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 Torin Bower (Légitimens)[Validé]
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  • Torin Bower
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MessageSujet: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyMar 22 Mai - 19:54:14

Nom : Bower
Prénom : Torin
Age de votre perso : 21 ans
Age irl : 19 ans

Profession : Ensorceleur pour le compte d'une boutique (Dark Shop, Allée des Embrumes)

Motivation : Pourquoi voulez-vous acquérir ce don ?
En premier lieu, je tiens à rappeler que les mangemorts sont (nomalement) des adeptes des la magie noire. Il se trouve que la légilimencie en est une forme, prestigieuse qui plus est, étant donné sa puissance.

Torin est un ambitieux sorcier, encore jeune, il cherche déjà à acquérir de grands pouvoirs. Certes, il évite de brûler les étapes, mais si il en avait l'opportunité il serait plus que ravi de pouvoir lire dans les pensées des autres. De plus, le jeune homme aime se comporter en tyran. En d'autre termes, il est quelque peu sadique. Pour plus d'informations, je vous laisse découvrir la citation ci-dessous.

Citation du rp qui va suivre:
La légilimancie, si il en avait détenu le don, lui aurait été plus qu'utile: rappeler à quelqu'un ses pires moment d'humiliation, lui apprendre qu'il venait, en ouvrant son esprit, de trahir un grand secret, ... Peut-être même ce sombre talent permettait-il de pousser une victime au suicide. Ou tout simplement, servir le Lord encore mieux qu'auparavent. Même si c'est avant tout pour lui qu'il aurait désiré posseder ce talent.


Premier post: la découverte



Poudlard, quelques années plus tôt.


Le préfet en chef de Serpentard s'approcha d'un groupe de jeunes individus. Des Gryffondors, probablement y avait-il des sangs de bourbe dans le lot, ce qui le confortait d'autant plus dans l'idée de les punir. Car en effet, ces infâmes traîtres se trouvaient là, dans la bibliothèque, à bavasser. Plus précisément, au fond de l'antre de Pince, cette dernière ne les entendant probablement pas depuis son bureau. Les jeunes gens, en plus de polluer sonorement, rôdaient près de la réserve. Le grand serpent racla bruyamment sa gorge, pointant un doigt sur son insigne, un ructus machiavelique au coin des lèvres.

« Moins cinq points pour Gryffondor: bavardages intempestifs. Et dégagez de là avant que l'idée ne me vienne de prévenir Pince que vous tentez d'entrer dans la réserve sans y être autorisés. »

Bien loin l'idée des jeunes gens d'entrer dans la réserve, ils ne cherchèrent cependant pas les ennuis et s'éclipsèrent silencieusement, à l'exception d'un ou deux ronchonnements de colère. Le préfet, quant à lui, détenait la fameuse autorisation. Il n'aimait pas être vu lorsqu'il effectuait quelques recherches: elles étaient certes destinées à son travail scolaire, mais ses mains se glissaient quelquefois malencontreusement sur des ouvrages traîtant de thèmes totalement différents.
Ce jour là, c'est sur un manuel parlant des pratiques magiques dangereuses et prohibées qu'il jeta son grapin. Comme mise en garde, une tête hurlante se formait entre les pages une fois le livre ouvert. Un sortilège de mutisme suffit à éteindre le cri. Pour ce qui était de la tête, le jeune homme dut tourner les pages, les retenant comme il le pouvait pour éviter qu'elles ne se déchirent, jusqu'à trouver celle où était indiquée le mode d'emploi. La tête empêchait bien sûr de lire la majorité de ce qui était écrit, mais de la bouche du visage de papier sortait un mot latin. Posant le livre sur une table, le calant de sa main gauche, Torin atrappa sa baguette et formula ce qui devait sans nul doute être la bonne incantation.
Le livre se calma, redevenant masse de papier inerte comme tous ses semblables. Le septième année entama donc sa lecture, commençant par la table des matières. Parmi les pratiques prohibées comptaient bien sûr les trois sorts impardonnables ainsi que plusieurs formes de magie, noire, ou autre. S'étant déjà beaucoup entrenu avec son père sur la plupart des sujets traîtés, seuls deux grands titres retinrent l'attention du garçon. La nécromancie puis la légilimencie.
En aucun cas ce n'était un manuel d'apprentissage. Ce qui rendait ce livre interdit à l'accès de la plupart des élèves, c'était plutôt ses textes et ses images, souvent tous deux... Eloquents. Tout y était écrit: les effets quels qu'ils soient, des témoignages, quelques explications, des recommandations, et sans omettre un seul détail.

Torin, dont l'amibition avait toujours été démesurée, venait d'entrevoir ici deux grandes opportunités. De plus, si le garçon avait apprit une chose dans sa vie, c'était bel et bien que la patience portait toujours ses fruits. Le livre fut refermé, reprenant sa forme bestiale, puis rangé. Le préfet repartit réviser pour son ASPIC de sorts et enchantements. Le souvenir de sa lecture à jamais gravé dans sa mémoire, pour plus tard.

Les mois passèrent, le jeune homme obtenant de brillant résultats à ses examens. Son parcours à Poudlard s'achevant, mais pas ses rèves. Il savait pertinemment qu'il n'aurait pas de répis pour l'instant: trouver un travail, réussir à se stabiliser, aider son père, devenir mangemort. Ce n'est donc qu'après plusieurs années qu'un vieux souvenir revint à la surface. Pas celui de la nécromancie, matière à laquelle il avait déjà pu s'essayer. Un autre souvenir, ayant été rangé depuis si longtemps dans le tiroir des improbables.



Près de Londres, début novembre.


Le manoir Bower, en périphérie de Londres, appartenait à la famille depuis fort longtemps. L'endroit regorgeait de sombres secrets, témoin de scènes plus horribles et maléfiques les unes que les autres. Même si Torin connaissait une certaine quantité de ces choses que l'on dissimule aux gens pour bien paraître, il ne savait pas tout. Et ce ne serait probablement jamais le cas, mais tant qu'il avait accès aux informations l'interessant, peu lui importait le passé de la maison.
Les cris ne le dérangeaient plus, depis toujours il entendait ceux de sa mère, puis après ceux de sa soeur. La violence en était rendue chose banale chez lui, c'est pour cela même qu'il y cherchait la fantaisie. En effet, excepté pour se défouler ou traîter les femmes de sa famille tel qu'elles devaient l'être, simplement frapper quelqu'un ne l'interessait pas. Torturer en revanche, ça c'était une chose qui lui portait à coeur. Insinuer une profonde souffrance au coeur d'un être au travers de méthodes subtiles et bien souvent sadiques, voilà qui était satisfaisant. La légilimancie, si il en avait détenu le don, lui aurait été plus qu'utile: rappeler à quelqu'un ses pires moment d'humiliation, lui apprendre qu'il venait, en ouvrant son esprit, de trahir un grand secret, ... Peut-être même ce sombre talent permettait-il de pousser une victime au suicide. Ou tout simplement, servir le Lord encore mieux qu'auparavent. Même si c'est avant tout pour lui qu'il aurait désiré posseder ce talent.

Actuellement, ses pensées avaient une orientation totalement différente. Il ne pensait plus que rarement à la légilimancie, comme par exemple certains soirs avant de s'endormir. Non, en l'instant présent, en proie à un lourd ennui, le jeune homme fixait l'air rêveur l'étagère lui faisant face. Elle était emplie de livres traîtant de sujets peu catholiques, ce qui expliquait pourquoi elle était entreposée dans le sous-sol, à l'abris des regards indiscret. Ce n'était pas non plus le meuble en lui-même que Torin regardait. Il était en plein songe et ses yeux fixaient dans le flou ce qui se trouvait face à lui.
Il avait suffit d'un bruit, un seul son pour eveiller le jeune homme. Un rat se promenait tranquillement, sortit de nulle par. Il était rare que ce genre de vermine s'aventure ici, n'en ressortant jamais vivante, mais celui-là, quelle audace...


