La maison Serpentard était en déroute. Derniers au classement des Maisons, le respect normalement du aux Verts & Argents diminuait dangeureusement au sein de l'école.

Pourquoi cela?

Les héritiers de Salazar Serpentard... Des élèves qui devaient se montrer digne de ce nom. Des élèves ambitieux, dédaigneux, rejetant toute faiblesse, ses propres faiblesses, mais aussi la faiblesse des autres...

Voilà ce que devaient être les élèves de la Maison du Serpent. Pourquoi diable alors ce maudit Choixpeau continuait à envoyer dans cette vénérable maison des élèves incapables de s'imposer, d'imposer leur caractère, leur force et de rejeter les faibles comme il se devait.

Oui, plus le temps passait, et plus Yorek Wolgan, le Préfet de la Maison Serpentard, s'agaçait de ses élèves qui copinaient avec n'importe qui, ternissant ainsi l'image des élèves marqués du sceau du Serpent. La crainte normalement inspirée par les Rusés n'était plus toujours de mise et certains première années de maisons diverses commençaient même à riposter.

Cela ne pouvait durer. Ainsi, Yorek avait décidé de prendre les choses en main, avec quelques camarades de sa maison, les plus dignes, bien evidemment.

Il allait mettre les points sur le i avec chacun des élèves ne correspondant pas aux critères demandés pour les faire rentrer dans le rang. Et pour cela aucune autre méthode n'était meilleure que la peur...

Ainsi donc, à moitié dissimulé dans la pénombre de la Salle Commune des Serpentards, il attendait, avec quelques autres, celui qui serait le premier à bénéficier de cette nouvelle stratégie. N'importe lequel de celui qui figurait sur la liste qu'il avait faite des Serpentards à rappeler à l'ordre ferait l'affaire.

La porte s'ouvrit et le gros lot ne se fit pas attendre. Kilian Doyle, Lui qui sympathisait avec n'importe qui, faisant passer les Serpentards pour de gentils élèves irréprochables. Comment se faire respecter par les autres si on ne leur donne pas la place qui leur est du: la place du dessous?! Tout Serpentard devait affirmer sa supériorité face aux crétins qui peuplaient cette école.

Yorek sortit de l'ombre, laissant derrière lui quelques camarades. Ses yeux se posèrent sur Kilian Doyle, le visage impassible. Le garçon les salua.

" Bonsoir Kilian..."

Le Préfet s'approcha du deuxième année.
" Pour ma part, tout va bien. J'espère qu'il en va de même pour toi."

Yorek contourna son camarade pour se placer dans son dos.
" Enfin... il y a tout de même quelque chose qui me, et qui nous, chagrine."
Le garçon lança un furtif regard à ses camarades. Yorek parlait d'un ton calme, monotone, mais ferme.
" Aurais tu une idée de ce que cela pourrait-être? " lui demanda t-il en revenant alors face à lui, en attente d'une réponse qu'il espèrait rapide. " Hum? "

[HRP : Libre à tous ? Je m’incruste alors ! Va y avoir de la castagne ? hein ? dites ? dites ? ]

« Le pouvoir aux purs !»

La voix monocorde de Mégane avait raisonné dans le couloir menant à l’entrée secrète de la Salle Commune des Vert et Argent. Les sourcils ne formant plus qu’une unique barre horizontale au dessus de ses yeux, la jeune fille pénétra d’un pas lourd et acharné dans les lieux.

Mégane était de mauvaise humeur. Ô surprise, Ô stupéfaction… comme si cela changeait de d’habitude. Elle revenait de cours, et tenait encore dans sa main son devoir corrigé de Potion sur lequel figurait la note de sa dissertation ainsi que celle du TP du cours précédent. A ce dernier, elle avait reçu l’habituel Optimal, ce qui normalement aurait du lui faire chanter la bouche en cœur le générique de la petite maison dans la prairie. Cependant, la petite mention qui apparaissait juste en dessous, afin de noter le devoir qu’elle avait du rendre suite à ce TP l’avait abattue aussi efficacement que la massue d’un énorme Ogre des Cavernes.

Jamais de toute sa vie elle n’avait connu pareil échec. Elle se sentait honteuse et salie… Terriblement faible. L’air dépité, elle avait d’abord ouvert de grands yeux embués avant de laisser échapper une longue plainte sinistre… Pour finalement se changer en grognement féroce qui fit fuir grand nombre de premières années peu habitués à croiser une Mégane furax dans les couloirs de Poudlard.

Effort Exceptionnel. Elle n’avait eu qu’un simple Effort Exceptionnel. C’est à dire qu’au lieu de faire gagner 20 points à sa maison, elle n’en avait fait gagner que 15 avec ce devoir.

Arrivée en Salle Commune, elle comptait encore sur ses doigts le nombre total de points qu’elle avait fait gagné ces derniers temps. 64 en Etude des Moldus… 30 en Potion.

« 94… Voilà qui va faire grandement avancer le sablier. Misère de misère… Nom d’un moustique ventriloque… »

Oui, car comme l’a si justement souligné Yorek Wolgan dans le message juste au dessus, Serpentard à présent n’était plus la maison respectable que Méga,ne avait connu lors de sa première année…

Cela faisait deux ans maintenant que plus personne ne se bougeait. Deux ans que le digne blason du noble Salazar Serpentard était bafoué dans son honneur. Derniers du classement, perdants au Quidditch… et pire que tout, les élèves qui perdaient de leur influence sur les autres Maisons. Maintenant on voyait même des Poufsouffle faire la loi à Poudlard, si ça n’est pas malheureux tout de même…

Mégane n’était pas décidée à tout laisser filer ainsi. Elle mordait quiconque osait dire : le temps des Serpentard est révolu. Elle s’était trimballée dans les couloirs avec sur sa chemise le logo : Serpy is not dead. Elle avait aussi eu la vague intention de kidnapper Lee Jordan lors d’un Match de Quidditch pour lui chiper son micro et ainsi lancer un appel à la Résistance… Mais hélas elle n’était pas parvenue jusqu’au gradin du commentateur. Elle s’était cassé la figure entre deux marches et avait terminé l’après midi à l’infirmerie, où Mme Pomfresh avait du lui administrer une potion sédative afin qu’elle cesse enfin de scander « SERPY POWAAAAAAAA !! NE M’ABANDONNEZ PAS CAMARADES ! MIEUX VAUT MOURIR DEBOUT QUE VIVRE A GENOUX !!! »

Bref…

Tout ça pour dire qu’elle était d’humeur greuh lorsqu’elle avait pénétré dans sa Salle Commune.

Et tant dis qu’elle s’apprêtait à gravire les marches menant à son dortoir, une silhouette retint vaguement son attention. Une silhouette qui, d’ailleurs, lui arracha un sourire carnassier.

* Wolgan…*

Ce sale môme. Elle s’était d’ailleurs toujours demandé comment LUI, c’est à dire LUI et non pas ELLE, était devenu Préfet de Serpentard. Si les professeurs savaient qu’il cachait sous son lit l’équivalent d’une cave complète d’hydromel… ah ça… c’était d’ailleurs au souvenir qu’elle aussi avait sa propre réserve qu'elle avait renoncé à aller le dénoncer. Mais elle s’était promit de tout boire avant lui, comme ça elle pourrait aller cafter quand même.

C’est donc les dents toutes dehors et une lueur assassine dans les yeux qu’elle se dirigea à grands pas vers son préfet dans la ferme intention de l’enquiquiner, histoire de passer ses nerfs dessus. Mais alors qu’elle s’approchait dans son dos, dans une position rappelant étrangement celle des gros ours prêt à passer à l’attaque, elle s’immobilisa à quelques centimètres du préfet.

D’un geste hachuré, presque robotique, elle referma sa bouche et pointa un autre jeune homme du doigt. Le jeune homme avec qui Wolgan était en train de papoter.

« D…Doyle… »

Elle laissa échapper un petit rire nerveux, le regard perdu au loin, quelque part aux environs du royaume de fort fort lointain, fit un petit coucou à Shrek et à Fionna puis fit demi tour pour revenir dans sa Salle Commune où devant elle se trouvaient Wolgan et ce…cet… ce traître qui sympathisait avec les… les autres, eux là bas…

« Oh, mais qui voici donc ? La fierté de notre maison, quelle surprise ! Enchantée, vraiment, je suis raaaaaaavie de faire votre connaissance, brave, brave petit… » déclara-t-elle avec son fort accent français, les dents serrées, tout en serrant frénétiquement la main du deuxième année… et en faisant tout pour lui planter les ongles dans la peau…

… si seulement elle ne se les rongeait pas -_-

Cela faisait deux heures, si pas plus, que le 5ème année se baladait de gauche à droite dans les couloirs du cachot. Plus précisément, les couloirs se trouvant devant la porte de la Salle Commune des Vert et Argent.

Le couloir symbolisait sans doute l’état d’esprit que tous les élèves de cette Noble maison devraient suivre. Il était froid, sombre, et pouvait faire frissonner plus d’un. Surtout les petits premières années qui se perdaient au début de l’année.

C’était d’ailleurs un des passes temps favoris d’Ultan. Il s’installait dans la pénombre, et une fois que quelqu’un Gryffondor, ou un Blaireau s’approchait, il les traumatisait. Leur racontant n’importe quoi. La dernière fois, il avait dit qu’un loup-garou vivait au bout du couloir. La jeune fille qui s’était perdue avait aussitôt, et comme par magie, retrouvé son chemin.

Mais ce jour là, apparemment aucun élève d’autre maison ne voulait s’aventurer dans les alentours. Dommage, franchement dommage. Ultan avait une folle envie de s’amuser. Une folle envie de faire peur à quelqu’un, voire même de le traumatiser à vie.

Il s’arrêta devant la porte de la Salle Commune, se gonflant le torse. Oui, il était fier d’être à Serpentard. Malgré le fait que certains de ses compatriotes faisaient n’importe quoi. C’est-à-dire, sympathiser avec l’ennemi. Il était fier d’être où il était.

« Le pouvoir aux purs »

Rien n’avait jamais aussi bien décrit ce qu’Ultan pensait de sa maison. Le pouvoir aux purs. C’était absolument ça. Et il était pur, Ultan. Enfin, pas vraiment, et ça à cause de sa Moldue de mère. Mais il était un vrai pur dans sa tête, c'était sûrement pour ça qu'il n'avouait jamais être un Sang-Mêlé.

D’un pas las, il entra dans la Salle Commune. Sombre et calme, comme d’habitude. Se dirigeant vers le dortoirs des garçons, comme il le faisait toujours ( Ne supportant pas la compagnie d’autrui. ), il jeta un rapide coup d’œil à toute la salle.

Et son regard tomba immédiatement sur Kilian.

Le jeune homme représentait l’exemple contraire de tout ce que devait être un Serpentard. Il n’était pas un solitaire. Et se faisait des copains dans toutes les maisons. C’était sans doute pour cette raison que quelques élèves n’avaient plus peur des Verts et Argent. A cause de certaines personnes n’ayant pas compris ce qu’était réellement être à Serpentard…

Son sourire narquois apparut quand il vit d’autres de ces confrères autour de Kilian. Leur plan, plan que Yorek, préfet de Serpentard, avait mis en place pour faire peur aux traîtres qui s’étaient incrustés ( oui je pense que je peux dire ça comme ça ) dans leur Noble Maison.

