- Mademoiselle McLane, il est temps d’y aller, vous allez finir par louper votre train !

La demoiselle de compagnie de la jeune serpentarde l’encouragea d’un signe de main mais ne reçut qu’une grimace en guise de réponse. Précieuse n’était absolument pas motivée à l’idée de retourner à Poudlard. Déjà le simple fait de revoir toute cette vermine n’était pas une partie de plaisir. Mais en plus elle ne pourrait plus se pavaner comme avant en criant à qui voudrait lui tenir tête «  Encore un mot et mon père te fera regretter d’être né ! ».

Et oui, avoir un père directeur du département des mystères était une situation plutôt confortable, et qui la rendait presque intouchable. Malheureusement, quelques mois plus tôt, un scandale avait éclaboussé son paternel : le grand Mr McLane était un partisan du Seigneur des Ténèbres. Ce dernier avait alors été contraint de quitter son poste au plus vite et on ne l’avait plus jamais revu depuis. A l’exception de sa famille bien sur, puisqu’il restait cloitré dans son manoir à longueur de journée.

Le seul évènement positif de cette nouvelle année était que Potter et sa clique avaient enfin quitté l’école. Un balafré en moins ça ne pouvait pas faire de mal. Et même s’il restait encore Craig et McHenry, le taux de rouquins à Poudlard avait faibli grâce aux départs successifs des Weasley.

Quand Précieuse pénétra enfin dans le wagon, le train était sur le départ. Elle ne prit pas le temps de saluer ses parents par la fenêtre tellement elle était exaspérée par tous ces élèves de premières années qui bouchaient le passage. Qu’ils étaient nombreux !

Le boutonneux aux grandes dents, tu pourrais dégager où tu préfères continuer de pleurnicher comme un gros bébé ? Dit-elle d’une voix hargneuse en le bousculant sans ménagement.

Son haussement de ton avait dû faire son petit effet car la plupart d’entre eux s’écartèrent, non sans lui lancer un regard noir. Elle cru même entendre un « Elle est complètement folle celle là ! » mais ne s’arrêta pas, craignant de finir engluée dans cette marée de gamins braillards. Ils paraissaient tellement petits ! A croire que l’administration les récupéraient dorénavant dès le berceau. Jamais elle n'avait eu l'air aussi immature à leur âge, foi de McLane !

Elle vadrouilla un petit moment dans les couloirs, à la recherche de têtes connues. Ne croisant personne, elle s’installa dans un des seuls compartiments vide restants. Enfin vide pas vraiment, un petit gamin à lunettes à l’air autiste avait élu domicile avant son arrivée. Cependant il déguerpit à la vitesse de l'éclair à la vue de la Serpentarde comme s'il avait le feu aux fesses, lui épargnant ainis de gâcher bêtement sa salive. Comme quoi son ancienne notoriété était encore intacte, même si elle avait perdu pas mal de grades depuis l’an passé. A commencer par celui de préfète de Serpentard…

Elle espérait que ses camarades allaient bientôt la rejoindre. Car il faut bien avouer qu’une Précieuse McLane seule, sans sa clique et son insigne, n’en menait pas large. Sauf devant ces nabots de première année bien entendu.

La première année d’Arthur à Poudlard avait été extraordinaire sur tous les plans. D’un point vu positif, le jeune Scott avait appris tellement de choses sur le monde magique. Il n’avait pas tellement eu l’occasion de connaître ce monde dans son enfance car ses parents étaient si passionnés par les moldus qu’ils avaient préféré vivre dans leur milieu. Mais il avait aussi appris que tous les sorciers n’étaient pas forcément bons, sa première année à Poudlard avait été rude par la présence des mages noirs qu’étaient les Carrows ainsi que la domination des verts et argents dont la plupart avaient des mangemorts dans leur famille. Durant cette été, Arthur avait eu souvent des cauchemars de la bataille, et bien qu’il n’avait rien pu voir il entendait les cris des sorcières et sorciers qui s’y trouvaient, c’était l’instant le plus terrifiant qu’avait vécu le jeune sorcier de toute sa vie. Ce fut grâce à l’affection de ses parents qu’il put se remettre, sachant que cette nouvelle année qui se profilait allait être différente.

Alors que la plupart des enfants passaient leurs vacances à jouer dehors ou aller à la plage. Le jeune sorcier demeurait dans sa chambre, il avait eu une idée lumineuse, il avait décidé qu’il marquerait l’histoire de Poudlard de sa marque, mais il fallait tout peaufiner et ne négliger aucun détail. Il avait eu l’idée de créer un club, un club secret qui regrouperait des élèves de première et de seconde année avec un objectif commun, s’amuser en faisant plein de bêtises ! Mais pas des bêtises basique sans éclats comme jeter une bambadouse. Arthur était un ambitieux et s’il fallait faire des bêtises, autant être ingénieux et pourquoi pas utiliser ce qu’il avait appris et ce qui apprendra en cours. Son autre objectif, mener la vie dure à ses serpentards qui se croyaient mieux que tout le monde.

Lorsque le jeune sorcier quittait sa chambre, il n’avait que deux destinations, la première était la petite bibliothèque de son père où il se plongeait dans les livres à la recherche de potions ou de sortilèges qui pourraient lui être utile, sans chercher dans les livres qui étaient de loin incompréhensible pour un enfant de son âge. La seconde destination était le Chemin de Traverse ou il passait énormément de temps chez l’apothicaire, le questionnant et achetant quelques ingrédients pas chère. Sinon, il passait beaucoup de temps chez la boutique de farces et attrapes, achetant plein de petits trucs qui pourraient être utile. Et à chaque fois qu’il allait à au Chemin de Traverse, il ne pouvait s’empêcher d’admirer l’éclair de feu accroché à la vitrine du magasin de quidditch, il espérait tant que ses parents lui achètent ce balai, s’imaginant déjà entrain de l’utiliser en plein matche de quidditch à Poudlard.

