si son grand-père lui parlait à présent presque comme à un fils, il n'en était rien avec sa fille, la mère de Bill, et cette fois, cela ne venait plus d'Arthur mais de Malicia. Et Bill n'avait toujours pas d'explication à fournir concernant la raison pour laquelle son grand-père, qui étant jeune avait défendu tout un groupe d'enfants de moldus, s'était mis à haïr sa fille au moment où elle avait épousé un moldu. Aucune explication, donc aucune raison de convaincre sa mère.

Le rouquin se retourna vers Lucy :


"Regarde, ça, c'est mon grand-père maternel qui l'a gagné."
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptyMer 21 Nov - 18:57:09

Cette voix claire, chaude, réconfortante, c'était celle de Bill, aucun doute. D'ailleurs, même si elle ne lui avait jamais réellement confié d'elle-même, que ce soit des évènements joyeux, des doutes ou des peines, Lucy savait qu'on pouvait compter sur le jeune garçon. Son sourire franc, aux accents parfois naïfs, qui pouvaient être agaçants, mais qui faisaient tout un charme finalement, donnait d'autant plus envie d'aller vers lui. Alors, non, Pinpin n'allait pas fort, mais elle s'en serait voulu de faire disparaître le sourire éclatant du Jaune et Noir, qui la rendait elle-même de meilleure humeur. Alors quand elle se retourna vers lui, elle s'efforça de masquer son chagrin du mieux qu'elle pouvait. La petite ne doutait pas qu'il aurait su trouver les bons mots pour la ressurer quant à l'attitude de Milou, mais elle ne voulait pas en parler. Elle pouvait avoir une discussion heureuse, pour la première fois depuis la rentrée; elle n'allait donc pas se priver et était décidée à ne parler du Serpentard que si Bill abordait le sujet.

- Salut, dit-elle en lui rendant son sourire, ça fait plaisir de te voir ! Je veux, dire, on s'est déjà croisé en cours de métamorphose, mais on pouvait pas appeler ça une vraie discussion...

En effet, maintenant que la Serdaigle y pensait, elle n'avait jamais eu de vrais moments avec Bill. Que ce soit l'année passée ou au début de celle-ci. Il y avait toujours eu une ou plusieurs personnes présentes lorsqu'ils avaient pu parler. Ashley aussi d'ailleurs. Mais c'était légèrement différent, il y avait eu l'accident dans la tour d'astronomie, et même si les deux filles n'étaient pas seules, l'évènement les avait quand même rapprochées. Pourquoi n'avait-elle jamais eu d'aventures étranges comme ça lui était arrivé avec les autres ? Peut-être Startouffe était-il le plus normal d'entre eux tous. C'était même fort probable. D’ailleurs, lorsqu’il lui parla pour la seconde fois, rien ne se passa. J’entends par là qu’aucune trappe ne se déroba sous les pieds de Lucy, qu’aucun éclair venu du plafond ne vint la carboniser, qu’aucun monstre palmé ne vint l’enlever, qu’aucune pile de livres lui tomba sur la tête, qu’aucun sort ne la força à danser alors qu’elle avait une cheville cassée… Tout était parfait. Finalement, son anniversaire allait être réussi !

- Toi aussi tu as trouvé des traces de tes ancêtres en soulevant la poussière de ces coupes ?


Et oui... elle acquiesca d'un léger signe de tête. Mais ? Mais ? Mais il ne venait pas d'une famille moldue Bill ? Lucy était persuadée que son père était moldu, ainsi que sa petite soeur. Il devenait de plus en plus évident que les deux premières années ne se connaissaient pas si bien en fin de compte; c'est pourquoi l'Aiglonne suivit d'un regard intrigué chacun des faits et gestes de son camarade. Il semblait chercher quelque chose du regard. Sans doute un trophée, étant donné qu'il n'y avait pas grand chose d'autre dans la salle. Il finit par se saisir d'une petite coupe, simple, et pourtant très élégante, décorée d'une seule feuille d'or, mais admirablement éxécutée. Il la présenta comme ayant été remise à son grand-père, et Pinpin put lire qu'il était gravé sur l'objet qu'il avait été remis pour services rendus à l'école. Son premier réflexe fut de se demander quels genre de services rendus pouvaient valoir aux élèves une coupe avec leur nom gravé à jamais... Mais elle ne s'attarda pas dans de longues suppositions comme à l'ordinaire, se souvenant que la mère de Bill était sorcière. Voilà pourquoi il avait eu des ancêtres à Poudlard ! Heureusement qu'elle n'avait pas posé la question, elle serait sans doute passée pour une boulette puissance 10 après ça. Ce qu'elle éait, mais tant que personne n'était réellement au courant, ça l'arrangeait...


- C'est impressionnant de se dire qu'on peut retrouver tellement de personnes dans cette salle...

