Quelle heure pouvait-il bien être ? Bill n'en savait rien, mais ce soir-là il s'était couché tôt. Il s'était prévu une grosse journée pour le lendemain, travail, un peu de Quidditch, du moins de l'entraînement, et pas mal de bons moments entre amis. Il faisait beau, c'était le moment où jamais pour se balader dans le parc et peut-être, Bill ne l'avait encore jamais fait, nager dans le lac ? Décidément, ses yeux ne se fermaient résolument pas. Etait-ce toute cette histoire entre Emilien et Lucy ? Ashley, aussi, et leur conversation à table ce midi ? Ou leur conversation précédente, celle où elle avait parlé d'amour et d'amitié ?

Brrrroooogrrroooouaaaaa.

Non, il y avait autre chose. Ce ventre qui ne cessait de ronchonner, réclammant de la nourriture qu'il avait pourtant eu en abondance quelques heures auparavant, dans la grande salle. Mais en ce moment, Bill avait perpétuellement faim. Etait-ce la croissance, comme le disait sa mère ?? Il se leva silencieusement pour ne pas réveiller ses camarades et fouilla dans son sac à dos. Il trouva la dernière chocogrenouille qui lui restait du paquet offert par Ashley. Il la mangea goulument et se recoucha. Mais pas deux minutes étaient passées que son estomac recommençait à grogner furieusement. Peu à peu, des pensées se matérialisaient dans son cerveau... L'odeur de bonne nourriture qui envahissait souvent le couloir lorsqu'il passait devant le tableau de la corbeille de fruits... Ce tableau, il se trouvait dans le même couloir que sa salle commune, non ? Et quoi ? Il avait faim... Interdit ? Oui. Mais il suffisait d'être prudent, il n'avait que quelques pas à faire pour se rendre aux cuisines. Et puis, braver l'interdit, ce ne serait pas la première fois après tout. Bill était loin d'être un fauteur de trouble, de plus il était extrêmement prudent, mais il avait déjà fait une virée dans la forêt interdite, il s'était déjà baladé en pleine nuit dans le chateau, simplement pour voler un trophée dans la salle des trophées, trophée qu'il avait remis en place quelques semaines plus tard et dont la disparition était passée totalement inaperçue... Résolu, il se leva, enfila ses pantouffles et sortit discrètement du dortoir. Il traversa sa salle commune silencieuse, poussa la porte et se retrouva dans le couloir, debout dans son pyjama rouge. Il le longea à tâtons, ne voulant pas allumer sa baguette et sa main rencontra bientôt le tableau des fruits.

"Lumos."

La lumière de sa baguette éclaira les fruits dodus et colorés, ce ui lui provoqua une nouvelle sécrétion d'acide dans l'estomac qui le fit protester plus que jamais. C'était un quatrième année qui lui avait appris comment s'introduire dans les cuisines, un jour où ils discutaient tous les deux de la manière de se procurer de la nourriture facilement à toute heure. Bill, amusé, chatouilla la grosse poire, en plein milieu du tableau et la porte s'ouvrit. Les cuisines étaient immenses, abondamment éclairées et quatre tables étaient organisées exactement comme dans la grande salle.

A peine le garçon roux avait-il ouvert la porte que plusieurs petits êtres que Bill n'avait jamais vus se précipitèrent vers lui et lui firent des courbettes. Un peu hébété, Bill les imita, se courbant devant chacun, lançant des bonsoirs un peu timides à la ronde. C'est alors qu'il s'aperçut que les créatures aux gros yeux globuleux et aux grandes oreilles avaient l'air complètement ébahies de le voir s'incliner devant elles.Avait-il fait une gaffe ?

"Monsieur désire-t-il quelque chose ? Natty peut apporter tout ce que Monsieur veut."

Bill hésita, baffouilla... C'était quoi cette mascarade ? Ils étaient tellement mignons... Ils avaient l'air si gentils... Pourquoi le traitaient-ils tous ainsi, pourquoi se rabaissaient-ils comme ça devant lui ? Il allait répondre quelque chose quand il l'aperçut... un peu plus loin, un garçon était en train de se servir allègrement dans des plats. Mais ce n'était pas un élève de son âge. C'était un grand, il aurait pu être un préfet, et il était à... Gryffondor ! Bill n'avait aucun préjugé sur les maisons, mais il n'avait jamais réellement discuté avec les Gryffondors et sa petite discussion avec Liliana, la gentille Serpentard, l'avait un peu refroidi sur le sujet. Pourtant, il s'était dit que ça ne signifiait rien et qu'il prendrait le temps d'en rencontrer. Non, là, ce qui le gênait, c'était qu'il se trouvait dans un endroit interdit, à une heure où il était interdit d'êtra ailleurs que dans son lit, et que cet élève, qui devait au moins avoir cinq ans de plus que lui, n'hésiterait pas un instant à le dénoncer. De toute façon, il était trop tard pour faire demi-tour à présent, l'autre l'avait vu. Bil ne savait pas vraiment mentir, aussi préféra--il jouer la carte de la franchise. Il décocha au garçon un grand sourire chaleureux, s'approcha de lui en tendant sa main et, essayant de ne pas paraître trop mal à l'aise, il lança :

"Bonsoir ! Je... J'avais un petit creux, alors... Tu... Tu as l'autorisation d'être ici ?"