Le grand jour était enfin arrivé, Arthur essayait de cacher les petites potions qu’il avait fabriqué durant l’été dans la malle afin que ses parents et le concierge ne puissent pas les trouver. Son père l’aida à mettre la grosse malle à l’arrière de la voiture, qui était une véritable voiture moldue. En arrivant à la gare, la mère d’Arthur ne pouvait s’empêcher de brailler qu’ils étaient en retard, le jeune Scott ne voulait surtout pas rater le train, il était tellement impatient de revoir Poudlard et tous ses amis se demandant comment ils accueilleraient son idée de club secret, il avait même trouvé un nom au club, en s’inspirant de la boutique de farces et attrapes des Weasley, le nom était : « Le Club Secret des Jeunes Sorciers Facétieux »

Arrivant finalement à temps il put monter dans le Poudlard Express juste avant qu’il ne démarre, ne le laissant pas trop l’occasion de saluer ses parents. Il se mit alors à la recherche d’un compartiment où il pourrait siéger le temps du voyage. En regardant des premières années un peu déboussolées, il leur fit un petit sourire se disant que l’année dernière, il était à leur place. Le problème lorsque l’on est en retard, c’est que l’on n’a pas le privilège de choisir une place bien fréquenté, tous les compartiments étaient pleins, il aurait voulu s’asseoir avec des Poufsouffles ou de Gryffondor, mais il n’avait pas ce luxe. Ce fut alors qu’il vit un compartiment où se trouvait une fille plus âgée que lui. Il l’avait reconnu, c’était une serpentard et pas une des plus gentille. Mais bon, il n’avait pas le choix, et elle non plus n’avait pas le choix, ils allaient devoir se supporter durant le voyage.

En arrivant prés du compartiment, il tapa poliment à la porte et l’ouvrit avant de s’adresser à la jeune vipère :

_ Je peux ? Merci...

Il ne lui laissa guère le temps de répondre, sachant très bien qu’elle pourrait refuser, il n’avait pas l’intention de se laisser faire cette année là, et bien qu’il savait pertinemment qu’elle avait les moyens de lui mener la vie dure durant le voyage, il n’avait aucune envie de rester dans les couloirs. Après avoir déposé ses affaires ainsi que la cage contenant son hibou du nom d’Horrus. Il prit place devant la fenêtre et se risqua à s’adresser une seconde fois à la serpentard

_ Je m’appel Arthur Scott, je suis en deuxième année. Enchanté…

Il sentait bien que cela n’allait pas être un voyage agréable et s’était promis d’être en avance l’année prochaine.


[HJ : S'il y a un problème, dis le moi ^^]

- Ange, ma chérie tu me promets d'écrire plus souvent que l'an passé d'accord ?

S'enquit la douce Pénélope Dawster tout en embrassant sa fille.. Devrait elle subir ça tous les ans jusqu'à sa 7 ème année ? Connaissant sa mère c'était bien à craindre.. Autant lui donner la réponse qu'elle voulait pour sortir le plus vite possible de l'étreinte maternelle et enfin entrer dans ce fichu train.

- Oui, Maman ne t'en fais pas. C'est promis.

Genre. La gosse n'aimait pas faire des promesses sachant qu'elle ne les tiendrait pas mais là c'était pour la bonne cause.

- Bon j'y vais vite sinon le train va partir sans moi. Je t'embrasse.

Ouf..la partie la plus pénible était passée. La peste s'éloigna dans sa ravissante robe blanche en soie et ses nouvelles ballerines assorties, profitant tant qu'elle le pouvait avant de devoir revêtir l'uniforme de l'école. La poupée pourrie gâtée repéra le majordome, qui comme chaque année à la rentrée écopait la mission de porter les grosses valises de la gamine.

- Allez Steves, dépêchez vous un peu ! C'est pas si compliqué de mettre une valise dans un train !

Le pressa la vipère d'un air impérieux tout en lui passant devant sans plus de cérémonie. L'idée qu'elle puisse l'aider ne lui avait même pas traversé l'esprit. La peste grimpa à l'avant du train et commença sa recherche d'un compartiment vide..

L'ennui quand on tarde trop, c'est que tous les wagons se trouvent déjà occupés.. Pourquoi n'y avait-il pas de première classe dans ce train débile ? La blonde du parcourir deux wagons entiers avant de trouver un compartiment non fréquenté par des imbéciles. Ou presque. En plus de Précieuse et Morgan, se trouvait un crétin de Poufsouffle... Qu'est ce qu'il foutait là lui ? A peine eut-elle poussé la porte que la réplique de Kharante la conforta dans son idée que ce blaireau n'était définitivement pas le bienvenu.

- Les compartiments réservés aux gros nazes c'est à l'arrière du train. Alors toi et ton volatile, vous allez gentiment voir ailleurs, d'accord ?

Cracha la vipère en saisissant la cage du hibou et la lui flanquant violemment dans les bras pour dégager de la place.

- Salut Précieuse, salut Morgan, vous avez passé de bonnes vacances ?

Demanda la poupée en s'installant sur la banquette. Le changement de ton était assez caricatural et pour le moins flagrant. Quand bien même la peste avait encore pas mal de réserves concernant le loup garou qui avait failli la manger, elle avait fini par se faire une raison. Ce n'était pas la faute de Morgan. Et puis, dans la mesure où il ne l'avait pas mordu, elle n'avait aucune raison de lui en vouloir.