A cet instant, la petite aperçut le regard mélancolique que lançait son ami sur le trophée. Qu'avait-il bien pu se passer avec son grand-père ? Etait-il mort il y a peu de temps ? Minipousse espérait que non, sinon, son boulettisme serait dévoilé au monde entier. Enfin, seulement à Bill, mais il semblait assez triste comme ça pour ne pas qu'elle enfonce le couteau dans la plaie. A moins que ? Extraire le poison d'une plaie était douloureux, mais on se sentait nettement mieux après. Alors pourquoi pas tenter de réconforter celui qui y arrivait si bien avec les autres ? Tout le monde avait le droit de craquer. Surtout ceux dont les épaules croulaient sous la confiance des autres, et qui sentaient qu'il était de leur devoir d'être toujours à la hauteur, sans prendre de temps pour eux. Alors, parce que Lucy savait être gentille, avec ceux qu'elle appelait ses amis, elle s'inquiétait pour eux. Et la seule manière connue de réconforter quelqu'un, c'est de connaître d'abord ses problèmes, pour pouvoir essayer de le consoler.

- Quelque chose ne va pas avec ton grand-père ? demanda-t-elle d'une voix douce.

Si elle était trop indiscrète, elle comptait sur le Poufsouffle pour le lui faire remarquer. Etant elle-même plutôt franche envers les personnes qu'elle côtoyait, elle était habituée à ce qu'ils en fassent autant, et elle n'en voudrait pas à son ami s'il ne voulait pas s'étendre sur le sujet. La Bleue et Bronze, songeant à cette initiative, préféra laisser l'occasion au Blaireau d'ignorer sa question, plutôt que de laisser planer un grand silence entre eux, avant qu'il ne lui dise qu'il préférait ne pas en parler.


- Moi c'est mon père, dit-elle en désignant la Coupe dans la vitrine, je ne savais même pas qu'il avait été attrapeur... il va être surpris en apprenant que j'ai le même poste que lui ! Avant de voler pour la première fois, on peut pas vraiment dire que la quidditch m'intéressait. Enfin, j'étais quand même venu voir tes match l'année dernière ! Tu te débrouilles drôlement bien !

Le compliment était sincère, Lucy avait réellement admiré le jeu de son ami au cours de ses derniers affrontements. Poufsouffle était une grosse équipe, elle savait qu'ils devaient jouer contre eux prochainement. Rien qu'à l'idée de se retrouver dans le stade, soumise à tous les regards, un noeud tordait l'estomac de la petite, qui angoissait. Oui, il lui faudrait être à la hauteur. Tout comme Startouffe l'était.
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptyJeu 22 Nov - 17:02:22

Bill sourit à Lucy lorsqu'elle lui déclara que ça faisait plaisir de le voir. Lui aussi était heureux de la trouver là. et même s'il s'efforçait de repousser Emilien de son esprit et surtout son étrange comportement, le visage de Lucy ne pouvait que le lui rappeler. Aussi était-il bien content de la retrouver en un endroit tel que cette salle, qui de lui-même donnait envie de parler de tas de choses. D'ailleurs, le rouquin avait aperçu, l'espace d'un instant, une expression de tristesse dans les yeux de son amie. Mais comme elle avati rapidement changé d'expression, Bill jugea qu'elle voulait essayer de penser à autre chose qu'à broyer du noir.

Il y avait tellement d'histoires dissimulées dans ses coupes, dans ces trophées... A tel point que Bill y avait même retrouvé, sans s'en douter, un bout de la sienne.

A cet instant, s'il avait su que Lucy pensait qu'il était le plus normal d'entre eux tous, il aurait bien ri. Ou... non, pas sûr qu'il aurait ri. C'était justement une préoccupation en ce moment, depuis la rentrée peut-être. L'année précédente, cela ne l'avait pas frappé ; il vivait au jour le jour, profitant de chaque instant avec l'un de ses amis, de chaque cours, de chaque sortie dans le parc... Mais cette année, des questions lui étaient venues. Pourquoi ne lui arrivait-il jamais rien d'exceptionnel ? Quelque part, il ne le regrettait pas ! Même si tout n'était pas parfait dans sa famille, cela ne se ressentait en fait pas vraiment quand il était avec eux. Il menait parmi eux une vie des plus paisibles et des plus calmes. Avec ses amis ? Il riait, les consolait, parlait, mais jamais rien de "surnaturel" ne venait troubler ces instants, à tel point que Bill en était venu à se demander s'il n'était pas anormal, si ses amis ne s'ennuyaient pas avec lui, s'il n'était pas un être bizarre et différent de tous ceux qui avaient une histoire compliquée, avec des choses à raconter, comme Emilien et Lucy par exemple. A bien y réfléchir, la seule personne avec qui il avait vécu quelque chose d'un peu particulier, c'était Mariana ; c'était aussi avec elle qu'il avait dansé pour la première fois... Mais il ne préférait pas trop y penser, car ce qu'il éprouvait pour elle depuis cette danse était un peu compliqué...

TAndis qu'il montrait le petit trophée d'Arthur Liddenbourg à Lucy, Bill comprit que celle-ci n'avait pas été duppe quant à son instant de mélancolie. Elle lui demanda si quelque chose n'allait pas avec son grand-père et Bill se demanda s'il devait répondre. Non point qu'il ne fît pas confiance à la bleu et bronze, au contraire, mais il se doutait qu'elle devait en ce moment avoir assez de préoccupations pour ne pas s'encombrer des siennes.

