"Et vous savez que Cyanur à déjà embrassé plusieurs garçons ?
- Noon ?
- Hihihi ! C'est vrai ?"

Non, c'était un rêve, c'était pas possible ! Il était 15 heures, nous étions un Samedi, et Liliana cherchait de la tranquilité. Malheureusement, en montant dans son dortoir, elle avait trouvé trois greluches qui se partageaient divers ragots dont certains étaient plus ou moins périmés, la preuve étant que la petite blonde les avait entendu répété bien une vingtaine de fois dans la bouche des filles du genre stupide de son année...

"Vous en avez pas marre de parler sur le dos des autres à longueur de temps ?!"

Finit-elle par balancer sèchement à la tête des trois filles qui commençaient à rabaisser la personne concernée par leur papotages, jalouses qu'elles étaient de ne pas avoir eu l'occasion d'expérimenter un simple bisou avec une personne de l'autre sexe. Ca devenait de moins en moins supportable ! Il fallait absolument que la dite Cyanur tienne sa proposition à propos des dortoirs, afin d'éviter de se retrouver à nouveaux avec des pies pareilles l'année prochaine !
Sans d'autre mot, Liliana disparut des dortoirs en faisant claquer la porte, laissant les trois autres muettes, ce qui était particulièrement appréciable, d'ailleurs.

La salle commune était pratiquement vide durant cette journée d'été, mais la jeune vipère n'avait aucune envie d'y rester au cas où les trois pies descendraient. Et dehors, il faisait trop chaud et il n'y avait pas le calme qu'elle recherchait.
C'est donc avec l'idée d'aller se reposer de tout ce bruit dans la bibliothèque que Liliana monta les escaliers du château, mais, hélas, souvenez vous que les escaliers n'en font qu'à leur tête parfois !

Alors qu'elle montait vers le quatrième étage, les escaliers eurent une secousse qui n'annonçait rien de bon. Manquant de tomber, elle s'accrocha à la rambarde tandis que les marches entamaient un tour vers une aile autre que celle que la Serpentard comptait emprunter.
Pouf ! Dans un choc qui la fit tomber sur les fesses, les escaliers se figèrent, lui offrant le passage vers une sortie qu'elle ne comptait pas prendre.

"Pff... Franchement, quelle idée de faire des escaliers mouvants !"

Résignée, elle parcourut la distance qui la séparait du "quatrième étage version deux" et s'arrêta pour se remettre de ses émotions. Qu'est-ce qu'elle allait faire, maintenant qu'elle était là ?
Hum, et bien, pourquoi ne pas marcher un petit peu ? Peut-être découvrirait-elle de nouveaux passages secrets ?
Cette supposition méritait d'être vérifiée, et c'est donc dans l'idée de découvrir le château plus en profondeur que Liliana s'engouffra dans les couloirs. Mais comme elle s'y attendait, elle ne découvrit rien d'extraordinaire, enfin presque...

Au bout d'une demi-heure à s'enfoncer dans les nombreux passages qu'offrait un château tel que Poudlard, la petite blonde s'arrêta, épuisée de sa marche. Elle s'était perdue, là, non ?
Mais non voyons, elle savait parfaitement comment retrouver les escaliers... Enfin...
Pas vraiment sûre, elle s'adossa à une statue de gargouille plutôt moche afin d'observer le chemin qu'elle avait déjà parcourut. Non en fait, elle n'était plus sûre du nombre de couloirs qu'elle avait emprunté, ni combien de fois elle avait tourné à droite ou à gauche...

"Pff..."

Plus exaspérée qu'apeurée à l'idée de s'être perdue, Liliana croisa les bras et posa le talon de sa chaussure contre la statue de pierre.
Clic ! Alors qu'elle appuyait son pied, quelque chose sembla se casser, où plutôt céder sous sa semelle... Elle voulut se retourner, mais avant d'avoir le temps de le faire complètement, se retrouva avec un cri à glisser dans un trou lisse, qui ressemblait à un toboggan.
Pouf ! (et oui, encore un pouf) La tête la première, Liliana tomba sur un sol dur et froid, totalement plongée dans le noir.
Que s'était-il passé ?!
La Serpentard se releva tant bien que mal et jeta un regard vers un trou de lumière, qui semblait être le passage qui s'était ouvert pour la faire tomber là.

*Comme quoi on trouve toujours ce que l'on cherche quand on est plus décidé à le chercher !*

Et oui, elle ne pouvait pas mieux penser !
Plutôt ravie par sa découverte, la jeune vipère se détourna de l'entrée pour observer ce qui était caché par l'obscurité du passage secret.

"Lumos."

Une fois sa baguette sortie et allumée, la jeune fille découvrit devant elle d'étroits escaliers montants, qui s'enfonçaient dans un colimaçon parfait vers les hauteurs de Poudlard. Ils lui semblaient infinis... Vers quel étage pouvaient-il arriver ? Liliana redoutait que se soit vers les plus haut... Il y avait tellement de marches à monter !

"Bon... Maintenant que je suis là je n'ai plus le choix."

Prenant son courage à deux mains, la petite blonde se mit donc à grimper, grimper... grimper !
Nous vous passons les longues et désagréables minutes durant lesquelles la jeune fille pestait pour s'être engouffrée dans un passage aussi compliqué à parcourir, et préfèront passer directement à la suite, c'est-à-dire son arrivée au bout de l'immense escaliers.

Le comble dans cette histoire, c'est qu'après avoir tant parcourut, Liliana ne devina que pour seule issue une petite fente pas très large, où par chance elle parvint à passer sans trop de mal.

*Heureusement que je suis pas plus grosse...*

Etalée dans la poussière, Liliana se dépêcha de s'extirper du trou de souris qui servait de sortie, lui même cachée par une autre gargouille aussi laide que la première.
Cette petite aventure lui donna une leçon : c'était sûr, les fondateurs de Poudlard avaient l'esprit dérangés !

Elle était épuisée, sale de poussière et une chose était maintenant sûre : si elle ne trouvait pas un endroit tranquille dans l'étage où elle se trouvait, elle piquerait une crise de nerfs !
Elle reprit sa marche, bifurqua dans un couloir, et là, crut voir une porte apparaître au bout du mur...
Lily cligna des yeux. Non, une porte comme celle-ci n'avait pas put apparaître sous ses yeux, ça devait être une illusion d'optique !

Malgré tout, la jeune fille était curieuse... Elle s'approcha, ouvrit la porte et là... N'en crut pas ses yeux.
Un salon, un immense salon clair, tout de plancher et de fenêtres baignées par la lumière s'était révélé à elle. L'endroit parfait, totalement parfait pour se reposer, au calme, sans s'ennuyer ! Il y avait même une tenue de rechange, qui remplacerait sa jupe poussièreuse et son chemisier noircit de saletés !
Et il n'y avait pas que ça ! Des sofas de cuir, d'autres tout de tissus, un piano, une étagère remplie de livres reliés de cuir, un bar et... un plateau remplit de petites gourmandises sur le bar !

*J'y crois pas... C'est un rêve !*

On aurait dit le salon de sa maison, en trois fois plus grand... Liliana n'en croyait vraiment pas ses yeux, à un tel point qu'elle en oublia de fermer complètement la porte.
Ravie, elle se précipita pour changer de tenue, laissant dans un coin ses affaires salies par son escapade.


