[Etant donné que moi, l'écrivain illustre et de renommée campagnarde qui fait vivre Artemis O'Strom premier du nom, je sais super bien décrire les rêves psychédéliques de cet enfant pas très bien dans sa tête, je vais commencer par le mettre dans les bras de Morphée, tout de façon il a pas le choix ce sale mioche !]

Imaginez un long couloir... Aux murs gris, serrés. Une situation qui se veut oppressante, le plafond est bas. L'air semble manquer, la lumière tamisée, simple, faible, ne vous suffit pas pour apercevoir ne serait-ce que le sol. Ce même sol, dallé de pierres noires, un facteur de plus dans cette noirceur étouffante. Ce n'est qu'une longue pièce, dans laquelle un enfant court. Ses pieds battent un rythme régulier sur le sol. Il manque de chuter à plusieurs occasions, mais ses mains viennent à chaque fois lui procurer un appui contre les murs qui semblent s'étirer à l'infini. Un infini qui ne laisse pas de place à la moindre clarté, un univers de noir où la luminosité semble proscrite.
C'est un rêve d'Artemis. Une vision de plus dans son esprit chaotique. L'enfant c'était peut être lui, rien n'en est moins sur. On aurait presque pu reconnaître ses iris bleutés, cet azur profond qui est sûrement son meilleur atout. La parcelle de son corps qu'il préfère. D'ailleurs ce sont ces yeux qui viennent de s'ouvrir, retirant l'adolescent de son sommeil, l'extirpant de la bulle dans laquelle il s'était réfugié une fois ses yeux clos.

Son regard bleuté parcourt le plafond d'un mouvement rotatif. Un contact froid se fait sentir sur sa langue. Il frissonne et sa main vient palper délicatement le bout de métal qui la perce. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres. Les rayons du soleil lèchent son corps d’athlète viril et musclé et ses doigts saisissent quelques brins d’herbes, les arrachant du sol pour les projeter au dessus de sa tête, les lambeaux verts retombant comme des gouttes de pluie sur ses vêtements.
Le vent vient faire bouger les cheveux du jaune et noir, ses yeux se retrouvant derrière une longue mèche qu’il s’empresse de déplacer afin de quitter cette semi cécité. Il fait un peu froid, surement à cause de la période hivernale qui s’était déposée sur le château célébrissime de Poudlard. Le garçon se redresse lentement, encore un peu endormie, et il balaye les brins verdâtres qui étaient venus parsemer son jean délavé. Arty baille, puis il fait quelques sauts un peu inutiles.

Quelle idée folle de s’endormir dans le parc en plein hiver. Des feuilles de cours écrasées et pliées entre deux livres, ou des boulettes froissées jetées non loin. C’était le résultat de ses révisions, seulement, il ne restait strictement rien dans son esprit, à croire qu’il faudrait encore recommencer ce soir. L’enfant se passa la main dans les cheveux, remettant le tout en place avant de tirer sur son haut à manches longues pour le remettre d’aplomb. Ensuite il se laissa de nouveau choir au milieu de l’étendu du parc, totalement insensible à la présence des autres élèves autour de lui.
Un sourire en coin était toujours fiché sur son visage candide, le regard droit, il fixait l’horizon, ses mains agrippant l’herbe d’un geste mécanique. La journée ne faisait que commencer se disait-il, il pouvait toujours aller à la bibliothèque, l’idée n’était pas la plus réjouissante. Ou bien pouvait-il commencer à essayer de se mettre en quête d’une compagne pour le Bal de Noël, le souvenir de son dernier bal n’étant pas des plus réjouissants, cette pensée le fit quelque peu grimacer.

Quel ennui !

[ C'est fou, mais Word a des trucs que le correcteur Firefox reconnait pas Vous avez dit bizarre ? ]

[Ouuaaaa Cooooooooool ]

Peut-être était-ce un jour comme les autres. Un jour, où vous vous levez, pour aller déjeuner, puis faire semblant que vous n'avez rien d'autre à faire que de vous promener dans tout Poudlard à la recherche d'un éventuel passe-temps. Ou alors, vous restez dans la grande salle, petite cuillère à la main, le regard perdu dans le vide. Vous ne bougez plus, vous attendez, vous attendez qu'il se passe quelque chose, et que quelqu'un, n'importe qui, vienne vous apporter un petit truc, qui puisse changer votre existence. C'était ce que pouvait penser Zélie. Une petite cuillère à la main droite, le regard ne lâchant plus les grandes fenêtres loin devant elle. Elle regardait dehors, à la recherche de quelque chose, qu'elle pourrait bien faire aujourd'hui, et qui puisse l'occuper grandement. Mais pour le moment, rien, non, rien ne lui venait à l'esprit. La jeune fille était en train de déjeuner seule, ses amies, sûrement encore en train de dormir, telles des feignasses, et pourtant, la bleue et bronze n'était pourtant pas une lève-tôt, mais aujourd'hui, il y avait bel et bien une exception. Elle se sentait bien, oui, elle n'était pas malade, mais il fallait qu'elle se bouge, s elle ne voulait pas finir comme tout ces gens qui font exactement la même chose tous les jours, qui se lève, prennent le train, bosse pour ensuite revenir chez eux etc, et le lendemain, faisaient pareil, la routine. Non. Zélie ne pensait pas qu'elle faisait vraiment la même chose tous les matins, les midis et les soirs, mais disons qu'au bout de trois ans ... Valà.

