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 Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]
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MessageSujet: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyMer 10 Oct - 14:24:13

L’année ne faisait que débuter et pourtant Telemach sentait que ce ne serait pas pareil cette fois-ci. Bizarrement le fait d’avoir quatorze ans et celui d’entrer dans sa quatrième année d’étude marquaient des passages pour lui. Déjà il devait être plus responsable car il n’était plus un enfant de onze ans et puis… Il se rendait compte qu’il avait passé plus de temps dans Poudlard qu’il ne lui en restait à faire. Et cette constatation le rendait nostalgique et heureux à la fois. Le bonheur de savoir qu’il serait bientôt un sorcier digne de ce nom, et dont le nom lui assuré une renommée auprès des Mangemorts.

Bien qu’après mûre réflexion cette voie n’était peut être pas la meilleure à prendre dès la sortie de l’école, effectivement, se construire une carrière, devenir un sorcier de renom et ensuite devenir serviteur du Lord Noir avaient un certain attrait il ne pouvait le nier. De plus il se devait de continuer sur les pas de son père et de sa mère, eux-mêmes ayant réussi dans la vie sociale et magique. Deux Mangemorts qui avaient placé en lui plus d’espoir que beaucoup de parents en leurs enfants. Peut être que la pureté de son sang était la raison de cette hégémonie de la magie noire, ou bien était-ce parce qu’il avait un sang bleu qu’il devait devenir un grand sorcier. Pour ne pas finir comme certains ratés de la magie.

L’amour n’avait jamais eu une grande importance pour Telemach, enfin, surtout depuis que son père lui avait expliqué comment il devait faire pour vivre heureux sans pour autant salir son sang. Se trouver une demoiselle, belle de préférence, qui soit d’une pureté de sang égale à la sienne, qu’il ne l’aime pas n’avait aucune importance, les mariages d’intérêts étaient encore monnaie courante dans le monde des sorciers, surtout dans l’élite des sang-purs. Et puis comme le disait Markus, si jamais on n’arrivait pas à trouver à cette femme qui était notre épouse, et vu que la démagogie interdisait le divorce, il fallait voir ailleurs, avec d’autres filles qui l’auraient plus intéressait. C’était ce qui c’était passé avec Dannia, à la nuance près qu’elle il l’aimait, mais pour autant il ne s’était point gêné pour aller voir ailleurs. L’herbe est toujours plus verte sur la tête d’autrui. Il n’avait pas encore l’âge de s’autoproclamer héritier de Markus et d’Helena Fribuste cependant il se prenait toujours au jeu d’influencer les élèves ayant pris un peu trop la grosse tête alors qu’ils n’avaient jamais eu de quoi se sentir autre chose que faible.

Comme le disait son père avec le temps même les personnes les plus pures se ternissent et c’est des êtres les plus purs en apparences dont on est le plus désagréablement surpris quand il s’agit de contempler les actes. Telemach avait remarqué que malgré la véracité des dires de son père, les personnes au physique plus désavantageux n’étaient pas non plus des anges. Et ça malgré qu’on soit ou non leur ami.
C’était pour cela que Telemach ne se faisait jamais d’amis, au mieux il avait de bonnes relations avec des Serpentards, mais il refusait de se dire ami de quiconque, les sentiments quels qu’ils soient n’apportaient que le malheur, l’amour ne dure pas, l’amitié permet à tous les êtres qui la vive intensément de savoir ce que veut dire se faire planter un poignard dans le dos, la haine et la colère sont très puissantes et domestiquées que par trop peu de personnes.

La vengeance… Le propre de l’homme, il se souvenait du nombre de crasse qu’on lui avait fait, à sa place n’importe qui aurait pris parti, juste parce que c’est dans la nature humaine que de faire souffrir celui qui nous fait souffrir, de se venger du mal qu’on a reçu. La première chose que l’humain fait est du pourrir la vie de ceux qui lui ont donné la sienne, n’est ce pas là une preuve suffisante confirmant la théorie de la vengeance ? Prenons un autre exemple, une cours de récréation, les enfants jouent jusqu’à ce que l’un d’entre eux en pousse un autre, trois possibilités s’offrent à lui, ne rien dire et accepter, pleurer et faire punir l’autre par un supérieur, ou bien la dernière faire justice soi même en poussant l’autre en échange. La vengeance est partout, dans le sport, dans les meurtres, dans la vie.

Telemach avait refusé de se venger, peu lui importait ce qu’on pouvait lui faire, en réussissant sa vie il rendrait aux autres la monnaie de leur pièce. Il se dirigeait inlassablement vers la forêt interdite, pourquoi, peut être pour se prouver encore aujourd’hui que cette sombre forêt ne l’effrayait guère, et que malgré que sa maison ne fut pas celle du courage il avait assez de cran pour pénétrer en ces lieux. Le seuil était déjà passé depuis cinquante mètres et déjà sa main glissait imperceptiblement vers la poche qui contenait sa baguette. Il n’y avait personne mais il se sentait observé…

Cette forêt l’avait toujours troublé, mais cette nuit c’était différent.


[HJ: Désolé c'est pas le top je le sais. J'ai pas écrit depuis un petit moment quelque chose de bon alors je dois m'y remettre :)]
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyJeu 11 Oct - 19:50:00

L’effervescence de la rentrée était à peine passée que déjà, Emilien quittait les dortoirs pour aller explorer le château. Le Serpentard n’avait jamais aimé passer la soirée dans le dortoir, quoique depuis la moitié de la première année, il avait fait connaissance avec ses camarades et devait avouer que ça se passait beaucoup mieux. Cette histoire de paris, aussi … Mais passons. Toujours est-il que ce soir-là, Emilien ne se sentait déjà pas à sa place, dans cette petite salle qui servait de dortoir aux deuxième année. Lui n’avait pas encore fait le deuil de ses vacances, de ce mois d’août passé en Italie, et serait volontiers retourné en arrière. Evidemment, Poudlard rimait avec Bill, Lucy, Ashley, Mariana, et tout plein d’autres personnes encore. Mais l’école jurait tout aussi bien avec liberté, soleil, Sorrento, et après-midi d’été. Le problème était là. Pour une fois qu’il avait passé de bonnes vacances, il avait beaucoup de mal à se faire à nouveau au rythme scolaire … Alors il reprenait ses habitudes de l’année précédente, à savoir traîner dehors après le couvre-feu. Il n’avait jamais été pris, alors il pouvait toujours se le permettre.

Et ce soir, il allait encore plus loin dans l’idée d’enfreindre le règlement. Non seulement il n’était pas dans sa salle commune alors que le couvre-feu était largement dépassé, mais en plus, il n’était même plus dans le château. En effet Emilien avait franchi la porte du grand hall, pour se retrouver dans le parc. Un frisson parcouru son échine lorsqu’il prit conscience de la température. Ah, comme il regrettait encore l’Italie ! Il faisait chaud, là-bas, au moins, contrairement à l’Angleterre où non seulement il faisait souvent froid, mais en plus il ne faisait pas beau. Sérieusement, niveau pluie, ils étaient servis. Et dire que ça allait être de pire en pire, au fur et à mesure que l’automne approcherait. Emilien se rappelait pourtant que l’année précédente, il avait pensé détester le pays de sa mère … Pourquoi ? Pour de simples et bonnes raisons : premièrement, c’était celui de sa mère. Ça n’avait pas changé, mais ça ne pesait plus aussi lourd dans la balance. Deuxièmement, il n’y avait que de mauvais souvenirs. Maintenant, c’était différent. Et son beau-père avait été beaucoup plus sympathique, et il y avait aussi l’existence de son demi-frère … Bref, beaucoup de choses qui faisaient pencher Emilien vers l’Italie plutôt que l’Angleterre, son pays natal.

La forêt interdite. Son nom inspirait déjà une certaine peur à Emilien, ce qu’il n’aurait sûrement jamais avoué à voix haute, par fierté – sauf à Bill, mais c’était particulier. La première fois et dernière fois qu’il y était entré, c’était en juin dernier. Cette petite aventure avait plutôt mal tourné, puisqu’ils avaient été attaqués – lui et Lucy – par une sorte de monstre entre le crapaud et le singe, qui les avait poursuivis après leur avoir lancé des pastèques. Bon, ils étaient toujours en vie, bien sûr, mais tout de même … Ils avaient eu de la chance. Si le Clabbert les avait rattrapés, ce jour-là … Emilien préférait ne pas y penser. Mais pourquoi donc restait-il planté devant la lisière de la forêt, alors ? Parce qu’une partie de lui-même le défiait d’y entrer, afin de se prouver qu’il n’avait pas peur. Tandis que l’autre le poussait à faire demi-tour – c’était la partie raisonnable, évidemment. On sait tous qu’on écoute rarement cette partie raisonnable, du moins quand on est du genre à s’attirer des ennuis. Emilien, de ce genre-là ? Noooon …

Le Serpentard était déjà dans la forêt lorsqu’une petite voix, celle de sa bonne conscience, l’avertit que c’était une très mauvaise idée. Mais non, voyons, il ne risquait rien. Il était en deuxième année maintenant, il était grand, il était fort, et il connaissait tout plein de super sortilèges ! Emilien sursauta, il avait cru entendre un craquement sur sa droite. C’était quoi, ça ? Un animal dangereux ? Sauvage ? Féroce ? Antropophage ? Tu parles qu’il connaissait plein de sorts ! Aucun, oui. Ou juste quelques uns, mais pas très utiles. Il s’était déjà fait les mêmes réflexions, la dernière fois. Bien sûr, pendant l’été, il n’avait pas eu l’occasion de faire de magie du tout … C’était limite s’il avait pu faire les devoirs de vacances demandés par certains professeurs. Avec son père, ce n’était pas évident, et en Italie, il avait eu autre chose à faire … Emilien entendit à nouveau du bruit. Cette fois, c’était certain, il n’était pas tout seul ! Alors, c’était quoi ? Il crut voir une silhouette plus loin, devant. Ça ressemblait vaguement à une forme humaine. Mais il ne voulait pas vérifier en sortant sa baguette, mieux valait ne pas se faire remarquer … Même si ça paraissait être un élève.

