Samedi matin, aucun cours. Dehors, le temps semblait indécis, hésitant entre la pluie, la neige ou bien encore rester maussade sans rien apporter de plus que le vent qui soufflait irrégulièrement... En fait, il était une sorte de prévision de l'humeur de Kael... Le Préfet des Poufsouffles, au réveil, allait parfaitement bien, il voulait profiter de cette journée où il n'aurait pas à aller en classe pour s'adonner à des loisirs... Lesquels, il n'en savait encore trop rien, mais il voulait s'amuser... Il émergea de son sommeil à 9h30 et, après voir bien pris soin de se coiffer un minimum et de s'habiller, il quitta le dortoir à 10 heures pétantes. Le petit déjeuner se déroula sans encombre, hormis le fait qu'un bout de toast récalcitrant préféra tomber au sol plutôt que d'être mangé et qu'un autre suicidaire se noya dans le café du Celte. L'attention du Quatrième Année fut un moment détournée de son repas, le plus important de la journée, par l'arrivée du courrier... Des centaines de hiboux s'engouffrèrent dans la Grande Salle dans un mélange de piaillements et de bruissements d'ailes.

"Mmmmff... Keuf ! Keuf ! Keuf !"

Kael, ne s'attendant pas à ce qu'une lettre lui parvienne, était revenu à son bol et buvait une longue gorgée de café lorsqu'Empereur, le hibou offert par son oncle, fonça vers lui. Le Celte avait avalé de travers sa boisson chaude et était occupé à essuyer sa robe de sorcier lorsque l'oiseau tendit sa patte. Il gratta la tête de l'animal qui repartit vers la volière après avoir été délesté de l'enveloppe... Pendant un moment, le Poufsouffle se demanda ce que cela pouvait être. Puis il reconnut l'écriture de sa mère, et il vit, dessinée dans un coin de l'enveloppe, une petite croix noir... Son coeur sembla se décrocher... Décidant de ne pas l'ouvrir là, il quitta la Grande Salle. Alors qu'il montait les escaliers de marbre, sans véritable but, il décacheta le courrier et commença à lire.

Citation :

Mon chéri,


J'espère que tout va bien pour toi. Dans la précédente lettre, nous t'annoncions que ta grand-mère avait dû être hospitalisée mais qu'il n'y avait rien de grave. Malheureusement, tout s'est compliqué pour elle.
Elle est décédée cette nuit. Ton père et ton oncle sont effondrés, ils ne pouvaient pas t'écrire eux-mêmes. Ils aimeraient que tu puisses venir aux obsèques.
Si ton école accepte, nous nous verrons après-demain.

Je t'embrasse.

Maman.

Kael avait lu deux fois la lettre, l'avait retournée. Il ne réalisait pas encore. Il regarda autour de lui : il était dans un couloir, quelque part dans les étages, et l'endroit était désert... Il relut une troisième fois la lettre et sentit une boule, dans sa gorge, remonter doucement, et des larmes se mirent à couler le long de ses joues... Ne pouvant se tenir debout, il s'appuya contre un mur et glissa pour s'asseoir, adossé sous un vieux tableau... Sa grand-mère, une pure bretonne, si tendre avec lui, qu'il aimait tant, venait de quitter la Terre... Et il n'avait pas pu l'embrasser une dernière fois... Le Celte passa ses bras autour de ses genoux et y enfonça son visage pour pleurer... Il devait tout laisser sortir, pour soulager sa douleur...

Sur le moment, William ne trouva rien à dire. Il accentua simplement sa pression sur l'épaule de Kael, pour lui montrer qu'il n'était pas seul. Jamais il n'avait vu pleurer un ami, et il se sentait vraiment désemparé. En même temps, il comprenait ce que pouvait éprouver Kaelir; lui-même avait perdu son grand-père au cours de l'été, un vieux monsieur malade qu'il n'avait pas revu depuis plusieurs mois. Dès que son état s'était détérioré, James Craig avait interdit à ses petits-enfants de venir le voir. "Je ne veux pas qu'ils me voient comme ça", expliquait-il aux parents en montrant les tuyaux dont il était bardé. Lorsqu'il avait appris sa mort, début juillet, William s'était enfermé dans sa chambre pour y pleurer pendant plus d'une heure.
Le chagrin de Kael le ramenait au sien propre. Il s'assit à côté de son ami et murmura:

-Si tu veux rester seul, je comprendrais...