Il aurait bien aimé se présenter, il manquait à toutes les convenances, mais si l'autre avait l'intention de le dénoncer, mieux valait ne pas se donner tout de suite et au moins attendre qu'il lui demande son nom. Derrière lui, un de ces petits êtres étranges réapparut avec un plateau d'argent chargé de petits gâteaux à l'air appétissant. A être venu pour se faire punir, autant ne pas être venu pour rien. Bil attrapa deux gâteaux et les enfourna l'un après l'autre dans sa bouche. Aah ! Que ça faisait du bien ! Il se retourna vers l'élève de Gryffondor et tenta unnouveau sourire. S'il pouvait détourner son attention du fait qu'il était ici illégalement... Alors que lui avait probablement une autorisation... Profitant du fait que les créatures s'étaient à nouveau éloignées, il demanda :

"Dis-moi, c'est quoi ces petites personnes qui nous servent ? Ce sont eux qui font à manger ?"

[je n'espérais plus de réponce!! Merci et désolé du retard! ]


George était assit sur la table "sous" celle des Serpentards, pillant dans le plateaux du matin gateaux et autres mets délicieux... Il se léchait les doigts pour ne pas en perdre une miette et souriait, trop content de contenter enfin son estomac bruillant. Soudain, tous les elfes de maison, qu'il connaissait bien et qu'il avait simplement eu a saluer pour passer, se précipitèrent vers l'entrée pour faire de large courbettes a un jeune homme qui semblait fort géné. Goerges, toujours assit sur la table sourit les bras croisés en mangeant une pomme. Le garçon qui venait d'arriver n'était visiblement pas habituer a tant de respect et à se genre de promenade nocturne... Il le regarda s'avancer maladroitement vers lui pour lui tendre la main. Quand le garçon lui demanda s'il avait l'autorisation d'être ici Georges éclata d'un rire plutôt bruillant. Il avait finit sa pomme et avait serré brievement serré la main que lui tendait le jeune homme.

Haha!! Pas plus que toi mon petit!!

Dit-il alors entre deux rire. A croire que la garçon le prenait pour un prefet ou autre "inutilité publique" du genre. Il secoua la tête en se tapant la cuise. Il regardait le jeune homme avec un immense sourire. Son autre question le fit aussi rire, mais plus discretement cette fois.

Dédidement... Un débutant!!

Ce n'était pas méchant et en se levant, il lui fit un clin d'oeil. Tout en parlant, il alla se chercher autre chose au bout de la table. Il parlait fort pour qu'il l'entende et savait que les elfes de maison ne lui en voudraient pas.

Eux? Se sont des elfes de maison, de vrais fées du logis. Se sont bel et bien eux qui travaillent hardument ici pour nous faire ses plats délicieux. Ils s'occupent un peu de tout, de vrais anges!! Tu es... Jeune hein? Jamais sortit du réglement? Tu as l'air nerveux et tout... Hey... Tu m'as pris pour un prefet nan?

Il était revenu à lui avec un autre gateau dans la main. Il souriait toujours et croisait son bras libre. Il regardait le jeune garçon avec un sourire, il aimait bien en mettre plein la vue, jouer les rebelles. Soudain, un elfe de maison tira sur son pantalon de pyjamas.

Monsieur Georges... Voulez vous que nous préparions une table pour vous et monsieur?

Georges baissa la tête en souriant et haussa les épaules.

Non, merci beaucoup, mais ne t'embêtes pas pour nous.

Il lui fit un signe respecteueux de la tête alors que l'elfe s'inclinait.

Je viens souvent ici... Si ça peu te rassurer les prefets, bien trop flemmards, ne viennent jamais ici...

Il haussa les épaules sans vraiment savoir pourquoi puis finit son gateau. Quand il eu terminé comme il se devait, il eu un sursaut exagéré visant a effrayer le jeune homme.

Sacre bleue! J'oublie le principal!! Quel malotru!!

Il souriait grandement et s'inclinait comme un idiot, c'était l'heure ou il était encore plus fou que dans la journée, surement la fatigue...

Je m'appele Georges Weasley, l'un des fameux jumeaux Weasley, Griffondor, sixième année et toi?