D'ailleurs, elle parlait du Quidditch et Bill trouva qu'il s'agissait d'un parfait échapatoire. Un brillant sourire apparut sur son visage, comme toujours quand on évoquait son sport préféré.


"Eh, je ne savais pas que tu avais été prise comme attrapeuse ! Félicitations ! C'est génial, comme ça on va voler ensemble lors du premier match de l'année ! Ca c'est sûr que ton père va être content de savoir ça. Moi je n'ai personne qui aime le quidditch dans ma famille. En même temps, des sorciers, il n'y a que ma mère et mon grand-père que je connaisse..."

Encore une fois, il reparlait sans s'en apercevoir de son grand-père. Il savait que Lucy, elle s'en apercevrait et il rougit légèrement.

"En tout cas merci pour tes compliments, j'espère que je ferai aussi bien cette année... J'ai pu m'entraîner un peu cet été, mais bon, tout seul, on a vite fait le tour !"

Il sourit à nouveau. En réalité, il ne regrettait pas d'avoir été seul. Car ilne l'avait pas vraiment été. Plus que de s'entraîner, il avait surtout passé beaucoup de temps à voler, étant parvenu à convaincre ses parents qu'il n'y avait aucun danger à laisser sa soeur monter avec lui sur son balai.

Il y eut un silence. Bien que Bill s'efforçât de conserver son regard fixé sur la coupe du père de Lucy, le brillant de l'or du petit trophée de son grand-père attirait toujours son regard, et il ne se sentait pas de laisser son amie sans explications. Après tout, si Ashley connaissait l'histoire, elle pensait à présent que tout était parfaitement réglé, ce qui en apparence était le cas, et il en était de même pour Emilien. Bill, d'ailleurs, n'avait pas envie de considérer qu'il y avait encore des problèmes, il préférait voir tous les progrès que sa famille avait faits en seulement six mois. Mais puisque le sujet venait dans la conversation, pour Lucy comme pour lui, il n'avait pas le droit de reposer ce petit trophés sans dire ce qu'il lui évoquait. Bill poussa un léger soupir et reporta son regard sur le socle du trophée puis, sans préambule, alors que ses derniers mots avaient parlé du Quidditch, il se mit à parler.


"Je t'ai déjà raconté que ma maman était une sorcière et qu'elle avait épousé un moldu. Le fait est que son père, dès ce moment, l'a complètement rejetée. Arthur Liddenbourg, c'est son nom, proclammait à qui voulait l'entendre sa fierté d'avoir le sang pur, tout comme sa femme, et il n'a pas toléré que sa fille ne suive pas son exemple. Il avait une autre fille et a reporté tous ses espoirs sur elle. Sauf qu'un jour de l'année dernière, il a appris que sa deuxième fille était stérile et il ne l'a pas supporté. Il a même plus ou moins enlevé ma mère dans l'idée de l'obliger à épouser un autre homme. C'est d'ailleurs ce jour-là que j'ai sérieusement parlé à Emilien pour la première fois. Mon père m'avait écrit la nouvelle et j'étais dans un piteux état."

Et voilà qu'il revenait sur le tapis celui-là, même quand Bill faisait l'effort de l'éviter. Il n'empêchait que le jeune Poufsouffle devait ien admettre que, ce soir-là, il ne savait pas ce qu'il serait devenu sans lui... ET cette pensée lui serra davantage le coeur lorsqu'il revit le comportement d'Emilien depuis ce début d'année. Qu'est-ce qui avait donc changé à ce point ? Poussant un petit soupir, il préféra reprendre son récit.

"Sauf que j'ai suivi les conseils de Milou finalement, après les avoir au début trouvés inutiles, et que j'ai écrit un elongue lettre à mon grand-père pour parler avec lui. Et, contrairement à ce que je pensais qu'il ferait, il m'a répondu, en disant qu'il était fier d'avoir un petit-fils qui avait tant d'applomb, qu'il reconnaissait son erreur et qu'il s'en excusait et qu'il voulait absolument me voir au cours des vacances de Noël."

Un sourire illuminait à présentle visage de Bill tandis qu'il repensait à cette réponse pour le moins inattendue.

"Mais ma mère n'était pas du tout convaincue et ne voulait pas entendre parler de son père. Il faut dire qu'il paraît qu'il lui a dit des choses atroces à l'époque de son mariage. Alors je ne sais pas ce qui m'a pris, je me suis dit qu'il fallait que je lui prouve que son père avait pu être un type bien, et je suis venu ici, sans trop savoir ce que je cherchai, peut-être simplement une coupe de Quidditch avec son nom, quelque chose... C'était complètement idiot je te l'accorde.

