*Alors… Graine d’Opplomachus, c’est quoi ça? Il peut pas parler anglais comme tout le monde le Rogue? Faut toujours que monsieur montre qu’il est plus intelligent, du coup ben me voilà depuis deux heures dans la bibliothèque, loin de Drago, Narcisse ou Kyle, mais proche d’une tonne de livres latins, grecs traitant de botanique… Pourtant je fais mon devoir de potions! Quel intérêt de savoir ce qu’est une graine d’Opplomachus en potions? Ca me changera pas la vie! Je hais Rogue, je hais les potions et je hais le latin! En plus ici, pas moyen de dire un mot, Pince est toujours derrière moi… J’y peux rien si j’aime m’exprimer! Jules César il est pas devenu Empereur en restant muet! Pff… Quelle bête bibliothécaire! En plus Commando est interdit de séjour ici, c’est injuste! Bon, ok, la dernière fois il a marqué son territoire sur les livres qui traînaient près de moi et il a fait ses serres sur les pages des bouquins mais ce n’est pas une raison pour l’exiler! Pauvre petit bout de chou va… Enfin, ça ne résout toujours pas mon problème! Qu’Est-ce que cette fameuse graine? Si seulement Etiolona était là… Je suis très intelligente, c’est vrai, mais Eti’ c’est une véritable intello! Et pourtant c’est dur de me dépasser, en tous points, mais là elle est devant moi, je l’avoue! Pour les potions en tout cas…*

Dehors il faisait plus ou moins beau, le soleil ne brillait pas mais il ne pleuvait pas non plus. Beaucoup d’élèves se promenaient dans le parc, certains volaient, organisaient de faux matchs de Quidditch, d’autres passaient le temps tout simplement… Mais cette après-midi, Tara Cloud s’était enfermée dans la bibliothèque… Étrange? Plus que étrange, surnaturel carrément! Jamais on en voyait la blondinette charismatique traîner dans le paradis des Serdaigles sauf en cas d’urgence. Cette fois était donc exceptionnelle et l’urgence était de taille, elle avait soixante centimètres de parchemin à rendre pour le lendemain à son professeur alchimiste, un travail sur une potion de sommeil, quelque chose qui ne lui servirait jamais à première vue. La Serpentard était seule à sa table, Mme Pince lui avait interdit tout contact avec les autres de peur de voir sa bibliothèque à nouveau chaotique. En effet, la dernière fois que la fillette était venue, elle avait mis la pagaille avec son hibou en abîmant les œuvres ô combien importantes de la bibliothécaire, en montant sur une table et en criant une question qui la turlupinait depuis un petit temps: « C’est quoi être amoureux? Parce que j’ai cherché dans les livres mais impossible de trouver une réponse concrète! ». Bien entendu, les réactions ne s’étaient pas faites attendre et un brouhaha insupportable s’était élevé pendant une demi heure dans le lieu où habituellement le silence était roi.

*« Les plantes, solution capillaire », « Potions culinaires, mieux que la soupe de mamy », « Herboristerie: survie ou économie? », « Filtres rapides », mais j’en ai rien à faire de tout ça moi! Moi, je veux les graines d’Opplomachus! Bon, tant pis, je laisse tomber! J’en ai trop marre là! Qu’il aille se faire cuire un œuf de dragon ce troll de professeur! Qu’il aille laver ses cheveux surtout, parce que là, il devient grave! Oh! Mais qu’Est-ce que c’est? « Sommeil éternel ». La couverture est bizarre, elle est toute noire, les lettres dont dorées… C’est vraiment étrange… J’ai envie de l’ouvrir mais j’ose pas… Pourquoi? C’est qu’un bête tas de feuilles jaunies! Pourquoi me fait-il peur ainsi?*

Tara caressa la couverture, comme s’il s’agissait d’un trésor, comme si elle avait Malefoy face à elle… Son regard bleu gris était absorbé, comme hypnotisé par l’œuvre qui ne semblait pas être une encyclopédie mais une espèce de roman… L’écriture sur la couverture sombre était fine et semblait manuscrite… Mais pourquoi n’ouvrait-elle pas le livre? Pourquoi tout à coup était elle concentrée, pourquoi ce petit air niais avait-il quitté son visage angélique? Ces questions restaient sans réponses, pour l’instant, mais finiraient par en trouver… La jeune fille effleura les pages jaunes et frémit. Elle respira une bonne fois et décida de prendre son courage à deux mains. Elle allait ouvrir le livre… Et là, Pince passa, ses cheveux tirés en un chignon parfait et ses lèvres pincées, comme d’habitude. La première année eut un pré sentiment et cacha le roman dans son sac, elle lança ensuite un petit sourire à la bibliothécaire autoritaire qui elle, ne souriait pas du tout.