Bill sentit ses joues s'empourprer lorsque le grand se mit à rire. Non seulement il allait le dénoncer, mais en plus il se moquait de lui ! C'était la fin de tout. Et puis la soirée était déjà bien avancée et le rouquin ne se sentait pas d'humeur à débattre avec son vis-à-vis. S'il était excellent orateur en plein jour, lorsqu'il sortait pendant la nuit, s'était pour atteindre son but et il n'avait pas l'habitude de discuter. Il s'apprêtait à piquer un gâteau et à simplement retourner dans sa salle commune quand le garçon lui répliqua qu'il n'avait pas plus le droit que lui d'être là. En plus il l'appelait mon petit, mais le ton qu'il employait, bien loin de mettre Bill mal à l'aise, le rassura ; il était en présence d'un malin qui, visiblement, avait l'habitude de ce genre de virée.

Réalisant sa méprise, le jeune écossais, qui avait le rire facile, se mit à s'esclaffer de sa propre naïveté.

Visiblement, le gryffondor connaissait bien les lieux et était très facilement à l'aise avec les inconnus. Et c'était tant mieux car Bill, dès lors que l'on se comportait ainsi avec lui, se sentait immédiatement en confiance. Un débutant ? Ca oui, il devait l'être, visiblement, car il amusait le garçon. Il lui rendit son sourire. Un peu plus détendu à présent par la voix forte de l'élève qui visiblement ne craignait absolument pas d'être découvert, le rouquin se mit à se servir allègrement dans les plats remplis de petits gâteaux. La cuisine, décidément, n'avait pas son pareil ici.

"Gué èfes e éjon ?"

Il avait été si surpris par la mention d'elfes, qui faisaient pour lui partie d'un folklore purement constitué de légendes, qu'il en avait oublié d'avaler ce qu'il avait dans la bouche.

"Euh pardon. Ce sont bien des elfes ? Et pourquoi sont-ils aussi empressés à servir comme ça, sans qu'on ne leur demande rien ?"

Décidément, le poufsouffle avait encore beaucoup à apprendre du monde magique. Sûrement que maintenant qu'il était à poudlard, sa mère accepterait d'en discuter davantage avec lui. Ce qu'il pouvait languir ces vacances !

"Effectivement, c'est la première fois que je viens ici. Je préfère éviter de faire toutes les entorses au règlement la première année !"

Il lui fit à son tour un clin d'oeil. Il éclata à nouveau de rire lorsque Georges lui demanda s'il l'avait pris pour un préfet. Il avait presque honte d'avoir pule penser, à présent.

"Euh, ouais, c'est à peu près ce que j'ai pensé. Mais on dirait que les préfets, tu passes un peu au-dessus, non ?"

Bill sourit largement. Même s'il était considéré par tous ses professeurs et ses camarades comme un modèle de gentillesse et de droiture, il savait lui-même qu'il n'était pas un saint. Oh, jamais rien de très grave, et toujours avec les meilleures intentions du monde, quoique... La forêt, c'était purement de la curiosité. Mais en tout cas, pour manger un peu, il pouvait parfaitement comprendre qu'en enfreigne le règlement, et le regard de cognivence qu'il adressa à son aîné en disait long.

Bill se sentit un peu désemparé lorsqu'un elfe, la même qui s'était présentée comme Natty un peu plus tôt, proposa de préparer une table pour eux, et il fut reconnaissant au Gryffondor de refuser. Il se serait senti très gêné assis à une table entouré de ces petits êtres trop serviables. Il préférait rester debout et picorer de-ci, de-là sur chaque table. D'ailleurs, il y avait non loin de lui un plat de tarte à la rhubarbe et il en attrapa un morceau qu'il commença à grignoter.

* Eh bien, moi qui ai toujours voulu discuter avec des élèves beaucoup plus ^$agés que moi pour leur poser des questions, je ne m'attendais pas à ce que ce soit ici. *

Il observait l'adolescent, amusé, tandis que celui-ci faisait le guignol au milieu des cuisines. Il avait l'air vraiment sympa et Bill se sentait unpeu ennuyé de ne pas encore connaître son nom. C'est à ce moment-là que le rouge et hors émit une exclamation qui fit bondir le rouquin et se tourner instinctivement vers la porte. Mais c'était avant d'entendre ce que le garçon avait à lui dire. Il ne faisait que se présenter ! Eclatant pour la troisième fois de son rire franc et clair, Bill se retourna, rassuré, pour le regarder s'incliner. Il était fou ! Mais tellement rigolo... Les Weasleys... Ca lui disait quelque chose, ce nom. La tête, non, parce qu'il ne croisait que très rarement les grands des autres maisons. Mais ce nom...

