Antichambre d'anoblissement

La salle était sombre, entourée de hauts murs fait de pierres et parsemé de petits éclaboussements de sang incrustés. La salle étant initialement de torture mais servait aussi au Mage Noir à apposer la Marque des Ténèbres. On y torturait encore certains Sangs-de-Bourbe ou Sangs Mêlés ou les traîtres, dépendamment des circonstances.

Il y avait un siège spécialement fait pour l'apposement de la Marque, où on attachait à l'aide de lanières de cuir le Mangemort car la Marque étant douloureuse au début, certains partaient en peur et faisaient rater d'un seul mouvement. Le Mangemort prouvait aussi sa loyauté en ne bougeant pas, sans crier, restant parfaitement calme même face à une telle douleur.

Plus loin, on voyait des instruments de torture médiéval, dont l'Écarteleur que Lord Voldemort appréciait encore aujourd'hui, observant avec ravissement les membres s'arracher au tronc des victimes. Il y avait aussi une antique chaise électrique et même des créations du Lord lui même, créateur à ses heures.

Un petit feu venait réchauffer les pieds des torturés, léchant avec délice le froid et l'humidité de la salle. On avait l'impression d'y déceler des cris horribles déchirant la nuit noire, le sang encore chaud dégouliner sur le sol d'où on décèle certaines marques rouges durcies. Il y avait plusieurs meurtrières pour regarder au loin ainsi qu'une fenêtre permettant de voir le monde extérieur au moment le plus profond de l'agonie.

Au fond, un grand fauteuil était installé, permettant au Lord de se délecter du spectacle et de pouvoir s'y asseoir après avoir mis la Marque, qui demandait une grande concentration.

C'est ici que ceux ayant passé leur délai d'Initié viennent se faire apposer la Marque des Ténèbres. Le Lord s'occupera de vous contacter pour le.. rendez-vous.

Apposement de la Marque de Bellatrix Lestange

C'était le grand jour pour Bellatrix, aujourd'hui elle se ferait administrer la Marque des Ténèbres par le Seigneur des Ténèbres lui-même. Il était assis sur son siège, attendant que les responsables amenent Bellatrix jusqu'ici. Il n'eut plus à attendre bien longtemps que deux colosses, suivit de la fragile Bellatrix(à côté des géants bien entendu) qui la menèrent jusqu'à la chaise où ils serrèrent les lanières de cuir sur les bras du sujet. Voldemort se leva de son siège et retira son capuchon, laissant à la femme le loisir d'admirer le teint cadavérique et les yeux rouges du Lord. Il s'approcha, accompagné de son fidel suivant, Nagini.

Aujourd'hui mon Enfant, est le jour de ta renaissance. Tu ne seras plus jamais que Bellatrix Lestrange, tu seras une entité du même tout, un sujet du grand cercle des Mangemorts. Suivre ou mourrir, voilà ta marge de manoeuvre.

Lord Voldemort ferma ses paupières, concentrant sa force dans son doigt et ouvrit les yeux, ceux-ci étant injecté de sang. Il mit deux doigts au poignet de Bellatrix, sentant le sang chaud de la femme sous la froideur morbide de sa peau. Il prononça un rituel ancien, de vieille magie pour ensuite fixer Bellatrix et prononcé d'une voix clair, dépourvu d'humanité et ayant une consonnance qui semblait rebondir contre la pierre de la Salle.

MORSMORDRE

On sentit la chair de Bellatrix se tordre, puis virer au violet pendant quelques instants. Le sang chaud de la femme se glaça au niveau du poignet, répandant un Sang mort dans l'organisme, répendant le venin du Seigneur des Ténèbres au sein de son Mangemort, dont il avait le choix de vie ou de mort...

Bellatrix s'était laissé faire, s'était laisser emporter par les deux géants (au sens figuré ) et elle marchait entourée d'eux comme d'une escorte plutot que comme des gardes. Elle venait ici de son plein gré alors elle n'allait pas s'enfuir!

Elle se laissa ensuite accrocher les bras librement mais avec une certaine apréhension. Il parait que c'était très douloureux mais ce n'était pas ça qui la préocupait le plus. C'était le fait que peut etre on allait lui dire qu'elle ne pouvait pas devenir mangemort après cela. Car elle était pratiquement sure que cette étape était aussi une épreuve, et que ceux qui ne la suportait pas ne serait pas au service du maitre.

Voldemort lui parla après ces pensées, ce qui les renforca : c'était une épreuve. Et elle allait s'en montrer digne. A ce moment elle leva enfin sa tete qu'elle avait gardée baissée devant le Lord par respect. Ses yeux a se moment la refletait de la détermination farouche de réussir. Elle vit en face celui qu'elle allait servir toute sa vie à partir de cet instant et essaya de lui montrer son sentiment, celui d'etre capable de tout.

Puis Voldemort posa ses doigts glacés sur son bras tiède. Une douleur atroce s'empara de ton son etre et s'incruta profondément dans sa chair. Elle la sentit au plus profond de son ame. Elle était si intense que Bellatrix pensa un instant qu'elle allait s'évanouir mais sa volonté la fit rester consciente.

Elle était attaché, mais ce n'était pas la peine. Malgré cette douleur elle ne bougea pas ni ne fit le moindre signe qui pourrait montrer qu'elle soufrait le martyr. Elle avait la tete haute et restait digne, meme si elle éait au bord de l'évanouissement.

Et c'est a ce moment la que la cuisante douleur se transforma en un poisson glacé, le venin du Seigneur des Ténèbres. Bellatrix savait que n'importe qui aurait hurlé à sa place, mais elle n'était pas n'importe qui. Elle fronca juste un peu les sourcils et se mordit la lèvre jusqu'au sang, décidée à ne pas crier, à ne pas s'abaisser à ce niveau.

Puis tout s'arreta. Si rien ne se passait , c'était fini. normalement à se moment, elle devait avoir la Marque des ténèbre gravées profondément dans la chair de son bras.
La fierté l'envahit se melant au gout du sang. Mais mieux valait ne pas se réjouir trop vite, le Seigneur des Ténèbres était imprévisible.

Voldemort regarda avec fierté la femme se conduire dignement durant qu'il lui apposait la Marque des Ténèbres. Il observa son seul mouvement, celui de se mordre la lèvre. Bien que ce fut fort valeureux, il demandait la froideur ultime, l'oublie de la douleur, fulgurante soit-elle. Il la laissa quelques secondes pour reprendre le souffle, il fut probablement coupé durant l'opération. Il regarda la tête de mort et le Serpent sortant de la cavité qui servait de bouche se dandiner sur l'avant-bras de Bellatrix. Tout c'était bien passé, elle n'avait pas faiblie, ou presque.

Bien, excellent. Tu peux maintenant te relever, j'attends de toi un total dévouement et veuille à faire disparaître le moindre signe montrant que tu faibli. Le geste de ton arcade sourcilière ainsi que la morsure de ta lèvre désigne une faiblesse. Les Mangemorts n'ont aucune faiblesse, ils vivent de la souffrance des autres mais eux, eux n'ont aucun point faible, ils sont au-dessus du mot douleur. Ils font la douleur. Je n'ai pas envie que cela change pour une seule, alors tu dois te montrer impassible en tout temps. Maintenant, va et suis tes pas.

Le Seigneur des Ténèbres s'assit sur son siège, reprennant conscience et reprit des forces. L'adoubement nécessitait à Voldemort une forte concentration et une force magique de haut envergure. Il regarda Bellatrix sortir de la salle et ferma ses yeux, laissant ses forces se refaire pour la prochaine fois.

Apposement de la Marque de Lucius Morden

C'était aujourd'hui que Lucius Morden se faisait offrir l'immense plaisir de rejoindre officiellement le clan Mangemort. Sa Marque serait faite par le Seigneur des Ténèbres, personne d'autre. Il dominait la petite chambre, assis sur son trône, observant avec délice les divers instruments de torture. Il regarda le futur Mangemort entrer, suivi de deux reponsables, des sorciers colossaux, plus engagé pour des tâches aussi basiques que mener les condamnés.. non les Mangemort aujourd'hui, à l'endroit où leur vie changerait à jamais.

Ils l'assirent sur une chaise puis fermèrent les lanières de cuir qui meurtrirent légèrement la peau de Lucius. Le Seigneur des Ténèbres se leva et dit aux hommes de sortir. Il abaissa la cagoule qu'il tenait presque toujours sur son crâne laiteux. Le Mangemort put admirer la finesse de ses traits, le rouge de ses yeux bridés et l'étrange ressemblance avec un reptile. Nagini n'était pas loin, observant et se délectant d'avance du spectacle.

Ce jour n'est pas n'importe quel, Lucius, c'est celui où tu deviendras ce que tu seras à jamais, ce sera le jour où tu feras honneur à ton Sang, le jour qui t'attachera à jamais à ton Clan. Plus jamais tu ne seras que Lucius Morden, tu feras partie de l'entier des Mangemort, un seul et même corps. Il te faudra obéir, agir ou mourir, il n'y a pas d'échappatoire...

Fixant l'homme du regard, le Lord s'approcha davantage et puis ferma les yeux, envoyant une onde de Magie Noire profonde dans ses doigts et lorsqu'il rouvrit les yeux, il était plein, empli de la Magie Noire, son fiel se mêlant à son sang. Le Mage Noir posa deux de ses fins doigts osseux sur l'intérieur de l'avant-bras du sujet, sentant le sang palpiter contre la paroi des veines. Prononçant un ancien rituel magique, il fixa Lucius et d'une voix inhumaine, écrasante et semblant faire écho dans la salle silencieuse, tout commença...

MORSMORDRE

À son grand plaisir, il sentit la tendre chair du Mangemort s'étirer, puis se tordre sous la pression intense de la Magie Noir, l'épiderme passa du transparent au violet, puis l'encre magique se matérialisa à l'endroit où les doigts du Seigneur des Ténèbres étaient toujours posé.

À l'intérieur, le venin Noir du Lord Voldemort faisait le trajet vers le coeur, emplissant les veines de Lucius du Poison, du Sang Mort du Seigneur des Ténèbres. Le venin se répandant dans l'organisme de l'homme et voyant Lucius victime d'une douleur inégalable, le Lord fit un pas en arrière, pour profiter au mieu de sa douleur, un sourire sadique aux lèvres...

Lucius sentit un peu de tension au fond de lui lorsque les deux Mangemorts l'emmenaient devant le Seigneur des Ténèbres. C'était un jour important pour lui, celui où il deviendrait le serviteur du mal. Après ce jour, sa vie ne lui appartiendrait plus, il serait lié au plus puissant des Mages Noires.

Les deux Mangemorts l'assirent sur une chaise et l'attachèrent. Lucius fut un peu surpris mais il ne le montra pas. Les lanières étaient bien serrées, il sentait leurs pressions. Il vit son maître abaisser sa cagoule et il en eut froid dans le dos en voyant son visage.

Lord Voldemort posa deux de ses doigts sur l'avant-bras de Lucius. Son coeur commença à battre un peu plus fort. Le Mage Noir prononça la formule et Lucius sentit une vive douleur. Surpris, il ne put cacher sur son visage la souffrance qu'il subissait. Il ne criait pas même lorsqu'il sentit le venin allé jusqu'au coeur.

La douleur devenait de plus en plus insupportable. A ce moment là, il revit la vision de la Sang-de-Bourbe qu'il avait tué. Elle avait crié sa douleur parce qu'elle était inférieure à lui. C'était une question de dignité, Lucius refusait de crier, c'était un sang-pur lui et il fallait qu'il s'en montre digne.

Il serra fort les dents et il avait les yeux fermés en attendant que tout s'arrête. Il fit l'effort d'ouvrir un oeil et il vit le Seigneur des Ténèbres esquisser un sourire. Il avait l'impression que la douleur ne s'arrêterait jamais.

Puis il ne sentit plus rien. Il poussa un soupir de soulagement. Il ouvrit ses yeux et les posa sur son avant-bras. La Marque des Ténèbres y était gravé et elle le serait à jamais. Il savait qu'à partir de maintenant, il serait à jamais au service de son maître.

