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MessageSujet: Un retour...   Un retour... EmptyMar 2 Jan - 21:45:16

Un paysage sombre et brumeux. Une pluie plus ou moins légère tombant sur le sol boueux. Et un Château magnifique émergeant du brouillard. Il n’y avait plus de doute, il était en Ecosse. Le temps ne le dépaysait pas trop de sa chère Normandie natale en tout cas. Il descendit du train, et posa sa lourde valise au sol. Il était, enfin, de retour. S’appliquant avec hâte un sort d’étanchéité, il put enfin regarder l’école qu’il avait quitté aux dernières grandes vacances. Six longs mois. Son absence avait durée six longs mois. Le Château n’avait pas changé en apparence contrairement à lui. Les derniers temps avaient été durs, très durs. Oh, certes, il avait appris maintes choses, et compris bien d’autres. Mais cela n’avait été sans douleur. Il avait eu un bien étrange précepteur. Sebastian se secoua la tête, dans le but certain de se défaire de sombres souvenirs.

Le jeune homme avait changé, déjà physiquement. Il avait enfin atteint sa taille adulte, et son visage avait perdu toute rondeur enfantine. Il était déjà froid auparavant, mais ses traits semblaient à présent taillés dans la pierre la plus dure, le marbre le plus glacial. Son regard était plein de nombreux sentiments, mépris, nostalgie, colère, haine… Pourtant, cet entremêlement d’émotions était si confus que personne ne pouvait réellement les distinguer. Finalement, il semblait fermé, impossible à atteindre, entouré d’une espèce d’aura de mystère... Conséquences logiques d’une nouvelle faculté ?

Le jeune homme fit léviter sa valise d’un léger mouvement de sa baguette. Le temps était venu de faire son retour. Il fut un temps, l’envie l’aurait peut être pris de faire une entrée théâtrale, mais ce n’était plus le cas, plus depuis quelques temps. Il entra rapidement dans le Hall, puis se dirigea à grandes enjambées vers le bureau Directorial. Il avait rendez-vous avec le professeur Dumbledore, concernant son léger retard pour faire sa rentrée. La conversion fut courte, et peu intéressante. Si peu, qu’elle ne mérite d’ailleurs pas d’être rapportée ici. Seule la conclusion fut importante : Sebastian avait le droit de reprendre ses études dans le prestigieux Collège de Poudlard. A condition, bien entendu, de rapidement se mettre au même niveau que ses camarades de classe.

L’orgueilleux Serpentard savait que ce ne serait pas un réel souci, surtout lorsqu’il se rappelait des énergumènes de 5ème année, tel le stupide Lee Jordan…Non, il ne devrait guère avoir de problèmes pour rattraper ses camarades au niveau scolaire… Enfin, il sortit du Bureau de l’autre cinglé après la réplique exceptionnelle : « Tu veux un bonbon au citron ? ». Ainsi donc, comme Sebastian était un fan inconditionnel (mais secret) de citron, il en saisit un et remercia *chaleureusement* le vieil homme. Les détails administratifs enfin réglés, il se dirigea d’un pas long et rapide vers les cachots. Sa posture raide, et arrogante ne laissait aucun doute sur son ascendance noble, et son uniforme tout nouvellement remis n’en laissait pas non plus sur son appartenance à la maison Verte et Argent. Toutefois, le fait qu’il suçotait légèrement le bonbon acidulé lui faisait perdre quelque peu de sa prestance. Un premier année qui passait malencontreusement dans le coin et qui eut le malheur de poser son regard sur le visage très très légèrement crispé de Sebastian (à cause du citron) eut le plaisir incalculable de voir pour la première fois de l’année scolaire un regard noir digne de Salazar Serpentard. Il est inutile de dire que le petit lion, aussi courageux fut-il, ne put que fuir à cette vision brutale.


*Tu te fais toujours un plaisir à terrifier les mômes toi…*


*Le retour de la voix de la raison ?*


En plein monologue, Sebastian laissa ses pas le mener instinctivement à la Salle Commune des Serpentards. Au bout de quatre ans de pérégrinations, il connaissait à présent tous les recoins des Cachots. Sa valise le suivait docilement, flottant dans les airs. Il était impatient de voir la nouvelle génération de Serpentard. Sûrement de dignes représentants, des Sangs Purs au port altier et respirant la noblesse. Des jeunes impatient d’apprendre, souhaitant ardemment accomplir leurs ambitions. Curieux de tout, et rusés comme des Renards. Et à la tête de tout ce petit monde, le jeune Draco Malfoy, certainement. Le Tableau familier fit son apparition dans le champ de vision de l’adolescent.

Sebastian donna rapidement le mot de passe, et pénétra dans le Sanctuaire des Verts et Argents. Et là surprise. Pas un seul visage de connu. Et si peu de visage altier… Des murmures incessants sur des gloires douteuses… Machin avait cloué le bec à un poufsoufle…etc.… Sebastian, droit comme un I, aussi noble et glacial qu’il pouvait être, contemplait la triste déchéance de ses compères. Quelques regards se dirigèrent vers lui, et s’éloignèrent quasiment aussitôt.


*Par Calaelen l’Insoumis !*

*Aurais-tu par un triste hasard attrapé ce tic absurde de l’autre taré de Mage Noir ?!*

*Nan, mais je suis abasourdi par le manque d’orgueil de ces pales copies de Serpentard ! N’y en a-t-il point un qui oserait soutenir mon impérieux regard…*

*Ecoutez-moi le… Enfin, en même temps t’as pas tout à fait tord arrogant petit Serpy… Ce sont des serpents sans crocs qui sont ta relève…*

Sebastian, intérieurement désemparé par cet état de fait, balaya la salle d’un regard majestueux, à la recherche d’un semblant de résistance. Celle d’un certain blond avec qui il avait eu de si intéressantes discussions. Celle d’une brune dangereusement joueuse… Celle d’une demie Vélane, avec qui la première rencontre avait été mouvementée… Mais une résistance viendrait-elle ? Et peut être d’une autre personne qu’il ne connaissait point encore.

La résistance ne vint pas pour ce premier regard d’ensemble en tout cas. Déçu, bien que ne le montrant pas, bien entendu, Sebastian monta en quelques enjambées l’escalier qui le mena à son dortoir. Il posa sa malle d’un geste brusque de la baguette, et s’installa agilement sur son lit. Il sortit d’un coup sec de la baguette un grimoire aux proportions plus qu’acceptables de la malle, puis l’ouvrit violement. Il le feuilleta quelques instants. Mais ce qu’il avait découvert dans la Salle Commune l’avait par trop travaillé. Il descendit avec son grimoire, et ignorant superbement ses condisciples, s’installa dans un des canapés. Par la même occasion, il dut dégager un frêle gamin de première année qui ne lui lança même pas de regard vengeur. Sebastian reprit sa lecture, mais cette fois-ci avec un calme olympien. Il avait l’impression de retrouver ses marques. Enfin, c’était vite dit. Il n’avait pas revu de visages connus, et était entouré de Serpentards qui n’avaient de Serpentard que le nom.

