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 Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit
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MessageSujet: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyLun 16 Avr - 12:55:03

[ Ce topic est libre ! Mais bon posteur s'il vous plaît Very Happy ]


Quel est donc le plaisir de se balader en pleine nuit ? Mais surtout, quel est le plaisir de se balader en pleine nuit dans un cimetière ? Zélie ne le savait pas, ou du moins pas encore, elle cherchait juste un endroit pour être seule, pour pouvoir réfléchir sans être vraiment dérangée, et oui, le cimetière était un bon endroit pour ça. De plus, la jeune fille n'était jamais encore venue à ce cimetière, ça ne lui servait presque à rien, certes elle savait qu'il y avait eu des morts à Poudlard, mais de toute manière elle ne les connaissait même pas. Puis, ils sont morts, on ne peut plus rien faire à présent. Sadique ? Non. Zélie s'était toujours posée la question du pourquoi faire un cimetière ? Pour 'sentir' les pauvres gens qui ne sont plus là ? Pourquoi ? Il suffit juste de penser à eux et le tour est joué. Puis, les cimetières ça encombraient un petit peu la planète quand même ! Il suffirait juste de brûler les corps, et de jeter les cendres de la mer, au moins comme ça les poissons ne mourront jamais de faim, puisqu'il y a des morts tous les jours ! Bouah, c'est méchant, mais c'est la vérité. La troisième année n'aimait pas du tout les cimetières, parce que souvent ça rendait triste les gens, c'est vrai ! A chaque que Zélie avait été accompagner ses parents au cimetière, elle voyait toujours des gens, plus ou moins vieux, à genoux, en train de déposer des fleurs ou train de pleurer, et ce n'était pas très beau de voir les gens pleurer, c'était même très triste. Mais bon, Zélie n'avait pas encore connu la mort dans sa famille. Bizarre ? Non. La jeune fille avait été heureuse pendant toute son enfance, à part peut-être le fait qu'elle ne parlait pas, mais tout allait pour le mieux, de plus, elle était entrée au collège Poudlard, et elle avait des parents qui l'aimaient, que demander de plus ? Rien. C'est pour cela que Zélie ne pouvait pas, ou ne savait pas, réconforter les gens parce qu'ils sont malheureux, triste et tout ce qui va avec. elle-même ne connait pas vraiment la tristesse, oui certes, de temps en temps elle est un peu déprimée, mais ça ne va pas beaucoup plus loin, souvent la cause est toute simple ! C'est un petit peu gênant de faire la même chose tous les jours : Se lever, déjeuner, travailler, manger, travailler, manger, dormir. Oui, si on demandait à Zélie de résumer ses journées c'était comme ça et pas autrement. Heureusement que la plupart des cours étaient assurés par de bons professeurs et qu'ils étaient intéressants, sinon la vie serait bien fade. Mais sinon, non, la jeune fille n'avait pas connu la mort, et elle n'avait jamais vu quelqu'un mourir de sa vie. C'est pour cela, qu'elle ne comprenait pas la tristesse des gens qui se recueillent devant les tombes de leurs proches.

Pour en revenir au fait, l'aiglonne était en train de marcher, de marcher en direction du cimetière. De temps à autres, elle s'arrêtait et regardait derrière elle pour voir si personne ne la suivait, et elle repartait, d'un pas tranquille. Cette nuit était belle, magnifique même, c'était la pleine lune et le ciel était complètement découvert, autant en profiter, dans quelques temps ça ne serait plus ça, à cause de l'automne et de l'hiver. Un vent très léger venait parfois déplacer les cheveux de la Serdaigle, et donc à part ce tout petit sifflement de la part du vent, aucun bruit, et rien ne bougeait. Le plus étrange était que la jeune fille n'avait pas peur, oui, d'habitude Zélie était une fille très, très peureuse, alors que là non, et pourtant, elle n'était armée que de sa baguette, qui était, c'est vrai, déjà pas mal. Puis, quelque part qui voudrait attaquer Zélie en fin de soirée dans un cimetière ? Personne, ou alors seulement un Serpentard très mal attentionné. Chaque pas de la rouquine résonnait, et se faisait entendre de loin, mais peu lui importait, à part elle, elle ne voyait pas vraiment qui pourrait se balader, mais il est vrai qu'elle n'était sûrement pas la seule à avoir voulu faire un petit tour, et puis, qui sait, il y avait peut-être une sorte de réunion dans le cimetière ! Soudainement, la jeune fille se rendit compte qu'il faisait noir, très noir, et la peur la prit à la gorge, et c'est seulement dans ces moments -là que Zélie a très envie de crier 'Maman'. Mais le plus étrange c'est qu'elle ne se souvenait même plus pourquoi elle avait voulu venir faire tour dans cet endroit sombre, froid et maudit, pour prendre l'air ? Il y avait le parc de Poudlard pour ça ! Pas la peine de chercher plus loin, et pourtant non, elle était belle et bien là, présente dans ce cimetière qui lui faisait de plus en plus peur. Mais bon, au moins Zélie avait fait très attention, pour essayer de rester la plus discrète possible, en effet, l'aiglonne s'était habillée toute en noir, jupe noire, et haut noir, elle n'avait même pas pris le temps de mettre une veste, la température n'était pas si froide que ça.

Puis, d'un geste brusque, la rouquine traversa une allée, d'un pas beaucoup plus rapide que celui du début, elle se trouvait idiote, très idiote. Elle le savait pourtant qu'un cimetière était assez grand pour se perdre, et oui, c'était gagné, elle était totalement perdue, en pleine nuit et complètement seule. Mais la Serdaigle ne se mit pas à crier au secours, non, ça serait mauvais pour elle, enfin, sûrement. Alors, la jeune fille prit la bonne idée de s'asseoir, bon, elle n'allait quand même pas s'asseoir par terre ! Non, elle s'assit sur une tombe, la tombe d'une personne qu'elle ne connaissait même pas, mais là, pour le moment, elle s'en fichait amplement. Zélie regarda autour d'elle, le silence complet, si encore il y avait un peu d'orage ! Ça lui aurait tenu un petit peu compagnie, mais non, même pas. La Serdaigle essaya de se repérer, mais comment se repérer dans un lieu où on est pour la première fois de sa vie ? En effet, c'est très compliqué, mais la troisième année ne voulait pas non plus allumer sa baguette magique, de peur d'attirer n'importe quoi, un loup, un chien, un élan, n'importe quoi ! Elle n'aimait pas les animaux, et encore moins en pleine nuit ! Soudainement, un bruit se fit entendre, une sorte de bruit sourd, venant certainement d'un être humain. La jeune fille n'osait même plus faire un geste, pour elle, rien que de bouger pour elle, pouvait la faire repérer. Zélie se recula un petit plus sur la tombe, ainsi, cette personne ne pourrait pas la voir, enfin elle l'espérait, sauf si cette personne était un sorcier, et par bonne idée, il aurait allumé sa baguette, pas comme Zélie. Peut-être que des bruits de pas approché, mais la jeune fille n'entendait plus rien, ou du moins, elle faisait tout pour ne plus rien entendre, elle avait même cessé de respirer ...
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyLun 16 Avr - 16:43:10

Allongé sur le lit, les yeux rivés sur le plafond, Ulrick se délectait du calme qui régnait dans le nid de serpents. Ses camarades étaient dans la salle commune, ou ailleurs, profitant des derniers instants de liberté qu’on leur accordait. Ulrick était là depuis une heure, peut-être deux, le temps n’avait aucune importance et n’était pas une notion à laquelle le jeune homme prêtait attention.
Il se laissait doucement happer par le vide, son être avalé par le néant. Il sentait déjà son rythme cardiaque ralentir, des bond légers qui formaient une mélodie régulière, un métronome bien réglé et inaudible. Sa tête se vidait lentement de toute pensée, le vert et argent redevenait la coquille vide qu’il avait toujours été en l’absence de son père. Moment de détente particulier mais nécessaire à l’équilibre du première année qui ne trouvait d‘extase que dans la simulation de l‘éteinte.
Ses yeux mornes restaient immobiles, les paupières ne bougeaient plus. Ulrick était raide, les bras le long du corps. Sa respiration ne le trahissait pas, son ventre se soulevait lentement, inspirations paisibles et presque imperceptibles. Si un élève l’observait consciencieusement, il l’aurait pensé mort.

