Un soir. Un soir comme tous les autres pour Ultan. Encore une fois, il ne trouvait pas le sommeil. C'était comme ça depuis le fameux soir. Et il n’aimait pas rester à rouler d’un côté, puis de l’autre sur son lit. Il fallait qu’il bouge… Il descendit doucement les marches du dortoir, hésitant à essayer d’aller dans celui des filles pour observer Narcissa, mais il ne le fit pas.
De toute façon, il ne pouvait pas. Les escaliers étaient conçus de façon à que seules les filles sachent y monter. Un moyen plus sûr pour elles, sûrement. Mais là, ça l’embêtait.
Depuis le soir où il avait rencontré Narcissa il ne cessait de penser à elle. Ils avaient passé de bonnes heures ensemble. Tout était parfait, jusqu’au moment où elle comprit que Lynn était sa sœur.
Après tout ça, Ultan avait du mal à dormir. Il se demandait ce que pensait réellement la jeune Serpentarde à propos de lui. Si elle voulait prendre ses distances… Tout ça, le fatiguait, mais pas physiquement puisqu’il ne savait pas dormir. Mais mentalement…
Il passa la main sur ses cheveux, et prit un verre d’eau. Puis sorti de sa Salle Commune, pour aller au septième étage, comme il avait l’habitude de faire, quand il n’avait plus de livres à lire.
La Salle sur Demande, il la connaissait depuis sa 3ème année. Sûrement la découverte qui lui avait apporté le plus de bonheur. Si on peut dire ça comme ça. Parce que le bonheur, Ultan ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire. Et ça le n’embêtait pas plus que ça. Le seul sentiment qui l’importait vraiment, c’était la puissance…
Arrivé au septième étage, il fut stupéfait de voir que la porte de la salle, sa salle en l’occurrence, était ouverte…
Il chercha sa baguette dans sa poche, et y entra. Tout était différent. Tout était délicat, mais sombre. C’était une fille, une fille sûrement à Serpentard. Mais comme il avait trop de bol ces derniers temps –il était tombé sur sa sœur, même si ça l’avait amusé, il aurait préféré ne jamais la croiser-, le 5ème année resta sur ses gardes.
Puis entendant de l’eau couler un peu plus loin, il se dirigea vers le bruit, et s’arrêta, voyant une fille, aux cheveux noirs comme la nuit. Il sourit, toujours son sourire ténébreux et narquois, et commença :
« Ce n’est pas très prudent pour une jeune fille, de se promener dans l’école la nuit. Encore moins quand Rusard rôde pas loin… »
Il espérait lui faire peur, mais si c’était vraiment une de ses compatriotes, il en faudrait plus que ça. Il pointa sa baguette vers elle et termina :
« Puis-je savoir ce que tu fais ici ? A cette heure ? »