Que faire ? Demi-tour ? Oh oui, c’était la meilleure chose à faire, tous comptes faits … Seulement voilà, Emilien n’ayant pas toujours de chance, à peine s’était-il retourné qu’il trébucha pour s’étaler sur le sol, dans un bruit sourd.


- Aïe ! ne put-il s’empêcher de s’exclamer.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyDim 14 Oct - 14:08:02

[Veuillez pardonner l'avalanche d'inepties. Je n'ai pas su justifier avec sérieux la présence d'Isaac dans la forêt >>.]

Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite. Meunier, tu dors, ton moulin va trop fort. Ton moulin, ton moulin va trop vite, ton moulin, ton moul... Eh ! Une minute. Pourquoi cette chanson stupide apprise sur les bancs de maternelle raisonnait-elle dans sa tête ? Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite. Meu... Mais enfin, réveillez ce maudit meunier ! Le moulin tournait si vite qu'il envoyait du grain dans les airs, et les arbres alentours se pliaient comme des roseaux. Etait-ce possible ? Isaac n'en savait rien. Un air idiot s'était insinué dans son esprit embrumé par la fatigue alors qu'il était sur le point de s'endormir et il s'obstinait à garder les yeux fermés. Dans son rêve éveillé, sa chanson devenait un véritable problème à résoudre. Un problème insoluble. Ses mains se crispèrent sur l'oreiller, son lit tanguait comme un bateau. Les ailes du moulin tournaient, tournaient. Il volait. Non, il tombait. Il coulait. Il se noyait. Pourquoi y avait-il de l'eau tout à coup ? Ton moulin ton moulin va trop vite, ton moulin, ton m... ASSEZ ! Il se redressa d'un bond dans son lit. Sa belle nuit de sommeil était perdue. Il allait devoir passer à autre chose le temps d'oublier la torture mentale que lui infligeait un refrain qui le faisait complètement délirer. Ah que ne donnerait-il pas pour étrangler un meunier de ses propres mains ! Et pour effacer les preuves, il le broierait dans son moulin avec son grain ! (et en plus ça rime !) Ceci dit, dans l'immédiat, ses projets d'assassina, aussi charmants soient-ils, étaient irréalisables. Bien, il se vengerait sur toutes les créatures qui oseront croiser son chemin dans Guild W.... Il se figea, comme foudroyé par la foudre. Puis, ce fut le déluge des lamentations. Noooooon ! Les vacances étaient terminées ! Adieu nuits blanches sur l'ordinateur. Ici, on pouvait trouver les monstres en grandeur nature. Mais les affronter devenait beaucoup moins amusant, surtout lorsqu'un était un petit deuxième année. Et, plus Terrible encore, il allait se faire dépasser par tous les imbéciles qui avaient admiré son haut niveau pendant l'été. C'était une catastrophe ! Il y pensait tous les jours depuis... la rentrée (en gros : depuis trois jours). Comment pouvait-on lui faire ça à lui ? Pourquoi n'avait-on pas installé une salle info dans cette école ? Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse enn... Heu non... cette dernière réplique n'avait aucun sens dans le contexte. Il allait attendre au moins soixante ans avant de la prononcer.

Isaac poussa un profond soupir et s'apprêta à s'enfoncer dans son oreiller quant un élément insolite le retint. Il manquait quelque chose. Le lit qui lui faisait face présentait une vacuité inhabituelle... Donc, en toute logique, il manquait quelqu'un. Emilien ! Pourquoi le lit d'Emilien était-il vide ? Le meunier avait frappé ! Rencontrait-il lui aussi des troubles du sommeil ? Son regard passa du lit à la porte qui prenait soudain un aspect très attirant... Et s'il allait faire un tour ? L'absence de son camarade avait piqué sa curiosité. Se lancer à sa poursuite devenait très tentant. Aussi, il s'empara du sweet qu'il avait jeté au bout de son lit la veille et se rua sans plus de cérémonie hors du dortoir. Comme il ne trouva personne dans la salle commune, il rejoignit à la hâte les couloirs des cachots, pour apercevoir de justesse la silhouette d'Emilien qui filait vers le hall. Il esquissa de grandes enjambées, puis se retint subitement. L'aborder n'était peut-être pas une bonne idée. Et s'il cachait des choses ? S'il était investi dans une mission top secrète ? Son pas se fit plus furtif tandis qu'il rejoignait le hall, le rendant plus suspect que son suspect. On lui avait toujours dit que la curiosité était un vilain défaut mais c'était plus fort que lui. Il ne fallait jamais tendre le fil d'une intrigue devant Isaac. La grande porte qui menait au parc claqua dans un bruit sourd. Emilien était sorti. Pourquoi se rendait-il dans le parc à une heure si tardive. Il n'avait tout de même pas un rendez-vous amoureux ? Comme investi d'une nouvelle mission, notre intrépide détective se jeta à corps perdu sur la porte et se glissa dehors. S'il y avait une fille dans les parages, il fallait Absolument qu'il connaisse son identité. Ô ne prenez pas un air courroucé. Qu'auriez-vous fait à sa place ? Auriez-vous résisté à la tentation de Savoir alors que, pour vous sauver de l'ennui et de l'insomnie, il vous suffisait de suivre discrètement votre camarade de dortoir ?

Emilien avançait d'un pas décidé vers la forêt interdite et Isaac le suivait, perdu dans son « trip espionnage », tantôt courbé, tantôt à quatre pattes, tantôt à plat ventre, tantôt plaqué derrière un banc. Je comprends votre perplexité, devant une telle description, mais s'l venait à se faire repérer, toute son entreprise tomberait à l'eau. Néanmoins, il fallait reconnaître que les abords de la forêt interdite n'étaient pas des plus romantiques pour un rendez-vous amoureux, à moins de chercher à garder le secret absolu il.... Eh ! Mais il entrait dans la forêt ! A moins d'avoir d'avoir un rendez-vous galant avec un loup garou il fallait être complètement frappé pour... Une minute. Peut-être n'était-il pas conscient de ce qu'il faisait. Peut-être était-il en pleine crise de somnambulisme. Si ses craintes étaient avérées, c'était un désastre ! Ce serait une véritable boucherie ! L'avenir du monde... Enfin, l'avenir d'Emilien, reposait sur ses épaules ! S'armant de sa baguette, Isaac s'élança à l'assaut de la forêt interdite... Ou plutôt, de sa lisière. Face à l'armée menaçante de chênes et de conifères qui semblait s'étendre à l'infini dans les ténèbres il stoppa net. Lorsque l'année dernière il s'était « offert » une petite escapade nocturne (eh oui, c'est un rebelle, il a déjà de l'expérience) il avait été incapable d'aller plus loin et pour cause : il s'était fait attaquer par un lapin... Ou, tout du moins, un lapin l'avait désagréablement surpris en surgissant devant lui... Ses joues s'empourpraient encore à l'évocation de ce souvenir. Son honneur était en jeu ! Il n'avait pas peur ! C'était un battant ! Un fier guerrier au niveau 21 ! N'avait-il pas pour la première fois l'occasion de jouer les héros pour de vrai ? Il allait pénétrer au coeur des bois maudits, éventrer toutes les créatures qui oseront l'approcher et sauverait la princesse... Va pour le prince... des griffes de... d'un méchant sans doute !

Isaac prit une grande inspiration et, en tout brave chevalier qu'il était, il se précipita dans la forêt, les yeux fermés, la baguette serrée contre sa poitrine en poussant un gémissement guerrier qui fit frémir toutes les souris alentours.
« Nooooooon ! Pitiéé laissez moi !! ». Bravo Isaac. Tu es désormais digne d'intégrer la maison de Godric. Il s'immobilisa au bout de quelques pas et se mit à parler tout seul : « Il n'y a personne hein ? Je peux ouvrir les yeux ? ». Comme personne ne répondait à ses questions, il ouvrit un oeil, puis l'autre. La forêt était sombre et silencieuse. Bah, ce n'était pas si terrible en fait. C'était une forêt comme les autres ! Il était armé de toute façon. Ses mains se crispèrent sur sa baguette. Il avait une arme, certes, une arme très puissante même, mais il ne savait pas comment l'utiliser. A la fin de l'année scolaire, il s'était fait une promesse : celle d'être plus fort, celle de devenir un adversaire de taille, celle d'être craint et respecté. Il s'était promis de travailler, au moins la partie théorique, pendant les vacances. Mais vous savez ce que c'est... On commence à se plonger dans les révisions avec un enthousiasme exceptionnel et, devant l'absence d'obligation, on finit avachi devant la télé avec une bouteille de coca et une barre de chocolat la semaine suivante... Par conséquent, Isaac avait fait très peu de progrès entre juin et septembre (mais il avait tout de même atteint le niveau 21 sur...). Quels sorts défensifs savait-il utiliser ? Il pouvait allumer et éteindre sa baguette, incendier la forêt, intimider des rongeurs avec un jet d'eau, faire voler des plumes.... Mais pourquoi ne leur apprenait-on pas d'entrée de jeu des sorts utiles dans cette école ! S'il n'avait pas eu à saboter un cours de potion, il ne maîtriserait même pas le sort d'explosion ! Tient... En voilà un sort utile ! Hélas, il ne fonctionnait que sur des objets, celui pour faire exploser des corps organiques tenait de la magie noire et, évidemment, l'auteur du livre s'était gardé d'en décrire les mouvements. Si un ennemi paraissait, il allait devoir improviser. Allez, un peu de courage que diantre ! L'improvisation ça le connaissait !