Mais aucun d’entre eux ne put le voir ainsi. Un premier élève entra sans discrétion, claquant la porte derrière lui. Ulrick cligna des yeux, se relevant en une position assisse, il crut entendre un mot d’excuse de la part du serpent, qui pensait l’avoir réveillé, mais n’en était pas sûr, son ouïe se remettait lentement, comme sa vision troublée. Car ses sens étaient également mit en veille, continuant de fonctionner, mais ayant une perception bien inférieur à la normale.
Le jeune homme soupira, il n’aimait pas être dérangé, il n’aimait pas devoir partager l’endroit où il litait avec des étrangers. Il prit son livre de chevet, alluma la lampe qui se trouvait sur celui-ci et se nourrit des mots pour oublier la présence fâcheuse de son camarade.
Et alors que son esprit se laissait submerger par l’imagination inspirée par le récit, un autre élève entra, puis encore un autre. S’en était fini, Ulrick ne pouvait avoir assez de concentration pour oublier jusqu’à leur existence. Il éteignit la faible lueur qui lui permettait de lire et se coucha sur le flanc.
Les élèves arrivèrent au compte-goutte, finissant leur discussion avant de se laisser gagner par le sommeil. Le pantin ne dormait pas, il en était incapable au milieu du brouhaha. Qu’il soit causé par les bavardages des moins fatigués ou par les ronflements de uns et les divers bruits humains mais si agaçants des autres.
Le jeune Fowl, n’était pas de mauvaise volonté et il resta dans son lit, immobile, attendant que le sommeil vienne le quérir pour le laisser plonger dans ses rêves où il aimait se retrouver. Mais jamais il ne vint et bien conscient qu’il avait un sacré retard et qu’il ne viendrait certainement plus, le serpentard se leva de son lit, passant sa robe de sorcier au dessus de son pyjama, sans oublier d’enfiler sa cape. Il se glissa discrètement jusqu’à la porte. L’élève dans le lit proche de celle-ci attrapa son poignet, Ulrick descendit son regard pour le dévisager.


- Tu n’as pas le droit de sortir, c’est interdit.
- On ne peut vivre sans bafouer les règles… Est-ce toi qui compte m’en empêcher ?
- Non c’est juste que tu risques d’avoir des ennuis.
- …

Ulrick se libéra de l’étreinte de son camarade si bien veillant, il lui donnait envi de vomir, son air dégoûtait le prouver. Il releva la capuche de sa cape sur son visage et ouvrit la porte tandis que l’élève lui souffla "Évite de te faire prendre, on va perdre des points sinon ! "
Le jeune Fowl s’en moquait comme de son premier jus de citrouille, il ne se sentait pas plus proche des serpentard que des élèves d’autres maisons, ne se sentait pas soumit à une quelconque solidarité envers eux et ne voulait pas faire parti d’une communauté. Ainsi, perdre ou gagner des points lui était totalement égal.
Il ne lui fut pas difficile de rejoindre la grande porte qui menait à l’extérieur sans que personne ne le remarque. L’entrée était déserte et Ulrick était pourvu de discrétion. Arrivée devant son échappatoire, il sortit sa baguette et susurra
"Alohomora ". Un filet lumineux s'échappa de celle-ci et le verrou de la porte d’entrée céda. Sans attendre, la marionnette se glissa dans l’entrebâillement et ferma derrière lui.
La fraîcheur de la nuit ne le gêna pas. Les cachots n’étaient pas réputé pour leur chaleur et Ulrick n’aimait pas le soleil et était habitué aux hivers froids et piquants qu’il adorait.
Il laissa ses pas le porter vers une direction inconnue, respirant l’air frais du parc et souriant devant la quiétude qu’il y trouvait. Il fut tenté d’arrêter sa progression ici, mais deux silhouettes qu’il distinguait dans la nuit l’en dissuadèrent. Il ne voulait aucunement rentrer si vite alors que la noirceur et la tranquillité de la nuit étaient si bonnes compagnes.
Le vert et argent accéléra son pas, afin de ne pas se faire repérer et se rendit vite compte qu’à l’allure à laquelle il progressait, il se retrouverait bien vite en dehors des murs de Poudlard. Mais le jeune Fowl s’en fichait bien et son insouciance lui permettait d’ignorer le danger.
Arrivé près du portail, il fit entendre à nouveau le souffle de sa voix dans un léger
"Alohomora" et franchit la frontière entre l’école et l’extérieur. Un sentiment délicieux de liberté l’envahit, il ne regrettait en rien d’être sorti au lieu de devoir écouter ses camarades roupiller pendant qu’il cherchait désespérément le sommeil.
Son pas devenu léger lui intima de partir à l’aventure et il se laissa bercer par celui-ci, n’ayant aucune idée de l’endroit où il pourrait se rendre. L’obscurité ralentissait sa progression mais Ulrick connaissait le sort qui parerait à ce détail contraignant :
"Lumos". Et sa baguette étincelait de lumière verdâtre qui lui permettait de braver la nébulosité.

Il marcha un bon moment, se contentant seulement de cette impression d’être libre, sensation qu’il découvrait. Puis son regard se porta sur les alentours et il repéra le cimetière. Il ne comprenait les personnes qui trouvait morbide de prendre plaisir à se promener dans un tel lieu. Ulrick, lui, avait toujours apprécié sa sérénité, surtout en pleine nuit. Sans oublier l’esthétique de certaines tombes. Il aimait aussi apercevoir parfois les feux follets, que les païens liaient à l’échappée des âmes.
Le pantin déambulait entre les allées de tombes, regardant certaines qui amorçaient une stature étranges après avoir été laissées à l’abandon un nombre conséquent d’années. Ou d’autre, longue et pointant vers le ciel, suppliant pour leur mort un repos céleste.
Mais son attention fut requis par l’une d’elle qui accueillait sur son marbre glacé une jeune fille dont le sang chaud contrastait avec la froideur de l’endroit paisible de l’ultime repos. Contrairement à lui, dont l’aspect fantomatique se marié parfaitement avec l’ambiance lugubre.
L’élève ne l’avait pas encore vu, par contre, elle semblait avoir décelé sa présence. Se cachant le plus discrètement possible dans le dos de la tombe, il posa sa main froide et blanche sur l’épaule de la miss en poussant un :
boo ! Convaincant, espérant ainsi lui faire ressentir la peur. Sensation manquante à notre jeune Fowl, comme un large panel d’émotions…

Vous n’êtes pas celle que je cherchais…
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyLun 16 Avr - 19:13:29

Toujours sans respiration, la Serdaigle entendait de plus en plus les bruits de pas, mais la jeune fille ne voulait en aucun cas savoir qui s'était, c'est donc par précautions qu'elle ferma les yeux et essaya de penser à autre chose, n'importe quoi, quelque chose qui puisse peut-être la rendre plus calme. Malheureusement, la Serdaigle n'y arriva pas, son coeur battait beaucoup trop vite et beaucoup trop fort pour qu'elle puisse penser à autre chose que cette personne qui s'approchait. Bien qu'il ne se passait que de courtes secondes, ces secondes, pour la jeune fille, ne passaient pas. Elle redoutait le moment où il allait falloir qu'elle bouge, qu'elle se répande d'excuses, et qu'elle aille retourner dans son dortoir, rien que pour le plaisir de se faire complètement démonter par sa préfète : Néoki.

C'était comme ci la scène se passait lentement, très lentement, juste pour faire peur à la rouquine. C'était même bizarre, mais jamais Zélie avait peur de se faire réprimander, à croire que là, c'était différent, allez donc savoir pourquoi. Mais quoi qu'il en soit, la troisième année ouvrit les yeux et entendit toujours cette même personne se rapprocher d'elle, bizarrement, elle se vit bien se remettre debout et partir en courant, telle une voleuse, mais non, ses pas l'avait rassurée, en un rien de temps, ce n'était pas vraiment quelqu'un de 'lourd', ça se sentait. Pendant la dernière seconde, la jeune fille ne pensa qu'à une seule chose :


* Faites que le soleil se lève pour moi ! *

Soudainement, une main se glissa sur l'épaule de la rouquine, oui, c'était sûr et certain, soit cette personne était une élève et ne connaissait pas Zélie. Soit c'était un professeur qui voulait jouer le gentil. Soit c'était Lola qui voulait se venger de la jeune fille. Peu importait, l'inconnu venait de faire une erreur, à voir qu'il aimait entendre les filles hurler de peur et de surprise, il ne serait pas privé.

« AAARRRRGGGGGGG »

Zélie sursauta, ou plutôt saute très haut, plus haut qu'elle ne l'a jamais fait d'ailleurs, puis d'un geste brusque, la jeune fille se retourna, pour voir un élève, un élève qu'elle ne connaissait pas du tout. Mais ce qui dérangeait le plus la Serdaigle c'était cette fichue lumière qu'elle avait dans les yeux ! Non mais vraiment ! Où était la politesse ?! Mais grâce à cette lumière, elle put voir que l'inconnu n'était autre qu'un garçon, un élève, de ... Serpentard ! Joyeuse rentrée Zélie ! Oui, la rouquine détestait les Serpentards, ne me demandez pas pourquoi ! C'était comme ça, et depuis trois longues années !

« NON MAIS CA VA PAS LA TETE ???? T'ES CAREMENT CINGLE TOI MA PAROLE ! CA T'ARRIVES SOUVENT DE FAIRE CE GENRE DE CONNERIES ??? ET J'AI L'AIR D'UNE DE TES AMIES MOI FRANCHEMENT ? T'AS QUOI DANS LA TETE AU JUSTE ? »

Pour accompagner sa jolie et douce voix, la Serdaigle frappa légèrement l'inconnu sur le front, pour lui faire comprendre que vraiment, il n'avait pas frappé à la bonne porte. Les sourcils froncés, ses longs cheveux roux derrière ses oreilles, la Serdaigle avait eu peur, mais soudainement elle mit sa main devant sa bouche, elle avait vraiment crié fort. Elle laissa échapper un « Ah ! » Mais rien d'autre, elle craignait que quelqu'un la remarque, elle et le dernier des abrutis en face. De plus, que faisait-il ici ? Pourquoi était-il ici ? Pourquoi être venu voir Zélie ? Hum ... Bon, c'est vrai, il pourrait très bien retourner les deux premières questions à la jeune fille, mais à croire que la Serdaigle n'était pas vraiment la seule dans ce cas. Ce garçon cherchait-il quelqu'un ? De toute manière, c'était un sang pur, ou presque, déjà, ça vous pouvait le savoir d'une façon : il venait de vouvoyer Zélie, alors que la bleue et bronze n'avait même pas pris cette peine, directement, elle l'avait tutoyé, et pourtant, la troisième année avait été bien élevée ! Certes, pas dans une famille de sang impérial et tout le tralalala, mais bon, elle connaissait les bonnes manières, mais de là à vouvoyer quelqu'un qui vient de vous faire peur : non.