« Drago, ne soit pas si dur avec lui voyons… »

C’était bien sur ironique, mais c’était aussi parce qu’Ultan préférait lui-même, être le gros méchant dans l’histoire.

« Ne me dites pas que vous avez commencé la fête sans moi ! »

Lança-t-il faisant une petite bouille triste et regardant ses autres camarades. Il était toujours caché par la pénombre qui régnait dans la salle commune. Le Rusé s’avança, jusqu’à être plus au moins à côté de Mégane. Il lui sourit, et continua :

« Oui Kilian, nous t’avons organisé une petite fête surprise. Nous tous ici, il regarda les autres toujours cachés non loin d’eux, nous sommes très fiers de toi »

Il passa sa main sur les cheveux du jeune brun, comme pour le féliciter :

« Je pense que tu sais pourquoi hein ? »

Le ton qu'il employait n'était pas froid. Il était ferme, et ironique à la fois. Lui qui pensait ne pas s'amuser ce jour là...

Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître la haute silhouette du préfet des Serpentard. Si Yorek Wolgan en personne venait s'occuper de lui, c'est qu'il avait encore plus d'ennuis qu'il ne l'avait imaginé....

- Ca roule... répondit-il en se forçant à garder son calme.

Citation :

" Enfin... il y a tout de même quelque chose qui me, et qui nous, chagrine."

- Tu m'en vois désolé...

Citation :

" Aurais tu une idée de ce que cela pourrait-être? Hum ?"

S'il avait une idée ? Ho oui, bien sûr qu'il avait une idée... et plutôt précise même....

Il ouvrit la bouche pour répondre mais fut interrompu par l'arrivée de plusieurs autres élèves. Le première, une troisième année qu'il connaissait de vue, vint lui serrer la main d'un air hypocrite, lui enfonçant ses ongles dans la peau.
Il resta stoïque et ne releva pas les remarques ironiques de celle-ci.

"Le brave petit aimerait récupérer sa main..." grogna-t-il en la retirant brusquement, laissant apparaître quelques griffures.

Malfoy entra à son tour. Cette fois, il était encerclé... dans de beaux draps, vraiment.... Il se maudit intérieurement et retint un soupir. Autant prendre son mal en patience...

Il serra les dents lorsque le blond lui retira son ecusson vert et argent et se fit violence pour ne pas répondre à la provocation.

Oui, sans doute aurait-il été mieux à Pouffsoufle, si être un serpent signifiait être aussi idiot que celui-là...

Citation :

"Désolé pour la méprise... C'est simplement... tu sais... de te voir sans cesse te promener avec tout le monde... On dirait presque que tu as oublié où était ton appartenance..."

"Je vois... et je suppose que vous êtes là pour me le rappeler..."

Il déglutit, continuant à garder la tête haute même s'il redoutait la suite des évènements. Un autre élève fit son apparition, confirmant qu'ils avaient prévu de lui faire sa fête... au moins, il savait à quoi s'attendre...

Citation :

"Nous sommes tous très fier de toi... je suppose que tu sais pourquoi ?"

Un sourire sarcastique se dessina sur les lèvres du petit brun et il haussa les épaules:

- Laisse-moi deviner... Dit-il, s'adressant directement à Yorek qui semblait à la tête du groupe. Ma tête ne te revient pas... je suis trop souriant, trop bavard, trop intelligent... Trop en décalage avec vous tous ?

Il savait que ca ne servait à rien de jouer les braves, mais il n'était pas du genre à s'écraser, quitte à s'attirer des ennuis, au moins, il saurait pourquoi...

Et bien... Pour sûr, Kilian Doyle allait passer un sal quart d'heure. Yorek n'avait pas prévu que d'autres Serpentards se joindraient à ce petit... hum... rendez vous.

En effet, alors que Kilian allait répondre, Yorek vit surgir de derrière son dos la chevelure blanche comme neige de Mégane Décircée.
Mégane Décircée... quel douloureux souvenir! Son entre jambe en frémissait encore! ^^ Néanmoins, il ne lui avait fallu que peu de temps pour comprendre que la petite française était quelqu'un d'intéressant et de respectable. Et elle le restera jusqu'à ce qu'elle dénonce Yorek pour la cargaison d'Hydromel qui ne se trouvait d'ailleurs pas sous son lit! ( Ben ui réfléchis, les elfes font le ménage dans les dortoirs! ).
Quoi qu'il en soit, la demoiselle fit une belle entrée en matière. Alors que Yorek était resté courtois et respectueux, Mégane s'était déjà montré vil et sournoise, ce qui ne manqua pas de laisser un petit sourire se dessiner discrètement sur le visage du Préfet.

Le petite groupe fut vite rejoint par le célèbre Drago Malefoy. Yorek n'avait jamais vraiment discuté avec l'héritier Malefoy mais qui ne le connaissait pas? Le garçon, égal à lui même, fut encore plus abjecte que Mégane, piquant immédiatement au vif.

" Bonsoir Drago..." articula poliment l'héritier Wolgan.

Un cinquième année vint compléter le cercle! Ultan Bower... Yorek n'avait que rarement put converser avec son ainé mais au bout de trois ans d'études, le Vert & Argent avait tout de même réussi à mémoriser la plupart des noms des Serpentards plus âgés que lui.

" Ne crains rien Ultan, cela vient tout juste de commencer. "

Voilà qui ferait l'affaire... Des élèves plus âgés que Kilian dont la réputation au sein de l'école n'était plus à faire.
A présent il n'y avait plus aucun doute sur les intentions des 4 Serpentards et Kilian l'avait manifestement bien compris.

Yorek reporta alors de nouveau son attention sur le deuxième année. Apparement celui ci était prêt à faire face. Tant mieux... Cela ne rendrait que la partie plus intéressante. Yorek préfèrait clairement que Kilian s'oppose à ses ainés plutot qu'il se laisse faire! Cela prouvait au moins qu'il avait un minimum de fierté! Et pour être Serpentard, la fierté était indispensable.

En temps normal son sourire sarcastique aurait poussé Yorek à riposter immédiatement. Le garçon n'appréciait guère que l'on se moque de lui. Mais il n'en fit rien pour l'instant et laissa Kilian finir.

" Ce n'est pas que ta tête ne me revient pas..."
Yorek fit mine de réfléchir.
" Quoi que, si en fait... Mais si il n'y avait que ta tête qui ne me revenait pas... tu pourrais t'en estimer heureux. Mais malheureusement pour toi, là n'est pas le coeur du problème vois tu."

Le préfet planta ses yeux verts et menaçants dans ceux de Kilian.
" Trop bavard, trop souriant... peut-être. Trop intelligent... surement pas! L'intelligence n'a jamais fait de mal à personne! La bêtise fait beaucoup plus mal, tu vas vite le comprendre."

Yorek n'avait pas haussé le ton une seule fois. Aucun agacement ne transparaissait dans sa voix. Sans ciller, il continua:
" Je vois que le respect que tu portes pour tes camarades n'est pas à la mesure de ce qu'il devrait être. Insinuerais-tu par là que nous ne sommes pas intelligents? "
Le Troisième année étouffa un rire forcé.
" Ton effronterie ne me déplait pas. Mais si j'étais toi, j'éviterai de m'en servir à tort et à travers."

* Silence momentané *

" Il va falloir changer quelques petites choses Kilian... et nous sommes là pour t'y aider, que tu le veuilles ou non! Non, ne nous remercie pas tout de suite! "

Yorek repassa derrière Kilian et d'un geste rapide et parfaitement maitrisé, il lui enfonça légèrement sa baguette dans le bas du dos.
" Mégane, poupounette d'amour, je te laisse le soin, à toi et à ta légendaire délicatesse, de donner sa première leçon de ton cru à notre apprenti Serpentard! Pourquoi ne pas lui expliquer en quoi il est la 'fierté de notre maison' comme tu le dis si bien par exemple?"

Le peu qu'il connaissait Mégane, il était certain que la jolie albinos allait mettre tout son talent dans cette première leçon, qu'elle soit seulement verbale ou quelque peu... physique! N'oublions pas que Mégane était une adepte du corps à corps!

" Ou si tu préfères, tu peux nous ramener quelques bouteilles d'hydromel! "



[ Je propose qu'on laisse Kilian intervenir un peu plus souvent qu'une fois après nous tous. C'est lui qui est au coeur de l'action donc ça serait peut-être mieux de le laisser poster plus souvent pour mieux faire avancer l'action. Ca nous évitera de devoir essayer d'écrire 4 posts différents en se servant d'un seul. On pourrait faire un truc du genre: Kilian-Yorek-Mégane-Kilian-Drago-Ultan-Kilian-Yorek-... un truc dans le genre quoi! Nan? Si vous êtes pas d'accord, tant pis! Je propose juste! ]

« Je te la rend ! Avec toi au bout elle ne ferait que m’encombrer…» répondit-elle avec un large sourire emplit d’hypocrisie.

Hypocrisie qu’elle ne tentait même pas de cacher, bien au contraire. Croyez-bien que si ça avait été le cas, elle aurait réussit son coup 8)

Il n’était pas dans ses habitudes de se jeter comme ça tête la première dans la bagarre (ahem…) Non mais c’est vrai ! Mégane était habituellement quelqu’un de passif. Les personnes qui retenaient son attention avaient le privilège de pouvoir lui adresser la parole, les autres ne pouvaient que s’adresser à ses fesses, elle les ignorait. Après tout, n’était-ce pas la seule chose qu’ils méritaient ? L’ignorance totale ?

« Mais dites moi, dites moi… Mais c’est qu’il en a de la chance, le brave petit ! Regardez moi ça… »

Mégane se recula de quelques pas afin de faire place aux nouveaux arrivants d’honneur qui n’étaient autre que l’illustre Drago Malefoy, suivit de près par le sublime, sexy, presque Roguinient Ultan Bower. Chacun, à tour de rôle, salua le deuxième année avec les honneurs qui lui étaient dus…

« J’avoue te jalouser un chouilla, petit… tu te rends compte ? Tu as autour de toi le Préfet, l’héritier Malefoy en personne et le non moins célèbre Ultan Bower qui t’accordent l’ultime privilège de reconnaître l’espace de quelques instants ta petite existence… »

La jeune albinos croisa les bras tout en saluant ses deux aînés. Le plus naturellement du monde, elle lança un regard indifférent vers la victime des Vert et Argent. Il allait passer un sale moment…

Il s’adressa directement à Yorek, et celui-ci répliqua au tac au tac avec une facilité surprenante pour… bah… pour Yorek quoi. Oui bon, Mégane aimait bien le charrier et se comporter avec lui comme s’il était le dernier des abrutis. Mais en vérité, elle avait de l’estime pour son préfet (bien qu’elle fut terriblement jalouse de son insigne…) et avait une entière confiance quand à ses méthodes de… persuasion.