« Avada Kedavra! »

En plus de temps qu'il n'en faut pour incanter le sort impardonnable, le petit être venait de se faufiler derrire le meuble précedemment observé, le maléfice laissant une trace noire dans le bois. Si la sale créature croyait s'en être sortie, elle faisait fausse route. Torin se leva puis s'approcha de l'étagère. Cette dernière, à la suite d'une incantation, se déplaça, la vermine ainsi privée de cachette. Et cette fois-ci, dans un éclair vert elle rendit l'âme, son corps raidit se retrouvant propulsé d'un autre coup de baguette dans la poubelle.
L'étagère toujours décalée, le jeune sorcier s'accroupit afin de voir les dégats provoqués par son premier sort. Il l'avait lancé juste au moment où l'animal avait tenté de se dissimuler et par conséquent, la sombre marque de brûlé se situait en bas, dans l'angle le plus proche du mur. N'étant pas habitué à rater sa cible, Torin passa sa main sur le bois meurtri pour voir quelle température, quelle texture pouvait avoir une telle matière après avoir subit un sort impardonnable. Rien qui ne puisse pas être réparé, il n'y avait que la surface de brûlée. D'ailleur, d'un « reparo », le bois redevint comme neuf.

Toujours accroupit, l'ancien serpent prit appui sur le meuble pour se relever. C'est à ce moment précis que le bout de ses doigts se dérobèrent dans une sorte de vide, se cramponnant ensuite sur un rebord invisible. Surpris, Torin regarda à l'emplacement de sa main: ses doigts avaient littéralement pénétré à l'interieur du meuble: un peu comme s'il avait transplané trop près, sa main se retrouvant prisonnire du bois. Cependant, d'un simple mouvement il se trouvait libéré. Le jeune homme ne mit pas longtemps à comprendre: juste après la chute du Lord, de nombreuses perquisitions avaient eu lieu, ce même chez de très honnêtes sorciers. Cette armoire devait donc être l'un de ces faumeux spécimens de meubles à double fond invisible: une partie de la surface n'était qu'une illusion d'optique servant en réalité de cavité secrète où cacher les pièces à conviction. Il était tout de même étonné que son père ne lui en ait pas parlé, peut-être encore l'un de ces secrets oubliés, il y en avait tant...
Peu importe, maintenant que l'occasion se présentait, autant en profiter. Torin enfila un gant en peau de dragon, en prévision d'autres protections magiques. Puis il plongea de nouveau sa main dans la cavité secrète. Rien ne se produisit, la supercherie semblant suffir à proteger la chose dure et rectangulaire qu'il toucha bientôt. Il glissa ses doigts tout le long de la paroi afin de s'asurer qu'il n'y avait rien d'autre. Enfin il ressortit l'objet mysterieux. Il s'agissait d'un livre, recouvert d'une épaisse couche de poussière. Peut-être après tout était-il là bien avant que l'étagère ne soit en la possession de Devin Bower...

Une fois l'armoire remise en place, quelques coups de chiffon vinrent dégager le gros de la poussière. Un titre et un auteur apparurent alors aux yeux du jeune mangemort: « La Légilimencie, tout un art » écrit par Bastian Enaides. Ses yeux gris semblèrent briller mille fois plus que l'argenterie la plus polie qui soit, un état de jubilation s'empara de tout son être, Torin Bower était en cet instant plus satisfait que toutes les fois réunies où il avait put l'être. Il détenait entre ses mains le pouvoir absolu, la clé des portes de l'âme, un potentiel qu'il entendait presque supplier d'être exploité. Tel le phénix brûlé, l'espoir allait renaître de ses cendres résolues. Il le savait: la longue patience porte des fruits vertueux.



[HJ: tout d'abord, je m'excuse pour les fautes: je n'ai pas de correcteur, ceux que je trouve sur google sont pourris, et mes yeux sautent quelquefois des erreurs.
D'autre part, je posterai étapes par étapes. En théorie il n'y en a que trois: la première ci-dessus correspond à la découverte du livre, reprenant aussi les motivations de manière rp. La seconde sera l'apprentissage, après quoi le don sera validé ou non. La dernière sera en quelques sortes l'aboutissement, la fin de l'apprentissage en cas de validation.]


Dernière édition par le Dim 21 Oct - 20:40:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyDim 9 Sep - 14:27:37

Torin, durant ses soirées libres, avait lu. Le vieil ouvrage décrivait en détail chaque étape necessaire pour crocheter les serrures de l'âme humaine. Il lui fallut un bon mois pour s'impregner de chaque mot, chaque détail important, Cependant, une nouvelle lecture s'imposa le mois suivant pour analyser maintenant les petits détails, ceux transformant un sabotage psychique en simple vision. C'était en effet sur ce point que le mangemort décellait la subtilité de la chose: son but premier n'était pas de rendre folle sa victime -car il était conscient qu'une simple blessure dans l'esprit d'un autre pouvait ricocher sur son âme- mais simplement d'obtenir des informations.

Première étape: entrer dans son propre esprit. (les « jours » ne sont pas à la suite, ils correspondent à chaque séance importante dans l'entraînement, leur numero désigne chaque « chapître »)

Jour un

La lecture ainsi que les maintes relectures étaient désormais achevées, il ne trouverai rien de plus dans le manuel, toutes les clés théoriques en main. Ce soir était donc un grand soir, il allait experimenter pour la première fois ce noble art qu'était la légilimencie. Pour ce faire, il bloqua toutes les issues de sa chambre afin que personne ne l'y dérange, prenant même le soin d'enchanter la pièce pour y rendre impossible le transplanage. Il mit à brûler un encens destiné à l'ouverture psychique, composé d'opium, de chanvre, de camomille (cette dernière pour atténuer la douleur et conserver le calme) et d'autres plantes, les plus puissantes n'étant que les deux premières citées.
Il était très important pour le jeune mangemort que le rituel se déroule dans une atmosphère totale de bien-être et de calme, s'éclairant à l'aide d'une simple bougie ensorcellée pour que la flamme n'ondule pas. Enfin, il avait choisit pour seule et unique tenue un peignoir de soie noire: un textile au toucher lisse et léger, propice à « l'évasion spirituelle ».

Torin s'assit en tailleur au centre de son lit, posa ses mains sur ses genoux et ferma les yeux. Il modula sa respiration comme on le faisait pour la méditation, Enfin, il vida son esprit de toutes choses: positives, negatives et neutres. Bien que chaque étape prenne déjà un temps fou, il arriva au bout d'un long moment à se trouver seul face à lui-même. Il devait donc maintenant utiliser sa propre arme contre lui. Fallait-il encore materialiser cette métaphore, car imaginer cete arme serait plus simple pour débuter, dans le vague et sans image schématique, il risquerait de commettre des erreurs.
La plus simple alternative qu'il trouva fut de se mettre dans la peau d'un détraqueur: ces créatures se nourrissant de l'âme avaient pour met préféré les moments heureux, cela signifiait donc qu'ils étaient habilités à faire le tri dans l'esprit de leur proie. Torin était donc maintenant séparé en deux: au centre de sa tête un foyer rayonnant, chaud, blanc et extrêment lumineux formant une bille parfaitement ronde, difficile à distinguer tant la luminosité émise était forte. Tournant autour du foyer, une effluve noir corbeau, comparable à de la fumée, bien qu'il n'en existe pas d'aussi sombre, et que les formes et mouvements de l'arme soient beaucoup plus fluides.
Tant elle était fine, il était impossible pour l'arme d'envelopper l'âme et de l'etouffer, fort heureusement car c'était là l'une des choses qui pouvait rendre fou l'apprentit legilimens. Non, l'effluve noire tournait tel le rapace, se rapprochant lentement pour décider du bon moment et plonger afin de de faire mouche. Et il était difficile de choisir le bon moment car dès que l'on s'approchait trop pour absorber la lumière et distinguer le foyer, celui-ci se mettait à emmetre une puissante chaleur, vous repoussant, et tout devait recommencer à zero.
Seulement, l'arme ne pouvait pas tourner en rond indéfiniment, les efforts des deux antités imposant une double dose d'épuisement à Torin, se devant de plonger maintenant, ou jamais. Surmené, il ne parvint à rien: l'effluve plongea dans la lumière, le mangemort vit un grand flash lumineux, puis plus rien. L'homme à bout de forces s'évanouit sur son lit, suant à grosses goutes, tremblant légèrement, avec pour seul présence dans sa conscience une horrible douleur dans le crâne.



