Dimanche était enfin arrivé. Oui enfin car dimanche signifiait souvent "repos" pour Nervia. Même ses samedis étaient entièrement consacrés à l'étude. Tandis que le dimanche... elle se permettait quelques moments de liberté. Oh travailler ne lui pesait pas, loin de là, il faut dire que la petite fille n'aime rien de plus que travailler. Mais parfois se dégourdir les jambes ne peut pas faire de mal.
Dimanche était aussi synonyme de lettre à ses parents. Elle avait pris l'habitude, depuis le début de l'année, de leur écrire une lettre par semaine, toujours le dimanche matin, qu'elle envoyait immédiatement après, souvent vers 10 heures, selon la durée de son sommeil et la taille de la missive.

Ce matin là elle avait été reveillée par une chouette qui frappait à la fenêtre du dortoir des premières années. Elle avait entrouvert un oeil avant de constater qu'il ne s'agissait ni de Mo, la chouette de son père, et encore moins de Torval, le hibou de ses grands parents paternels. Si ce n'était ni l'un ni l'autre, il ne pouvait pas s'agir d'une lettre pour elle et s'était donc rendormie, sans attendre la suite des évènements.
Son sommeil ne fut pas très long puisque son estomac prit un plaisir sadique à la reveiller, tant par ses grognements que par les tiraillements qu'elle ressentait dans le ventre. Elle se leva donc rapidement, passa la robe qu'elle portait déjà la veille, mit ses pieds dans ses pantoufles bleues et argentées et descendit à la salle commune.

Celle ci était encore un peu vide à cette heure, le dimanche étant souvent consacré à la grasse matinée pour la plupart des élèves. Elle avait salué quelques Serdaigle à sa table et deux ou trois Gryffondor de première année qu'elle connaissait grâce aux cours. Deux immenses tartines de brioche recouvertes de confiture apaisèrent sa faim.
Elle remonta rapidement à son dortoir où elle s'habilla avec plus de soin avant de se saisir d'une plume, de son encre violette préférée, ainsi que de trois feuilles de parchemin. La petite fille aimait beaucoup écrire dans la volière, en observant la magnifique vue du parc et de tout le domaine de Poudlard.

Elle sortit en direction de la volière, dévalant les marches de la tour Serdaigle, flânant dans les couloirs, saluant les quelques tableaux qui lui adressaient la parole tous les matins. La dernière volée de marches qui montaient à la volière étaient toujours les plus pénibles. Elle s'arreta à trois reprises pour reprendre son souffle et arriva enfin au sommet.

La petite blonde ouvrit la grande porte en bois et fut saluée par un concert de hululements. Elle sourit aux chouettes, leur souhaita le bonjour et s'avança vers un petit pupitre qui était près de la fenêtre. Elle y déposa ses affaires et s'arrêta. Ne sachant dire pourquoi, elle savait que quelqu'un d'autre était là. Peut être l'attitude des oiseaux était elle différente. Ou peut être était-ce un sixième sens qu'elle commençait tout juste à développer...
Elle se retourna brusquement et tomba face à face avec Clarisse. Elle soupira profondément, une main sur la poitrine.

"-Tu es là depuis longtemps? Excuse moi mais je ne t'avais pas vue en entrant..."

Nervia s'adossa au pupitre, le temps de laisser Clarisse retrouver ses esprits. Elles semblaient avoir été autant effrayées l'une que l'autre, et autant rassurées de savoir qu'il ne s'agissait que d'une élève du même âge. Un petit temps de flottement s'incrusta dans la "conversation". La petite blonde en profita pour dévisager sa camarade. Malgré sa frousse récente elle avait des étoiles plein ses jolis yeux. D'ailleurs elle était plutôt jolie dans l'ensemble. Nervia n'y avait jamais prêté attention. Elle se demanda dans quel monde elle avait pu être quelques instants plus tôt pour avoir l'air si heureuse...
Clarisse reprit la parole, lui demandant le destinataire de sa lettre et s'excusant pour la chouette du matin. Nullement gênée (et trop rassurée de ne pas avoir à affronter une créature du mal, elle psychotait un peu depuis son premier cours de DCFM), elle lui répondit d'une voix forte, afin de couvrir le bruit des volatiles.

"-Oui, j'écris à mes parents. Je le fais tous les dimanches matins, plus ou moins tôt selon ma motivation... Et aujourd'hui... oui c'est vraiment très tôt mais l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, disait toujours ma maman. Il faut dire qu'elle est boulangère alors question lever tôt elle en connait un rayon... Enfin bref. La chouette de ce matin était donc pour toi? Elle m'a effectivement réveillé mais ne t'en fais pas, je n'avais pas l'intention de trainer plus au lit... Et ça m'a permis de prendre un bon petit déjeuner avant l'affluence des élèves. J'aime bien être tranquille quand je prends mon petit déjeuner..."

