Malia considéra le garçon puis ne bougeant pas d’un poil, savait qu’en quelque sorte il ne se saurait jamais prévenu d’une telle réaction de sa part. Elle riait intérieurement fort et cela l’étonnait qu’il ne la déplaçait pas comme une simple poupée.


-Moi je n’ai pas de problème a faire quoi que ce soit, je ne pense pas que nous sortions d’ici a l’instant. Autant prendre le temps que tu veuilles de ma tête sur ton prochain tableau de chasse. Et puis, ça ne me gène pas du tout, contrairement a toi a ce que je vois.

*Bien fait de te suivre? Ce que j’attendais? Non, forcement tu te méprends sur moi! Tu n’as aucune idée des raisons qui me motivent et même si tu le savais, tu n’en sortirais pas aussi aisément. *

-HUm. Et toi, as-tu bien fait de me suivre? Des regrets? Plaintes? Autres?

Positionnée en force, elle se savait d’un certain pouvoir tant que le serpent ne tenterait pas de se faufiler dans les mailles de son filet. Elle y prenait un certain plaisir et ne se sentait pas pressée de partir aussi vite que lui le désirait. Non, elle le voulait craqué, et son sourire énigmatique, sans secret. Elle détestait et adorait cette facette de certaines personnalités, mais ne les tolérait guère. Telle qu’elle était, elle laissait transparaître tout sa personne sous le jour de sa personnalité du moment. Elle ne lui cachait qu’uniquement ce qui pour des raisons d’éclairage lui était caché.


-Tu es si pressé de partir, tu me fais de la peine la!

Malia e se donna même pas la peine de l’arrêter et d’ailleurs, c’était de loin être son intention de base. Mais lorsqu’il commença à avancer vers fond du couloir, elle le laissa se défouler dans une marche qui fut très vite terminé. La lionne ne savait pas trop si elle voulait rire ou pleuré , mais plus elle y pensait plus la situation lui paraissait cocasse. Un brin d’intelligence, un brin de stupidité, et un brin de paroles expéditives et voilà que Édan qui criait que la voie était sans issu. C’est malin, le Serpentard finirait par se heurter à un autre mur s’il ne l’écoutait pas et qui écoperait des évènements? Nul autre qu’elle-même.

C’était comme ça qu’il agissait, elle en était certaine et puis maintenant qu’il était dans le pétrin, il serait de plus en plus irritable. Dommage pour lui, elle ne l’aiderait pas à ce calmer, car il ne semblait pas plus prêt à concevoir qu’elle eut pu avoir raison. Sans un traître mot, elle s’avança les mains dans les poches dans l’obscurité vers la pièce où les deux chemins se joignait aux escaliers. Du bout des doigts, elle se faisait éraflée par la pierre et se moquait bien de ce qu’aurait l’air ses ongles après le périple. La situation quoi qu’il l’arrivait la portait à son avantage; et bien qu’elle ne savait ce qui pourrait se dérouler ensuite, elle était confiante face aux évènements.

-Alors, on prend mon chemin? Tu sais très bien que le couvre-feu s’est déjà produit, autant que moi, sinon nous aurions pris la direction de nos dortoirs respectifs par les véritables couloirs avant de tombé ici. Mais bon, tâchons maintenant d’arrêter de nous attarder à des petites plaisanteries. Peut-être devrais-tu commencé à m’écouter au lieu de me juger! Nous serions peut-être sorti d’ici depuis longtemps, d’accord?

Calme et douce, elle essaya de le caresser dans le sens du poil maintenant qu’il semblait furieux. Il pourrait facilement l’écrasé, mais elle ne tolérerait pas cet affront. Le petit lilas du mal, sourit doucement au garçon, bien qu’elle n’avait qu’une faible idée ou il pouvait être.

* Je n’aime pas plus que cela d’être avec toi. Tu es des plus antipathique et il n’y a aucune de s’amuser avec toi. Je m’ennuie et je suis prise au piège. Tu commence fortement à m’embêter. *

-Pourquoi est-ce que tu me fais cette face-là? J’en ait marre que tu me prends pour une cruche, alors si tu souhaite vraiment sortir, il faut agir ensemble, d’accord?

Edan rageait littéralement, en plus de passer pour un crétin de macho, il se faisait faire la morale par une fille plus bavarde qu'une pie qui ne manquait pas une occasion de le mettre en rogne.

Le jeune homme grinça des dents, il se jeta contre le mur convaincu et obsédé par l'idée qu'il ne pouvait s'être trompé sur sa destination.

Nah, je rebrousse pas chemin! Non, non et non! C'est complètement débile de faire des chemins qui vont nul part! C'est idiot, cette école est DÉBILE!