« On va se faire repérer d'ta faute ! C'est malin ! »

La rouquine avait baissé la voix, et ce n'était pas plus mal. Elle osa un petit regard vers le Serpentard, non, vraiment, elle ne le connaissait pas du tout, son visage ne lui disait rien, vous allez me dire, elle ne connaissait pas grand monde à part les troisièmes années et plus, mais bon quand même ! Un Serpentard hors la loi, ça se repère vite, très vite même ! Après avoir plongé son regard dans celui du jeune homme, l'aiglonne regarda autour d'elle, personne, rien, à part eux deux ! Et s'il tentait maintenant, là tout de suite de lui faire beaucoup plus que peur ? Hein ? Bon, elle avait sa baguette, c'est d'un geste lent, même très lent, que Zélie plongea sa main dans sa poche et serra sa baguette, sa fidèle amie, toujours là quand il faut, et toujours aussi compétente. La jeune fille n'avait pas peur de cet inconnu, mais disons qu'il ne lui inspirait pas grand désir, et grande confiance, aucun Serpentard d'ailleurs, il n'y a qu'à voir la tête de Mathnik.

« Et tu cherchais qui au juste ? Une morte ? »

Faut dire, s'il cherchait vraiment quelqu'un de mort, il ne lui aurait pas fait peur, puis comment aurait-il pu être sûr de la personne présente dans ce cimetière ? Oui, comme elle l'avait si bien pensé il y a peu de temps, elle n'était pas la seule à se balader dans ce fichu cimetière à une heure aussi tardive. Rien qu'à l'idée de se faire découvrir par quelqu'un d'autre avec ce garçon, l'aiglonne frissonnait, pas de honte, non, mais elle était plutôt sage d'habitude, alors imaginez un petit peu ! On aurait presque pu croire que c'était un rancart amoureux, sauf si bien sûr, on aurait entendu Zélie crier quelques minutes plus tôt. C'est donc d'une voix plutôt basse, que la rouquine posa la question suivante au Serpentard :

« Dis monsieur-j'aime-bien-faire-peur-aux-gens, c'est quoi ton prénom ?! Et heu, ça te prend souvent de voyager à la recherche d'un mort, surtout en pleine nuit !?»

Puisqu'ils en étaient à ce point-là, autant faire un petit peu la causette non ? Sauf si bien sûr, le jeune homme préférait repartir faire je ne sais quoi je ne sais où ... Puis, Zélie remit correctement une mèche de ses cheveux et s'assit sûr la tombe qui aurait normalement la cachée de n'importe quel inconnu.
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyMar 17 Avr - 12:02:44

Ulrick, les yeux grands ouverts et son regard de glace étincelant d‘une lueur malicieuse, regardait la peur déformer les traits de la demoiselle ainsi que son corps tressaillir sous la surprise de sa venue, enfin tressaillir… Disons plutôt bondir sous le choc. Le visage crispé de la rouquine lui conférait une laideur épouvantable et cela ne s’arrangea pas lorsque l’élève commença à s’époumoner.
Plissant les yeux, le serpentard écouta à moitié les réprimandes de son interlocutrice, se maudissant de ne pas avoir appris le sort silencio et de ne pouvoir clouer le bec de l’aiglonne. Ou encore, méprisant sa bêtise qui l’empêchait de se rendre sourd, bien qu’il ne doutait que la jeune fille y parviendrait si elle s’obstinait à hurler à la mort.
L’impulsion donné sur son front fit tomber la capuche qui y reposait, découvrant ainsi le visage parfait de notre marionnette. Ulrick était beau, c’était un fait, à croire que la méchanceté pourvoyait ses avatars des meilleurs atouts. Il se frotta le front sous le coup, souriant intérieurement et parla d’une voix emprunt d’un amusement non feint.


Non, je dois avouer que c’est la première fois et c’est vous qui m’avez si bien inspiré. Je ne pouvais me résoudre à ne pas profiter de votre position de faiblesse. D’ailleurs, une question me taraude et puisqu’on en est aux confidences, permettez-moi de vous la poser.
Pourquoi braver le danger alors que vous frémissez au moindre bruissement de feuilles ?
Ne trouvez-vous point stupide de parcourir la nuit quand la noirceur nous effraie ? Ou encore, de laisser l’angoisse s’emparer de l’être et d’être une proie offerte sur un plateau d’argent pour les divers criminels qui traînent les alentours… ? Il fallait bien que quelqu’un vous montre votre bêtise, je suis heureux d’avoir été l’élu.
Et vous feriez bien de l’être également car bien qu’étant à serpentard et sachant que les élèves de cette maison ne sont pas adorés voire détestés, je suis certain que je ne suis pas la plus mauvaise rencontre que vous auriez pu faire en cette nuit étoilée.


Un sourire cynique se plaça sur les lèvres du pantin, quoiqu’il puisse en penser, il n’avait pas volé sa place dans l’illustre maison de Salazar Serpentard. Bien que sa façon de rabaisser autrui était plus subtile que celle de certains de ses camarades, elle n‘en était pas moins efficace. Le jeune garçon se surprit tout de même à être si éloquent, lui qui vivait comme un reclus n’était pas un habitué des grands discourt. Sa maîtrise du verbe n’avait cependant pas faillit à cause de son manque de pratique. Il était souvent étonnant d’entendre parler Ulrick, les mots qu’il employait étaient peu courant dans la bouche d’un garçon de onze ans, comme les questions qu’il posait ou qu’il se posait. Mais le serpent avait toujours été étrange et n’avait jamais montré la bêtise et l’innocence récurrentes chez les enfants. Il avait été élevé comme un adulte car les enfantillages ne trouvaient leur places dans le manoir des Fowl. Il se confronta dès son plus jeune âge au monde hostile qu’était celui des grandes personnes, qui plus est, quand celles-ci sont de sang pur et ont des convictions extrémistes. Aussi, il se souvenait qu’avant ses six ans, son père lui faisait le récit de ses croisades au temps où Le Grand Maître était encore au sommet. Négligeant aucun détails dans les descriptions des tueries. Andréas n’hésitait pas non plus à partager ses problèmes d’adultes avec son jeune fils, il était si intelligent, il comprenait tout. Il était fier d’avoir un pareil confident même si ses révélations étaient la cause de l’étrangeté du garçonnet que le père Fowl n’hésitait pas à blâmer.

Ulrick reporta son attention sur la serdaigle, son regard bleuté n’en finissait plus de la dévisager, quel joli petit instrument de plaisir elle faisait. Ulrick était conscient qu’elle ne le désennuierait qu’un temps dérisoire, lui qui s’amusait si peu n’allait tout de même lui donner l’honneur d’être une source de joie, certainement pas ! D’ailleurs, il faisait tout pour masquer son amusement, exercice d’une facilité déconcertante pour lui, qui était habitué à arborer un visage figé. Néanmoins, il ne put réprimer un sourire à la première phrase non braillée de sa charmante compagne. Il lui tapota alors le bout du nez, comme un parent qui ferait la morale à un enfant. Position absurde pour lui qui était bien plus jeune que son interlocutrice.


Ma faute ? En êtes-vous certaine ?
Est-ce moi qui m’époumonait comme une furie ? Êtes-vous bien sûre que ce soit ma voix qui ait ameuté toute la vermine qui traînent dans les parages ?
Êtes-vous déficiente ou est-ce par lâcheté que vous rejetez vos fautes sur ma personne ?

Et si votre accusation fait référence à la peur que je vous ai faite, n’oubliez pas que c’est vous qui vous êtes montrée si faible et en proie à l’angoisse, c’était un jeu d’enfant que de vous faire sursauter et si ce n’était pas moi, n’importe qui aurait pu obtenir de vous ce résultat, même un rongeur innocent…

Puis, permettez-moi de vous dire que vous êtes bien hypocrite, jeune demoiselle, car quand on se met dans un état de panique tel que le votre, on ne peut être satisfait que s’il arrive à son apogée et c’est bien grâce à moi que vous avez ressenti le grand frisson. Cette montée d’adrénaline qui vous a parcouru les veines et ce frisson qui vous a glacé le sang lorsque vous vous êtes crue en danger, n’étaient-ils point délicieux ?
Soyez contente que l’instrument qui vous a fait ressentir ces exquises sensations soit un élève dont vous n’avez rien à craindre et non pas l’un de ces fous qu’on appelle mangemort ou tout autre personne pétrie de mauvaises intentions.