A peine eut elle finit sa phrase qu'une petite fille portant les couleurs de la maison Poufsouffle entra. Nervia n'y fit pas attention dans un premier temps (oui, elle était encore un peu embrumée...) mais sursauta lorsque la brune se présenta. Naomi... Argh il fallait vraiment ne pas être reveillée pour ne pas la reconnaitre. Comme pour se faire excuser de sa première réaction (ou plutôt non-réaction), elle alla chaleureusement saluer la petite fille.

"-Salut Naomi! Ca me fait plaisir de te voir ce matin. Oh et contente que tu ait appris à te servir des hiboux... C'est pas facile au début pour les moldus, je crois. D'après mon papa, c'est ce à quoi maman a mis le plus de temps à s'habituer. Enfin je crois qu'elle préfère affronter un hibou dans l'appartement plutôt que de ne pas avoir de mes nouvelles."

Encore une fois elle parlait trop. Elle s'en voulait toujours dans ces cas là. Et encore plus ce matin de rappeler à Naomi qu'elle était issue d'un milieu non sorcier. Elle formula une petite prière interieure pour que son amie ne lui en veuille pas...
Devant le regard semi-interrogatif (ou pas d'ailleurs, mais pour Nervia c'était le cas) de Clarisse, elle s'empressa d'ajouter, à l'attention de celle ci:

"-J'ai rencontré Naomi il y a quelques temps, à la bibliothèque."

Elle s'arreta à ce détail. Elle ne savait pas si la petite Poufsouffle voulait parler du retard scolaire qu'elle avait pris, ou de ses questions à propos du monde sorcier. Dans le doute elle se tut. Enfin.

Naomi sourit lorsque la Clarisse se présenta a son tour. Enfant de sorcier, elle. Puis, lorsque Nervia se réveilla de sa rêverie, elle salua le petit Pouffy qui était trop heureuse d'être acceptée et reconnue pour parler. Lorsqu'enfin elle reprit sa respiration, Nervia avait expliqué à Clarisse où elle s'était rencontrée. Bizarrement, après cela, la bavarde se tut, qe cui ne faisait pas prti de ses habitude. A cette pensée, la miss Tokyï sourit intérieurement, et s'adossa au mur.
Oui, je viens écrire à mes parents. Depuis mon arrivée à Poudlard, je n'ai pas eu le temps de leur donner des nouvelles...
Elle sourit à la blondinette qui s'empressait de prendre de ses nouvelles par rapport aux oiseaux puis qui s'évadait en blabla familial. Naomi était maintenant habitué.
Tu sais, même avant de faire une quelconque rencontre avec le monde magique, j'étais très proche des animaux. J'ai toujours aorée ca. A la maison, on avait un chat, un hamster, pas de chien, papa n'en voulait pas, et un lapin. Mais euh...
La timide rougit. Elle commencait à s'évader en blabla familial comme Nervia ^_^ . (c'est contagieux?) Elle ouvrit sa bouteille d'encre, repoussa un rapace qui venait de se poser sur son épaule, trempa la plume dans l'encre, posa la petite bouteille sur le rebord d'un fenêtre, s'assit par etrre contre le mur et commenca à écrire.

Citation :

Cher Papa, Chère Maman,
Ici tout ce passe bien, je me suis déjà fait des amies et j'ai réussi à lancer un sort en cour de Sortilèges et Enchantement. Je suis répartie dans la maison Poufsouffle. Il y a 4 maisons : Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor, Serpentard. Chaque maison à son emblème, un animal, et ses deux couleurs. Chez nous, chez les Pouffys, c'est le blaireau, et nos couleurs sont le jaune et le noir. C'est très beau.
Je reviendrais pour les vacances, pas le train à la gare King Cross, je vous écrirais pour vous dire quand précisément. Renvoyé moi l'oiseau, il saura ou me trouver. Accroché votre mot à l'une de ses pattes. Et si possible, nourrissez le un peu!
Gros bisou,
Naomi

Après avoir écrit sa lettre, elle releva la tête vers les deux Serdaigles. Peu de temps s'était passé, Naomi avait écrit très vite. Elle reboucha la bouteille d'encre, et se releva. Elle rangea ses affaires, et attendit qu'un rapace comprenne ce qu'elle voulait.