Le Seigneur des Ténèbres fut ravi de voir que Lucius Morden retenait, ravalait les cris de douleur qui lui emplissait la bouche, ces signes de faiblesse furent surpassé par la fierté du Mangemort.

Certes, il était facile de voir qu'il souffrait mais il faut dire que l'apposement de la Marque n'était pas chose facile. La douleur laissait sa trace dans le moindre membre, dans chaque veine, artères, tout ce qui pouvait être envenimer par le Lord. Le Seigneur des Ténèbres sentit le regard perçant sur lui et finalement, le soupir venu, fin de la douce torture.

Bien, Lucius. Il te faudra retenir tout bruit, puisque le plus petit gémissement est signe de faiblesse, seul les Sangs Mêlés et les Sang-de-Bourbe ont des faiblesses, les Mangemorts n'ont aucune peur, aucun point faible, ils sont la puissance même. Ils sont ceux qui causent la douleur, le meilleur ami de la souffrance, infligeant sa bien aimée à ceux qui en mérite.

Maintenant, va et suis ta voie.

Il désigna la porte et retourna s'assoir reprendre des forces, le rituel d'apposement était haut en Magie Noire et Lord Voldemort lui même ne pouvait faire cela sans avoir une fatigue quelconque..

[hj: Je tiens à dire à Raven que je tiens parole, pour moi, il est toujours le 11 juillet.]

Apposement de la Marque de Raven Ena Dariss

Aujourd'hui, ce n'était pas une journée comme les autres pour Raven. Non, aujourd'hui il deviendrait un Mangemort, un prêcheur de la Solution Finale contre les Sang-de-Bourbes et les Moldus, la Main de Dieu, punissant ceux qui méritent la damnation. Lord Voldemort était donc en place pour cette nouvelle cérémonie d'Apposement. Le Mangemort passa donc le pas de la porte, encore et toujours entouré des deux gardes colossaux qui menait l'Initié à son avènement, à sa renaissance.

Les hommes l'assirent brutalement sur une chaise qui trônait au centre de la pièce et attachèrent fermement poignets et chevilles avec des sangles de cuir qui meurtrirent et blessèrent légèrement le jeune homme par leur fermeté et le niveau d'enserrement. Une fois leur besogne faite, le Seigneur des Ténèbres leur ordonna de quitter la pièce, ce qu'ils firent aussitôt. Ironie du sort, c'était le frêle personnage qui avait le pouvoir de vie ou de mort sur ses brutes épaisses...

Aujourd'hui, Raven, est le jour où tu renaîtras, le jour où tu deviendras l'âme même du Clan Mangemort, une partie intégrale de ce qui devra être ta raison de vivre. Tu honnereras le Sang noble qui coule dans tes veines en arrachant à cette terre ceux qui la souille. Il n'y a plus d'alternative, il te faut servir ta cause ou mourrir dans le déshonneur...

Les fines prunelles rougeâtre du Lord se posèrent sur le Mangemort puis glissèrent jusqu'à son poignet. Celui-ci fit un pas vers l'avant, une proximité inquiétante et sentit la douceur de la Magie Noire, brutale, sanglante, meurtrière, la Magie Noire dans toute sa splendeur l'emplir jusqu'à étinceller au bout de ses doigts cadavériques.

Fermant doucement les yeux, concentrant cette Magie dans deux de ses doigts, il les réouvrit au moment même où les doigts du Seigneur des Ténèbres touchèrent la peau du Mangemort, au niveau de l'avant-bras. Il commença donc le Rituel Magique, sentant un transport accrue de sang sous ses doigts noueux dans les artères du jeune homme. Les yeux fixés sur Raven, un cri inhumain, forte, assourdissante, frappa les murs de la pièce, emplissant chaque parcelle de la Salle de Torture d'un fiel de Magie Noire..

MORSMORDRE

Sous ses doigts, l'épiderme de l'homme tourna immédiatement au violet, s'étira, se contracta et se tordit sous la puissance Magie qui s'insinuait tranquillement dans chaque vaisseau sanguin du système. L'encre du Lord, son venin, transperça le coeur du Mangemort, y laissant sa trace pour finalement apparaître sous les doigts du Maître.

Pourtant, le venin n'apparaissait pas immédiatement. Il lui fallait faire le tour du corps, imbibé chaque endroit pour y semer l'insassiable goût de tuer, de torturer, d'y prendre plaisir. C'était une douleur inhumaine, comme une fine lame chauffée au rouge brûlant la moindre parcelle de peau. Y creusant son nid éternel, le Venin se concentra donc finalement sur l'avant-bras du Mangemort qui, désormais, porterait fièrement la Marque des Ténèbres...

[hj : ah mais je n'en doute pas ..]

Alors que Raven poussa les portes de la salle d'anoblissement, escorté deux colosses, son esprit demeurait des plus calmes et sereins .. Étrangement, le fait que désormais, son destin allait être clos dans un long couloir sans autre issue que celle du Lord ne lui faisait pas peur .. Car si le rôdeur se trouvait là aujourd'hui, c'est qu'il devait en être ainsi ..

Le jeune brun s'avança alors lentement en direction d'une chaise de métal forgé, sur lequel les deux colosses l'enfoncèrent lourdement, avant de l'y bailloner à l'aide de longues lanières de cuir, qu'ils enroulèrent fermement autours de ses chevilles et de ses poignets, dont la circulation sanguine ainsi retardée provoquait de longues traînées rougeatres sur sa peau, ainsi dissimulée sous ses gants ..
Mais, étrangement, cela ne semblait pas une seule seconde inquiêter le rôdeur, qui fixait désormais le fauteuil duquel se releva alors lentement le Lord, alors que déjà les deux colosses quittaient prestement la pièce ..

Le Lord entama alors un court discours, tout en s'avançant du torturé .. Il posa alors deux longs doigts sur l'avant bras du rôdeur, et aussitôt, une sensation étrange envahi l'envahi .. Il lui sembla que la totalité du sang de son bras se regroupait au niveau du contact des deux doigts, en une course sanglante, mais néanmoins dépourvue de toute douleur ..

Alors, la cérémonie pu commencer ..

Un cri .. Venait il du rôdeur ? Non .. Le Lord venait d'incanter, en un hurlement des plus inhumains .. Et aussitôt, le sang du jeune rôdeur sembla se cristalliser un peu partout dans son corps .. On dit que le sang qui cristallise fini par geler le cerveau et ainsi faire sombrer la victime dans une douce folie .. Mais que pouvait donc risquer le rôdeur, lui qui avait déjà été envahi depuis bien longtemps par ce démon de l'ancien monde, bien plus vicieux et sadique que n'importe quel être vivant sur cette terre ..
N'importe quelle personne dite normale aurait alors hurlé de douleur, succombant à ses maux pour finalement mourir, la douleur ayant fait éclater son coeur .. Mais si le démon dénuait peu à peu le rôdeur de toute humanité, il contrastait cette plaie en lui apportant une puissante et une résistance hors du commun .. Ainsi, alors que sa chair se tordait, que sa peau changeait de couleur, le rôdeur demeurait totalement stoïque .. Ressentait il une douleur quelconque ? Ressentait il simplement quelque chose ? Impossible à savoir, si l'on s'en fiait à son visage impassible .. Au moment présent, seul le rôdeur pouvait savoir ce qu'il ce passait .. Et peut être le Lord .. Car un lien était désormait attaché entre les deux hommes .. Et tout deux savaient que le démon, aussi sadique soit il, était gourmand .. Tout deux savaient que le démon dévorait le surplus de cette putride magie noire, et s'en délectait avec plaisir .. Tout deux savait que plus la douleur augmentait, plus le démon amplifiait, et gagnait en puissance .. Plus le processus durait, et plus Raven perdait d'humanité pour gagner en vivacité .. Quittant peu à peu le simple statut d'homme, pour rejoindre le statut de dieu .. Devenir mangemort .. Avoir un but .. Et l'atteindre à n'importe quel prix ..

Enfin, la douleur cessa .. Et son bras regagna son état initial .. Et le long de sa peau courait désormais une sombre rune .. Affichant un crane .. duquel sortait un serpent ..

Apposition de la Marque de Torin Bower

Le Seigneur des Ténèbres était désormais de retour, après de longues années d'attente pour certains puis quelques années nourries d'espoir pour d'autres, ceux qui n'avaient pas encore eu la chance de faire la connaissance du Lord Noir. Il se trouve que Torin faisait justement partie de la seconde catégorie. Raison pour laquelle lui avait été apposé -par d'anciens magemorts- une marque des Ténèbres de substitution. La marque en question était plus grossière que l'originale et ne bénéficiait pas des mêmes pouvoirs. Le seul qu'elle avait était en fait de recevoir les mêmes « manifestations » que celle d'un autre mangemort choisit, son père en l'occurence.
Cette -presque fausse- marque n'avait donc aucune valeur aux yeux d'un Voldemort bel et bien vivant. Un jour ou l'autre, Torin se doutait bien qu'il recevrait la vrai, mais il ignorait quand. Il pensait qu'il faudrait d'abord qu'il fasse une mission ou autre chose. Et son père ne lui parlait pas du moment où cela arriverait, il ne lui dit rien, ne racontant même pas le jour où il avait reçu la sienne. Ne se souciant pas du moment où cela arriverait, de la douleur qu'il subirait le jour venu, il continuait à mener un quotidien normal, sans trop se poser de questions, attendant de recevoir une première mission...

Jusqu'au jour où la douleur de la marque de substitution refit son apparition, caractérisant l'appel du Lord Noir. Torin était au manoir, seul, en début de soirée. Son père n'était pas encore rentré du travail pour une raison totalement inconnue du jeune homme. Léan s'était endormie tandis que lui travaillait au sous-sol. Il oeuvrait sur la conception d'un outil d'apparence anodine ayant pour but de reproduire les mêmes effets qu'un doloris à celui qui le toucherait à mains nues. Bien sûr il ne serait pas son propre cobaye, il n'avait jamais subit de doloris et préférait nettement d'infliger. Voir un sang de bourbe ou un traître se tordre de douleur, hurler, supplier, un plaisir déléctable dont on ne pouvait pas se lasser, bien au contraire. L'objet serait donc testé sur un moldu ou un animal, mais fallait-il encore que sa conception soit achevée, ce qui était loin d'être le cas.
Alors que le jeune mangemort était en train de lancer un sortilège complexe, une douleur vint l'interrompre. Elle venait de son avant-bras. Le Seigneur des Ténèbres venait d'appeller. Peut-être que si son père n'était pas rentré, c'est qu'il était déjà sur place. Ou peut-être pas. Car bien que Torin n'en sache rien, il s'agissait du jour J et il se retrouverait seul face à son maître.

Il prit à peine quelques instants pour réordonner son plan de travail et rangea sa baguette dans sa manche, comme à son habitude. Puis, à la fois nerveux et enthousiaste de venir pour la seconde fois au repère, il transplana après avoir mit son masque de mangemort. Bientôt il réapparut dans le hall des mangemorts, tandis que le jour s'en allait peu à peu. La première chose qu'il remarqua fut le vide, puis le silence. Il était seul. Étonné, il fit quelques pas tout en regardant autour de lui. Il ne lui semblait pourtant pas s'être trompé de lieu...

« Tu n'auras pas besoin de ton masque. »

Deux silhouettes, quant à elles encapuchonnées et masquées, venaient d'entrer. Torin les observa quelques instant, douteux. Voyant le premier mangemort -au moins deux fois plus large que lui- faire un geste impatient, il ota son maque à contrecoeur. Il n'aimait pas cette idée d'inégalité, eux masqués et pas lui, mais si c'était sur ordre du Lord mieux vallait ne pas risquer de désobéir. Les deux hommes s'approchèrent ensuite de lui et le second, moins corpulent que son camarade mais bien plus grand, désigna un couloir.