"Il me semble que j'ai déjà entendu parler de toi. Un sixième année de ma maison qui comptabilisait le nombre de retenues que vous aviez eues depuis votre première année. Et il dit que ce serait bien triplé si vous vous étiez faits pincer à chaque fois."

Il regarda Georges dans les yeux.

"C'est vrai ? Vous faites quoi, comme genre de bêtises ?"

L'éclat de la curiosité brillait dans son regard. Il n'avait pas encore réellement idée de ce qui pouvait valoir des retenues à Poudlard et vu le comportement du garçon, ce qui lui en avait valu à lui devait être particulièrement amusant. L'écossais ne s'était jamais imaginé en fauteur de trouble, ce n'était pas du tout son genre, il était trop respectueux pour cela. Mais entendre les frasques des autres, voilà qui pouvait lui plaire.

"Au fait, moi c'est Bill, Bill Covel, moins fameux que toi à mon avis."

Il rit joyeusement ; pour l'instant, il ne se plaignait pas de ne pas être célèbre. D'ailleurs, selon lui, un garçon tel que lui ne devenait jamais célèbre au sein d'une école. Trop insignifiant...

"Je suis à Poufsouffle, en première année."

Souriant, il imita le salut grandiloquent de Georges, se demandant jusqu'à quel point il pouvait avoir l'air ridicule de l'extérieur, masi trouvant cela bien amusant. Puis, il fixa à nouveau son compagnon de festin, espérant qu'il lui raconterait quelque chose de ce qui les rendait aussi célèbres, lui et son frère.

[HJ : Oh, je suis désolée, comment te dire à quel point ! J'avais écrit une réponse, je l'avais postée, en plus elle était super bien et je m'e nrapelle plus du tout ! Et j'étais sûre qu'elle était postée, alors j'ai pas vérifié, j'ai fermé la fenêtre, peut-être trop tôt, je ne sais pas... Et ça fait super longtemps ! Bon, je vais essayer de refaire ça... Encore désolée....]

Bill écouta les explications de George sur les elfes de maison. On pouvait voir sur son regard qu'il était fasciné par les paroles du garçon. Hermione Granger... CA lui disait quelque chose, ça aussi. C'était probablement elle, l'élève dont ptoutle monde parlait de l'intelligence. Pauvres elfes. Ils devaient avoir une drôle de vie dans d'autres endroits qu'ici. Mais Bill préféra oublier le sujet pour l'instant, le garçon qu'il avait en face de lui semblait bien trop amusant pour parler de choses sérieuses. Il ferait de plus amples recherches plus tard, à la bibliothèque.

Le rouquin éclata de rire lorsque George imita un préfet.

"Dis donc, tu les refait bien ! Heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça, Kaelir, par exemple, chez nous à Poufsouffle, est vraiment simple. Mais j'admets que tu les imite bien."

Il sourit en pensant à Kaelir, à la fois très bon joueur de Quidditch et un préfet vraiment gentil qu'il aurait aimé mieux connaître.

La liberté et le rire, Bill se retrouvait brusquement totalement dans le gryffondor. Lui aussi considérait énormément ces deux valeurs. ET même s'il avait toujours été respectueux des règles, il savait qu'il saurait les oublier si ce qu'il avait à faire lui semblait plus important. Quant au rire, tous ceux qui vaient passé un peu de temps avec Bill savaient que le garçon passait sàon temps à sourire et à rire, au risque de devenir même parfois un peu exaspérant. Bill hocha la tête appréciativement en souriant au rouge et or.

"Vous fabriquez vous-même des farces ?"

Cette fois, le regard de Bill était plus qu'admiratif, il était presque idolâtre. Il était impossible de ne pas se rendre compte de l'intérêt que cette révélation suscitait en lui.

"Et vous les vendez ? Comme chez Zonko ?"

L'excitation de Bill était à son comble. C'était génial ! Vu les manières du garçon, il était probable que le génie des farces créées par son frère et lui égalent le nombre de bêtises qu'ils avaient faites durant leur scolarité ! Bill se voyait déjà leur achetant leurs dernières créations et les expérimentant dans la salle commune dee Poufsouffle. Visiblement, George disait que leur cible favorite était les Serpentards et cela n'étonnait pas Bill, il connaissait à prézsent assez bien la haine légendaire entre Gryffondors et Serpentards. Quant à lui, il aimait les Serpentards autant que les autres élèves, et il adorerait faire des farces monstrueuses à n'importe qui dans l'école, pour peu qu'il lui semble assez ouvert pour les recevoir.