Mais finalement j'ai trouvé ce trophée... C'était totalement inespéré et sur le coup j'ai pensé qu'il y avait une erreur. Alors j'ai fait des recherches à la bibliothèque dans les archives de l'école, et j'ai fini par trouver pourquoi il avait gagné ce truc-là : il s'était interposé une fois entre un professeur qui avait plus ou moins perdu la raison et un groupe d'enfants de moldus qu'il cherchait à blesser, voire pire. Dans le document que j'ai trouvé, ils disent que probablement, ce type était fou et n'aurait pas fait grand-chose de constructif, mais que sans mon grand-père, certains des élèves auraient pu être gravement blessés.

Sauf que voilà : j'ai montré ce trophée et ce document à ma mère pour la convaincre d'essayer de reparler à mon grand-père, pour tenter de rétablir des liens entre eux, mais elle a sous-entendu que j'avais tout manigancé et n'a plus jamais voulu en entendre parler. Pourtant, je sais au fond qu'elle sait que c'est vrai, parce qu'elle me fait confiance. Mais tant que je ne serai pas parvenu à comprendre pourquoi, à un moment donné de sa vie, mon grand-père est passé d'un comportement où il défendait des enfants de moldus à celui où il refusait que ma mère épouse un moldu, je ne pourrai pas convaincre ma mère. ET mon grand-père refuse de parler de ça, j'ai cru qu'il allait m'agresser la seule fois où j'ai insisté. Alors voilà."

Bill baissa la tête, un peu ennuyé. Il avait conscience d'avoir énormément parlé pour ne raconter pas grand-chose. Il avait conscience aussi de l'inintérêt de cette histoire pour quelqu'un d'extérieur, mais il réalisait que si quelqu'un lui avait raconté cette même histoire à lui, il l'aurait écouté avec attention.

Il essaya donc de ne pas trop chercher à savoir ce que Lucy pouvait penser et, dignement, il releva la tête, ses lèvres dessinant un léger sourire amical, et il regarda Lucy, guettant sa réaction, ses souvenirs vagabondant du côté de l'hiver précédent, de cette nuit où il avait volé le trophée pour le montrer à sa mère, où il s'était coincé une jambe dans l'une des marches d'un escalier dérobé et où il n'avait dû son salut qu'à une jeune Serdaigle si fragile et détruite, Maëline. Maëline... Il ne l'avait jamais revue depuis. Avait-elle quitté Poudlard, comme elle envisageait de le faire ? Bill réalisa qu'il devait avoir l'air particulièrement absent et il se secoua mentalement pour se retrouver bien présent dans la salle couverte d'étagères, à regarder Lucy.
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptyJeu 22 Nov - 22:20:24

Il fallait croire que la plupart des gens, en pensant à Lucy, pensaient à Emilien, et vice-versa. Un phénomène étrange, qui s'expliquait sans aucun doute quant au fait qu'ils s'entendaient très bien. Et que certains esprits saugrenus, les auraient volontier poussés l'un dans les bras de l'autre, avant se rendre compte que c'était une grave erreur. Heureusement que ces mêmes esprits, s'étaient vite aperçus de l'absurdité de leurs raisonnements, car ils ne se parlaient plus depuis la rentrée. Aucun doute, Startouffe et Big Mama auraient eu droit à un fiasco total si leur agence matrimoniale avait duré plus de ces quelques minutes où ils avaient évoqué l'idée d'un couple entre le Serpentard et la Serdaigle. Il était étrange de constater, qu'en étant totalement différent de quelqu'un, on s'apercevait qu'on ne pouvait plus se passer de lui. C'est ce que s'efforçait d'oublier la Bleue et Bronze, cette douleur lancinante, qui lui serrait le coeur, entravait sa respiration, faisait piquer ses yeux. Se sentir coupée du monde, si proche et si lointaine à la fois...
Mais sans doute valait-il mieux s'y habituer. Car si elle acceptait sans peine que Milou se soit fait des amis dans sa maison, l'idée qu'il puisse s'y faire des amiEs, oui, avec un E, lui tordait les entrailles. La blondinette était malade de jalousie à la simple idée que l'une d'elle ne la remplace. Et non, elle n'était pas amoureuse. Simplement, sans être tout à fait consciente de la place qu'avait pu lui accorder le Serpent, elle paniquait à l'idée de le croiser dans un couloir, lui l'ignorant, et la Verte et Argent à ses côtés la toisant de haut en bas. Peut-être parce que ce serait là le signe qu'il avait réellement changé. Que ceux qu'ils blâmaient tant pour leur prétention, ne le repoussaient plus. Et si Lucy n'était pas du genre à refuser tout changement, elle redoutait ceux qui affectaient ses amis.

Comme si, justement, il leur était arrivé des aventures drôlement dangereuses, dues à une boulette de Bill. Non pas qu'il ne puisse rien se passer en compagnie du jeune Poufsouffle, au contraire, mais ce n'était pas son genre de créer des catastrophes. Tout le contraire de Mariana. Et occasionellement, de notre petite Serdaigle. Simplement, il n'avait pas le mauvais goût de lui lancer des sortilèges qu'il ne maîtrisait pas lui, ni de casser un vase datant de plusieurs siècles dans sa salle commune ? Non hein ? En tout cas, c'était très bien comme ça, et il ne fallait surtout pas que Startouffe change non plus. Bien sûr, il changerait. Ils devaient tous changer un jour. En bien ou en mal. Qui n'a pas déjà eu droit à des critiques de certains de ses amis, comme quoi il avait changé ? Que moi ? Nan, on était plusieurs... C'est bon, j'me tais... Breffons, tout ça pour dire que Billounnet, il était parfait comme ça.