« Yorek, Yorek… tu vas un peu loin là, non ? » dit-elle d’une voix monocorde.

Elle tourna lentement autour du brave petit… Le petit en question qui mesurait d’ailleurs plus d’une tête de plus que Mégane mais bon, passons… Elle le détailla du regard avant de revenir à sa place et d’observer son préfet d’un air convaincu.

« En insinuant que la bêtise fait souffrir, j’ai bien peur que tu aies bientôt à me qualifier...

Elle se posta juste en face de Kilian et plongea son regard indifférent dans le sien.

« … d’idiote. »

* Le premier qui répond « idiote » se mangera mon genoux dans les parties…*
Ses grands yeux verts se détachèrent un instant du traître pour suivre les mouvement de Yorek. Celui-ci, avec une classe insoupçonné qui arracha à Mégane un tressaillement du sourcil gauche, sortit sa baguette et l’enfonça dans ce qui semblait être le bas du dos du jeune homme. La française ne pu qu’admirer son préfet. Ouais enfin pas trop longtemps non plus faut pas rêver quoi…

« Mégane, poupounette d'amour

« Oui mon eunuque en sucre ? »

« … je te laisse le soin, à toi et à ta légendaire délicatesse, de donner sa première leçon de ton cru à notre apprenti Serpentard! Pourquoi ne pas lui expliquer en quoi il est la 'fierté de notre maison' comme tu le dis si bien par exemple ? »

Mégane fit mine de réfléchire.

« Mmmhm… pourquoi ne pas le lui expliquer ? Oh, crois-tu sincèrement que j’ai du temps à perdre avec des broutilles ? Non mais, regarde le un peu, il est complètement amorphe, une épave, un résidu de poulpe ménopausée, un… un ectoplasme blafard… C’est comme apprendre à Potter le bon sens, c’est peine perdue, et je pense que Drago ici présent sera du même avis que moi, non ? »

Elle se tourna vers le blondinet avant de reprendre.

« Mais soit. Il fait pitié à voir mais comme je suis magnanime, dans ma grande miséricorde je veux bien lui accorder un peu de mon temps. Après tout l’espoir fait vivre, peut-être qu’il reste une infime parcelle d’honneur là dedans… En revanche pour l’Hydromel t’oublies ! On se le boira à deux, en tête à tête, un duel à l’issus duquel le vainqueur dénoncera l’autre à Rogue, mouarf ! J’le partage pas avec ceux qui pactisent avec l’ennemi, pi quoi encore ! Invite des Pouffy dans notre Salle Commune pendant que t’y es ! Déjà qu’on est infesté… faudrait dératiser en fait… Je pense que mes prochaines expériences en matière de potion porteront sur le Pouffycide. Mais j’pense qu’en plus de ça faudra un exorciste.

Bah oui, parce que moi j’sais pas extraire les tares des gens, vois-tu. Et lui visiblement c’pas un Blaireau, c’t’un pouffy dans l’âme en fait comme Mathnik mais il a toujours refusé de l’admettre ce grand dadet. J’ai pas les compétences pour… »

Elle fit mine de réfléchire, puis ajouta d’un air entendu, en pointant le doigt vers elle même :

« En revanche j’peux l’taper. »




[HRP : Ouiii je suis du même avis que toi Yoyo! Je trouve que c'est une très bonne idée! Et, au passage, j'étais écroulée de rire suite à ta réponse xD]

Citation :

« Mais dites moi, dites moi… Mais c’est qu’il en a de la chance, le brave petit ! Regardez moi ça… »

De la chance, Kilian s'en trouvait plutôt dépourvu ces derniers temps, et cette petite "party" improvisée, en son honneur n'était en rien fait pour lui prouver le contraire. Il avait face à lui, comme lui faisait remarquer l'albinos, parmi les membres les plus craints et les plus respectés de la noble maison des Serpentards...

"Ho oui, il en a de la chance, le brave petit !" Répliqua-t-il en la singeant avant de lever les yeux au ciel en signe d'ennui.

Citation :

" Je vois que le respect que tu portes pour tes camarades n'est pas à la mesure de ce qu'il devrait être. Insinuerais-tu par là que nous ne sommes pas intelligents? "

Kilian ne put réprimer un sourire dédaigneux et jeta un regard équivoque au préfet:

"Je vois que tu comprends vite... "

Là il était vraiment dans une bouse de dragon monumentale... Il était tout bonnement en train de signer son arrêt de mort...
Il savait qu'il aurait mieux vallu se taire, baisser la tête et courber l'échine, mais il était hors de question que ce soit ce qu'il fasse...
Ho ca non... il n'avait peut-être pas l'arrogance de sa maison, mais il n'était pas dénué de fierté. Ce n'était pas en s'écrasant qu'il sauverait sa peau. Rien ne pouvait le sauver de toute façon...

Yorek étouffa un rire forcé et murmura:

Citation :

" Ton effronterie ne me déplait pas. Mais si j'étais toi, j'éviterai de m'en servir à tort et à travers."

Kilian ne répondit pas. Le silence s'installa quelques instants avant que le troisième année ne reprenne, expliquant au stupide seconde année qu'ils allaient "l'aider" à changer son comportement... qu'il le veuille ou non... c'était on ne peut plus clair...

"Tu t'attends à quoi, au juste ? Ma gratitude éternelle ?" Demanda-t-il en gardant un ton qui se voulait calme et amusé. "Et bien tu peux te la..."

Mais avant qu'il n'ait pu finir sa phrase le préfet se retrouva derrière lui, enfonçant sa baguette dans le bas de ses reins. Le brun tressaillit mais resta immobile... Menacé ainsi il venait de perdre sa dernière chance de s'enfuir... et même s'il n'en avait pas eu une seconde l'intention, il se dit que finalement, il aurait peut-être dû mettre sa fierté de côté pour une fois...

Alors que le troisième année invitait Mégane à commencer la leçon, cette dernière se mit à tourner autour du petit brun, partant dans un long monologue monocorde et dénué d'interêt. Cette nana l'exasperait au plus au point. Malgré la baguette pointé dans son dos, Kilian ne put s'empêcher de secouer la tête:

"Tu aimes t'écouter parler, hein ? Bah tu peux arrêter parce que ça ne m'interesse pas. Alors vas-y, frappe-moi ! Passons aux choses sérieuses..."

Il plongea son regard dans celui de la jeune fille et attendit.
La provoquer n'était sûrement pas une bonne idée. En fait, plus elle parlait, plus il gagnait de temps, mais à quoi bon, puisqu'ils en viendraient forcément là, tôt ou tard ? Et puis, autant commencer par elle... Elle commençait vraiment à l'exaspérer et il ne voulait pas se mettre en colère... riposter ne ferait qu'empirer les choses..

Un ultime sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il murmurait:

"Vas-y, montre-moi à quel point tu peux être... idiote..."

Au moins, si quelqu'un venait à apprendre ce qui s'était passé ce soir là, il ne passerait pas pour un lâche... pour un crétin sado-masochiste, certainement, mais pas pour un lâche...


[L'idée me plaît, et j'avoue que vous dépassez mes esperances, vous êtes excellents ! On devrait peut-être passer le tour de Drago pour la fois d'après parce qu'il part en vacances quelques jours, enfin comme vous voulez, arrangez-vous entre vous, bande de bourreaux ! ]

[hrp : et moi, et moi, j’me suis faite oublier. Moi aussi, j’en veux, de la chair fraiche, alors laissez m’en un tit peu. Si vous considérez que je suis trop à la bourre, alors je virerai mon message]

La préfète trépignait d’impatience, mais faisait son maximum pour maintenir un calme apparent. Elle avait hâte d’en finir avec les plaintes de cette saleté de Cracmol. En effet, depuis près d’un quart d’heure, Rusard la retenait au sujet d’un Premier Année de sa maison qui avait commis elle ne savait quel délit ô combien grave aux yeux du concierge, et pour lequel il fallait que la préfète aille en référer auprès de son directeur de maison et patati et patata. Elle restait là, sans rien dire, tandis qu’une nouvelle fois, le vieux radoteur s’était lancé dans un « c’était mieux avant » des plus longs et des plus rasoirs qu’elle ait jamais entendu. Et pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle avait affaire au concierge.
Avec un sourire complètement hypocrite, la jeune fille se tourna vers le Cracmol.

- Ne vous en faites pas, je prends la situation en main. J’emmène immédiatement ce petit saccageur chez le professeur Rogue qui se chargera de le punir comme il se doit.
En attendant, contentez-vous de faire le ménage, ne pût-il s’empêcher d’ajouter à voix basse, de sorte que seuls elle et le jeune Vert et Argent qu’elle venait d’attraper par le bras puisse l’entendre.

La jeune fille fit mine de l’empoigner avec brusquerie, histoire de calmer les ardeurs sanglantes de Rusard ; et s’éloigna en tenant le jeune garçon. Au détour d’un couloir, la préfète s’arrêta et se planta devant le jeune homme.

- Bien. Tu sais ce qu’il te reste à faire, lui dit-il d’un air entendu. Tu es libre, mais tâche de ne pas croiser son chemin à nouveau, il doit croire que tu es en punition avec le professeur Rogue. Et la prochaine fois que tu essaies de noyer un poufsouffle en lui plongeant la tête dans les cabinets, arrange-toi pour ne pas te faire prendre. J’aimerais ne pas avoir à enlever de points à ma propre maison.

Elle lui met une légère tape sur l’épaule, et s’éloigna dans le couloir, l’abandonnant à son sort. C’était qu’il était débrouillard, ce brave petit. Si seulement toutes les jeunes recrues Verte et Argent pouvaient avoir la même trempe. Non, au lieu de ça il y avait, parmi les rangs des dignes héritiers spirituels du grand Salazar, de la vermine. A l’intérieur même de leurs rangs. Qui aurait pût le croire ?
C’était pour cela que les deux préfets de Serpentard avaient mis au point une méthode qui permettrait de remettre dans le rang ; et de bien leur faire comprendre qui ils étaient et à quelle maison ils appartenaient.

Sauf que le plan, à l’heure qu’il était, Yorek devait déjà l’avoir mis en route. Tandis qu’elle, elle était retenue là, loin de sa salle commune, par un imbécile de Cracmol frustré qui ne comprenait pas qu’elle avait autre chose à faire que de s’occuper d’un peu d’eau répandue par terre dans les cabinets.

Joana accéléra la cadence. Qu’en était-il là-bas, en salle commune ? Et s’il avait déjà trouvé un cobaye ? Il fallait qu’elle atteigne sa salle commune, ne serait-ce que pour discuter avec Wolgan. La jeune fille passa devant la Grande Salle, bifurqua et descendit dans les cachots. Elle s’arrêta devant le mur brut et prononça distinctement le mot de passe.