[HJ : Bon c'est long et peut-être pas forcément interressant mais j'avais envie de me faire plaisir pour la découverte de cette salle ! Désolée hein ]

[ Mais si, c'était interressant, et ça m'a beaucoup plu à lire... Je n'ai donc plus qu'à esperer que mon post te convienne aussi ]

Il était 14 heures, et Samael s’ennuyait à en mourir. Que faire, que faire ? Mais qu'est ce qu'on peut faire ? Bosser ? Une grimace moqueuse étira les lèvres du gamin. La bonne blague… Affalé sur son lit, le jeune garçon réfléchissait intensément au programme inachevé de sa journée. Bonne matinée, pas à dire. Après-midi… Le Vert et Argent se décida enfin à se lever, à bouger, à faire quelque chose de captivant de sa journée, quelque chose dont il pourrait être fier. Qui rendrait sa journée importante dans sa vie.

Il était 14h23, et Samael était descendu dans la salle commune, reposant maintenant sur un canapé devant la fenêtre d’où s’échappait un souffle de vent chaud. Ce n’était pas de sa faute après tout si, sensible au temps lourd, le jeune garçon s’assoupissait facilement. Après tout, il était bien aussi, ici. C’était calme, et il se reposait pour les prochains cours qui n’arriveraient que trop vite.

Il était 14h36, et trois pintades descendaient des dortoirs en gloussant. Potin, potin quand tu nous tiens… Cela n’aurait certainement pas eu d’incidence ni d’importance sur la vie et l’activité passionnante de Samael si les trois commères ne s’étaient décidées à s’installer sur un canapé, pas loin du gamin, tout en continuant de piailler. Un vague instant, il les regarda avec la consternation intéressée d’un savant qui découvre une espèce sous-développée. Il fut cependant vite soulé par ce poulailler ambulant qui ne tarda pas à lui demander son avis, certaines de lui accorder La grande faveur, celle de l’initier au savoir absolu. Sujet du jour, Vie Amoureuse de Poudlard. Tiens donc. Samael ne répondit que par quelques onomatopées ou grognements, pensant se sortir ainsi des griffes de ces vautours, sans résultats.

Il était 14h54, et Samael n’en pouvait plus. 27 minutes et 12 secondes, il avait compté, de babillage. Son compte mental lui avait donné un petit air concentré qui avait dû aviver encore un peu la langue bien pendue de ces dindes, et elles n’en finissaient plus de lui raconter les potins, par ordre chronologique et d’importance. Bon, sa sieste étant définitivement interrompue et impossible, Samael se décida à changer d’air. Un sourire charmeur aux pécores, et roule ma poule. Deux, trois gloussements accompagnèrent son air charmant et savamment calculé, et le gamin était dehors. Enfin. Mais pour aller où ? Aucune idée, commençons par avancer.

Il était… Aucune idée. ‘Mael n’avait pas de montre, et aucune horloge n’était accrochée sur les murs sombres des cachots. Surement un coup de Rogue qui se délectait de la terreur des élèves qui n’avaient aucun moyen de savoir s’ils étaient à l’heure ou pas. S’ils allaient risquer leur vie ou non en entrant dans ce cachot menaçant. Le gamin pensa soudain qu’il serait bien pour lui d’avoir une montre, encore qu’il n’avait pas l’habitude d’être en retard, ni en avance, certainement pas en avance d'ailleurs, et qu’il craignait moins la fureur du Professeur de Potion que les Griffondors. Après ses pensées fortes instructives, le Vert et Argent se décida à sortir de cet endroit lugubre, et grimpa sans réfléchir les marches des escaliers.

Il était 15h13, et Samael avait retrouvé une horloge. Etage premier, étage de l’infirmerie. Le gamin continua son ascension sans trop savoir où cela le mènerait et ce qu’il pourrait y faire. Avec un peu de chance, il allait avoir, à la fin de la journée, des jambes d’athlète… Un coup d’œil au miroir du troisième étage lui apprit que ce n’était pas vraiment gagné. Samael était musclé, mais de façon très nerveuse, lui donnant une silhouette presque fragile.

Il était 15h29, et il était arrivé au septième étage. Ses muscles n’avaient pas bougé d’un poil, mais le gamin était maintenant plus préoccupé par l’occupation de son après-midi. Monter plus haut, pour rejoindre la volière ? Non, merci, il en avait eu assez avec les volatiles de la salle commune. Va pour le septième étage.

Samael déambulait donc dans les couloirs de cette partie de Poudlard, poussant chaque porte qui se présentaient devant lui, pour savoir ce qu’il y avait derrière. Première porte, une salle de cours qui, selon l’odeur et la poussière, n’avait pas été utilisée depuis longtemps. Deuxième porte, encore salle de classe, mais en cours d’utilisation cette fois. Le regard mauvais du professeur de divination lui enleva l’envie de continuer son exploration à l’aveuglette. D’ailleurs, il n’y avait plus aucune porte. Sauf celle entrouverte là-bas. Tiens, tiens, il ne la connaissait pas celle-là. Un passage secret ? Une pièce interdite où des objets et livres dangereux étaient exposés ? L’enthousiasme gagna le gamin qui avança d’un pas rapide vers la porte inconnue. Plein d’espoir, il la poussa, certain d’avoir découvert La pièce importante de Poudlard…

Il était 15h42, et Samael poussait un soupir bruyant de déception. Sa pièce excitante et pleine de dangers venait d’être remplacée par un salon confortable. Un salon ? Mais pourquoi Diable il y aurait-il un salon ici ? On a pas idée de mettre une telle pièce aussi haut… La curiosité du gamin était néanmoins aiguisée, et il se glissa dans la salle sans bruit, car, en vérité, il ne savait s’il avait le droit d’être ici. La première chose d’étrange qu’il remarqua était les habits sales posés dans un coin de ce salon impeccable. Vêtement de fille, à en juger par la jupe. Par Merlin, il n’avait quand même pas fui les gallinacées de la salle commune pour en retrouver d’autres ici ! Le meilleur moyen d’en avoir le cœur net était…

« Il y a quelqu’un ?! » Demanda-t-il d’une voix forte.

Samael s’était avancé dans la pièce, et, en plein milieu du salon, attendait une réponse qui ne viendrait peut-être pas.

Samael attendit à peine une seconde avant qu’un toussotement ne retentisse dans la salle, et il se retourna vivement vers la source de ce bruit. Il se trouva alors en face d’une jeune fille blonde, très jolie, un verre à la main. A la réflexion, le gamin était persuadé de l’avoir déjà vu dans sa salle commune en particulier, parfois en compagnie d’un autre garçon qui devait être un peu plus qu’un ami. Elle se présenta ensuite sous le nom de Liliana, et ce prénom trouva une résonnance récente dans ses pensées, due aux pipelettes de Serpentard qui lui avaient dit potins et racontars.

Il rassembla les très vagues idées qu’il avait retenu de ce pénible monologue dont on lui avait attribué le rôle d’auditeur, et se souvint vaguement de rumeurs d’elle et son copain dont il n’avait retenu ni le nom ni la maison. Qu’importe. Samael chassa facilement ces idées, et alors que la jeune fille lui demandait s’il en savait plus sur cette salle, il hocha la tête dans un signe de négation, avant d’hausser les épaules.