Mais brusquement, son visage s'assombrit. Son exaltation lui avait fait presque oublier sa situation financière. Même avec les plus grandes réductions possibles, il ne pourrait jamais acheter ne serait-ce que la plus misérable des farces des jumeaux ! ET puis son père n'apprécierait ps trop que la ridicule somme qu'il lui donnait par an parte dans des farces et attrapes. Bill se souvenait encore du sentiment qui l'avait envahi lorsqu'il s'était retrouvé devant Zonko avec ses amis et qu'il avait préféré passer son chemin pour ne pas regretter. Il regarda George, tentant de dissimuler la déception qui l'avait envahi.

Heureusement, Georges était chaleureux et familier avec lui, un peu comme l'aurait un grand frère, le genre de personne que Bill n'avait jamais eu vraiment auprès de lui et le genre de relations qu'ril avait toujours tendance à rechercher auprès des élèves plus âgés. Sa façon de lui faire des clins d'oeil, de l'appeler "petit", tout cela le remit aussitôt à l'aise et lui fit oublier qu'il n'achèterait peut-être jamais de farces des jumeaux, faute d'argent.
Il se mit à rire.

"Non, je te rassure, je n'ai pas encore été la victime d'une de vos blagues, mais j'admets que ça m'aurait beaucoup amusé si c'était arrivé !"

Le garçon était sincère. Il aimait les plaisanteries, même quand elles s'adressaient à lui, et surtout quand elles s'adressaient à lui.

Brusquement, quelque chose d'étrange se mproduisit dans le comportement du grand blagueur. TAndis qu'un instant auparavant, il était animé, presque trop, et qu'il parlait, il s'était soudain figé, le visage crispé par ce qui pouvait être de la réflexion et une main dans une poche. Bill s'apprêtait à lui demander s'il allait bien, mi inquiet mi amusé par la façon d'agir du garçon, quand celui-ci s'exclama : "Ah, le voilà"."
Il avait visiblement trouvé quelque chose et Bill l'aperçut entre ses doigts : une sorte de petit bâton minuscule à l'air particulièrement inoffensif. Un instant, Bill se demanda ce que le garçon fabriquait, jusqu'à ce qu'il le voie glisser le bâton dans l'un des plats prêts pour le petit déjeuner du lendemain, justement sur la table qui était alignée enn-dessous de celle des Serpentards dans la grande Salle. Puis, le garçon fit quelque chose avec sa aguette et Bill, qui vait jugé le petit truc inoffensif, songea soudain qu'avec un peu de magie, la chose pouait être devenue bien plus méchante. Soudain, il se sentit moins assuré. SA curiosité le suppliait de ne rien dire et de ne rien faire, de juste attendre la surprise du lendemain,mais une partie de lui s'était mise en alerte.

"Euh, oui, je serai dans la grande salle à la première heure demain, j'aime prendre mon temps pour le petit déjeuner. Mais...euh... Georges, c'est quoi ce truc ? Tu es sûr que ce n'est pas dangereux ?"

Bill tait très favorable aux plaisanteries, sauf lorsqu'elles risquaient de devenir dangeureuses et de blesser quelqu'un.

Une certaine anxiété était à présent visible sur son visage et le rouquin songea qu'il préférait brsuqmene tdécouvrir ce soir même ce que le rouge et or avait manigancé. Partagé entre l'amusement, l'envie d'attendre le résultat et la peur de ce que le garçon avait préparé, il s'approcha lentement de la table où était posé le plat.

"Ca va faire quoi exactement ?"

Il svait bien que le garçon penserait comme lui que s'il le lui disait, la farce perdait beaucoup de son charme, mais Bill n'aimait pas savoir que cette chose était dans un plat du petit déjeuner et q'uil ignorait ce qu'était cette chose.

Sans même trop se rendre compte de ce qu'il faisait, Bill posa sa main sur le couvercle, prêt à l'ouvrit et à vérifier ce que Goerges avait fait si celui-ci ne le lui expliquait pas. Le regard suspicieux mais un léger sourire toujours accroché sur ses lèvres, indiquant que quelque part, il faisait confiance à son aîné et était certain que sa farce devait être amusante, Bill plongea son regard dans celui du sixième année pour déceler ce qu'il manigançait, la main toujours prête à lever le couvercle.

L'air totalement admiratif de Bill empira encore, si j'ose dire, lorsque George parla d'ouvrir un magasin. Si seulement il pouvait les aider, son frère et lui... Si seulement il pouvait leur donner un coup de main. Bill avait bien conscience que des choses étranges se tramaient dans le monde des sorciers actuellement. Il n'y avait qu'à voir ce qui était arrivé au début de l'année à la coupe du monde de Quidditch. Bill n'éy était pas, bien évidemment, mais la gazette du Sorcier n'avait cessé de relater l'événement. Et en cette soirée, Bill réalisait combien il jugeait plus utile un magasin de farces et attrapes, en cette époque, que tous les trucs sérieux que l'on pouvait inventer. Bill sourit, ravi.