C'était le mois de Novembre, l'année avait maintenant commencée depuis plus de trois mois, et à Poudlard, rien d'exceptionnel ne s'était passé, dommage. Bien sûr, Zélie ne souhaitait vraiment pas que des mangemorts complètement fous viennent dissiper les bonnes habitudes des élèves et des profs, mais au moins, ça mettrait un petit peu de piment dans la vie de Poudlard.

C'est alors que la Troisième année se dit qu'il fallait peut-être mieux avoir moins l'air de quelqu'un qui est bourré, oui, il fallait mieux qu'elle détache son regard des grandes fenêtres qui donnaient sur le parc, avant qu'un mince filet de bave vienne couler le long de ses lèvres pour descendre sur son menton. Ecoeurant hun ? C'est bien pour cela que Zélie se mit tout de suite à regarder ailleurs, et continuer à manger proprement, ou du moins essayer.

La jeune fille n'avait rien prévu de faire aujourd'hui, et ne savait vraiment pas quoi faire : elle n'était pas trop d'humeur à bosser, ni à quoi que ce soit d'ailleurs. Non, elle n'était pas vraiment maussade, mais il fallait vraiment que maintenant, là, tout de suite, qu'elle lève ses fesses pour trouver une occupation, avant qu'elle ne plonge dans un ennui infini. Mon Dieu.
Zélie se leva brutalement, faisant bouger un peu beaucoup le banc ainsi que la table de bois des Serdaigles, faisant aussi ronchonner les bleus et bronze. Et non, ce n'était vraiment pas un bon jour. Le ciel était gris, et il faisait froid, de plus, l'atmosphère avait l'air d'être aussi lourde qu'une crème caramel, et ceci ne pouvait être qu'un mauvais présage. L'aiglonne se mit à marcher d'un pas vif et confiant vers les grandes portes de bois qui séparaient le hall et la grande salle. Certains élèves arrivaient, alors que d'autres repartaient, certains souriaient, ou d'autres étaient totalement indifférents en ce jour.
Zélie passa alors ces deux grandes portes, et partit en direction du grand parc de Poudlard. Ce qu'elle allait faire là-bas ? Elle n'en savait rien. Peut-être qu'un messie lui dirait ce qu'elle devait faire de sa vie, ou ce qu'elle allait devenir, ou alors seul Dieu lui enverrait un signe, quelque chose. Et oui ! N'oublions pas que dans le dessin animé Anastasia, c'est un petit chien qui est envoyé à la princesse ! Haha ! Oui bon, Zélie ne connaissait que les dessins animés moldus et français ! Désolé ! Bref.

La Bleue et bronze s'arrêta sur les grandes marches de pierre de l'escalier qui menaient à la porte d'entrée de l'école de magie, et regarda en direction du parc. Peut-être qu'il allait être présent son messie ! Puis, toujours du même pas, la Troisième année continua pour aller errer elle ne savait où. Arrivée dans l'herbe fraîche, elle laissa son regard vagabonder vers les alentours. Ce qui l'attira fut un garçon, qu'elle connaissait : Artemis O'Strom. Elle leva son sourcil gauche, haussa les épaules, et se dirigea vers celui-ci, qui s'était à présent levé, pour ensuite retomber. Zélie esquissa d'un léger sourire, puis quand elle arriva auprès du jeune garçon, elle balança d'un ton mi-ironique, mi-joyeux :

« L'alcool est à consommer avec modération ! »

La bleue et bronze ne savait pas si Arty avait maintenant l'attention de se relever ou de rester complètement assis. La batteuse choisit la deuxième solution, de toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. Alors, elle s'assit à côté du jaune et noir, toujours ce sourire étrange au coin des lèvres. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, quoi qu'il en soit, son messie, elle le trouverait sûrement un autre jour ! Artemis avait le regard un peu perdu, et Zélie passa alors sa main devant les yeux du Poufsouffle avant de dire :

« Hey Arty ! Ca va ?! »