Jour deux

Torin avait mit plus d'une semaine à se remettre de cette première experience. Il ne brûlait pas les étapes, parfaitement patient et conscient des risques encourus. Il avait déjà élucidé le mystère de la métaphore. Ne lui restait plus qu'à maîtriser son arme pour en faire un usage précis. Et, dès qu'un soir il se sentit d'attaque, il recommença le rituel. Il réinstalla sa chambre et la conditionna, il fit de même avec son corps, puis avec son esprit.

L'effluve noire était cette fois-ci plus épaisse à l'extrêmité qui servait de « tête chercheuse » car elle devait avoir une resistance solide pour passer les barrières lumineuses. Elle volait autour de l'âme avec plus de vivacité, laissant une traînée obscure sur son passage. Peu à peu, elle absorbait de la luminosité, chose qui l'affaiblissait petit à petit. Tout ce qu'il fallait, c'est qu'elle ne soit pas détruite avant de frapper le foyer. Chaque seconde de survol paraissait longue et plus épuisante, le temps pressait, et, alors que l'effluve continuait sa ronde paisiblement, sans mouvement avant-coureur, elle plongea.

Un flash lumineux.
C'était dans un compartiment du Poudlard Express. Un petit garçon, bien habillé, bien coiffé, lisait un manuel de métamorphose flambant neuf. Le train s'était à peine élancé et certains cherchaient encore une place pour s'asseoir. Comme cette fillette qui prit place face à lui. Une demoiselle aux longs cheveux blonds, légèrement ondulés et si souples qu'on auait dit ceux d'un ange. Ses yeux, d'un bleu éléctrique, seblaient donner sur un océan aussi clair que les lagons. Sa fine bouche et ses pomettes rosies faisaient d'elle la plus belle fille embarquée à bord du Poudlard Express, même si elle n'avait que onze ans. Et ce n'était pas une vélane. Torin lui adressa un sourire radieux.

Second flash lumineux.

- Bower Torin!
- Serpentard!

...
- Hollygate Elizabeth!
- Serdaigle!

Dommage.

Troisième flash lumineux.
Le professeur Rogue circulait comme à son habitude entre les allées pendant que les élèves préparaient une potion particulièrement complexe. Torin mettait tout son coeur à réussir le mélange: non pas qu'il ait besoin de ça pour avoir les félicitation de Rogue, mais il avait un « différent » à regler. Depuis le début de l'année, lui et cette « Lizzie » glanaient toutes les meilleurs notes de leur promotion, ils n'avaient que des Optimal: la première année etait assez simple il faut dire.

- Larson, tu sais qui sont les parents à Hollygate?
- Non, pourquoi?
- Rien, ça doit être des sang-pur, mais j'ai jamais entendu ce nom.
- C'est peut-être une sang de bourbe alors...

Certainement pas, malgrès son jeune age, Torin avait apprit à mépriser les enfants de moldus, son père lui avait raconté qu'il s'agissait là d'individus qui ne méritaient pas le respect, qui devaient être battus tout comme sa moldue de mère. Et Elizabeth ne pouvait pas en être une, elle était la meilleure après Torin, une sorte de compétition s'était même établie entre les deux élèves: le perdant serait le premier à obtenir une moyenne plus basse que l'autre. Ils n'avaient même pas eu besoin de se parler pour entrer en compétition.
- Hollygate! Ceci est une orange, j'ai demandé du pamplemousse. Les autres professeurs vous disaient intelligente...
- Professeur! Je ne comprends pas, j'avais un pamplemousse, quelqu'un l'a... L'a transformé en orange!
- Moins dix points pour Serdaigle! Ne me mentez plus jamais!

Des larmes firent briller de mille éclats les yeux bleus de la belle blonde. Au fond, Torin regrettait, mais c'était necessaire, il ne devait pas se montrer fair-play avec une fille, qui plus est une non-Serpentard.
Il donna un coup de coude à Larson qui avait suivit la scène d'un oeil amusé. Lorsque son ami regarda, Torin lui montra sa baguette ainsi qu'une page du manuel de métamorphose... Sur les agrumes. Il ignorait si Rogue était dupe, mais n'y croyait pas trop, pensant immédiatement à la complicité de son directeur faisant probablement mine de n'avoir rien vu.

Quatrième flash lumineux.
Ce devait être le mois de janvier, le parc de Poudlard était recouvert d'une épaisse couche neigeuse. Un froid de canard tout à fait propice à prendre un bain chaud. D'où l'avantage d'être préfet, car oui, Torin avair grandit et poursuivait maintenant sa cinquième année.
Le jeune homme grimpa les quelques marches restantes puis s'avança dans le couloir. Tout à coup, il s'arreta puis prononça le mot de passe. Il entra et referma derrière lui. Puis il jeta un coup d'oeil, d'abord à cette sirène srublombant la baignoire, puis à la baignoire elle-même. C'est là seulement qu'il remarqua une silhouette blonde, assise sur le sol froid, sanglottante. C'était elle. Il se rapella la conversation avec des camarades, quelques mois plus tôt. Ils avaient remarqué les rares regards de Torin qui ne trompaient pas, au-delà de l'apparente rivalité, il était clair que le préfet en pinçait pour la belle blonde. Ils lui avaient dit de se lancer, mais trop fier il avait nié, puis elle était sortie avec cet abject Gryffondor. Mais aujourd'hui, peut-être les choses pouvaient-elles changer. Il s'approcha pour s'asseoir à côté d'elle, posant une main sur son épaule. Son ton était d'un étonnante tendresse, jamais entendu auparavent
.
- Quelque chose ne va pas?
- Charlie m'a quittée...
- Weasley? Ce vieux crétin ne te méritait pas, crois moi.
- Mais il me disait qu'après Poudlard il viendrait me voir tous les week-end à Prè-au-Lard et quand j'aurai finit aussi, nous partirions en Roumanie.
- Les paroles typiques du stupide dragueur. Crois moi, tu mérites mieux, lui est tout juste bon à épouser une sang de bourbe.
- Quoi?
- Un sorcière avec ton talent...
- Tu crois que ceux qui viennent d'une famille moldue sont des incapables?
- Naturellement, c'est...
- Faux. J'admire plus mes parents que n'importe quel être doté de pouvoirs magiques, ils n'en ont pas besoin pour ça. Sors d'ici maintenant.
- Pas croyable!

A la fois furieux et choqué, Torin se leva brutalement, il n'osait même pas imaginer l'espace d'une seconde qu'elle puisse être une sang-de-bourbe, qu'il avait faillit s'interesser à elle, qu'elle soit presque aussi douée que lui en cours. Il devait absolument avoir de meilleurs résultats qu'elle aux BUSEs, sinon l'humiliation serait insupportable. Il poussa la porte de sortie. Torin tomba dans un grand gouffe noir, le fond invisible.

Dans un sursaut, complètement essoufflé, le mangemort revint au monde réel. Il reprit lentement ses esprits avant de comprendre: il avait réussit! Mais encore une fois, c'est la fatigue qui venait de lui faire barrière. Après avoir éteint sa bougie, il plongea dans un profond sommeil.



Jour trois

Plus y il pensait, plus cette réussite était insignifiante: il n'avait pas plongé dans son subconscient, ces souvenirs, il s'en rappellait même s'il n'y pensait plus: il était encore loin de la vrai légilimencie et c'est moins d'une semaine après son exercice qu'il recommença. Comme d'habitude il prépara tout, changeant cependant quelque peu la composition de l'encens. Puis il replongea. Cette fois, l'effluve plongea plus vite vers le foyer: avec le temps il apprendrait à viser juste sans avoir à absorber la lumière pour distinguer cette étrange bille blanche, l'exercice deviendrait bien moins fatiguant, même si ce n'était pas encore exactement le cas.

