*Nom: Covel

*Prénom: Bill

*Age de vôtre personnage : 11 ans
*Age du posteur : 21 ans
*Comment avez vous connu le site? : par tourdejeu.net, excellent site ma foi.

Bill se tenait bien droit dans sa robe de sorcier noire toute neuve, le gilet beige que lui avait tricotté sa mère et dont il n'avait pu se séparer en se changeant bien remis en place autour de son torse frêle, non point qu'il se sentît fier de ce qu'il était, il n'avait, à son avis, aucune raison de l'être, mais il se tenait ainsi pour donner un semblant d'impression d'assurance, de certitude. Bill avait voyagé plusieurs heures dans ce train bondé, dans un compartiment où sa seule compagnie avait été un groupe d'élèves plus âgés qui se connaissaient déjà et qui avaient à peine remarqué sa présence. Puis il avait traversé ce lac sombre dans une barque qu'il craignait de voir chavirer à tout instant tant les jeunes filles qui s'y tenaient à côté de lui ne cessaient de s'agiter et, qui plus est, au milieu d'une nuit sombre et d'un froid mordant. Enfin, pour couronner le tout, les élèves de première année avaient été accueilli dans le hall par une professeur sévère qui leur avait adressé des paroles sans pitié.

* Comment elle a dit qu'elle s'appelait déjà ? * essaya-t-il de se remémorer pour ne pas trop penser à cette même professeur qui maintenant appelait un à un les élèves. * Oui, Macgonagall, c'est ça... Oh non, ils en sont déjà à la fin des B... *

Bill était loin d'être un garçon peureux, sa vie à la campagne lui avait enseigné l'endurance et le courage face aux épreuves. Mais tous ces événements enchaînés et toute cette nouveauté l'inquiétaient un peu. Le garçon se mit à regarder les autres enfants de la file devant lui. Il se rendait compte brusquement qu'il faisait bien une tête de plus que la plupart d'entre eux et ce détail le mit mal à l'aise. Il n'aimait pas trop se faire remarquer, même si sa nature entreprenante l'entraînait parfois au contraire. Bill était très grand et trop mince. Il portait sur le crâne une tignasse de cheveux roux, pas trop long mais paraissant impressionnamment volumineux même quand ils étaient au plus court. Son visage était fin et doux et il avait de ravissants yeux très bleux.

"Serpentard !", lança le Choixpeau d'une voix forte et ne laissant aucune place au doute. Le coeur de Bill se serra un peu à l'écoute de ce seul mot. Sa mère lui avait toujours dit que Serpentard était une mauvaise maison, que tous les Mangemorts sortaient de Serpentard. Mais pouvait-on classifier les gens de cette façon, se demandait souvent Bill quand sa mère lui parlait de ces choses ? Il ne pouvait pourtant pas nier que la jeune fille qui venait d'y être affectée souriait d'un air plus que narquois et que tous les élèves de sa table l'avaient acueilli avec moultes applaudissements et moultes regards mauvais et fortes huées à l'intention de tous les gamins qui allaient à une autre table que la leur, et il sentit soudain qu'il n'avait aucune envie d'y être convié. Ce genre de comportements n'étaient pas pour lui. Trop de sermons de sa mère ou simple impression, peu importait, il ne voulait pas y aller. Et pourtant, il se souvenait de la voix de son père lorsqu'il inventait de petites combines pour lui faciliter son travail de paysan : "Il est rusé comme un renard, mon fils." Rusé ? Le choixpeau n'avait-il pas chanté il y avait un instant que les Serpentards étaient rusés ? Une boule d'angoisse vint se nicher au creux de l'estomac du garçon pour ne plus s'en déloger.

Sa mère était autrefois une femme très riche, vivant dans un grand manoir écossais, issue d'une famille de sorciers au sang pur dont elle avait toujours refusé de dire le nom à son fils. "Tu comprends, disait-elle, je ne veux pas que tu n'apprécie pas un petit camarade qui porterait ce nom simplement à cause de moi." Cette famille l'avait rejetée et déshéritée lorsqu'elle était tombée amoureuse d'un pauvre paysan moldu dont la seule richesse et la seule fierté était un minuscule cottage dans lequel Bill avait vécu toute son enfance. Il était peut-être minuscule, mais pour Bill, et surtout en ce moment pénible, il était l'endroit le plus joli et le plus agréable du monde. Malgré cela, Thomas et Malicia s'étaient mariés dans la joie de la famille moldue de Thomas et, un an après, ils avaient donné naissance à Bill, suivi un an plus tard par sa petite soeur, Laura. Lorsque, quelques années plus tard, les quelques cousines de Malicia qui avaient continué à la voir avaient découvert que Laura ne possédait aucun pouvoir magique et n'était qu'une cracmol, Malicia perdit les derniers liens qui l'unissait encore à son ancien milieu. Bien qu'enseignant tout de la magie à son fils aîné, elle le laissa vivre en moldu et le regarda avec joie rapporter d'excellentes notes de l'école primaire moldue dans laquelle Bill avait été inscrit.

Et aujourd'hui, il se retrouvait là, à se remémorer tous ses souvenirs d'enfance à cause des quelques paroles de sa mère au sujet des Serpentards. A présent, le professeur MacGonagall en était au nom Climberley et Bill se dit un instant que pour une fois, il aurait bien aimé que son nom de famille ne fût point Covel mais Zovel. S'il avait eu un peu plus de monde devant lui, il aurait pu prendre le temps de regarder chacun des gestes, chacune des exrressions des visages de tous ceux qui allaient enfiler cet espèce de vieux chapeau qui ne ressemblait à vrai dire pas à grand-chose, et de ceux-là il aurait pu essayer de déterminer un lien entre un type de personne et la maison à laquelle la personne était affectée. Ainsi, il aurait eu plus de chance de se composer un état d'esprit qui lui aurait permis d'éviter Serpentard. Bill avait toujours eu ce don de comprendre facilement les personnes, à un simple regard, à un simple geste qui les trahissait et c'était pour cette raison que ses amis prenaient plaisir à être en sa présence. Pas besoin de trop de paroles pour être compris, avec lui. Mais il réalisait que c'était ridicule : probablement que le choixpeau ne se laisserait pas berner par des apparences. Et puis de toute façon, il ne s'appelait pas Zovel et il n'avait pas le temps de tant réfléchir.

* De toute façon, je ne suis pas doué pour la comédie. Et puis ces trucs magiques, à mon avis ça ne se laisse pas abuser comme ça. Je vais être naturel, au fond c'est ce que je fais le mieux. Et puis... *

"Bill Covel", appela une voix qui ne tolérerait visiblement pas l'attente. Bill s'avança, le maintien digne mais le visage empreint d'inquiétude. Il s'assit sur le tabouret, se plaisant à songer, pour se détendre, qu'ils auraient tout de même pu mettre un moelleux fauteuil à la place de ce tabouret ridicule, et il enfila le très vieux chapeau sur sa tête, craignant de le déchirer tant il semblait rapiécé de toute part. Le chapeau tomba sur ses yeux et il se trouva dans l'obscurité, ce qu'il préférait au fond, car au moins, s'il était probablement regardé, lui ne pouvait voir ses observateurs. Il savait qu'à l'instant même il était sondé en profondeur par cet objet si étrange qu'il avait sur la tête et il tenta de faire le vide et de ne penser à rien pour ne pas influencer le chapeau, mais c'était idiot, songea-t-il. Assis, les mains croisées sur les genoux, il attendit...

Huuuummm...




Je dirais...




POUFSOUFFLE !!!


( Jolie fiche! Bienvenue sur le forum et bon jeu! ^^ )