- Le pouvoir aux purs

Le mur s’écarta et la jeune fille entra dans la salle commune. Il y avait déjà du monde à l’intérieur de la grande pièce tapissée de vert. Joana entra et laissa son regard balayer la pièce. Wolgan était présent. Decircée était avec lui, de même que Bower, un camarade de classe de la jeune fille. Il y avait aussi Malefoy. Etonnant d’ailleurs que Crabbe et Goyle ne soient pas dans les parages. Quoique, ils étaient sûrement en train de s’empiffrer quelque part. Enfin, pour compléter le tableau, il y avait un élève plus jeune dont la place là était on-ne-peut-plus claire. Le bouc-émissaire. Le voilà, le pauvre bouc-émissaire qui allait faire les frais de la « méthode Serpy ». Et il semblait d’ailleurs qu’il avait commencé à se faire martyriser. Dire que personne ne l’avait attendue pour ça.


- Decircée, Bower, Wolgan, Malefoy, aboya presque la préfète. Qu’est-ce que vous croyez que vous êtes en train de faire ?

Elle les fixa de son regard perçant qui l’espace d’un instant était devenu celui de son animagus ; et s’approcha d’eux d’une démarche de félin en chasse. Elle tourna autour de ses jeunes camarades, sans se soucier de ce qu’elle était en train d’interrompre.

Sa voix se fit plus lente et posée quand elle poursuivit.

- Comme ça, on s’amuse avec un pauvre petit élève. Et on ne pense même pas à me prévenir ? Ce n’est pas très gentil de commencer cette petite sauterie sans moi….

Un sourire carnassier apparût au coin de ses lèvres. La jeune fille se tourna alors vers son co-préfet, Yorek, et prit place auprès de ses quatre camarades, avant de toiser à son tour du regard le nabot qu’ils entouraient.

- Alors, vous en étiez où ? La vermine rentre dans le rang… ou pas ?

Citation :

« Oh mais il se trouve plus intelligent que nous le Doyle. Tant qu’on y est, tu veux peut-être inverser les rôles... et nous donner des leçons ? »

- Ca vous ferait pas de mal... marmonna-t-il en bougeant légèrement pour que la baguette de son préfet s'enfonce moins dans son dos.

Le brun fixait obstinément l'albinos, attendant un geste de sa part, mais le coup vint d'ailleurs. C'est l'aîné du groupe, qui se rapprocha et lui envoya son poing dans la figure.

Kilian en eut le souffle coupé. Il tituba légèrement, Yorek le remettant sans ménagement sur ses pieds. La baguette s'enfonça plus profondément dans son dos, lui arrachant un grognement. Il releva la tête avec hargne avant de se prendre une claque derrière la tête alors qu'on lui ordonnait de s'excuser:

- Tu peux toujours rêver... Cracha-t-il.

Il s'attendait à se prendre un nouveau coup mais quelqu'un interrompit leur petite sauterie. La préfète des vert et argent en personne, s'insurgeant qu'ils aient commencé sans elle. Elle s'installa au milieu des quatre autres et, voulant visiblement prendre part au spectacle

Citation :

- Alors, vous en étiez où ? La vermine rentre dans le rang… ou pas ?

Il lui lança un regard noir. La question ne lui était pas adressée néanmoins, il déclara:

- Pas encore, non... ca risque pas... Va falloir que t'y mettes aussi, ma jolie...

Il sourit, content de lui. C'était ridicule de la provoquer comme ça... mais au point ou il en était...

Il se tourna légèrement, pas suffisemment pour voir Yorek mais assez pour que ce dernier comprenne que c'est à lui que le brun s'adressait:

- Et maintenant c'est quoi le programme ? Tes petits chiens-chiens vont me frapper chacun leur tour ? Comme c'est original...

Bon et bien, au moins, s'il demandait, il saurait à quoi s'attendre...
Sa machoire lui faisait un peu mal, mais il avait conscience qu'Ultan n'y avait mit aucune réelle motivation. Il cherchait juste à lui faire peur... S'il s'y mettait vraiment, ce qui ne tarderait pas à arriver, il allait avoir très mal... et s'en souvenir longtemps... ce qui était le but justement...

[HJ - D’accord, on repart de loin, mais c’est où j’en suis rendu moi. C’est qu’il a toujours été un peu retardé le jeune Malefoy… Ça risque d’être un long post… En passant, merci de m’avoir attendu les gars, j'aurais été désolé de revenir de vacances et de me rendre compte que vous l'aviez déjà défiguré...]


« Drago, ne soit pas si dur avec lui voyons… »

Ultan Bower venait de faire son entrée dans la Salle Commune, sourire ironique aux lèvres et ses airs de roi lui gonflant la poitrine. Le visage de Drago se crispa imperceptiblement. Alors qu’il sortait sa tirade, faisait son coup de théâtre en arrachant son badge au traître indigne et en lançant les hostilités, le cinquième année arrivait et lui volait son rôle instigateur en prenant le dessus sur Kilian.

*Évidemment, il ne pouvait pas s’empêcher d’être le méchant de l’histoire… pensa jalousement Drago qui voulait justement l’être.*

Le blondinet se força à lui sourire et s’avança tranquillement, question de rester dans l’action. Et il ne voulait pas qu’Ultan prenne toute la place. Ce dernier rajouta son grain de sel dans la conversation en annonçant sans détour à Kilian qu’ils étaient là pour le remettre à sa place.

*Bien sûr, Ultan, comme si c’était ton idée…*

Drago tenait toujours l’écusson vert et argent du traître qu’il lançait et qu’il rattrapait sous son nez, comme pour le défier de s’en saisir. Mais il ne céda pas. Le jeunot se retourna vers Yorek et le traita sans cérémonie d’imbécile. Les hostilités étaient maintenant déclarées et leur proie montrait des signes de résistance.

Certains auraient appréciés, cela rajoutait du piquant, mais le jeune Malefoy, lui, prenait la cause à cœur et cela ne fit qu’embraser un peu plus sa colère. Ils étaient pourtant quatre contre lui. Qu’espérait-il ? Drago était habitué à être respecté et l’attitude arrogante du jeune garçon l’exaspérait. Ne se rendait-il pas compte de la gravité de ses actes ? Les actes d’un seul mouton noir se répercutaient sur tous ceux qui partageaient son blason, ainsi il les entraînait tous dans sa disgrâce. Comment pouvait-il s’en moquer et continuer à faire le fier ?

L’air effronté du jeune borné l’agaçait… La manière dont il tenait la tête bien haute, dont il lançait ses sarcasmes… Il eut soudainement l’impression de se retrouver devant Potter et ses narines se retroussèrent en une expression de dégoût.

*Aussi arrogant, aussi fier, aussi insolent… Ensuite quoi ? Il va se mettre à traîner avec des Sang-de-Bourbe ?*

Ce n’était pas un jeu, pour Drago c’était une question d’honneur. Il n’était pas venu martyriser ce jeune garçon par plaisir, ce n’était pas une simple joute de moquerie et d’intimidation envers un membre d’une maison concurrente. S’ils étaient réunis autour de lui, c’était pour lui faire entendre raison. Mais s’il fallait en venir à utiliser la force…

" Je vois que le respect que tu portes pour tes camarades n'est pas à la mesure de ce qu'il devrait être."

Drago n’avait jamais eut de conversation avec Yorek Wolgan, mais ce qu’il entendait lui plaisait. Apparemment, ils avaient les même vu sur ce que devrait être un Serpentard.

Sans qu’il l’ait vu venir, Yorek se retrouva derrière leur « élève », le menaçant de sa baguette. Le jeune Malefoy eut un sourire. La situation lui rappelait trop bien toutes ses fois où Crabbe et Goyle maîtrisaient son adversaire pour lui laisser le champ libre. Il fit un pas en avant et s’apprêtait à prendre la parole quand…

" Mégane, poupounette d'amour, je te laisse le soin, à toi et à ta légendaire délicatesse, de donner sa première leçon de ton cru à notre apprenti Serpentard! Pourquoi ne pas lui expliquer en quoi il est la 'fierté de notre maison' comme tu le dis si bien par exemple?"

Drago recula d’un pas et inclina légèrement la tête comme pour dire « Les dames d’abord !... » .

" Ou si tu préfères, tu peux nous ramener quelques bouteilles d'hydromel! "

Sur ces mots, il leva un sourcil mais ne releva pas la remarque, supposant qu’il s’agissait d’une quelconque plaisanterie entre les deux 3e année. Mégane avait pris les reines et déversait à présent son flot d’hostilité sur le pauvre serpent qui était totalement à sa mercie.

« C’est comme apprendre à Potter le bon sens, c’est peine perdue, et je pense que Drago ici présent sera du même avis que moi, non ? »

Il avait eut exactement la même réflexion quelques instants plus tôt. Elle se retourna vers lui et Drago acquiesça en un sourire.

« En effet, il ne manque plus que la balafre et on a un sosie, dit-il alors qu’une lueur mauvaise traversait son regard argenté . Tu t’en occupes ou… ?»

Mais non. Elle se retournait déjà vers Kilian et se lançait dans un long monologue, faisait une nouvelle allusion à l’Hydromel *C’est une séance d’intimidation ou une conversation privée ?*, parlait de son expérience en potion, des Poufsouffles, pour enfin aboutir à la conclusion qu’elle ne pouvait rien faire pour ce cas. Drago pensa la même chose, il était malheureusement irrécupérable. Par contre, il existait autre chose que des mots pour le convaincre...

« En revanche j’peux l’taper. »

Oui, comme ses nombreuses années d’expériences à martyriser les plus jeunes que soi en compagnie de Crabbe et Goyle le lui avaient appris, les poings étaient décidément la meilleure méthode pour se faire comprendre, bien qu’il eut préféré qu’ils n’en arrivent pas là avec quelqu’un de leur propre maison… Mais qui sait ? Peut-être aurait-il la frousse et se dégonflerait-il avant de se faire frapper.

"Vas-y, montre-moi à quel point tu peux être... idiote..."

*C’est toi qui vient de nous démontrer à quel point tu peux être idiot, imbécile… pensa Drago avec dédain.*

Après cette remarque, il allait certainement prendre un…
Et oui… Ultan Bower, bien sûr. Il fallait qu’il fasse son intéressant. Le blond tressaillit à peine lorsque le cinquième année frappa, mais il hocha subrepticement la tête d’un air désapprobateur accompagné d’un faible soupir. Non pas qu’il jugeait que cet acte n’était pas mérité, seulement, il avait une dent contre Ultan - sans raison particulière. Il ne voulait pas le laisser faire son spectacle, il voulait que ce soit lui qu’on regarde. Effectivement, Drago était plutôt habitué à être le centre de l’attention et n’acceptait pas qu’un autre, plus vieux que lui, impose sa loi. Bien qu’ils soient dans le même camp.

Mais rien ne servait de s’en prendre à Ultan, c’était à Kilian qu’il fallait en faire voir de toutes les couleurs. Il laissa donc le grand héro faire son gentleman et ordonner des excuses à son souffre-douleur pour Mégane.

*Jamais Potter n’aurait cédé, alors il ne va sûrement pas…*

« Tu peux toujours rêver... »

Et voilà !... Mais quelle surprise !... Allez, c’était le moment de prendre les choses en main…

« Écoute-moi bien, espèce de minable petit avorton… commença-t-il en s’avançant méchamment vers le deuxième année.»