Préoccupé pour sa propre sécurité, il en oubliait sa mission de sauvetage. Le regard hagard, il scruta les environs. Emilien avait pris de l'avance sur lui. Quelle horreur ! S'il mourrait alors qu'il était en mesure de le protéger, il ne se le pardonnerait jamais. Un cri retentit non loin. C'était lui ! Isaac se mit à courir, à courir jusqu'à ce qu'il heurte un corps et fasse un vol plané pour s'écraser lamentablement à quelques mètres de son camarade. Pourquoi avait-il fallu qu'un crétin meurt au beau milieu de son chemin ! Pensa-t-il avec colère. Mais... C'était Emilien ! Il se redressa brusquement, le visage décomposé. Il arrivait trop tard ! Il était mort ! Il s'imaginait déjà sortir de la forêt en trainant piteusement son cadavre et s'écrouler à genou face à une foule éplorée en disant : « Je suis désolé ! Je n'ai rien pu faire ! Dites à sa mère et à sa promise que je leur envoie mes plus sincères condoléances. ». Et de frapper les dalles de ses poings en les inondant de larmes. Depuis qu'il lui avait « sauvé la vie » en potion, Isaac s'était promis de ne jamais le laisser tomber si le danger le menaçait. Il avait échoué... D'un pas fébrile il s'approcha du jeune garçon quand, soudain, il esquissa un mouvement. Dieu merci, il était vivant ! Tel le christ, il venait de ressusciter devant ses yeux ! Et une autre chose s'agitait près de lui. Un animal au pelage fauve, tout en longueur. Un animal qui ressemblait à une belette mais qui était trop gros pour en être une. Une fouine apparemment. Le bout de sa queue était coincée sous la jambe d'Emilien et elle se débattait furieusement pour se libérer. Sans prendre le temps de réfléchir et encore moins celui de minimiser le danger, Isaac s'exclama en levant sa baguette :


- Attention ! Elle est peut-être venimeuse ! Wingardium leviosa !


Vous avez déjà vu beaucoup de fouines venimeuses vous ? Non ? Isaac non plus. Mais, il ne connaissait pas toutes les créatures magiques et l'apparence de certaines était trompeuse. Ça excusait le sortilège de lévitation qu'il venait d'envoyer sur le pauvre animal qui semblait plus effrayé qu'autre chose... Alors qu'il maintenait sa proie dans les airs, il croisa le regard d'Emilien et ceci le troubla tant - qu'allait-il lui dire pour justifier sa présence ? - qu'il perdit sa concentration. La fouine tombé et se rua sur lui avec l'intention manifeste de lui faire regretter le mauvais traitement qu'il venait de lui infliger. Alors, toujours sans réfléchir, emporté par le feu de l'action, notre vaillant Serpentard brandit sa baguette une seconde fois en s'écriant :

- Errumpio Corpus !


Le sortilège d'explosion organique. Evidemment, il ne connaissait pas le geste, et n'avait pas le niveau pour maîtriser le pouvoir. Une détonation retentie. L'animal s'envola dans les airs avec un sifflement semblabe à celui d'une mini fusée et retomba un peu plus loin sur... sur... oh oh... Ils n'étaient pas seuls...
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyMer 17 Oct - 14:47:19

La fin des vacances… C’est peut être la période la plus difficile à vivre pour un élève de pensionnat comme l’était Poudlard, bien sûr il y avait le retour à la scolarité qui ruinait le moral des élèves, mais Telemach était rongé par un mal plus profond, il avait peur. Son père était un homme malade, et malgré qu’il fasse partie des rangs du Dark Lord, Telemach doutait de sa capacité à essuyer un deuxième infarctus. C’est ainsi que malgré l’adrénaline qui courrait dans son corps la peur lui tenaillait le ventre, et les monstres obscurs que renfermait cette assemblée d’arbre tous plus lugubres les uns que les autres n’avait rien à voir avec ce sentiment de détresse. Cet été il s’était rendu compte que l’argent ne faisait pas tout. En effet les médecins lui avaient froidement annoncé que son père était atteint d’une étrange maladie, qu’ils considéraient tous comme incurable. Il ne lui restait désormais plus que quelques mois au mieux une année, à vivre. Le laisserait-on un jour tranquille vivre une vie heureuse ? Ou bien fallait-il qu’il renonçât dès aujourd’hui à avoir un père qu’il aimât ? Si c’était ça la vie il ne voulait pas vivre. Sa mère avait tout tenté pour que son mari vive plus longtemps qu’il vît plus de soleils se lever, qu’il pût assister à plus d’hiver, qu’il ne succombât pas à la mort alors qu’il n’avait qu’un quarantaine d’années juste passées. Les yeux couleur acier de Telemach se perdirent dans la foule d’arbre qui s’agitait en vain prisonnière de sa propre situation, bien que voulant se rebeller. Comme son père elle était la victime, cependant elle restait debout bien que blessée, Markus n’avait pas cette chance il mourrait, Tel le savait et c’était ça le plus triste. Le Mangemort subissait les tribulations et encaissait des coups de plus en plus violents, et lorsque la situation serait trop invivable il se laisserait porter à la mort. A cet instant il sentit la haine l’envahir, contre lui-même d’abord, puis contre cette forêt. Pourquoi l’avait-elle attiré ici ? Ne serait-il pas plus à sa place au chevet de son père ? Qui savait si ce dernier n’était pas en train d’agoniser sur son lit de mort ? C’est avec les poings serrés que Telemach frappa le premier arbre. Il fallait qu’il se fasse violence. Son poing gauche frappa violemment l’écorce frêle de l’arbre, celle-ci vola en éclat comme si elle n’avait jamais attendu que l’intervention d’un homme pour tomber. Il refrappa la chair même de l’arbre et sentit la douleur lui déchirer la main. Mais ça ne l’arrêta pas, il fallait qu’il se punît pour son absence au chevet de celui qui était son modèle. Bientôt le sang glissa sur le tronc de l’arbre, à cet instant il arrêta de frapper, il s’était déjà bien assez puni, la blessure n’arrangerait pas plus la situation.

Un cri déchira la forêt, enfin surtout la partie de la forêt qui était derrière Telemach, d’ailleurs il fit volte face. Un garçon était tombé et venait de se faire mal, il avait coincé une fouine sous sa jambe sans le vouloir. L’héritier des Fribuste ne savait pas trop comment réagir, l’espionnait-il ? Si oui pourquoi ? Et surtout qui était-il ? C’était le genre de question qui resterait en suspens pour l’instant, en effet un deuxième garçon venait de se pointer à l’horizon. Et lui avait la baguette pointée vers eux. D’instinct Telemach sortit lui aussi sa baguette. Quand l’autre hurla de faire attention que la fouine était sûrement venimeuse Telemach déglutit, vraiment que fallait-il entendre de nos jours ! Une fouine venimeuse, et pourquoi pas un troll gentil ! D’abord le nouveau venu fit voler l’animal pour ensuite lancer un sortilège de destruction, qu’il rata en beauté, s’en était presque déconcertant. L’animal disparut un instant de la vue de Telemach. Pour finalement se retrouver sur sa tête. Oo ! Telemach n’allait pas se laisser faire, surtout que l’animal était encore sonné par le choc qu’avait produit le sort du jeune homme. Il attrapa alors la bête féroce. Et la posa au sol. Il fallait qu’il arrive à ne pas trop l’abîmer, il avait toujours rêvé d’une écharpe en fourrure de fouine ou de loutre, ou de lapin, enfin d’un animal. Mais ses parents lui avaient toujours refusé l’achat de tels vêtements. Pas à cause de l’argent mais pour la simple et bonne raison qu’ils attendaient sa majorité pour lui offrir un manteau exclusivement fait de fourrure. Alors il était temps de commencer à tuer les bêtes comme ça la garde-robe avancerait plus rapidement.

Il la posa sur le sol et dans un élan de cruauté, de sadisme ou bien simplement de bêtise pointa sa baguette sur la pauvre bête. Il lança un sortilège de coupage, qui incisa dans la proie qui commença a gémir mais qui ne pouvait pas s’enfuir, il avança doucement pour voir si son plan marchait puis constatant que ce n’était pas le cas il préféra arrêter. Il attrapa la chose et l’envoya sur celui qui la lui avait envoyé (vous êtes bien attaché ?).


« Tiens elle serait nulle comme toque. »

Il lança un sortilège sur un tas de feuilles mortes et de petites brindilles de bois. Il faisait bien sombre dans cette forêt. Peut être que c’était une des raisons qui la rendait interdite… Le feu s’embrasa très rapidement et éclaira les visages des deux garçons. Telemach fut soulagé il en avait déjà vu un dans la salle commune, c’était celui qui avait trébuché et qui avait écrasé la fouine. Quant à l’autre, s’il n’était pas un préfet ou un cherche bouse il ne pouvait être que de Gryffondor ou de Serpentard. L’idée de se présenter vint alors à Telemach, c’était la meilleure façon de savoir à qui il avait à faire. De plus il était certain d’être le plus âgé des trois, et de loin.

« Que font d’aussi jeunes gens dans la forêt à une heure aussi tardive ? Ne devriez vous pas… Ne devrions nous pas être dans un monde plus onirique ? Pour ma part je me nomme Telemach, je suis à Serpentard. Je ne crois pas que nous ayons été présentés. »

Il s’avança il fit s’embraser un autre tas de bois. La magie avait cela de pratique que l’on pouvait toujours s’en servir quand on en avait besoin. Il contempla les flammes comme l’aurait fait un fou, c’était beau le feu.

[XD c'est pitoyable, désolé. Isaac arrête avec tes messages qui font trois plombes xD tu peux prendre qu'une heure ou deux pas besoin d'y passer ta life^^ Nous ça nous convient tu sais. Very Happy]
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyDim 21 Oct - 15:32:47

[Isaac il veut tous nous tuer avec ses longs messages xD

Oh mais m … Non, pas de grossierté. Mais enfin, une racine ! C’était stupide, se prendre les pieds dans une bête chose comme celle-là … C’était qu’il s’était fait mal, en plus de ça ! Saperlipopette ! Diantre ! Sacrebleu ! Par Merlin ! Merde, pourquoi y avait-il des racines, dans la forêt, aussi ? Peut-être parce qu’il y avait des arbres. C’était à méditer. Toujours est-il qu’Emilien maudissait cette racine débile qui venait de le faire trébucher. Ah, mais elle voulait sa mort, c’était ça ? Elle lui avait vicieusement attrapé le pied alors qu’il ne voulait qu’une chose : s’en aller discrètement. Pour la discrétion, c’était raté, selon toute évidence. L’élève qu’Emilien avait vaguement aperçu plus loin devant lui, s’était arrêté. Zut. Flûte. Fichtre. Non seulement il s’était arrêté, mais il lui semblait qu’il s’était retourné et le regardait. Que faire ? Rester immobile et ainsi espérer se fondre dans le paysage ? D’un autre côté, il faisait très sombre, le sol avait une couleur proche du noir, l’uniforme d’Emilien aussi. Et les quelques couleurs de Serpentard pouvaient faire penser à de l’herbe … Oui, c’était vert aussi. C’est là qu’on se rend compte de la chance qu’on a d’être à Serpentard, et pas à Poufsoufle. Non seulement on est quelqu’un d’intelligent – en général – mais en plus on ne porte pas de couleur vive. De toute façon le jaune c’est moche, pour les vêtemens. Emilien n’aurait jamais supporté devoir porter du jaune. Déjà que le vert … Enfin, il y avait pire. Le jaune, par exemple. Ou le rose. Les élèves de Poudlard devaient être libres de choisir la couleur de leurs uniformes … Pourquoi des uniformes, d’ailleurs ? Ils n’étaient même pas beaux.