Son sourire s'agrandit lorsque George lui proposa, toujours avec cet air bienveillant et rassurant, d'être l'objet de l'une de leurs farces ou de tester des inventions pour eux. Il avait rêvé d'être utile, il allait l'être ! Aussi, il s'exclama avec un peu trop de fougue, ce qui effraya un elfe qui passait à proximité et le fit reculer de quelques pas :

"Oh oui, j'adorerais être votre cobaye ! Comme ça je pourrais tester vos inventions et vous rendre service en même temps ! Et puis, ça pourrait être drôlement marrant !"

Mais reprenons où nous avions laissé notre Bill la dernièr efois. La main sur le plat d'argent, l'air inquiet...

Le rouquin rougit légèrement et se détendit lorsque le Gryffondor fit à nouveau un peu de cinéma avant de lui expliquer avec un air amusé que cette blague n'avait rien de méchant, qu'il n'était pas un assassin. Tout à coup, Bill se sentit particulièrement honteux d'avoir craint un instant que ce que préparait le garçon ait pu être dangereux. Il baissa la tête, avant de la relever affichant un grand sourire. Il était vraiment idiot, lui qu pourtant adorait les farces et les blagues en tout genre. Le "tu ne fais pas confiance à tonton George" acheva de le faire rire et de le décider. D'un coup, il ouvrit le plat.

Le grand bruit qui se produisit lui fit faire un bond en arrière avant de le faire éclater de rire de sa propre peur. Mais il ne rit pas longtemps, car l'épaisse fumée qui se dégageait à présent du plat, d'une couleur rouge, avait une odeur particulièrement infecte qui obligea Bill à battre en retraite, une main pinçant son nez. C'était vraiment génial, songea le grand rouquin. Mais il n'avaitpas tout vu. Aussi incroyable que cela puisse paraître, une volée de chauves-souris s'élevait à présent tandis que se dissipait la fumée. Bill, un peu affolé, se baissa, les bras sur la tête, mais riant de plus belle. Vraiment, ces deux-là devaient particulièrement être doués en magie pour faire un truc pareil. Il fallait maîtriser une bonne dose de sortilèges, de métamorphose, pour faire apparaître tout ça. Bill croyait que tout était terminé et il s'était relevé,le visage rayonnant d'un plaisir et d'une admiration sans bornes, quand quelque chose le fit à nouveau sursauter puis élargit encore son sourire. A présent, un petit feu d'artifice jaillissait du plat. Une fusée bleue, puis une explosion de petites étoiles dorées, puis comme un mini bouquet final de toutes les couleurs.

Impressionné, Bill marqua un temps de silence, médusé, immobile, les yeux rivés sur le plat qui à présent ne présentait plus rien de spécial, un immense sourire accroché aux lèvres. Puis, il sembla reprendre possession de son corps et de son esprit et il se mit à applaudir très fort, même s'ils n'étaient que tous les deux, c'était venu spontanément.

"C'est vraiment divin ! Et tu dis que tu ne l'aimes pas trop ? Mais j'adore ! C'est énorme !"

Un petit nuage de déception passa dans ses yeux lorsqu'il regarda le couvercle du plat, posé sur la table un peu plus loin. Il aurait tant préféré, à présent qu'il savait ce que c'était, avoir la surprise le lendemain... Mais déjà, rien que le fait d'observer les réactions suffirait à le ravir pour une semaine au moins.

"Tu... Il faut absolument que tu en remettes un ! Ca risque d'être vraiment drôle !"

Le jeune garçon, peu habitué à des farces d'une telle ampleur, ne pouvait pas sortir de cet état d'admiration qui se renforçait chaque fois qu'il croisait le regard de Georges et qu'il repensait à ce qu'il venait de voir. Il aurait tellement adoré avoir des choses comme ça ! Dans le dortoir des garçons de Poufsouffle, qu'est-ce que ça pourrait être drôle ! Un peu hésitant,mais son sourire d'infini bonheur toujours sur les lèvres, il reprit :

"Tu sais que vous êtes vraiment doués ! Et si tu as l'air de juger ça comme un petit truc, je me demande ce que doivent être vos meilleures inventions ! Euh... Tu crois que peut-être... Tu en aurais un en trop ? Je veux dire... pour me le donner... Enfin... Si tu peux... A part mes services de cobaye, je n'ai rien à t'offrir en échange."

Bill éclata encore davantage de rire lorsque George déclara qu'il avait bien fait de ne pas lui montrer mieux, au risque de le faire mourir de rire. C'était vrai, et peut-être paraissait-il unpeu stupide et naïf aux yeux du Gryffondor, mais Bill avait déjà trouvé cela énorme. A dire vrai, il ne pouvait même pas imaginer meilleure farce que celle-ci.