Durant sa lecture plutôt intéressante il devait l’avouer (le livre discourait des propriétés du Sang humain dans les potions de type poison.), il pouvait entendre quelques murmures sur sa personne. Des « C’est qui ce mec ? » ou « Il se prend pour qui celui-là ? » fusaient, et cela n’était franchement pas discret. Préparant son regard le plus méprisant et hautain possible, il prit la peine de lever le nez de son bouquin et de regarder autour de lui. Les murmures se turent quelque peu. Son vœu de tranquillité apaisé, il put retourner à sa lecture. Mais il sentait toujours quelques regards sur lui. Peut être même le regard d’un vrai Serpentard. L’espoir fait vivre…
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  • Narcissa Bower
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptyMer 3 Jan - 0:45:49

Encore une froide journée d’hiver, comme il n’y en avait toujours à cette époque..
La neige déposait son frais tapis d’une blancheur intense, troublée par les pas d’une Vert et Argent.
La jeune fille marchait autour du lac. Il était désert.
Les élèves préféraient sans doute se blottir confortablement au chaud par ce temps. Ce qui n’était visiblement pas le cas de Narcissa. Non, elle préférait se promener sereinement, avec comme seule compagnie la fraîcheur d’une fin de soirée hivernale.
Le lac était gelé et quelques fines traces de patins à glace reflétaient grâce à la lueur que produisait la Lune. Cet astre majestueux si souvent contemplé par la Vipère, en solitaire.

Il était déjà assez tard, le couvre-feu était sans doute déjà passé. Une nouvelle fois, la deuxième année devait rentrer discrètement dans l’enceinte du château. Elle en avait prit l’habitude, ses escapades nocturnes s’enchaînaient, l’envie était si prenante. Quoi de plus logique de s’évader lorsque l’on est entouré de personnes que l’on déteste en majeure partie.
La Vipère n’aimait en effet pas grand monde, elle avait bien entendu quelques connaissances dont elle était fière mais rien de plus reluisant. Les relations n’ont jamais été dans ses cordes, ce n’était pas un enfant de cœur et elle en était contente ainsi.
Toute cette gaieté, cette joie perpétuelle l’agaçait. Narcissa n’était pas complètement morbide et à tendance suicidaire, au contraire, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, elle aimait la vie.
Oui, elle aimait sentir ce besoin de pouvoir, d’enrichir ses connaissances, de profiter de tout ce que l’apprentissage peut apporter.
La jeune fille avait une soif de connaissance, de puissance, difficile à combler.
Elle en voulait plus, toujours plus. Et elle avait bien raison, devenir une sorcière digne et possédant de grands pouvoirs ne se faisait pas en un coup de baguette. Il fallait de la patience, du travail pour parvenir à quelque chose. La Serpentard en avait, et même de plus en plus, elle était dotée d’un grand désir de faire ses preuves, rien ni personne ne pouvait l’arrêter.
Malgré ses douze ans, la Vert et Argent avait bel et bien la tête sur les épaules. Elle commençait avec brio la formation de ses pensées, ses projets d’avenir, bien que l’on ne soit jamais totalement sûr de ce que l’avenir nous réserve.
Quoiqu’il en soit, la jeune fille croyait en son Destin, même si elle ne pouvait pas en être maître à cent pour cent, du moins pas pour l’instant.

Ces brèves réflexions achevées, la deuxième année prit la décision de rentrer au château, elle se mit donc en route, surveillant les passages.
Rusard faisait sans doute une petite ronde quotidienne, la ruse de la jeune fille pouvait facilement contrer ce léger obstacle.
Ainsi, elle se retrouva à descendre les marches menant aux cachots, sans plus de rencontres inattendues.
Les cachots étaient sombres et déserts, comme la plupart du temps qu’elle empruntait ces couloirs.
Narcissa marchait toujours de cette allure noble, gracieuse, distinguée, même si personne n’était là pour la regarder. Plaire aux autres n’a jamais été son but de toute façon, elle se plaisait à elle-même c’était déjà bien suffisant.
Cependant quand de beaux et nobles jeunes hommes la flattaient, elle n’y était pas complètement indifférente, bien entendu.

La Vipère se retrouva devant l’entrée de sa fosse aux Serpents, elle murmura par habitude et par méfiance la mot de passe, puis la place se fit pour laisser libre accès à la jeune fille.
Pas mal de monde était présent, elle n’y fit guère plus attention, habituée à voir les mêmes têtes sans trop se soucier d’eux.. Beaucoup de ses camarades ne méritaient malheureusement pas que Narcissa leur accorde une quelconque attention.
Elle était arrogante, présomptueuse bien sûr, mais avant tout défenseuse des valeurs et idéologies du fondateur de sa Noble Maison, Salazar Serpentard. Et quiconque jurant en son nom, se verrait s’attirer les foudres du tonnerre ambulant que pouvait être la jeune fille.
Les élèves semblaient quelque peu s reposer sur leur lauriers depuis quelque temps, beaucoup d’entre eux séchaient les cours, faisaient perdre des points à Sa Maison, et ceci, elle ne le supportait pas.
La deuxième année aurait aimé jeter un sort à toutes ces larves faisant honte à Serpentard.
Quoiqu’il en soit, elle ne pouvait pour l’instant que s’apitoyer sur son sort, à son plus grand regret. Mais ça allait changer, il fallait que ça change. Un beau jour les traîtres allaient payer et l’école sera débarrassée de la vermine venue misérablement souillée Poudlard de leur sang impur, de leur traîtrise et de leur saleté moldue.

La deuxième année repéra des plus jeunes qu’elle fixer un garçon avec insistance. Elle se demanda de qui il s’agissait dans un premier temps, puis dans un second, elle se rappela avoir déjà croisé ce jeune homme dans le passé. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait point mis les pieds au château. Les occupations extrascolaires, Narcissa connaissait bien cela, quoiqu’elle ne se soit pas portée longuement absente depuis son arrivée au sein de l’école.
Le jeune homme était seul, il lisait un gros livre, se révélant être un somptueux grimoire, tel qu’elle en possédait également, don de ses géniteurs.
D’ailleurs, à sa prochaine visite au Manoir familiale, Narcissa tacherait de ne pas oublier d’emporter avec elle un très vieux grimoire ressassant d’anciennes potions fortes intéressantes, préparées par un ancêtre, maître des potions.
Il était plus âgé que la Vert et Argent, sans doute en quatre ou cinquième année. Son regard était paraissait saisissant, malgré le fait qu’il soit plongé dans son ouvrage.
La Vipère voulait vérifier ses pensées et se confronter au regard du garçon inconnu. Elle ignorait son nom, mais connaissait sa réputation, mieux valait ne pas l’avoir comme ennemi.