Évidemment ! Parmi toutes les minutes et toutes les secondes que comptaient une journée, il fallait que ce soit à cette seconde de cette minute, alors qu’il allait enfin en placer une, que Joana entre dans le dortoir, le coupant ainsi dans son élan. Non, il n’avait absolument rien contre Joana, mais il aurait eu encore moins rien contre elle si elle avait choisi un autre moment pour arriver…

« Decircée, Bower, Wolgan, Malefoy, aboya presque la préfète. Qu’est-ce que vous croyez que vous êtes en train de faire ? »

Elle n’allait tout de même pas les « disputer » ? Elle n’avait pas à leur servir de sermon ou de remontrances, leur but était tout à fait louable. Qui avait-il de plus noble que d’éduquer un jeune Serpentard ?... Pendant une fraction de seconde, Drago cru percevoir une lueur étrange dans les yeux félins de la préfète. Le même genre de lueur que dans les yeux d’Erylis… Mais en un instant, il l’avait déjà oublié et retrouvait le sourire. La Terreur des Serpents et ses sarcasmes…

« Joana ! Manquait plus que toi… s’exclama-t-il comme s’ils étaient à une fête particulièrement amusante.

« Alors, vous en étiez où ? La vermine rentre dans le rang… ou pas ? »

« À vrai dire… »

« Pas encore, non... ça risque pas... Va falloir que t'y mettes aussi, ma jolie... »

La question n’était pas adressée à Drago, mais encore moins à Kilian. Pourtant, le jeune insolent venait bel et bien de lui couper l’herbe sous le pied. Mais il ne savait pas dans quoi il venait de se lancer. Le jeune Malefoy se doutait bien que Joana n’allait pas laisser passer ça, le pauvre imbécile venait de signer son arrêt de mort.

« Et maintenant c'est quoi le programme ? Tes petits chiens-chiens vont me frapper chacun leur tour ? Comme c'est original... »

[Voilà ! maintenant on entre dans la partie originale ! Du nouveau matériel finalement…]

« Chien-chien ? »

Ce qu’il avait craint se produisait finalement. Être considéré comme un simple sous-fifre, relégué au rang de mouton du troupeau, de suiveur, d’homme de main…

« Pour qui est-ce que tu te prends ? lança-t-il à l’adresse de Kilian. Et pour qui est-ce que tu nous prends ? »

Il tournait sa colère contre Kilian, mais en voulait aussi à Yorek de mener les représailles. Après tout, il était Drago Malefoy. Fils de Lucius Malefoy. Il ne pouvait se permettre d’être autre chose que la tête du groupe, ou du moins, égal aux autres. Pourtant, il avait cet affreux sentiment d’infériorité, il avait l’impression d’être laissé pour compte, comme s’il avaient continué la conversation en ne lui laissant aucune chance de répondre

« Je crois que tu t’accordes un peu trop d’importance, petit, ne pense pas que je vais me salir les mains à me battre avec toi. Je ne suis pas ici pour me livrer à un duel de moldus – contrairement à Ultan. »

Il eut un bref regard de défi en direction de ce dernier et reprit.

« Je ne suis pas ici parce que Yorek ou Mégane ou Joana ou qui que ce soit me l’a demandé. Je suis ici parce que l’honneur de notre maison me tient à cœur.
Tu vois, ça ? dit-il en lui montrant le badge qu’il lui avait enlevé un peu plus tôt. Est-ce que tu comprends ce que ça signifie ou est-ce que tu es trop bête ? Tu es attaché à Serpentard, comme nous tous. Tu es avec nous, qu’on le veuille ou non et que tu le veuilles ou non. Tâche de ne pas nous faire honte. Tes parents ne t’ont pas appris le sens de l’honneur ?
Non, bien sûr… »

Un éclair de compréhension vint illuminer son regard d’acier. Doyle… Ce nom ne lui disait rien. Or, Drago connaissait le nom de chacune des familles de sorciers de sang pur.

Il le détailla un instant. Un sang-mêlé…

*Comme Potter…*

À cette pensée, son visage se crispa avec répugnance.

« Doyle… Un sang-mêlé… J’imagine que c’est ta mère moldue qui a due faire ton éducation… Dans ce cas pourquoi n’es-tu pas simplement resté dans ton monde de moldus, si c’était pour venir jouer au mouton noir ici ? À moins que, justement, tu te complaises à être un marginal, un récalcitrant… »

Il ne pouvait s’empêcher de penser à Potter… Malgré son insignifiance, son comportement indigne, il continuait d’être fier, arrogant et nonchalant.

« Dans ce cas, je crois qu’en effet la force est la seule solution pour te ramener à la raison, conclut-il simplement avec l’ombre d’un soupir. Tu sais Doyle, c’est toi qui as choisi d’en arriver là… »

Sur ce, il leva sa baguette qui pendait toujours au bout de son bras et la pointa à dix centimètres du visage insolent de sa victime.

« Tu vas te prendre une raclée - façon sorcier bien sûr… Enfin, sauf si Ultan tient vraiment à te défigurer… Pour mon cas, je crois que si tu tiens vraiment à jouer les troubles fêtes et à déshonorer le peu de sang de sorcier qui coule dans tes veines, il vaut mieux que personne ne puisse te reconnaître pour ne pas qu’on t’associe à notre maison…

Sur ce, il lui adressa un sourire sans joie et fronça les sourcils.

Furunculus !



[Désolé pour le temps que j'ai pris à poster, j'espère que la longueur excuse l'attente...]

Le premier à réagir à sa provocation fut Malfoy en personne, qui, visiblement, n'apprécia pas du tout d'être traité de "chien-chien".

Citation :

« Pour qui est-ce que tu te prends ? Et pour qui est-ce que tu nous prends ? »

Kilian s'essuya la bouche et secoua la tête, avec un petit rictus:

"Je crois qu'il vaudrait mieux que je m'abstienne de répondre à cette question, pas vrai...?"

Le brun retint un soupir. Non il ne s'accordait pas trop d'importance... c'est eux qui étaient réunis autour de lui, eux qui s'interessaient de trop près au fait qu'il n'était pas assez "méchant" pour faire un bon serpent.

Le capitaine de l'équipe de Quidditch cessa un instant de cracher son venin et Kilian crut deceler une lueur de compréhension dans ses yeux, ce qui l'inquiéta davantage...

Il venait de comprendre que le deuxième année était un sang-mêlé... Rien ne pouvait être pire à présent...

Citation :

Tu vois, ça ?

Oui, bien sûr qu'il voyait, il n'était pas aveugle en plus d'être la honte de sa maison. C'était l'écusson de sa robe de sorcier...

Citation :

Est-ce que tu comprends ce que ça signifie ou est-ce que tu es trop bête ? Tu es attaché à Serpentard, comme nous tous. Tu es avec nous, qu’on le veuille ou non et que tu le veuilles ou non. Tâche de ne pas nous faire honte. Tes parents ne t’ont pas appris le sens de l’honneur ?
Non, bien sûr… »

"Ne me parle pas de mes parents..."

Kilian se raidit.
S'il y avait un sujet sensible chez lui, c'était bien ses origines, et Malfoy avait sû mettre le doigt là où ça faisait mal.

Le sens de l'honneur... c'était quelque chose qu'il avait appris seul, mais il ne partageait pas la même définition que celle de ses charmants collègues. Drago avait tout à fait raison... qu'il le veuille ou non, il était un serpentard... et il n'avait jamais connu de cas où le choixpeau avait changé d'avis... il faudrait qu'il se renseigne là-dessus... après cette soirée, il ferait tout aussi bien de se convertir au pouffysisme... la vie au sein des verts et argent allait devenir un vrai cauchemar...

Kilian sentit tous ses efforts pour garder son calme fondre comme neige au soleil. L'évocation de sa mère ne fit qu'attiser sa colère et il s'écria:

"La ferme !"

Citation :

Tu sais Doyle, c’est toi qui as choisi d’en arriver là…

Ho oui bien sûr, c'est lui qui avait choisit d'être là pour se faire "corriger"... il adorait ça... c'était évident... aussi évident qu'il ne connaissait rien de ses géniteurs mais que leur évocation avait le don de le faire sortir hors de ses gongs.

Kilian sentit son sang bouillir... c'est à peine s'il vit la baguette pointer son visage.

Ivre de colère, le brun ne voyait plus les visages autour de lui, n'entendait plus les paroles de Malfoy, ne sentait plus la baguette de Wolgan dans son dos. Plus rien n'avait d'importance, si ce n'est ces mots qui résonnaient dans sa tête.

"J'ai dit : La ferme !"

Et sans réfléchir un instant au fait qu'il était entouré de toute une armée de Serpents, il se jeta sur Malfoy. Le sort passa à un millimètre de son visage tandis qu'il le renversait à terre, lui envoyant violemment son poing dans la figure avant d'être brutalement tiré en arrière par quelqu'un.

En s'attaquant à l'héritier Malfoy, Kilian venait de franchir le point de non retour, mais ça, il ne l'avait pas encore réalisé... il allait lui falloir un peu de temps pour retrouver ses esprits et son calme. Pour l'instant, tout ce qu'il était capable de faire était d'essayer de se défaire de la poigne de celui qui l'entravait, qui que ce soit, en criant....

"Qu'est-ce que tu as contre la méthode moldue, hein, Malfoy ?" Cracha-t-il. "Ca ne fait pas assez mal, peut-être ? Moi je n'ai pas besoin d'une baguette pour te refaire le portrait !"

Dans les foyers d'accueil, c'était l'une des seules forme d'expression qu'il avait appris. Se battre avec ses poings, sa hargne et sa colère... et il n'avait pas honte de ça... bien au contraire... les blessures magiques étaient une choses... mais rien ne valait la satisfaction de blesser l'autre de ses propres mains... surtout quand c'était un Malfoy...

Les choses s'envenimaient sérieusement pour le pauvre Kilian Doyle... Enfin 'le pauvre'... Il fallait bien ça pour le remettre à sa place.

Non seulement, Ultan Bower n'avait pas hésité à lui mettre son poing dans la figure mais de plus, le petit groupe avait été rejoint, comme convenu, par la préfète des Serpentards, celle plus connu sous le nom de 'la Terreur', j'ai nommé Joana O'Donnell *applaudissement et cris d'admiration*.
Le garçon regarda sa co-préfète du coin de l'oeil et lui adressa un petit sourire satisfait qu'il accompagna d'un signe de tête qui se voulait optimiste au moment où elle leur demanda si la vermine rentrait dans l'ordre.
" Ca ne tardera pas..." affirma t-il en prenant le soin d'enfoncer plus amplement sa baguette entre les vertèbres de Doyle.

Yorek n'était pas spécialement pour la méthode du corps à coprs, du moins pas si tôt. Il ne connaissait pas Ultan, mais d'après sa carrure et le coup de poing administré à Doyle, ca devait être une petite brute. Il préfèrait d'abord discuter, faire peur, au besoin utiliser la magie... les mains ne venaient qu'en cas de force majeure.