Ulrick s’obstinait dans le vouvoiement alors que sa camarade ne prenait pas les mêmes égards, mais il était trompeur de croire que c’était une quelconque forme de respect. C’était simplement une barrière créée par la langue, une distance instaurée pour tenir les autres à l’écart. Lui qui était si sélectif dans ses choix d’amitiés, n’allait certainement pas devenir intime avec la première sorcière venue.
Il ne regretta aucunement d’être sortit de Poudlard, quelque soit la conséquence de ses actes, il fallait avouer qu’il prenait un certain plaisir à discuter ainsi, peut-être que son intégration au sein du monde des sorciers arrivait au moment opportun. Son père n’avait peut-être pas si mal fait les choses, finalement. Néanmoins, il aurait tout de même pu prévoir une chambre personnel pour lui, car Ulrick ne supportait pas de devoir dormir avec les autres. D’ailleurs, il n’avait pas fait une nuit convenable depuis son arrivée. Son éloquence était peut-être une conséquence de ce manque de sommeil.


Je cherchais Dame Quiétude et Miss solitude. Mais vos hurlements ont profané la première et votre présence a tué la seconde. Alors je dois me résoudre à me contenter de votre présence.
Et vous, qui semblez si peu habituée aux ballades nocturnes, que recherchiez-vous ?


Le jeune Fowl s’approcha de sa camarade. Passant de l’autre côté de la tombe pour s’en approcher. Il la détailla un instant, son visage était bien plus agréable quand il n’était pas défiguré par les grimaces. Il alla s’asseoir sur la tombe qui trônait à côté de celle de la serdaigle.

Il est de coutume de se présenter avant de réclamer le nom d’une personne. Mais je ne me formaliserais pas pour ce manquement aux convenances.
Je suis Ulrick, Ulrick Fowl. Puis-je également connaître le patronyme de cette inconnue peureuse ?
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyMar 17 Avr - 18:17:58

Zélie n'aimait pas, mais alors vraiment être prise pour une faible, mais il fallait l'avouer, elle n'avait pas été très intelligente sur ce coup-là, mais bon, quelle importance ? En lui tapant sur le front, la jeune fille avait fait tomber sa capuche noire, faisant ainsi découvrir le visage du jeune homme. Plus jeune, mais agréable, à regarder bien entendu, peut-être trop mature pour un âge comme le sien. Serpentard il était, Serdaigle elle était, voilà, tout ça faisait une énorme différence entre les deux jeunes gens, surtout en connaissant la haine qu'avait Zélie pour les verts et argent, mais quelque chose, lui disait qu'il n'était pas pareil que les autres, certes il devait l'être pour la mentalité, les manières ou même la famille, mais Zélie appréciait, en quelque sorte, sa présence, ce n'était pas comme l'autre ogre qui s'était jeté sur l'aiglonne et lui avait fait bouffer un mur, oui, les Serpentards pour elle s'étaient comme ça, des gens horribles, sadiques et laids, du moins de l'intérieur.

Non, ce ne pouvait être en aucun la première fois que ce jeune homme faisait peur à quelqu'un, il l'avait fait que trop bien, regardez Zélie, comptez un petit peu le nombre de fois que la jeune fille avait fait peur à ses amis, bon certes, elle y arrivait très bien, mais la première fois ça avait été très dur ! Alors que le Serpentard, lui, avec un simple 'boo' il avait fait sursauter comme jamais la Serdaigle, chose que jamais personne n'avait réussi à faire pour le moment, bon, à part quelque personne par-ci par là, mais il fallait comprendre ! Zélie était peureuse, c'était peut-être, son pire défaut, si on peut vraiment appeler ça un défaut. Regardez, elle n'est pas à Gryffondor pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle n'est pas assez courageuse, à Poufsouffle ? Parce qu'elle n'est pas assez loyale, Serpentard ? Elle n'est pas assez méchante, ou alors elle était trop sang-impur, bien qu'elle soit née de parents totalement sorciers. Donc oui, la jeune fille s'était retrouvée à Serdaigle, et pourtant, elle n'était pas vraiment intelligente, juste normale, et peut-être étrange, et complètement déjantée, oui.

Puis, quand le Serpentard prit la parole, Zélie haussa un sourcil, ce n'était pas vraiment le genre de garçon qu'on pourrait croiser tous les jours dans la rue ! Il avait un langage soutenu, trop même, de plus, il avait même du respect pour la jeune fille ! Et oui, il la vouvoyait toujours niarkhéhé Et ça si ce n'était pas une marque de politesse et de respect. Bon, il est vrai que Zélie comprenait peut-être un mot sur cinq, mais au moins elle saisissait le sens, c'était déjà ça. Apparemment l'aiglonne était une source d'inspiration, pas mal hein ? Mais la troisième année était trop occupée à essayer de saisir le sens des phrases du jeune homme qu'elle remarqua même toutes les petites choses qui se cachaient derrière ces belles paroles. Et si Zélie ne permettait rien ? Et si elle ne voulait pas qu'il lui pose une question, il ferait quoi ? Trop tard, le Serpentard était déjà lancé, et la rouquine ne savait vraiment, mais alors vraiment pas l'arrêter à présent ...


* Hey ! J'ai rien confessé du tout moii !!! On en est pas du tout aux confidences ! Arg, minceuuhh ... Huhuhuuuu . . . Une question!! Une ! Pas deux ! Neeeeen ! Pas trois, arf, pas possible ça !!!*

Les gens ne font vraiment pas ce qu'ils disent, et s'ils le feraient le monde tournerait bien mieux ! Je vous l'assure, bref, la Serdaigle écouta, en réfléchissant à ses réponses, les trois questions, si bien posées, à croire qu'elle n'avait jamais, jamais rencontrait quelqu'un d'aussi ... si bien entretenu et si bien élevé. Oui, Zélie avait été bien élevée, et pourtant elle n'arriverait pas du tout à parler ainsi, c'était un langage pour les avocats ça ! Pas pour des enfants ! Franchement, l'éducation de nos jours ! A voir aussi que ce Serpentard était un chasseur, oui, un chasseur de nuit, à croire qu'il était venu ici juste pour chasser Zélie et lui faire peur ! Houa ! Quelle occupation vous me direz ! Enfin, la bleue et bronze se décida enfin à relacher son sourcil pour essayer de répondre le plus naturellement possible, sans avoir l'air trop vulgaire.

« Dis m'sieur l'hibou ! T'avais une question, tu viens d'm'en poser trois ! Enfin ... Les jeunes huun ... Primo : J'suis pas wonderwoman, j'suis pas venu ici pour combattre les chauves-souris, secondo : je dors toujours avec une veilleuse, heuuu et enfin : les criminels qu'ils aillent crimer ailleurs ! Puis, arrêtes, pour l'amour du ciel, de me parler aussi bien ! Enfin, si tu es venu me faire la morale, tu peux t'en aller, j'ai pas besoin de cours particuliers en pleine nuit. Moi aussi, j'en suis super heureuse que m'ai trouvée en pleine nuit sur une tombe et de m'avoir fait sauter comme si j'avais le feu aux fesses, merci, franchement ! Il est vrai aussi les Serpentards sont souvent détestés, mais ça doit habituel à force, mais de là à dire que tu n'es pas une mauvaise rencontre, ça dépend sûrement dans quel sens on le prend ...»

Zélie se sentait faible, pathétique et pitoyable, prise comme si c'était la dernière des idiotes, et elle n'aimait pas ça, mais alors vraiment pas. Ce garçon, beaucoup plus jeune, faisait la même taille, ou presque que la rouquine et à vu d'oeil il était beaucoup plus intelligent, franchement, y'a vraiment de quoi se promener en pleine nuit dans un cimetière, enfin, mieux vaut voir ça qu'être aveugle. De plus, le sourire qui se glissa sur les lèvres du jeune homme n'arrangait pas du tout les choses, c'était stressant, très même, du moins pour la Serdaigle, puis, à croire aussi que le garçon se prenait pour quelqu'un d'autre, certes les Serpentards se prenaient toujours pour des gens plus hauts placés, mais là non, pas vraiment dans ce sens-là, plutôt comme s'il parlait mieux, et était beaucoup mieux que Zélie, ce n'était pas faux, mais quand même, tout le monde à ses droits de vie quand même !

Soudain, le Serpentard lui donna quelques coups sur le nez, ces gestes ne purent empêcher la troisième année de frissonner, ça lui faisait froid dans le dos, c'était une sensation même très étrange, enfin, elle n'y pouvait presque rien. Mais encore une fois la jeune fille se trouvait ridicule, et en position de faiblesse, il fallait vraiment qu'elle arrange ça, et au plus vite, même si elle savait que ça serait dur, vu le garçon qu'elle avait en face d'elle. Puis, le jeune homme recommença à parler, malheureusement, l'aiglonne ne put s'empêcher de relever ses genoux et d'appuyer son fin menton sur ceux-ci, non, elle ne s'ennuyait pas, mais elle se préparait déjà mentalement à essayer de comprendre le sens des phrases du Serpent, non, bien sûr que non qu'elle n'était pas idiote, mais c'était juste qu'elle n'était pas du tout habituée à ce genre de langage.