Mais Kael ne répondit pas immédiatement. Il était dans un tel désarroi que les paroles de Will ne semblaient pas l'atteindre. Des larmes coulaient doucement le long de ses joues et s'écrasaient par terre. Les yeux baissés, William voyait chaque larme tomber... Tout doucement, avec une tendresse presque fraternelle, il murmura:

-Pleure, mon vieux, vas-y...

Il fallait que Kael sache qu'il pouvait se laisser aller sans honte. William savait que beaucoup de garçons n'aimaient pas qu'on les voie dans ces moments-là, mais le préfet de Poufsouffle était un ami et Will n'allait pas le juger parce qu'il pleurait. "Un homme qui ne pleure jamais n'est pas un homme", disait la grand-mère de William, et le jeune Gryffondor était tout à fait d'accord. Il se contenta de rester silencieux, mais présent, aux côtés de son ami, pour ne pas le laisser seul dans ce moment si pénible.

Malgré ses yeux embués de larmes, Kael avait vu que Will s'était assis près de lui... Il ne savait toujours pas s'il avait envie de parler à quelqu'un, mais la présence du Gryffondor était une sorte de réconfort qu'il ne pouvait refuser... Il voulait que le flot d'images s'arrête, que le vide se fasse dans sa tête... Et pourtant, il savait que deux jours plus tard, il aurait à supporter la mise en terre de sa grand-mère... Et la pensée qu'il n'avait pas pu la revoir ne pouvait quitter son esprit... Une nouvelle fois, le Celte leva la tête, essuya ses yeux avec sa manche mais sentit qu'il n'aurait pas le courage de se lever... En face de lui, deux femmes d'une cinquantaine d'années murmuraient dans un tableau... L'une d'elle jeta un regard furtif au Quatrième Année qui sentit monter en lui une bouffée de colère... Si les tableaux se mettaient à parler de lui, cela ferait le tour de l'école assez rapidement... Le courage de se mettre debout lui vint, et il se mit à crier, comme pour sortir encore plus son chagrin et faire disparaître la boule qui semblait peser dans son estomac :

"Fermez-la ! Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant ?? Si vous vous emmerdez dans votre cadre, vous avez qu'à trouver autre chose ! Je suis pas une bête de foire !"

Les deux personnages avaient sursauté et regardaient Kael avec une expression terrorisée... Le Poufsouffle sentit qu'il s'était libéré de quelque chose, mais lorsqu'il baissa la tête en reprenant son souffle, ses yeux tombèrent sur la lettre envoyée par sa mère... Il la ramassa, la plia et la mit dans sa poche. Puis il se tourna vers Will. Il ne pouvait rester assis là...

"On marche un peu ?" proposa-t-il d'une voix qui semblait avoir retrouvé la tristesse.

Sans attendre, il fit quelques pas... Peu importait la direction, Kael devait faire quelque chose pour progressivement sortir toutes ces images... Il regardait ses pieds, ne prêtant pas attention aux coups d'oeil interrogateurs des occupants de tous les cadres du couloir.

"J'étais proche d'elle... Et je l'ai pas vue depuis cet été..." murmura-t-il...

Finalement, parler devait être le meilleur moyen pour soulager cette douleur survenue en apprenant la nouvelle... Et Will devait être sûrement l'un des meilleurs dans l'école pour l'écouter et le consoler...