L'effluve noire se fraya un chemin et un nouveau flash blanc eut lieu.
Torin semblait avoir le même age que lors de la vision précédente. Cette fois-ci, il semblait épuisé, comme si un événement marquant s'était produit ces derniers jours. Il était également anxieux bien que personne ne puisse le lire sur son visage. Un coup d'oeil sur une horloge: onze heures, il restait encore une heure avant que ce sale Rusard ne vienne « les » afficher. Alors qu'il était tranquillement assit au beau milieu d'un canapé, une main vint effleurer sa jour, dans une caresse légère. Il chassa aussitôt cette main, agacé. Elle avait beau porter le nom de Barjow, être agréable à regarder et être elle aussi préfète, Torin n'aurait jamais dû accepter sa présence de plus en plus imposante, ce romantisme écoeurant... Il était avec elle par pur interêt, voir la jalousie sur le regard de certains et recevoir régulièrement des petits cadeaux venus de la boutique du paternel. Cette histoire ne durerait pas éternellement, il ne ressentait rien pour elle et la jetterai au bon moment: quand elle n'aurait pas de baguette parce qu'elle était assez dingue pour tenter de lui lancer un sort impardonnable.
L'heure passa, Jocaste était repartie glousser avec ses amies depuis un bon moment. Torin quitta les cachots pour venir dans le hall. Un grand groupe de cinquième années s'était déjà agglutiné devant un panneau maintenant hors de vue. Le cracmol était passé plus tôt. Larson ressortit de la masse et vint informer Torin qu'il avait eu un Troll en métamorphose et en botanique, puis un Optimal en cours de vol. Il faut dire que le cerveau du pauvre garçon résidait dans sa batte de Quidditch. Le futur mangemort ne s'attarda pas sur le malheur de son camarade car quelque chose vint troubler l'atmosphère déjà brillante: des gloussements de filles, des questions posées d'une voix forte et etonnée, des cris de joie, puis des applaudissements. Des applaudissements venant de chaque blason excepté celui des Serpentards: ils fixèrent Torin sans qu'aucun n'ose annoncer la nouvelle. Ils n'eurent pas besoin de le faire, une guerre s'étaient entammée quelques semaines plus tôt et faisait l'objet de tous les ragots: une fille de moldus contre le fils d'un puissant employé du ministère: celui qui emporterait la meilleure note gagnerait le respect de ses origines. Un souvenir difficile pour Torin, humiliant au possible, refoulé au fin fond de sa mémoire. Surtout lorsque la ravissante blonde s'avança, entourée d'un cercle d'admirateurs, pour enfin prendre la parole dans un silence solennel.

-Le même nombre d'Optimal, mais, J'ai eu un E de plus... « Bower Torin... Etude des runes: Acceptable. » Même les moldus peuvent lire les runes...
Eclat de rire général, à l'exception de ceux qui soutenaient le Serpentard. D'un pas rapide, fulminant, Torin s'avança vers le tableau sans hésiter à bousculer quelques élèves au passage, des Bouffondors, rien d'important. Il constata par lui-même son « echec ».
-Bien joué, essaye de faire pareil aux ASPICs, sang de bourbe.
Si Rogue n'était pas arrivé au même moment pour emmener Torin dans son bureau et le féliciter pour avoir eu les meilleurs résultats de Serpentard depuis des années, une nuée de sorts aurait surement jaillit. Et dire qu'il avait faillit désirer cette fille, cette erreur de la nature, ce monstre, plus jamais on ne l'y reprendrait: il comprenait enfin pourquoi son père traîtait sa mère plus mal qu'un elfe de maison, tous ceux qui provenaient du monde moldu étaient nefastes, dangereux pour les sorciers dès qu'ils obtenaient un minimum de notoriété.


Dernière édition par le Lun 10 Sep - 10:55:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyDim 9 Sep - 14:28:39

Quatrième jour

L'entraînement commençait à porter ses fruits, il avait supporté de revivre le pire moment d'humiliation qui lui était arrivé, mais ce n'était pas encore tout à fait une partie de subconscient. Plutôt satisfait des résultats, il décida donc de laisser moins de temps que prévu s'écouler avant la séance suivante: il s'y attela dès le surlendemain. Pas totalement remit de sa dernière vision, il eut plus de difficulté à entrer en contact avec l'ame.

Le traditionnel flash de lumière blanche. Torin parlait avec Elizabeth dans la réserve de la bibliothèque, les insignes de préfet en chef et la maturité sur leur visage ne trompaient pas: ils étaient en septième année. La tension était palpable entre les deux êtres et c'est par pure fièreté qu'aucun des deux ne daigna engager le combat. Les paroles étaient inaudibles, comme si le temps les avait effacé, jusqu'au moment où tout à coup, on entendit clairement la Serdaigle s'exprimer.

- Je suis prète à parier.
- A parier un serment inviolable?
- Si chacun choisit entièrement le destin de l'autre, oui.
- La personne perdante devra donner sa baguette au vainqueur, renoncer à utiliser toute forme de magie qui soit, et ne plus jamais mettre les pieds dans un lieu appartenant au monde des sorciers. Je propose le professeur Rogue comme enchaîneur.
-Tu tiens vraiment à vivre parmi ceux que tu hais le plus, Bower? Dans ce cas-là je connais meilleur enchaîneur, quelqu'un qui n'avantagera personne. Walter Tildham, le stagiaire de l'apothicaire à Pré-au-Lard, il était encore là l'an dernier et, tu sais quoi? Il est sang-pur.

Torin aurait presque lu un air de dedain sur le visage de la demoiselle, mais cependant il hocha la tête pour accepter son accord. Tildham avait été à Serdaigle, mais il restait sympathique avec les Serpentards, il était tout ce qu'il y a des plus neutre. Ce type adorait les ragots et les secrets, le plus étonnant restait qu'il ne révèle jamais ces derniers lorsqu'on lui demandait la confidence, étrange qu'il ne soit pas devenu langue de plomb.

Le weekend de sortie à Pré-au-Lard arriva bien tôt et comme prévu, les rivaux se rendèrent directement chez l'apothicaire. Ils expliquèrent à Tildham la situation et ce dernier, surexcité, le offra volontiers son aide, les menant dans une petite pièce sombre de l'arrière boutique. Les deux jeunes gens se placèrent face à face, leur enchaîneur au centre, en arrière, debout sur une petite estrade. Une personne à l'esprit trop romancé aurait pû croire à un mariage secret, l'ambiance solennelle et la position de chaque pesonne, mais il n'en était rien, le genre d'union prète à se produire totalement différente.
La main droite de Torin vint se coller à celle d'Elizabeth, la baguette de Walter placée de manière à toucher les deux peaux. Ce fut la Serdaigle qui commença.

- Moi, Elizabeth Grace Hollygate, fait le serment que, si j'obtiens une moins bonne moyenne que Torin Bower lors des ASPICs, je renoncerai à utiliser toute forme de magie et ne mettrait plus jamais le pied dans un lieu associé aux sorciers. Enfin, je donnerai à Torin ma baguette magique et garderait la confidentialité sur ce serment quelle qu'en soit l'issue.
Une flamme sortit de la baguette enchaîneuse et s'enroula autour des deux mains. Torin reprit donc exactement le même serment.
- Moi, Torin Devin Bower, fait le serment que, si j'obtiens une moins bonne moyenne que Elizabeth Hollygate lors des ASPICs, je renoncerai à utiliser toute forme de magie et ne mettrait plus jamais le pied dans un lieu associé aux sorciers. Enfin, je donnerai à Elizabeth ma baguette magique et garderait la confidentialité sur ce serment quelle qu'en soit l'issue.
Une seconde flamme vint se joindre à la première. Le serment inviolable à présent achevé, Walter prononça quelques paroles et fit un mouvement avec sa baguette. Et, avant de quitter la petite pièce, Torin prit une précaution imprévue et utilisa un sortilège qui deviendrait à l'avenir l'un de ses favorits.
- Désolée Walter, mais... Oubliettes!
Ayant apprit à maîtriser le sort, il était certain que Tildham n'oublierai que la scène précédente. Il prit ensuite le poignet d'Elizabeth et l'éloigna de la boutique, en direction d'une ruelle adjacente. De là, il lui expliqua qu'il n'y avait rien à craindre pour Walter et qu'en revanche, c'est de son devenir qu'elle devrait se soucier. Et ce fut dans une atmosphère éléctrique que les jeunes gens se séparèrent, songeant plus à déjà se mettre à réviser, plutôt que de se combattre en duel.