Bill se sentit ravi lorsque George relança un batonnet dans le plat, ainsi qu'un autre dans un autre plat de la même taille. Les SErpentards allaient déguster pour leur petit déjeuner et Bill s'en pourléchait d'avance. Non point qu'il détestât les vert et argent, , mais le spectacle risquait d'être plus que drôle.

Lorsque le rouquin réalisa que George lui endait quelque chose, et que ce quelque chose n'était pas un bâton mais toute une poignée, c'est avec un regard chargé de reconnaissance mêlé de respect qu'il avança sa main pour saisir les petits objets. Avec précaution, il les fourra dans sa poche, souriant de toutes ses dents.

"Merci, merci beaucoup. C'est promis, j'en ferai bon usage et je ne dirai pas d'où ils viennent. Et puis moi je la trouve chouette, la formule pour les activer."

Bill imaginait déjà les frayeurs qu'il pourrait causer à certains de ses amis ou les petites vengeances pas méchantes qu'il pourrait faire si quelqu'un ennuyait l'un de ses proches. OH... encore mieux ! Il pourrait dissimuler l'un d'eux dans le coffre à jouets de sa soeur ! Ca c'était super ! Elle allait adorer. Elle était pire que lui en matière de blagues. Plus espiègle, ça n'existait pas. Une nouvelle fois, Bill sentit cette étrange mélancolie qui le prenait chaque fois qu'il pensait à sa soeur l'oppresser. C'aurait été tellement magnifique si Laura avait pu le rejoindre l'année suivante à Poudlard ! Il lui aurait présenté les jumeaux. Pour sûr elle aurait adoré ce qu'ils faisaient. Mais tant pis, il tâcherait de rester en contact avec eux et il montrerait à sa soeur tout ce qu'il pourrait apprendre d'eux et de leurs inventions.

Bil réalisa brusquement qu'il était resté bien longtemps pensif et il se secoua mentalement tout en passant une main dans ses cheveux mal coiffés, ce qui eut pour résultat de les décoiffer encore davantage.

"Excuse-moi, je pensais à ma petite soeur. Je crois qu'elle adorerait ce genre de trucs. Mais bon, elle n'a pas de pouvoirs magiques et elle rentrera dans un collège moldu l'an prochain, alors je crois que je vais éviter de lui confier ce genre de trucs."

Il sourit ; il imaginait pas mal c eque pourrait donner un tel phénomène, la fumée rouge sang,les chauves-souris et le feu d'artifice, en plein milieu d'un réfectoire moldu. Il ajouta :

"Si ton frère est aussi cool que toi, je crois que j'adorerais le rencontrer !"

A nouveau il était tout sourire, un regard gourmand posé sur le plat où Georges venait de remettre un bâtonnet à la simple idée de ce qui se produirait parmi les élèves lelendemain.

"Ce serait vraiment énorme de faire un super truc pour Halloween !"

La magie dans le monde moldu ? Oui, c'était le rêve ! Bill imaginait bien sa soeur devenir une faiseuse de farces hors pair dans son collège... Acquérir la notoriété par le rire, comme les jumeaux Weasley, ça c'était une reconnaissance qui était méritée. Lorsque Georges lui tapota l'épaule pour le rassurer concernant sa soeur, Bill répondit largement à son sourire, ému de cette attention qu'il lui témoignait. Tout à coup il se prenait à rêver qu'il avait un grand frère en face de lui, un grand frère qui aimait rire et plaisanter comme lui, mais qui connaissait aussi ses petits soucis de tous les jours et savait les lui faire oublier. Il avait conscience en cet instant de n'être qu'un gamin en quête d'affection, et en avoir conscience l'en rendait déjà plus mature, mais il réalisait qu'il espérait réellement de tout son coeur rester le testeur de Fred et Georges, même s'il devait en subir quelques désagréments, le rouquin en face de lui était une trop précieuse compagnie pour qu'il puisse l'oublier et supporter de ne plus jamais l'avoir. Toujours souriant, Bill répondit simplement :

"Merci. Ca pourrait être cool, vraiment, un truc sans notre magie mais qui paraisse vraiment magique ! Une sorte de microincursion pas dangereuse du monde sorcier dans le monde moldu. Ce serait vraiment super !"

Et Laura en tant que médiatrice, songeat-til pour lui-même, pas peu fier de sa petite soeur, dont il était toujours fier de toute façon.

Il rit lorsque le Gryffondor lui déclara qu'il n'aurait pas l'avant-première pour le final d'halloween. Ca tombait bien, il adorait les surprises et était certain que celle-là serait de taille.