Kael s'était mis à marcher sans faire attention si Will le suivait ou pas... Il avait parlé sans regarder si le Gryffondor l'avait ou non rejoint dans sa hâte de faire autre chose que de rester prostré contre le mur... Il eut la réponse à ses interrogations muettes lorsque son ami Rouge et Or lui posa une question... Allait-il chez elle en vacances ? Oui, tous les étés... Et quand il le pouvait, sinon... Mais désormais, il ne pourrait plus aller chez elle passer son temps dans la campagne bretonne, de temps en temps à la mer... Le Celte mit du temps avant de répondre, comme s'il avait cherché ses mots... Et en même temps, il savait que parler de sa grand-mère était le meilleur moyen de se soulager... Il prit la parole d'une voix tremblante, une larme apparaissant au coin de son oeil droit :

"Oui... Pendant les grandes vacances... Tout le temps... J'y passais au moins un mois à chaque fois... Comme je suis... je... j'étais..."

Sa voix se brisa... Le fait d'avoir employé l'imparfait venait une nouvelle fois de la placer devant la terrible réalité... Mais il étouffa ses sanglots et poursuivit :

"Comme... j'étais... son seul petit-fils... Elle me chouchoutait... Jamais j'oublierai tous les moments passés avec elle..."

Il s'était arrêté... Le chagrin le submergea une nouvelle fois... Nombre de garçons de son âge aurait éprouvé de la honte à craquer ainsi... Mais pas lui... Il savait depuis longtemps qu'il était sensible, sûrement plus que la grande majorité des autres garçons... Et ça lui était égal... On ne peut pas devenir un homme si l'on est pas passé par toutes les émotions de la palette de notre coeur... Kael se rappelait avoir lu cette phrase, quelque part dans un livre au grenier de la vieille maison de sa grand-mère... Et elle lui avait dite, un jour... Toujours immobile, il posa ses yeux emplis de larmes sur Will. Puis une nouvelle fois, il s'assit, au milieu du couloir. Mais il n'enfouit pas sa tête dans ses bras, il laissa son regard flou flotter loin devant lui... Il faudrait demander la permission de quitter Poudlard...

"T'as... t'as connu ça, toi ?" demanda-t-il soudainement, sans vraiment s'adresser à William...

William ne réagit pas lorsque Kael le serra contre lui dans une étreinte à lui briser les côtes. En cet instant, il n'était plus à Poudlard mais quelque part vers Brighton, l'été, dans le jardin de roses de son grand-père, et il entendait la voix de James Craig parlant avec amour de ses rosiers.

-Celui-ci, je l'ai planté l'an dernier, pour l'anniversaire de ta grand-mère... et celui-ci, quand ton père s'est marié. J'en avais planté un quand tu es né, viens voir...

Quelques pas sur la pelouse, et James Craig montrait fièrement à son petit-fils un beau rosier à fleurs rouges, devant lequel il avait planté une petite pancarte de bois: "William". Juste à côté, un pied à fleurs blanches avec une pancarte "Susan". Chacun de ses rosiers, ou presque, était ainsi accompagné d'un petit écriteau, indiquant à quel moment important de sa vie James Craig l'avait planté. William n'avait plus pensé à ce jardin de roses depuis longtemps, et il sentit un sanglot lui venir dans la gorge en se demandant qui s'occupait des rosiers, maintenant.
La voix de Kael ramena Will à la réalité- Poudlard, l'hiver, pas la moindre rose à l'horizon- et il tourna vers son ami ses yeux, devenus brûlants à force de retenir ses larmes.

-Oui... (il fut étonné d'entendre cette petite voix, presque inaudible, sortir de sa gorge.) Mon père... ma soeur... Mais avec toi, c'est différent...

