[hj : ce post un est post descriptif de la pièce, c'est-à-dire que lorsque quelque chose de majeur y changera, ce post sera édité. Par exemple, pour ce qui est écrit au tableau...]

La salle de cours était une pièce de taille standard, comprenant une trentaine de tables et de chaises, qui faisaient face au bureau. Ce dernier meuble, sur lequel se trouvaient quelques papiers, était presque accollé au mur du fond, simplement séparé du grand tableau noir par la chaise du professeur et une estrade de bois.
Les murs étaient décorés selon la matière enseignée, c'est-à-dire qu'on y voyait de nombreux symboles runiques, qui reluisaient d'une lueur argentée. On sentait presque une énergie magique s'en dégager... Le long des murs ainsi ornés, se trouvaient de nombreuses étagères, dont certaines supportaient des livres, d'autres des pierres de différentes couleurs, sur lesquelles étaient fréquemment gravées des symboles runiques. La plus grande de ces roches se trouvait dans le coin droit de la salle, et se dressait en hauteur.

Le professeur, une jeune femme blonde aux grands yeux émeraudes, se tenait derrière le bureau, et regardait les quelques papier qui s'y trouvaient - principalement un petit mot du professeur Chourave, qui avait l'air sympathique^^ et un résumé du cours qu'elle s'apprêtait à faire.


Pour le moment, le grand tableau noir était vierge d'inscription.

Tableau noir :

Citation :

L'inquiètude put se lire pendant la durée d'un très fugitif instant sur les traits de Mechtïlde quand elle se rendit compte, selon l'expression de la Serdaigle, qu'elle l'avait peut-être vexée, ou blessée, mais la jeune fille se tenant en face d'elle lui parut très mature, sans doute par son comportement impassible... Elle espéra donc qu'elle ne s'était pas offusquée de ce que la jeune professeur avait dit - qui n'était pas tout à fait ce qu'elle avait voulu dire, mais il était trop tard pour revenir en arrière... Du moins pour le moment.
Elle eut un maigre sourire quand la jeune Serdaigle annonça qu'elle était persuadée qu'ils rattrapperaient leur retard : elle les en savait capables, c'était d'elle dont elle doutait à présent. Mais elle se refusa à ce que les élèves puissent même soupçonner cela. Elle ne devait pas paraître faible, éventuellement compréhensive et à la limite gentille, mais... Mechtïlde secoua la tête pour en chasser ces pensées, qu'elle avait toujours détestées, mais qui étaient bien là, bien réelles, en-dehors de toutes ses utopies personnelles.

Quand la jeune fille la rejoignit près de l'étagère, elle fut à la fois amusée et hésitante en entendant sa réponse : comment choisir parmi tous ces livres tant adorés ? Enfin... Elle réfléchit un moment, et fit part de son appréhension à Adanedhel :

"Je dois vous avouer que j'aurais extrêmement de mal à en choisir un... Malgré tout..."

Elle promena son doigt sur les reliures épaisses, sur lesquelles étaient écrites des inscriptions cabalistiques, dans la plupart des cas.

**Celui-là ? Non... Celui-ci est mieux... Quoique...**

Son doigt s'arrêta sur l'un des livres, revint en arrière, refit un saut en avant, se promenait sur tout l'étagère, avant de cesser enfin son étrange ballet, et de jetter son dévolu sur un épais grimoire, de couleur bordeaux. Sur la tranche étaient inscrits d'étranges signe apparemment runiques, mais quand elle le retira de l'étagère délicatement et avec mille précautions, on put voir écrit sur la couverture ce qui devait être une traduction : "Mille larmes d'une Valkyrie". Mechtïlde le tendit à Adanedhel en expliquant :

"Ceci est une sorte de suite à une légende connue en Scandinavie, celle de la Valkyrie Brynhild. Je ne sais si vous connaissez les Valkyries, car dans mon pays d'origine c'est comme... les anges, si vous voulez, tout le monde connaît, mais ici, je n'en ai pas la moindre idée.
Bref, en résumé, la légende de Brynhild est qu'elle contraria un jour Odin en aidant son demi-frère, et que le dieu nordique la punit, en l'allongeant en haut d'une colline jusqu'à ce qu'un mortel vint la réclamer. Mais avec le temps, il a adoucit sa punition en endormant la Valkyrie dans un anneau de feu.