Torin sursauta. La vision s'était achevée et, au moment où il voulut en voir une autre, il avait été expulsé de son ame direction le monde réel. Il était devenu pâle, sa tête lui faisant légèrement mal. D'étranges sentiments remontèrent à la surface, semblant s'inquiéter pour le passé, il ne risquait pourtant plus rien maintenant. Mais si, si le serment inviolable... Du calme voyons, ce n'était qu'une vision, elle n'était en plus pas très importante... Contrairement à la suite...
Il fallait qu'il fasse une pause, car après avoir été témoin de sa propre humiliation, être confronté à la plus grande folie, l'acte le plus effrayant qui lui eut été donné de faire, ç'en était trop. Il n'aurait pas dû faire des séances ausi rapprochées dans le temps, cette dernière l'ayant beaucoup plus affaiblit que ce qu'il n'aurait cru. C'était décidé, il ne reprendrait pas avant un moment. Ce souvenir de serment inviolable, il évoquait trop d'anxiété.



Cinquième jour

La semaine suivante, Torin ne cessa de se remémorer l'instant où la deuxième flamme s'était enroulée autour de sa main, elle avait été comme l'ancre d'un bateau qu'on larguerait dans son poignet, coulant doucement dans l'eau qu'était sa chair. C'était indolore mais il revivait cet instant où il avait été comme enchaîné à cette fille. La sensation que leur destin ne dépendant que de l'autre, même si c'était entièrement faux.
Pour la première fois depuis un long moment, il reprit le livre, pourtant presque connu par coeur, s'interrompant en plein milieu de son travail. Il fallait qu'il relise les mises en gardes sur la folie, sur le subconscient. Il était pourtant loin d'être fragile, son psychisme était parfaitement stable, alors pourquoi ce souvenir là? Feuilletant les pages, il trouva l'annotation recherchée.


« Au début, l'arme que vous pointerez vers vous-même attaquera le premier souvenir venu. Mais lorsque vous progresserez, viendra un moment où vous devrez apprendre à la guider. Il est inutile de lire dans l'esprit d'autrui si c'est pour y obtenir une vision au hazard, le legilimens ayant pour but premier d'obtenir une réponse précise directement puisée là où elle se trouve dans l'âme.
Si vous n'apprenez pas à guider votre arme, ou si vous y avez des difficultés, vous risquez d'obtenir des visions incomplètes, vous laissant sur votre faim même si vous n'en avez pas l'impression. C'est alors le signe qu'il vous faudra produire un effort suffisant pour en revenir à cette vision et trouver l'élément manquant. Une fois cette étape accomplie, tentez de diriger votre arme vers des souvenirs de petite enfance, ce sont les plus compliqués à se remémorer. Si vous y parvenez vous pourrez enfin essayer sur des animaux, puis sur autrui. »

Qu'est-ce que ça signifiait? Sa vision avait pourtant été claire, le serment et le sort jeté à Walter, alors quoi donc? Il n'avait pas le temps pour le moment, son travail était trop conséquent, une grosse commande. Il attendit donc quelques semaines (où il tenta quelques séances infructueuses, voyant des scènes tel la naissance de ses frères et sa soeur), puis quelques jours de plus, cherchant à chaque moment d'égarement dans quelle partie de son passé il devrait regarder.
Enfin vint le soir où il pû organiser une nouvelle séance dans des conditions adéquates, celle qui enfin porterait ses fruits. L'arme ne plongea pas aveuglément, mais doucement, la chaleur émise par le foyer se faisait moins ressentir. Dans la brume étaient visibles quelques images, plus il s'approchait, plus la chronologie se resserait, jusqu'à arriver en fin de septième année... Une salle d'examens... La victoire de Serpentard à la coupe des quatre maisons...


-Professeur Whitefall, vous êtes une enseignante fabuleuse. Au début, j'avoue ne pas avoir aimé les défences contre les forces du mal, je n'ai jamais eu guère mieux qu'un Effort Exceptionnel. Car voyez-vous, je suis un peu... Villain garçon!
Torin osa un léger sourire, sa tasse de thé à la main. Lorsqu'il vit l'enseignante, assise face à lui faire de même, il émit un petit rire cristallin. Elle avait l'air avide d'entendre la suite, flattée de faire aimer sa matière au jeune homme, ce dernier ne la faisant pas attendre plus longtemps.
-Grace à vous, j'ai su découvrir des valeurs qui m'étaient encore inconnues. Je n'avais pas grande notion du bien et du mal. C'est maintenant chose faite et je vous en remercie.
-Voyons jeune homme, tout le plaisir est pour moi. Vous êtes un sorcier remarquable et toute aide que je puisse vous apporter sera la bienvenue. Vous voulez un biscuit?

Le Serpentard hocha la tête, s'efforçant de ne pas perdre cet air amical et respectueux. Il prit le gâteau mais ne le mangea pas, enchaînant aussitôt.
-Il y a en effet quelque chose...
-Oh, quoi donc?
-C'est assez délicat, professeur. J'ai peur que vous le preniez mal, d'ailleur, ce sera le cas. Non, il n'y a rien.
-Avez-vous confiance, mon garçon? Même si vous aviez triché aux examens, je n'en dirai pas mot: j'ai de graves soucis et je m'en vais à la fin de l'année, mais peu importe. Parlez.

Torin, en bon manipulateur, prit un air triste lorsqu'elle lui annonça son départ, même si au fond, son esprit brillait tant cette vieille gâteuse se laissait avoir. Il lui expliqua donc qu'il n'avait pas triché, mais, avec une succession d'expressions plus tragédiques les unes que les autres, lui parla d'un pari. Il savait qu'il n'avait pas le droit de parler du serment inviolable prononcé sous peine de mourir, alors il selectionna bien ses mots, se positionnant dans une situation imaginaire toute aussi grave que celle dans laquelle il était réellement. En entendant un tel récit, l'enseignante manqua de s'étouffer avec un biscuit. La quinte de toux qui s'ensuivit fut horrible et il dû l'aider à s'en remettre. A ce moment-là, il vit une potion, celle qu'on donnait pour soulager les sorciers en fin de vie. A force de changer de professeur de DCFM chaque année, il fallait bien prendre des mourrants quand il n'y avait plus personne d'autre. Torin s'en contrefichait: il comprit que, etant le favorit de la mourrante, elle lui ferait cette fleur si il lui rendait visite sur son lit de mort, avant qu'elle ne succombe.
-Elle veut devenir botaniste, si vous lui donnez un E et à moi un O, je ne serai pas obligé de...
-Torin, n'en parlons plus. Venez simplement me voir de temps à autres, donnez moi des nouvelles car je serai très intéressée de savoir ce qu'un élève brillant comme vous choisira comme métier. Vous avez beau être un Serpentard, pensez à devenir auror: la note que je vous donne le permettra.


Le typique flash de lumière blanche. Deux filles au milieu d'un cercles d'élèves surpris.
-Lizzie! Lizzie! Bon sang Lizzie relève toi! Enfin, qu'est ce qui ne va pas? Lizzie par pitié, tu es la deuxième, et alors? Tu sais très bien qu'il vaut mille fois moins que toi! Bouge, s'il te plait, parle!
Elizabeth était littéralement éffondrée sur le sol froid, sanglottante, secouée de nombreuses convulsions. La pauvre blonde était dans un etat que personne ne lui connaissait, à croire qu'elle venait de voir famille et amis se faire massacrer sous ses yeux. Cependant quelques mots sortirent de sa bouche.
-Parents... si pauvres... les sauver... la magie... devenir riches... plus dans le besoin... tant souffert... difficile... acheter... medicaments... pourquoi?