Pourquoi?... Pas facile à expliquer. Peut-être parce que les membres de sa famille, y compris sa soeur, lui répétaient d'être courageux, alors que Kael ne lui dictait pas son attitude... Avec le Poufsouffle, il savait qu'il pouvait pleurer sans craindre de décevoir. Des larmes roulèrent d'ailleurs sur sa joue lorsqu'il pensa au dernier rosier, celui que James Craig avait ordonné d'acheter et de planter dans le jardin, avec pour seule indication la date de sa mort. William avait peint lui-même la pancarte "9 juillet", et il avait dû recommencer trois fois tant ses larmes l'avaient empêché de peindre lisiblement.

Quelle aurait donc été la réaction d'une personne passant à ce moment-là dans le coin ? Deux garçons, un de Deuxième Année, l'autre de Quatrième, assis au milieu du couloir, l'un contre l'autre, en train de pleurer... La scène avait de quoi intriguer... Et heureusement, personne n'avait eu l'idée de mettre ce fameux couloir sur son itinéraire... Même les tableaux, qui semblaient avoir compris après la réaction de Kael, ne se préoccupaient plus des deux élèves... Qui aurait cru que ces deux jeunes, dont les chemins s'étaient croisés par hasard un soir au début de l'année précédente, vivraient cette expérience douloureuse de façon similaire au point de partager leur chagrin ? William, à son tour, s'était laissé aller à verser quelques larmes, mais personne ne pouvait lui en vouloir... Le Celte ne faisait pas partie de ces gens qui disaient "sois fort, un homme ne pleure pas" ou des phrases dans le même genre... Il s'imagina un instant son père et son oncle, les deux frères, les deux fils de cette grand-mère si brutalement disparue... Tous deux devaient aussi être effondrés...

"Diff... différent dans... dans quel sens ?" murmura le Poufsouffle en retour à ce que le Gryffondor venait de lui dire.

A part le fait que lui-même ne soit pas de sa famille, il ne devait y avoir tant de différences que cela... A moins que, justement, le père et la soeur du Rouge et Or ne fassent partie de cette catégorie de personnes qui ne veulent pas voir de larmes... Quelque part, Kael s'en voulait de faire revivre ce terrible moment à son ami... Après tout, que la blessure dûe à la perte de son grand-père se soit refermée ou non, il ne pouvait se permettre d'interrompre la cicatrisation... Il n'aimerait pas qu'on le fasse avec lui... Mais peut-être que William n'avait pas encore fini son deuil... Le Celte n'avait aucune idée de combien de temps cela pouvait prendre... Subir le décès d'un être cher sans pouvoir faire quoi que ce soit, il n'avait pas vraiment connu jusque là... Du coup, il n'ajouta rien... Les larmes ne coulaient plus, mais ses yeux restaient humides, sans que lui vienne l'envie de les essuyer une nouvelle fois...

William essuya les larmes qui coulaient dans son cou et qui le chatouillaient doucement, avant de poser son regard clair sur Kael. Comment expliquer? comment lui faire comprendre que ce moment d'amitié presque silencieuse qu'il lui offrait était bien plus réparateur que les longs discours de la famille?...

-Il faut être fort, William. Tu sais, ton grand-père n'aurait pas voulu te voir comme ça. Il te regarde de là-haut, et il ne veut pas te voir pleurer. Il faut que tu sois fort, pour lui faire honneur.

Qu'est-ce qu'il en avait entendu, des sottises de ce genre! Et il les écoutait sans broncher, sans oser évoquer son grand-père- le vrai, pas celui qui était "là-haut" et ne voulait pas qu'on le pleure... Car James Craig n'était pas du genre à dire qu'un garçon ne pleure pas, qu'il faut être fort et dur comme le roc... Un jour, l'année précédant son entrée à Poudlard, William s'était réfugié chez lui après la mort de son chien, et le vieil homme l'avait laissé pleurer tout son saoul. Il s'était contenté de le serrer contre lui, un peu comme Kael l'avait fait, et de passer sa main dans les cheveux de l'inconsolable petit garçon, sans rien dire. S'il était normal de pleurer un chien, pourquoi ne pleurerait-on pas un grand-père?... William renifla, sortit un mouchoir de sa poche et se moucha avant de répondre:

-Avec toi... je peux parler de lui... et je peux pleurer... Chez moi, ils m'ont dit qu'il ne fallait pas pleurer... et quand je parle de lui, je vois bien que ça les rend tristes...