La Serpentard s’approcha donc du jeune homme, gardant cette allure gracieuse et déterminée.
Personne ne l’approchait, bien que tout le monde ou presque le regardait, peu discrètement d’ailleurs..
La deuxième année n’eut pas besoin de prendre son courage à deux mains pour aller saluer le retour d’un pilier de sa maison.
Certes, elle ne lui avait jamais parlé, certains pouvaient trouver cela déplacer de déranger une personne que l’on ne côtoient pas. Mais bien sûr, la jeune fille se contrefichait de ce que pouvait bien penser ces chers petits camarades…
Elle se fraya donc un chemin parmi quelques potiches entassées à bavarder comme des dindons, en bousculant une ou deux volontairement. La première qui bronchait s’en souviendrait en retour, par chance Narcissa n’eut pas à retarder plus sa marche vers le jeune homme. Arrivée devant lui, elle parla directement, de sa voix froide habituelle, cependant polie et apte à la conversation.


- Bonsoir.
Pardonne-moi de te déranger dans ta lecture, je souhaitais simplement te saluer.
Je me nomme Narcissa Bodom, deuxième année.


La Vert et Argent avait prononcé ces paroles calmement, puis elle tendit la main vers son interlocuteur, pour la lui serrer. En ajoutant:

- Bien que je te connaisse fébrilement de réputation, ton nom m’échappe…

Puis la Vipère attendit la réponse du jeune homme au physique assez avantageux, l’allure droite et hautaine, le regard dur et froid. Bref, un parfait Serpentard aux premières impressions, bien que dans cette école tout laissait à croire qu’il ne fallait pas toujours se fier aux apparences…
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptyMer 3 Jan - 23:05:58

[hj: Eh oui, je viens mettre mon grain de sel I love you]

Journée des plus banales, une journée dans la vie de Drago Malefoy qui n'aurait pas d'insidence majeure sur ce dernier. Les jours à Poudlard, surtout en cette période de l'année, semblait être du pareille au même. Rien ne sortait du moule tristement banal, terriblement normal, comme si tout ne se reflétait pas, tout était identique. Une boucle temporelle, c'était ce que le Préfet commançait à soupçonner. Chaque jour, il se réveillait à l'aube, parfois avec l'honneur de se réveiller en sursaut, mais sans jamais se rappeler ce qui le mettait dans cet état. Chaque jour, il passait en revue les lectures de grimoires, des bouquins qu'il avait eu l'honneur et la patience de lire. Chaque jour, il passait dans la Salle Commune, avec la même impression de dégoût à voir ces sous-produits de Serpentard s'y prendre et se croire supérieur à torturer à quatre un simple Griffon. Chaque jour, il devait survivre à l'ennui de la stagnation des cours et les imbécilités des gens de son degré, des Poufsouffles, des Gryffondors et même parfois des Verts et Argent. Chaque jour, il mangeait en écoutant déblatérer ceux qui se considérait comme ses amis, sans dire un mot, ou sortir une réplique cinglante, étouffant ainsi la conversation, avortant la bonne humeur, ou du moins le soupçon, qui régnait autour de lui. L'ennui a un impact différent sur chaque personne, sur Drago, cela faisait l'effet dévastateur d'une fureur, d'une colère décimant à la manière d'une épidémie, se nourrissant du moral des autres, insufflant à sa manière son ennui, la monotonie des jours qui, en ce mois de Décembre doux, qui était semblable, dépareillé, des plus ennuyeux.

Aujourd'hui encore il était coincé dans la litanie et la monotonie de la routine instaurée. Pourtant, ce n'était que la petite étincelle qui manquait au blond pour tout modifier, tout changer, d'un claquement de doigts. À ces moments, même le Manoir paraissait pourvu d'intérêt, un nouveau défi, coupant court à ce sentiment désagréable que de vivre dans un monde dépourvu de sa saveur, de son goût, de tout ce qui le rend digne d'intérêt. Que lui arrivait-il? Cela, seul lui le savait, mais pourtant cela s'avérait être plus profond que cela ne paraissait. Aux yeux de la majorité des gens, Drago était seulement le garçon hautain, méprisant, haineux et froid, pourtant, il y avait ce petit côté qui ne l'accompagnait rarement, cette insouciance. Même durant une conversation, ce qui habituellement ne lui arrivait jamais, son esprit s'envolait, à la recherche de quelque chose pour le divertir.

Au fond, Drago Malefoy était encore un gamin, un simple gamin qui a été obligé de grandir trop vite. Elle est loin, l'époque où le garçonnet à la chevelure d'un blond blanc se divertissait avec sa Mère, au Manoir, s'amusant à la regarder travailler dans ses Jardins immenses, se divertissant à s'approcher parfois d'un peu trop près des plantes dangereuses, mais il l'ignorait, l'insouciance, la douce insouciance d'un enfant. Tout ce qu'il désirait, c'est d'avoir quelque chose, un jouet, une situation divertissante, sa Mère, Lucius même, pour lui offrir l'occasion de vivre pleinement cette enfance qui lui fut pourtant retirée rapidement. Dans le fond, ce même petit côté demeurait en le Préfet de Serpentard, dans le respectable héritier des Malefoy, et c'est ce qui ressortait de son caractère impétueux, déjà si clairement défini, que l'ennui faisait ressortir.

Drago déambulait sans raison dans les Cachots, échappant pour le moment à la routine. Il n'y venait plus que très rarement, les Cachots commençant à être un endroit où il se sentait très à l'aise, il parvenait d'ailleurs avec facilité et l'aide de quelques points de repères à retrouver son chemin dans le labyrinthe. Après trois ans d'errance, il commençait à les connaître, mais pourtant pas autant qu'il le voulait, c'était la raison pourquoi il y venait encore, mais pas sur une base régulière, haissant la monotonie et maudissant la routine. Il n'était pas fait pour une vie normale, Drago se devait pour lui-même, pour ce besoin d'aventure, d'être plus. Son esprit ne supporterait pas de se comparer à n'importe quel Sang de Bourbe, ses ascendances ne lui permettraient jamais de rester un sorcier moyen, son ambition le consumerait avant même qu'il s'assise sur ses mandragores. Son corps ne supporterait pas de demeurer aussi peinard, ennuyé. Non, pour la sauvegarde de ce qu'il était, ce devait pour lui d'être plus, beaucoup plus, immensément plus...