La jeune fille avait tout compris, il n'était pas en train de lui faire la morale, non, il était juste en train de lui raconter la connerie qu'elle avait faite en se montrant si faible. Zélie enrageait intérieurement, et si ce garçon ne se taisait pas là, maintenant tout de suite, elle allait se remettre à hurler telle une furie, comme il l'avait si bien dit. Et comme si qu'une souris aurait pu faire peur à la Serdaigle ! Franchement, mais bon, malheureusement ce n'était pas une souris qu'elle avait en face d'elle, c'était un garçon. Hypocrite, faible, décidément, c'était sa soirée à la Zélie ! Jamais on ne l'avait insultée de cette manière, et ça la dérangeait tout particulièrement que ce soit un Serpentard qui le fasse pour la toute première fois.


« Vois-tu m'sieur l'hibou, que c'est carrément é-v-i-d-e-n-t que j'adore avoir peur ! Ah nen mais franchement ! Qu'est-ce que c'est bon d'hurler d'angoisse ! Faudra recommencer ! Et pardonne -moi, mais j'aurais peut-être préféré que l'instrument qui m'a fait ressentir ces exquises, comme tu dis, sensations soit un mangemort qu'un bourgeois, pète-cul, intello ! »

Non elle ne le méprisait pas, non elle ne le détestait, c'était juste son langage habituel, et il faudrait bien que ce garçon s'habitue ! Du moins pour cette douce soirée. Vulgaire elle était, vulgaire elle resterait, voilà une toute autre différence entre les deux personnes.

'Dame Quiétude et Miss Solitude', Zélie allait s'arracher les cheveux, non, sérieusement, mais elle tenait tellement à ses beaux cheveux que non, quand même pas.


« Oh non mais si j'te dérange m'sieur hibou ! Tu peux repartir ! Mais à voir que tu apprécies ma présence puisque tu restes ici n'est-ce pas ? En tout cas je ne recherchais ni Dame Quiétude, ni Miss Solitude, je recherchais . . . Rien. Voilà, Monsieur Rien. Oh ! Puisque j'ai commis un tel crime ! C'est vrai, ça me m'arrive pas tous les jours de tuer Miss Solitude, tu vois, il reste un tout petit de place pour l'enterrer cette jolie miss ! »

Le Serpentard vint s'asseoir alors près de la Serdaigle, ça y'est, il ne manquait plus que le les tasses de thé et un petit peu de biscuits, et tout serait parfait ! N'est-ce pas ? Ulrick Fowl ... Le nom ne lui était pas inconnu, tel celui de Malicia ...

« Tes coutumes n'ont rien avoir avec les miennes. Pour ma part je suis Zélie Colien, et cesse donc de parler aussi bien sinon j'te fais bouffer les coquelicots d'la tombe d'à côté, et arrêtes de dire que j'suis peureuse ! »

Ces règles respectaient, tout se passerait bien ...
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyMer 18 Avr - 14:37:46

Et elle ouvrit de nouveau la bouche, sans crier et pourtant, les oreilles du pauvre Ulrick ne furent point épargnées, s'écorchant à chaque mot mal prononcé. D'accord, elle avait un vocabulaire moins riche que le sien, mais était-elle obligée de mâcher ses mots ? Le jeune homme concentra son attention sur les lèvres de la demoiselle, vérifiant avec soin qu'elle utilisait sa bouche correctement. Sa langue ressemblait à une limace morte, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle ait des problèmes de diction. Lui, avait dû prendre des cours pour parler correctement, distinctement et avec élégance, il avait détesté cela. Encore une mauvaise idée du paternel. Il se souvenait de sa prof, une sorcière complètement farfelue qui lui faisait réciter des phrases complexes mais qui n'avaient aucun sens. Il se souvenait que le seul plaisir qu'il avait durant son apprentissage, était de trouver tous les petits défauts du professeur et de le lui faire remarquer. Il avait appris que les personnes aimaient rarement être confrontées à la mauvaise réalité, surtout quand les attaques personnelles mais si vraies sortaient de la bouche d'un presque inconnu. Il se rappelait également que sa diction ne tarda guère à devenir tellement parfaite qu'il se permettait de faire des remarques au professeur sur sa façon de parler qui était loin d'exceller autant que la sienne.

Ulrick avait été un petit garçon détestable, refusant d'écouter son père quant à l'importance des relations. Il ne comprenait pas l'absolue nécessité d'être agréable avec ses semblables et les trouvait tellement plats qu'il ne pouvait feindre de s'y intéresser. Même s'il avait changé, il ne regrettait ses années ou il se montrait amer. Non, il n'avait aucun regret, même pas pour sa pauvre mère, qui avait maints fois tenté de se rapprocher de lui. Elle, la mangemort au coeur de pierre, pétrie d'amour pour la petite créature qui était sortie de son ventre. Le jeune garçon prenait plaisir à la torturer en la fuyant, en refusant en bloc toute marque d'affection de sa part. Malheureusement, l'ardeur de sa mère fut amoindrie lors de l'arrivée de sa petite soeur, une raison de plus pour détester Angélina, mais lorsqu'elle prit conscience que sa fille ne serait jamais aussi brillante que son premier enfant, elle redoubla d'effort pour s'en faire apprécier. Tentatives vaines et se concluant toujours par un échec. Ulrick prenait trop de plaisir à la voir ainsi et à lui refuser son désir le plus cher. Même sur son lit de mort, le jeune garçon n'avait daigné la toucher, l'embrasser et pourtant, par le simple contact de ses lèvres, il aurait pu la faire partir en paix. Le jour de sa mort, il arborait un air triomphant, fier de n'avoir jamais cédé. Son père n'était pas dupe et avait remarquer le petit jeu de son pantin et il était impressionnait par l'esprit mal façonné de son jeune fils, bien que déçu que sa perversité eut été utilisé à l'encontre de sa charmante épouse dont Ulrick aurait eu beaucoup à apprendre. Mais il ne lui parla jamais des rapports qu'il entretenait avec sa génitrice, ne voulant fâcher et braquer son petit génie. Le jeune garçon n'avait donc jamais comprit sa faute et ne se rendit pas compte de tous ce qu'il perdait en passant à côté des bras chauds de la mère aimante. Peut-être en aurait-il retiré plus de coeur, mais est-ce que Ulrick en aurait été satisfait ? Certainement pas. Le jeune garçon affectionnait son étrangeté, ses bizarreries et son esprit tordu. Ils ne lui donnaient pas l'impression d'être supérieur, en aucun cas, juste celle d'être différent, de ne pas être constitué comme toutes ces personnes qui le dégoûtait. Espérant ne jamais s'apercevoir qu'il était de même constitution, fait de chair et de sang et non de bois.

Il détailla la jeune fille, se demandant quels étaient les éléments qui la faisait être elle. Quel genre de parents pouvait-elle bien avoir ? Il ne doutait pas que l'un des deux devait être moldu, Wonderwoman n'était-ce point une icône que ces gens-là adoraient ? Une super héros leur permettant de s'échapper de leurs vies mornes et rationnelles ? Ulrick ne comprenait pas comment les sorciers pouvaient émettre l'envie de partager leur vie avec eux. Comment pouvait-on en être réduit à éprouver un sentiment d'amour envers un moldu ? Ces choses là le dépassaient encore.
Elle ne venait pas d'un milieu riche, c'était évident, sinon ses parents seraient encore plus à blâmer. Elle devait être pauvre, pas modeste, puisqu'en général, les gens modestes aiment montrer qu'ils ne sont pas plus stupides que les autres et tente de prouver qu'ils peuvent y arriver, s'en sortir, comme ils disent et donc inculque à leur enfant une façon correcte de parler, Peut-être sans des mots de vocabulaire recherché, mais au moins en les obligeant à parler sans manger la moitié de leur mot.
Récapitulons, la belle n'était pas de sang pur et ne venait pas d'un milieu convenable, d'après son père, ce n'était donc pas une personne fréquentable et pour Ulrick, il était évident qu'elle ne lui servirait à rien, si ce n'est pour passer son ennuis et calmer les envies de meurtres qu'il ressentait à chaque fois qu'un élève ouvrait la bouche, d'ailleurs, il trouvait souvent les serpentards encore plus insupportables que les autres. Mais Il était hors de question qu'il s'abaisse à user de violence, il ne pouvait se salir les mains, tâcher sa pureté.
En conclusion, l'aiglonne était le genre de personnes avec qui il pouvait tout à fait se montrer détestable sans que ça ne gêne personne, enfin peut-être l'élève, si elle goûtait au venin acerbe du serpent.


Oui, on dit que la curiosité est un vilain défaut... Mais n'est-elle pas la clé de l'apprentissage ?
Je ne suis pas curieux. Alors apprendre que votre lâcheté n'a pas de limites ne m'intéresse pas.
Je suis conscient que vous devez certainement solliciter d'avantage cet organe mort né qu'est votre cerveau quand vous dialoguez avec moi plutôt qu'avec ces résidus de sorciers que contient notre école, mais ne me demandez pas de m'abaisser à votre niveau et sourit
ez, vous apprendrez des choses que vous pourrez réemployer et ainsi paraître plus évoluée qu'un troll lors de votre prochaine conversation avec les nombreux crétins qui seront ravis de devenir tes amis.
Rassurez-vous, je n'ai aucune intention de vous faire la morale, ce n'est certainement pas mon rôle et je risquerais de vous apprendre des choses trop compliquées que vous ne pourriez assimiler...


