Vendredi, enfin... Le week-end était presque là, et William songea avec envie que le lendemain, il ne serait pas obligé de se lever aux aurores... Il était complètement épuisé. La semaine avait été longue; Will s'était juré de travailler sérieusement et d'obtenir les meilleures notes possibles, et il n'avait pas ménagé sa peine. Tous ses devoirs étaient faits, ses cours impeccablement appris, et il trouvait encore du temps pour pratiquer les sortilèges appris en classe... Mais là, il fatiguait vraiment. Il avait mal dormi la nuit du mercredi au jeudi, et depuis, il se traînait, épuisé.
Assis à la table des Gryffondor, il regardait vaguement les corn-flakes qu'il s'était servi, bâillant abondamment. Le café qu'il venait d'avaler ne l'avait pas réveillé, et le petit Gryffondor menaçait de tomber endormi dans son assiette...
Il pensait à la séance de vol prévue le lendemain avec les Poufsouffle... Il faudrait être un peu plus vif!

*il faut que je pense à demander à Jessie de ne pas faire de bruit demain matin* songea-t-il avant de sombrer dans un demi-sommeil, la tête appuyée dans sa main.

William ne resterait pas endormi très longtemps...
En effet, Kenza arriva aussi silencieusement que d'habitude, c'est-à-dire, très bruyante.
D'une démarche dégagée, la tête haute, elle était fière de montrer aux autres élèves ses collants multicolores et ses magnifiques chaussures jaunes à pois roses flashies qui attiraient l'attention.
Le pauvre William ! Elle l'avait vu travailler comme un fou, s'acharner sur ses devoirs, apprendre ses cours par cœur.
Elle, au contraire, travaillait le moins possible : elle voulait profiter de Poudlard complètement et voulait battre le record du nombre de bêtises le plus élevées en une année.
Il n'y avait plus de place quand elle arriva et elle dû s'asseoir près du malheureux et exténué William.
Il lui faisait pitié! Mais elle avait trop faim, vraiment trop faim pour sérieusement se soucier de lui..
Avec avidité, elle se jeta sur le reste de corn-flackes et balança le bol de William au passage.
- Désolé Willi', j'ai pas du tout fait exprès…Il l'a regardait d'un drôle d'air…
** c'est sûrement à cause d'un énorme manque de repos…**
Elle enchaîna avec un saut en longueur pour attraper le lait qui se trouvait à l'autre bout de la salle et sauva la cruche de lait de justesse, douée comme elle l'était, elle avait faillit le renverser lui aussi.
En revenant à sa place, cette fois-ci, elle fit le tour de la table, elle constata avec étonnement un fait très étrange…
- Willi'… NON !!

William ne savait plus trop s'il dormait ou s'il était éveillé. Il entendait les bruits de la Grande Salle, la rumeur des conversations, mais comme à travers un brouillard qui aurait atténué sa perception... Il se laissait porter par son imagination, enchaînant des pensées agréables, parfaitement en accord avec cet état de demi-sommeil... et comme lors de certains rêves, il n'aurait su dire ce qu'il imaginait et ce qu'il entendait réellement.
Cet état de merveilleuse quiétude fut troublé par... une charge d'éléphants furieux? non, pas dans la Grande Salle de Poudlard... Il ouvrit un oeil- pas les deux, à cause de la lumière trop vive que jetait le plafond magique- et chercha la source du bruit. Ce n'était autre que cette fille de Gryffondor dont le prénom lui échappait, et qu'il surnommait- pour lui-même- Catastrophe sur pattes.
Il regarda voler son bol de corn-flakes et exhala un soupir, comme s'il venait de lui tomber un véritable supplice dessus, jetant à la fille un regard excédé. Pour le coup, il avait ouvert son deuxième oeil, et il allait lancer une réflexion désagréable à Miss Catastrophe, mais elle s'éloigna.
Will la regarda, mi-amusé, mi-exaspéré, rattraper de justesse une cruche de lait, espérant qu'elle préfèrerait s'asseoir un peu plus loin... mais elle revint.
Le petit Gryffondor avait profité de l'absence de Catastrophe sur pattes pour se saisir d'une grande carafe de jus de citrouille. Il n'avait pas de verre, mais ce n'était pas trop grave pour ce qu'il avait prévu.
Sa camarade de maison avait compris ce qu'il avait en tête, car à l'instant où il se leva, elle s'écria, assez fort pour que toute la Grande Salle entende:

Citation :

-Willi'! NON!

D'abord, il n'aimait pas qu'on l'appelle Willi, et il ne pardonnait pas à Kenza- il venait de retrouvr son prénom- d'avoir interrompu un moment si agréable. Elle avait eu le temps de crier, mais pas de s'écarter, et Will put sans peine lui verser la carafe de jus de citrouille sur la tête. Il se rassit ensuite, sans prononcer un mot.