- Vous me semblez bien calme Miss Cloud! Que mijotez-vous encore? Si vous désirez encore une fois vous exhiber ce n’est pas la peine de rester! Et rangez votre petit sourire mesquin dans votre poche s’il vous plait!

La fillette lui lança un regard noir et reporta son attention sur un livre qui n’avait rien avoir avec son sujet de potions. Des questions tournaient dans sa tête, pourquoi était-elle intriguée par cette œuvre? Pourquoi celle-là? Elle n’avait jamais aimé lire, mais l’attraction était trop fort, il fallait qu’elle ouvre le livre… C’est alors que sa « sauveuse » vint à la rescousse en douce…


[Désolé pour la médiocrité du post, je n'avais pas le temps! J'ai une super idée pour la suite! ^^]

Dans la vie, il y avait plusieurs choses qui énervaient la petite italienne des serpents, et l'une d'elle était de croiser au déjeuné des boulets, des imbéciles rivalisant de stupidité pour savoir qui serait élu bouffon du jour dans son coeur et bien mal lui en était de dire que les 2 spécimens de cette trempe qu'elle s'était coltinée ce matin étaient arrivé ex-æquo ! Deux êtres semblables aux chiens-chiens à leur môman comme on en faisait plus. Toujours était-il qu'après ne nuit blanche, une matinée désastreuse en compagnie de deux crétins, Etiolona avait bien besoin de se retrouver dans un endroit où personne ne l'ennuierait, où l'intelligence serait enfin privilégiée. C'est donc ainsi que la petite italienne se dirigea vers la bibliothèque en quête d'une lecture seine qui pourrait la calmer. Un long texte qui faisait réfléchir sur la vie, son but, son existence, les gens, l'amour, la société, il n'y avait rien de tel pour se décontracter. La bonne littérature mélangée à de la philosophie était un remède qui avait fait ses preuves auprès des esprits éveillés ! La petite peste brune poussa les portes de la salle de tous ses espoirs et se dirigea vers une table du fond où elle laissa ses affaires avant de se diriger vers les étagères poussiéreuses de la bibliothèque. Il n'y avait là aucun livre de magie noire mais des romans d'une incroyable beauté, de vrais bijoux qui faisaient réfléchir sur la vie. Des petits trésors qu'il lui tardait de découvrir. Les livres de ces étalages précis étaient en plus magiques. A certains moments on pouvait sentir la brise fraîche mentionnée dans les pages, la peine vous envahir comme si c'était la vôtre ou encore l'envie de tuer vous submerger. Les livres étaient comme les tableau : naturellement puissants, et plus leur auteur avait de la force, plus il en recevaient. Etiolona laissa ses doigts parcourir les volumes avec respect le temps qu'elle se décide mais Madame Pince passa par là et sa future lecture fut très compromise lorsqu'elle vit Tara en grande discussion avec la femme.

** Bien ... Allons lui dire bonjour. **

Pensa-t-elle légèrement déçue de devoir abandonné tous ces chef d'oeuvre mais heureuse de voir une personne qu'elle appréciait. Certes, Tara n'était pas une lumière, mais elle n'en restait pas moins adorable et attachante bien qu'un peu ... barbare ?! Etiolona mis sa main sur l'épaule de sa camarade et la gratifia d'un sourire heureux et sincère. Elle n'avait pas besoin de la saluer, la sublime blonde avait, malgré sa brutalité naturelle, réussie à créer avec elle une sorte d'empathie et d'entende douce qui scellait leur amitié spéciale et incongrue. Etiolona en était devenue la seule épargnée par ses excentricité et ce pour son plus grand bonheur. La seule chose que l'italienne reprochait à Tara c'était de s'être appropriée Narcisse, le beau sorcier. Mais la roue tournait ... et la brune doutait que les nerfs et l'orgueil de Narcisse puissent supporter encore longtemps les brusques approches de la jolie demoiselle. Etiolona regarda, enfin, l'ouvrage que tenait la blonde. Il venait bien de l'étalage de ces romans qu'elle affectionnait tant et avait l'air particulièrement délectable ... Etiolona mourait d'envie de s'en emparer et de le dévorer.