« Après toi. »

Torin essaya sans succès de reconnaître les yeux posés sur lui au travers des masques. Il faudrait qu'il les voit sans cet outil de dissimulation pour savoir s'il les connaissait. C'était ici l'un des rares moments de sa vie où il ne se sentait pas en position de superiorité, ni de confiance. Il ignorait ce qui l'attendait, ainsi que ce qu'il avait bien pû faire pour être convoqué, l'apposition de la vrai marque lui étant complètement sortit de l'esprit. De toutes façons, bien que la situation ne lui plaise pas vraiment -recevoir des ordres de deux loubards masqués- il devait suivre les instructions.
Il avança donc dans la direction indiquée, conservant sa droiture et une démarche presque assurée, tentant de masquer l'interrogation dont il était victime. Le couloir n'était éclairé que par quelques rares torches et Torin marchait lentement, pressant le pas lorsqu'il sentit l'impatience du mastock, après que ce dernier eut grogné. Alors qu'ils passaient devant une porte, le jeune Bower sentit une main si lourde se poser sur son épaule qu'il s'arrêta net. Le plus grand mangemort poussa la fameuse porte et entra, s'écartant pour laisser passer les deux suivants et refermer derrière eux.

Le yeux gris métal de Torin se dirigèrent automatiquement vers les appareils de torture. Il chercha rapidement s'il n'y avait personne d'autre, comme un moldu attaché qui ne demandrait qu'à souffrir. Mais personne mis à part lui et les deux autres. Il ravala dificilement sa salive, craignant la suite. L'inquietude se manifesta, il n'avait pourtant rien fait qui soit prohibé par le Seigneur des Ténèbres, bien au contraire, il avait même torturé au moins deux étudiants de Poudlard qui n'étaient probalement pas de sang pur. Il tenta donc de se rassurer en se disant qu'on allait lui confier une victime, maigre espoir qui s'évanouit bientôt, alors qu'il entendait une voix derrière lui.

« Accio baguette Bower. »

Quelle lacheté, désarmer une personne dans son dos sans lui laisser le temps de réagir. Le grand mangemort posa la baguette ainsi récupérée sur une table plus loin, expliquant qu'il s'agissait là d'éviter que Torin ne se débatte. Se débattre? Mais qu'allaient-ils faire? Le plus musclé lui montra une chaise équipée de sangles. Maintenant il comprenait mieux, car jamais il n'aurait accepté de se laisser attacher sans se défendre. Et face aux deux hommes que pouvait-il, lui qui n'était pas bien large et n'atteignait même pas le mètre 80? Etait-ce un test, devait-il se sortir de cette situation seul, sans sa baguette? Ou devait-il venir s'asseoir et se laisser attacher docilement?
La question ne se posa pas plus longtemps. Celui qui lui avait montré la chaise s'impatienta de nouveau, faisant un premier pas vers Torin. Il recula d'un pas, non pas par peur, mais par gain de temps. Il jeta un bref coup d'oeil à sa baguette, il n'aurait jamais le temps de s'en saisir. Il devait trouver une solution, mais à part les mots, il ne voyait pas.

« Qu'est ce que vous allez...
-Ne fait pas attendre le Seigneur des Ténèbres. »

Et, sans qu'il ne puisse réagir, analysant simplement la réponse, il se sentit soulevé du sol. Les mains des deux hommes venaient de se refermer sur chacun de ses bras. Ils le placèrent sans ménagement sur la chaise et, pendant que l'un retenait ses quelques gestes d'opposition, l'autre lui attacha poignets et pieds. Les sangles étaient bien trop solides pour qu'il tente de les arracher. Un détail lui sauta alors aux yeux: lorsqu'il regarda vers la sangle gauche, il réalisa que sa manche avait été relevée, l'interieur de son avant-bras vers le haut, la marque des ténèbres -de substitution- clairement visible. Son regard resta ainsi planté vers le tatouage, plusieurs secondes durant. Pendant ce temps les deux hommes sortaient, le plus grand pressant sa propre marque pour prévenir le Lord Noir que tout était prêt.
Une fois seul, Torin releva lentement la tête, l'inquiétude cédant sa place à un mince sourire satisfait. Il allait donc devenir ce soir un vrai mangemort, il aurait sa propre marque apposée par Lord Voldemort en personne. Il avait attendu cela depuis un bon moment maintenant. Et au-delà de l'idée même de servir le Seigneur des Ténèbres, venait celle qui disait qu'après cette soirée, il deviendrait l'égal de son père, en terme de hiérarchie... Restait encore à subir l'épreuve de la douleur, dont il ignorait tout pour l'avoir jusqu'à présent tant infligée, mais jamais vraiment subie.

Peu de temps après son retour à la vie (si on peut appeler cela ainsi), le Lord Noir avait tenu un conseil avec ses hommes de confiance. Ceux-ci lui avaient alors expliqué où étaient chacun des absents. Certains étaient à Azkhaban, d'autres avaient fuis ou étaient morts, certains, enfin, étaient en mission. Les Mangemorts présents lui annoncèrent aussi que si il y avait eu des pertes, les rangs avaient aussi été agrandis de jeunes âmes dévoués à sa cause. On lui cita alors un certain nombre de nom et l'un deux retint son attention: Bower.

Il se souvenait clairement que sous les conseils de Lucius Malfoy, le Mangemort Bower avait épousé une moldue et en avait eu des enfants. Cette simple idée l'écœurait, mais il avait apprécié le sacrifice fait par cet homme pour assurer sa place au sein du Ministère de la Magie. Pourtant, il ne pensait pas qu'il oserait lui demander d'accepter l'un de ses Sang-mêlé de fils dans ses rangs.

Peu de Mangemorts connaissaient les réelles origines du Seigneur des Ténèbres et ceux qui savaient prenaient grand soin de ne pas l'ébruiter et de le cacher. Bower était censé l'ignoré mais quand le Lord Noir le convoqua pour lui parler de son fils, il se rendit compte qu'il savait. Bien sûr, Devin Bower ne dit rien de ce qu'il pensait à son Maître, mais son esprit l'en informa à sa place. Le Mangemort avait oublié que Voldemort était Légillimens et celui-ci n'apprécia pas particulièrement de savoir que son serviteur pensait qu'il "pouvait bien accepter Torin puisqu'il était lui-même un Sang-mêlé". L'agent du Ministère passa un très mauvais moment et fut envoyé dans un cachot alors que son fils était convoqué par le Seigneur des Ténèbres passablement en colère.

Lord Voldemort prit tout de même le temps de se calmer pour avoir l'esprit clair lorsqu'il serait face à cet enfant. Il avait chargé deux de ses hommes de l'installer dans la Salle d'Anoblissement mais il n'avait pas précisé s'il voulait lui apposer la Marque ou le torturer comme son père… Les deux peut être… Les deux, oui, certainement. Quand les deux colosses sortirent de la salle après avoir attaché et désarmé le jeune homme, le Lord en fut informé. Il se sourit à lui même et attendit encore plusieurs minutes avant de se décider à aller voir le rejetons de son Mangemort.

La porte par laquelle il entra était placée dans le dos du fauteuil. L'arrivée du Seigneur des Ténèbres fut donc annoncée à Torin par deux types d'informations. Premièrement le changement notable de l'atmosphère de la pièce et deuxièmement des sons. Une porte qui s'ouvre, des mouvements des tissus, la porte qui se referme, le bruit caractéristique d'un collaporta, quelques pas… Le Lord Noir ne s'arrêta qu'au moment où il entrait dans le champ de vision de l'Initié. Celui-ci le voyait sans pouvoir réellement le discerner. Lui, ravivait ses souvenirs du rituel d'initiation passé par Torin. Oui, ce garçon était cruel, c'était un bon point mais…

La main fine et pâle du Seigneur des Ténèbres, dans un geste d'une lenteur démesurée, s'éleva pour tendre une baguette vers l'homme attaché. Sa voix résonna alors, ferme et glacée, dans la pièce.

"DOLORIS"

Il resta ainsi, immobile, jusqu'à ce que la victime ait lâché suffisamment de sons montrant sa douleur à son goût. Puis il s'avança pour faire face à l'homme. Il portait sa cape mais le capuchon était baissé, laissant vous son visage de serpent. Il dit alors d'une voix froide et haineuse:

"Ton père se serait-il épris de sa Moldue de femme pour penser que je vais accueillir le fils de cette traînée dans mes rangs ?"

Le regard rouge que le Lord Noir posa sur le Novice montrait à quel point il méprisait les gens de son genre… Sangs-mêlés… D'un geste souple, il effaça la marque présente sur le bras du garçon en faisant un grimace de dégoût.

Cel faisait maintenant plusieurs minutes que les deux hommes avaient quitté la salle. Torin, croyant qu'il n'allait pas passer un horrible moment, semblait parfaitement serein et patient. Son jeune age y était beaucoup dans son insouciance et ce étrange sentiment de superiorité qu'il avait l'habitude d'arborer. Faisant passer le temps en attendant que quelqu'un vienne, il observa plus en détails la pièce. Le décor était plutôt glauque, entre machines de torture et éclaboussures de sang plus ou moins incrustées dans les paroies. Entrer ici pour une toute autre raison que celle pour laquelle Torin pensais être venu devait signifier une mort lente et douloureuse. Lui n'avait rien fait pour mériter ça, les divers appareils ici présents ne l'inquietant donc pas.
Le yeux du jeune Bower observaient les flammes crépiter dans la cheminée lorsqu'un étrange frisson vint parcourir sa nuque. Il ne pouvait pas le décrire, mais il sentait... Comme si une ombre enveloppait peu à peu la pièce sans qu'on puisse la voir se propager, comme si l'insécurité s'insinuait au travers de la pierre froide. Le changement d'atmosphère fut suivit -parmi le lourd silence- de bruits de pas, d'une porte qui s'ouvre. Les yeux de Torin s'agrandirent, il n'était plus seul et plus rien ni même le feu n'inspirait le moindre aspect chalereux. Quelques bruissements de textile et la porte se refermait... Chose plus inquietante encore: cet etrange bruit de succion, il l'avait déjà entendu, le son d'une porte que l'on scelle. Il était inutile de chercher à tourner la tête, le jeune homme ayant déjà sa petite idée sur l'identité du nouvel arrivant. Car sans doutes nul autre ne pouvait -rien que par sa présence- changer l'atmosphère des lieux d'une telle manière.

Très rapidement, ses doutes se confirmèrent: le Seigneur des Ténèbres s'avança jusqu'à ce que Torin puisse l'appercevoir. Une question absurde lui vint alors à l'esprit: pourquoi l'avait-on attaché au lieu de simplement l'enfermer? Ses pouvoirs étaient ridicules face à ceux du Lord Noir, même baguette en main il n'avait aucune chance. Il attendit un moment, pensant que son maître viendrait se mettre face à lui, ainsi il pourrait le saluer avec autant de respect qu'il en méritait. Mais la silhouette sombre qu'il ne voyait que partiellement ne bougeait plus. Les yeux de Torin vinrent donc se focaliser sur la fenêtre, quant à elle face à lui. L'obscurité l'empechait de voir l'exterieur, mais il sentit une manche noire se mouvoir lentement. De nouveau ses globles oculaires s'orientère vers le Lord. Sa tête ne suivit pas le mouvement, craignant trop de voir ce qui allait suivre. Car si le Mage Noir sortait sa baguette, c'est qu'il comptait s'en servir, mais à quelle fin?
Torin ne le sut que trop vite, la formule résonnant dans sa tête comme une pierre que l'on aurait laché sur une fine plaque de cristal. S'ensuivit un jet de lumière, et... Pour la première fois de sa vie, l'ainé des fils Bower reçut le sort qu'il avait tant aimé infliger; depuis le jour de ses 17 ans, où en guise de cadeau d'anniversaire, son père l'avait incité à endoloriser sa jeune soeur.