Nouveau flash de lumière, plus rapide encore.
Torin savourait tranquillement ses dernières vacances scolaires: il s'était offert le luxe de ne pas se trouver de métier avant septembre afin de célebrer ses excellents resultats scolaires. Le meilleur de sa promotion et de bien d'autres, quelle fierté! Une chose à noter est qu'il n'avait éprouvé aucun remord, ni même une simple pensée pour celle qui l'avait hanté tout le long de sa scolarité, qui lui avait involontairement gâché sa vie à Poudlard. Il n'avait en effet jamais eu l'occasion de vraiment se ballader en toute liberté, sans penser au travail, il n'avait pas pû tenter sa chance au Quidditch de crainte d'être totalement surmené. Non, ce qui était arrivé à cette fille, elle l'avait mérité, idem pour sa moldue de famille soit disant malade.
Durant une journée, aux alentours de midi, une drôle de sensasion lui parvint: d'un coup, il se sentit léger. Sur le coup, cet étrange phénomène ne lui inspira aucune question. Dans la minute suivante, ce fut oublié.

Dernier flash de lumière. Le chaudron baveur à une heure de pointe, des groupes de sorciers discutant autour de tables. Seule une conversation était clairement audible.

-Tiens, tu savais que Harry Potter était à Poudlard cette année? Mon fils a vu le Choixpeau l'envoyer à Gryffondor.
-Ah, interessant. T'vas p't'être me prendre pour un fou, mais mieux vaut être parano et pas s'faire tuer, comme cette fille...
-Je ne vois pas le rapport.
-Beh, l'est possible qu'un gars qui veut s'venger se soit entraîné, tu sais les copains à tu-sais-qui, ils étaient tarés!
-Comment ça? Qui a tué qui? Tu crois qu'un cinglé voudrait se pointer à Poudlard pour essayer de tuer le survivant?
-Euh, j'sais pô! Mais la gamine, ses parents étaient moldus hein!
-Mais quelle gamine?
-Tu m'poses de ces questions toi! T'as qu'à donc lire la gazette, y disent qu'elle a été r'trouvée morte devant l'panneau d'Pré-au-Lard! C'était... Oh, y'a bien un mois à vu d'oeil.
-Et ils n'ont pas retrouvé le tueur?
-Mais non que j'te dis! Y savent même pas si c'est l'sort là, y savent pas comment qu'elle est morte!


Torin revint calmement à lui-même. Il venait de réussir et comprenait à présent quel élément manquait à l'histoire. Il avait si royalement ignoré le devenir d'Elizabeth qu'il n'avait jamais fait le lien entre tous ces souvenirs. Il comprit qu'il s'agissait là du premier meurtre dont il était majoritairement responsable, c'était lui qui avait suggéré le serment inviolable et manipulé une enseignante. De plus, il n'avait jamais émit l'hypothèse qu'elle soit morte avant cet instant, mais les faits ne trompaient pas: cette légèreté un midi signifiait qu'il avait été libéré du serment inviolable et la conversation un mois plus tard, c'est d'elle qu'ils parlaient. Probablement la pauvre fille avait-elle décidé de mettre fin à ses jour dans le même village où elle s'était condamnée, et, en depassant le panneau de Pré-au-Lard, elle trahissait le serment, tombant raide morte.
Une sensasion de soulagement parcourut le corps du mangemort, il venait enfin de franchir l'avant dernier cap. A la prochaine séance il devrait remonter dans son enfance. Il faudrait aussi qu'il passe voir Mrs Whitefall.
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyLun 24 Sep - 10:32:06

Sixième jour

La récente vision avait été un grand succès. Cette victoire signifiait aux yeux de Torin qu'il devrait à présent plonger plus loin, dans son enfance comme l'avait précisé le manuel.
Nous étions à la deuxième quinzaine de mai, le ciel commençait à se faire plus clair et les clients douteux venaient chercher l'ombre de l'allée des embrumes. Le patron du jeune mangemort prenait toujours ses vacances en mai, l'étrange homme partait à Haiti comme à chaque fois, dans le lieu d'origine de la magie vaudou qu'il affectionnait tant. Le vaudou n'interessait pas énormément Torin, bien qu'il lui soit arrivé d'en discuter, de toutes manières il gardait la boutique à cette saison.
Aujourd'hui les clients avaient été « nombreux », ce qui signifiait que plusieurs personnes, en plus des simples visiteurs avaient acheté. Le Dark Shop fermait ses portes à la nuit tombante. L'ainé des Bower allait donc verrouiller de l'interieur puis prendre la cheminée lorsqu'il vit une silhouette rabougrie, encapuhonnée au travers de la vitrine poussiereuse. Cette personne, il l'avait déjà vue quelque part. Et, maintenant qu'il commençait à savoir utiliser la légilimencie sur lui-même, il décida de se servir de cette opportunité pour tester ses capacités.

Pour la première fois, il organisa une séance hors de sa chambre, dans l'arrière boutique du magazin pour être plus précis. Etant donné l'ambiance déjà bien étrange, il était inutile de faire brûler de l'encens ou autre. Torin s'assit simplement en tailleur, éclairé à la lueur d'une bougie. Lentement il ferma ses yeux, portant son regard vers lui-même. Il superposa dans son esprit l'image de la sombre ruelle à celle de l'effluve noire plongeant dans dans le noyau lumineux. Puis peu à peu, il vit plusieurs flashs. Ses souvenirs dans l'allée des embrumes étaient si nombreux, de sa recherche d'emploi à ses escapades nocturnes du temps où il était avec Jocaste Barjow, en passant par les jours où... Il y accompagnait son père. Ça y est, il pensait avoir trouvé le bon.

Il y eut le flash de lumière blanche indiquant qu'il venait de plonger dans un souvenir et Torin se retrouva sous la forme d'un petit garçon de six ans, plus ou moins. Avec son père, ils étaient dans le salon du manoir. Devin Bower lui donnait quelques recommandations telles que de bien se tenir et faire honneur à son nom en ne paraissant pas stupide ni mal élevé. Mais le garçon était bien loin d'être mal élevé, au contraire il ne paraissait que trop mature pour son age.
La main de son père se posa enfin sur son épaule, sous le regard lointain d'une Bronach enceinte jusqu'au cou. L'homme et l'enfant disparurent pour réapparaître à l'entrée de l'allée des embrumes. Le petit suivait son père sans mot dire, le dos bien droit, une démarche qui n'était pas celle d'un gamin de six ans. Il approchèrent de la boutique recherchée, et Torin sachant qu'il devait attendre devant sortit l'un des seuls jouets lui étant autorisé. Une petite sphère qu'il manipulait entre ses mains, lorsqu'un son en sortit.

-Ne rie pas. Conserve un air serieux. Ne fuie pas le regard des gens excepté...
Le rappeltout avait hélas enregistré les recommandations que le père avait fait à son fils. L'objet s'était mis à les répéter et la réaction fut immédiate. Le jouet vola en éclats après s'être écrasé au sol. Torin, rouge de honte, leva un regard implorant vers Devin.
-Mais...
-Nous en parlerons au retour. Reste ici et essaye un peu de te tenir convenablement!
-Père...