Ulrick ne prit pas la peine de répondre aux restes des affirmations, dont certaines étaient fausses. Avait-il dit qu'il n'était pas une mauvaise rencontre ? Non, pas du tout, juste qu'il n'était pas la plus mauvaise, il le savait. Mais la jeune fille ne semblait pas s'en rendre compte ou était définitivement trop bête pour le savoir.
Son attitude reflétait parfaitement le caractère hautain des serpentards et pourtant, Ulrick ne se revendiquait aucunement supérieur à qui que ce soit, il était différent, c'est tout. Cependant, il ne faisait pas ses remarques sans un certain plaisir, la provocation était une chose qu'il aimait, mais il en avait tout à apprendre. Rares étaient les occasions qu'il avait de rencontrer des personnes qui ne découlaient pas de lignée prestigieuses, dont le sang n'était pas souillé et il ne pouvait se permettre de se montrer désagréable avec eux, son père lui aurait fait amèrement regretter et il ne pouvait se résoudre à se dispenser de son apprentissage.
Monsieur Hibou, voilà comment elle s'était décidée à l'appeler, ce n'était certainement pas le pire sobriquet ou le plus insultant surnom qui lui avait été donné, mais Ulrick, fidèle à lui-même, se moquait de ce que pensait de lui, la masse moyenne.


Que les cieux vous entendent et exaucent votre voeux...

Oui, il aurait été si amusant de la voir aux prises d'un mangemort doué, petite sorcière bientôt transformée en poupée de chiffon dans les mains expertes d'un sorcier dont la puissance la dépassait. Aucun doute que le combat aurait été bref mais intéressant et certainement plus divertissant que sa conversation.
Et maintenant elle l'insultait, Ulrick bougea le visage de gauche à droite, vraiment, il n'y aurait rien à tirer de celle dont la subtilité équivalait à la discrétion d'un géant dans un magasin de fines porcelaines. Ulrick ne prenait même plus la peine de la regarder quand il lui répondait, regardant les alentours, là où la luminosité lui permettait de distinguer les sculptures des différentes pierres tombales.


Bien sur, vous êtes si amusante, ce serait une erreur que m'ôter le lourd poids qu'est votre présence.
Vous n'aviez aucun but ? Ce n'est pas si étonnant... Pourquoi n'êtes-vous pas partie chercher ce rien à l'intérieur de l'école ? Vous auriez certainement été bien plus rassurée de savoir que vous pouviez trouver refuge en cas d'attaque dans un endroit familier, rassurant et protecteur. Vous arrive-t-il de réfléchir ?
Il est évident que nous n'avons pas reçu le même type d'éducation, mais est-ce une raison suffisante pour vous enfoncer dans votre impolitesse ?


Il ne répondit pas à la remarque sur sa façon de parler, ni aux menaces de la serdaigle, il n'avait pas appris à craindre, sauf pour sa vie et il était évident qu'elle n'était pas en grand danger. Il planta son regard de glace dans les yeux de son interlocutrice et finit par répondre.

Pourquoi pas, les coquelicots ont des effets narcotiques, peut-être me permettront-ils de m'endormir aux côtés de mes insupportables camarades.
Les coquelicots poussent n'importe où, comme la mauvaise herbe, la vermine, les sorciers moyens...
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyMer 18 Avr - 16:50:47

Elle aurait dû être moldue, ou d'origine moldue, ou alors, qu'avec un seul parent parent moldu, malheureusement, ce n'était pas le cas. Et oui, Zélie aurait aimé, juste pour bien faire voir son attitude de moldue envers cet être si jeune et si prépubère. Elle aurait préféré lui envoyer un bon coup de pied dans les dents, que lui jeter un sort, étonnant, mais vrai, certainement plus vrai que n'importe quelle sottise que ce Serpentard pouvait dire. De sa bouche ne sortait que des mots de bourges, et la troisième année n'aimait pas ça, même pas du tout. A croire qu'il se prenait pour Ethan Mathnik ! Heureusement qu'il y avait toujours des Serpentards pour remonter le niveaux méchanceté, parce qu'à cette allure là, ils commençaient un peu à marcher à reculons ! Zélie aimait les Serpentards méchants, plusieurs fois elle s'était retrouvée avec des verts et argent, elle avouait que souvent, ça s'était mal fini, même à chaque fois. Mais là, ce Serpentard devait être beaucoup trop jeune pour pouvoir être comme il le fallait, ou alors il était comme ses idiots de Serpentards qui n'en étaient pas du tout, mais Zélie s'en fichait, et là, elle avait une certaine envie de lui envoyait un bon coup de pied, chose moldue, c'était la mode. Vulgaire elle était. Mais pas que dans ses mots, dans ses gestes, ses manières, son caractère, dans son esprit. Elle l'était d'ailleurs peut-être trop pour le pète-cul qu'elle avait en face d'elle. Et c'est donc à cette pensée que la Serdaigle ne put s'empêcher de lâcher un profond soupir d'exaspération, oui, elle était si écoeurée que des gens comme ça puisse être comme ils l'étaient, on pourrait au moins croire qu'Ulrick ne prendrait même pas la peine de parler avec l'aiglonne, et pourtant si, et il aimait ça en plus ! Il y prenait goût, alors que Zélie, c'était plutôt le contraire.

« Ta gueule ! Arrête tes conneries Fowl ! Tu commences à m'chauffer ! Je pourrai t'apprendre des choses que tu ne connais même pas tellement tu es le bébé de tes fichus parents, qui ne pensent qu'à leur p'tit protégé. Oui, tu es trop 'bien', t'es bourge ? Oui. Pète-cul ? Bien entendu. Et certainement plus intelligent que la moyenne. Tu peux faire semblant de ne pas être dupe Ulrick, mais ça ne marche pas, du moins avec moi. Je ne suis pas la Serdaigle peureuse, idiote, hypocrite, pathétique que tu penses. Non. Ne me dis pas que tu n'as aucunement pensé ça, ça t'as bien sûr frolé l'esprit. Mais pour moi tu es un gamin, un gamin prépubère qui se veut plus vieux. Tu ne ressembles pas à ta soeur mon beau ... Au moins elle, elle était réussie ... Mais quelque part, tu dois toi aussi lui ressembler, mais d'une autre manière. Tu es trop pâle, trop vicieux pour pouvoir faire quoi que ce soit. »

Coincé. Voilà ! Ca c'était le mot qui convenait tout à fait avec l'état actuel du jeune homme. Non il n'était pas timide, mais à force de parler comme un adulte, il finirait vieux garçon jusqu'à l'âge de soixante-quatre ans. Et ça énervait Zélie, de savoir que les gens ne savent pas s'énerver. Au début, à son arrivée à Poudlard, la Serdaigle ne parlait pas, non pas parce qu'elle était muette, certes elle l'était, mais elle n'arrivait pas à parler, et ne voulait pas parler, puis un jour, la jeune fille a su s'énerver, se 'rebeller' comme on pouvait dire, et c'était bien mieux, évidemment, elle avait montré qu'elle était complètement folle, et très étrange comme fille, mais au moins elle était devenue normale, avec une petite pincée de différence. Personne ne ressemble à personne, et bien qu'elle ne soit pas du tout extravertie, elle n'était pas non plus la fille timide, coincée, et qui reste toute seule dans son coin, même s'il est vrai, cette nuit-ci, la troisième année aurait voulu rester seule dans ce maudit cimetière.

Zélie avait envie de lui foutre une baffe au beau Serpentard, parfois ça vous arrive en effet, de vouloir frapper quelqu'un pour qu'il se bouge un petit peu. Qu'il s'énerve et qu'il lâche autre chose que des phrases qui n'ont d'un sens : celui de l'intelligence. Mais pendant ces biens courts instants, le Serpent continuait toujours à parler, d'une voix monotone, et qui ne changeait pas, Zélie aurait bien voulu lâcher une seconde fois un soupir, mais la jeune fille ne s'ennuyait pas, non, c'était surtout qu'elle en avait marre, et qu'il fallait qu'elle trouve vite fait un moyen de faire terre ce garçon, sinon elle recommencerait à crier, et l'autre dirait qu'elle ne sait pas sourire et garder son calme, alors autant rester comme ça. Puis il sortait qu'il n'était pas curieux. Zélie s'en fichait, non mais franchement, qu'il le soit ou pas, ça n'allait pas lui changer le court de son existence non plus ! Et puis, sa lâcheté avait les limites qu'elle voulait, point barre, de quoi il se mêlait encore ? Elle ne pouvait même plus dire ce qu'elle voulait s'en être insulté d'une parfaite idiote qui ne sait pas parler correctement. Oui bon, il faudrait l'excuser, elle n'était pas anglaise, et encore moins du milieu du jeune bourge.