Sa respiration ainsi que son rythme cardiaque accélérèrent à une vitesse folle, ses yeux s'écarquillèrent, et la douleur... Jusqu'à maintenant il avait toujours ignoré la douleur physique, mais celle-ci... La chose était indescriptible, même une centaine de couteaux n'auraient représenté qu'un piètre tableau face à cette sensation. Il était strictement impossible de réprimer tant de souffrance. Aussi, en plus de son corps s'étirant, se retractant, ses muscles se contractant, ses vains efforts pour se débattre, sa tête vint s'écraser contre le dossier de la chaise, ses paupières se plièrent si fort qu'elles ne furent presque plus visibles. Puis un cri de douleur résonna dans la toute la salle; de mémoire, Torin n'avait jamais crié sa souffrance. A peine le premier achevé, juste le temps de reprendre une bouffée d'air, un second retentit.
Pourquoi? Qu'avait-il fait pour mériter ça? Absolument rien! Était-ce Lord Voldemort non loin de lui ou quelqu'un d'autre désirant venger ceux que Torin avait fait subir? Non, il ne s'abandonnerait pas à des pensées si basses. Il y avait forcément une raison, il DEVAIT y avoir une raison. Lui avait torturé sa soeur sans autre raison que le plaisir de voir souffrir. Mais il y avait tellement de sangs de bourbe à faire souffrir, alors pourquoi le Seigneur des Ténèbres s'en prendrait-il à lui? Une troisième plainte, entrecoupée de sanglots, comme s'il suffoquait. Et ce manque d'air lui fit monter le rouge aux joues, essayant de retenir le pitoyale signe de faiblesse qu'étaient les larmes. Il y parvint au prix de durs efforts, gemissant encore et encore, la souffrance semblant s'éterniser...

Il mit plusieurs secondes à réaliser que le maléfice venait de s'achever, respirant toujours fort et rapidement. Ses membres se relachèrent enfin, abdiquant, épuisés de s'être débattus. Le rouge concentré dans ses pomettes se dissipa lentement. Peu à peu le calme revenait, rouvrant les yeux pour voir le Lord Noir venir lui faire face. Le regard de Torin exprimait l'incompréhension. Il s'agissait là peut-être d'un test pour savoir à quel point il serait capable d'endurer la souffrance sans trahir son maître. Eh bien, certes il avait eu mal, mais il n'en restait pas moins convaincu par le choix qu'il avait fait en suivant la voie de son père.
Enfin le Mage Noir prit la parole, en venant directement aux faits. L'attitude de Torin changea automatiquement, passant de l'incompréhension à la haine. Cette dernière n'allait pas à l'encontre de son maître puisqu'il n'avait fait que constater un fait réel. Mais en même temps, il n'avait pas choisit de naître ainsi, pas plus qu'il n'avait souhaité voir autant de frères et soeurs venir au monde. Le rouge sur son visage stagna, la colère montant. S'il avait eu son père face à lui, il l'aurait tué sur le champ. De toutes façons il y songeait déjà depuis quelques temps. Devin Bower était donc le plus infâme de tous les traîtres. Tout s'expliquait, le Lord craignait que la progeniture du mangemort le soit aussi. Mais si seulement il pouvait savoir ô combien Torin haïssait son père en cet instant, certainement plus que n'importe qui, même plus que Lynn que Devin avait pourtant violée. Mais qu'était le viol d'un corps face à celui du sang, ce dernier serait à jamais souillé et même l'amnésie n'y pouvait rien. Il s'agissait de la pire humiliation possible pour le jeune homme, cette pensée presque aussi douloureuse que le doloris.

Mais que pouvait-il alors, si jurer au Seigneur des Ténèbres une éternel fidelité n'était pas suffisant? Le seul recours à ce maux qu'était l'impureté, serait-il la mort? Torin s'était pourtant juré depuis toujours qu'il utiliserait tous les moyens necessaires à effacer cette tare. Et si le Lord le rejetait, il n'y parviendrait pas. Il lui fallait donc se justifier d'un crime qu'il n'avait même pas commit, un crime dont il n'était autre que la victime...

« Si vous saviez mon maître, comme je me hais pour l'infâmie qu'a commit mon père en engrossant cette chose! Elle a déjà payé de sa vie... Et lui le pourrait si telle est votre volonté. »

Et si sa volonté était d'éteindre une lignée impure? Alors Torin se devrait d'accepter la mort, le tête haute comme en cet instant. Ce serait hélas du gachis étant donné le peu de mangemorts disponibles. Mais il n'avait de toutes façons pas d'autre alternative que celle qui serait choisie par le Lord. Ce dernier commençant déjà par effacer la marque de substitution, laissant l'avant bras gauche de Torin vide et pâle.
Le jeune homme n'avait étrangement plus peur à présent. Le maître avait été clair, la grimace dégoutée appraîssant sur le visage déshumanisé en disant long. Torin repensa à son père, pourquoi cet idiot avait-il épousé une moldue, aller à Azkaban était encore mille fois préférable... Mais surtout, pourquoi l'avoir mené jusqu'ici? Il aurait dû se douter de ce qui se passerait, a moins qu'il ne soit trop stupide. En tous cas ce traître de Devin pouvait être fier de sa sottise, car par sa faute, Torin sentait déjà la mort se profiler à l'horizon, lui qui était si brillant, qui avait eu les meilleurs résultats scolaires de sa génération, lui qui avait tant de projets pour l'avenir. Il ne s'attendait à aucune clémence de la part Lord, le Mage Noir lui ayant fait réaliser à quel point la souillure de son sang était... Immonde, innaceptable.

Dès l'instant où le Seigneur des Ténèbres avait donné une explication à son geste, l'attitude du jeune homme avait changé. Il n'était pas besoin d'être Legillimens pour voir qu'il méprisait son propre sang et haïssait son père pour l'affront qu'il venait de faire. Les paroles prononcées montraient d'autant plus les sentiments du garçon pour sa Moldue de mère. Lord Voldemort lu en lui son désir de tuer son père puis son acceptation de la sentence. Si le Mage Noir décidait de lui ôter la vie que sa volonté soit faite. Cette manière de pensée plu à l'homme au visage de serpent et il décida de mettre la volonté du candidat à l'épreuve. Sa dévotion à la cause semblait grande, mais de part son sang, il aurait une épreuve plus dure à passer avant d'intégrer les rangs des Mangemorts. Car si Torin sortait de cette pièce vivant et avec la Marque des Ténèbres sur le bras, personne ne serait plus autorisé à faire la moindre remarque sur la nature de son sang. Lord Voldemort dit alors d'une voix sans timbre:

"Telle n'est pas ma volonté. Ton père m'est utile alors que toi…"

La pointe de la baguette effleura le tissus de la cape et elle disparue. Torin portait des vêtements en dessous, mais son bras droit était ainsi aussi dénudé. Les sangles se resserrèrent sur la peau, récupérant l'espace libéré par l'habit. Etait-ce la chaise qui agissait d'elle même ou le Lord qui avait fait cela. Peu importe. Le regard du Seigneur des Ténèbres se posa sur le visage du jeune homme puis sur sa peau dénudée. Il n'avait plus aucune marque qui faisait qu'il appartenait au monde magique. Il ressemblait à un parfait moldu. L'arme s'agita imperceptiblement et un éclair argenté en sortit pour atteindre directement le bras droit de Torin. La formule n'avait pas été prononcée mais le résultat ressemblait beaucoup à un Sectumsempra mais en plus terrible. Effectivement, les plaies n'étaient pas placées de manière éparse mais très localisée et très précise: le long des artères. Ainsi, le jeune homme se vidait de son sang lentement mais sûrement car les vaisseaux semblaient sectionnés sur toute leur longueur.

"Crois-tu qu'il me suffirait de te vider de la moitié de ton sang pour le l'affront soit lavé, Torin Bower ?"

Le jeune homme allait-il opter pour la solution lâche et s'écrier que oui… Non, le Lord ne le pensait pas… Quoi qu'il en soit, avec une expression de sadisme intense, il poursuivit:

"Je ne pense pas… Il faudrait purifier l'ensemble de ton sang…"

Ses lèvres s'agitèrent pour former un nouveau mot et deux petits boules de feu sortirent de la baguette d'if avant de se poser délicatement sur les plaies. Elles se fondirent doucement dans celles-ci. Le feu pénétrait le sang, se mêlait à lui… Et bientôt toutes les veines du Mangemorts furent brûlantes comme des tisons ardents, comme si le liquide vital se consumait… Et cette douleur n'était pas concentrée sur le bras car le sang voyage partout dans le corps. Dans les membres, dans le cœur, dans les viscères, dans le cerveau. Le Mage Noir fixait sa victime avec intensité, s'assurant qu'il ne flanchait pas, qu'il acceptait toujours la sentence. Puis, après un temps qui dû sembler extrêmement long au jeune homme, il posa la baguette sur les plaies et dit d'une voix claire les mots salvateurs:

"Finite Incantatem"

La brûlure disparu et les plaies cessèrent de saigner. Elles étaient toujours présentes, il fallait des soins pour les faire disparaître, mais elles ne saignaient plus. Il donna le temps au jeune homme de retrouver son souffle et de reprendre contenance puis il posa délicatement sa baguette sur l'avant-bras qui avait été épargné: le gauche. Sa voix, déshumanisée, s'éleva alors comme un sifflement:

"Regarde bien, ne bouge pas, ne dis pas un mot. Montre toi digne du don que je te fais…

MORSMORDRE"

Un crâne se dessina lentement sur le bras découvert et un serpent sortit de sa bouche pour venir s'enrouler autours. Tout ceci fut très douloureux, certes, comme un Doloris, peut être… Mais tellement ciblé que ce n'était pas grand chose après ce qu'il venait de se passer. Toute douleur disparu quand le serpent s'immobilisa et que Voldemort rangea son arme de mort. Il recula de quelques pas et se saisit de la baguette posée sur la table. Il fit un geste rapide et les sangles lâchèrent. Il tendit l'objet au Mangemort libéré et dit d'une voix solennelle.

"Désormais tu es un Mangemort du Seigneur des Ténèbres. Les Mangemorts sont ton unique famille et je me porte garant de ton sang. Renies les sangs-mêlés qui vivent sous ton toit. Agenouilles toi devant ton Maître."

Lord Voldemort attendit que le jeune homme s'exécute et il posa sa main sur l'épaule du Mangemort. La cape noir réapparut comme s'il venait de la créer de toutes pièces. Il lui intima alors l'ordre de se relever et lui mit la capuche. Au moment où celle-ci fut mise en place, le masque des Mangemort se matérialisa devant le visage du jeune homme. Les yeux du Lord brillèrent en satisfaction. Il avait désormais une nouvelle âme dédiée à sa cause. Une âme qui serait, il en était certain, très fidèle.

"Soit fier, jeune Mangemort, peu de tes pères ont subit une telle épreuve pour entrer dans les rangs. Tu as désormais ta place parmi nous. Tu peux prendre possession de tes quartiers, mais n'oublie pas de rentrer chez toi, quand ton père reviendra, il aura besoin de soins."

Puis, sans plus de cérémonie, il contourna le jeune homme et quitta la pièce. Désormais, Torin Bower était un Mangemort dit Débutant car encore en cours de formation. Il avait la possibilité de loger au repaire où une chambre lui était réservée. Quand il reverrait son père, celui-ci lui transmettrait la première demande du Lord Noir le concernant. Il devrait faire un rapport… Sur lui même !

Torin n'était pas du genre à demander la pitié, loin de là même, il haïssait ce sentiment. Il préférait voir un flash de lumière verte qu'implorer, ce n'était pas du courage mais une sorte de fièreté. Et ce n'était pas digne d'un mangemort, alors peut-être que si le Lord ne l'entendait pas supplier il prendrait l'initiative de le garder en vie... Il sentit bientôt dans son esprit une sorte d'empathie, malsaine, comme si l'on venait cueillir sa haine déjà si débordante. Puis le Seigneur des Ténèbres parla, ses dires mettant Torin dans une certaine confusion. Il n'avait pas tord, son père était utile, mais il avit aussi été un traître en époussant une moldue. Chose que lui ne ferait jamais. Et puis il pouvait se rendre tout aussi utile que son géniteur, voire plus, il ne demandait qu'à faire ses preuves.
Alors qu'allait-il se passer maintenant? Allait-il être considéré comme inutile et tué? Ses yeux se rivèrent vers la baguette du Lord Noir, se relevant parfois vers ce dernier, pour tenter de savoir. Il vit alors son vêtement le plus épais disparaître, la sangle se resserer sur son poignet droit dénudé. Il se demanda si son maître avait changé d'avis, désirant le différencier des autres mangemorts par une marque sur l'avant-bras droit au lieu du gauche. Le regard des deux êtres se croisèrent.