Edan passa sa main sur toutes les pierres, les poussant, les tirant pour qu'elles bougent rien à faire. Il recula de quelques pas, insensible, du moins extérieurement, aux paroles de Malia.

Il jeta son regard au plafond puis donna un coup de pied sur le mur. Ses orteilles s'enfoncèrent mais rien à faire, le jeune homme était trop en colère pour ressentir cette douleur mordante au bout de sa jambe.

Son pied s'égara contre une petite pierre qu'il frappa violement.

*TIENS PRENDS ÇA AHAHAHHA!!! *

En redéposant le talon, un déclique se fit entendre et bientôt, les pierres du mur se détachèrent pour laisser place à un second escalier qui descendait. Le jeune homme adressa un sourire diabolique à sa compagne, plus que ravi de lui en boucher un coin.

a.....aAH!

Il éclata de rire, pour un garçon aussi froid et neutre, les éclats de rire devenaient réellement malsaints.

[Désolé du retard, j'ai beaucoup d'occupations irl.]

Un nouveau corridor s'allongeait devant eux, au bas des nouveaux escaliers secrets. Toujours insensible aux râlements de Malia, Edan sillonnait dans le couloir à recherche de l'école qui lui était connue. Faiblement éclairé par la baguette de la sorcière, Edan se mit à rire profondément.

Tu sais quoi? Plus j'y pense, plus j'crois qu'on s'enfonce dans un labyrinthe. On doit avoir prit le même chemin que tout à l'heure et là, on descend des escaliers qui vont nous mener nul part!

Il fit volte-face pour avoir le regard de la jeune fille plongée dans le sien puis continua son délire en éclatant d'un rire cinique tout en marchant de reculons.

Si ça se trouve, on va mourir ici! Tous les deux! Le rouge et le vert, unis par les liens sacrés de la mort! Le rouge et le vert Noël! Père Noël, Père Noël apporte des bébelles!!!

Le jeune homme s'attrappa les côtes, incapable de s'empêcher d'envoyer son échos contre les murs du passage secret, reflétant son rire à des kilomètres à la ronde. Si une créature sanguinaire passait dans le coin, elle fonçait droit sur eux actuellement.

Alors... continua le Serpentard une fois son souffle reprit.

Tu es en paix avec la vie? Tu as fait ton testament?

Il se remit à rire, décidement, être enfermé avec une lionne n'avait rien pour le rendre sympathique. Bientôt le jeune homme entra en contact avec ce qu'il cru être un mur. Lorsqu'il se retourna, une autre statue était postée devant eux. Une vieille gargouille qui donnait des frissons dans le dos. Edan s'en approcha et l'effleura de la main. Son contact froid lui glaça les veines jusqu'au cerveau.

Malia n’avait même pas réagi promptement, sans un cri, ni une réaction. Sans mot, Malia s’était laissé guidé dans le néant. Les cris d’exaltation d’Edan la glaça un peu et puis lorsqu’elle comprit ce qui lui donnait ce ton, elle le partagea pendant les quelques secondes avant de heurter le sol. Heureusement, il amortit sa chute, avant même de qu’elle ait fini d’apprécié le spectacle. Puis d’un seul geste, il s’était levé, la faisant tomber sur le sol. Elle ne savait plus si elle était choquée, étonnée ou éblouie, mais quand il ouvrit la porte, elle soupira d’aise.

*Finalement, nous sommes sortis de là. Enfin ! *

-Tu m’aides à me relever, qu’on puisse sortir d’ici.

Malia sur le ventre, regardait Edan avec un sourire. Elle n’avait pas d’autres mots à dire que des idioties, maintenant elle rayonnait. La sortie était là devant elle, et elle était trop heureuse. Elle pourrait rejoindre son lit. Et dormir paisiblement, à moins qu’il ne se fasse attraper par Rusard d’ici là.

*Bon, on est sorti grâce à lui. Je vais pas lui en faire un plat, maintenant!*

-Non, laisse!

Elle se leva, puis d’un regard de complaisance, elle alla rejoindre. Elle rayonnait de bonheur après une peur bleue; c’était un peu étrange, et elle s’était senti étrange. Elle s’approcha et comme un coup de vent, posa un baiser sur la joue d’Edan, avant de sortir par la porte.

-Tu veux rester ici, ou non?

Elle lui sourit puis l’attendit.