Le Vert et Argent arriva finalement en face de ce qui était l'entrée de la Salle Commune. Il y resta quelques instants, fixé sur le pourvoyeur des Serpentards, le protecteur de l'entrée. Son esprit venait de s'éloigner, s'envolant comme un oiseau qui tente de trouver une issue à sa prison dorée mais qui se refermait toujours. On ne s'envolait pas ici, pas à Poudlard. On ne se sauve pas avec tant de facilité de la fatalité de l'ennui. Non, même un héritier de la puissante et réputée famille des Malefoy du Wiltshire ne pouvait s'en défaire, pas avec si peu d'expérience. La réalité revint de plein fouet, et les prunelles de Drago se portèrent sur le gardien et ses lèvres, comme des automates, prononcèrent le mot de passe.

Comme à chaque jour, les pseudos-Serpentards se trouvaient à envahir comme un poison la Salle Commune. Plus moyen de voir le feu, plus moyen de tenter de les faire disparaître, non, ils étaient de plus en plus nombreux, racontant leur petite victoire contre un condisciple des Rouges et Ors, et même parfois entre eux. Les Serpents se dévoraient ensemble, amenant à leur propre perte, s'arrachant la tête, se tuant à petits feu. C'était ça, les grands Serpentards de demain? Salazar Serpentard devait se retourner dans sa tombe. Bien entendu, l'entrée de leur Préfet causa un léger silence et des regards convergèrent vers le blond, mais furent rapidement redirigés par les foudres de ce qu'on pouvait encore considéré comme un «vrai Serpentard». Il n'était pas humble, mais ce n'était que vérité. Jamais il ne s'abaisserait à ces pâles copies, leur conversation l'horripilait, cette supposée froideur, cette ardeur inutile à vouloir se mettre de l'avant, on ne parvenait qu'à se diriger vers les abîmes. À vouloir monter trop rapidement vers le sommet, on tombe dans les Oubliettes..

Bref, il fit quelques pas, désirant quitter cet endroit qui faisait depuis quelques temps son malheur pour gagner le plus rapidement possible son Dortoir que l'ennui fut frappé de plein fouet, faisant place à une stupéfaction qui fit lever légèrement le sourcil de Drago, qui n'était pas assis confortablement dans un fauteuil, armé d'un lourd grimoire qui recelait des secrets haut niveau, mais que pourtant Sebastian Eidan dévorait avec ardeur depuis longtemps. Que faisait-il ici? Le troisième année ne l'avait pas vu depuis le mois de Juin, la fin de l'année dernière. Drago restait sur place, les yeux posés sur son vieil ami, un garçon qui, même, partageait son Dortoir. Un revenant, c'était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Près de lui, debout et gracieuse, se trouvait Narcissa Bodom. Cette dernière avait le flair pour déceler les éléments qui en valaient la peine dans l'Antre des Serpentards, et elle avait visé le mille avec Sebastian. Pour être intéressant, le jeune homme était plein de ressources..

Il arriva à sa hauteur, à celle de Narcissa, debout, posant un regard sur elle, en écoutant la fin de ses paroles. Quand il arriva à ses côtés, il ne put réprimer un sourire amusé et les paroles qui s'échappèrent de ses lèvres.


Il s'agit de Sebastian Eidan, un Serpentard digne de ce nom, sans doute également l'un des plus cultivés que Salazar eut sous sa bénédiction...
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptyVen 5 Jan - 2:00:31

Le livre était plutôt bien structuré, et si le bruit incessant de cette Salle Commune ne le dérangeait pas constamment, il aurait pu prendre plaisir à le lire. Les effets de certaines potions dont parlait l’auteur étaient vraiment intéressants. Sebastian était même tenté d’en tester une sur une des caricatures de Rusé qui, derrière son dos, avait osé dire, d’un ton suffisant « Oh, sûrement un de ces anciens Serpentards tournés vers les gentils, à faire son malin en lisant un livre auquel il ne comprend sûrement rien. » Alors, l’Héritier Eidan, amusé de cette réplique malencontreuse du gamin, se retourna, et avec un sourire carnassier, fit de sa voix grave, mais si froide.

« Jeune homme, avant de critiquer ceux qui jetaient déjà des Sectumsempra alors que tu ne pouvais même porter une baguette, cesse de te glorifier de tes habits de second rang, de ta lignée de bas étage, et de tes combats contre d’insignifiants êtres, qui soit dit en passant, ne méritent même pas d’être mentionnés. »

Le gamin de première année le regarda un instant furieusement, mais soudain, devant le regard plutôt dissuadant de Sebastian, il décida de baisser les yeux, et de renoncer à toute réplique. Il serait stupide de déclancher un duel sans issue…


*Mon dieu, Sebastian, reprends-toi, c’était complètement ridicule comme réplique cinglante !*


*Je suis pas Shalimzar non plus, j’ai pas son aptitude à briser les esprits les plus forts…*

*Arf…Vais-je devoir m’habituer à des répliques aussi stupides, alors ?*

*Oh, par pitié, tais-toi…*

Sebastian reprit sereinement sa lecture, en regardant la photographie animée d’un homme s’étranglant à cause d’un poison nommé « Liqueur du Vampire ». Si le sang d’humain était parfait pour les Vampires, mélangé avec un peu de sang de vampire, il devenait mortel pour tout humain. Mortel, et affreusement douloureux. Sebastian se dit que la recette était à retenir. Cela pouvait servir. Enfin, il faudrait que le jeune Serpentard s’entraîne intensément à la concoction de potion. Au contraire de matière comme les Sortilèges, ou la Métamorphose, il n’excellait guère dans l’Art nébuleux des potions. Pourtant il y prenait toujours un grand plaisir, et cela le décevait souvent de ne point réussir dans ses tentatives. Enfin, cette année, il devrait s’entraîner dur. Les BUSE arriveraient très vite pour lui qui avait manqué le premier trimestre.