Kenza, écœurée, observait tristement ses chaussures rouges orangées, sa cape toute sale.
En effet, elle venait de recevoir une carafe remplie de jus de citrouille et ses chaussures, anciennement jaunes et roses venaient d'avoir pris un coup.
Ses yeux fixées sur ses chaussures elle observait à présent ses collants. Eux aussi avaient souffert du jus de citrouille.
Triste et dégoûtée- ** C'est vrai ça, c'est pas de ma faute si je suis maladroite !Je voulais pas le déranger. Pourquoi tout le monde rigole ? C'est injuste ! On se moque tout le temps de moi !**
Elle releva les yeux sur William.
D'une nature chaleureuse et sympathique, elle l'avait surnommé Willi' simplement pour être un peu plus familière… et elle recevait une carafe de jus de citrouille en récompense…** Qu'est-ce que j'ai fait pour mérité ça ?**
William n'avait pas bougé. Il avait repris sa place et faisait comme si rien ne c'était passé.
Kenza, pas très douée pour le français mais assez pour lui envoyer des propos malpropres d'une jeune fille de son âge, se remémorait la liste d'injures qu'elle allait lui envoyer à la figure.
- Espèce d'abruti! Crotte de pigeon! Tu mériterais que je t'envoie un coup de poing dans la figure!
Et c'est ce que je vais faire!! Une bouse de vache c'est mille fois plus intelligent que toi!
Y faut dormir la nuit et pas à l'heure du petit déjeuner! Imbécile! Je vais t'apprendre les bonnes manières! Où est-ce que tu te permet de faire ça! T'es pas un gentleman!
T'es un méchant garçon!
Et je vais t'éclater la fiqure par terre! T'auras plus rien entre les jambes! C'est pas parce que je suis une fille que je sais pas me battre!
Euh… si t'as quelque chose entre parce que t'as pas l'air de les avoir…

Elle continua ainsi longtemps et, plus le temps passait, plus elle parlait fort. A la fin, elle criait.

**Pour qui il se prend celui-là ? Je suis sûre que c'est une tapette- même si j'ai rien contre…-!**
Elle fit une pause et reprit son souffle.
** ça en a pas l'air, mais crier sur quelqu'un, ça fatigue !**
Reprenant son sérieux, elle s'approcha de lui.
Elle le tira par le col et le retint fermement par sa main gauche.
Sa main droite partie en arrière, elle lui envoya le coup de poing le plus phénoménal qu'elle pouvait faire. Il était parfait : elle l'avait envoyer avec force, serrer le poing à tel poing (désolé pour la répétition) que sa main en était devenue blanche, elle avait pris soin de tourner sa main et de viser la mâchoire de William.
Du sang gicla.
** Tu veux la bagarre, tu l'auras! J'ai déjà mis K-O des mecs plus costaux que moi, petite mon meilleur ami m'a appris à me battre, Cher idiot, tiens-toi prêt ! **

[désolé pour la taille du texte ...]


Dégoûtée, Miss Catastrophe fut obligée de constater qu'elle s'était trompée sur toute la ligne encore ! et elle commencait a prendre cela comme une habitude... raison pour s'en vouloir deux fois plus .
Mais, fait plutôt étonnant, son ignorance reprit le dessus et elle s'empara d'un pichet d'eau qu'elle se versa sur la tête ** Bah oui, comme ça, ça colle pas !! **.
Même si elle avait remarquée que certaines personnes la reguardait étrangemment, elle était fière de cet acte qui lui avait demandé une longue réflexion et, s'approchant de Willi' (c'était plus fort qu'elle, elle trouvait beaucoup plus mignon de l'appeler ainsi) Kenza lui déclara sa flamme :

- Je crois que j'ai mal visé :sifle: ... tant pis... mais essaie de comprendre !!!!
Et puis, si tu comprend toujours pas...euh... je prendrais ma vengance ! D'une manière ou d'une autre...
Pourquoi est-ce que tu essaies pas de te mettre à ma place ?
Tu crois que je fais exprès d'être maladroite ?
Si oui, ça veut dire que tu es plus bête que moi et, alors, tu serais le Roi des idiot et moi ta Reine !
** Bah oui, le Roi avait plus de pouvoir que la Reine alors je part du principe qu'il est plus doué que moi dans son domaine ! ** ( chercher pas à comprendre, seule Kenza peut tenir des principes aussi cohérents... )

Maintenant, elle était doublement fière d'elle : elle avait réussir à tenir un très beau discours, étant donné ses capacitées mentales (tout est relatif !) !!