Le jeune homme cessa de s'interroger sur ce qui l'attendait, peu importait maintenant, il n'avait aucune échappatoire, à la merci d'un mage à qui il avait juré allégiance. Un autre sort vint enfin, une lumière argentée, puis comme sous la pression d'un scalpel invisile, son avant bras droit fut entaillé. C'est seulement en voyant le flot de sang s'en échapper qu'il réalisa que les blessures n'avaient pas été faites au hazard, si ce n'est sur ses irrigations sanguine. Sans un mot, juste sa respiration agmentant légèrement, Torin resssera son poing pour amoindrir la douleur laissée par les plaies béantes. Quelques gouttes du liquide pourpre commençaient déjà à tomber au sol, dans un petit plop caractéristique. Et le Lord parla de nouveau, demandant si de vider la moitié de son sang suffirait à le purifier.
La réponse était évidente, le sang se regenerant, ç'aurait été inutile. Mais Torin ignorait les intentions du Lord, il préférait éviter de faire la remarque à voix haute si il pouvait s'en sortir à ce prix-là. Hélas ce ne fut pas le cas, le Seigneur des Ténèbres parlant de purifier tout le sang. Mais cela était théoriquement impossible, le jeune homme avait lu assez d'ouvrages sur la question et la seule chose à faire était d'honorer le sang pur avec le respect qui lui était dû. Bien sûr cette idée d'inferiorité lui avait été insupportale malgrès ses idéologies mais il avait trouvé une alternative dans la « pureté » de l'esprit, ce dernier n'était pas nourrit d'un héritage, mais de savoir et de convictions.

Le Lord Noir quant à lui semblait connaître une autre solution. Bien sûr la magie ne pouvait pas grand chose sur la nature du sang mais Torin ne comprit que bien trop vite... Lorsque deux petites flammes pénétrèrent dans sa chair pour le consumer de l'interieur. Alors peut-être la torture était-elle la réponse, son sang gagnerait une sorte de valeur s'il survivait. Quelque chose comme de l'honneur.
Torin, toujours solidement attaché, observa les flammes entrer par les plaies. Il faudrait qu'il apprenne ce sort. Mais ce fut la dernière chose à laquelle il pensa lorsque la douleur commença à s'insinuer dans tout son être. Comme s'il avait été au coeur d'un bûcher, à ceci près que contrairement à la célèbre Gwendoline La Fantasque, il ne pouvait s'échapper. Il croyait déjà avoir subit le pire avec le doloris, mais ce dernier faisait bien pâle figure face à ce nouveau maléfice. Les flammes le brûlaient de l'interieur, il pouvait les sentir se déplacer, se propager, s'insinuer jusqu'aux moindres vaisseaux. La sueur perlait à grosses gouttes sur son front, sa respiration était plus forte que jamais, les flammes pénétrèrent jusqu'à son coeur. Et là... Une plainte déchirante, qu'on aurait certainement pû entendre depuis l'autre bout du repère. Chaque pulsation cardiaque -sans compter le ryhme accéléré- semlait être un dragon crachant tout le feu qu'il lui soit donné de libérer d'un souffle. Torin était encore plus rouge que lorsqu'il avait subit le doloris, il ne cherchait plus à retenir des larmes, chose impossible... Puis vint sa tête. S'il avait pû la prendre dans ses mains, il serait chauve à s'être trop arraché les cheveux pou tenter de la faire respirer. Il aurait été impossible pour quiconque subissant le même sort de ne pas réagir de la même manière. De tenter déséspérément d'évacuer la souffrance par des plaintes et quelques gouttes du liquide lacrymal...

C'est seulement lorsque tout son corps se consumait qu'il envisagea de nouveau la mort. Qu'aurait été un flash de lumière verte face à ça? Le Lord comptait-il laisser les flammes le consumer de l'interieur pour l'anéantir dans les pires souffrances? Pourvu que ce ne soit pas le cas, pourvu qu'il tienne encore tandis que son coeur clamait qu'on l'achève. Non, il n'était pas de ceux qui choisissaient la facilité, la mort. Il devait braver cette douleur, mais tellement elle était intense, son esprit ne répondait plus du moindre self-controle. Ses cris étaient devenus un grognement continu, parsemé de râles et de sanglots, de reniflements. Puis peu à peu il se sentit partir. Les flammes auraient raison de lui, son sang allait être porté à ébullition et cela l'acheverait.
Il n'y eut plus rien. Les yeux de Torin roulèrent dans leur orbite et son corps crispé se détendit, sa tête se posant mollement sur le dossier du siège. Etait-il mort? Ou simplement évanouit? La douleur avait été si forte qu'il avait oublié tout ce qui se passait autour de lui, ne ressentant qu'elle. Raison pour laquelle il n'avait pa entendu les deux mots qui furent son salut. Et peu à peu, il ressentit d'abord l'air sortir et entrer de son nez, la tiedeur du sang sur son poignet, mais pas la sensation du liquide s'échappant. Puis les battements incessants se calmant peu à peu dans sa poitrine. Lentement, ses yeux s'ouvrir, injectés de sang, plus aucune larme n'était visible.

Les yeux de Torin se posèrent vers le Seigneur des Ténèbres. Son regard était vague, son esprit encore trop embrumé par une vapeur métaphorique pour penser quoi que ce soit. Il se contentait d'observer jusqu'à ce que la conscience lui revienne. Lorsque ce fut le cas il regarda automatiquement son avant bras. Les plaies s'étaient taries et il en vint à se demander s'il était encore en vie. Proablement, oui, son corps repondant de nouveau à ses ordres. De nouveau il fixa le Lord Noir, cherchant à parler. Ses lèvres ne bougèrent qu'une seconde dans un murmure inaudible, peut-être une sorte de remerciement non pas pour l'avoir épargné -car ce n'était pas encore le cas- mais en raport avec une chose dite plus tot, purifier l'ensemble de son sang...
Bientôt il fut à peu près d'aplomb et, sans plus de répis, il dû se préparer à affronter l'épreuve finale. Après ce qu'il avait subit, il ne s'attendait guère à pire. Il ne redoutait plus quel genre de sombre idée aurait le maître. Mais le mot « don » le mit sur la voie. Aussitôt un énergie qu'il semblait avoir perdu l'anima, une sorte de motivation lorsque la baguette d'if se posa sur son avant-bras gauche. Puis la formule fut prononcée. Il devait uniquement y résister et tout serait finit, si il y parvenait plus jamais il n'aurait à endurer les mêmes tortures et de souffrance il passerait à joie.

Le crâne s'imprima en premier sur sa peau, déjà une nouvelle douleur apparaissait. Torin ressera cette fois son poignet gauche et fixa le tatouage, semblant puiser toute l'ambition qui y était liée pour retenir sa voix. Le serpent sortit ensuite de la bouche, se frayant un chemin sur la peau comme si une lame la taillait. Le jeune homme inspira puis expira fortement, se yeux toujours rivés dans la même direction ne cillant pas. Il se devait de resister, être digne comme le Seigneur des Ténèbres le lui avait demandé, reprimant comme il le pouvait un grognement. Sa machoire se crispa, suivie de quelques autres parties de son corps. Mais comment pouvait-il encore tenir après ce qu'il avait affronté? Ses lèvres se retroussèrent pour qu'il aspire l'air entre ses dents ressérées, dans un sifflement presque ironique.
A présent, ses yeux sortaient presque de leur orbite à trop fixer la marque, cherchant à faire disparaître la douleur liée à son apposition. Puis dans un large grincement de dents suivit d'une sorte de sursaut -ses muscles se relachant brusquement- le serpent cessa de se mouvoir, la marque désormais gravée à jamais. Il poussa un soupir silencieux, soulagé, quittant le tatouage des yeux lorsqu'il entendit le Lord Noir se déplacer. Lorsque ce dernier détacha les sangles et lui rendit sa baguette, Torin sentit une vague de satisfaction envahir son être. Il était certes trop affaiblit pour exterioriser quoi que ce soit et se releva simplement, prenant sa baguette dans un hochement de tête respectueux. Après quoi le Seigneur des Ténèbres prononça un petit discours, qui fut aussitôt acquiéscé.

« Merci, maître. Je vous jure que ce sera chose faite. »

En fait ça l'était déjà, ses frères et soeurs ne signifiant que peu, voire rien pour lui. Il n'étaient que des pantins que l'on manipulait ou torturait à sa guise. Mais peu importe, Torin ne fit pas plus attendre le Lord et s'agenouilla, s'inclinant légèrement par respect. Il sentit une main déshumanisée se poser sur son épaule puis sa cape réapparaître sur ses vêtements. Il se releva alors comme ordonné et observa le maître placer sa capuche, sentant aussitôt le masque apparaître sur son visage. Un sourire qu'il avait cru à un instant ne plus jamais esquisser se dessina alors sur son visage. Le Seigneur des Ténèbres prononça quelques derniers mots qui ne firent que renforcer la motivation de Torin, puis il partit.
Le jeune homme resta là quelques instants sans bouger. Puis il releva tour à tour ses deux manches, observant chacuns de ses poignets, son regard se prolongeant vers la marque des ténèbres. C'était certes une très bonne nouvelle, mais il avait besoin de repos, de beaucoup de repos. Il rentrerait au manoir pour cette nuit. Puis, comme semblait l'avoir laissé sous-entendre le Lord, son père allait rentrer en ayant payé pour la trahison qu'avait été de souiller le sang de sa progéniture. Pour le moment Devin Bower ne subirait pas plus, mais Torin estimait avoir un droit de vengeance, qu'un jour ou l'autre il mettrait à execution.
Se rendant compte qu'il n'avait plus rien à faire ici, après avoir jeté un coup d'oeil à la flaque de sang frais qu'il avait versé, le jeune mangemort sortit et transplana.

Apposition de la Maque de Fenrir Greyback

Le Seigneur des Ténèbres avait contacté celui qui se disait maître des Loup Garou. Il ne pensait pas que ces hybrides soient à ses ordres à la demande de Fenrir mais de leur propre gré. A ses yeux, si Fenrir partait, eux ne partiraient pas… Mais il savait que Fenrir l'avait bien servit par le passé et il préférait le savoir soumis à ses ordres que libre dans la nature agissant comme bon lui semblait. Il voulait donc lui montrer qu'il accordait de l'importance à sa soumission. Quand le loup arriva, le Lord Noir lui ordonna aussitôt de le suivre. Ils passèrent dans les couloirs du repère et atteignirent la salle d'apposition. Il n'était pas possible que l'homme ait reconnu les lieux parce qu'ils n'étaient pas passés par les couloirs glauques qui y menaient mais par d'autres couloirs plus… normaux. Il n'était plus nécessaire de l'intimider. Voldemort ouvrit donc la porte et invita Fenrir à entrer:

"Je suppose que tu te souviens de cette pièce…"

Le Lord, lui, revoyait encore le loup se débattant entre ses tortionnaires qui l'avaient attaché de force sur la chaise sanglée. Il entendait encore le loup dire qu'il était libre et aux ordres de personne. Et son cri de douleur, lors de l'apposition, emplissait encore ses oreilles. Si il acceptait ce que son Maître lui demandait aujourd'hui, il ne hurlerait certainement pas sa douleur. Il ferma la porte derrière lui et prit la parole d'une voix imposante et calme:

"Il y a de cela un bon nombre d'année, la Marque des Ténèbres a été apposée sur ta peau sans ton accord. Aujourd'hui, Fenrir, tu es revenu me jurer fidélité de ton plein gré à mon retour. Je te demande donc d'accepter de passer à nouveau ce rituel… de ton plein gré."

Bien sûr, même si en apparence le loup garou avait le choix, on ne refuse rien au Lord Noir et se révolter aurait été le signe de sa mort. Le maître des lieux, fit quelques pas vers l'autre côté de la salle où était le siège à sangles et sorti sa baguette en bois d'if. Son air était sûr et hautain, son regard dur et puissant. Il reprit:

"Viens t'asseoir, Fenrir"

Aujourd'hui, pas de Mangemorts pour le forcer, par de Doloris pour le soumettre, pas de violence ni de cruauté envers le Mangemort. Les sangles de la chaise se refermeraient d'elle même juste pour éviter que le bras ne bouge. Quand il fut installé, le Seigneur des Ténèbres s'avança et pointant sa baguette vers la Marque, demanda:

"Préfères-tu que je la réactive ou que je la change totalement ?"