Quelques piaillements d’adolescentes éthérées le dérangèrent dans sa lecture. Il leva le nez de son grimoire pour observer une jeune adolescente à l’attitude précieuse, et décidée, se frayer un chemin vers sa personne. Il ne rappelait que très peu d’elle. Une toute nouvelle élève à l’époque. Sebastian aurait pu se vanter, l’année passée, de connaître de nom et de visage tous les Serpentards, de la première à la septième année. Il était donc normal qu’il se souvienne de cette jeune personne. Une certain Bodom, si sa mémoire ne le trahissait pas. D’ailleurs elle se présenta, d’une voix claire, et froide. Les intonations étaient pourtant respectueuses, ce qui encourageait Sebastian à ne pas la percer de son regard sur l’immédiat. Cela confirma son idée première sur cette jeune personne. Elle était donc bien une Bodom, une famille bourgeoise de Sang Pur. Plutôt respectable, même si non noble. Elle lui présenta sa main, comme si il allait la serrer. Cela se voyait qu’elle ne le connaissait guère. Il posa son grimoire à côté de lui, et se leva. La jeune fille lui posa une question qui le froissa quelque peu. Elle ne connaissait pas son nom ?! Alors qu’il allait se présenter, en déployant toute l’arrogance et la fierté que lui inspirait son nom, il fut devancé, par une voix connue. Qui parla de lui en de termes assez flatteurs, d’ailleurs.

« Draco Malfoy, ça faisait longtemps. » fit-il de sa voix grave.

Puis, Sebastian s’inclina légèrement devant Narcissa. Le jour où il serrerait la main d’une femme n’était pas venu. Loin de là, même. Puis, il tendit sa main à Draco. Peut être qu’il restait de vrais Serpentards après tout. Draco tout du moins. Et peut être même cette jeune précieuse, mais cela il allait le découvrir. Certains Serpentards regardaient avec insistance les trois personnes en pleine présentation. Sebastian les regarda avec mépris et dégoût. Puis, il fit d’une voix neutre :


« Draco, dis-moi, depuis quand les Serpentards sont aussi mièvres que des Pouffys et aussi vantards que des Gryffys ? Parce que cela m’inquiète. Si tu me disais qu’avec ces phénomènes de foire, on n’est pas premier à la Coupe des quatre Maisons, je ne serais sûrement pas étonné… »

Sebastian avait le visage fermé. Si c’était le cas, cela serait la première fois en cinq ans. Une honte, un échec au goût amer dans la bouche de Sebastian. Aussi orgueilleux que cela pouvait paraître, il ferait tout son possible pour remonter la Maison Serpentard tout en haut du classement. Il allait devoir reprendre tous les cours qu’il pourrait. Ca allait être dur. Très dur…


*Reviens à la réalité, petit homme. Ils sont en train de te parler…*

L’adolescent au visage de marbre reporta toute son attention sur ses interlocuteurs. Il allait devoir faire un effort pour la discussion qui allait suivre. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de discussion réelle avec des personnes. Six mois sans relations sociales, ça fait perdre un peu l’habitude de parler. Enfin, il était avec Draco Malfoy, les mots devraient couler de source. Comme pour les deux discussions précédentes…
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  • Narcissa Bower
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptyVen 5 Jan - 8:04:23

Narcissa s’était donc présentée, puis elle attendait en retour la présentation de son interlocuteur. Celui-ci ne lui serra pas la main, il se leva.
Dans ce château, la Vert et Argent semblait perdre l’habitude des bonnes manières, un homme digne de ce nom ne serrait pas une poignée de main à une jeune fille. Elle le savait pertinemment.
Petite erreur, mais qu’importait..
Lorsque le jeune homme allait s’annoncer à son tour, quelqu’un le précéda. Il s’agissait du préfet de Serpentard, Drago Malefoy, que la jeune fille connaissait assez bien maintenant.
Il lui annonça qu’il s’appelait Sebastian Eidan, et qu’il était un très bon représentant de sa maison.
De la bouche de Drago, c’était sûrement véridique, mais la Vipère s’en assurerait tout de même par la suite..
Sebastian salua poliment Narcissa, en s’inclinant, puis serra la main de Drago.
La jeune fille dirigea son regard vers son préfet, accompagné d’un très léger sourire sur ses lèvres, elle répondit:


- Bonsoir Drago. Ravie de l’apprendre.

Puis elle reporta son attention sur sa nouvelle connaissance et répondit sur le même ton que précédemment:

- Et bien, enchantée de faire ta connaissance Sebastian.

Puis le jeune homme parla des nouveaux Serpentard, certains très incapables et ne méritant sûrement pas leur place au sein de la plus respectueuse des maisons de Poudlard..
La Brune était totalement d’accord avec lui, mais il avait posé cette question à Drago, elle ne prit donc pas la parole immédiatement, le laissant répondre en priorité.
Il en vint à la Coupe des Quatre Maisons, gagnée deux fois de suite par Serpentard depuis que Narcissa étudiait ici.
Elle en était fière, ayant elle-même rapporté quelques points à sa maison, pas assez selon elle, elle ferait mieux cette année. Même aux cours les plus ennuyants, la Vipère s’efforçait d’y participer.
Voir sa maison en tête de liste est un honneur. La fondation de Salazar Serpentard s’était toujours démarquée de n’importe quelle manière que ce soit. Par sa différence d’idéologie, de vision de l’éducation, sa noblesse,… Puis aussi par son choix plus sélectif quant à ses représentants, même si le Choixpeau n’exerçait plus très bien son rôle selon Narcissa.
En effet, la jeune fille pensait avec fermeté qu’il commençait sérieusement à se faire vieux et un peu trop miteux, il classait n’importe qui dans Sa maison, et elle ne le supportait pas.
Le territoire des Serpents n’était pas un fourre-tout, cette place est réservé aux Poufys, non Serpentard était Noble et sélectif, cela devait resté ainsi.

La Vipère regardait ses camarades avec mépris, ils semblaient tout ébahis devant les trois personnes, les observant avec leur tête de Strangulot, ils étaient vraiment ridicules, insoucieux, déplorables..
La Vert et Argent était encore jeune, bien entendu deuxième année était plus bas que les deux jeunes hommes à qui elle faisait face, mais qu’importait. Après tout sa compagnie ne semblait pas dérangeante, puis elle savait parler, aligner des mots sans passer pour une crétine irrécupérable. Ce qui n’était pas le cas de certaines filles de l’école, plus bêtes que des véracrasses, occupées à brailler et papoter sur le dernier garçon à la mode du jour..
Que de bêtises.. La bêtise rongeait l’esprit des hommes, elle piétinait un savoir-faire, écrasait la sagesse.
C’était navrant, le monde de la Magie était plus élevé que celui des imbéciles de moldus, les sorciers avaient acquis un don, un pouvoir, une certaine forme de supériorité. Mais des minables, des croisés, des bâtards s’amusaient au grand dam des défenseurs de la pureté à broyer cette face supérieure, à la rendre commune.
La Brune ne supportait pas cela, ces faits l’horripilaient, elle aurait aimé tordre les cous de toutes ces bandes d’incapables.
Hélas, elle ne pouvait rien faire, pas maintenant, pas toute seule.. Il fallait une puissance, une force extérieure, une unité..