Le regard lourd de conséquences que lui portait l'adulte le fit réprimer son objection. Jamais donc il ne serait un enfant normal et pourrait s'amuser comme ces petits qui jouaient au loup-garou en plein milieu du chemin de traverse. Avec le temps, il s'était fait à cette idée et se contenta d'observer son père entrer dans l'échope, ses grands yeux gris encore presque innocents retenant à grande peine quelques larmes. L'un de ses uniques jouets...
-Il ne faut jamais contrarier un mangemort...
Le petit Torin sursauta et se tourna vivement vers l'origine de l'étrange voix, laissant percevoir la vieillesse mais aussi une certaine sagesse. Une silhouette rabougrie, le dos voûté, assise sur une caisse à l'entrée d'un étroite ruelle. Le jeune Bower reprit confiance en lui, il devait fixer les mendiants pour leur montrer qu'il était quelqu'un d'important, comme le lui avait dit son père.
Mais la curiosité étant trop forte, il s'approcha de quelques pas de la vieille, probablement l'une de ceux que l'on appellait les sans-baguette. Mis à part eux deux, la ruelle était presque vide et les rares passants trop occupés ne prenaient pas garde à cette scène. La vieille toujours assise se tourna vers Torin, elle releva la tête de manière à ce que son visage soit entièrement visible. Le yeux du garçon s'écarquillèrent presque. La pauvre avait l'intégralité des yeux d'un blanc laiteux, comment pouvait-elle savoir que Devin était mangemort? Peut-être parce que la plupart des gens l'étaient ici, le reigne du Seigneur des Ténèbres étant encore d'actualité.
Ce qu'il y avait de plus choquant ce n'était pas les yeux, mais bel et bien les joues de la vieillarde. Une longue cicatrice partant de la comissure des lèvres et remontant jusqu'au oreilles, ce de chaque côté. En comptant les nombreuses rides, cela représentait une vision d'horreur, le dégout apparaissant sur la tête de Torin. Mais il n'eut pas le temps de s'étonner plus longtemps car une expression déforma le visage de la vieille. C'était comme si elle disait « sinon... » sans prononcer un seul mot. Et là, elle esquissa un horrible sourire, démeusuré, lui remontant -de par ses cicatrices- pratiquement jusqu'au oreilles. « Tu subiras » ...

-Le sourire de l'ange.
Torin recula lentement, craignant que par ces simples paroles il subisse aussi le même sort. Il ne regardait pas où ses pas le menaient, jusqu'à ce que son dos se heurte à quelque chose de plutôt ferme. Une main se referma sur son épaule. Sursautant, il réprima un cri et fit volte face... Pour se retrouver devant son père. Ce dernier le fixa, le regard noir, il semblait avoir vu la vieille lui parler et n'appréciat probablement pas la chose. Puis ils disparurent de la ruelle.

L'effluve noire s'extirpade l'ame et peu à peu Torin revint à lui-même, rouvrant les yeux pour voir la lugubre décoration de l'arrière boutique ainsi que la flamme vacillante de l'unique bougie. Faisant une retrospective de sa vision, la phrase qui n'avait été que partiellement prononcée lui renvint à l'esprit. « Il ne faut jamais contrarier un mangemort sinon tu subiras le sourire de l'ange... » Cette chose l'avait si bien marqué que, lors de sa première séance d'initiation au sein des mangemorts, celle où il avait dû torturer une sang de bourbe, il lui avait fait subir pour il ne sait quelle raison ce cruel châtiment. Peut-être avait-il reprit par cet acte la marque de fabrique d'un ancien mangemort, mais ça il l'ignorait. Car maintenant, bien qu'il n'ait pas eu l'occasion de torturer grand monde, il comptait bien s'approprier cette signature, la vision ne faisant que renforcer cette idée.



Au septième jour...

Les dernières séances ayant eu lieu fin mai et juin étaient plutôt convaincantes, mais Torin n'estimait pas encore avoir su plonger au plus profond de son être. Il avait lors d'un entraînement apperçut un souvenir brumeux, mais cette brume métaphorique s'était épaissie et il n'avait pas su continuer plus loin.
Il lui arrivait de croiser des personne, des animaux même, sur lesquel il aurait voulu s'essayer, mais les quelques tentatives furent douloureuses et presque infructueuses. Quelque chose le bloquait encore, comme s'il manquait de force, comme lorsque l'on voulait soulever une altère, que la motivation et l'énergie y étaient mais qu'en la levant d'à peine un centimètre, les bras se mettaient à trembler et malgrès la détermination, l'objet retombait sans que l'on y puisse rien. Il devait « aiguiser » son arme.

Lord Voldemort était revenu, Léan était née, sa mère était morte, l'emploi du temps se faisait plus chargé. Seulement, il existait une contrepartie. Seuls les esprits forts pouvaient devenir de vrais légilimens. Et qu'était l'ame d'un jeune homme de presque 22 ans face à celle d'anciens mangemorts ou d'un mage noir, eux avait réellement soumis leur esprit à de rudes epreuves, avaient une réelle experience de la vie, cette dernière ne leur ayant pas toujours été facile.
Affronter de réelles difficultés, voilà quelle était la réponse. L'apposition de sa marque des ténèbres en avait été une, lorsque Torin avait cru sa mort venir. Deux fois en un seul soir, la seconde, alors que jusqu'au moindre de ses vaisseaux sanguins avait été enflammé, lui avait donné un avant-goût de la souffrance à l'état pur, de ce qu'était « mourir ». Ayant survécu, il en était ressortit plus déterminé que jamais, renforcé. Il n'était qu'un sang-mêlé et la seule solution pour prouver sa valeur était de se montrer puissant, surpasser les capacités de certains sangs pur.

Et quoi de mieux pour surpasser ces sorciers que de devenir enfin legilimens? C'était la veille du premier juillet, au soir, que lui était venu l'idée de tenter le tout pour le tout. Il savait qu'il ne serait pas dérangé car Ultan et leur père étaient trop occupés à régler le compte de Ailin, au rez-de-chaussée. Il avait lui-même assisté à une partie de la séance de torture et, commençant à s'ennuyer, il avait prétéxté avoir un lendemain chargé pour s'éclipser dans sa chambre. Non pas qu'il compatisse pour son plus jeune frère, mais les procédés punitifs utilisés devenaient répétitifs, il n'y avait plus de quoi se délecter du sombre spectacle.
Une fois dans sa chambre, il verouilla et isola la pièce de tout observateur ou auditeur. L'encens, la tenue décontractée et tout le reste étaient devenus inutiles, contrairement aux premières séances. Il n'avait besoin que d'un outil: lui-même. Ainsi que toute sa concentration. Le jeune mangemort s'assit donc en tailleur sur son lit puis ferma les yeux, toutes lumières déjà éteintes.

Il se vida dans un premier temps de ses pensées, faisant un ménage complet pour laisser place libre à ce qui suivrait. L'effluve noire se materialisa dans son esprit. Elle se mit à tourner lentement autour du noyau lumineux qu'était son ame. Puis elle tourna de plus en plus vite, s'élargissant, sa pointe plus aiguisée que jamais. Elle incurgitait une bonne partie des rayonnements lumineux. S'imposer un tel traitement à soi-même était déjà très bon signe.
L'arme spirituelle plongea droit dans le noyau, ne souffrant pour le moment pas de la luminosité. L'effluve noire perça toutes les couches du noyau, chacune de ces couches correspondant à l'intensité des souvenirs y étant stockés. Enfin, elle en arriva à la dernière, celle qu'encore jamais Torin n'avait pu pénétrer, trop de souffrance. Sauf qu'en ce jour la donne n'était plus la même, il avait connu la souffrance pure, la douleur s'insinuant dans les moindres recoins du corps. Sans plus attendre, il dirigea son arme au coeur de ses souvenirs les plus réprimés, dans l'inconscient, là où se cachait chaque moment de sa vie occulté. Il aperçut des bribes d'images, le visage de sa mère, souriante. Il ne tiendrait pas encore très longtemps à fouiller sa mémoire, il devait chosir le plus important de tous les moments, celui qui serait le seul à donner assez de puissance à Torin pour s'introduire dans la tête des autres... S'il en ressortait intact.