« A vrai dire, je n’avais jamais entendu parler d’un salon à cet étage, et je ne suis entré ici que tout à fait par hasard. La porte était ouverte, par curiosité je suis venu voir cette pièce dont je ne soupçonnais alors même pas l’existence… »

Son regard curieux se promena vaguement dans la salle. Assez chic, et pourtant chaleureux, c’était pour lui le genre de salon que l’on ne voyait que dans les magasines moldu. Il s’avança, promenant ses doigts agiles sur le tissu soyeux des canapés, et se rendit jusqu’au bar où la jeune fille s’était servie un verre. Après un court instant d’hésitation, il prit à son tour un récipient et se versa à boire, de la même boisson que la jeune fille, n’osant pas fouiller dans les tiroirs de cette pièce incongrue. Il se rappela soudain de la dernière question de la Verte et Argent, et y répondit, après avoir absorbé une gorgée du cocktail.

« Au fait, je m’appelle Samael, première année… »Et il désigna son blason d’un geste vague. « … De Serpentard, comme toi apparemment. »

Une gorgée de sa boisson encore, et il s’installa familièrement sur le canapé. La bizarrerie de cette salle le laissait étonné, et Samael cherchait à trouver une suite logique à ces étrangetés. Ayant été élevé comme un moldu, car né de parents moldu, le jeune Laüs n’avait découvert l’existence de la magie que lors de son arrivée à Poudlard et était toujours surpris par ces fantaisies qui n’existaient, dans son monde, que dans livres et films. Il gardait alors le reflexe de chercher une solution scientifique aux événements qui lui échappaient alors que la magie expliquait souvent beaucoup.

Son ventre poussa soudain un grognement faible, maudissant son absence de déjeuner, et le jeune garçon rêva un instant que se dessine une assiette des petits fours salé sur la table qui trônait devant lui. A peine eut-il achevé de formuler cette pensée que, devant lui, apparut dans un bruit étouffé la réplique exacte de l’image qui l’avait fait salivé une seconde auparavant. Dans un reflexe idiot, le jeune garçon avait replié ses jambes vers lui lorsque l’assiette était arrivée d’on ne sais où, et il se redressa ensuite, se sentant tout à fait idiot d’avoir eut ce geste défensif envers un simple plat. Il jeta un coup d’œil farouche à la demoiselle, comme pour lui interdire de se moquer de lui, puis se rapprocha de la table.

Comme pour se convaincre que ceci n’était pas une hallucination, il frôla du bout du doigt la limite de l’assiette, puis, après une seconde d’hésitation et un coup d’œil surpris à la demoiselle, il en prit un. La chaleur du met laissait à penser qu’il sortait juste du four, et ce détail, bien qu’il l’étonna encore un peu plus, l’encouragea à y gouter. Ce fut donc avec une suspicion non cachée qu’il mordit dans le petit four, avant d’en avaler une bouchée. Le regard étonné du gamin s’éclaira, avant de tourner à nouveau ses yeux sombres vers la blonde.

« Quelle est cette étrange pièce ? Il ne m’a suffit que de penser à ma faim pour qu’apparaisse cette assiette…. »

Surprenant, vraiment ?! Pouvait-il ainsi désirer et posséder sur le champ tout ce qu’il souhaitait ? Dans ce cas, cette pièce s’avérerait être une mine d’or pour de nombreuses situations… Un sourira malin éclaira furtivement son visage, avant que ne réapparaisse sur ses traits un air indifférent.

La jeune fille commença d’abords par le réprimander sur son manque de politesse, alors qu’il oubliait de lui susurrer ce « enchanté » que les personnes mondaines avaient l’habitude de se servir les uns aux autres. Samael haussa les épaules, comme si tout cela lui importait peu, et se détourna pour observer une fois de plus cette pièce qui paraissait si différente des autres de Poudlard. Cette étrangeté, parmi tant d’autre, surprenait encore le gamin qui, issu d’une famille typiquement moldue, ne cessait de s’étonner sur toutes ces choses qui défiaient son imagination. Il s’était alors assis à une table, et alors que son ventre lui rappelait le déjeuné qu’il avait loupé, son désir se matérialisa devant lui en une assiette de petits fours fumants.

Quel ne fut pas sa surprise ! Le Vert et Argent sursauta violemment devant cette magie inattendue, et se décida à gouter un bout de ces victuailles très appétissante. Il hésitait néanmoins, se méfiant de cette nourriture qui sortait de nulle part, puis, alors qu’il sentait sur lui le regard narquois de la jeune fille, il en prit un et ‘l’inspecta un instant. La jolie Blonde l’invectiva ensuite, lui faisant remarquer qu’il pouvait très bien avoir n’importe quoi dans ce gâteau, et alors qu’elle énonçait un philtre d’amour, Samael releva la tête et lui adressa un fin sourire où la malice se partageait avec l’ironie.

« Je ne te pensais pas capable de verser cette potion d’amour dans mon biscuit. C’était une solution que je n’avais en tout cas pas envisagé. »Il détailla encore un instant le petit four, huma l’odeur appétissante qui s’en échappait, avant de reporter son attention sur la jeune fille. « Je prends le risque ! »

Il la jaugea un instant du regard, comme s'il l'évaluait, alors un sourire malicieux qu'il retenait difficilement apparaissait peu à peu sur ses lèvres.

" Moui, je pense que peux me permettre de me risquer à cela. Tu aurais pu être d'aspect bien plus déplaisant pour utiliser de tels moyens..."Finit-il, avant d'avaler son gateau.

Ce qu’il ne regretta pas, la nourriture étant tout à fait succulente, ce qui acheva d’étonner le gamin. Il fit ensuite part à Liliana de sa surprise, sans comprendre comment fonctionnait cette pièce, sans trouver d’explications. La Blonde lui expliqua alors que, comme lui, elle ignorait tout de cette salle étrange, et alors qu’elle lui disait combien ce salon ressemblait au sien, le Vert et Argent y perça un début d’explication hasardeuse. Se pourrait-il que la pièce prenne la forme qu’on le voudrait ? Pouvait-elle, à tout instant, devenir une salle de bain ou un stade de Quidditch, simplement au grès de ses envies ? Voila qui serait merveilleux… Le gamin allait proposer à la jeune fille une expérience comme celle-ci lorsqu’elle vint s’assoir à coté de lui et dégusta à son tour une des pâtisseries.

Liliana lui demanda ensuite si cette pièce pouvait répondre à leurs envies, et comme toute réponse, Samael haussa les épaules d’un air expectatif. C’était une idée tentante, et, bien qu’il ne puisse s’empêcher d’y croire un peu, il ne voyait pas comment cela pouvait être possible. Avait-on déjà vu une salle lire dans les pensées des utilisateurs pour prendre la forme de leurs envies ? Cela semblait tout à fait utopique et, par définition, impossible. Néanmoins, la jeune fille ne sembla s’offusquer de sa suspicion, sans doute n’y prit elle-même pas garde, et décida de se lancer elle-même dans une petite expérience. Elle se concentra, cherchant un désir qu’elle pourrait exprimer afin que la salle le lui offre, et Samael se demandait avec une certaine impatience ce qu’elle allait bien pouvoir inventer. Peu être cela lui permettrait d’en connaitre un peu plus sur la personnalité de la Blonde dont il ne connaissait, il fallait l’avouer, presque rien…
Le visage illuminé, Liliana claironna alors son envie ; un gâteau au chocolat. Un fin sourire narquois étira les lèvres du Vert et Argent, et il hocha la tête avec une certaine compassion feinte.