Mis à part ça, quelques élèves gardaient tout de même une certaine notoriété, une classe.
Il ne suffisait pas d’être de Sang pur, même si cela était la source primordiale et bénéfique, il fallait prouver sa valeur, se surpasser, encore et toujours.
Grâce à ses efforts, la jeune fille savait pertinemment qu’elle en récolterait les fruits tôt ou tard. On récolte toujours ce que l’on a semé, elle récoltera le pouvoir de son labeur..
Travailler dur était la clé de la réussite, Le Chemin de Traverse ne s’est pas fait en un jour, et bien la richesse de connaissance et la maîtrise de la pratique non plus. On arrête pas d’apprendre, de s’enrichir, la vie est une infinie source de découverte, même un grand sage peut apprendre encore des choses de la vie, une soif de connaissance n’est jamais complètement abreuvée, une envie de puissance n’est jamais totalement atteinte.
La vision de Narcissa était grande, peu être même trop immense pour une jeune fille de douze ans seulement. Elle avait perdu son enfance a vouloir s’épanouir trop vite, son adolescence débutait mais semblait déjà se noyer. C’était aberrant, choquant pour certains, mais pour la Vipère, tellement excitant.
L’âge adulte serait le déclanchement réel d’une nouvelle vie, elle en était persuadée. Pour l’instant elle étudiait, s’enrichissait, mais à trop être sous la croupe de plus grands que soit, on s’affaiblit..
La Vert et Argent savait puiser dans les ressources des autres, y rechercher leur savoir, et les exploiter de manière à mettre toujours toutes les chances de son côté.
Elle aimait le grand, le spectaculaire, l’action, elle en aurait.
Sa vie ne serait pas un long fleuve tranquille, il y aurait des souffrances, des tragédies, mais du Vivant.
Les émotions fortes telle que la Haine et la Colère, que la jeune connaissait déjà assez bien était source de vie. Comment montrer d’une meilleure façon son existence en laissant fuser la rage au fond de soi.
Une parfaite euphorie, une légèreté s’en vient ensuite, là était le sentiment de Narcissa.



[ HJ: Bon écrit pendant une Nuit Blanche, alors soyez indulgents -_-]
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptyLun 12 Fév - 3:33:29

[Incroyablement navré pour ce retard impardonnable. J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop, et en espérant que mon écrit appaise un peu un courroux bien mérité :sifle: ]

Terriblement étrange de se revoir ici, avec un élève de sa propre Maison qu'il eut toujours désigné comme l'une de ses connaissances les plus précieuses, et sans doute ce qui se rapproche le plus d'un ami. Sebastian Eidan était un jeune homme qu'on ne pourrait pas dire sans prétention, mais à laquelle on pourrait ajouter que ses prétentions ne sont pas vaines, car ce dernier était extrêmement brillant et perspicace, d'ailleurs, il avait partagé avec le jeune Préfet la discution la plus intéressante et la plus enrichissante que la courte existence de ce dernier lui avait permis de vivre jusqu'à aujourd'hui. Drago n'était pas du genre à vanter les mérites du premier venu, mais le quatrième année était tout sauf n'importe qui.

Si le jeune homme n'avait pu retenir certains mots, qui s'ils seraient venus d'un autre auraient probablement été d'un affront incroyable, ce n'était pas pour rien. Sebastian semblait revenir de loin, car Drago ne l'avait plus vu depuis des lustres, ni en cours ni même à la Grande Salle, à l'occasion d'un dîner quelconque et même à la Salle de Bal, à l'occasion du Bal de Noël. L'absence de ceux qu'il considérait comme des amis ces derniers temps lui avait quelque peu déplu, mais fidèle à lui même, il n'en avait pas fait d'histoire, et avait continuer sans faire de manière son année scolaire à Poudlard. Kyle, avec qui il semblait jouer à une équivalence de cache-cache, échangeant quelques bribes de paroles pour passer des semaines sans voir le moindre cheveux de Vélan. Sebastian, eh bien c'était une toute autre paire de manches.

Dans son for intérieur, le Préfet espérait sans doute que la présence de Sebastian soit définitive, car Salazar perdait de son illustre excellence sous son aile quand le quatrième année n'était pas là. D'ailleurs, il était connu pour apporter une généreuse contribution au Sablier de Serpentard, et toute personne ayant ce comportement méritait automatiquement et sans la moindre considération le respect du Préfet pour qui cette victoire équivalait sans doute a son objectif pour une année, ce qui avait réussi deux ans d'affilé et cette année, cette année la victoire lui filait entre les doigts. Drago y réflechissait sans cesse, une manière de rappeler à l'ordre les Verts et Argent pour redorer le Blason des Rusés. Il avait laissé, à l'intention de ses confrères Serpents, un message sur le Tableau d'affichage dans cette justement Salle Commune, mais sans grand résultat.

Mais bon, il n'était pas temps de se confondre en raisons et en conséquences, car il n'était pas seul, pour une fois. Non, il était même en excellente compagnie, non seulement un vieil ami mais également Narcissa Bodom, une jeune femme qu'il avait appris à connaître davantage et dont la présence était à elle même précieuse. C'était le type même de la parfaite Serpentard, et cela n'indisposait en aucun cas le troisième année. D'ailleurs, cette dernière détonnait dans le reste de ses confrères par sa grace et son franc parler, sec mais qu'on aimait ou non.

Suite à ses paroles, Sebastian détourna la tête dans sa direction. Le sourire de Drago ne disparut pas de ses lèvres, il était réellement agréable de revoir cette vieille connaissance. Puis il s'inclina en face de Narcissa, ce qui était tout à fait justifié. Certains témoins furent intrigués par cette méthode moyen-âgienne de se présenter, légèrement plus contemporaine que le baise-main, mais qui demeurait la base de ce qu'on appelait la «galanterie». On aurait dit que le temps faisait un bond dans le passé, car les jeunes gens parlaient comme de vieux seigneurs et dames, et non comme des jeunes âgés respectueusement de douze, treize et quatorze ans.

L'héritier Eidan proposa sa poigne au jeune Malefoy, qui ne refusa pas ce signe d'amitié entre les deux jeunes gens. Il se rappelait parfaitement la conversation entre eux en rapport entre une association entre Lucius et le père de Sebastian, mais depuis tant de temps avait passé. Il avait appris dans la Gazette l'assassinat du grand savant Eidan, laissant son jeune fils héritier du Centre, le plus prestigieux centre de recherche dans toutes les matières de sorcelleries, en passant par les Potions, les enchantements et les découvertes de maléfices. La plupart des opérations étaient classées secrètes et même le Ministère de la Magie avait un dossier très étroit sur le mystérieux Centre.