Dernière édition par le Dim 21 Oct - 20:28:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyDim 21 Oct - 20:27:44

Et il le trouva, un petit point noir, au coeur même de son ame. Il plongea. Il n'y eut pas de flash de lumière blanche, une scène commençant à se dessiner dans l'obscurité. Une cuisine, celle du manoir, dont l'unique fenêtre avait les montants couverts de neige. Même neige qui semblait tomber à flots au dehors. Une femme, de dos, était aux fourneaux. Un petit garçon d'un peu plus de trois ans, emmitouflé dans d'épais vêtements de laine eux aussi couverts de neige, se tenait debout dans l'encadrement de la porte. Les joues rosies par le froid, ses grands yeux gris brillaient d'une douce lueur. Il désirait quelque chose et vint agripper sa petite main gantée sur la longue jupe de sa mère, attirant son attention.
Bronach Bower vint s'accroupir auprès de son fils, le regard tendre d'une mère aimante dans ses yeux. Elle enleva délicatement le bonnet du garçon ainsi que ses gants, les posant sur une chaise à côté. Puis elle lui caressa affectueusement les cheveux. Le petit Torin s'approcha avec un sourire malicieux. Il passa ses petits bras autour du cou de sa mère et posa sa tête dans son cou. A son age, il avait encore du mal à comprendre pourquoi il devait cacher ces marques d'affectuosité lorsque son père était là. Mais Bronach avait simplifié les chose en lui expliquant que s'ils se cachaient, elle continuerait à lui donner du lait. Et du lait tiède était précisément ce dont il avait besoin après avoir passé autant de temps à jouer sous la neige.

L'enfant posa sa main sur le coeur de sa mère, agrippant cette fois-ci le tissus du chemisier, réclamant le lait maternel. Il se tenait maintenant debout, face à elle, ayant cessé de se blotir dans ses bras. En réalité, il lui laissait la place de dépater quelques boutons. Ce qu'elle fit, un sourire attendrit sur son visage. Cet enfant était le seul bonheur restant dans sa vie, elle le dorloterait autant que possible tant que Devin ne serait pas en mesure de le lui enlever entièrement.
Bronach donna donc le sein à son fils. Il était friand de ce lait interdit, Devin ayant estimé il y a plus d'un an qu'il n'était plus necessaire de l'allaiter, qu'à son age ce n'était plus digne d'un Bower. C'était donc lors des heures de travail de l'homme que la jeune mère continuait à prendre soin de son petit.
Et, alors que Torin buvait tranquillement, la main de Bronach posée dans sa nuque, un petit bruit retentit à deux mètres d'eux. Le son typique d'un transplanage. Le maître des lieux apparaissant, puis, voyant quelle scène se déroulait sous ses yeux, prit un air des plus furieux, outré. L'enfant n'avait pas fait attention au son, dos à son père. Ce dernier, voyant le visage terrifié de sa femme, lui indiqua de ne pas bouger, de se taire. Puis lentement l'homme s'avança. Il enleva la main maternelle de la nuque du petit, plaçant ensuite sa propre main sur son épaule. Il tira brutalement Torin en arrière. Surpris, le garçon leva les yeux vers sa mère et se retourna, ses yeux s'écarquillant à la vue de son père. Qu'allait-il se passer?

Les choses furent simples: Bronach ne bougea pas, maintenue en place par un sort informulé. Devin chuchota quelques mots à l'oreille de son fils. Il lui expliquait que boire le lait d'une moldue le transformerait lui aussi en moldu. Que, même s'il lui restait encore des pouvoirs magiques, il serait aussi détésté que les autres moldus. Il devrait d'ailleurs détéster sa mère même si cela paraissait dur. Mais par dessus tout, il devait lui en vouloir et se venger de ne pas pouvoir boire le lait. Il devrait la frapper à chaque fois qu'il en voudrait. Cela pourrait paraître dur au début, mais selon les dires de Devin, plus il frapperait sa mère, moins il aurait besoin de lait. Et de toutes manières elle mourrait si il continuait de boire.
Tout ceci était dur à admettre pour un enfant, mais les bons mots avaient été utilisés. C'est donc d'un pas timide que Torin s'était approché de sa mère. Son père ne cessait de l'encourager. Et, sans trop comprendre comment ni vraiment pourquoi, son petit pied se lança dans le tibia de Bronach. Cette dernièr versa une larme, toujours incapable de se mouvoir. Bien entendu, cela ne suffisait pas à Devin, commençant à peine à jubiler. Il encouragea donc son fils à la gifler. Cette fois-ci, Torin fut plus hésitant, le visage de sa mère, celui qui lui inspirait sécurité, bonheur et amour, là où il trouvait toujours un regard attendrit... Mais la voix dans son dos semblait dire que c'était très important. Il devait la punir parce qu'il n'aurait plus le droit de boire son lait. Il devait y aller de toutes ses forces. Et dans un grand geste, sa main partit s'écraser sur la joue de celle qu'il n'appelerait plus jamais « maman », alors que la voix de son père retentissait d'un ton satisfait.


-Un futur mangemort.


Le bruit de la petite main claquant sur cette joue résonna. Le son fit se redresser Torin, dans un sursaut. La vision venait de s'achever. Son coeur battait la chamade, il suait légèrement. Il resta quelques secondes sans penser, reprenant ses esprits, se calmant. Puis enfin, il réalisa quelle vision il avait eu. C'était à la fois si répugnant, et... Improbable! Pourtant, c'était la réalité, il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais, comment alors? Il ne pouvait décemment pas remettre toute son existence en question. Cette haine qu'il avait peu à peu développé contre son père ces derniers mois ne pouvait pas être en lien, non, elle ne le devait pas! Quand à cette histoire de lait maternel qui l'aurait rendu moldu, c'était un mensonge, non? Et les derniers mots de son père... Il avait décidé de son avenir pour lui, et ça...
Il ne fallait plus qu'il y pense. De toutes manières Bronach était morte, autant jeter son souvenir dans la tombe. Il n'était à l'époque qu'un enfant, si malléable. Mais mainteant... Il était adulte, un homme de bientôt 22 ans, totalement libre de penser par lui-même. Et en possession d'une nouvelle arme. Et quelles que soient les vrais raisons de la haine portée à son père, il allait pouvoir se venger, voir les pires secrets de Devin Bower, les utiliser. Mais avant cela, une toute petite chose à régler, patience...



Au lendemain du septimème jour

La première étape achevée, c'était maintenant sur autrui qu'il fallait s'exercer...

Il était 8h du matin. Le soleil de juillet brillait déjà dans le jardin. Quelque part, dans une chambre du manoir, un pauvre garçon souffrait, ses côtes brisées. Mais au dehors, le schema était tout autre. Un jeune homme, ou même un homme, était assis sur une haute branche, adossé au tronc de l'arbre supportant ladite branche. Face à lui, un hibou. L'oiseau représentait bien plus qu'un simple livreur de lettres. Car celles qu'il avait livrées refermaient parfois de bien sombres écrits.
Les deux grands yeux gris plongèrent dans les jaunes. Ils percèrent plus loin, traversant les nerfs optiques pour atteindre le cerveau. Et là, plusieurs vues s'offrirent au mangemort. Il sorvola d'abord les montagnes, se dirigeant de Londes vers le sud de l'Ecosse. Le décors changea radicalement, le paysage étant ininteressant. Maintenant, la table des Gryffondors, à Poudlard. Lynn ainsi qu'un autre garçon. C'est à cet inconnu qu'un bourse conséquente était livrée. L'oiseau avait mémorisé une bonne partie de la conversation, brave bête. Passons à autre chose. Le bureau de Devin Bower, l'homme esquissant un sourire sadique après avoir accroché une bourse et une lettre destinée à Lynn...

Torin stoppa. Son esprit n'était pas encore tout à fait endurant, il ne devait pas pour le moment chercher à voir trop de choses. Il lui faudrait encore un peu d'entraînement et bientôt il pourrait entrer sans peine dans l'esprit des sorciers...


[Finish cheers ]
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] EmptyDim 21 Oct - 20:56:40

Fiche validée^^

J'ai l'insigne honneur de t'annoncer que tu es désormais officiellement Legilimens.
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MessageSujet: Re: Torin Bower (Légitimens)[Validé]   Torin Bower (Légitimens)[Validé] Empty

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