« Et bien, moi qui espérait en connaitre un peu plus sur toi grâce à ton envie…. »Ironisa-t-il.

Son air enthousiaste lui tira néanmoins un fin sourire d’amusement, et il ne put qu’approuver alors qu’elle qualifiait la pièce d’ « étrange mais pas déplaisante ». Lui-même se demandait avec une certaine impatience quelle pouvait être les limites de cette salle, et imaginait les nombreuses utilités dont elle pouvait faire preuve. Elle serait sans doute l’endroit idéal pour cette potion qu’ils devaient créer, Isaac, Emilien et lui ! Il lui faudrait penser à leur soumettre cette proposition. Samael reporta ensuite son attention sur la Blonde, et se remémora son hypothèse précédente pour lui en faire part.

« Ne penses-tu pas que l’on pourrait la modeler comme bon nous semble ? Ca peu paraitre un peu fou, mais après tout, si cette pièce ressemble beaucoup à ton salon, ce n’est peut-être pas un hasard ! »

Une lueur d’excitation traversa les prunelles sombres du garçon, et un fin sourire d’enthousiasme curieux étira largement ses lèvres. Samael imaginait déjà les nombreuses possibilités, et si cela ne tenait qu’à lui, il aurait déjà transformé, ou essayé du moins, en une toute autre pièce, comme…. Une piscine par exemple !

Les deux adolescents étaient un instant plus tôt dans un confortable et calme salon, puis, le temps d’une seconde à peine, ils s’étaient retrouvés trempés jusqu’aux os, dans une piscine aux larges dimensions remplie d’une eau claire et tiède. Quelle surprenante salle, vraiment. Il fallait voir le regard émerveillé du garçon qui ne se rendait pas compte que Liliana avait peu apprécié l’entrée brutale dans la matière… Mais peu lui importait, tout ce comptait aux yeux de Samael, pour l’instant du moins, c’était le résultat que son simple désir avait engendré. Mille et unes possibilités lui venaient à l’esprit, et s’il avait été seul, cette salle aurait sans doute déjà pris une bonne dizaine de formes différentes. Mais maintenant qu’ils étaient là, le Vert et Argent était bien décidé à profiter de cette baignade imprévue.

Samael imagina alors un paravent pour qu’ils puissent se changer s’ils le désiraient, et proposa ensuite à Liliana de créer lui-même son maillot de bain, ce qu’elle refusa sans hésitation, alors qu’elle se hissait hors de la piscine, dégoulinante. Le Vert et Argent esquissa une moue faussement indignée, tandis que Liliana se dirigeait vers le paravent.

« Douterais-tu de mes capacités inventives ? Je suis certain de pouvoir t’étonner… »

La jeune fille partit ensuite se changer, alors qu’un maillot de bain surgissait du néant pour se percher sur le paravent, non sans ajouter, avec ce petit air entre l’arrogance et la malice, qu’il attendrait son tour. Samael haussa les épaules comme si c’était une évidence, prit un ton courtois pour lui répondre.

« La galanterie m’y oblige. »

Elle disparut ensuite momentanément derrière l’abri, le temps de se changer, et le Vert et Argent en profita pour nager un peu, malgré le poids de ses vêtements trempés qui l’attiraient inexorablement vers le fond. Il s’assit ensuite sur le rebord de la piscine, et s’amusa à faire apparaitre toute sorte de chose dans la piscine, comme une très large bouée en forme de serpent, un ballon qui flottait à la surface limpide de l’eau et enfin, un petit canard en plastique d’un jaune vif, comme ceux que l’on pouvait trouver dans certaines baignoires. Il était en train de chercher autre chose à créer lorsque l’adolescente réapparut de derrière le paravent, faisant apparaitre un séchoir pour ses vêtements plus qu’humides, lui défendant d’émettre une quelconque moquerie. Un sourire malicieux étira alors les lèvres du Serpent, alors qu’il levait les mains pour prouver son innocence.

« Allons, que vas-tu imaginer ? Ca ne me serait même pas venu à l’idée. »Argumenta-t-il, alors que son sourire narquois démentait délibérément ses paroles.

Il se leva ensuite, se rendit à son tour derrière le paravent pour se changer, non sans avoir lancé un dernier regard moqueur à Liliana et à son séchoir. Il fit apparaitre un maillot de bain de couleur vert et noir, peu original certes, qui tranchait avec la pâleur de sa peau, s’accordant parfaitement avec ses yeux et ses cheveux ébène. Parfaitement à sa taille, Samael s’étonnait encore de cette salle qui savait si parfaitement faire les choses. Il s’imagina un instant avoir une maison comme celle-ci, composée d’une seule pièce qui remplacerait toutes les autres, selon ses desirs… Voila qui serait bien pratique, pour lui qui était assez désordonné. Une seule pièce à ranger, et encore, celle-ci se rangerait toute seule. Il n’aurait qu’à l’imaginer. Pouvait-elle aussi faire ses devoirs ? Voila qui était une possibilité très tentante et à essayer le plus vite possible… C’était sur ces nobles réflexions qu’il revint vers Liliana, ses vêtements trempés entre les bras.

Deux possibilités s’offrait à lui : utiliser son séchoir, mais ce serait lui donner victoire, et il en hors de question, affaire de fierté typiquement Serpentardienne, ou trouver une autre solution pour avoir des vêtements secs lorsqu’il sortirait de la piscine. Samael opta pour cette deuxième solution mais, manquant cruellement d’idée, il les laissa en boule dans un coin, espérant trouver quand le besoin s’en ferait sentir. Liliana lui demanda alors s’il comptait sauter de ce plongeoir gigantesque qu’il avait fait plus apparaitre pour l’idée que par réelle envie de l’utiliser, et il haussa les épaules.

« Et toi, tu oserais ? »Demanda-t-il, sans répondre à sa question, sur un ton provocateur.

Le Vert et Argent avait levé un sourcil, amusé, et attendait la réponse à sa question qui sonnait comme un défi.

La jeune Verte et Argent lui avait demandé s’il comptait sauter du haut du gigantesque plongeoir, et celui-ci ne lui avait pour toute réponse que retourner la question. En effet, Samaël n’avait fait apparaitre ce plongeoir que par pur amusement, pour le plaisir de son imagination, sans avoir estimer un seul moment qu’il aurait le courage de se jeter dans le vide de si haut. Liliana ne lui répondit pas non plus directement, lui proposant un pari avec une moue sournoise, pleine de défi. Le garçon n’hésita pas un instant, alors qu’un air narquois passait sur son visage, étirant ses traits.

« Avec plaisir ! »

Elle lui présenta alors son défi. Si elle sautait, il devrait faire ce qu’elle veut, tout ce qu’elle lui demanderait. A l’inverse, si elle ne le faisait pas, ce serait lui qui aurait le monopole et aurait l’occasion de lui faire faire ce qu’il souhaiterait. Il n’était aucunement précisé qu’il devrait à un moment sauter à son tour du plongeoir, et ce fut cela, ajouté à son caractère fier et à son gout pour le jeu, qui le décida à accepter son pari. Il hocha alors la tête dans un signe d’affirmation, et ce fut avec un fin sourire assuré qu’il lui donna son accord.