Le choix de Pinpin, de donner un échappatoire à son ami, lui permettant d'esquiver des explications ramenant une fois de plus à la surface, des problèmes familiaux, était bon, puise Bill se précipita sur le sujet. Le quidditch... si longtemps, la deuxième année n'avait pas compris l'engouement de son petit frère et de sa petite soeur pour ce sport... Elle préférait rester aux côtés de son grand-frère à écrire pendant qu'il jouait de la musique, alors que les faux jumeaux accompagnaient avec enthousiasme leur père au stade. Et pourtant, l'année dernière, lorsqu'elle avait suivi pour la première fois le cours de vol, elle s'était sentie devenir légère, s'était vu offrir l'horizon. Un véritable coup de coeur. Cependant, l'idée de faire partie de l'équipe de sa maison ne l'avait pas effleurée l'espace d'un instant. Après tout, ce n'était pas parce qu'elle aimait voler qu'elle était particulièrement douée dans ce domaine. Malgré tout, elle avait vu Zélie Colien fouiller la salle commune de fond en comble pour tenter d'y recruter tous les joueurs de quidditch possibles. Aussi la petite s'était-elle dit que passer les sélections lui permettrait de voler un peu, et que si elle était recalée, elle aurait tout de même passé un bon moment. A sa grande surprise, au fur et à mesure qu'étaient triés les participants, elle était restée, et s'était finalement vue confier le poste d'attrapeuse. Bill la félicita alors, et la remercia pour ses compliments.


- Ca sera un plaisir de voler avec toi... et rassurant d'avoir quelqu'un de connu sur le terrain ! Ca sera sûrement beaucoup plus dur de jouer un match en conditions réelles que d'attraper le vif pendant un entraînement...

Minipousse acquiesca avec un sourire lorsque le Jaune et Noir parla de la difficulté de s'entraîner seul. Il était clair que vu l'importance des passes pour les poursuiveurs, ne pas avoir de coéquipiers pour pratiquer le quidditch, était quelque chose de plutôt handicapant. Pour sa part, elle se serait vite lassée à s'entraîner à viser, feinter, etc, sans personne pour lui opposer de résistance. La quête du vif d'or, c'était différent. Bien qu'un adversaire soit toujours le bienvenue pour comparer, tenter de faire mieux, elle ne pouvait prévoir les déplacements de la petite balle dorée, et devait toujours s'apprêter à tout. Ainsi, elle était certaine de ne pas se lasser.

Un détail ne lui avait pourtant pas échapper. Bill avait reparlé de son grand-père. Une chose était donc certaine: il n'était pas inexistant dans la vie du jeune homme. Inquiète pour les soucis que pouvait rencontrer son ami, la blondinette ne trouvait rien de plus pour détourner la conversation. L'évocation du grand-père de Startouffe l'avait gêné, et c'est après un silence qu'il se décida à parler, sous le regard interrogateur de Lucy. Celle-ci ne tenait pas obliger le Poufsouffle à parler de ses tracas, mais elle aurait été vraiment égoïste, si elle n'avait pas prêté attention aux regards tristes qu'il jetait au trophée. Il fallait qu'il en parle, cette réalité crevait les nyeux.

Pinpin l'écouta donc lorsqu'il prit la parole, aussi attentivement qu'elle pouvait le faire. Et ne vous y trompez pas, lorsqu'un sujet touchait Lucy Duncan, elle était très, très attentive. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait attérit à Serdaigle ? Parce que malgré son dégoût pour le travail, elle aimait apprendre, savoir, et qu'elle savait être sérieuse... parfois ? L'histoire fut donc reprise depuis le début pour notre deuxième année, qui n'en avait jamais entendu parler. Un grand-père, à l'allure irréprochable, qui défendait les moldus, et pourtant, ne supportait pas que sa fille se mêle à l'un d'entre eux. A tel point qu'il avait organisé un enlèvement afin de la remarier, et que son petit-fils avait du intervenir pour ramener la paix. Du moins en apparence, puisque la mère de Bill ne voulait plus souffrir d'entendre parler de son propre père.

A côté de ça, il était certain que ses propres petits problèmes familiaux étaient insignifiants. Lorsque le Poufsouffle se tut, la Serdaigle réfléchit quelques instants. Elle voulait être certaine de ne pas dire de bêtises, et parla lentement, hésitante. Essayer de se mettre à la place de personnes qu'elle ne connaissait pas n'était pas un exercice facile... c'était même plus que délicat...