Bien sûr, le niveau de douleur était différent entre ces deux actes. Mais, pour une fois, le Lord Noir posait une vraie question. La réponse lui importait peu. Infliger un peu ou beaucoup de souffrances au Loup Garou, cela revenait au même: il le laissait faire de son plein gré. Voldemort ne montrerait aucun signe extérieur à cette réponse, il n'y avait ni bon choix, ni mauvais choix. Et une fois que le Mangemort aurait décidé, il exécuterait le sortilège.

Fenrir Greyback attendait. Depuis plus de 20 ans qu'il attendait, mais sa patience avait des limites. Ces dernières heures étaient passés à une vitesse alarmante. En effet, contrairement à l'expression, cette vitesse avait faillit le rendre fou, cette vitesse lente était trop lente pour lui .. Il fallait qu'il s'occupe. Non, trop tard, c'était l'heure. Enfin ...
Depuis 20 ans qu'il attendait qu'on lui repose enfin sa marque, il ne voulait pas attendre une minute de plus.
Les couloirs s'enchaînaient, il n'avait même pas salué le Seigneur des Ténèbres, celui qu'il répugnait appeler 'Son maître'. Fenrir ne voulait pas, il avait donné tellement pour venir là que maintenant qu'il y était, et bien qu'il n'avait pas les mêmes centres d'intêrets que Lord Voldemort, il lui fallait reposer cette marque, chose valarisante qui allait lui faire plaisir ...
Il entra dans la salle d'apposition de la marque. Ce n'était pas un bon souvenir que cette salle, et le Seigneur des Ténèbres avait bien dû le sentir lorsque Fenrir était entré. Il savait que Lord Voldemort avait les mêmes souvenbir que lui, mais surement en plus ..... 'joyeux' ... Fenrir entendit la petite remarque du Seigneur des Ténèbres sans moufter. Il avait crié à la liberté, liberté qui, peut être n'allait plus le suivre désormais ...
Le Lord fermait la porte. Cela semblait duré une éternité pour le Loup Garou. Le Lord Noir prit la parole. Pas besoin de lui rappeler, Fenrir s'en souvenait, comme sa soirée la plus épouvantable de sa vie ... Ou peut être la troisième, la première étant sa 1ère pleine lune, et la deuxieme étant la trahison de ses parents, lorsqu'ils avaient envoyés un Loup-Garou le tué. Fenrir sourit sadiquement à ce souvenir, chose qui aurait pu être mal interpréter par le Seigneur des Ténèbres, mais Fenrir repensait au fait qu'il avait tué ses parents et son frère cadet en signe de vengeance, ces premiers et pas du tout denrier crimes.
Oui, cette déclaration du Seigneur n'éffrayé nullement Fenrir, il était prêts. Il fallait que cela soit fait ainsi, il fallait que Fenrir puisse se retrouver dépendant,pendant au moins .... 2 heures. En effet, Fenrir ne croyait pas au pouvoir de cette nouvelle marque, mais savait qu'il demanderait alors, et aurait, beaucoup de respet par rapport aux autres Mangemorts. Ce qu'il fallait, après cela, ca aurait été de tué un professeur, ou un Membre du Phénix ...
Quand Voldemort parla, Fenrir ne l'écouta pas, sachant ce qu'il allait dire. Il prit place sur le fauteuil. Des sangles s'enroulèrent, mais seulement sur son bras gauche. Sa Marque des Ténèbres était, il est vrai, quelque peu éffacé, face à cette baguette d'if tellement crainter par les Mangemorts et par le reste du Monde Sorcier.
Changer la Marque, ou la réactiver. Fenrir avait sa petite iodée, bien entendu. Il savait que cela ferait plaisir au Seigneur des Ténèbres de revoir soufrir Fenrir. Et Fenrir, docile, allait se preter au jeux des Mangemorts: la servitude ... Pour la première fois, il allait prononcer un mot, un mot qu'il s'était juré de ne jamais dire, mais pour cette première fois, l'ironie prendrait le deçu sur la docilité.... Ce mot, c'était ...

Maître ... Changez-la totalement, s'il vous plait, mon Maître ...

Fenrir savait qu'il allait peut être avoir une réprimande, mais un Doloris ne serait qu'un avant goût avant le spectacle qui allait alimenter sa soif de souffrance ... Fenrir allait enfin connaître la servitude, mais pas pendant tès longtemps, ça, il en était sur ...

[ Je te laisse répondre, mais, s'il te plait, ne dis pas au revoir à la fin, j'aimerai décrire la douleur de Fen' ^^ ]

Fenrir n'avait même pas pris la peine de saluer son maître. Le Seigneur des Ténèbres savait depuis longtemps que le Loup-Garou se pensait indépendant des Mangemorts mais il avait décidé que ça allait changer. Tant que Albus Dumbledore et son poulain Harry Potter ne serait pas éliminé, il serait intransigeant et ferme avec ses serviteurs. Fenrir plierait ou mourrait.

Quand le loup s'assit sur la chaise à sangle, seules les sangles du bras gauche s'activèrent. Il n'aurait pas l'aide des autres pour contenir la douleur. L'homme demanda à ce que la marque soit changée complètement, mais le Lord tiqua sur sa manière de le nommer… "Maître… mon Maître…" ça sonnait tellement faux… Il fronça les sourcils alors que sa baguette entrait en contact avec la peau. La marque devint rouge, très rouge, presque brillante, comme un fer chauffé. Elle se consumait lentement jusqu'à disparaître complètement. Le Lord Noir dit alors de sa voix sans timbre et menaçante:

"Tu n'as pas l'air très convaincu par tes propres mots, Fenrir. Saches que je n'accepterai aucune trahison, aucun geste déplacé, aucune initiative qui puisse me nuire. Soumets toi et obéis, Fenrir. Accepter la marque de ton plein gré, c'est me donner ta vie sans hésitation. Si je t'envois au combat, tu ne seras autorisé ni à te plaindre, ni à te défiler. Tu deviens un serviteur du Seigneur des Ténèbres…" il fit une pause en se penchant un peu vers le Mangemort avant de demander dans un murmure terrifiant: "Est-ce clair Fenrir ?"

Il se redressa et attendit la réaction de son interlocuteur. Puis, lui ordonnant silence et immobilité, il pressa la pointe de la baguette sur sa peau. Il prononça la formule et la chair se mit lentement à noircir alors qu'une tête de mort se dessinait dessus. Le Lord Noir avait fait en sorte que le processus soit le plus lent possible pour faire durer la douleur. Souriant sadiquement, le Seigneur des Ténèbres cessa d'observer le serpent qui sortait de la bouche du crâne pour poser son regard sur le visage du Mangemort. Il s'abreuvait de sa douleur avec délice.

Le Loup-Garou devait comprendre qu'il n'était qu'un pion, d'un jouet entre les mains du Lord et que cela durerait jusqu'à la mort de l'animal. Lentement, sur le bras de l'homme, le serpent s'enroulait autour du crâne puis finit par s'immobiliser complètement. Alors, millimètre par millimètres, la baguette se releva et s'éloigna de la peau nouvellement marquée. Le Lord Noir regarda alors son serviteur de toute sa hauteur. Un rictus satisfait prit place sur son visage puis il murmura presque, d'une voix sifflante:

"Désormais, Fenrir, bien plus qu'avant, tu es mon serviteur, tu me dois allégeance et obéissance. Ne t'avises jamais de me trahir", il détacha les sangles d'un revers de la main, "ne prends jamais le risque de me décevoir, Fenrir. Dorénavant, tu es ici chez toi. Si le ministère te pourchasse de trop près, si tu as besoin d'un endroit pour t'isoler, tu le trouveras ici, au repère. Tu es autorisé à habiter ta propre chambre. Par contre, Fenrir, tu le sais, il ne suffit pas de vouloir me servir pour le faire. J'attends de toi un rapport écrit où tu m'expliqueras ce que tu as fait en mon absence et où tu me convaincra de ton utilité parmi les Mangemorts."

Sur ces mots, le Seigneur Noir se détourna à se dirigea vers la porte, laissant son serviteur derrière lui. Avant de passer le battant, pourtant, il s'arrêta une dernière fois et fit de nouveau face au Loup. Il le détailla longuement puis il prononça une dernière phrase avant de quitter les lieux:

"Ne me déçois pas, Fenrir."

[Hj: en réponse à la question du HRP : il suffit de m'engueuler un peu xD ]

Fenrir Greyback vit les chaînes s'enrouler autour de ses poignets. Il regarda alors e visage sadique de son soi-disant Maître. Pffff ... Tant de sorciers tués d'un sortilèges alors qu'ils auraient pu allimenter les Loups Garous dans leur quête de sang frais . Tiens, il lui parlait en y mettant des Fenrir ... C'était nouveau cela. Greyback était plutot habitué à entendre des Greyback ou des 'Mangemort, mais bon, peut être Lord Voldemort voulait, comme avec les novices, séduire Fenrir ... Mais le oup-Garou ne se laissa pas impressioner par le murmure sadiue du Lord, il avait vécu pire, ce nétait pas des menaces qui allaient faire peut à Fenrir Greyback, Loup Garou impitoyable et assassin hors paire... Fenrir, tout de même, répondit :

"Je vous servirai, Seigneur des Ténèbres, jusqu'à ma mort s'il le faut ... "

Mais Fenrir entendit déjà l'ordre de se taire et de rester immobile. Soit, il l'avait décider, sa marque des Ténèbres étincellerait bientôt de renouvelement... Déjà, Le Dark-Lord utilisait sa baguette magique... Fenrir, au début, ne ressentit rien, comme si ses nerf avaient été coupés; puis, il sentit, cette douleur qui imprégnait son avant bras gauche. Pendant cette micro-seconde, c'était suportable, mais bientôt, tout l'avant bras sulffurait de douleur. Ce n'était rien comparé à ce qui alait suivre, en effet, la douleur imprégna le poignet, les doigts, le out des doigts, et de l'autre côté, l'épaule souffrait, suivit du torse de Fenrir, de ses côtes, de son ventre, de ses partis int^mes, qui souffraient elle aussi, mais ce n'était rien à côté du pire: ses jambes en feu semblait vouloir se détacher, il avait l'impression que tous ses membres se détachaient de lui... Par contre, sa tête de souffrait pas, c'était à peine si sa nuque semlait s'inquièter de cette douleur. Enfin, la douleur repartit dans l'autre sens, mais encore lentement. D'abord les doigts de pied, qui se soulagèrent, puis les jambes, le ventre, l torse, l'épaule droite, le bras droit, mais l gauche souffrait encore, de moins en moins, mais encore. C'est alors que la douleur étrécit pour se positionner seulement sur sa nouvelle marque, qui souffrait juste parceque l'index du Seigneur des Ténèbres se trouvait trop rès de la Marque, de Ténèbres...
Il lui demander de faire un constat, en quelques sorte... Oui, il le ferait, il raconteraittout ce qu'il avait fait pour permettre d'être en lice pour être Chef de la nouvelle Guerre chez les Loups-Garou...
Fenrir, comme seule parole, répondit :

" Oui Seigneur, je vous transmettrez mon rapport, ainsi qu'une invitation chez les Loups-Garou où vous pourrez, si vous le souhaitez, venir recruter de vive voix ... A moins, bien sur que vous préfereriez que j'y aille en votre nom ... "

Après s'être sortit du siège, tout en écoutant les paroles du Seigneur des Ténèbres, il le salua. Et après s'être fait renvoyer de la pièce, il s'en alla, sans demander son reste

Apposition de Helena Hewitts

Le Lord Noir était assis à son bureau, son serpent roulé sur lui même à ses pieds. Il ferma le dossier qu'il était en train de lire et, d'un geste de sa baguette, le renvoya à sa place sur les étagères. Un sifflement s'échappa de ses lèvres et aussitôt Nagini leva la tête et vint se glisser sur ses genoux pour qu'il puisse passer pensivement sa main sur le corps de l'animal. Le regard perçant du Mage Noir le plus puissant du monde magique était plongé dans le vide. Il venait de relire le dossier Hewitts. Etrangement, ces souvenirs le remplissait de nostalgie. Pourtant, cela faisant longtemps que cette histoire s'était passée. Le couple Hewitts avait été éliminé par des Aurors suite à la trahison de l'un de leurs proches. Pourquoi le Lord n'avait-il pas vengé ses Mangemorts à l'époque ? Il avait d'autres préoccupations, tout simplement. Mais maintenant, c'était chose faite. La jeune Hewitts avait tué sa traîtresse de tante et demandait désormais à rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres pour prendre la suite de ses parents. D'un geste de la main, il repoussa son reptile et se leva. Helena Hewitts n'allait pas tarder, il allait lui appliquer la Marque des Ténèbres. Comment vivrait-elle ce moment de douleur ? Allait-elle se montrer digne de ses parents ?