« Très bien, je te suis ! »

Samaël lui désigna le plongeoir, avec un air moqueur, comme s’il ne la croyait pas capable de se lancer réellement.

« Je t’en prie, je te regarde faire. »

La jeune fille posa ensuite son regard vers son tas de vêtement imbibé d’eau qui trônait dans un coin de la salle, formant petit à petit une flaque d’eau qui augmentait de plus en plus. Elle railla son imagination, et le Vert et Argent ne trouva rien de mieux comme réponse que de lui tirer la langue, bien décidé à trouver une solution autre dès que possible. Faisant dériver la conversation sur un tout autre sujet, le garçon esquissa un geste vague de la tête en direction du plongeoir, toujours avec ce petit sourire narquois.

« On s’occupera de mes vêtements après, veux-tu ? Je suis assez impatient de te voir sauter de là haut… Si tu en es capable, évidemment. »Ajouta-t-il, avec une certaine provocation amusée.

La hauteur du plongeoir en aurait certainement découragé plus d’un, et Samaël se demandait avec une certaine franchise s’il aurait osé se jeter à l’eau. Il aurait été seul, il était évident qu’il ne l’aurait jamais fait, mais en présence de Liliana, alors qu’ils jouaient sur leur fierté mutuelle et pariait, sans doute aurait-il été un peu plus courageux. Il était pourtant incapable de dire s’il l’aurait fait. Mais là n’était pas la question puisqu’il n’était pas question de son courage mais celui de la demoiselle. Si elle le faisait, elle mériterait bien qu’il se plie un peu à ses caprices. Le garçon se rendit compte qu’ils n’avaient pas précisé pour combien de temps il devrait lui obéir, ou inversement, si elle n’osait pas.

« Au fait, pour combien de temps devras-tu m’obéir ? » demanda-t-il avec un sourire innocent, insinuant ainsi qu’elle allait forcément perdre.

Le jeune garçon avança dans la piscine, jusqu’à avoir de l’eau jusqu’à la taille, avant de se retourner vers la jeune fille. Il ne savait absolument rien d’elle, ne connaissait que son prénom et son statut de troisième année de Serpentard. Autant dire très peu. Il la reconsidérait alors, la jugeant plutôt sympathique, appréciant surtout son caractère fier et vif qui s’accordait parfaitement à beaucoup de ceux de leur maison. Il se demanda un instant quelle était sa famille, si elle était moldue ou sorcière, et quels préjugés elle accordait au sang des sorciers. Lui-même gardait sous scellé l’origine de ses parents, autant par volonté d’oublier son enfance qu’il n’avait que très peu appréciée, autant parce qu’il ne souhaitait aucunement subir les railleries des autres Verts et Argents dont beaucoup s’accordait à adire que le sang des nés-moldus, comme le sien, était inférieur au leur, ceux des nés-sorciers. Ce fut pour cette raison que Samaël hésita à lui poser quelques questions sur ses origines, par peur qu’elle ne les lui retourne. Néanmoins, au bout d’un instant de réflexion, il prit la parole, estimant qu’il lui suffirait de mentir ou de se réfugier dans le mutisme s’il s’avérait que Liliana penchait vers le racisme des moldus.

« Tes parents étaient à Serpentard aussi ? » Demanda-t-il d’un ton nonchalant tout à fait à propos.

Oui, bien sur, Samael avait accepté son pari, sans aucune hésitation. Parce qu’il n’avait pas à sauter de ce si haut plongeoir bien sur, mais aussi parce que ce défi était quelque chose de bien trop amusant pour qu’il se défile. Il lui demanda néanmoins combien de temps l’un des deux devrait se plier aux ordres de l’autre, et Liliana lui répliqua que cela durerait un mois. Un fin sourire narquois étira les lièvres du garçon, alors qu’il hochait la tête dans un signe d’acquiescement. Ce fut ensuite sur un ton faussement arrogant qu’il répliqua.

« Tu n’as pas peur que cela te semble long, un mois sous mes ordres ? »

Ce fut ensuite à ce moment qu’il se décida à lui demander à demi-mot quelles étaient les origines de la jeune fille. Celle-ci lui répondit que ses deux parents étaient sorciers, l’un à dans une école de sorcellerie française, l’autre ici même, à Poudlard. Un foncement de sourcil presque imperceptible, ses lèvres se pincèrent furtivement. Si les parents de Liliana étaient tous deux sorciers, il y avait fort à parier qu’elle était de ceux qui avait de grands préjugés sur la pureté du sang, aussi n’ajouta-t-il rien, un peu déçu malgré tout. Alors qu’il se taisait, la Verte et Argent reprenait déjà la parole.

Provocante, elle lui raconta alors que ses grands-parents étaient des moldus, et que sa mère, bien qu’elle ait quelques dfficultés au début, avait très bien su gagner sa place à coup de baguette. Et si c’était d’elle dont la Blonde avait hérité le caractère bien trempé, Samaël ne doutait pas que ceux qui s’en étaient pris aux origines la future Madame Vanloock avaient dû le regretter amèrement. Ce fut alors un fin sourire qui étira ses lèvres, à la fois incrédule et joyeux, alors que Liliana le menaçait de jouer de sa baguette s’il osait se moquer de ses grands-parents moldus. Un air narquois traversa son visage, répliquant sans hésiter.

« Oh, je ne doute pas que tu sois redoutable avec ta baguette… »

Son air arrogant disparut ensuite immédiatement, alors qu’il ajoutait quelques mots, plus sérieux.

« Je serais de toute façon très mal placé pour me moquer de tes origines, crois-moi. »dit-il, insinuant ainsi quelles étaient ses propres racines.

C’était avec soulagement que le garçon comprenait que la Verte et Argent ne le jugerais pas sur le fait que ses parents étaient des moldus. Son regard s’assombrit un instant, alors qu’il pensait à ses parents, son frère, ceux qui avaient été sa famille, mais il chassa bien vite ses pensées, espérant ainsi que Liliana n’en verrait rien. Celle-ci s’était levée, clamant avec prétention qu’elle allait plonger, et le garçon esquissa un sourire moqueur, alors qu’elle se dirigeait vers le plongeoir avec une certaine assurance. Il n’ajouta rien cependant, attendant de voir.

La Verte et Argent monta alors les barreaux de l’échelle, s’accordant une courte pause alors qu’elle était presque arrivée, puis enfin, se redressa, tout en haut du plongeoir. La hauteur était véritablement vertigineuse, et Samaël s’étonnait de la voir encore si calme. Il remarqua néanmoins l’hésitation de ses pas, mais Liliana ne recula pas, continuant à avancer avec cette détermination qui impressionnait le Vert et Argent. Trop loin pour qu’il ne devine l’expression de la demoiselle, le Vert et Argent était incapable de savoir si elle pâlissait ou grimaçait…

Enfin, la jeune fille, tout au bord du plongeoir, s’adressa de nouveau au garçon. Elle s’enquit un peu tard de la profondeur de la piscine, certainement effrayée de savoir qu’elle pourrait peut-être s’écraser au fond, au risque de se faire très mal. Samael haussa les épaule, n’en sachant rien, et, se rappelant alors qu’elle ne pouvait peut-être pas le voir, il lui répondit à voix haute ce qui ne la rassurerait certainement pas.