Plongé dans ces pensées philosophiques sur l’esthétique des uniformes du collège, Emilien n’entendit rien venir. Par contre, il le sentit. Une douleur vive dans les côtes, comme si on venait de lui donner un brutal coup de pied. Emilien ne put une fois de plus retenir une exclamation de douleur, tandis qu’il se repliait instinctivement sur lui-même, les bras fermés sur ses côtes douloureuses. Parsembleu ! Qui était l’abruti qui venait de le frapper ainsi ? L’abruti en question venait de s’envoler et s’était écrasé un peu plus loin. Ah ? Peut-être avait-il juste trébuché, comme Emilien précédemment avec cette stupide racine qui … Tiens, mais c’était Isaac ! Son camarade de dortoir s’approchait rapidement. Emilien lui ferait payer ce coup de pied, même s’il était involontaire. Non pas qu’il n’aimait pas Isaac. Il appréciait beaucoup le Serpentard, même s’il avait parfois de drôles d’idées, au moins il était drôle, lui, et plus sympathique que beaucoup d’autres élèves de sa maison. Par contre, Emilien était du genre à s’énerver pour un rien – en l’occurrence, un pareil coup, ce n’était pas rien, estimait-il – et il n’aurait pas été étonnant qu’il se mette à hurler contre Isaac, de temps en temps, surtout que l’autre était loin d’avoir un caractère facile … Il n’empêchait qu’il l’aimait bien, la plupart du temps. Sur le moment, il devait avouer qu’il avait un peu de mal. Quand bien même les intentions de son condisciple seraient honorables.


- Merde, t’aurais pu …

Mais il s’interrompit. Quoi ? Qu’est-ce qui était venimeux ? Emilien se rendit soudain compte de la présence d’une chose qui bougeait dans tous les sens près de son pied. Depuis quand les racines bougeaient ? La forêt était assez dangereuse comme ça, pas la peine d’en rajouter ! Il n’y a que dans les fims que les arbres sont vivants ! Puis il lui vint l’idée que ça pourrait être un animal. Bah oui, si c’était vivant … Attendez … Long, fin, qui s’agitait, venimeux … Un serpent ! Emilien, paniqué, se redressa et s’en éloigna si brusquement qu’il se cogna contre un autre arbre. Ce n’était pas parce qu’on était à Serpentard qu’on était obligé d’aimer les serpents ! Me dites pas que les Gryffondor feraient les fiers si on les mettait face à des lions … Comme les gladiateurs … Bref. Même si Emilien se souvenait de sa brève soirée à l’infirmerie, en juin dernier, ce n’était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. D’ailleurs, il avait soigneusement évité les trois autres Serpentard, depuis … Il valait mieux. Aux dernières nouvelles, ils devaient le prendre pour un cinglé. Quoi de plus normal ? Il leur avait sorti, avec un grand sérieux, des vers de tragédie. Enfin, un grand sérieux, c’était à voir … Il délirait complètement, alors on ne pouvait appeler ça du sérieux. Emilien n’avait certainement pas pu empêcher les trois autres d’en parler. Et Merlin sait qu’il suffit de peu pour que des rumeurs se répandent .. Emilien, complètement fou ? Pourquoi pas ? Non, pas autant qu’Isaac, apparemment …

Car ce dernier avait pointé sa baguette sur le serpent et avait jeté un sortilège de lévitation. La bestiole se débattait à présent dans les airs, devant les yeux surpris d’Emilien qui, maintenant qu’il la voyait à la lumière – enfin, à la pâle lueur de la lune, si vous préférez. Ça reste toutefois de la lumière, quoi qu’on en dise – reconnaissait que c’était loin de ressembler à un serpent … Quoi, c’était une sorte de fouine, et c’était pour ça qu’il avait paniqué ? Depuis quand ces trucs étaient venimeux ? Emilien jeta un coup d’œil interloqué à Isaac. Il délirait, là, n’est-ce pas ? Peut-être qu’il n’avait pas vu que c’était une fouine, hein ? Et si … Et si c’était une sorte particulière de fouine ? Une fouine mutante ! Atteinte par la pollution de la forêt interdite ! elle avait mangé un champignon pollué et avait muté pour devenir venimeuse, au final. Ça craint, la pollution. Heureusement qu’Emilien ne l’avait touchée qu’avec sa chaussuren, ainsi il n’avait pas été empoisonné. Heureusement qu’Isaac était au courant de ce genre de choses … Tiens, d’ailleurs, c’était une idée d’Isaac. Et Isaac était parfaitement capable de raconter n’importe quoi. Qui disait que cette fouine était réellement venimeuse ? Et puis, la forêt n’avait pas l’air si polluée. Le doute s’insinuait dans l’esprit d’Emilien, qui ne savait pas qui croire. Mais lorsque la fouine lui retomba dessus, le jeune Backhand fit un nouveau bond en arrière, évitant cette fois l’arbre pour s’étaler un peu plus loin, sur le dos. Saleté de fouine ! Qu’elle reste loin ! Venimeuse ou pas !

Les déboires de cette pauvre fouine contaminée par la pollution – ou pas – ne devaient malheureusement pas s’arrêter là. En effet, Isaac lança un nouveau sortilège inconnu d’Emilien, ce qui eut pour résultat de produire une explosion et la fouine s’envola. Sort raté ou pas ? Quand on se trompait sur un sort, on obtenait souvent ce genre de choses … Quoi qu’il en soit, ils semblaient être débarassés de la fouine. Remis de ses émotions, Emilien jeta un regard critique à Isaac. Que faisait-il là ? Il l’avait suivi, c’est ça ? Et quel besoin avait-il de se servir de sa baguette magique à tout bout de champ ? D’un autre côté, il avait envoyé la fouine venimeuse plus loin … Mais elle n’avait rien de dangereux, cette fouine. Emilien avait certes paniqué lui aussi, mais c’était la faute de son camarade de dortoir. Lequel ne tarda pas à voir revenir la fouine, dans un piteux état, beaucoup moins vivante apparemment. A peine dégoûté, Emilien chercha la provenance de ce retour de fouine mutante. Ah, le garçon de tout à l’heure s’était rapproché ! C’était lui ? Qui avait presque tué la bestiole ? Mais pourquoi ? Elle ne lui avait rien fait, qu’il sache … A moins que lui aussi ne croie aux histoires d’Isaac … Ce dernier avait un don pour faire avaler des salades aux autres. Ou alors il n’y avait qu’Emilien pour marcher à chaque fois ? Ce n’était pas possible, quand même, il avait trop de fierté pour l’admettre. Même s’il n’y croyait qu’un moment, et qu’il finissait par retrouver la raison. Une fouine venimeuse …


- De toute façon les toques ça craint, marmonna Emilien avec mauvaise humeur.

N’empêche, l’autre était bizarre. Faire du mal ainsi à une bestiole sans défense, c’était … du pur sadisme. Ou bien de la paranoïa, à voir. En tout cas, il n’était pas bien dans sa tête. « Complètement toc toc » aurait dit mon voisin. Emilien s’était relevé et époussetait ses vêtements, afin d’enlever le plus de terre possible. Tout enlever serait impossible. L’autre commençait à lui faire un peu peur, en réalité. S’il était fou, qui sait ce qui pourrait lui passer par la tête ? Ils étaient eux contre lui, certes, mais il était plus âgé. Enfin, rien ne disait qu’il aurait l’idée de les attaquer … Il n’empêche qu’il n’était pas rassurant. Surtout dans la forêt interdite, en pleine nuit. Il faisait presque complètement noir, et … L’autre alluma alors un feu. Ah ben oui, bonne idée ! Et pourquoi ne pas brûler toute la forêt, tant qu’on y était ! Septembre, c’était encore l’été. Peut-être que les incendies forestiaires étaient moins nombreux en Angleterre que dans le sud de l’Europe, mais tout de même ! Après avoir passé un mois dans le sud de l’Italie, Emilien n’aurait jamais allumé un feu comme ça. Peut-être qu’il exagérait. En tout cas, ça le rendait encore plus nerveux que d’habitude. Le visage de l’autre leur apparaissait enfin. Tiens, c’était un Serpentard aussi. Etonnant ? Non, la plupart des malades mentaux devaient être dans cette maison. Le Choixpeau les y envoyait tous. Il aurait pu faire l’effort de les signaler à la direction … C’était de l’inconscience, à ce point là … Telemach. C’était le nom de l’autre. Telemach le cinglé. Il venait de leur demander leur nom. Mieux valait ne pas le vexer. Emilien avait peur des fous, ce n’était pas de sa faute. Stratégie : lui dire ce qu’il voulait entendre, ne pas le frustrer, ne pas le brusquer. On verrait par la suite.