- Je suppose que ton grand-père, même s'il n'a rien de particulier contre les moldus, espérait un avenir brillant pour ta mère. Quel père n'en rêverait pas pour sa fille ? L'idée qu'elle se marie à quelqu'un à qui le monde de la magie était totalement inconnu, qui ne pourrait jamais réussir dans aucun domaine sorcier, a du le désorienter... à tel point d'aller jusqu'à insulter ta mère au moment de son union avec ton père, parce qu'il sentait que la situation lui échappait. Ta mère, elle, ne partage pas le point de vue de ton grand-père. Et comme ils s'affrontent depuis le mariage de tes parents, ils ont oubliés comment se parler, communiquer. Et chacun en veux à l'autre... Il faudrait qu'ils puissent discuter ensembles, si possible sans s'envoyer d'insultes. Le problème devient alors comment ? Quitte à les piéger et à t'attirer leur foudres à ton tour, je pense qu'il faudrait que tu les réunisses, sans leur dire avant. Et les obliger à rester discuter. Tu penses que tu pourrais faire ça ?


Voilà, elle avait parlé, parlé, parlé. Mais elle espérait vraiment que la situation pourrait s'améliorer dans la famille du Jaune et Noir. Se souvenant soudain que l'un de ses paquet cadeau avait l'allure de sachets de bonbons de chez Honeydukes emballés, elle le sortit, en déchira l'emballage, et ouvrant les friandises, tendit le paquet à son ami. Finalement, c'était vraiment une très bonne journée pour ouvrir ces cadeaux, surtout s'ils pouvaient détendre un ami en détresse. Piochant elle-même une plume en sucre, qu'elle suçota pensivement, songeant à la manière dont ils pourraient organiser une rencontre entre la mère et le grand-père de Bill, Lucy faisait très, "cliché Serdaigle". Sans doute pour la première, et dernière fois de sa vie. Maintenant, souvenez-vous que ce qu'elle tient en main n'est rien d'autre qu'une sucrerie, et que la petite a tendance à bâcler ses devoirs. That's Lucy !
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptyDim 25 Nov - 13:09:50

Bill remarqua tout de suite à quel point Lucy était attentive à ce qu'il lui racontait et il s'en sentit tout ému. Même s'il réagissait lui-même exactement de la même façon lorsque quelqu'un à qui il tenait lui confiait un souci, il ne s'était jamais regardé de l'extérieur et n'avait jamais réalisé combien il était agréable de se sentir réellement écouté.

D'ailleurs, les paroles qu'elle prononça ensuite pour essayer de démêler la situation lui provèrent qu'elle prenait réellement à coeur son histoire familiale et il la remercia d'un sourire chaleureux.
Réunir sa mère et son grand-père sans qu'ils ne s'en doutent ? Mmm... Théoriquement, l'idée était brillante, mais ça c'était théorique. Parce que, même si elle s'en défendait, la mère de Bill avait le même caractère que son propre père, à savoir qu'elle était têtue. ET si Bill leur faisait ce coup-là, il était probable que tous deux jouent à s'ignorer durant tout le temps de l'entrevue. Ce serait une situation de malaise comme Bill n'en avait jamais connu. Et puis, le rouquin sentait bien qu'il y avait derrière le comportement de son grand-père à l'égard de son gendre moldu quelque chose comme un secret qu'il ne parviendrait pas à partager avec sa fille, celle-là même qu'il avait rejetée.


"Oui, ce serait faisable... Je sais que je pourrais l'organiser, mais après, je ne suis pas sûr que ça marche. J'ai le sentiment que mon grand-père cache un lourd secret et qu'il n'est pas prêt à en parler à sa fille. Je me demande si... Enfin je ne saispas mais je me demanse s'il n'aurait pas plus de facilités à m'en parler à moi. Au fond, on ne se connaît que depuis neuf mois, mais on parle bien..."

Bill repensa à la seule fois où il avait abordé le sujet de sa grand-mère. Il ne savait rien sur elle, mis à part qu'elle était morte quand Malicia, la mère de Bill, n'avait encore que dix-neuf ans. De quoi, comment, et qui elle était, le jaune et noir n'en savait rien. Et cette unique fois où il l'avait évoquée, il s'était juré de ne plus jamais en parler. Son grand-père avait tout à coup pris une mine sombre, menaçante, inquiétante, et Bill lisait dans ses yeux toutes les insultes qu'il avait pu proférer à sa mère au moment de son mariage avec Tom Covel.

"Je me demande si toute cette histoire n'a pas rapport avec sa femme, ma grand-mère, mais impossible de savoir quoi que ce soit à ce sujet, même ma mère ne sait rien."

Bill soupira, puis il sourit. Le simple fait de parler de tout cela lui faisait prendre conscience d'à quel point il avait déjà de la chance d'avoir la famille qu'il avait et d'à quel point il était certain que les choses allaient s'arranger.

A ce moment, Lucy sortit un paquet qui, une fois déballé, contenait vraisemblablement des bonbons de chez Honeydukes. ET la vue du papier qui avait emballé les friandises fit tilt dans l'esprit du jeune garçon. Oups... C'était l'anniversaire de Luy aujourd'hui ! Bill poussa une petite exclamation et s'exclama, le regard chargé d'excuses :


"Mais c'est ton anniversaire aujourd'hui ! Tu sais, je suis une catastrophe avec les dates, je pourrais presque oublier le mien ! Alors, joyeux anniversaire !"