Citation :

- Et maintenant c'est quoi le programme ? Tes petits chiens-chiens vont me frapper chacun leur tour ? Comme c'est original...

Yorek haussa un sourcil. Ses chiens-chiens? En aucun cas, il ne considèrait ses camarades comme tels. Il n'en avait jamais eut la prétention. Pour l'instant il les respectait tous comme il se devait. Néanmoins, le Préfet se devait d'admettre que son égo fut flatté par le fait que Kilian pense qu'il était à la tête des Serpentards. Un instant, une fraction du seconde, il se surprit à prendre un certain plaisir à penser qu'il le serait peut-être un jour. Il était encore trop jeune pour le moment, il lui restait des centaines de choses à apprendre mais il ne pouvait nier que cela lui plairait d'être considéré comme tel un peu plus tard. Lui qui ne rêvait que de pouvoir, de reconnaissance et de supériorité.

Le Serpentard allait riposter mais Malefoy fut le plus rapide et apparement, l'héritier de l'illustre famille ne l'entendait pas du tout de cette oreille. Sans broncher davantage, Yorek observa la scène, écoutant attentivement les propos de Drago. Bien sûr, ses paroles abordèrent rapidement la question du sang. Tout le monde savait que Drago Malefoy était un sang pur. Il ne s'en cachait pas, bien au contraire... Tout le monde savait aussi le mépris qu'il épprouvait envers ceux qui n'avaient pas le sang pur. Yorek trouvait cela toujours aussi stupide. Le garçon lui n'epprouvait pas de mépris pour les sang-mêlés, il epprouvait du mépris pour tous les faibles qui peuplaient cette école, qui peuplaient même le monde entier. Les sang purs n'étaient pas toujours les plus forts. Le garçon avait connu des élites de l'imbécilité dans cette catégorie. Nan ce qu'il faisait la force d'un sorcier, c'était son intelligence, sa maitrise de la magie... Et concernant ceci, sang purs et mêlés partaient sur un point d'égalité.

Bref.
Drago ne put s'empêcher de faire allusion aux origines de la famille Doyle, ce qui ne plu guère au principal concerné. Yorek du à plusieurs reprises enfoncer de nouveau sa baguette dans son dos pour tenter de le calmer mais le garçon semblait fulminer. Il ne se laissait pas faire...

Au moment même où le garçon mettait son poing dans la figure de Malefoy, Yorek eut le réflexe de le tirer à l'arrière par sa robe de sorcier, il lui empoigna l'autre bras et passa ses deux bras autours du torse du garçon, lui entravant ainsi les deux bras. Le préfet se fichait qu'il ait mis son poing dans la figure de Malefoy. Cela prouvait au moins qu'il avait du répondant et une certaine fierté, mais il fallait le maitriser, le calmer, avec de la fermeté bien entendu. D'un geste brusque il le balança sur le fauteuil le plus proche avant de s'exclamer:
" LIGATURE !!! "

Le garçon fut vite entravé de toutes parts par des cordes assez serrées.

" Voilà qui calmera peut-être tes ardeurs. Mettons les choses au clair, aucun d'entre eux n'est à mon service! La décision de sauver l'honneur de cette maison est une décision commune! Nous nous sentons tous concernés... contrairement à d'autres..." répliqua alors calmement le Vert & Argent.

[ Je laisse la suite au suivant, Mégane si je suis bien. J'ai pas fait trop long mais quand y'a beaucoup de monde, j'essaye d'éviter! ^^ Et désolé j'ai pas relu, je le ferai en rentrant, y'a peut-être des fautes énormes, j'ai tapé vite!]

"Tu aimes t'écouter parler, hein ? Bah tu peux arrêter parce que ça ne m'intéresse pas. Alors vas-y, frappe-moi ! Passons aux choses sérieuses..."

Mégane n’avait même pas levé les yeux sur lui, et elle se contenta simplement de rétorquer d’un ton glacial au tac au tac :

« C’est pas à toi que j’parle alors rend toi service et ferme la. Ca t’évitera de passer pour un con. »

Après quoi elle consentît enfin à tourner les yeux vers lui et le gratifia d’un haussement de sourcil interrogateur.

«… où pas. »

Mais elle n’eut pas le temps d’ajouter grand chose. Tout se passa en un éclair, entre l’insulte de Kilian qui eu l’audace de la traiter d’idiote, l’arrivée de la préfète, l’intervention d’Ultan qui expédia un magnifique coup de poing en plein dans l’abdomen du traître, ce qui arracha un sourire satisfait à Mégane qui se redressa de toute sa petite hauteur, très, très fière… Elle lança d’ailleurs un regard espiègle à Wolgan, allez savoir pourquoi…

Le sourire de la jeune fille s’élargit lorsque ce fut au tour de l’héritier Malefoy de passer à l’action. Toutefois, il perdit quelque peu de son éclat lorsque le Vert et Argent s’attaqua aux parents du jeune homme.

Certes, elle n’aimait pas les Moldus. Cette espèce primitive et tristement inférieure au monde des sorciers qui gaspillait son temps et son intelligence à s’autodétruire. Certes, elle avait une aversion carabinée pour les enfants issus de cette… branche, ou plutôt, de cette souche, dirons-nous, de l’humanité. Toutefois, la réaction du garçon à l’évocation de ses origines fut étrangement familière à la jeune fille.

Il y avait quelque chose qui clochait là dedans. Doyle était un ami des autres maisons, et donc, il n’était certainement pas le sorcier qui retrousse narine lorsqu’on lui rappelle qu’il a du sang de bourbe dans les veines. Toutefois, le simple fait de citer sa mère comme étant Moldue, cela avait agit sur lui comme la pire des insultes, Drago lui même n’aurait pas réagit pire si on l’avait apparenté à un Cracmol. Et cette sensation mettait la jeune fille mal à l’aise.

*Nom d’un moustique caïnite, voilà que tu te prends à éprouver de la compassion pour cette vieille quiche mal ramonée… reprend toi Még’ ! T’es une vraie, t’es une dure, t’es une…pas tatouée mais on s’en fiche !*

Avec un reniflement de dédain, elle chassa ces pensées absurdes tout en remettant d’un geste digne une mèche de ses cheveux en place qui fut, hélas pour elle, bien vite dérangée par une énorme bousculade qui propulsa Mégane brutalement sur Ultan (bah quoi, faut savoir profiter), à qui d’ailleurs, elle marcha accidentellement sur le pied, avant de perdre l’équilibre et de se planter lamentablement par terre.

Il ne lui fallut guère plus d’une demie seconde pour être à nouveau debout et de foncer tout droit vers le coupable, qui n’était autre que cet abruti finit de Doyle, qui s’acharnait sur Drago à mains nues.

Ses pupilles n’étaient à présent plus que deux petits points noirs, et le vert de ses yeux brillait d’une lueur glaciale tant dis que, d’une main ferme, après que Wolgan ait maîtrisé la situation, elle pointa sa baguette pile entre les deux yeux de Kilian.

« C’est qu’il a le sang chaud, le brave petit… »

Elle se contenta de le regarder, toujours de son air indifférent. Pas de haine peint sur son visage, non, rien, rien qu’un regard neutre, presque poli… contrairement à tout à l’heure où, espiègle, elle s’était plue à faire mumuse avec le garçon.

« Apprend à rester sage lorsque la situation l’impose, gamin… si tu veux éviter les bobos. »

[HRP : V_V j’suis impardonnable, et en plus la qualité de ce rp est médiocre… Vous pouvez râler et vous moquer ]

[ Qui a-t-il à dire... Désolé pour l'attente, pensez pas que c'est parce que je me fous de vous, j'étais juste bien occupé ces derniers temps... C'était la rentrée au cégep la semaine dernière... Bref, voilà tout de même ma réponse. ]

Le regard tueur de Kilian, ses poings qui se crispaient, son corps qui tremblait un peu plus à chacun de ses mots, les deux fois ou il lui intima poliment de "la fermer", tout ça aurait du mettre la puce à l'oreille de Drago, mais trop confiant en l'impossibilité de leur proie de réagir, il avait continué et continué à le narguer jusqu'à l'explosion. D'un geste rapide et impulsif, la supposée victime confondit son rôle un instant avec l'intimidateur et lui fendit la lèvre dans le tourbillon de coups qu'il lui assena.

Heureusement, le préfet de leur maison intervint bientôt et l'empêcha d'abîmer davantage le noble visage de l'héritier Malefoy, mais par ce coup de poing, le jeune 2eme année lui avait en quelque sorte transmis sa rage. Il se releva en tremblant et s’essuya la lèvre du revers de la main tandis que Mégane donnait quelques conseils supplémentaires au jeune effronté, le menaçant directement de sa baguette. Sans tenir compte de ce qu’elle disait, Drago lança avec force le petit écusson d’argent qu’il tenait toujours fermement dans sa main droit dans le visage de Kilian, lui entaillant la joue d’une ligne écarlate.

« Oh non, cracha-t-il avec hargne. Il aurait du y réfléchir avant. Maintenant, il est un peu tard pour éviter les bobos... »

Il eut un regard furtif de remerciement vers Yorek, mais l’orgueil le dispensa de le remercier de vive voix. Il reprit ensuite la parole avec l’intention de reprendre un peu de la contenance qu’il avait perdue en s’affaissant sur le sol.

« Espèce d’imbécile... Qu’est-ce qui te passe par la tête ? Tu veux jouer les héros ? Montrer à quel point tu es brave et courageux ? Tout ce que tu nous montres en ce moment, c’est ta stupidité. Tu n’as aucune chance de t’en tirer. »

Drago sentait qu’il devait agir, qu’il devait leur prouver qu’il ne laisserait pas Kilian l’humilier. Il se retourna et ramassa sa baguette silencieusement, laissant l’atmosphère s’imprégner par la tension de l’attente. Il l’examina un bref instant pour s’assurer qu’elle était toujours intacte puis la tourna à nouveau vers le jeune garçon.

« Alors maintenant... quelle sera ta punition... fit-il en cherchant du bout de sa baguette un endroit auquel s’attaquer. »

Une lueur étrange passa alors dans son regard gris. Une idée. Quelle douce vengeance ce serait… Il ne pouvait qu’imaginer l’effet que lancer un sortilège impardonnable provoquerait auprès de ses pairs et aussi au près de sa victime…

À ces temps perdus dans ses premières années en possession d’une baguette, l’apprenti sorcier qu’était Drago Malefoy avait tenté à diverses reprises de lancer le sortilège Doloris sur des insectes ou de petits animaux, mais jamais il n’avait obtenu de résultats concrets. Une fois, il lui avait semblé apercevoir sa victime – une pauvre araignée qui avait eu la malchance de venir se promener dans sa chambre au manoir – avoir un soubresaut de douleur, mais lorsqu’il avait retenté l’expérience plus rien ne s’était produit. Non, il ne maîtrisait toujours pas le sort et ce n’était surtout pas le moment de se planter. Un jour viendrait...

Pour l’instant, il se contenta d’abaisser sa baguette.