- Emilien. Serpentard aussi, en deuxième année.
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyLun 29 Oct - 22:41:52

[Ouais ben... Les vôtres ils sont presque aussi longs d'abord. Pour la peine, celui-ci prendra autant de place.
Mais ne croyez pas que ça m'amuse Sad]

Ce n'était pas un hasard si on avait nommé cette forêt « la forêt Interdite ». Quel élève en effet ne s'était jamais senti attiré par cette dénomination ? Interdit. Ce qui est interdit est forcément dangereux, donc, les gryffondors, en bons guerriers suicidaires qu'ils sont guettent l'occasion d'y pénétrer pour faire montre de leur grande bravoure. L'interdit regorge souvent de mystères, surtout lorsqu'il se lie à une forêt peuplée de créatures fantastiques et méconnues... Ne vous étonnez donc pas si vous y croisez quelques serdaigles. Tout le monde sait que les intellectuels, perdus dans leur monde théorique, n'ont pas conscience des réalités. Si d'aventure vous croisez un poufsouffle il aura probablement été entraîné dans la folie des deux précédents ou se sera perdu pour une raison obscure, qui de toute façon ne surprendra personne. Et les serpentards dans cette histoire ? Connus pour leur sagacité et leur dicernement, on pourrait s'interroger plus longuement quand à leur présence dans une forêt où rôdent des dangers sur lesquels ils ne sauraient avoir une emprise totale. En premier cycle du moins. Mais n'oublions pas ceci : les serpentards méprisent les règlements et il existe des serpentards assez suicidaires pour enfreindre les règles sécuritaires par pure provocation... Emilien par exemple. S'il n'était pas sous l'emprise d'une crise de somnambulisme, il était probablement en pleine crise contestataire. C'est assez courant lorsque l'on passe le seuil des douze ans. Et à cause de lui, Isaac se retrouvait dans la forêt...

Pourquoi l'avait-il suivi ? Pour le protéger quelle question ! On n'avait pas idée de se promener dans une forêt aussi dangereuse à pareille heure ! Seulement, comment pouvait-il protéger son camarade s'il était incapable de se protéger lui même ? Deux cadavres au lieu d'un, tel serait le tableau de chasse au petit matin. Isaac songea vaguement à rebrousser chemin. Après tout, Emilien était un grand garçon, il était tout à fait en âge d'assumer les conséquences de ses imprudences. Même si la conscience lui faisait défaut en cet instant, Isaac ne serait Absolument pas responsable de ce qui lui arriverait. Il était sensé dormir et il ignorait tout de sa destination lorsqu'il l'avait suivi. Il y a vraiment des nuits où l'on ferait mieux de rester au lit... Tout ça à cause d'un meunier ! Hélas, Isaac n'était pas assez bête et méchant pour appliquer ses réflexions. Pauvre Emilien... Il ne pouvait pas le laisser tomber. L'avait-il laissé tomber lui lorsque Liliana avait essayé de lui enfoncer une louche dans la tête ? Hum... Il n'avait eu qu'à lui retenir le bras aussi. C'était facile. Il ne s'était pas vraiment mis en danger Lui ! Au Moins !

Un cri, poussé par Emilien, mit terme à son conflit intérieur. En réalité, Isaac n'attendait qu'un signal pour voler au secours de son ami. Voler. Oui, c'était le cas de le dire. Tu parles d'une arrivée héroïque. Non content de tomber il avait « blessé » celui qu'il était sensé aider. Loin de le remercier, Emilien s'apprêtait même à l'inonder de reproches, mais ces amabilités furent interrompues à cause de... La Fouine ! Oui, La Fouine, cette terrible créature dont le simple nom fait frémir. Un peu comme Le Meunier. La Fouine, cet animal nocturne vil et sanguinaire capable d'arracher sans remords la tête à la plus belle poule du village. La Fouine, bientôt dans vos salles ! Mais je divague... Cette fouine donc causa une grande confusion dans l'esprit de nos aventuriers serpentardiens. Repassons la scène au ralenti... Un doigt se pointe sur la créature. « Attention ! Elle est peut-être venimeuse ! ». Au ralenti dis-je ! Lisez au ralenti ! Cela permettra au moins à notre valeureux Isaac de présenter une voix plus virile, aux antipodes du cri strident, tirant sur les aigus, de la réalité. Une baguette s'élève, un garçon effrayé s'enfuit et se prend un arbre et une... fouine s'élève dans les airs. Terrifiant n'est-ce pas ? Je vous sens trembler dans votre pyjama (puisqu'une telle histoire ne saurait se lire en plein jour. Ce serait une insulte à mon talent de scénariste). Malheureusement, je doute que la fouine soit l'élément le plus terrifiant de la scène. Emilien semble d'ailleurs partager mon avis, je le vois à la perplexité qui se peint sur son visage maintenant qu'il connait l'objet de son... égarement. Avec cette impulsivité qui le caractérisait, Isaac envoya la fouine sur orbite et fut surpris par le regard suspicieux d'Emilien. Gêné, il commença à bredouiller :

- C'est-à-dire que... En fait...


Mais la re-chute de la fouine interrompit ses explications hasardeuses. Il n'était pas suffisamment remis de ses émotions pour présenter le charmant mensonge qu'il avait envisagé, évidemment. Isaac avait la manie fâcheuse mais utile d'interpréter la réalité selon les convenances du moment. Il était même très fort à ce petit jeu. La fouine, que nous appelerons Michel (ou Killian), par exemple, afin de rendre hommage à son rôle de second plan, échoua sur la tête de... d'un autre garçon. Ami ou ennemi ? Les mains d'Isaac se crispèrent de plus belle sur sa baguette, elles étaient moites. Si l'inconnu tentait quoique ce soit, il saurait le recevoir. Sans réfléchir, en jetant le premier sort qui lui venait à l'esprit, comme il venait de le faire avec la malheureuse fouine. Que voulez-vous, la panique rend fou. Et comment ne pas se laisser gagner par la panique au beau milieu d'une forêt obscure qui, selon les rumeurs, grouillait de créatures dangereuses et, surtout, magiques, face à un inconnu plus grand, dont le visage se couvrait d'un masque de ténèbres et qui.... Et qui venait de pointer sa baguette sur Michel. Convulsé de spasmes, l'animal se mit à couiner. Il... Il faisait quoi l'autre là ? Un éclair de lumière incisa net la peau de la bête. Ok, elle était peut-être dangereuse mais ce n'était pas une raison pour la tuer. Non... Pour la torturer. Car c'était bien une torture que le nouvel intervenant faisait subir à Michel. Michel qui n'était bien évidemment pas le vrai Michel, dans quel cas, Isaac n'aurait pas fini par s'exclamer malgré lui :


- Eh mais arrête t'es malade !

Ne disait-on pas qu'il ne fallait pas contrarier les fous ? Certes. Mais Isaac n'avait plus la tête à réfléchir. C'est qu'il était sensible le petit Isaac. Il ne pouvait pas rester stoïque devant cette scène de violence digne d'un film interdit aux moins de seize ans (au moins !). Et puis, elle n'avait rien fait cette pauvre fouine. Elle avait juste eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit... Enfin... ça lui allait bien de prendre sa défense alors qu'il avait essayé de la faire exploser Mais c'était involontaire ! Animé par la peur, on fait n'importe quoi, c'est connu. L'occasion de payer sa dette envers l'animal se présenta plus vite qu'il ne le crut. Le désaxé le lui renvoya en pleine face en déclarant qu'il ne... ferait pas une bonne toque ? Une toque ? Elle sortait d'où cette toque ? Et tandis qu'Emilien déclarait d'une voix passablement irritée que les toques ça craignait – Vrai ! Et puis franchement, il y avait mieux. Du vison, de l'hermine, ... - Isaac venait de repousser la fouine en poussant un petit cri apeuré avant de s'écrier furieusement à la suite de son camarade :

- Une... toque ? C'est toi qui est toqué oui !

Ouais. Complètement taré ce type. Raison de plus pour éviter de l'agresser, même dans le ton... Isaac s'accroupit pour ramasser l'animal blessé. Au point où il en était de toute façon, il n'en était pas à quelques imprudences près. Chez lui, la colère avait le même effet que la peur, et elle l'accompagnait souvent d'ailleurs, elle le rendait inconscient... Quand toutes les cartes du jeu vous échappent, il ne reste plus que l'intimidation. Alors que Isaac passait un doigt sur la poitrine de la fouine, le psychopathe alluma un feu. Ah... Parce qu'il comptait les retenir en plus... Pour élucider le mystère de leur présence dans la forêt ? Tient donc... Isaac nota cependant que l'individu avait une voix d'adolescent et ceci le détendit légèrement. Très légèrement. Il s'appelait Telemag oO Telemach, il était en quatrième année... à Serpentard. Ça pour une surprise ! Ce n'était pas une mauvaise chose pour eux néanmoins. Les Serpentards désaxés étaient généralement plus cléments avec leurs compatriotes. Emilien se présenta prudemment. Sa présence à ses côtés le rassurait. Le feu crépitait, ils étaient trois, le fou était un élève... Isaac reprenait possession de ses moyens. En caressant machinalement la fouine palpitante qu'il était bien incapable de guérir avec sa baguette, il déclara, calme et froid :

- Malheureusement, le monde onirique nous a refusé. Mais ça te va bien de dire ça... Ou alors tu as une curieuse définition du mot...

La danse des flammes éclaira le visage de Télémach qui les contemplait avec un regard de dément. Isaac se surprît à détourner les yeux de son visage. La peur ne l'inspirait pas pourtant. Non, c'était autre chose. Quelque chose qui venait de le frapper droit au coeur. Il se mordilla fortement la lèvre inférieure. Ce garçon avait une attitude inquiétante, un regard d'airain, une aura intimidante... Mais aussi terriblement attirante. Une vision, plus claire que les autres, avait suffi à le clouer au sol. Littéralement. Dans sa poitrine, son coeur avait la lourdeur d'une pierre. Tout en lui lui criait de fuir, pour une raison qu'il ne pouvait expliquer et, pourtant, il était incapable de bouger. Sa velléité soudaine l'alarmait. Lorsqu'il retrouva l'usage de la parole, sa voix trahissait une nervosité certaine.

- Moi c'est Isaac Deniel, je partage le dortoir d'Emilien. Quand à savoir pourquoi nous sommes là... Je crois que je ne te dois aucune explication mais lui...