Bill réalisa que, même s'il y avait pensé, il n'aurait rien pu acheter à la bleu et bronze. En effet, cette année les affaires de son père aux champs n'allaient pas très fort et il était encore plus restreint que l'année précédente. Déjà qu'il n'avait offert un cadeau qu'à sa soeur pour son anniversaire et qu'il s'agissait d'un ridicule paquet de Fizwizbiz en promotion ! Il repensait à l'adorable Ashley qui avait toujours un cadeau dans la manche pour ses amis, à n'importe" quelle occasion, et il se prit à rêver qu'il pouvait faire comme elle, ce qui lui évoqua son désir aperçu dans l'étrange miroir qu'il avait découvert en se perdant dans les couloirs. A présent, il avait pris eaucoup de recul par rapport à ce désir, un peu aussi grâce à Zélie, la SErdaigle. Tiens, d'ailleurs ils avaient parlé de Lucy ce jour-là. Qu'avaient-ils dit ? ... Bill ne se souvenait plus très bien...

Il sourit d'un air un peu désolé et piocha finalement dans les friandises que lui proposait Lucy. Il récupéra lui aussi une plume en sucre qu'il se mit à suçotter avec délectation.


"J'espère que tu as été gâtée..."

Il avait envie d'ajouter qu'il était désolé de ne pas pouvoir lui offrir de cadeau mais il préféra ne rien dire. Après tout, elle devait savoir que telle était son intention.

Bill se sentait mieux, entre le sucre et les paroles réconfortantes de Lucy... Même s'il n'était pas certain de pouvoir faire ce que lui conseillait la Serdaigle, au moins avait-elle été là dans l'un de ses rares coups de blues et il lui en était reconnaissante. Un peu comme Emilien l'avait été lors de leur rencontre inopinée dans les toilettes... Sans le savoir, Emilien lui avait fait un bien fou...
C'était fou comme il pensait à lui souvent en ce moment... Alors le fait de voir Lucy en plus... Vu l'air morose qu'elle avait eu lorsqu'il était entré dans la pièce, il se doutait que les deux amis ne s'étaient pas reparlé depuis le cours de métamorphose. Il avait envie de s'en assurer, mais il ne voyait pas comment formuler sa question. Ne pas l'ennuyer si jamais elle ne souhaitait pas en parler, mais ouvrir tout de même l'opportunité. Tandis que le dernier bout de sa plume en sucre entrait dans sa bouche et fondait sous sa langue, il se lança, d'une voix calme,le regard chargé de sollicitude :


"Dis-moi, Emilien ne t'a toujours pas parlé ? ..."

Il avait envie d'ajouter qu'il s'inquiétait pour lui, mais ça, c'était inutile. Elle devait le faire autant si ce n'était plus que lui.
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MessageSujet: Re: Don't worry, be happy [Bill]   Don't worry, be happy [Bill] EmptySam 29 Déc - 15:46:24

Oh, des défauts, Lucy en avait en masse, et celui que ses camarades avaient pu le plus remarquer était sans doute sa fierté, qui la poussait parfois à agir de façon étrange, ou démesurée, qui pouvait parfois laisser penser que tout tournait trop rond dans sa tête, qu'elle était même un peu simple, voire stupide d'après les dires de certains... Pourtant, ce n'était pas le cas, et malgré tout, la petite Serdaigle était intelligente et avait en tête des valeurs de l'amitié bien précise. La loyauté, la fidélité et l'écoute en faisaient avant tout parti. Un véritable ami, pouvait compter sur elle s'il lui demandait de l'aide, à n'importe quel moment, elle serait prête à lui rendre service. Une parfaite Serpentarde d'un côté, et de l'autre, une magnifique petite Poufsouffle.

Pourtant, c'était à Serdaigle que le Choixpeau avait envoyé la petite, qui parfois se demandait pour quelles obscures raisons, elle pouvait bien y avoir sa place, en dehors de son goût prononcé pour la lecture. La plupart de ses camarades avaient des notes brillantes, et travaillaient avec acharnement tous les soirs à leurs devoirs, tandis que Lucy se contentait du minimum, faisant tout à la dernière minute. Elle n’avait pas eu le temps de s’inquiéter réellement de cette différence qu’elle avait rencontré Amaranth. Sa camarade de deuxième année semblait en apparence, avoir le profil type d’une Verte et Argent. Pourtant, elle avait atterri à Serdaigle, elle aussi. Il devait bien y avoir une raison, et elle avait confiance dans le Choixpeau Magique.

C’est donc son côté Poufsoufflien qui ressortait quand elle s’échinait à trouver une idée pour améliorer la situation dans la famille de Bill. Après, comme le pensait si bien Startouffe, la théorie restait de la théorie… Les choses étaient toujours beaucoup plus faciles à dire qu’à faire, et les actions étaient parfois bien plus périlleuses que les mots. Ne connaissant ni les parents, ni le grand-père du Poufsouffle, la deuxième année ne pouvait qu’avancer des suppositions, des propositions, au hasard, un peu comme quelqu’un privée momentanément de la vue, cherchant à tâtons la poignée d’une porte.