Le Serpentard ne l'avait pas insultée, ou du moins pas directement, mais ses manières étaient les mêmes, pour la jeune fille c'était exactement la même chose, au moin elle était plus directe, moins coincée. Quoi qu'il en soit, elle venait juste de trouver un moyen, un moyen de peut-être le faire dire plus de choses que de répéter les mêmes. La Serdaigle avait une chance sur deux que ça marche, et bien sûr, une chance sur deux pour que ça ne marche pas. Cette idée lui était venue lorsque le bourge avait secoué la tête de droite à gauche, comme écoeuré par les manières de Zélie. Mais maintenant, elle ne savait pas trop comment faire ce qu'elle a faire, ou ce qu'elle voudrait faire plutôt. Certes elle avait encore quelques minutes pour que le jeune homme arrête de parler, mais quelque chose venait d'attirer l'oreille de l'aiglonne. Il venait de la vouvoyer, alors que quelques secondes avant il n'avait pas fait ça. Il le faisait exprès, c'était impossible autrement.


« Tout simplement parce que je crois que je suis assez vieille à présent pour connaître l'école parfaitement, alors que toi non. Et le cimetière n'avait pas encore eu l'honneur de me recevoir. Et à croire que Monsieur Rien voulait plutôt prendre l'air cette nuit-ci. Comment peux-tu dire comme j'aurais été si je serai restée dans l'école, tu ne me connais même pas. Et en effet, nous n'avons pas eu la même éducation, et à y réfléchir, la mienne n'est pas si mauvaise que ça ... »

Elle avait parlé sans arrêt. Et ce n'est que quand le Serpentard plongea son regard froid dans celui de la Serdaigle, qu'elle sut que c'était le bon moment, et il fallait qu'elle le fasse sur le champs, là, maintenant, si non après ce serait trop tard. Il lui avait demandé de sourire ? Ce qu'elle fit immédiatement, ses lèvres commencèrent a formé un très beau sourire qui voulait en dire long, si long que cela serait inexpliquable. Puis Zélie approcha son visage de celui du Serpentard, ne le lâchant pas du tout des yeux. Elle était si prêt de lui maintenant, qu'elle ne voulait plus du tout reculer. Enfin, les douces lèvres de la jeune fille touchèrent celles du garçon. Cela dura quelques secondes, pas plus, et l'aiglonne se retira. Maintenant il fallait savoir comment il le prendrait, soit il resterait froid et distant comme il l'avait été jusqu'à présent, et dans ce cas Zélie n'avait plus qu'à chercher autre chose pour le bouger un petit peu. Ou alors il s'énerverait sûr la troisième année, et alors là, la Serdaigle serait enfin contente.
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptyJeu 19 Avr - 12:05:42

Elle s’énervait. Ulrick ne pouvait s’empêcher de porter son regard sur la jeune fille, détaillant avec soin chacune de ses expressions. Elle commençait à rougir, ses doigts se crispaient sur le marbre, la rousse volcanique était prête à entrer en éruption. Le serpentard se félicita, avait-il réellement réussit à l’énerver si facilement ? C’était amusant de la voir ainsi. Même s’il ne doutait pas que la serdaigle devait être prédisposée à l‘énervement, ça se voyait dans son comportement et sa façon de parler. C’était tout ce qu’il ne savait pas faire.
Ulrick souriait pendant que l’autre lui balançait des insultes et il était difficile de faire esquisser à ses lèvres un sourire qui n’était pas faux.
Le marginal ne s’énervait pas cependant, les insultes ne l’atteignait pas, elles glissaient sur lui, comme la pluie sur les vitres. Mais était-il possible d’atteindre le serpent ? Il y réfléchissait souvent, cherchant avec dextérité les choses qui pourraient le rendre triste, l’affliger, lui faire ressentir autre chose qu’une pointe d’amusement ou un profond ennui. Il n’avait rien trouvé, du moins pour le moment. Il s’était résolu à n’être qu’une coquille vide, incapable de ressentir la moindre émotion ou alors à une échelle inférieure comparé au reste de l’humanité. Ça ne l’attristait pas, même si parfois il était conscient qu’il ratait certainement beaucoup de choses, il savait aussi qu’il tirait des avantages à laisser son cœur muet. Ce qu’il regrettait parfois était son manque d’intérêt et de passion, car elle lui empêchait de choisir sa voie, puisqu’il était indifférent à tout et donc, se contentait du destin que son père lui avait choisit. Si les choses restaient telles quelles sont, il deviendrait un mangemort lors de son dix-septième anniversaire et suivrait son père et Voldemort dans leurs folies. Ça ne lui plaisait pas, mais qu’importe, ça ou autre chose… Au moins, il ferait l’admiration de son père, la seule personne pour qui il éprouvait un réel respect. Alors sa vie n’était peut-être pas si mal finalement. Même s’il lui arrivait parfois d’envier les autres, de s’imaginer comment il serait s’il était à leur place. Comment on vivait quand on était banal et insignifiant, quand on grandissait dans une famille normale. Quand on avait le choix, puisque ceux-ci étaient sans importance. Et quand on était animé, comment ça faisait ? La marionnette ne devait ses agissements qu’à son père, il vivait pour le satisfaire, pas parce qu’il n’avait d’autre choix ou qu‘il voulait absolument lui plaire, mais parce qu’il ne savait quoi faire d’autre. Il n’avait pas d’envies, alors autant laisser celles de son père le guider. Il était dépourvu d’âme, il fallait qu’il se fasse une raison. Son aversion pour les autres venait peut-être de la jalousie qu’il ressentait pour leur vie tranquille et de sa lucidité, il savait qu’il serait esseulé, toute sa vie, car il était impossible qu’un autre lui ressemble. Il n’avait qu’à voir sa sœur, qui avait reçu le même type d’éducation que lui et qui était si différente…

D’ailleurs, sa sœur, lui en avait-elle pas parlé ? Qu’avait-elle dit déjà ? Ulrick l’avait écouté distraitement, trop occupé à regarder le visage de l’aiglonne virer au rouge. Elle connaissait donc Angélina mais comment était-ce possible ? Sa sœur avait définitivement de drôle de fréquentation. C’était réellement étonnant, tout de même, car sa sœur faisait la guerre au sang impur et vu son caractère, il était difficilement imaginable que les deux filles soient amies. En même temps, il était étrange qu’elles aient pu se rencontrer, même si la jeune Fowl voyageait bien plus que lui, qui n’éprouvait aucune curiosité pour les choses qui se passaient hors de son manoir. Elle devait se tromper, une personne étrangère à leur famille devait porter son nom et il n’était pas étonnant que sa petite tête ait fait le rapprochement, comme si deux chiens s’appelant Médor étaient liés d’une quelconque façon, n’importe quoi…
Elle voulait qu’il se taise, pourquoi ne commencerait-elle pas ? Sa voix devenait de plus en plus insupportable. Mais la jolie rousse n’y semblait pas disposée. Oui, il savait que les autres aimaient avoir le dernier mot, c’était pour eux un signe de victoire sur leur interlocuteur, Ulrick s’en fichait, il pouvait bien rester muet comme une tombe jusqu’à ce qu’elle se lasse, il n’avait rien à lui prouver, ni à se prouver, d’ailleurs.


Je suis curieux de l’enseignement que vous pourriez me dispenser, mais l’heure est un peu tardive pour se faire…
Vous connaissez donc Angélina… C’est étonnant.


Il n’avait répondu que ça, ne cherchant pas à démentir toutes les affirmations qu’elle avait faite sur lui. Qu’elle pense ce qu’elle veut, ça ne l’intéressait pas. Et qu’elle soit également ce qu’elle veut être, courageuse ou peureuse, folle ou saine, hypocrite ou franche, il n’allait certainement pas aller le vérifier. Il soupira à son tour et se redressa pour poser son dos contre la plaque de marbre, levant les yeux vers le ciel étoilé, qui ne pouvait regarder sans penser furtivement à sa prof d‘astronomie qu‘il détestait déjà.
La serdaigle n’avait pas dit que des choses fausses, mais elle était assez loin du compte pour se permettre de percer Ulrick. Cependant elle avait raison quand elle disait qu’il était pâle, il était sans couleur et sans vie, cette description lui allait à merveille. Cependant, le jeune garçon ne cherchait aucunement à se grandir, à paraître plus vieux. Il était un enfant, en était conscient, ce statut lui plaisait, ça le rendait d’autant plus étrange. Il ne doutait pas que le temps lui retirerait sa jeunesse, il n’avait qu’à attendre et Ulrick était extrêmement patient.
D’ailleurs, son jeune âge ne lui avait pas permis de comprendre que sa camarade tentait de l’énerver, de le faire réagir, de percer sa froideur et son calme apparents. La pauvre, ce n’était certainement pas de cette façon qui fallait s’y prendre, non. Elle avait juste de nouveau éveiller le désintérêt et l’ennui, d’ailleurs Ulrick prenait de moins en moins de peine à l’écouter ou à lui répondre et il ne le cachait pas, ayant la pensée furtive que s‘il pouvait manger les coquelicots pour arrêter de l’entendre jacasser, il n’hésiterait pas.
Il reposa son regard sur elle, qui se défendait encore, quel animal serait-elle si elle devenait animagus ? Une pie peut-être ? Non, il était certain de pouvoir trouver bien mieux. Un chien, oui, mais un petit, agaçant, hargneux, qui ne trouve rien de mieux que venir japper dans nos pattes et qui montre les crocs à la moindre approche, un Yorkshire peut-être… Non…


Un caniche ! ça vous irez à merveille !