Il se tourna vers Emilien. Emilien ! Un visage familier, apaisant... Il fallait qu'il se concentre sur lui. Oui. Il fallait qu'Emilien devienne le centre de son attention. Emilien à qui il n'avait toujours pas fourni d'explications... Bien, dans ce cas, il allait le devancer. Et, quelque peu ragaillardi il s'exclama sur le ton du reproche :

- Qu'est ce qui t'as pris d'entrer dans la forêt ! Imagine un peu ce qui te serait arrivé si... - Mais il s'interrompit. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux et il s'écarta brusquement en laissant tomber à terre la fouine agonisante. - J'y crois pas elle m'a mordue ! - Dit-il interloqué avant de s'exclamer, piqué par la colère : - Sale bête ! Dégage ! - Mais au fait... Cette « sale bête » ne dissimulait-elle pas du poison dans ses crocs ? Il contempla son doigt rougit et il pâlit. - Noooon ! Gémit-il et, avec cette tendance à l'exagération désormais familière il ajouta : - Je vais mourir !


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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyMar 30 Oct - 12:11:24

Etait-ce de la témérité mal placée qui l’avait faite venir ici ? Il n’en savait rien et à dire vrai il n’en avait que faire, le résultat était là, maintenant il faisait face à deux gosses de deux ans ses cadets dont un se faisait dessus parce qu’il pensait qu’une fouine venimeuse venait de lui mordre le doigt et qu’il allait mourir. Il était pitoyable, l’autre en revanche semblait un peu plus censé. Mais il ne fallait pas se précipiter. Les apparences sont très souvent trompeuses, c’est la première chose que l’on apprend quand on entre dans la maison de Salazar. Fiez vous à ce que vous savez mais pas à ce que vous pensez voir. Ainsi ce que beaucoup d’entre vous ont pris pour de la témérité n’est en fin de compte que de la bêtise et de l’orgueil. Car oui un orgueil démesuré amène souvent à faire de belles boulettes et celle là en était une. Telemach savait quels dangers rodaient dans cette forêt, il en avait assez parlait pendant les cours de soin aux créatures magiques pour savoir qu’il y avait très peu de chance de sortir vivant de cette forêt si l’on s’aventurait un peu trop loin. Et trop loin, il le sentait, ils y étaient tous les trois. Alors évidemment ce n’était pas la fouine pseudo venimeuse qui allait leur faire du mal, mais dans les arbres, sous la terre et même sur terre il y avait dans cette forêt suffisamment de créatures pour envahir tout Poudlard.

Sagesse… Aussi facile à manipuler qu’un éléphant à déplacer ce n’est pas tous les jours que l’on croise quelqu’un de vraiment sage, et peu importait sa maison Telemach n’en avait vu que deux dans cette école, le professeur de Sortilèges et Enchantements et le Directeur. Malgré qu’ils n’aient pas choisi la même voie que lui il leur tirait sa révérence c’était sa conteste de très grands sorciers. Avait-il un jour était sage ? Dans le sens premier du mot et non dans le fait d’être gentil. Le Serpentard venait de prouver que cette nuit en tout cas la sagesse n’avait pas été sa plus grande arme. Et les deux gamins n’étaient pas tellement plus avancés. Ils étaient même encore plus dans la mélasse que lui, car bien qu’étant deux si jamais survenait un quelconque monstre ils n’étaient pas en mesure d’y faire face. Lui non plus me direz vous, il est vrai, mais cependant la gamme de ses sortilèges était largement plus développée, et si jamais il survenait un problème il ne savait pas s’il pouvait compter sur les talents magiques de deux deuxièmes années bien qu’ils soit tous deux à Serpentard.

Serait-il loyal envers eux. ? N’exagérons rien, quelle raison aurait-il d’être loyal envers deux garnements trop stupides pour rester dans leur dortoir ? Sous des couettes tièdes qui n’attendaient rien de plus qu’un instant de calme pour les transporter dans le pays des rêves. Non bien évidemment s’il devait sauver sa peau les deux gosses passeraient en dernier, mais si jamais il devait choisir entre les deux lequel tuer et lequel sauver ? Il n’avait pas les capacités physiques et magiques de sortir des griffes d’un troll ou de je ne sais quelle autre créature deux autres enfants. D’ailleurs ne pouvaient-ils pas se protéger un minimum eux même ? Non, le sortilège du bouclier était appris que lors de la quatrième année d’étude, quelle barbe, ils ne pouvaient même pas se protéger derrière un bouclier pour se défendre mais par toutes les bouses de dragons qu’avait-il fait pour être dans la forêt la plus dangereuse de Grande-Bretagne avec une bande de canard boiteux ? Ils étaient plus un poids qu’autre chose si jamais ils se faisaient attaquer par un être de cette forêt. Pour être sûr de ne pas être embêté Tel savait ce qu’il fallait faire, il devait commencer à lancer des sortilèges de protection dès maintenant sinon ils seraient tous trois dépassés par les évènements une fois qu’aurait surgit de nulle part un demi géant ou autre centaure.

Serait-il le plus malin ? Le plus roublard ? Il n’en savait vraiment rien mais dans les situations de crises le plus important était d’être le plus puissant et il l’était, si jamais les deux autres l’aidaient un tant soit peu ils devraient avoir une chance de sortir entier tous les trois de cette foutue forêt. Mais sauraient-ils comment se battre après tout ils n’étaient qu’en deuxième année et Telemach ne savait pas si oui ou non, on leur avait appris l’art du duel. Si tel n’était pas le cas le jeune Fribuste pouvait dès à présent baisser les bras ils ne feraient pas le poids. Il devait faire un inventaire des sortilèges qu’il pouvait utiliser pour sécuriser le champ de bataille. A sa plus grande horreur il se rendit compte qu’à part le sortilège du bouclier les autres pouvaient l’aider en combat mais sûrement pas à préparer le siège d’un terrain. Très bien si tel était le cas il opta pour la solution de faire flamber les arbres d’où sortiraient les futures créatures du monde magique. Il pointa sa baguette au dessus de sa tête et prononça la formule du sortilège du bouclier. Aussitôt un filet bleuté sortit du bâton magique pour s’étendre autour d’eux et pour finalement se clore en formant un dôme bleuâtre. Le bouclier était maintenant prêt. Tel était ravi de ce sortilège mais il pensait bien qu’il ne durerait pas longtemps face à une armée de centaures ou face à un troll armé de sa massue, mais ce ne serait qu’un champ de protection qui serait quand même bien utile s’ils pouvaient contre-attaquer pendant que les bestioles approchaient.

Telemach préféra éviter la réplique sur le monde onirique, il n’avait pas de compte à rendre à ce gamin. De plus le feu était toujours aussi obnubilant il voyait en lui se dessiner les traits de certains visages et le reflet de certains souvenirs. Le feu avait cela de bien que ses flammes dansantes étaient de la patte à modeler pour l’inconscient. Matérialisation des rêves ou autre, en tout cas Tel aurait juré avoir vu un oiseau se dessiner dans les traits d’une de ces flammes. Il n’en était pas sûr cette fois mais c’était deux centaures qui se pourchassaient qu’il entre apercevait entre deux arbres que représentaient deux autres flammes. Il fut brutalement tiré hors de sa torpeur par les deux jeunes Serpents qui échangeaient des points de vus légèrement différents. Mais il n’allait pas les laisser discourir des heures, c’était pas le but premier que celui de faire des rencontres.


« Je ne sais pas si vous vous rendez compte que vous êtes en train de chercher à savoir qui a tord alors que vous risquez votre vie ? Êtes vous stupide au point de ne pouvoir attendre d’être dans votre dortoir pour régler vos problèmes ? »
Sa voix était froide au moins aussi glaciale que le feu était chaud. Les deux enfants l’exaspéraient, bien sûr il était très peu supérieur à eux mais son discernement semblait être bien supérieur en cet instant.

« Isaac n’essaye pas de refaire l’histoire, pour l’instant il n’est rien arrivé à Emile. »

A peine avait-il dit cela que le jeune homme s’empesta contre la foutue fouine. Elle l’avait mordu. Un sourire se dessina sur les lèvres de Tel, ce n’était pas méchant il pensait juste quelque chose comme : Bien fait pour toi. Mais bien sûr il le pensait comme ça sans vraiment vouloir que l’autre souffre. Après tout s’il ne pouvait plus manier la baguette à cause de la morsure Tel le livrerait en pâture aux premiers arrivants.

« Accio Fouine bouffeuse d’Isaac. »

La fouine qui venait de tomber se retrouve dans la main de Telemach. Il pointa sa baguette sur la fouine et il fit subir le sortilège du changement d’espèce. Deux secondes après il avait en face de lui un verre à pied. Il le tendit à Isaac peut être voudrait-il le briser.

« T’inquiète pas pour le venin, il se répendra lentement dans ton sang il te reste encore quelques heures a vivre sauf si on sort plus vite de la forêt et auquel cas je suis sûr que tes explications pour Pomfresh sauront la convaincre du bien fondé de ta présence dans la forêt interdite.
En attendant Emile dit moi tu penses que tu serais capable - avec moi - de défendre l’espace que j’ai créé avec le Protego si jamais il y a un problème. Je ne sais pas si Isaac est capable de tenir une baguette. Tu dois savoir combien le poison de fouine est un puissant paralysant. »


Il sourit à l’évocation d’une telle bêtise, non mais vraiment. Une fouine venimeuse. Il ne manquait plus que ça, Isaac se rendait-il compte de ce qu’il avait dit ?

[J'espère que c'est convenable... J'ai fait ça assez rapidement alors je sais pas trop ce que ça vaut.]
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyDim 18 Nov - 20:38:28

[Désolée pour le retard, en plus c'est pas génial ...]