** Etrange ... Tara lit des romans ? Non, ce n'est pas son genre ... Il y a strangulot sous roche, ça c'est sûr ! **

Pensa Etiolona en regardant l'ouvrage avec insistance. Elle ne connaissait même pas son contenu, n'avait aucune idée de son sujet, et pourtant il exerçait sur elle une sorte d'attraction maladive : ce n'était définitivement pas normal. Elle posa sa main sur celle de Tara pour empêcher la blonde de continuer à le caresser.

- Dis ma Belle, tu l'as trouvé où ton bouquin ?

Questionna-t-elle avec curiosité. Plus qu'une attraction maladive, c'en était presque malsaint et ça intimidait légèrement la petite brune. Si vraiment il s'agissait de magie, il fallait qu'elle fasse doublement attention ! Tara vivait dans un environnement Moldu ... elle ne connaissait pas ce genre de choses.

[HJ : j'aime beaucoup ta mise en scène, j'ai plutôt l'impression que le mien laisse un peu à désirer :s]

La voix de son amie résonna comme un chant libérateur. Alléluia (Pour l’orthographe j’ai cherché une quart d’heure, j’ai fini par laisser tomber ! XD)! La blonde de service était sauvée ! Ouf ! La vieille Pince allait enfin la laisser en paix, enfin il ne fallait pas crier victoire trop vite, on ne savait jamais avec cette vieille peau là ! Tara ne répondit cependant pas à la question de Etiolona car elle était de nouveau envoûtée par ce livre étrange, elle en oublia sa présence, caressant le manuel comme une fanatique. La fillette prit une profonde inspiration, ferma les yeux et ouvrit le bouquin. Les pages étaient jaunies par le temps, l’écriture était fine, noire, italique, mais restait une écriture d’homme. L’attraction de l’objet était à son comble, si bien que les deux Serpentards furent tout de suite captivées par les premières lignes qui étaient d’un ennui mortel pourtant.

« Moi, Charles Canterburry, ami du roi Henry VIII de part mes ancêtres ayant élus résidence à la Cour royale, je lance un appel au secours à celui qui lira cette œuvre ! Mon fils, Charles II, est retenu prisonnier d’un envoûtement pour avoir bu le breuvage de son ami, le prince Henry IX, dont la place est convoitée par bon nombre de courtisans. Le vieil Anselme a bien essayé de m’aider mais il est retenu prisonnier par le Duc Gallois pour pratique de sorcellerie. Ce soir, sa Majestée organise un bal, j’ai invité une série de personnes étranges par de là les âges en déposant quatre manuscrits dans le monde, ces manuscrits sont magiques, ensorcelés par le grand Anselme lui-même, la prophétie dit que quatre héros viendront secourir ma descendance afin que lui-même donne naissance à un homme qui mènera l’Angleterre à la victoire. Je vous supplie de faire vite, vous seuls pouvez changer le cours de l’histoire, vous seuls pouvez sauver les îles britanniques… »

Au fur et à mesure que la jeune Cloud lisait, elle sentait son corps s’engourdir, son esprit s’embrumait, ses doigts picotaient, ses paupières se faisaient lourdes… Si bien qu’elle s’endormit d’un sommeil magique et qu’elle tomba de sa chaise, prenant une position fœtale sur le sol de la bibliothèque. La verte et argent était pâle comme un cadavre, pourtant elle respirait sereinement, sa couronne de cheveux d’or étendue sur le carrelage. Elle ressemblait à s’y méprendre à « La belle au bois dormant », belle princesse endormie par un charme maléfique. Dans sa tête, tout se bousculait, elle revoyait cette écriture étrange, la couverture sombre du livre, puis Drago, Narcisse et Kyle s’imposèrent comme dernière vision de ce qu’elle était, de ce qu’elle pensait… Puis ce fut le noir total. Elle entendit bientôt une voix familière, cette voix de serpent, de peste, et les ténèbres laissèrent la place à la lumière.