Nervia sourit à Naomi. Elle se la pêtait un peu avec sa semi-appartenance au monde magique mais il faut avouer qu'elle n'avait jamais été vraiment à l'ais avec les hiboux. Ni avec les animaux en général. D'ailleurs elle n'avait pas souhaité posséder d'animal de compagnie contrairement à la majorité de ses camarades. La volière n'était vraiment pas son endroit préféré dans le chateau mais tant que les hiboux ne lui sautaient pas tous dessus en même temps elle pensait pouvoir largement tenir le coup.
La jeune poufsouffle commença la rédaction de sa lettre. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas Clarisse en faire autant et resta plantée seule debout au milieu de la pièce. Elle réflechissait beaucoup des temps ci à tout et n'importe quoi d'ailleurs. Ses pensées étaient à l'heure actuelles dirigées vers le sujet des amitiés, en plus particulièrement des rapports avec la gent masculine.
Elle s'entendait plutôt bien avec William, un Gryffondor avec qui elle avait pris l'habitude de faire équipe en Astronomie. Elle avait salué la majorité des garçons de première année mais ne parlait que peux à ceux ci. Y compris à ceux de sa maison. Elle était extrèmement intimidée par Trevor, beaucoup plus doué qu'elle, et n'avait jamais vraiment eu l'occasion de lui parler. Il en était de même pour Mathias. La plupart des Serpentards ne l'interessaient même pas, la démonstration de deux d'entre eux lors du premier cours d'Astronomie lui ayant largement suffit. Et elle ne connaissait aucun Poufsouffle. Autrement dit la situation était désastreuse mais il n'en avait jamais été autrement.

Soudain la petite blonde revint sur terre. Naomi avait fini sa lettre et Clarisse appelait pour elle un des volatiles présents. Nervia prit rapidement la place de son amie et déplia une feuille de parchemin. Elle ne savait pas trop par quoi commencer.
Elle dévisagea les deux jeunes filles présentes et leur demanda:

"-Pffft je sais pas si vous connaissez ça mais je sais jamais comment commencer mes lettres, même si j'ai trois millions de choses à dire..."

* Mais kesquelfait ? Pff dis tout de suite que ça te faisait pas plaisir que je t’apporte un hibou ! Oh si tu le prends mal j’y peux rien moi ! c’était parti d’une bonne intention. . . *

Clarisse était assez surprise par ce que faisait Naomi. C’est vrai quoi ! Elle était bizarre cette fille. A moins que ce ne soit quelque chose de commun à tous les Poufsouffles ? Déjà Miss Pilgrim, était pour le moins space, mais alors là, la pauvre écossaise n’y comprenait plus rien. Apparemment aigles et blaireaux ne parlaient pas la même langue. A chaque fois que la rouquine voulait se montrer gentille envers un ou une jaune et noire, celui-ci (ou en l’occurrence celle-ci) ne semblait pas comprendre et faisait tout autre chose. Peut être qu’ils étaient allergiques à elle. Non ça ne pouvait pas être ça. Clarisse savait que l’amitié entre bleus et jaunes était possible, la preuve, n’avait-elle pas croisée la préfète des bleus en joyeuse compagnie d’un jaune ? Si, et pourtant…

Décidément, elle était tombée dans une école de tarés. Ça devait être ça ! Pourquoi fallait-il qu’elle se retrouve dans une école ou chacun a un motif pour faire la guerre à son voisin ?

* Non mais n’importe quoi ma vieille ! Naomi n’a certainement rien contre toi, elle a peut être simplement envie qu’on la laisse tranquille. Tu peux comprendre ça, ou ta cervelle de piaf est-elle trop petite pour ça ? *

Pourquoi fallait-il aussi que soudainement, la Serdaigle qui jusque là n’en avait rien à faire des divers conflits opposant les élèves des quatre maisons se pose des questions aussi idiotes à ce sujet ? Non il valait mieux qu’elle oublie tout ça et se concentre sur ses études et sur la lettre qu’elle était venue écrire. Une remarque de Nervia la tira de ses pensées.

Citation :

"-Pffft je sais pas si vous connaissez ça mais je sais jamais comment commencer mes lettres, même si j'ai trois millions de choses à dire..."

_ Bof. Ne t’inquiète pas, moi c’est pareil. J’ai des tas de trucs à dire à mes parents comme c’est la première fois de l’année que je leur écris, mais je ne sais pas comment commencer. Tu crois que ça le fait bien « cher papa et chère maman » ?

Naomi y alla aussi de son petit commentaire :

Citation :

Moi je commence toujours par Cher pour les adultes et Salut pour les n'enfants! Mais enfin, on peut varier!

Bon bah apparemment, Cher papa et chère maman était ce qu’il y avait de mieux à écrire. Mais ensuite, que pouvait-elle dire ? Non comment pouvait-elle formuler ce qu’elle avait à dire ?