Ils n’étaient selon toute évidence pas dans la meilleure des situations. La nuit, dans la forêt interdite, avec un fou pour seule compagnie. Bonne nouvelle, le fou était à Serpentard. Bonne nouvelle, vraiment ? Oui, peut-être les épargnerait-il par quelque solidarité. On ne pouvait pas dire qu’Emilien était franchement rassuré … Que pouvait-il faire ? Attendre que le fou ait le dos tourné, et s’enfuir en courant ? Pour cela il faudrait être sûr qu’Isaac le suive, mais comment le prévenir ? Et si jamais le fou leur lançait un sortilège pendant leur fuite ? Il devait en connaître plein, puisqu’il était plus âgé. Des dangereux, en plus. Qui sait ce qui peut passer par la tête d’un fou dans ces moments-là ? Non, Emilien devait choisir une solution plus prudente. Lui sauter dessus et l’attacher ? Une fois de plus, il aurait besoin de l’aide d’Isaac, mais si ce dernier n’était pas au courant du plan d’Emilien, ce serait foutu. Dans le cas présent, il ne voyait pas de moyen de le prévenir. Pour résumer, ils étaient coincés avec le fou, et ne pouvaient pour l’instant rien faire d’autre que de suivre ses idées, ses instructions. Il voulait qu’on s’assoit autour du feu ? Bien, asseyons-nous donc ! Un poulet, il voulait du poulet rôti ? Mais tout de suite, avec plaisir, bonne idée ! Emilien détestait cette impression de n’avoir aucune emprise sur la situation, mais ce n’était pas comme s’il avait le choix … Au moins n’était-il pas tout seul.

Oui, Isaac était là, il venait de répondre au fou comme quoi le monde onirique les avait refusés, ou quelque chose comme ça. Emilien n’y avait pas prêté grande attention. Après s’être présenté, son camarade de dortoir et ami s’était aussitôt tourné vers lui. Quoi ? Qu’avait-il fait ? Eh, ce n’était pas de sa faute, tout de même ! Ce qui lui avait pris de … ? Et lui, alors ? Isaac n’avait jamais été obligé de le suivre, d’abord ! Emilien fronça les sourcils, on rejetait la faute sur lui, et puis quoi encore ! Ils étaient tous les trois dans la forêt, et tous de leur plein gré ! Lui n’avait forcé personne ! C’était la faute de chacun d’entre eux, s’ils étaient là, ils ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes ! Le jeune Backhand n’imaginait pas un seul instant qu’Isaac ait pu le suivre pour le sauver, et quand bien même cette idée lui serait venue à l’esprit, il l’aurait trouvée ridicule. Mais c’était clair, il l’avait suivi. Pourquoi ? Il l’espionnait, c’était ça ? Mais Emilien n’avait rien de spécial à cacher, qu’il sache ! Ça l’amusait, Isaac, de suivre les gens comme il l’avait fait, sans raison ? Et après, on l’accusait, lui ! Le monde était injuste ! Les gens, cruels ! La situation, très énervante. Emilien, susceptible. Ce pourquoi il répliqua aussitôt :


- Attends, je t’ai jamais obligé à me suivre, je te rappelle ! J’ai aucune explication à donner ! Si tu crois que …

Mais il s’interrompit, car Isaac venait de s’exclamer qu’elle l’avait mordu. Qui ça ? Emilien remarqua qu’il tenait encore la fouine ensanglantée – après la torture du foui, c’était normal. Elle l’avait mordu ? Bien fait, il n’avait qu’à pas l’accuser, aussi ! Quel rapport ? Aucun. Seulement on est plus heureux des malheurs d’un autre, quand ce même autre nous énerve même temporairement. Après cette phrase tordue, je continue plus normalement, promis. Isaac balança alors la fouine plus loin, dans sa colère. Pauvre fouine … Si venimeuse qu’elle soit, elle n’avait pas mérité un tel traitement, tout de même. Tandis qu’Isaac s’exclamait qu’il allait mourir, sûrement empoisonné à cause du venin de la fouine, le fou, qui entre temps leur avait aimablement fait remarquer qu’ils se disputaient alors qu’ils risquaient leur vie – Emilien avait des doutes, quand même, en plus il l’avait appelé Emile – fit venir la fouine à lui. Non, pas Aldo ! Pourquoi Aldo ? Excellente question ! Si j’avais une fouine, c’est comme ça que je l’appellerais, c’est tout. Sous les yeux étonnés du deuxième année, le fou transforma la fouine en … en verre. Ah ouais … Il était fort, tout de même. Pauvre, pauvre fouine.

Comme il s’adressait à Emilien, celui-ci reporta son attention sur le visage du fou, et non pas sur le verre qui était en réalité Aldo. La fouine. Bref. Le fou, donc, lui demandait s’il serait capable de … de quoi ? De défendre l’espace créé par le Protego ? Emilien regarda autour de lui. Mais oui, le fou avait bien lancé un sortilège de bouclier tout autour d’eux. Si jamais il y avait un problème ? Mais en l’occurrence, le problème était à l’intérieur du bouclier ! Emilien avait plus peur du fou que des montres qui peuplaient la forêt, certes il ne les avait pas encore vus, mais … En plus, il écorchait son nom et ça, ça ne lui plaisait pas. Seulement, on ne contrariait pas un cinglé, c’était dangereux. Que faire ? Simplement acquiescer ? Emilien n’était pas sûr de pouvoir se servir de sa baguette pour défendre quoi que ce soit … Ce dont il était sûr, c’était que le fou les avait enfermés, dans son maudit bouclier ! Qu’est-ce qu’il comptait faire ? Attendre là-dessous ? Combien de temps ? Jusqu’à ce qu’ils meurent de faim ? La venue du jour ne changerait rien, les monstres seraient toujours là, où qu’ils soient ! Il fallait sortir de la forêt, et non pas rester planqués sous un bouclier qui ne tiendrait pas cinq minutes ! A moins que le cinglé n’ait une autre idée derrière la tête … Il les empêchait de partir, lui et Isaac … Oh, ça ne sentait pas bon, toute cette histoire ! Emilien se maudissait de plus en plus d’avoir décidé de se lever, cette nuit ! C’était la dernière fois, en tout cas ! Il ne pouvait pas laisser le cinglé faire ce qu’il voulait … Mais d’un autre côté …


- C’est quoi le plan ? Nous enfermer sous un bouclier ? On va attendre combien de temps, comme ça ? Il faut sortir de la forêt avant tout ! Les monstres auront pas moins envie de nous bouffer quand le jour sera levé, tu sais !

Ne pas contrarier un fou, ne pas contrarier un fou … C’était mal parti. Emilien ne pouvait pas compter sur sa légendaire patience, ni sur son tempérament calme ou encore son sang-froid à toute épreuve. C’était triste, mais c’était comme ça. Pourquoi donc s’était levé, aussi ? Et pourquoi avait-il choisi d’entrer dans la forêt ? Pour se prouver qu’il n’avait pas peur ? C’était raté ! Complètement raté ! Plus jamais il n’y retournerait, c’était clair et net. Encore que là, ils n’étaient pas très loin de la lisière, lui semblait-il. Imaginez s’ils s’étaient enfoncés encore plus profondément dans les bois ! Emilien se mit à craindre une réaction du fou. Qu’est-ce qui lui avait pris, de dire ça ? A présent debout, il scrutait les environs. Il lui sembla apercevoir du mouvement, un peu plus loin … Pitié, dites lui qu’aucune créature, de quelque sorte qu’elle soit, ne les avait repérés. Lui-même n’était pas spécialement doué en magie, pour Isaac il n’en savait rien mais doutait fortement de ses capacités, et il ne pouvait décidément pas faire confiance à un cinglé. Que faire ? C’était au moins la dixième fois qu’il se posait la question, et il n’avait toujours pas trouvé de réponse. Un bruit derrière lui le fit soudain se retourner, mais il faisait trop sombre là-bas pour qu’il y voie quoi que ce soit. Ce feu n’éclairait que quelques mètres … Ce feu, aussi ! Quoi de mieux pour attirer les monstres de la forêt ?

- C’était quoi, ça ? lâcha Emilien après quelques secondes. J’vous avais dit qu’on aurait mieux fait de repartir …
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MessageSujet: Re: Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien]   Respect de la bienséance? [Isaac et Emilien] EmptyDim 25 Nov - 17:38:35

La peur échauffe les esprits. Lorsque la situation vous échappe, la meilleure solution est encore de rejeter la faute sur les autres. Existe-t-il pire sentiment que celui de s'être jeté dans la gueule du loup ? Isaac n'aurait jamais suivi Emilien s'il avait su que ses pas le conduiraient dans la forêt interdite. Il n'avait cherché qu'à assouvir sa curiosité et vaincre son ennui. Voyez le résultat ! Quelle explication pouvait-il inventer pour justifier sa présence dans la forêt. Il n'allait pas lui dire qu'il l'avait suivi pour le protéger. Selon toute évidence, il ne connaissait pas la destination de son camarade lorsqu'il avait quitté le dortoir et, si sa ballade nocturne lui causait tant de soucis, il se serait manifesté avant de lui laisser franchir la lisière. Cette version n'était pas crédule. Sa fierté la rejetait. Lui, se ronger les sangs pour un garçon avec qui il s'entendait bien, certes, très bien même, mais qu'il connaissait depuis quelques mois seulement ? C'était ridicule. Il préférait encore passer pour un sale fouineur (un sale Michel ?). Seulement, il refusait de reconnaître ses torts. Le voyez vous, sur le banc de l'accusé, avouer qu'il avait provoqué sa perte en espionnant par 'jeu' un de ses ami ? Si un élan du coeur ne l'avait pas poussé vers le danger, il n'aurait jamais songé à porter secours au jeune garçon s'il avait gardé le lit. Et quand bien même il l'aurait vu disparaître derrière le rideau de conifères derrière une fenêtre du château, il n'aurait pas essayé de lui venir en aide. Anxieux, il se serait contenté de guetter son retour. Que pouvait-il faire de plus de toute façon ? Que faisait-il de plus dans cette forêt ? Rien. Il avait buté sur Emilien et attaqué une fouine. Remarquable n'est ce pas ? A à présent, voilà qu'il portait des accusations au jeune garçon. Bravo ! Belle démonstration d'amitié ! Mais avait-il le choix s'il voulait éluder des explications qui risquaient de le mettre dans l'embarras. Tant qu'à mourir, autant le faire dans l'honneur. Les aveux, la bravoure ? Une bonne blague. Même si c'était la dernière chose qu'on lui accordait, il se tairait.