Elle était debout, dans une pièce éclairée uniquement par des chandelles. Les pierres étaient couleur sable, un énorme chaudron gisait au centre, près de lui une immense cheminée était couverte de cendres. Une table en bois couverte d’ingrédients étranges était renversée, des bocaux cassés et des instruments occultes brisés recouvraient les dalles froides qui constituaient le carrelage, sur une poutre en chêne, un parchemin était déposé.

« Mes amis, vous trouverez dans les coffres des vêtements pour le bal masqué de ce soir, ne vous préoccupez pas de ce que je suis devenu, votre unique but est de sauver Charles II. Vous n’avez qu’une soirée pour y arriver, le temps presse ! Vous vous reconnaîtrez car vos vêtements ont en commun une rose noire cousue sur votre cœur. Le coupable est l’oncle du prince Henry IX qui voulait que son fils prenne sa place sur le trône, malheureusement il s’est trompé de cible et c’est le Fils de Charles qui a but le poison qui le plonge dans un profond sommeil. Hardis, trouvez la plante d’Opplomachus, seule celle-ci a les propriétés de réveiller le bambin. Mélangez la plante avec le sang des quatre saveurs et redonnez vie à celui qui nous mènera à la victoire ! L’avenir est sur vos épaules…
Anselme »

-Et ben ! On n’a vraiment pas de chance ! D’abord on atterrit dans un trou pourri qui sent la bouse de dragon et qui ressemble plus à une étable qu’à un laboratoire, ensuite on nous demande de sauver le monde habillé avec des loques qui sentent la naphtaline ! Non, mais ! C’est incroyable quand même ! Les gens se prennent vraiment pour des rois hein ! En plus je dois finir mon devoir de potions… Pff ! Bon on fait quoi alors ? On va au bal, ça c’est sûr ! Je me demande si le prince est célibataire, tu t’imagines, moi, princesse ? Ce serait merveilleux ! Enfin, je n’ai pas besoin de ça pour avoir une noblesse et une classe naturelle !

Complètement fan de sa personne, elle se contempla dans un miroir à moitié brisé et remit ses cheveux en place. Le première année ne semblait pas vraiment préoccupée par la mission qu’on leur avait assignée, par contre, quand elle aperçut ce qu’elle avait qualifié de « vieilles loques qui sentent la naphtaline », elle faillit tomber dans les pommes tellement les parures étaient somptueuses. Il y avait une robe bordeaux, avec une espèce de corset en soie et des voiles chiffonnés pour recouvrir ses jambes. Sur la place du cœur, une magnifique rose noire trônait fièrement, achevant la beauté du vêtement. Les autres tenues étaient masculines, des espèces de longues vestes cintrée avec des manches en dentelles, un peu genre mousquetaires, des pantalons moulants et des bottes de cuir montant jusqu’au genoux. Avait-on oublié Qu’Etiolona était une fille ? Tara ne se posa pas la question et enfila de suite la robe qui semblait avoir été faite sur mesure pour son corps qui durant le voyage avait drôlement changé. Elle était une femme, ses traits avaient pris de l’assurance, ses cheveux bouclés blonds avaient poussés, sa poitrine était plus que généreuse, elle mesurait 1m67 et semblait plus femme fatale que jamais. Après s’être mirée et complimentée pendant près de dix minutes, elle se tourna vers son amie et poussa un cri quand elle remarqua que elle aussi avait curieusement changé… Quand deux autres personnes apparurent, des hommes somptueux, Tara sourit et oublia sa condisciple pendant un instant encore, trop absorbée par la beauté de la gente masculine qui allait formé avec les deux élèves de Poudlard le quatuor de l’Histoire…


[HRP: désolé de la mauvaise qualité, mais je savais pas par où commencer! XD Tu te rends compte, l'Histoire pensait que tu allais être un garçon! XD lol...]