Il avait dit ça tout haut, elle ne comprendrait certainement pas, qu’importe. Elle finirait par partir, ou peut-être qu’il le ferait. Il n’avait plus envi de discuter et ne voulait plus l’entendre. Cependant, il ne regrettait pas de s’être laisser tenter par cette douce inconnue qui paraissait presque irréelle assisse sur la tombe, comme tout droit sortie d’un rêve, seulement, il était vraiment dommage qu’elle ne soit pas muette, car elle perdait de son charme dès qu’elle avait le malheur d’ouvrir la bouche.
Maintenant, elle lui souriait, qu’avait-elle ? Ulrick haussa un sourcil, elle s’était décidée à lui faire goûter les coquelicots ? Le jeune garçon n’avait pas peur des coups, ça ne serait qu’un moment désagréable à passer. Elle s’approchait, toujours plus, jusqu’à ce que leur fronts se touchent. Essayait-elle de l’impressionner, de lui faire peur ? Le regard glacé de Fowl restait planté dans les yeux de Zélie, attendant la suite des évènements.


Ai-je…

* Une tâche sur le nez * Il n’avait pas eu le temps d’entamer sa phrase que déjà l’autre coinçait ses lèvres entre les siennes, si elle avait attrapé le regard d’Ulrick pendant qu’elle l’embrassait, elle aurait pu y lire l’incompréhension. Il était abasourdit par ce geste rapide auquel il ne s’attendait pas. C’était son tout premier baiser, le serpent n’était pas pressée de s’encombrer d’une petite amie et n’y pensait pas encore. Il avait été bref, furtif, mais la sensation étrange qu’il avait ressentit n’était pas désagréable. Il émit un petit rire lorsqu’il reprit ses esprits.

Suis-je si irrésistible ? Vous êtes déjà folle de moi ?
Ils sont tous comme vous dans votre maison ?
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MessageSujet: Re: Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit   Douce nuiiiiit, sainte nuiiiiit EmptySam 28 Avr - 20:05:05

Bouarg. Zélie avait faim. Oh, elle n'était pas vraiment une fille gourmande, mais il n'empêche que. Pourtant, elle avait dîné, enfin, elle ne se souvenait plus vraiment. A vrai dire, cette petite balade nocturne l'avait légèrement déboussolée. Elle avait presque oublié pourquoi elle était venu dans ce stupide cimetière. D'ailleurs, avait-elle vraiment une raison de se balader en pleine nuit dans le repère des morts ? Certainement pas. Mais la troisième année avait eu une certaine envie de sortir, de s'aérer, de solitude, comme avant ... Bien sûr, on ne pouvait pas dire que l'air du village des décédés était pur, puis, heureusement qu'il y avait quand même un vent léger pour balaye les pensées, les souvenirs, pour balayer les raisons qui vous font vivre, ou plutôt qui la faisaient vivre, ici, à Poudlard.

Zélie n'avait aucune raison d'être à Poudlard. D'ailleurs, il y a trois ans, elle ne voulait pas atterrir dans cette école de magie. Ses parents étaient français, et en France il y avait bel et bien une école telle que Poudlard, peut-être un peu moins réputée. Maintenant il est vrai que ses deux parents avaient fait leurs études à Poudlard, mais pourquoi ? La rouquine n'avait pas eu le temps, ou même l'occasion de leur poser la question. Zélie, avec son doux accent français se sentait à part, non pas rejetée, mais à part. Jamais de sa petite vie la jeune fille avait été mise à l'écart, d'ailleurs, elle ne pouvait pas se sentir à l'écart, tellement qu'avant son entrée à Poudlard les gens la regardaient avec tristesse, parfois, avec un peu de pitié. Petite et muette. Telle était la pensée que l'on pouvait certainement avoir de la jeune fille. Ressemblant à sa mère qui n'était plus du tout du monde de la rouquine, la jeune fille tenait son doux caractère non pas de ses parents, mais de sa grand-mère. Puis, après sa disparition, la Serdaigle était devenue comme cette nuit, elle parlait, et s'énervait pour un rien, ou un tout.

Toujours est-il que la rouquine regarda dans ses poches pour voir si elle n'avait pas quelque chose à grignoter. Pas la peine de demander son interlocuteur, elle était déjà pratiquement sûre de la réponse du serpent. Mais non, Zélie n'avait rien sur elle. Puis quand Ulrick reprit la parole, la jeune fille arrêta soudainement ses petits gestes, bien que ce n'était que pour parler d'une Angélina, la Serdaigle mit en route ses souvenirs, non, pas d'Angélina, vraiment pas. C'est alors que la rouquine reprit la parole, plus polie, plus calme et plus posément.


« Non. Je ne connais pas une Angélina, enfin ... on, du tout. Tu n'aurais pas une soeur qui s'appellerait ...»

Malicia. Zélie en était sûre, peut-être à 99 %, mais pour l'aiglonne, la jeune fille qu'elle avait rencontrée deux ans plutôt s'appelait bien Malicia Fowl. Elle se souvenait très bien d'elle, les deux Serdaigles avaient un peu discuté, puis Malicia avait même chanté ! Oui, la Serdaigle en était sûre. Elle ferma les yeux pendant cinq seconde, se souvenant légèrement de la scène. En reprenant la parole, la jeune fille regarda la tombe, et non le Serpentard, peut-être que ce n'était pas du tout la même famille ... Donc, d'une voix basse elle dit :

« Qui s'appellerait Malicia ? Elle doit être en quatrième année maintenant, quelque chose comme ça ... »

Ne détachant pas son regard de la tombe, Zélie pensa qu'il tait bien impolie de rester comme ça sur la demeure d'un mort, ça lui foutait les boules quelque part. Puis, une sorte de boule de pus vint s'installe dans la gorge de la rouquine, pensant à cette Malicia et à la personne morte, là, juste dessous d'elle. Que faisait-elle ici ? Pourquoi était-elle venue se perdre là ? Juste dans un endroit où elle pourrait peut-être, être en parfaite harmonie avec sa grand-mère. Et ce Serpentard qui était là, maintenant, décidément. Oui, Zélie croyait définitivement à la magie, parfaitement normal, puisqu'elle était une sorcière, mais elle croyait surtout qu'on pouvait rentrer en contact avec les morts. C'était assez bizarre, et la jeune fille n'avait jamais vraiment réussi à faire ça, mais quoi qu'il en soit elle y croyait, et elle, il était important de croire en quelque chose, si on ne sait pas croire en soi, qu'est-ce que qui vous empêche de croire en une chose irréelle, artificielle, mais qui vous fait le plus grand bien ? Rien, rien ni personne. Et oui, Zélie croyait en cette chose irréelle et artificielle, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle était venue ici, dans ce cimetière, pour pouvoir communiquer avec la femme pour qui elle avait de la passion et un peu d'amour, ce qui n'était pas rare chez elle, mais ressentir ça pour un adulte, oui, c'était bizarre. Même pour ses propres parents la rouquine n'arrivait pas à mettre de l'amour ... Etrange, puisqu'ils avaient au moins essayé de lui rendre la vie plus facile ...

Un caniche, voilà qui irait bien à Zélie. Malheureusement, la jeune fille avait un peu de mal à s'imaginer avec un caniche dans les bras, avec un petit ruban rose flash, comme les chiens des femmes riches, blondes, et vieilles. Oui, elle avait vraiment du mal à se faire à cette idée, ce qui la força légèrement à relever les yeux vers le vert et argent, l'interrogeant du regard.


« Je n'aime pas les caniches. Je n'aime pas les animaux. Je sais, je n'aime rien, ou pas grand-chose. »

Elle voulut aussi lui dire que ce n'était vraiment pas la peine de la vouvoyer, mais il s'entêtait, et c'était tant pis pour lui. Zélie n'allait plus prendre cette peine, puisque de toute façon, le jeune garçon avait un certain don pour mettre les gens encore plus idiots qu'ils ne le sont déjà. La façon de parler et de réagir de la rouquine avait changée. Elle était plus sereine qu'au début, pourquoi ? Tout simplement parce que le garçon qu'elle avait en face d'elle lui faisait du bien. Ou plutôt non, pas du tout, c'était tout à fait le contraire, puisqu'il venait de la rendre calme en étant lui-même pâle, intelligent, et peu bavard, enfin, façon de parler.

Avant que les douces lèvres de la rousse touchent celles du serpent, celui-ci avait murmuré quelque chose, mais Zélie n'eut même pas le temps de comprendre, si elle s'était arrêtée ça aurait été pire. Oui, pire. Car rien n'avait marché, tant pis. Ce garçon était donc d'un naturel très calme, tant mieux pour lui vous me direz. La Serdaigle s'était retirée doucement, sans dire un seul mot, et tout ce qu'il avait trouvé à faire, c'était de rire. Oui, de rire au nez de la troisième année, mais Zélie ne disait toujours rien, apparemment le Serpentard l'avait plutôt bien pris. Tant pis. Tant mieux.


« Je ne sais pas trop. Disons juste qu'on ne fait pas ça entre nous. Et en réfléchissant un peu à ta question : oui, peut-être... Enfin, si tu veux que je recommence ... niarkhéhé »
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