La réaction d'Emilien ne se fit pas attendre. Vif et emporté, il s'en prit aussitôt à lui. Isaac s'y attendait. Il l'avait prévu, c'était même ce qu'il cherchait. Peu importait la colère de son compagnon, s'ils sortaient vivant de cette forêt, ils pourraient toujours se réconcilier et si Emilien lui en gardait rancune au point de ne plus lui adresser la parole alors cela signifierait qu'il était idiot et qu'il pouvait trouver bien mieux que lui. Les jugement d'Isaac étaient toujours peu conciliants et bien tranchés. Si des amis venaient à lui tourner le dos, ce ne serait pas à cause de lui mais, tout simplement, parce qu'ils n'étaient pas dignes de lui. Il n'avait jamais cherché à voir au-delà de ce raisonnement. Pourquoi l'aurait-il fait ? Emilien venait de prononcer les paroles qu'il attendait. « Je n'ai aucune explication à te donner ! ». Parfait ! Lui non plus. Ils étaient quittes. Une lueur de défiance brillait pourtant au fond de ses yeux noirs. Même s'il avait tout provoqué, il était quand même en train de se faire 'agresser' et, la tension aidant, il n'avait pas l'intention de laisser couler. L'heure n'était pas aux chamailleries ? Et alors ? Alors la fouine, bonne conseillère, désamorça la dispute en lui mordant la main. La suite, vous la connaissez. Il avait paniqué bêtement et ses compagnons de fortune n'avaient pas levés le petit doigt comme s'ils étaient ses juges et l'animal son boureau. Bien. Puisqu'il en était ainsi, il ne ferait rien non plus quand un animal féroce (au moins autant que la fouine !) sortirait des fourrés pour les attaquer !

Alors qu'il repoussait l'animal avec ses pieds, Telemach le cinglait leur rappelait que, malgré la gravité de leur situation, ils se querellaient pour des broutilles. Oui eh bien... Il fallait bien régler ses différents avant de collaborer non ? Songea-t-il avec mauvaise foi, mais il se garda bien de faire un commentaire, déjà parce qu'il envisageait une infection mortelle et ensuite parce que le quatrième année en imposait trop pour qu'il osât se rebiffer. Contrairement à Emilien, Isaac craignait moins Telemach que le peuple de la forêt. L'autorité qui se dégageait du personnage convoquait même son respect et le rassurait. Il était plus âgé, plus mature, plus habile. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait lorsqu'il les enveloppait d'un sort qui devait assurer leur sécurité. Il attira ensuite la fouine à lui et la transforma en verre. Isaac le prit d'une main tremblante, le regard perplexe. Que voulait-il qu'il fasse avec un verre ? Il pouvait bien les reprendre à l'ordre quand ils se disputaient tient ! « Et toi ! Tu crois que c'est le moment de faire tes devoirs de métamorphose ! » avait-il envie de répliquer. Mais la suite de ses propos le glaça. Le venin allait se répendre lentement dans ses veines. La fin était proche ! Et il n'avait même pas le temps de faire son testament ! Qu'allaient devenir son écran plasma, ses collections de cartes à jouer (et ses cartes de chocogrenouille), ses 300 heures de sauvegardes, ses armées et ses livres de warhammer et.... aaah ! Non. Il n'osait pas y penser. C'était horrible ! Son héritage serait dilapidé sans pitié ! Ses précieuses sauvegardes effacées, avait-on imaginé fin plus dramatique ? L'histoire ne pouvait se finir ainsi. D'ailleurs, il se sentait toujours aussi mal qu'avant. Il était angoissé, énervé, mais, une chose était certaine, il n'agonisait pas. Le cinglé se moquait de lui et, pour une fois, il l'admettait, il y avait de quoi... Elle était tout ce qu'il y avait de plus commun cette fouine. C'était une fouine classique, sans options magiques, dans quel cas, elle ne se serait pas laissée malmener de cette façon. La situation lui échappait et il était ridicule. La rage monta en lui tandis que Telemach s'adressait à Emilien. « ...tu penses que tu serais capable - avec moi - de défendre l’espace que j’ai créé avec le Protego... ». Et lui ? « Je ne sais pas si Isaac est capable de tenir une baguette. ». Comment ? N'importe quoi ! « Tu dois savoir combien le poison de fouine est un puissant paralysant. ». C'en était trop.


- Un puissant paralysant, tu me prends pour un débile ou quoi !
Explosa-t-il. Et toi, surtout, ne dis rien ! Lança-t-il avec une ironie agressive à Emilien avant d'en revenir à Telemach. Ok, j'ai paniqué bêtement mais j'ai pas l'air mourant que je sache, alors crois pas que tu vas m'évincer comme ça. - Il désigna son camarade. - Je suis aussi bien capable de me défendre que lui !

Parfaitement. Il n'allait pas se laisser insulter, se faire traîter de sorcier raté, sans réagir. Emilien, meilleur que lui ? C'est ce qu'on verrait ! En quelques secondes, Isaac avait changé de visage. Il n'avait plus peur. La farouche volonté de prouver sa valeur l'irradiait. Il s'était comporté comme un imbécile et il était temps qu'il se reprenne.. Non, il n'était pas idiot et ce n'était certainement pas l'image qu'il voulait renvoyer de lui. Surtout à Telemach... Il ne savait pas quoi penser du garçon mais, une chose était sûre, il voulait lui montrer qu'il n'était pas un pleutre, un incapable, et même, qu'il valait mieux qu'Emilien. Pour une raison qu'il n'expliquait pas, constater qu'il accordait une plus haute estime à son camarade le rendait malade. La situation commençait sérieusement à l'énerver ! Voilà qu'Emilien parlait de... plan. Oui, il avait raison, s'enfermer dans un bouclier était inutile et idiot, à moins d'élaborer un vrai plan mais Telemach n'avait manifestement pas de solution miracle... Pour courronner le tout, un monstre semblait se rapprocher d'eux. Quelle surprise ! Rien de tel qu'un sortilège puissant et localisé pour attirer les créatures magiques. Brillant, vraiment !

- ça ? Dit-il en reprenant Emilien d'une voix qu'il essayait tant bien que mal de maîtriser. Sans doute ce qu'on aura à affronter tôt ou tard si on ne sort pas d'ici... - D'un ton plus grinçant : - C'est bien beau de savoir lancer le sortilège du bouclier mais encore faut-il l'employer à des fins utiles. Je ne sais pas pour toi, mais je n'ai aucune envie de passer la nuit ici et de me faire découvrir au matin par des professeurs qui ne me laisseront pas en paix tant que je ne leur aurai pas fourni un mensonge valable, alors à quoi bon s'abriter sous un bouclier statique ? On a pas le choix, il faut sortir. On est arrivé ici sans problèmes, il n'y a pas de raison que le retour présente plus de difficultés.

Mais il ne semblait pas lui même convaincu de sa dernière affirmation. Isaac se fichait bien de contrarier Telemach. Bien décidé à prouver qu'il n'était pas faible, il semblait se poser en maître des opérations. A chaque fois que l'on peinait à se mettre d'accord dans un groupe, il finissait toujours pas prendre les rennes. Ils n'avaient pas le temps de réfléchir posément. Ils devaient agir et vite. Hélas, que pouvaient-ils faire ? Il posa un regard sur sa baguette puis sur le verre qui était en fait une fouine qui s'appelait Aldo ou Michel. Il connaissait peu de sortilèges et ce n'était pas un verre qui allait l'aider... Quel idiot ce Telemach aussi ! Pourquoi n'avait-il pas transformé la fouine en épée par exemple ! Ç'aurait été parfait ! La forme de son corps s'y prêtait. Mais, non, il avait fallu qu'il fasse son malin avec un verre ! Pouvait-il s'essayer aussi à la métamorphose ? Après tout, c'était la seule matière qui lui réussissait vraiment. A cause de son imagination débordante et fantaisiste disait-on... Il pouvait essayer de faire une arme... Ne disait-on pas que les créatures maléfiques craignaient l'argent ? Dans les histoires de moldu, cette idée revenait souvent. C'était forcément fondé. Mais était-il capable de créer de l'argent ? Il regarda vaguement le verre puis, après une étincelle d'esprit, retroussa sa manche pour détacher une gourmette d'argent de son poignet. Sans trop savoir ce qu'il faisait, il la laissa tomber dans le verre. Bon... C'était le moment ou jamais de montrer qu'il n'était pas si nul qu'il en avait l'air. Il refusait d'échouer. Il pouvait manquer tous ses sortilèges mais dès qu'il s'agissait de la métamorphose l'affaire devenait sérieuse. Après quelques secondes de présentation, le miracle se produisit. Un poignard d'argent avait remplacé le verre, ou presque, le manche était toujours en verre et la lame était un peu tordue, mais assez tranchante pour présenter une menace.

- Je crois que de nombreuses créatures maléfiques sont repoussées par l'argent..., dit-il simplement. Et ça fera toujours une arme en plus... - Un cri déchirant se fit entendre et se rapprocha. La créature de tout à l'heure sans doute. Isaac perdit contenance. - Mais déjà... Je... Il faut trouver un moyen d'éloigner ce... Cette chose qui... n'a pas l'air très commode... ça doit pas être difficile...

Alors la chose parut et notre valeureux Serpentard aggripa le premier bras qu'il rencontra. Celui d'Emilien. La pression qu'il lui imposait se relacha lorsqu'il identifia la créature. C'était... un coq reptilien avec des ailes de chauve-souris, une queue et un cou de serpent. Bizarre...

- ça ressemble à un poulet... C'est con un poulet non ? Déclara-t-il pour se rassurer.

Mais 'con' ou pas, le poulet, qui était en fait un cocktatrice, venait de poser un oeil rouge sur eux. Il se mit à courir, ailes déployées, avec l'intention manifeste de les attaquer. Isaac ressera ses mains autour du bras d'Emilien, comme s'il s'apprêtait à faire une prise de sang (à perdre du sang à la limite...). Finalement, le protego de Telemach ne serait peut-être pas vain... Quoique... Il y avait fort à parier que le sort justifie la présence du poulet écailleux... Que faire ? Malgré sa petite taille et son allure ridicule, la créature n'avait vraiment pas l'air inoffensive... Et il ne savait absolument pas comment la combattre.
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