* Alors voyons voir :

« Cher papa, Chère maman

Tout d’abord, je voudrais m’excuser pour le retard de ma lettre. C’est qu’il y a tant de choses à faire ici, que je n’avais pas pris le temps de monter à la volière avant ce matin. Je vous prie donc de ne pas m’en tenir rigueur.
En arrivant au château, j’ai reconnu tout de suite l’école magnifique et gigantesque que vous m’aviez décrite, mais en plus beau et en plus grand encore. Tout est merveilleux, mais le plus impressionnant reste tout de même le plafond de la grande salle si beau avec toutes les étoiles qui le peuplent… »

Oui d’ailleurs à ce sujet il faudra que je parle des cours d’astronomie. Mais heu… bon je vais déjà écrire ça. *

Clarisse trempa soigneusement sa plume dans la bouteille d’encre et commença à écrire ce qu’elle venait de formuler intérieurement, écrivant tout petit afin d’avoir la place de faire une longue lettre.

La petite blonde observa ses deux amies. Leur comportement était étrange et elle avait l'impression désagréable de déranger Clarisse. Peut être attendait elle quelqu'un? Ou peut être voulait elle être tranquille pour rédiger sa lettre? C'est d'ailleurs cette réponse que conserva Nervia lorsque sa camarade de maison expliqua qu'il s'agissait de sa première lettre à ses parents. Naomi avait fini de rédiger la sienne et le hibou qu'elle avait choisi était déjà parti.
Elle leur sourit à toutes les deux, toujours gênée.

"-Oui euh... Chers papa et maman ça me parait pas mal. Merci Naomi."

Elle s'assit au pupitre et commença la rédaction de sa lettre. Comme chaque dimanche elle racontait tout ce qu'elle avait vu, lu ou appris durant la semaine et comme chaque dimanche sa lettre était partie pour mesurer dix mêtres de long. Elle racontait en détails son dernier cours d'astronomie, notament son travail d'équipe toujours très efficace avec William, lorsqu'une idée lui vint à l'esprit. Détendre l'atmosphère n'était pas tellement son fort mais elle pesait si lourd qu'il lui semblait indispensable de le faire.

"-Hey les filles... Si vous voulez pas répondre vous répondez pas hein, mais je me demandais... Il y a des garçons dans l'école que vous aimez bien? Moi oui et c'est plutôt bizarre parce que dans mon école moldue avant, je ne pouvais pas du tout les supporter, aucun. Mais là ils sont différents je trouve... C'est peut être parce qu'on étudie des choses qui nous plaisent..."

Une fois son monologue terminé, Nervia se sentit un peu honteuse de parler de ce genre de choses. Les garçons étaient un peu un sujet tabou chez elle, même si elle commençait à apprécier leur compagnie. L'idée d'en embrasser un était toujours répugnante mais passer du temps avec eux l'était moins... Elle recommença la rédaction de sa missive attendant les réactions de ses amies.

Naomi sourit aux deux jeunes filles. Elle était assez naïve et n'avait pas remarqué la gêne peu apparente de Clarisse. Elle regarda Clarisse commencé à écrire, puis Nervia. La petite jaune et noire s'accouda alors à la fenêtre bien trop haute pour elle. Elle ne put que poser le bout de ses petits coudes sur le coin de la fenêtre... Elle se décida alors à grimper sur ce satané rebord de fenêtre, hésitante tout de même car elle ne savait pas si c'était autorisé, lorsque Nervia posa une question assez gênante pour Naomi. Elle était très timide, elle, que ce soit avec les filles ou les garcons. Tout de même, elle arrivait à adresser la parole à des filles tandis que les garcons... Elle avait encore plus de mal. Elle avait osuvent envie de se joindre à eux, car leurs activités l'interéssait mais jamais elle n'osa allez vers eux.
Euh... Ils sont vraiment plus sympa ici?
En fin de compte, elle pensait que les messieurs la trouverait tout ce qui'l y a de plus minable et se moquerait d'elle à coeur ouvert. Ce sentiment allait en s'atténuant avec les filles mais restait à son stade maximal qu'il n'avait jamais quitté pour les garcons. Toute rouge, elle n'osait lever la tête vers les deux autres filles. Elle se hissa tant bien que mal sur le rebord de la fenêtre (enfin) et tourna la tête vers l'horizon pour ne pas regarder les deux blaireautes.
[désolée pour ce mini post, j'ai pas trop d'inspi et j'ai mal à la tête mon ordi tangue. Sorry!]

[hj] désolée du retard! au fait j'adore ta signature Nervia elle est trop jolie! Bravo Pénombre! [hj]

La petite aiglonne venait de poser le point après « qu le peuplent. ». Elle releva la tête et se mit à regarder le plafond, cherchant quelque chose à dire et quelque chose à écrire. La réaction de Naomi lui trottait toujours dans la tête. Peut être que c’était son comportement à elle Clarisse McBrien qui n’allait pas. Peut être bien que si elle agissait différemment, ses intentions seraient comprises selon leur juste valeur…
La rouquine était contente de ne pas se retrouver seule dans la volière et elle était aussi contente que ce soit Nervia et Naomi qui l’ai rejointe, mais n’ayant pas tellement l’habitude de dialoguer avec d’autres enfants, elle faisait vraisemblablement tout de travers.