« Tu as bien raison, dit-il d’un ton condescendant. Tu as été élevé comme un moldu alors il est tout à fait normal de te corriger "méthode moldue". »

Son regard, qui l’instant d’avant était impassible, se durcit imperceptiblement et d’un geste rapide il envoya un puissant coup du revers de la main dans la figure du petit récalcitrant qui ne put esquiver, retenu par les cordes. Bien que le geste l’ait considérablement défoulé, il eut un faible élan d’amertume contre lui-même en ressentant la douleur sur sa main. Il se la massa avec l’autre et regretta l’absence de Crabbe et Goyle – d’habitude, ils étaient ceux qui s’occupaient de donner les coups.

Il tourna la tête et s’adressa à Ultan.

«D’après ce que j’ai pu voir, l’envi te démange de pouvoir te défouler un peu sur notre invité... Je te cède ma place. »

Puis, il eut un regard chagriné vers Kilian.

« Je suis désolé Kilian, mais tu vois, c’est comme ça qu’on est les Serpentard. Le courage et la bravoure, ça n’a pas d’importance tant qu’on gagne à la fin. »

Et il fit un pas en arrière pour laisser le soin à Ultan de poursuivre la leçon.

Yorek tentait de le maîtriser mais face à la colère dévastatrice de Kilian, le troisième année semblait avoir quelques difficultés. Il finit par le pousser brusquement sur le fauteuil et lança un sort d'entrave dont les cordes le retinrent fermement.

Le brun continuait à se débattre inutilement, mais au lieu de le calmer, le fait d'être attaché ne fit qu'accentuer sa colère.

"Détache-moi ! Détache-moi, espèce de lâche !"

Yorek se mit en tête de préciser que la décision de lui régler son compte était commune, mais Kilian l'écoutait à peine:

"Concerné par l'honneur, hein? Mais y'a quoi d'honorable à être cinq contre un ?"

Tandis que Malfoy se relevait, Mégane se tourna vers le prisonnier et déclara qu'il ferait mieux d'apprendre à rester sage s'il ne voulait pas avoir d'ennuis... mais les ennuis il était en plein dedans... plus rien ne lui faisait peur à présent... aveuglé par la colère, il continua à la fixer obstinément, d'un regard presque dément, alors qu'elle pointait sa baguette sur son front.

Mais l'héritier Malfoy ne lui laissa pas le temps de s'amuser avec le brun. Il lança son badge au visage de ce dernier, lui écorchant la joue.

Kilian releva la tête, fixant le blond avec hargne, constatant néanmoins, non sans satisfaction, que lui aussi commençait à s'enerver.

« Espèce d’imbécile... Qu’est-ce qui te passe par la tête ? Tu veux jouer les héros ? Montrer à quel point tu es brave et courageux ? Tout ce que tu nous montres en ce moment, c’est ta stupidité. Tu n’as aucune chance de t’en tirer. »

"Je me fous de toutes tes conneries, je me fous de ce que tu peux bien me faire ! Je vaudrais toujours mieux que toi et ça, tu ne pourras jamais me l'enlever."

Malfoy joua avec sa baguette quelques instants, cherchant ce qu'il allait faire subir au deuxième année mais il se ravisa et décida qu’un sang impur comme Kilian ne méritait que la méthode moldue comme correction. Le coup partit sans prévenir et Kilian étouffa un cri. Ligoté comme il était il n’avait pas du tout pu esquiver et il était fort possible que le blond lui ai cassé la douleur fulgurante de celui-ci. Le deuxième année sentit le sang couler sur son visage sans pouvoir l’arrêter et cracha pour ne pas s’étouffer avec. Sa seule satisfaction fut de voir le quatrième année se masser la main :

Alors, on a pas l’habitude de faire le sale boulot soi-même, hein ?

Le courage et la bravoure, ça n’a pas d’importance tant qu’on gagne à la fin.

Kilian secoua la tête. Il n’était pas d’accord avec ça :

"Tu prends tes airs supérieurs mais tu te trompes sur toute la ligne… ce n’est pas ça l’important…"

Malfoy laissa sa place à Ultan qui avait l’air très pressé de recommencer à frapper. Kilian plongea ses yeux dans les siens et grogna :

"Si vous aviez un tant soit peu d’honneur, vous ne m’auriez pas empêché de riposter… Je suis peut-être la honte de cette maison, mais vous êtes pitoyables…"

Il redressa la tête le plus dignement possible et d’un air de défi, il déclara :

"Je n ’ai pas peur de toi… je n’ai pas peur d’avoir mal… alors vas-y continue, montre-moi à quel point tu es un crétin violent, Bower !"

Puis regardant les autres tour à tour, il ajouta :

"Vous pouvez faire tout ce que vous voulez… ça ne changera pas qui je suis…"

Non ca ne changerait pas qui il était, mais il réfléchirait à deux fois avant d'agir à présent...

Tandis qu’il parlait, il essayait discrètement de récupérer sa baguette dans la poche de son jean. Il fallait absolument qu’il se détache… quitte à se faire massacrer, il préférait être debout. Ils allaient voir qu’il avait plus de fierté et de force qu’ils ne le pensaient… il ne s’abaisserait pas à leur demander d’arrêter… ça jamais…

Ultan salua rapidement Joana qui venait d’entrer. Encore une de ces rares femmes que le jeune Serpentard respectait. Il la respectait pour toute sa splendeur, et sa réputation dans l’école n’était pas quelconque, se faire nommer comme « La Terreur de Poudlard » n’était pas rien… Il s’inclina donc pendant deux secondes, mais de peur de rater quoique ce soit, il se retourna vers la victime et ses camarades.

Tout ceci manquait d’originalité. Ils ne faisaient que parler, essayer de convaincre le pauvre individu à se ranger du bon côté, à être comme eux. Ultan savait très bien que Kilian n’était pas aussi facile à convaincre que ça. Que juste des paroles ne lui feraient ni chaud, ni froid.

Ce cinéma, ces blablatages, avaient eut le don de le lasser et le sommeil venait au fur et à mesure… Bah oui, pas d’action, ni rien alors on s’ennuie… Sans dire un mot, Ultan se retira du petit groupe, et se mit en retrait, adossé à un mur.

Mais comme vous savez, c’est souvent quand on se casse, que les choses commencent. A peine avait-il eut le temps de bien trouver une bonne position, qu’il entendit des grognements, des gens se bousculer, et Le bousculer !

Il poussa brusquement la personne qui venait de lui marcher sur le pied sans bien sûr, savoir qui c’était. S’approchant un peu de la lumière ( parce que là où il était, y faisait noir ), il vit le doux et pâle visage de Mégane…

Prêt à s’excuser, il aperçu vite fait Kilian sur Malefoy. Oh, que du bon ! Le moment d’action qu’il attendait tant, s’était passé… Et en plus, c’était sur Malefoy que Kilian s’était défoulé. Dommage qu’il aie manqué un tel spectacle… Vraiment, dommage.

« Un sang chaud à me donner la chair de poule.. Brrrr ! »

Il regarda d’un air amusé, Malefoy qui essayait de faire comme si de rien était. Pour lui, c’était sûrement la fin du monde. Déjà se faire taper par plus petit que soit, et en plus, un sang de bourbe… Ouais, sûrement que Malefoy serait traumatisé à vie !

Ensuite, à nouveau, tout se passa très vite. Yorek ramena Kilian sur un fauteuil et le ligota de façon à ce qu’il ne puisse plus bouger. C’était une bonne façon de montrer qu’ils avaient le pouvoir, et que lui, pauvre minus, ne pouvait désormais plus rien faire.

Mégane elle, restait polie et sobre. On aurait dit que tout ceci n’était qu’un jeu pour elle. Et qu’elle maîtrisait parfaitement toute la situation. Elle n’avait fait part d’aucune sorte de violence, ni physique ni verbale. Ça, c’était une Serpentarde, une vraie !

« Ca lui servirait de souvenir, les bobos. »

Le 5ème année regarda ensuite Drago, faire son show et abuser de son « pouvoir » qui, malheureusement pour lui, ne s’arrêtait qu’à un nom.

Le blondinet cherchait un bon moyen de se venger. De faire payer les actes de Kilian. Actes qu’Ultan, avait plutôt apprécié. Il joua avec sa baguette, puis revint vers les origines du 2ème anné, et se retourna vers Ultan.

Citation :

«D’après ce que j’ai pu voir, l’envie te démange de pouvoir te défouler un peu sur notre invité... Je te cède ma place. »

L’héritier Bower le regarda dans toutes les coutures, sourit et secoua la tête de gauche à droite, comme s’il était désolé.

« Ohooo.. Malefoy, n’est pas capable de se défendre tout seul comme un grand ? »

Il s’approcha du concerné.

« Tu as besoin d’aide, c’est ça ? »

Il soupira, et sourit amusé, encore une fois.

« Tu as peur qu’un pauvre Sang-De-Bourbe t’arrache du sang aux lèvres ? Eh bien Malefoy, ce n’est pas moi qui t’aideras à t’en sortir. Tu es grand et puissant, non ? »

Pendant tout ce temps, Kilian lui, n’avait pas fini de rouspéter. Toujours attaché à la chaise, sans savoir bouger… Non, Ultan n’allait pas aider Malefoy. Il était bien trop fier de lui, pour aider quelqu’un. Il ne taperait Kilian, que si celui-ci s’attaquait directement à lui..

Citation :

« Montre-moi à quel point tu es un crétin violent, Bower »

Aussitôt pensé, aussitôt dit…

« Crétin et violent ? C’est bien ce que tu as dit ? »

Cette petite vermine avait eut le courage de l’insulter. Il allait le payer, oh oui ! Mais le taper, alors qu’il était bien assis, sans défense n’était pas du genre d’Ultan. Il voulait voir si l’imbécile savait se défendre. S’il était tout aussi courageux dans les gestes que dans la parole.

« On va voir si tu es aussi courageux que tu en as l’air. Montre nous que tu es un vrai Serpent. »

Il fourra sa main dans sa poche, à la recherche de sa baguette et la pointa vers les Kilian, ou plutôt, les cordes qui l’emprisonnaient.

« Finite Ligature »

Il attendit d’abord silencieusement, une réaction du traître. Mais rien… Il était sûrement surpris. Mais Ultan voulait qu’ils en finissent, il voulait de l’action, oui, encore et toujours !

« Ah, maintenant on a peur ? Ta maman t’a dit que la violence c’est mal ? C’est ça ? Mais ta maman, c’est une faible, Kilian ! Tout aussi faible que toi, ou pire encore. C’est une Moldue… »

Toujours la baguette rivée vers Kilian, il continua jetant un regard furtif vers Yorek et les autres.

« Prouve-nous que tu n’es pas aussi faible, aussi pitoyable que ta mère. Allez… J’attends ! Tape moi ! »

[ Désolé pour la réponse minable ! J’ai essayé de faire du mieux que je pouvais, faut juste que je me replonge dans le personnage. Et désolé pour l’attente aussi ! ]

Le nez en sang, toujours coincé contre le fauteuil, Kilian suivait les échanges des autres avec interêt.
Il était bon de savoir entre qui il existait des tensions pour pouvoir s'en servir plus tard... c'est eux-même qui lui avaient enseigné cela... et il comptait bien le mettre en pratique...