Il sentit le regard de 'Cissa sur lui et Drago détourna les yeux de la source de ce souvenir. Il écouta avec attention les propos de cette dernière et hocha légèrement la tête, n'ayant rien à répondre à ces quelques bribes de paroles, sinon une vulgaire salutation, mais Narcissa était suffisamment, sinon amplement, intelligente pour savoir que son signe était une salutation, même un crétin de Poufsouffle pourrait le deviner, alors une Serpentard digne de ce nom, la question ne se pose même pas. Drago remarqua qu'ils étaient tous trois dans le milieu de la Salle Commune et ils attiraient certains regards, car ils n'étaient pas des plus discrets, des moins imposant et leurs présences étaient perceptibles dans la place. Pour l'instant, il resterait debout, mais il repéra un endroit où aller s'installer si la conversation déviait sur des choses qu'ils préféraient garder pour seulement leurs oreilles respectives.


Puis, ce fut le tour de Sebastian, avec une voix beaucoup plus grave que dans les souvenirs du jeune deuxième année, de prendre la parole. Ses paroles étaient empreints de vérité à un tel point que cette réelle tyrade venant d'un garçon revenant à peine d'un séjour hors Poudlard et qui comprennait avec un calme et une certitude troublante la situation, il fallait bien s'appeler Sebastian Eidan. Les paroles arrachèrent à l'héritier Malefoy un rire, l'un de ces rares rires, qui se mua à un sourire tandis qu'il répondait aux propos de son interlocuteur.

Si je te disais, eh bien c'est avec une horreur absolue que je te révèle que Serdaigle nous surplombe de plus de cinquantes points pour mon plus grand déplaisir. Il faut croire que ces jeune gens qui nous entoure préfère perdre leur temps à écouter les autres discuter plutôt que faire quelques devoirs et se rendre en cours.

Il posa son regard qui, sous l'influence de ses précédentes paroles, s'était durci pour devenir légèrement irrité, sur les différentes tranches d'âges de Rusés qui s'étaient affalés dans des sofas, discutant de tout et n'importe quoi, en passant par le nom ridicule d'une Poufsouffle jusqu'à des hypothèses de l'identité de Gossip Girl. S'en était écoeurant, pour peu, Drago aurait lancé sèchement une réplique cinglante à ses larves qui se donnaient le titre de Serpentards, en plus de se qualifier de «pur et dur». Il faut être sot pour être dur, car ce titre ne s'acquiert que par le labeur, la pureté, la-dessus, Drago aurait pu développer jusqu'à l'aube, la majorité des gens ici se croyait noble par leur Sang ce qui, du moins en partie, était le cas, mais il fallait y faire honneur, l'honorifiant, en sacrifiant l'innocence d'une existence puérile et enfantine au gré de l'âme d'un adulte à quinze ans.

Comme tu peux voir, ce qu'on appelait jadis le «gratin» de Poudlard est pourtant devenu poudre aux yeux. Il est tellement facile de prétendre au titre d'«élève de Serpentard», et de passer rapidement à autre chose.

Ce que ces gens semblent oublier, c'est que ce titre que peu d'entre eux mériteraient l'honneur conféré est un travail à plein temps, en tentant de rendre avec fierté et honneur tout ce que le grand Salazar a ouvert comme porte en accueillant sous son aile certains élèves plus ou moins méritants. Pour rendre grâce à ce dernier, le plus grand des Quatre Fondateurs, il faut plus que tout avoir tout cuit, mais travailler à sueur et justement à sang pour prétendre être à la Hauteur de ce Sang qui coule dans nos veines.


Il marqua un léger silence, l'empêchant de se prendre la tête et de s'énerver sur ce sujet qui lui tenait à coeur. Il ferma ses prunelles grises, laissant flotter un silence qui donnait du poids à ses paroles et arguments. Puis, son regard convergea sur Narcissa, lui adressant quelques mots.

Toi, Narcissa, qui est très haut au dessus de cette vermine, qu'en dis-tu? Il serait intéressant d'avoir un autre point de vue, bien que j'imagine la similitude entre nos deux, même trois avec celle de Sebastian, opinions..
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MessageSujet: Re: Un retour...   Un retour... EmptySam 3 Mar - 23:14:03

[Hj : Je suis bien sûr inexcusable de mon retard ><" Je suis qu'un gros flemmard d'abord ><" Vous avez le droit de me châtier :) ]

Sebastian observait les caricatures de Serpentards qui l’entouraient, l’encerclaient, le faisaient presque suffoquer. Il les avait déjà en horreur. Peut être exagérait t’il, peut être poussait il la baguette un peu trop loin, mais c’en était physique. Pour la plupart, ils ne méritaient pas de porter les nobles couleurs de la Maison de Serpentard. Le Fondateur avait été un Mage d’une grande puissance, et d’une ingéniosité encore plus immense, Il n’aurait jamais choisi d’enseigner à des idiots sans autre ambition que celle de terroriser de pauvres Pouffsouffles en mal d’amour. Méprisant, le jeune Eidan regardait ces larves sans éducations. Où était la salle commune silencieuse, presque vide ? Où était les Serpentards consciencieux, hiérarchisés ? Pourquoi étaient-ils si nombreux d’abord ? Y avait-il une recrudescence de gamin à l’ambition et à la ruse surdéveloppées ? Ou le Choixpeau se faisait juste atrocement vieux… Sebastian secoua la tête de dépit, et reprit le cours de la conversation.

« Enchanté de même, Narcissa. »

Le ton de sa voix était froid, maîtrisé, comme d’habitude. Même si on pouvait dire que c’était une habitude qui se perdait peu à peu. Le jeune homme ne parlait pratiquement plus, sa vie sociale s’étant limitée à la fréquentation de Shalimzar, et de vieux grimoires poussiéreux. Il était certain que cela n’entraînait guère à la maîtrise de sa voix. Son absence de Poudlard avait été trop longue, et il était ignorant de ce qui se passait à l’intérieur de ces vieux murs emplis de Magie. Il devait se concentrer intensément, redevenir celui qu’il avait été, pour amasser les informations que ses interlocuteurs ne manqueraient pas de lui offrir lors d’une conversation qui s’annoncer intéressante. S’il faisait seulement l’effort de participer…Pourtant, il était si las, si las… Les regards brillants de jalousie, ou de curiosité des imposteurs qui les encerclaient l’affaiblissaient étrangement. Etait-il devenu si faible, si peu maître de lui-même, qu’un simple regard pouvait le mettre à terre. Non, cela ne se pouvait. La Douleur qu’il avait ressentie de la main même du terrible Shalimzar ne l’avait pas brisé, comment pourrait-il être faible ? Encore à se plonger dans ses doutes, définitivement, il avait perdu de sa belle assurance intérieure. Enfin, perdue était peut être un bien grand mot. Il se savait encore capable de grandes choses, et son orgueil n’avait pas diminué, mais son entraînement mental…l’avait presque brisé. Il lui faudrait du temps pour redevenir celui qu’il avait été, si même cela était possible. Certaines choses avaient trop changées… Certains aspects de sa vie avaient trop évoluées… Et il avait appris de nouveaux éléments qui changeaient tout…