* Pff je suis nulle !!! *

Heureusement, la petite voix de son amie de Serdaigle la tira de son embarras et lui permit de faire « un nouvel essai d’intégration ». Clarisse fait de son mieux acte I scène 2 et c’est parti !

Citation :

"-Hey les filles... Si vous voulez pas répondre vous répondez pas hein, mais je me demandais... Il y a des garçons dans l'école que vous aimez bien? Moi oui et c'est plutôt bizarre parce que dans mon école moldue avant, je ne pouvais pas du tout les supporter, aucun. Mais là ils sont différents je trouve... C'est peut être parce qu'on étudie des choses qui nous plaisent..."

L’Ecossaise se mit à réfléchir à sa réponse, mais elle fut coupée par la jaune et noire.

Citation :

Euh... Ils sont vraiment plus sympas ici?

Elle ne s’était jamais interrogée sur les garçons, mais voilà que le moment semblait venu d’analyser ses sentiments envers eux. Au fond, Clis’ avait toujours mis tout le mode dans le même panier, parce que les filles se moquaient d’elle de la même manière que les garçons. Mais depuis son arrivée dans cette école de sorciers (et non pas de tarés !) discuter avec les filles s’était révélé plus facile, même si elle ne mettait pas encore tout à fait écoliers et écolières dans deux sacs à dos différents.

_ heu… En fait je… oui ils sont vraiment plus sympas ici, tout comme les filles. Mais heu… bah en fait je ne sais pas. Il y en pas beaucoup avec qui j’ai déjà parlé, mais ils avaient l’air gentil… quant aux autres je ne sais pas.

La maigrichonne s’était remise à bafouiller, comme le soir ou elle s’était retrouvée coincée devant la porte de la salle commune des aigles avec Nervia. Elle avait également beaucoup rougit, allez savoir pourquoi, et regardait soudain ses chaussures cirées avec soin par un elfe de maison avec énormément d’intérêt, comme si elles allaient lui faire une révélation importante pour le reste de sa vie, ce qui bien évidemment n’était pas le cas. Ses chaussures étaient de petites bottines noires usées à force d’être portée. Même les doigts agiles des elfes de poudlard n’avaient par réussit à leur redonner leur éclat premier. Clarisse avait d’autres paires de chaussures mais s’entêtait à porter celle-là.
Je sais qu’on se fiche éperdument de ses chaussures, mais il me semblait important de les décrire, pour mieux comprendre ce que ressent Clarisse (ou d’accord je sors) .

Nervia plissa un coin de sa robe en attendant les réactions de ses amies. Elle se sentait vraiment honteuse d'avoir posé cette question digne d'une pyjama partie entre filles (bah oui, on va pas parler des garçons devant eux...). Heureusement les réactions des deux petites filles ne se firent pas trop attendre. Naomi demanda si les garçons étaient vraiment plus sympas, ce que confirma Clarisse. Apparement aucune d'entre elles n'avait vraiment eu de contact avec eux... La petite blonde s'assit en tailleur sur son siège, posa son coude sur la table et sa tête sur sa paume retournée. Elle sourit.

"-Oh oui, vraiment, vraiment plus gentils! Enfin sauf certains Serpentards, mais ils ont tous l'air spéciaux dans cette maison... Quoi que j'en ai vu deux ou trois qui pourraient être sympas pris à part mais en groupe... insupportables. Enfin j'ai pas beaucoup eu de contact avec les garçons encore... Même avec les Serdaigle. En fait je crois n'avoir parlé qu'à Trevor, Jessie, William aussi en TP... ça va pas très loin."

Elle reprit sa respiration et laissa son esprit courir dans tous les sens. Une idée lui vint à l'esprit, qu'elle nota sur sa lettre, essayant de rédiger de jolies phrases. Son parchemin était déja long comme son bras tendu et elle n'en était qu'à sa journée du mercredi... Elle grattait le papier de sa plume presque sans réfléchir. C'était d'ailleurs ce qu'elle faisait: elle racontait, racontait sans presque analyser quoi que ce soit, sans ommettre un détail, c'est vous dire le supplice que la lecture devait être pour ses parents... Mais ils ne s'en étaient jamais plaints. Une nouvelle idée lui traversa l'esprit, adressée à ses deux camarades cette fois. Elle reprit la parole, une petite moue sur le visage.

"-Quand je pense qu'il y en a déjà qui s'embrassent... erk."