« Aucune idée ! »

Un petit sourire éclaira ensuite le visage du garçon, malicieux.

« Tu n’as qu’à l’imaginer ! »Ajouta-t-il alors en riant.

Un pensée traversa l’esprit du garçon qui se demanda alors si Liliana aurait la même idée que lui, s’il ne venait pas de lui offrir une porte de sortie ; l’imagination. Tu n’a qu’à l’imaginer. Tu n’a qu’à imaginer que le plongeoir est moins haut…. Cela aurait très certainement été ce qu’il aurait fait, même si cela pouvait être considéré comme de la triche, s’il avait été, en haut, capable de penser normalement, ce dont il doutait. Dans le feu de l’action, et sous l’effet du vertige, il ne pensait pas qu’il aurait été capable de trouver une solution, aussi simple soit-elle.

« Mais tu n’es pas obligé de sauter, tu sais. Tu peux aussi m’obéir pendant un mois… »Lui rappela-t-il, sur un ton joyeux. « Je te promet que je serais gentil ! »

Sa dernière phrase était prononcée sur un ton trop narquois pour qu’elle puisse le croire, et là n’était pas son intention. Ses menaces étaient en quelques sortes ses encouragements cachés, tout simplement.

Liliana attendait du haut de son perchoir la réponse du Vert et Argent sur la profondeur de la piscine. Dans un vague haussement d’épaule, il lui répondit son ignorance, lui conseillant ensuite d’imaginer, tout simplement. Un fin sourire narquois étira ses lèvres alors qu’il pensait à cette histoire fantastique où un gamin habillé en lutin vert enseigne à d’autres enfants comment voler ; il suffisait juste d’y croire… Ici, il ne fallait que désirer, ce qui était en soit bien plus facile ! Une pensée, un souhait, et voila, ils avaient tout ! Samaël ne cessait décidément pas de s’émerveiller sur les capacités de cette salle.

Emergeant de ses réflexions, le garçon promena son regard sur la piscine dont la profondeur s’accentuait à vue d’œil. Il leva ensuite son regard sombre vers Liliana, avec un fin sourire qu’elle ne pouvait peut-être pas voir. Une fois de plus encore, cela avait marché. Samaël s’attendait maintenant à la voir se lancer d’une minute à l’autre, s’interrogeant encore su le fait de savoir si elle oserait bel et bien plonger. Quoiqu’il en soit, il n’avait certainement pas imaginé ce qui arriva ensuite…

Alors qu’il la regardait, le Vert et Argent vit Liliana glisser lentement de son plongeoir, comme au ralentit. Un instant, en la voyant battre des bras pour retrouver son équilibre, il crut qu’elle allait se rattraper, s’accrocher au plongeoir, mais il n’en fut rien. La Verte et Argent tombait, gagnant en vitesse, vers la surface limpide et la piscine. Prit de court, Samaël fut incapable d’imaginer quoique ce soit qui pourrait ralentir ou alléger la chute de la demoiselle. Pendant quelques secondes qui lui parurent durer bien plus longtemps, le garçon chercha activement des idées pour aider Liliana, sans rien trouver.

Un claquement sourd lui apprit que la jeune fille était entrée violement en contact avec l’eau, et le Vert et Argent grimaça en entendant ce bruit, comme s’il avait lui-même, par l’intermédiaire du son, ressentit un peu de sa douleur. Puis, alors qu’il regardait là où avait disparue Liliana, là où à la surface remontaient encore quelques petites bulles d’oxygène, le Vert et Argent se rendit compte avec effarement que la Blonde ne remontait plus, et commença à s’affoler. Elle n’allait quand même pas se noyer pour un bête saut, pour un pari ? Etait-elle si idiote ? Sur ces pensées aussi charitables qu’objectives, le Vert et Argent commença à nager à la rencontre de la demoiselle, accélérant ensuite.

Mais enfin, la Verte et Argent émergea de l’eau, pour le plus grand soulagement du garçon. Elle était vivante, saine et sauve, et à peine meurtrie… C’était bien la peine de s’affoler ! La jeune fille garda un instant les yeux fermé, et c’était un air étonné qui marquait de visage de Samaël qui attendait que Liliana daigne remonter ses paupières. Lorsqu’enfin elle le fit, il put lire sur son visage un sourire triomphant alors qu’elle lui annonçait fièrement avoir gagné. Le Vert et Argent leva les yeux au ciel, esquissa une grimace avant de protester, plus pour la forme que par réelle contestation.

« Tu n’as pas vraiment plongé… Tu es plutôt tombé, et peu élégamment ! Si c’est tout ce que peux faire une Vanloock, je n’ai rien à craindre des ordres que je vais devoir subir pendant un très long mois… »

Incapable de lui laisser voir un peu de l’inquiétude qui l’avait envahit un instant plus tôt en ne la voyant pas remonté, le jeune garçon la provoquait déjà gentiment, comme si c’était pour lui sa seule façon de communiquer, de transmettre, un peu de sa sympathie. Samaël retourna vers le bord de la piscine et s’assit sur les marches, conscient que ses ordres ne tarderaient pas, et que la Verte et Argent s’en donnerait à cœur joie. Un fin soupir s’échappa de ses lèvres, se maudissant d’avoir accepté trop ce contrat et ses clauses, plus particulièrement celle où il était indiqué que sa servitude devrait durer un mois. Qu’allait-elle bien pouvoir inventer ? Malgré cela, malgré l’inquiétude qu’elle puisse lui demander n’importe quoi, le garçon était bel et bien amusé de ce pari et de ces conséquences.
Un air contrit s’afficha alors sur son visage, alors que le jeune garçon essayait de rattraper son insolence que Liliana pouvait maintenant très bien lui faire payer, d’un seul ordre. Elle avait toute possibilité de lui ordonner de se promener en maillot de bain dans l’école, moins vêtu encore… Oui, bon, à un moment ou un autre, il leur faudrait fixer des limites tout de même. Quel dommage qu’il n’ait su y songer avant.

« Bien, je suivrais donc tes désirs. Pour un mois pas plus ! Que souhaites-tu ? »

Le regard méfiant du Serpent marquait ses soupçons sur la volonté de la demoiselle qui ne s’annoncerait dans doute pas de tout repos. Aux ordres d’une fille, non mais vraiment… Samaël leva à nouveau les yeux au ciel, aussi amusé qu’exaspéré de s’être fait si facilement avoir. Tentant un quelconque compromis, le Vert et Argent relança la conversation sur les clauses de leur pari.

« Puisque tu n’as pas vraiment sauté, tu es tombé il te faut l’admettre, suis-je vraiment obliger de me plier à tes souhaits ? »tenta-il, avec un sourire charmeur.

Liliana mit plusieurs secondes à se remettre de toutes ses émotions et malgré qu'elle sentait Samael s'approcher d'elle, la Serpentard garda les yeux clos sans daigner lui prêter attention. Il fallait dire qu'elle méritait bien quelques secondes de répit, après avoir manqué de se noyer et avoir eu le droit à un plat qui avait bien malmené son postérieur !
Enfin, après que son cerveau ait retrouvé toute sa lucidité, une information parvint à ses neurones : elle avait gagné son pari, et n'avait donc pas à craindre de se retrouver aux ordres de Samael ! Alors, là seulement, elle ouvrit les yeux et après avoir accompagné son geste d'un sourire goguenard, lança un "perdu" emplit de moquerie.
A cela, elle vit Samael lever les yeux au ciel, avant de répliquer qu'elle n'avait pas plongé, mais chuté de façon peu élégante. Les fins sourcils dorés de la jeune fille se froncèrent et, l'espace d'un moment, elle eut l'air tout à fait outrée. Non mais, il n'était pas précisé dans le pari qu'elle devait être élégante ! Et en plus, il se moquait d'elle !
Liliana retira une main du rebord de la piscine pour pousser légèrement Samael, tandis qu'un sourire en coin adoucissait son expression.