D’ailleurs, la réponse songeuse de son ami confirma ces pensées, il était le seul qui puisse réellement savoir ce qu’il convenait de faire, et elle ne pouvait lui fournir que des idées, lancées en l’air, qu’il faudrait savoir saisir au bon moment. Le fait qu’un secret soit probablement dissimulé par l’aïeul de Jaune et Noir ajoutait bien sûr, encore un peu plus de difficulté pour dénouer les tensions qui opposaient le grand-père et la mère de Bill. A propos d’un autre membre de la famille en plus… Là, elle risquait vraiment d’être indiscrète. Aider, oui, mais il y avait des limites qu’il ne fallait parfois pas franchir, et Lucy était décidé à ne pas les dépasser, à moins que ce ne fût Bill qui lui tendît la main pour l’inviter à la franchir. Souvent, les problèmes familiaux étaient déclarés « top secrets » par les parents. Elle n’était pas la première à l’avoir su, ni la dernière. On ne se vantait pas de certains évènements, on les taisait, afin de conserver l’honneur de tous.


- Tu pourrais peut-être démontrer à ton grand-père combien il est douloureux de porter seul un secret, à quel point il est apaisant, et plus prudent, de le partager, avec une personne de confiance, afin de ne pas dépérir de l’intérieur, isolé par le poids de la vérité. Le manipuler quoi. Si c’est pour le bien de la famille.

Oh qu'elle était fourbe, suggérer à son ami de mentir à un vieil homme pour obtenir ce qu'il voulait ! "Pour le Plus Grand Bien". La mauvaise excuse pour un comportement indigne. Bill n'accepterait certainement pas. Elle voyait son regard déçu avant même qu'elle ne l'ait croisé. La Bleue et Bronze n'aurait jamais du présenter les choses d'une telle manière. Genre arrangeage de vérité, comme avec Mariana. C'aurait été beaucoup plus politiquement correct. Genre manipuler Startouffe pour qu'il manipule son grand-père. C'était tordu quand même pour de l'aide... Peut-être avait-elle finalement bien fait d'être directe.

Lorsque Pinpin déchira le papier cadeau qui emballait le paquet de bonbons, elle surprit le regard désolé de Bill, qui se répendit en excuse, comme quoi il était incorrigible et oubliait toutes les dates d'anniversaire. Elle rit doucement, il était tellement gentil ! Comment aurait-il pu savoir que c'était son anniversaire alors qu'elle ne l'avait dit à personne ? A chaque fois qu'elle s'était toruvée avec l'un ou l'autre de ses amis, ils avaient eu mieux à faire que de parler d'anniversaires. Et puis, ce n'était pas grave du tout, les cadeaux, c'était juste symbolique... c'était bien mieux de passer un bon moment avec des gens que l'on appréciait !


- Merci, mais tu sais, c'est pas grave du tout !

Elle hocha la tête avec un sourire lorsqu'il lui demanda si elle avait été gâtée. Ca oui, on ne pouvait pas dire le contraire. Il faut dire qu'il n'en fallait pas beaucoup à la blondinette pour être ravie. Elle se contentait de peu, sachant que c'était l'intention qui comptait, même si elle-même essayait toujours de faire les plus beaux cadeaux possibles aux gens qu'elle aimait. Comme beaucoup de gens d'ailleurs. Excepté les bigs vieilles radines du genre d'une certaine Gryffondor de troisième année nommée Mariana qui veulent pas payer les churros ni le manège. Et puis, elle avait déjà la chance d'avoir des amis avec qui passer un moment agréable. Ca suffisait bien à la laisser garder un agréable souvenir de son anniversaire de douze ans !

Lucy perdit cependant bien vite son sourire, quand elle aperçut l'air ennuyé de Bill. Il avait quelque chose à lui demander. Et il n'osait pas. Oh non, elle voyait venir la question fatidique. Pourquoi maintenant, alors qu'ils avaient une chance d'oublier leurs problèmes après en avoir discuté ? Enfin, ils avaient parlé des soucis du Poufsouffle, mais ils étaient bien suffisants pour cette après-midi là, non ? Apparemment non, puisque Startouffe finit par reprendre la parole, demandant si Emilien lui avait reparlé depuis le cours de métamorphose ou non. Si seulement... mais ça, il était hors de question que quelqu'un le sache. Pinpin prit donc un air dur.


- Lui j'veux plus en entendre parler.

Son ton catégorique avait rendu sa phrase sèche, brutale. Mais elle n'avait pas pu regarder Bill dans les yeux, avait détourné un regard triste au dernier moment. Elle était incapable d'être réellement impassible lorsqu'on parlait de Milou. Lui il y arrivait très bien alors pourquoi pas elle ? Une phrase de Mariana - encore et toujours Big Mama - lui revenait en tête: "Tu l'aimes bien Emilien hein ?". La réponse, elle était toujours incapable de la donner.
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