Elle abordait enfin le sujet qui la répugnait le plus. Elle ne savait absolument pas si ce genre de dégout des bisous était courant mais cela lui paraissait insupportable. Mais peut être ses amies rêvaient-elles de ces baisers? Une nouvelle fois elle regretta d'avoir parlé trop vite et s'absorba dans la contemplation de ses ongles, qui étaient au demeurant très sales.

Clarisse avait cessé de regarder bêtement des chaussures et s'était remise à écrire sa lettre, espérant que le rouge de son visage s'en aille, mais surtout que les deux autres poudlardiennes ne remarquuent rien. Elle avait donc ajouté quelques phrases au paragraphe déjà constitué quelques minutes plus tôt.

... Lorsque je suis descendue du train qui m’a amené ici, un grand monsieur (Hagrid le garde forêt) nous a fait faire un tour en barque sur le lac. C’était merveilleux et tellement beau ! Comme il faisait nuit, on voyait le reflet des étoiles sur l’eau et au loin les lumières du château. ..

Mais Nervia prit une nouvelle fois la parole, continuant sa lancée sur le sujet déjà évoqué les garçons !

Citation :

-Quand je pense qu'il y en a déjà qui s'embrassent... erk.

Pratiquement aussitôt Naomi répondit qu’elle-même ne pensait pas embrasser de garçon avant longtemps, tout en afichant un air embarrassé, ce qui fit réfléchir l’aiglonne. Elle n’avait jamais depuis son arrivée à l’école, songé à avoir un petit ami. Elle n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait un jour ou l’autre embrasser un garçon. D’ailleurs, elle n’y avait jamais pensé de sa vie ! Pour elle, s’embrasser était réservé « aux grands ». Par grands, l’Ecossaise entendait les adolescents ayant minimum 15 ans. C’est à dire les jeunes filles qui la laissaient rêveuse après leur passage, parce qu’elle s’imaginait lorsqu’elle aurait cet age là, ou alors les jeunes garçons qu’elle trouvait mignons et devant qui elle rougissait imperceptiblement sans savoir exactement pourquoi. Bien sur, elle avait vu ses parents s’embrasser, et cela lui avait toujours paru normal. Elle savait depuis longtemps que les enfants ne naissaient pas dans les roses pour les filles et les choux pour les garçons, et qu’un bisou tel que ceux qu’échangeaient les couples n’était pas un acte anodin. Mais jamais, même dans ses rêves les plus secrets et les plus fous, elle n’avait imaginé être elle-même à la place de l’une de ces filles qu’elle avait quelque fois vues dans les bras d’un garçon du même age. Alors penser qu’à son age certains élèves s’embrassaient déjà la répugnait au plus haut point, tout juste si elle n’avait pas des hauts le cœur en y pensant. C’était…. Berk !

_ Ah !! Je pense que c’est dégoûtant !
Berk berk berk !!!

Elle ponctua son bref discours d’une grimace qui ne laissait aucun doute sur ses pensées à ce sujet.

_ Je pense comme toi Naomi ! Ça ne sera pas avant très longtemps.

La petite Serdaigle sentit une fois de plus le rouge monter le long de son visage, mais cette fois, elle ne baissa pas la tête.

Nervia mordillait nerveusement ses ongles. Elle avait déjà remarqué leur saleté incroyable mais avait remédié à ce petit problème en enlevant les petits morceaux de terre et d'autres choses coincés dessous. Une fois cette tâche accomplie, elle s'était rendue compte qu'ils avaient pas mal poussés depuis la dernière fois qu'elle les avait coupés et que ça n'avait pas été de façon très régulière. C'est ce qu'elle essayait donc de réparer lorsque Naomi, puis Clarisse prirent la parole.
La petite blonde esquissa un sourire. Ses amies avaient les mêmes opinions qu'elle, c'est donc qu'elles étaient vraiment destinées à être amies. Enfin c'est ce qu'il lui semblait. Elle ne répondit rien, laissant vagabonder ses pensées, essayant de ne pas les verbaliser dans le même moment. Elle pensait aux bisous de ses parents, à ceux qu'elle avait déjà observés dans la rue... ou en cours. Elle pensait aussi à cette expression de niaiserie qui apparaissait sur les visages des concernés. Preuve irréfutable selon elle que toute embrassade détruisait des morceaux du cerveau. Elle se gratta la tête, se promettant que jamais, oh non jamais elle ne ferait ce genre de choses.