« Mais on avait pas précisé qu'il ne devait pas s'agir d'un accident ! Et puis de toute façon, si tu ne m'avais pas destabilisé en me parlant, j'aurai sauté toute seule ! »

Argumenta-t-elle d'une voix premièrement malicieuse, puis qui se voulait convaincante. Mais bien sûr, on y croyait tous, hein...
Finalement, Samael ne remit pas plus en cause sa victoire puisqu'il alla s'assoir sur les marches de la piscine, laissant Liliana un peu plus loin, toujours aggripée comme si elle craignait couler une seconde fois.
Maintenant, Samael lui demandait les ordres et un sourire malicieux ne tarda pas à apparaître sur le visage de porcelaine de la vipère. Doucement, elle se détacha de la bordure carrelée de la piscine, pour nager en brasse jusqu'à Samael. Elle se posta en face de lui, toujours souriante.

« Hmm... Il y a tellement de choses que je pourrais te faire faire que je ne sais pas par quoi commencer... »

Susurra-t-elle, ses yeux pétillants rivés sur le garçon.
Réfléchissant, Liliana pensa à quelques petits ordres qui pourrait rendre ridicule Samael, mais elle se ravisa : il lui était sympathique et la jeune fille pensa à du mauvais goût que de rabaisser quelqu'un qu'elle pouvait apprécier. De plus, elle avait déjà assez d'ennemis comme ça, il n'était pas la peine d'en rajouter !
Mais alors, que pouvait-elle lui ordonner ? Dans sa constatation, elle avait eut raison. Tant de souhaits étaient possibles que devant l'embarra du choix elle ne savait que demander. Mais qu'importait, elle avait tout un mois pour utiliser le vaincu à sa guise !
Ah mais, Samael ne semblait pas le prendre comme ça. Ainsi, il contestait le droit de Liliana à lui ordonner ce que bon lui semblait ? C'était mal la connaître que de penser qu'elle allait renoncer à ce qui lui allait de droit. Son sourire s'élargit, et elle répondit :

« Et dans ce cas, c'est moi qui serait obligé de t'obéir, et il n'en est pas question. »

Elle haussa légèrement les sourcils, l'air sournois.

« Et puis, comme je l'ai dit, rien ne stipulait dans notre pari que je devais me lancer de mon propre chef à l'eau. Je te l'avais dit, de réfléchir avant d'accepter, mais cependant, dans ma grande bonté, elle leva les yeux au plafond avec ironie, je veux bien te laisser une chance de ne pas avoir à te plier à mes souhaits... Si tu sautes du plongeoir à ton tour et sans tricher, ni en modifiant la salle. Sinon, tu devras m'obéir... Mais ne t'en fais pas, je ne te ferais pas faire mes devoirs, je ne tiens pas à avoir de mauvaises notes. »

Et oui, Liliana aussi aimait lancer des railleries ! Tranquillement, elle alla s'assoir au bord de l'eau et à côté de Samael avant de tourner la tête vers lui.

« Alors, qu'est-ce que tu préfères ?... »

[ Suite à notre sujet dans les cachots avec Isaac, je ne pouvais changer la donne et sauter du plongeoir... ]

Le jeune garçon commença à protester, arguant le fait qu’elle était bien plus tombée que n’avait sauté, et que dans ces conditions, il pouvait tout aussi bien être le vainqueur de ce pari. Le jeune fille répliqua immédiatement qu’ils n’avaient jamais précisé qu’elle devait être élégante dans son saut, et qu’ainsi, c’était bien au Vert et Argent de se plier aux ordres de la demoiselle. Samaël esquissa une grimace de désappointement et de désaccord, avant d’hausser les épaules. Il savait pertinemment qu’il était dans le tort, mais ne l’avouerait pour rien au monde, comme le préconisait sa fierté Reptilienne.
Alors qu’elle disait qu’elle aurait de toute façon sauté du plongeoir, et qu’alors, les conditions étaient tout à fait remplies, un sourire narquois étira les lèvres du garçon. Vraiment, cette assurance n’était pas celle qu’il avait pu voir lorsque, perchée tout en haut, elle hésitait à se lancer… Ce fut don sur un ton malicieux qu’il répondit, peu convaincu par les arguments de Liliana.

« Ah vraiment ?! Sans doute avais-je confondu ton tremblement d’excitation avec celui de la peur…. »

Le garçon lui adressa un sourire des plus innocent et peu convainquant, avant de lui demander ce qu’elle désirait qu’il fasse. Celle-ci lui répondit que bien trop d’idées lui venaient à l’idée pour qu’elle ne n’en retienne encore une précisément, et le Vert et Argent esquissa une grimace. Nul doute que la Verte et Argent allait profiter pleinement de leur contrat…. N’en aurait-il pas fait pareil à sa place ? Ce fut ce qui le poussa à contester à nouveau les closes de leur contrat, mais le sourire de Liliana, en entendant ses protestation, s’élargit. Elle n’abandonnerait pas ce droit de sitôt, à l’entendre.

La Vipère accepta néanmoins de modifier un peu leur pari, et, devant l’air sournois qu’elle affichait, Samaël comprit que la partie n’était pas encore gagnée. En effet, celle-ci lui proposa de sauter à son tour du plongeoir, ils seraient ainsi quitte et le Vert et Argent ne serait obligé de se plier au bon vouloir de la demoiselle. Il lui fallait juste sauter du plongeoir…. Liliana ajouta ensuite qu’elle ne l’obligerait pas à faire ses devoirs, raillant le fait qu’elle aurait surement de mauvaise note. Samaël ne releva pas, réfléchissant plutôt aux nouvelles closes et possibilités qui s’offraient à lui.

Sauter de cette hauteur ou pas ? Qu’y perdrait-il et qu’y gagnerait-il ? Le Vert et Argent, s’il osait, serait libre des désirs de la demoiselle, et sa fierté serait saine et sauve. Cependant, s’il montait là-haut, et dans l’improbable hypothèse où il oserait sauter, il avait de belles chances de devoir subir un plaquage tel que Liliana, pire encore peut-être, mais surtout, surtout, s’il montait sur le plongeoir, il ne savait s’il pourrait se laisser tomber, et se refusait à redescendre tremblotant les marches de l’échafaud, penaud et perdant. La Vipère insista, relança sa question, et Samaël haussa les épaules d’un geste vague, se laissant le temps d’y réfléchir quelques secondes de plus. La probabilité qu’il redescende du plongeoir du coté escalier, à moins de tomber comme la demoiselle, était bien plus importante que celle d’un saut majestueux dont il n’aurait pas honte… C’était une solution de lâche ? Il était à Serpentard, et rien dans les valeurs de la maison de Salazar n’incité au courage. Laissons cette qualité aux Griffondors, pour une fois…

« Hum… Si tu ne me crois pas capable de subir pendant un mois tes souhaits et désirs, tu te trompes ! Je suis bien plus résistant que je n’en ai l’air, et résisterais sans peine à cette torture de trente jours, tu verras ! Je n’ai pas besoin de ta générosité ! » Répondit-il enfin, d’un ton assuré.