'Viens, Nagini.' susurra-t-il en Fourchelang alors qu'il passait la porte de sa chambre.

Il remonta le couloir des habitations suivit de près par le serpent qui faisait de temps en temps des commentaires sur les personnes croisées. Personnes qui se cassaient le dos pour se plier en deux, nez au sol, sur son passage. Le Lord marchait d'un pas rapide et énergique, sa cape volant derrière lui. Il semblait préoccupé et personne n'osa lui adresser la parole. Nagini le précéda dans le hall et il était déjà de l'autre coté de la pièce quand lui même y pénétra. Il ordonna alors à son animal de l'attendre et s'approcha des gardes. Un instant, il les dévisagea alors que ceux-ci s'inclinaient devant lui puis, de sa voix froide et sans timbre, il demanda:

"Helena Hewitts est-elle déjà arrivée ?"

On lui annonça alors que la jeune femme avait été menée vers la salle d'apposition quelques minutes auparavant et qu'elle devait certainement l'y attendre. Il acquiesça et se détourna. Son regard se posa sur son reptile à qui il ordonna de ne pas faire trop de zèle si il voulait pouvoir assister à l'apposition. Celui-ci, charmeur, vint tourner autour de son maître en lui affirmant qu'il serait sage et obéissant. Le Lord eut un sourire amusé. Depuis quand Nagini était-il sage et obéissant ? Sans aucun commentaire, il dépassa l'animal et s'engagea dans les couloirs vers la salle de torture qui servait pour l'apposition. Il marqua une pause devant la porte. Il sentait clairement la présence de la jeune femme dans la pièce. Sans prévenir, il ouvrit la porte et pénétra dans les lieux. Aussitôt, comme à chaque fois qu'il pénétrait quelque part, l'air se fit plus rare, l'ambiance plus lourde, le danger omniprésent. Helena Hewitts était là, libre de ses mouvements, elle l'attendait. Il la dévisagea un long moment. Aucun doute n'était possible, elle était bien la fille de ses deux parents. Le Lord Noir retrouvait les traits de son père sur son visage, mais aussi des attitudes et des mimiques de sa mère. Elle ne les avait jamais connus, mais elle était déjà digne d'eux. Puis, finalement, le Lord rompit le silence:

"Assieds-toi sur cette chaise, Hewitts. Ne résistes pas, laisses les liens t'immobiliser."

Il la regarda faire, satisfait, puis s'avança vers elle en sortant sa baguette. D'un geste rapide, il fait disparaître le tissus qui recouvrait l'avant-bras gauche de la sorcière et il passa la pointe de bois dessus comme une simple caresse. Il reprit alors la parole:

"Ne laisse pas la douleur de vaincre, ne bouge pas, montre-toi digne de tes parents, montre moi que tu mérites la Marque que je vais poser sur toi. Et n'oublies jamais que, désormais bien plus qu'avant, ta vie m'appartient."

Il pressa la baguette sur la peau et Nagini eut un sifflement d'impatience. Un fin sourire se dessina sur le visage de l'homme à la face de serpent et un mot résonna dans la pièce:

"MORSMORDRE"

Le jour tant attendu, tant désiré était maintenant présent. L’apposition de la marque des Ténèbres pour Helena allait se faire aujourd’hui même, au repère des mangemorts. La jeune femme était bien, non pas heureuse, car c’est un sentiment bien trop distingué, mais tout de même, elle était contente. Le Lord allait enfin la voir, peut-être même la reconnaître à travers le souvenir de ses parents défunts. Oui, Helena Hewitts était bien, dans sa tête, et dans son corps. Bientôt elle pourrait participer aux prochaines missions, attaquer et prouver à tout le monde que finalement, Lord Voldemort était bel et bien là, présent parmi tous ces gens qui ont peur, ou l’ignore tout simplement.
Pourtant, Helena ne s’était pas pointée au repère des heures et des heures à l’avance, non, inutile d’arriver si tôt, le Seigneur des Ténèbres avait sûrement d’autres choses à faire que voir de nouveau petits mangemorts, oui, bien d’autres choses. C’est donc pour cela que la jeune Hewitts était arrivée un quart d’heure avant, puis, accompagnée de deux partisans du Lord, elle s’était « installée » dans une petite pièce. Sombre, mais pas sans lumière, la salle abritait un fauteuil avec des sangles. C’était là que ça allait se passer alors ..
Helena souleva légèrement ses sourcils, pourquoi attacher les personnes qui allaient après ça porter la Marque. Bien que la salle ressemblait aussi à une salle de torture, il ne fallait pas exagérer, bref. La jeune femme ne dit rien, de toute manière personne n’était encore dans la pièce, elle était seule, pour le moment.

Il ne fallait pas qu’elle se montre minable et faible face au Lord Noir, impossible de se montrer aussi pitoyable qu’une moldue ou une sang-mêlé, ce qu’elle n’était pas. Sang pur, oui, comme de nombreux mangemorts, et elle faisait grandement honneur à ce sang qui circulait avidement dans ses veines. H&H. Les deux initiales de son prénom et de son nom. Tout comme Salazar Serpentard. S&S. Autant dire que la jeune femme était fière, très très fière de son prénom, choisi avec soin par ses parents.. Morts.

Puis, plongée dans ses pensées et souvenirs lointains, Helena n’entendit pas tout de suite l’arrivée du Seigneur des Ténèbres, mais l’air et l’atmosphère qui n’était déjà pas joyeux, devinrent froid, glaciale. Mais aucun frisson ne parcoura le corps de la blonde.
Elle tourna délicatement la tête pour voir apparaître le Lord. Ses yeux pétillèrent doucement de joie et d’envie, et elle salua grandement son futur Maître, Maître pour lequel elle donnait sa vie et ses services, ainsi que son savoir.
Après avoir saluer Lord Voldemort, elle baissa légèrement les yeux, celui-ci l’observait pour elle ne savait quelle raison, mais peu lui importait, au moins il la regardait. Il savait quel était son passé, et sûrement son avenir au près de lui.
S’asseoir, laisser les sangles l’attacher, oui, Helena obéissait au Lord Noir, sans poser de questions, ça n’en valait pas la peine.
Une seconde avant d’exécuter ces gestes, la jeune femme avait parlé :

« Bien Maître .. »

Ca faisait mal, oui, elle savait que recevoir la Marque des Ténèbres lui ferait mal, mais elle résisterait à la douleur, longtemps, le plus longtemps possible. Sans montrer ses faiblesses. Elle devait garder la tête haute et droite, obéir pour ensuite servir, et c’est ce qu’elle ferait, sans aucune hésitation.
La manche de la robe noire d’Helena se souleva alors soudainement, l’instant tant voulu arrivait doucement.
Et le Lord parla, lui demandant de ne pas bouger, oh non, elle n’allait pas bouger, pas crier, pas montrer qu’elle avait mal, jamais. Et sa vie serait dans les mains du Seigneur des Ténèbres le plus longtemps possible, c’était ce qu’elle voulait le plus au monde, pour elle, c’était la meilleure chose qu’y puisse lui arriver, et elle était fière de la Marque des Ténèbres qui reposerait joliment sur son avant-bras gauche.

« Oui mon Maître.. »

De simples mots, remplis d’émotions, elle voulait l’avoir cette Marque, vraiment, prouvait qu’elle n’était pas rien, qu’elle était capable de faire des choses, énormément de choses.
Puis le Lord appuya plus fort sur l’avant bras gauche d’Helena, c’était le moment. Il prononça l’incantation, et la jeune femme ressentit une douleur forte.
Heureusement, elle avait fermé sa bouche après ses dernières paroles. Non elle ne bougeait pas, mais ses lèvres se pinçaient de plus en plus, doucement. Elle ne bougeait pas, mais l’intérieur de son corps semblait crier au monde entier qu’elle avait mal.
Pourtant, une grande vague de bonheur la submergeait en même temps. Dans quelques instants la douleur se serait éteinte, et la marque aurait délicatement prit forme sur son avant-bras. Oui, l’âme d’Helena criait, mais son cœur et ses sentiments se taisaient, bien trop heureux de ce qu’y était en train d’arriver.
Enfin, ce fut fini, la Marque des Ténèbres était bel et bien présente. Les yeux sombres de la blonde était remplis de joie et de larmes d'intense joie et de bonheur, un grand moment. Peut-être son plus grand moment.
Maintenant plus que jamais elle appartenait au Lord ..

« Merci … Merci mon Maître. »

Ces doux mots sortirent délicieusement de la bouche de la jeune mangemorte. Ses yeux regardaient toujours la marque, et sa tête s’était penchée le plus bas possible. Un grand moment pour la vie et le destin d’Helena Hewitts.

Le Lord Noir regardait le serpent noir prendre forme sur l'avant-bras de la jeune femme avec un sourire ravi. Elle ne laissait échapper aucun son trahissant sa souffrance. Il finit même pas détacher ses yeux du spectacle pour observer le visage de la Mangemort. Et il n'en fut que plus satisfait. Bien sûr on voyait la douleur sur ses traits, mais ses yeux brillaient de plaisir et de bonheur. Cette fille seraient certainement très dévouée et obéissante et cela n'était pas pour lui déplaire. D'ailleurs, quand il retira sa baguette de la peau tendre d'Helena, celle-ci le remercia aussitôt et sa voix trahissait une grande émotion.

"C'est bien", murmura le Mage Noir.

Il fit un geste souple du poignet et tous les liens sautèrent, libérant ainsi la jeune femme. L'homme était toujours très près de la Mangemort et le serpent ondulait au sol entre ses pieds et ceux de la chaise. Il attendit un instant et s'éloigna un peu… très peu…

"Tu es, désormais, officiellement un Mangemort, Hewitts, mais tu dois encore faire tes preuves. Pour le moment, saches que tu es ici chez toi. Tu disposes dorénavant de ta chambre dans le repaire et tu peux t'y réfugier quand tu le veux. N'oublie pas, pourtant, d'avoir une vie publique, un métier, une maison… Ensuite, je veux que tu me parles de toi. Je connais tout de tes parents, mais je veux savoir qui est la personne qui prendra leur suite. Rédiges-moi une présentation de toi et de tes capacités. Dis moi tout de toi."

Nagini s'était désintéressée de la jeune fille qui, visiblement, ne lui serait pas donnée en guise de repas et s'était dirigé vers la porte de la salle attendant que son Maître se décide à la laisser retourner se lover dans le lit douillet. C'est seulement après quelques minutes supplémentaires de silence que le Lord Noir se détourna de sa nouvelle recrue et se dirigea vers la porte de sortie. Avant de quitter la pièce, il lâcha une dernière phrase:

"Bienvenue parmi nous, Helena Hewitts."

De cette manière, il lui montrait qu'elle était bien un Mangemort à part entière et non uniquement la fille de ses parents.

Apposition de Saya Hondashi

Un sourire se dessina sur le visage reptilien du Seigneur des Ténèbres. Il avait, dans ses rangs, une élève de l'Université de Magie Avancée. La jeune femme serait certainement un bon espion si elle arrivait à cacher ses réelles convictions. De plus, une taupe dans les rangs ennemis ne pouvait que faciliter l'attaque prévue pour dans quelques semaines. Oui, cette jeune fille serait un atout de taille. Il continua à parcourir les notes que lui avaient fait ses sbires sur les nouveaux Mangemorts et son rire froid empli la pièce qui lui servait de salle de réunion: elle était étudiante Auror !