*Avoir un petit copain, se tenir la main, ok, mais le premier qui veut un bisou... berk!*

Elle reprit la rédaction de sa lettre, racontant son jeudi, surtout le cours de Potions, puis le Vendredi matin. Elle releva la tête vers ses amies. Clarisse avait les joues toutes rouges, Naomi l'air de quelqu'un perdu dans ses pensées. Elle leur sourit et continua sur son vendredi après midi et enfin la journée du samedi qui avait été, comme souvent, très studieux. N'ayant plus rien à dire, elle relut sa lettre en entier, riant de ses propres blagues et anecdotes, secouant la tête devant une phrase mal tournée, corrigeant quelques fautes d'orthographe. Elle roula son parchemin en un tube bien serré, noua un joli ruban bleu autour et se leva du pupitre.
La petite Serdaigle s'avança vers les hiboux pour trouver celui qu'elle avait l'habitude de faire travailler le dimanche matin. Elle ne le trouva pas immédiatement et se retourna vers Clarisse et Naomi.

"-Vous comptez faire quoi après? Moi d'habitude je travaille mais j'ai tout fait hier."

_ Heu moi en général je vais à la bibliothèque, mais ça dépend des semaines. S’il fait beau il m’arrive d’aller prendre un peu l’air dans le parc…

La petite rouquine n’avait pas vraiment compris de quoi parlait Noami. Elle avait vaguement saisi quelques mots, qui reconstitués dans sa tête donnaient quelque chose comme « vous pourriez venir avec moi à la bibliothèque, j’ai raté le cour de potion.. ». La petite aigle releva la tête, en se rendant compte qu’elle n’avait pas écouté ce que disait sa camarade. Mais en faisant fonctionner un peu ses petites méninges, elle réussit à donner un sens aux paroles qu’elle avait gardé en mémoire. Avec un peu de chance, elle aurait bien interprété, c’est à dire que la jaune et noire leur demandait de l’aide en ce qui concernait le cours de potion et qu’apparemment, Nervia l’avait déjà aidée dans ses devoirs à une autre occasion. Il était évident que si elle ne se montrait pas plus attentive, elle ne se ferait jamais d’amies sérieuses et n’aurait que de vagues connaissances, ce qui signifie que les autres élèves seraient uniquement pour elle des visages avec pour certains des noms. Et cela s’arrêterait là. La bleue et bronze connaissait bien cette situation pour l’avoir déjà vécue, mais ici, à Poudlard, elle avait envie d’autre chose, après tout, elle allait quand même y passer les sept prochaines années de sa vie, ce qui constituait une période non négligeable. Elle se força donc à répondre, croisant les doigts pour ne pas avoir compris de travers.

_ Heu… si tu veux moi je suis d’accord, enfin c’est comme tu veux..

Bon sa voix n’était pas assurée du tout et ses mains tremblaient dans son dos, mais au moins avait-elle fait acte de présence et pas seulement pour faire « style » qu’elle s’intéressait aux autres, mais parce que c’était vraiment le cas, même si elle ne savait pas le montrer.

Elle entreprit de relire sa lettre avant de la cacheter.

Citation :

« Cher papa, Chère maman

Tout d’abord, je voudrais m’excuser pour le retard de ma lettre. C’est qu’il y a tant de choses à faire ici, que je n’avais pas pris le temps de monter à la volière avant ce matin. Je vous prie donc de ne pas m’en tenir rigueur.
En arrivant au château, j’ai reconnu tout de suite l’école magnifique et gigantesque que vous m’aviez décrite, mais en plus beau et en plus grand encore. Tout est merveilleux, mais le plus impressionnant reste tout de même le plafond de la grande salle si beau avec toutes les étoiles qui le peuplent.
Lorsque je suis descendue du train qui m’a amené ici, un grand monsieur (Hagrid le garde forêt) nous a fait faire un tour en barque sur le lac. C’était merveilleux et tellement beau ! Comme il faisait nuit, on voyait le reflet des étoiles sur l’eau et au loin les lumières du château.
Cher papa, ( et chère maman) j’espère que tu seras fier de moi, parce que moi je suis fière d’être dans la maison des aigles, dans la maison des bleus et bronze, c’est à dire à Serdaigle, comme toi . Je sais que vous aimeriez lire que je me suis fait beaucoup d’amis, mais ce n’est pas le cas. En réalité, j’ai fais connaissance avec deux filles de la même maison que moi, Nervia et Siraya. Il y a aussi un garçon de gryffondor, William et une fille de Poufsouffle, Naomi. D(ailleurs, Naomi et Nervia sont avec moi dans la volière, je pense que nous allons aller à la bibliothèque ensuite. Cette école est formidable et je suis vraiment heureuse d’y avoir été acceptée. La magie est quelque chose de vraiment utile à étudier, même si nous avons beaucoup de devoirs et de compositions. J’ai appris à lancer quelques sortilèges en cours et grâce aux livres que j’ai empruntés à la bibliothèque. Les professeurs sont assez sympathiques dans l’ensemble, à part le professeur Rogue qui enseigne les potions. Il s’agit de quelqu’un de méchant qui ne manque jamais d’humilier les élèves autres que serpentards. Il y a aussi le professeur McGonagal, qui est sévère, mais juste. Je l’aime bien, comme le professeur Flitwick. Je me demande si vous les avez eu vous aussi.
Maman, j’ai bien trouvé le médaillon dans la poche secrète de la valise. Soi tranquille, je le garderai toujours précieusement. Il est magnifique et je l’ai mis autours de mon cou. Merci.
Je voudrais aussi écrire un petit mot à Will, je pense à toi mamy et excuse moi de ne pas t’avoir écris, j’en suis terriblement désolée.
J’essaie d’être bonne élève et j’ai fait gagné quelques points à ma maison (environ 30 je crois, mais je ne suis pas certaine.).
Je vous embrasse tous très fort.