Tout en considérant le jeune homme, elle l’attendait dans le couloirs. Il sortit en fin et , oh grand malheur, l’ombre la plus détestable à cet heure n’était plus très loin. Sans qu’elle eut mit temps pour prendre ses jambes à son cou, Edan la tirait fortement, et ils collèrent à la vitesse grand G. Tout en courant de tout son soul et espérant qu’ils ne les rejoignent, elle eut un frisson en découvrant comme la situation était stupide, sa question principale restait sans doute et était fortement lié au fait qu’il n’était pas resté sagement caché au lieu de se précipiter ainsi et déclaré follement que des élèves traînaient dans les corridors à cet heure tardive.

C’était plutôt fou, au loin, lorsqu’elle se retourna pour jeter un coup d’œil, la masse prenait en vitesse et comme une cloche sonait trop fort, tous deux éclairaient leur présence avec trop de facilité. Comme si ce n’était pas assez, Edan s’arrêta pour lui glisser un mot, à moins que son étourderie précipité, elle ne pouvait pas attendre de lui donner un réponse, sans déclaré officiellement, la présence d’eux deux.

D’un tour de bras, elle empoigna Edan par la main et le tira à sa suite. Elle était découragée par le simple fait qu’il se soit arrêté, et déjà son retard laissait percevoir le sans-magie et son animal de compagnie. Il s’approchait comme furieux et il fallait qu’il déguerpisse avant que ce dernier se rende compte de leurs habits et de leurs visages.

*Espèce de …. . L’idée de s’arrêter aussi. *

Elle se mordit les lèvres et entraîna Edan à sa suite, ils franchirent un corridor avant de voir le vieux grognon les suives. S’était-il arrêté, elle n’en savait rien, la seule chose qui lui semblait évidente c’était qu’il avait pris un peu d’avance. Elle s’arrêta pour reprendre son souffle, les mains sur les côtes, elle avait mal de s’être forcé autant sans égard à sa santé.

-Cours, un c’est moins pire que deux, j’arriverai sûrement à le semer mais tu me retardes.

Les mains sur les côtes, elle échappa un râle de douleur. Ce n’était pas le temps et en balançant la main, elle se donna l’impression fugace de chasser la douleur. Son souffle était court et elle s’avança dans le noir afin de trouver un endroit qui pourrait lui servir de cachette. Le couloir recelait de pièce et plusieurs étaient closes, mais elle trouverait moyen de les ouvrir, d’un autre coté, il y avait un grosse horloge, bâtit dans un seul bloc et où le pendule se balançait au rythme du temps, la boîte vide pouvait contenir facilement 3 personnes. Elle regarda le jeune homme puis s’avança vers sa dernière découverte.

-Part ou viens, dit-elle entre les dents.

Elle s’attendait fortement à ce qu’il parte et serait surpris qu’il reste, habituellement les serpents allaient se terrer dans des trous lorsque la situation dégénérait.

La respiration d'Edan était presque imperceptible à travers le vacarme de la pendule qui se balançait de gauche à droite. Ding, dong. Quoiqu'il en soit, le silence avait repris sa place d'honneur dans le couloir et toute menace semblait écartée. Les grincements de l'épouvantail s'étaient estompés et les deux fugitifs étaient maintenant libérés de leur bourreau.

Edan entrouvrit lentement la porte qui les avaient enfermée dans l'immense horloge puis jeta un oeil avertit vers l'extérieur. Une fois rassuré, il posa le pied dans le couloir et sortit sans crainte de sa cachette. La porte n'avait pas offert de résitance imminente, simplement son petit mécanisme qui s'était déclanché au contact du jeune homme.

Les bras au ciel, le Serpentard se remit en route, espérant que cette fois, le trajet serait sans impasse. Il lia ses bras derrière sa tête, épuisé par sa course, fatigué mentalement par la lionne, à moitié mort à cause de l'heure. Pour une fois depuis longtemps, il arriverait à dormir sans peine, sans se retourner dans son lit.

Le jeune homme se posta près de l'escalier mouvant, espérant rejoindre le premier étage sans mourir, sans rester coincé entre deux étages et, pire encore, resté coincé entre deux étages avec Malia qui lui rouspetterait son incompétence et son trop pleine d'initiative vis à vis le danger et patati patata.

Il descendit les cinq premières marches de l'escalier puis laissa le soin à celle-ci de le conduire vers l'étage inférieure. Il répéta le mouvement sans problème avec l'escalier suivant puis se retrouva au premier étage. La lionne n'avait pas suivit son chemin. Il leva le bras pour la saluer.

Tu vois! Rien de mal est arrivé! C'est surement parce que t'as décidé d'arrêter de m'suivre! lui lança Edan d'un ton mesquin.

Le jeune homme pouffa de rire et prit la route de sa salle commune.