Ainsi donc Malfoy n'aimait pas voir son autorité bafouée, bien trop fier de son nom pour se laisser rabaisser... D'un autre côté, Bower n'appréciait pas qu'on lui donne des ordres et se mettait à présent à ridiculiser le blond devant tous ses collègues...

C'était une bonne, une très bonne chose même pour Kilian... plus il y aurait de désaccords entre les membres plus vite il pouvait esperer s'en tirer...
Il émit un ricanement. Il aimait voir Malfoy dans cette situation honteuse... se faire humilier devant quelqu'un comme lui devait être particulièrement difficile...

Citation :

« Crétin et violent ? C’est bien ce que tu as dit ? »

"Pourquoi, tu ne te reconnais pas ? C'est pourtant bien ce qui fait ta reputation, non ?"

Kilian affronta sans ciller le regard meurtrier du fils Bower, s'attendant à recevoir le coup qui lui était destiné. Ultan prit sa baguette et Kilian continua à le dévisager, s'il devait se faire battre il le serait dignement...

Mais les paroles du cinquième année le déstabilisèrent... il voulait qu'il montre ce dont il était capable..? Qu'il prouve qu'il était aussi courageux qu'il voulait le faire croire ?

Le coup n'arriva pas. Et au lieu du sortilège d'attaque auquel il s'attendait, c'est un sortilège de libération qui atteint Kilian. Les cordes se détachèrent et il fut incapable de bouger pendant quelques secondes, fixant son adversaire avec surprise. Il ne s'était pas attendu à ça...

Son manque de réaction impatienta Bower qui décida d'appuyer là où il savait Kilian sensible. Sa famille, ses origines...

Kilian se maudit d'avoir été si faible... il avait laissé apercevoir ses peurs et ses inquiétudes à ses ennemis et il était à présent facile de les retourner contre lui...
"Je n'ai pas PEUR !" S'écria-t-il en se redressant soudain, la main sur sa baguette. "Et je ne suis pas un Faible !"

La baguette d'Ultan était toujours pointée sur lui et Ki sentait son poul s'accelérer. La colère et la poussée d'adrénaline qu'elle faisait monter en lui était mauvais signe et le brun avait serré le poing pour s'empêcher de s'attaquer aussi stupidement à Bower qu'il ne l'avait fait avec Malfoy:

"Je vaux mieux que toi..." Dit-il, se forçant à ne pas bouger. "Je ne suis pas un faible ! Ne parle pas de MA MERE !"

*Calme-toi Ki'... calme-toi...*

Il sentit ses yeux le brûler et jeta un regard desesperé autour de lui, ses yeux se plantant dans ceux de Mégane.

*Ne te mets pas à chialer, Kilian, ne leur fait pas ce plaisir...*

Il se mordit l'intérieur de la joue pour essayer de reprendre son sang froid mais il cela devenait de plus en plus difficile. Surtout qu'à présent, Ultan l'incitait à le frapper:
"Je te ferai pas ce plaisir..."

Il regarda les autres membres présents et s'écria:

"Mais qu'est-ce que vous attendez de moi ? Qu'est-ce que vous voulez ! Que je vous dise que je suis la honte de cette maison ? Très bien ! Je suis la honte de cette maison ! Mais je n'ai pas choisit d'être ici ! Alors qu'est-ce que je dois faire ?!"

Il détestait ça, s'abaisser ainsi... mais il ne savait pas quoi faire...

La jeune préfète avait été conviée quelques instants auparavant au bizutage d’un jeune élève de sa maison, qui semblait, au grand malheur de ses camarades serpentards et elle-même, avait dévié du droit chemin. Du moins, du chemin de leur grande et noble maison. Il fallait lui réinculquer les bonnes valeurs, à ce jeune homme. Aussi, ayant manqué le début des réjouissances, elle s’était enquise en arrivant de ce qui s’était déjà passé auprès des autres bizuteurs.
Néanmoins, la réponse ne vint pas vraiment de là où la jeune fille l’attendait.

Citation :

- Pas encore, non... ca risque pas... Va falloir que t'y mettes aussi, ma jolie...

La vermine avait osé directement s’adresser à elle. Malgré tout, il y avait quelque chose que l’on ne pouvait pas refuser à ce jeune garçon depuis le début de cette « séance » de remise en place, c’était son audace et son orgueil, tous deux dignes d’un vrai Serpentard. Mais la préfète ne tarderait pas à réviser ce jugement…

Joana dût se retenir de se précipiter vers le garçon pour lui faire ravaler son « ma jolie », mais quelques uns de ses camarades ici présents se chargèrent largement de laver cette offense, bien que cela ne soit probablement pas leur objectif premier. Aussi la jeune fille se retint-elle pour l’instant d’intervenir et se contenta-t-elle de relever la remarque de son camarade préfet Yorek qui tenait Doyle en joue.

Citation :

" Ca ne tardera pas..."

Joana lui adressa un léger sourire en coin, avant de reprendre le fil de l’action qui se déroulait devant elle, laquelle action se précipita quand Drago s’en prit aux origines de Doyle et lui envoya un sort qui le manqua de près. Or le répondant ne faisant pas défaut au jeune garçon, celui-ci s’était jeté sur l’héritier de la famille Malefoy et avait entamé un combat à la moldue, jusqu’à ce qu’intervienne Yorek. La préfète s’apprêta à intervenir, mais son co-préfet maîtrisait bien la situation. Elle s’approcha de quelques pas de Drago, pour s’assurer que ce dernier allait bien après un tel coup, mais déjà celui-ci commençait à se relever. Elle tendit sa main, proposant ainsi de l’aider à se redresser, mais le jeune blond semblait avoir bel et bien repris du poil de la bête. En tout cas, suffisamment pour revenir à la charge sur le deuxième année.

Ils avaient fini par le détacher. Et si Bower ne s’était pas chargé de le faire, Joana serait probablement allée le faire elle-même. La préfète n’appréciait guère toutes ses méthodes. Bien qu’elle n’ait que très peu d’amis, même parmi les rangs Vert et Argent, elle ne pouvait cautionner un tel comportement envers l’un des leurs. Peu importe comment il avait pu se comporter avec des élèves d’autres maisons. C’était intolérable de les voir le passer à tabac de la sorte, surtout de la part de Malefoy. Celui-ci retomba un peu dans l’estime de la jeune fille. Il ne valait en cet instant pas beaucoup mieux que ces deux imbéciles de copains qu’étaient Crabbe et Goyle.
La jeune fille regarda Ultan libérer leur prisonnier et inciter celui-ci à le taper, et elle fut heureuse de constater que le deuxième année ne réagissait pas à cette évidente provocation qui semblait n’avoir pour seul but que de permettre Bower de justifier un nouveau passage à tabac. Par ailleurs, les phrases de leur victime faisaient petit à petit leur chemin dans le cerveau de la préfète.

Citation :

"Concerné par l'honneur, hein? Mais y'a quoi d'honorable à être cinq contre un ?"
"Si vous aviez un tant soit peu d’honneur, vous ne m’auriez pas empêché de riposter… Je suis peut-être la honte de cette maison, mais vous êtes pitoyables…"

Mais qu'est-ce que vous attendez de moi ? Qu'est-ce que vous voulez ! Que je vous dise que je suis la honte de cette maison ? Très bien ! Je suis la honte de cette maison ! Mais je n'ai pas choisi d'être ici ! Alors qu'est-ce que je dois faire ?!"

Aussi la préfète s’avança-t-elle d’un pas, affirmant que cette fois-ci, c’était clairement à son tour à elle d’intervenir.

- Assez maintenant ! S’exclama-t-elle.
Mais tu n’as pas honte ? dit-elle en s’adressant non à Killian, mais à Drago. Tu crois vraiment que tu vaux mieux que Potter, là, Malefoy ?

La voix de la jeune fille s’était faite glaciale et aussi sifflante que le serpent qu’elle était. Elle s’adressait maintenant à l’audience tortionnaire, leur faisant face, fièrement dressée. De toute façon, qu’ils osent essayer de s’attaquer à elle ! Qu’ils osent s’ils en avaient l’audace ! En attendant, ils ne pouvaient rien lui reprocher. Car la jeune fille, malgré les apparences, n’était pas en train de prendre la défense de Doyle. Mais bel et bien la défense des valeurs de la noble et grande maison de Salazar, dont elle était la représente de par la couleur de son uniforme, et d’autant plus de par l’insigne de préfète qu’elle arborait fièrement. Et c’était cela qu’ils étaient venus défendre en venant donner une leçon au deuxième année. Mais il semblait qu’ils étaient en train de l’oublier petit à petit, se laissant tomber dans une violence de plus en plus gratuite.

- C’est Salazar que nous défendons. Et c’est comme ça que vous le représentez ?! Un tel comportement face à n’importe quelle vermine se justifie… mais face à l’un des nôtres…. Et c’est comme ça que vous prétendez le ramener dans le droit chemin ?! grinça-t-elle.

La préfète les domina de son regard hautain. Une nouvelle fois, une étrange lueur traversa ses yeux noisette. Elle les toisa tous, s’arrêtant quelques secondes sur chacun d’entre eux, et les laissa pour se focaliser sur Doyle. La jeune fille s’approcha de lui, et d’une poigne ferme, attrapa son visage dans sa main, le maintenant par le menton pour le forcer à soutenir son regard.

- Ne te rabaisse pas devant eux, lui susurra-t-elle de sa voix venimeuse.
Tu es un serpentard, par Merlin. Et tu vaux tout autant de chacun des élèves ici présent sauf moi, bien évidemment xD. Ce qu’on te demande, maintenant, c’est de prouver que tu es véritablement un serpentard dans l’âme…
Si tu n’es pas un faible, poursuivit-elle encore plus bas, il est temps de nous le montrer, Doyle.

Tu n’as pas choisi d’être ici ?! s’écria-t-elle, haussant alors le ton. Si là n’était pas ta place, pourquoi crois-tu que le choixpeau t’aurais envoyé ici ? (si on omet son évidente incompétence et gagatisme)
Et je pense qu’il serait bon que certains ici présents s’en souviennent aussi.

Regard en coin pour ses deux camarades bagarreurs.

Puissance, fourberie, ambition, force de caractère. Voilà ce qui doit caractériser les héritiers de Salazar.
Ne demande pas des ordres, donne-les. Aux autres. Aux incapables. A la vermine.

Aussi brusquement qu’elle s’était saisie du visage du garçon, la jeune fille le relâcha et s’éloigna d’un pas.

Maintenant, redresse-toi, Doyle ! Pour une fois au moins, cesse d’être faible. Et sois un serpentard.

La jeune préfète lança un nouveau regard en direction de ses autres camarades. Si l’un d’eux avait quelque chose à rajouter, bien à lui de le faire….

[hrp : je suis désolée si je t’ai coupé l’herbe sous le pied, Mégounette, c’était pas mon but. Voilà un petit moment que je pensais réagir comme ça ; et pis tu m’as juste fait réaliser que mine de rien, j’étais pas forcément la seule…]