"Je suis déjà sûr que je vais adorer ! Déjà que j'adore celles que tu n'aimes pas trop..."

Il fit à son tour un petit clin d'oeil complice. Quelle bonne idée, vraiment, d'avoir enfreint le règlement pour venir manger un morceau juste ce soir-là !

A propos de manger, Bill réalisa qu'il avait encore faim... Sa mère aurait dit que c'était la croissance, songea-t-il... Toujours est-il que, ne quittant pas George des yeux comme s'il se fut agi d'un maître, d'une idole, et le sourire aux lèvres, il prit une part de ce qui ressemblait à un gâteau roulé sur une assiette et se mit à le manger gouluement.

Puis, levant les yeux, il aperçut l'heure sur une pendule accrochée à l'un des murs, au-dessus d'une immense cheminée, et il poussa une exclamation.

"Oh là ! Tu te rends compte que ça fait déjà une heure qu'on est là ?"

Il songeait déjà au cours de potions qu'il avait en première heure le lendemain matin et à la tête que ferait Rogue s'il le voyait piquer du nez dans son chaudron. Il sourit de cette pensée et reprit :

"C'est que j'ai Rogue demain matin, déjà qu'il n'aime personne en temps normal, si j'ai l'air complètement vanné... Quand c'est que vous lui préparez un truc bien ridicule, à celui-là, d'ailleurs ?"

Il sourit. Une farce qui transrofmerait brusquement ses habits en tutu rose en plein cours, ça pourrait être pas mal. Ou un truc du genre... Il était persuadé que les jumeaux Weasley y avaient déjà pensé et ne manquaient pas d'idées. Il était de notoriété publique que les Gryffondors détestaient Rogue plus que quiconque, étant donné qu'il le leur rendait particulièrement bien.

Le jeune écossais fit un pas vers la porte, mais il ne put se résoudre à aller plus loin. Il regardait toujours Georges, comme s'il attendait d'être sûr qu'il n'avait pas autre chose à lui apprendre, à lui montrer...

Bill écouta avec ravissement Georges parler de ses tentatives de farces au professeur Rogue. Ce serait tellement amusant de le voir ridiculisé pour une fois, lui qui n'avait qu'un plaisir au monde : humilier les élèves. Mais Bill lui-même devait bien admettre que Rogue semblait capable de voir ce que personne d'autre ne pouvait voir. Avec son air de chauve-sourir à l'affût, il guettait la moindre opportunité de retirer des points et d'ajouter des retenues. Il n'y avait aucun doute que les frères Weasley et leurs copains devaient faire partie des personnes les plus surveillées par le maître des potions.

"Il faut vraiment que vous y arriviez ! Tu vois, s'il y a bien un truc que je déteste, c'est la vengence, mais pour le coup, on ne peut pas le laisser agir plus longtemps sans sévir. Ca fait des années qu'il traumatise les nouveaux et exaspère les anciens."

Bill eut un petit rire. Il se considérait encore dans les nouveaux, mais il en était déjà au stade où il n'était plus traumatisé, il était plutôt blasé, amer, légèrement en colère t surtout profondément exaspéré. Un bon pétard sur sa chaise qui le transformerait en gnome, voilà qui serait parfait ! Bill sourit à sa propre imagination. Ce serait beaucoup plus drôle d'avoir un gnome comme professeur plutôt que Rogue.

[i]Bill hocha affirmativement la tête lorsque George suggéra qu'il voulait peut-être dormir, puis il ne put réprimer un baillement et plaqua une main sur sa bouche par politesse. Décidément, il n'était pas encore habitué à veiller tard. Il travaillerait ça avec sa petite soeur cet été. Après tout, ils n'avaient jamaie sncore expérimenté une ballade nocturne dans la forêt. Il était certain que, près de lui, elle accepterait avec joie. Bill se dirigea un peu plus confiant vers la porte, rassuré de voir que Georges le comprenait.

"Oui, je vais me coucher, mais je serai là bien à l'heure demain matin, sois-en sûr ! Et vous pouvez compter sur moi si vous avez besoin, n'hésitez pas !"

Il adressa un grand sourire au Gryffondor et lui fit un grand signe de la main, témoignant du fait qu'il était particulièrement à l'aise en sa compagnie.

"Bonne nuit, Georges, et à très bientôt ! Vraiment je suis ravi d'avoir fait ta connaissance !"

Il adressa un clin d'oeil au jeune homme et, machinalement, il glissa une main dans sa poche pour s'assurer que les petits bâtonnets qu'il lui avait donnés y étaient toujours. Puis, souriant de plus belle en les trouvant sous ses doigts, il tourna doucement les talons et sortit des cuisines d'une si bonne humeur qu'il dut se réfréner à grand-peine pour ne pas se mettre à siffloter.