Riant toujours en imaginant toutes les possibilités que cette Hondashi allaient lui apporter, il traversa les couloirs du repaire jusqu'au hall et c'est toujours avec un sourire machiavélique sur le visage qu'il pénétra dans ce qui servait d'entrée au repaire des Mangemorts. Il se dirigea vers l'homme qui surveillait les arrivées et celui-ci s'inclina devant lui. Le Lord Noir annonça qu'il attendrait l'étudiante dans la salle d'apposition et qu'il faudrait directement la mener à cet endroit à son arrivée. Ayant retrouvé un calma apparent des plus déroutants, il fit un détour jusqu'à son bureau pour déposer les documents et se faire accompagner par son serpent favori et rejoignit l'ancienne salle de torture.

Il s'installa sur l'un des grands sièges de la salle et Nagini vint s'installer sur ses épaules. Il était en train de la caresser, pensif, quand la porte s'ouvrit.

Enfin le jour que la jeune Mangemorte attendait tant était arrivé, et ce jour n’était autre que celui où son maître lui apposerait ce pour qui pour elle représentait le signe d’une dévotion totale et irréversible envers lui. Un tourbillon d’émotions s’était formé dans le cœur de l’étudiante, un mélange de volonté, de plaisir, et en même temps, à tous ces sentiments, ce mêlait de la crainte, elle allait entrer dans une salle dont elle ne connaissait surement rien, et on la laisserait seule avec son maître, elle espérait se montrer digne du privilège qu’on lui accordait. Elle était à présent entourée de deux autres hommes masqués qui lui firent signe de les suivre, Saya leur adressa un bref signe de la tête en guise d’acquiescement et tous les trois commencèrent à avancer dans les couloirs sombres qui se prolongeaient devant eux à perte de vue.

Saya marchait silencieusement, entouré par les deux hommes, ils marchèrent ainsi un bon bout de temps avant de se retrouver devant une porte en bois massive, son cœur battait de plus en plus vite dans sa poitrine, et malgré tout cela, elle tentait tant que possible de le cacher. Saya inspira profondément en fermant les yeux, pour tenter de se calmer, puis elle les rouvrit et fixa intensément la porte, comme si elle tentait de voir à travers, puis un des deux hommes se planta devant elle et la toisa.

Le Seigneur est prêt à vous recevoir...

On ouvrit la porte et Saya pénétra silencieusement dans la salle mal éclairée, son regard se porta presque immédiatement sur le Lord, il était là, assis sur un siège, il était vraiment là, dans cette pièce, avec elle, elle qui n’était rien, lui qui était tout, il prenait la peine de lui accorder du temps. Elle avança doucement vers son maître, baissant les yeux pour ne pas paraître arrogante, et une fois qu’elle se trouva devant lui elle se baissa pour le saluer humblement.

Maître...

Sa voix trahissait une grande émotion qu’elle aurait voulu plus discrète, ses yeux brillaient d’une intensité hors du commun, puis elle se redressa, son regard se posa sur les multiples sièges qui se trouvaient dans cette vaste salle sombre, et enfin sur le serpent qui se reposait sur les épaules du Lord, il était magnifique... Ses yeux se levèrent jusqu’au Seigneur qu’elle contempla avec une petite pointe d’émotion dans le regard.

Lord Voldemort était-il un homme imbu de lui même ? Peut-on réellement répondre à cette question ? Il était sûr de lui, certes, mais avait-il tord ? N'était-il pas le plus puissant Mage Noir de son temps ? N'était-il pas respecté et admiré par tous ? Justement, était-il imbu de sa personne parce qu'il aimait voir les gens s'incliner devant lui ? Est-il mal de vouloir être reconnu à sa juste valeur ? Peut-être prenait-il trop de plaisir à voir les sorciers plier l'échine devant lui, s'incliner et le vénérer. Mais peut-être était-ce aussi, pour lui, un juste retour des choses après ces nombreuses années passées dans un orphelinat Moldu. Que Tom Jedusor soit devenu le très craint Lord Voldemort, n'était-ce pas une vengeance face à ces années passées au milieu des non-sorciers, ignoré de ceux qu'il considérait comme "les siens", abandonné par sa réelle famille… Oui, il était indéniable qu'il prenait un grand plaisir à voir ses Mangemorts poser un genou à terre et baisser les yeux -il adorait, d'ailleurs l'idée que les Mangemorts soient à lui-, il frissonnait de joie quand il remarquait un sorcier ou un non-sorcier qui tremblait devant lui… Bien sûr il avait prit l'habitude de ce pouvoir et de cette importance qu'il avait. Il était à la fois craint et respecté, et ce, par ses alliés et par ses ennemis. Cela l'enivrait, c'était indéniable. Mais en contrepartie, il faisait en sorte de s'en montrer digne. Il était leur chef incontesté, mais il ne se reposait pas sur ses lauriers, il prenait soin de ses hommes, il avait conscience de ses responsabilités, de tout ce qu'on attendait de lui… et il montrait à tous qu'il méritait tout cela, qu'il en était digne. L'attitude que les gens avaient, par la suite, à son égard était pour lui méritée et il se permettait de la savourer à loisir.

Quoi qu'il en soit, quand la jeune étudiante pénétra dans la salle et le regarda avec cette admiration mêlée de soumission, il ne put s'empêcher de sourire de satisfaction. Il la détailla longuement, observant chaque détail de son visage et de sa tenue, l'obligeant à rester courbée devant lui. Au bout de quelques minutes, alors qu'il envisageait de se relever, comme si elle avait lu dans ses pensées, Nagini descendit de son épaule et passa lentement près de la jeune fille pour aller jusqu'au fauteuil réservé à l'apposition et s'installer, en boule, au pied de celui-ci. Le Mage Noir se redressa alors et s'avança vers le fauteuil en question tout en parlant:

"Hondashi, tu vas aujourd'hui recevoir un signe honorifique que peu de gens peuvent se vanter de posséder et surtout, de mériter. Tu devras t'en montrer digne et servir fidèlement ton maître. Viens. Assieds toi ici et laisse les sangles entourer ton corps."

Il était assis près du siège en bois et quand la jeune femme prit place sur le fauteuil, les sangles s'animèrent et s'enroulèrent autours des jambes et des bras de l'étudiante. Avec un geste d'une douceur infinie tellement surprenante de sa part, le Lord dévoila l'avant bras de sa Mangemort comme s'il découvrait quelque chose d'une très grande valeur et très précieux… En fait, il n'avait jamais vraiment marqué de Mangemort aussi jeune et Saya Hondashi allait être une espionne importante pour la prochaine attaque prévue. Celle de l'UMA. Ses doigts fins et froids caressèrent lentement la peau fine qu'il allait marquer puis il sorti sa baguette d'un geste souple et la posa doucement sur la chair. Il appuya un peu plus et…

"MORSMORDRE !!"

La Voix forte et imposante du Seigneur des Ténèbres résonna dans la pièce alors qu'une ombre se dessinait déjà sur l'épiderme encore vierge… Une ombre, prémisse de la Marque qui serait dessinée dans quelques instants…

Elle s’écarta légèrement sur le côté pour laisser passer le serpent, non pas qu’elle avait peur, certainement pas, juste pour qu’il puisse avoir la place nécessaire pour se déplacer sans être gêné par un pied inopportun. Il partit se mettre en boule au pied d’un siège, un siège où elle devrait surement aller s’asseoir prochainement pour recevoir son présent, celui qu’elle attendait depuis tellement longtemps, celui pour qui elle donnerait tout.

Hondashi, tu vas aujourd'hui recevoir un signe honorifique que peu de gens peuvent se vanter de posséder et surtout, de mériter. Tu devras t'en montrer digne et servir fidèlement ton maître. Viens. Assieds toi ici et laisse les sangles entourer ton corps.

Saya lança un regard attentif au siège, elle s’avança doucement et prit de soin de ne pas écraser un morceau du serpent, puis les sangles s’entourèrent doucement autour de ses bras, puis de ses jambes, mais Saya ne montra aucune résistance, aucun mécontentement, elle se contenta de regarder son maître qui s’était avancé vers elle. Elle ferma un instant les yeux, lorsque le Lord dévoila son avant-bras gauche et y posa ses longs doigts fins, elle savourait cette instant charnel, pendant lequel sa peau entrait en contact direct avec celui du Lord.

Elle les rouvrit et regarda l’endroit où apparaîtrait la chose qui la sortirait des ténèbres, ce signe qu’elle arborerait fièrement jusqu’à la fin de son existence, cette chose qui marquerait à jamais sa dévotion envers son maître. Elle frémit lorsque la pointe de la baguette toucha son bras, son cœur battait dans sa poitrine à une allure folle, c’était, en cet instant précis, un énorme tournant dans sa vie, elle ne pourrait plus jamais retourner en arrière, à présent, son destin était scellé, scellé dans un seul mot, un mot qui n’allait pas tarder à retentir.

MORSMORDRE !!

Une douleur saisissante se répercuta dans tout le bras de la jeune Mangemort, puis se propageât dans tout son corps, couvrant les moindres parties où il pouvait se glisser pour y laisser une atroce souffrance. Mais Saya resta digne, légèrement courbée, mordant sa lèvre inférieure avec force, elle préférer mourir que de crier ou pleurer devant le Lord, et elle avait déjà ressentit une douleur presque semblable à celle-ci, quoique un peu moins forte, en fait elle ne savait pas, elle avait tellement mal que son corps s’engourdissait, elle ne ressentait plus rien, à part le sentiment d’être ailleurs, d’être coupée de la réalité.

La première fois qu’elle avait ressenti une douleur semblable a celle-ci, c’était le jour où, pour la première fois, elle s’était transformé, après être devenue Animagus, la première transformation, si douloureuse, semblait à présent infime face à ce qu’elle venait de ressentir en cet instant. Tout à coup, la douleur commença à repartir en sens inverse, ses jambes ne souffraient plus, quoique encore figée par la douleur, puis toute la douleur s’évapora, laissant seulement une sensation d’intense brûlure à l’endroit où se trouvait à présent la marque.

Saya avait fermé les yeux, inconsciemment, comme pour essayer d’échapper à la douleur, mais maintenant, ils étaient bel et bien ouverts, fixant, avec un infini plaisir cette forme noire qui se dessinait parfaitement sur sa peau blanche. Elle releva doucement la tête et regarda le Lord, son regard était rempli de reconnaissance et de douceur, les sangles se détachèrent peu à peu, et Saya retrouva lentement sa liberté. Elle toucha délicatement du bout des doigts son avant-bras, si délicatement qu’aurait pu croire qu’elle avait peur de l’abîmer, elle était très émue, mais essayait de ne pas le montrer, surement en vain.

Je... Merci Maître... Merci...

Encore une fois, sa voix trahissait son émotion, elle se leva et se courba une nouvelle fois devant son maître.

La jeune fille avait été très résistante à la douleur et n'avait cessé de montrer son admiration pour son Maître. Celui-ci ne se lassait d'ailleurs pas de cette sensation grisante que cela lui procurait. Alors qu'elle caressait doucement sa Marque, il en senti l'écho en lui et sourit, satisfait avant de la prévenir:

"Ne la touche jamais sans bonne raison car si ton doigt entre en contact avec elle, je serais prévenu. Cette marque te lie à moi. Elle me permet de t'appeler à moi et à toi de me prévenir que ma présence est requise. N'en abuse jamais. Si tu la sens qui t'appelle, transplane sans réfléchir, elle te guidera à moi."

Il s'éloigna d'elle en ordonnant à son serpent de le suivre et se dirigea vers la porte alors que la jeune femme avait toujours un genou à terre. Il s'arrêta néanmoins avant d'ouvrir et la regarda encore une fois avant d'ajouter:

"Saya Hondashi, tu es maintenant ici chez toi, vas prendre possession de tes quartiers. Et ensuite… J'aurais plaisir à ce que tu m'expliques pourquoi une étudiante Auror a rejoint les rangs des Mangemorts."

Sans lui laisser le temps de répondre, il sorti.

[HJ: Désolée pour le manque le longueur de ma réponse… Tu dois donc créer ta chambre et la décrire dans le sous forum "chambres" du repaire. Ensuite, tu m'envoies un MP me présentant ton personnage et ce qu'elle peut apporter aux Mangemorts présenté comme étant une lettre de Saya adressée au Lord.]