Ce livre raconte comment, grâce aux Runes en grande partie, Brynhild réussit à s'échapper de l'anneau, mais... je ne vais pas tout vous raconter, je vous laisse le plaisir de découvrir... J'ai moi-même beaucoup apprécié ce livre."

[hj : je vais te faire une sorte de résumé du livre, d'ici quelques jours que je t'enverrais pas mp ^_^]

Les yeux de Mechtïlde s'illuminèrent en voyant ceux d'Adanedhel devenir moins... froids ? Elle ne savait si c'était le mot exact, mais en tout cas, elle espérait que la jeune Serdaigle avait fait ce sourire avec sincérité, qu'elle l'avait fait dans son coeur, et pas uniquement sur son visage. En tout cas, elle lui assura qu'elle en prendrait soin, et c'était ce qui réjouissait le plus la jeune professeur, qui tenait à ses livres comme... elle réfléchit avant de se donner à elle-même une comparaison erronée. Comme à la prunelle de ses yeux ? Peut-être pas, car sans les yeux, on ne pourrait voir un sourire, ni la beauté du monde qui nous entoure, ni, surtout, lire les livres, alors, à quoi bon en avoir en bon état si on ne pouvait les lire, n'est-ce pas ?
Elle rit intérieurement d'elle : quelle envolée lyrique et philosophique... Digne d'elle-même... Enfin, quelque soit la situation, un de ses précieux livres était entre les mains d'une adolescente qu'elle ne connaissait que depuis quelques minutes, elle n'avait plus qu'à espérer qu'il lui plaise et qu'elle en prenne soin. Mais Mechtïlde, sans trop savoir pourquoi, faisait confiance à la Bleu et Argent.

Comme quelques minutes s'étaient écoulées depuis l'entrée de la jeune fille, les autres élèves ne devraient plus tarder - sauf s'ils arrivaient en retard, ce qui ne serait pas génial... Donc Mechtïlde fit demi-tour et quitta les étagères, afin de revenir à son bureau, tout en déclarant à Adanedhel :

"Merci, je vous fais confiance."

Elle n'avait pas prononcé à la légère ces derniers mots, comme beaucoup de gens le font désormais. Lien permanent avec les Runes oblige. Elle y avait réfléchi, presque inconsciemment, et estimait qu'elle pouvait accorder cette chose rare et précieuse pour elle qu'était la confiance. La jeune enseignant ajouta :

"J'espère que vos camarades ne tarderont plus, afin de commencer le cours à l'heure. Vous pouvez regagner votre place."

[hj : après ton post, je propose qu'on laisse les autres arriver, pour ne pas monopoliser le topic et leur laisser le temps de poster De toute façon, je ne pourrais plus poster avant lundi - début du cours, car je serais absente ce week-end...]

[Aïe, désolée pour l'absence prolongée... Petit problème d'ordinateur imprévu... ]

En voyant Adanedhel lever la main, la jeune femme sourit : sans trop savoir pourquoi, elle était heureuse que ça soit elle qui donne la réponse - peut-être s'était-elle déjà attachée à son élève. Quand celle-ci répondit, Mechtïlde hocha la tête, et corrigea :

"Pas tout à fait. Il ne faut pas confondre les deux, les Runes et les Oghams sont deux alphabets très différents, comme, par exemple, dans la langue utilisée couramment, l'anglais et le japonais ou l'arabe. Pour le moment, nous verrons les Runes, dont l'alphabet se nomme effectivement le Futhark. Il est composé de vingt-quatre lettres... plus une vingt-cinquième, dont je réserve l'étude pour l'année prochaine... Considérez donc que l'alphabet runique comprend vingt-quatre lettres, divisées en trois Hoetts. Toutefois, nous n'aborderons pas leur organisation immédiatement, je préfère d'abord vous sensibiliser aux Runes directement, et je pense que vous préférez faire un peu de pratique pour débuter.
Est-ce le cas ?", interrogea-t-elle en saisissant dans sa main une petite liasse de feuilles.
Elle ajouta aussitôt, à l'attention de la jeune Serdaigle :

"Ah, désolée, j'oubliais, tu as tout de même des points, pour ta réponse. Je verrais le total de points gagnés par chaque élève et vous l'annoncerait en fin de cours.'