Narcissa sembla soudain partie dans ses pensées quand Draco en sortit, lui. Le jeune Malfoy lui serra la main sans hésitation, preuve qu’une amitié existait entre les deux jeunes hommes. Leurs précédentes et bien trop rares discussions avaient été longues, enrichissantes, et saisissantes de vérité. L’adolescent était d’une maturité ahurissante pour son âge, lorsqu’il n’était pas en présence du Survivant, évidemment. Enfin, Sebastian ne le jugerait sûrement jamais sur cela. Chaque personne importante avait sa Némésis.

Malfoy éclata de rire après sa remarque sur la dégénérescence des Serpentards. L’ironie de la situation lui apparut aussitôt que Draco lui expliqua que les Serdaigles étaient devant eux de plus de cinquante points. Il eut un sourire cynique. Il s’y attendait, et le mépris qu’il éprouvait pour les loques qu’étaient apparemment la majorité de la population de la Maison Serpentard actuelle s’en retrouva fortement accrue. Sebastian suivit le regard de Draco, et regarda impérieusement les faibles qui s’étalaient insouciants devant eux. Certains les regardaient, curieux de savoir de quoi ils discouraient, tout trois impressionnants de charisme et de mystère. Draco Malfoy, héritier de Lucius Malfoy éminent membre du Ministère, Sorcier intelligent et Préfet de Serpentard. Narcissa Bodom, Sorcière élégante, apparemment puissante, et audacieuse. Et Sebastian Eidan, un mystère pour les jeunes, une quasie-légende pour les anciens, il était tout de même le Mystérieux Héritier du Centre Eidan, et un élève qui avait apporté sa contribution au gain de la Coupe de multiples fois lors des quatre dernières années.

Malfoy continua sur sa lancée, et Sebastian l’écouta attentivement. Si il voulait se réadapter correctement, il devait tout savoir sur ce qu’il se passait. Il comprit donc que le problème était la fainéantise de ses condisciples. Soit, il montrerait l’exemple. Aussi dur que ce serait, il irait en cours, gagnerait des points, et ridiculiserait ces maudits Serdaigles, Foi d’Eidan ! Il était dévoré d’ambitions. Il désirait la gloire, la reconnaissance, le pouvoir. Quand cette envie insatiable, cette soif inaltérable, ce désir inextinguible se firent dans son esprit, il redevint en un instant le Sebastian qu’il avait été. Fort, Orgueilleux, Intelligent. Mais il était plus encore, car ses entraînements avec Shalimzar n’avaient pas été vains. Alors que Draco demandait à Narcissa ce qu’elle pensait du problème des Serpentards, Sebastian se retira dans un monde onirique empli de gloires à son nom.

Ils allaient emporter la Coupe, cette année encore. Qu’importait que les autres Serpentards soient des incapables. Il avait été maintes fois prouvé dans l’histoire qu’une poignée pouvait vaincre une armée. Dans son orgueil presque infini, Sebastian se voyait déjà offrir la Coupe aux Futés, après de nombreux exploits scolaires signés de sa main. Il s’en savait capable. N’avait-il pas impressionné le mage noir Shalimzar en personne ? Il connaissait l’Amour de la Haine ! Ce ne serait pas quelques potions, et deux ou trois sortilèges qui lui résisteraient !

C’était imperceptible, mais depuis des semaines, il s’était voûté, montrant à qui saurait observer une faiblesse impardonnable. Ses obscurs yeux verts étaient moins perçants, moins hypnotisants. Ses traits durs, aristocratiques, qui avaient perdu depuis la mort de son pauvre père la moindre rondeur enfantine, étaient tirés, fatigués. Mais tout cela disparut en un instant. L’orgueil de l’adolescent était son moteur, sa force de vivre. Il se redressa, son masque de froideur perdit ses fissures, et redevint parfait, et son regard redevint envoûtant, et écrasant, pour toute personne qui n’avait la volonté de le contenir. Oui, il était redevenu le grand Sebastian Eidan. Il avait même la prétention de se dire plus grand encore.

Tout cela s’était passé en quelques secondes, et avant même que la jeune Rusée ne réponde au Préfet, Sebastian lâcha son avis, mûrement réfléchi. Sa voix affreusement contrôlée, était neutre, terriblement neutre.

« Il est temps, je crois, qu’on retourne en cours. De toute ma scolarité, je n’ai jamais vu Serpentard être mené. Et voilà qu’aujourd’hui, c’est le cas. Il est temps, je pense, que l’on utilise notre ruse pour que nos adversaires perdent des points, pendant, que nous utilisons nos connaissances pour en gagner. Qu’est ce que cinquante points ? Une misère. Mais c’est un affront que nous fait Serdaigle. Pensent-ils être supérieurs à nous ? Lorsque je regarde notre Salle Commune, et au Chaos qui y règne, je crois qu’ils auraient raison de le penser. Il est temps, peut être, de revenir à des méthodes plus reptilienne. » Un sourire méphistophélique étirait les fines lèvres du charismatique Serpentard. Il observait ses deux interlocuteurs avec un regard entendu, certain qu’ils le comprendraient parfaitement. « Nous nous sommes depuis trop longtemps comportés comme des élèves d’autres maisons. Je fus durant ma scolarité, en fait, un Serdaigle beaucoup trop ambitieux. Et beaucoup de Serpentards se battraient, d’après ce que j’ai entendu, entre eux, comme s’ils étaient de stupides Gryffondors. Et ces gloussements que l’on pouvait entendre tout à l’heure, n’étaient-ce pas des Pouffys avec un blason de Serpentard ? Je me pose encore la question. Il est peut être temps, mes amis, de sortir de notre calme. Il nous faisait juste patienter avant la tempête. Nous sommes les Verts et Argents. Nous nous distinguons par la Ruse, que diable ! Utilisons la enfin ! Si vous êtes d’accord avec moi… »

Dans les yeux sombres du jeune homme se trouvait une étincelle de malice qui aurait pu effrayer de naïves personnes…Mais Draco Malfoy et Narcissa Bodom étaient sûrement loin d’être de candides personnes…
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