Votre fille qui vous aime Clarisse."

Satisfaite de ce qu’elle avait écrit, la rouquine plia la lettre, la cacheta avec le morceau de cire qu’elle avait amené à cette intention et chercha du regard un hibou à la mine aimable.

Nervia profita du temps de réponse de ses amies pour repérer le hibou habituel. Il avait l'air quelque peu endormi, en fait il avait toujours l'air endormi, mais elle l'attira avec quelques miettes de MiamHibou et il se posa directement sur sa main tendue. La petite fille gratouillait sa tête lorsque Naomi répondit. Elle voulait travailler ses potions et se demandait si c'était une matière difficile. Elle haussa les épaules, une petite moue sur le visage. Clarisse répondit ensuite. Elle acceptait d'aider Naomi dans son rattrapage de cours. Après tout...
Elle prit le temps d'attacher délicatement le rouleau de papier à la patte du Hibou et de lui glisser ses recommandaitions avant de répondre à ses amies.

"-Chez papa et maman, à Londres, comme d'habitude. Et essaye de pas trop te faire voir, maman m'a dit que tu étais resté à tourner autour de l'immeuble pendant au moins une heure avant de te poser sur la fenêtre. C'est pas comme ça que doit se conduire un vrai messager!
Pour les potions mmmh..."

Elle tapota le dos de l'animal, l'enferma entre ses paumes et s'approcha de la fenêtre avant de reprendre sa phrase.

"-J'en ai un peu marre de passer ma vie à la bibliothèque... Et puis il fait beau et tu as fait si peu de pratique Naomi... Ca vous dirait pas de prendre vos nécéssaires à potions, et de se retrouver dehors pour préparer quelque chose d'amusant, tout en révisant bien sur?"

Elle n'était pas vraiment sure que l'idée plaise à ses amies, mais elle n'avait pas vraiment la motivation pour se replonger dans ses bouquins et écrire d'interminables parchemins sur des sorciers morts depuis des lustres ou des plantes dont elle n'avait jamais vu la couleur ou senti le parfum... Elle leva donc vers les petites filles un regard interrogateur et attentif. L'oiseau dans ses mains commençait à piaffer d'impatience, aussi se pencha-t-elle à la fenêtre, pas trop pour ne pas tomber, et libéra-t-elle l'animal. Elle le regarda partir durant quelques secondes avant de se retourner verc Clarisse et Naomi.

Nervia écouta avec bonheur Naomi lui dire qu'elle était d'accord pour un entrainement matinal en potions. Clarisse ne répondait pas, occupée qu'elle était à choisir un hibou et à lui confier sa lettre. Pendant ce temps, Naomi s'entraina au Wingardium Leviosa et la petite blonde ramassait sa plume, son parchemin et son flacon d'encre dans sa malette. Soudain son amie se retourna vers elle et approuva l'idée d'aller réviser dans le parc.

"-Impeccable alors! On va chercher notre matériel à potions dans nos dortoirs et on se retrouve près des serres dans 15 minutes?"

La Serdaigle sourit à ses deux amies et, sans attendre leur réponse, passa la bandoulière de son sac au dessus de sa tête et se dirigea vers la sortie de la volière.

"-A tout de suite!"

Elle poussa la porte et commeça à descendre les marches quand elle se souvint, un peu en retard, certes, que Clarisse était dans le même dortoir qu'elle. Ca ne se faisait vraiment pas de partir seule devant, sans l'attendre. Elle remonta donc les quelques marches descendues, rentra dans la volière et sourit, d'un air gêné, à Clarisse.

"-Oups, j'avais oublié qu'on allait au même endroit, désolée de pas t'avoir attendu..."


[HJ]C'est la fin de l'année et Naomi est partie en vacances... Vous voulez quand même faire la suite?[/HJ]

[HJ :bah on fait la suite dans le parc, mais en tant que deuxième année, non? /HJ]