Il se moucha de nouveau, et d'une voix vaguement désespérée, ajouta:

-Comme si c'était une honte de pleurer...

Kael avait de la chance dans son malheur, finalement, songea William. Lui pouvait pleurer tranquillement, sans avoir droit à des commentaires idiot sur la force masculine... Et encore, Will ne savait pas que ses parents avaient eu une grande discussion à son sujet, son père accusant sa mère de trop le couver et de l'empêcher de devenir un homme. Mrs Craig avait répliqué, avec justesse, que pleurer son grand-père n'était pas la preuve d'une faiblesse, et Andrew Craig avait dû se ranger à cet avis... non sans continuer à encourager son fils à faire montre de moins de sensibilité.

*Moi aussi, finalement, j'ai de la chance...* pensa Will en regardant Kael. Au moins, le préfet de Poufsouffle le comprenait, et il pleurait lui aussi... Le jeune Gryffondor adressa un sourire à son camarade, sans lui expliquer pourquoi il souriait, simplement pour le remercier d'être là...

William se releva et regarda par la fenêtre. Sortir?... en fait, parler de son grand-père lui avait donné une grande envie d'écrire à sa grand-mère, la veuve de James Craig. Il ne lui avait pas écrit depuis au moins trois mois, et soudain, il s'en voulait de cette négligence... mais aller dehors, dans le vent et la pluie, était une bonne idée. Il faisait un temps étrangement semblable à celui qui s'abattait sur Brighton en hiver, et Will aurait presque pu entendre les vagues déchaînées... Hésitant encore sur le choix à faire, il se tourna vers Kael...

-Je ne sais pas... tu préfères peut-être être seul?

*Bravo, belle maladresse* pensa-t-il furieux, en adressant à Kaelir un regard d'excuse. Si le Poufsouffle lui avait proposé de venir, c'est qu'il voulait de la compagnie... Comme pour justifier la sottise qu'il venait de dire, Will précisa:

-Il faut que je passe aux toilettes, j'ai mal aux yeux... je vais m'y passer un peu d'eau...

Si cette fois Kael ne trouvait pas son raisonnement incohérent...

William ne savait toujours pas quoi dire, quoi faire. Il se contenta de hocher la tête aux paroles de son ami, trop désemparé, à cet instant, pour réagir comme il l'aurait fait en temps normal. Parler avait peut-être fait du bien à Kael- en tout cas, Will l'espérait de tout coeur- mais cette conversation avait terriblement déprimé le petit Gryffondor. Il répondit d'une voix sourde:

-Merci à toi. A tout à l'heure.

Pourquoi dire "à tout à l'heure" alors qu'il était presque sûr de ne pas rejoindre le préfet de Poufsouffle dans le parc? Une dernière délicatesse, peut-être, pour ne pas montrer à Kael qu'il se sentait mal... Ce jour-là, c'était Kael qui avait besoin de soutien, et l'essentiel était que lui aille mieux... C'est cette pensée qui empêcha William de se laisser aller, et qui le fit parler presque fermement pour saluer son ami.
Kael parti, William resta immobile quelques instants, cherchant où aller pour être tranquille. Son choix se porta sur des toilettes au septième étage, dans l'un des secteurs les moins fréquentés du château. Il grimpa les escaliers quatre à quatre jusqu'au septième, et traversa les couloirs, des larmes s'échappant de ses yeux. Comme prévu, il ne croisa personne et put atteindre dans les toilettes en toute discrétion.
Enfermé dans une cabine, il pleura un bon quart d'heure, et cela lui fit plus de bien qu'il ne l'aurait cru. Il quitta précipitamment les toilettes lorsque Mimi Geignarde émergea d'un tuyau et lui demanda ce qui n'allait pas.