Peu importait que la demoiselle le croit ou non, il sauvait les apparences, autant pour son interlocutrice que pour lui-même. Un air de défi s’accficha sur ses traits, alors que ses yeux brillaient à nouveau de malice. Il esquissa une courbette grotesque pour Liliana, avant de lui demander d’un ton faussement arrogant ce qu’elle souhaitait de lui.

« Et bien, que comptes-tu me demander ? Je suis tout à tes ordres. »

Il avait employé un ton moqueur qui laissait penser qu’il ne se plierait aux décisions de la demoiselle qu’à demi, et profiterait certainement de la situation pour ne pas accomplir les taches demandées exactement comme la demoiselle le voulait. Après tout, comme elle l’avait dit, il n’était précisé nulle part que le serviteur de l’autre devait être dégourdi, intelligent et rusé…

[HJ: Oulala, cette fois c'est moi qui ai mit un temps fou ! Excuses-moi, j'avais pas d'inspiration mais je l'ai trouvé sous la douche ce matin XDD]

Alors... Samael sauterait ou non du plongeoir ? Liliana, un sourire de vipère aux lèvres, observait sa proie du moment avec tout l'interêt du monde. Les sourcils légèrement haussés en signe de malice et de sournoiserie elle attendait avec impatience la réponse du jeune serpent qui haussait nonchalemment les épaules, peut-être en espérant ainsi perdre du temps. Puis finalement, Monsieur lâcha le morceau. Ainsi, supporter ses ordres pouvait-être bien pire que sauter d'un simple plongeoir ? Hm, cela pouvait être vrai ! Son sourire s'élargit, surtout lorsqu'elle pensa que, finalement, son premier ordre pouvait-être de sauter quand même du haut du terrible échaufaud, pour reprendre l'expression du narrateur précèdent, afin de finir de mater une fois pour toute le petit Samael.
Enfin, mater, Liliana n'en espérait pas autant, elle sentait bien que son puîné avait plus de ressources qu'il ne paraissait en avoir, et aussi bien assez de caractère pour ne pas se laisser écraser par celui d'acier de la demoiselle. Ce qui était loin de lui déplaire, aussi étonnant cela pouvait-il paraître d'un certain point de vue.

Passons. La Serpentard redressa les épaules tout en gardant un éternel et fin sourire, et poussa un léger soupir tout ce qu'il y a de plus calculé, exagéré, allez, disons même théâtral.

« D'accord. Tu es à mes ordres à compter d'aujourd'hui vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant un mois entier ! »

Récita-t-elle en tournant un regard qui se faisait plus victorieux encore à chaque mot qu'elle laissait sortir de sa bouche. Puis elle se leva tandis que Samael engageait une courbette qui, si elle était ridicule, ne vexa pas le moins du monde la demoiselle. C'était elle qui avait gagné de toute façon. Lui, s'il voulait s'en sortir avec un minimum de fierté, avait, pensait-elle, tout interêt à faire en sorte de la satisfaire, et même s'il essayait de tourner les ordres en sa faveur, ce serait tout ce qu'il pourrait grappiller de leur pari où il était le perdant. Et toc ! Ca lui apprendra à parier avec Liliana Vanloock ! Mais elle serait gentille, elle commençait à l'apprécier, ce petit. Oui, "ce petit", rapellons qu'elle était en plus de cela l'aînée dans la pièce !

Cependant, au défi que Samael avait laissé percé dans sa voix en s'adressant à elle, la flamme de l'espièglerie se ralluma en la jolie blonde dont le sourire s'élargit. Elle s'appuya sur une jambe, puis l'autre, tout en levant les yeux comme si l'idée allait lui tomber du ciel puis, après quelques secondes à rester ainsi pensive, sa main allant même d'elle-même caresser ses lèvres, elle rabaissa un regard pétillant sur le jeune homme. Un regard qui n'annonçait pas forcément quelque chose de bon pour le serpent.


« Hum, bouges pas, laisses-moi cinq minutes pour me changer ! »

Les cinq minutes furent très courtes, car en presque un instant, notre jeune Vanloock avait bondit derrière le paravent avec ses vêtements encore faiblement humides pour rejaillir toute vêtue de son uniforme scolaire face à Samael. Elle le regarda de la tête au pied avec une intensité qui pourrait être gênante, surtout lorsque l'on voyait le demi sourire qu'elle affichait, et, l'oeil critique elle constata :

« Vu le soin que tu as prit à t'occuper de tes vêtements, il sont encore trempés... »

Et quoi ? Rien, Liliana ne termina pas sa phrase et fit volteface avant de traverser à grands pas fiers la pièce, ramasser quelque chose de mou sur le sol et revenir avec la même rapidité vers Samael. Elle ne lui laissa pas le temps d'observer les tissus qu'elle tenait qu'elle lui jeta dans les bras en lui lançant en prime un...

« Tiens, met-ça ! Ca sera mon ordre. Tu portes les vêtements que je viens de te donner. Avoue que c'est toujours mieux que de traverser le château en maillot de bain, parce que je sais pas toi, mais moi je suis fatiguée ! Faut dire, j'ai beaucoup marché avant de tomber sur cette salle ! »

Son discours avait été balancé comme ça, sur un ton badin, distrait, mais dont chaque mot n'avaient rien d'anodin. Non, Liliana n'était pas une pipelette. Là, elle se contentait d'exaspérer un peu Samael en jouant un tel rôle, tout en l'obligeant à porter... Des vêtements de filles. Oui des vêtements de fille, ses vêtements ! Les vêtements pleins de poussières qu'elle avait retiré lorsqu'elle était entrée dans la salle sur demande, car un uniforme flembant neuf s'était présenté à ses yeux stupéfaits, souvenez-vous ! Ne vous inquiètez pas pour Samael, Liliana était assez grande comme fille, la jupe ne sera pas trop mini !

Elle sourit puis porta une main à son front en fermant les yeux comme si ce geste pouvait l'aider à réfléchir, puis les ouvrit et tendit la main. Aussitôt, un beau borsalino noir lui tomba du plafond au poignet. Elle l'enfonça sur ses boucles blondes et, apparemment pas décidée à laisser Samael marmotter sur son sort, fit quelques poses avec les chapeau, pliant la jambe et portant le bout des doigts contre le couvre-chef.

« C'est joli, hein ? Tiens, les autres n'y verrons que du feu, avec ça sur la tête, je suis sûre que tu seras très belle... »

Et pouf ! La vipère poussa le vice à lui enfoncer de travers l'objet sur la tête.

« Tu me plais déjà... »

Ronronna-t-elle pour toute moquerie, en ajustant le borsalino de sorte à cacher la plus grande partie possible du visage de Samael. Et en plus, ça lui permettait de sortir en toute tranquilité avec Samael d'une pièce étrange sans éveiller de soupçon sur ce qu'ils y fabriquaient, puisqu'avec ça, personne ne reconnaîtrait le garçon et le prendrait plutôt pour une fille à l'apparence peut-être un peu garçonne. Et encore !