Korah entra dans la volière. C'était la première fois qu'elle y mettait les pieds. Elle frissonna. En général, elle appréciait la plupart des oiseaux mais voir tous ces hiboux et chouettes, leurs yeux rivés sur elle, lui donnait la chair de poule.
Elle-même n'avait jamais eue de hibou. Elle avait toujours demandée une chouette effraie mais ses parents avaient refusé de lui en offrir une. Elle s'était donc achetée elle-même un animal de compagnie avec les moyens du bord.
Elle chercha des yeux Dina, la chauve-souris albinos qui lui servait de "facteur".
Quand elle la trouva enfin, elle siffla et le mamifère volant se reveilla et s'envola pour aller se poser près de Korah.
Celle ci sortit attivement un parchemin, d l'encre et une plume de son sac et commença à écrire en s'appliquant :

Citation :

P'pa, M'man, Lucas, Sonia et Bianca :
Je suis bien arrivée à Poudlard, et je m'amuse beaucoup. Je me suis faite pleins d'amis et je suis bien les cours comme vous me l'avez demandé.
La cérémonie de répartition ne s'est pas très bien passée, car j'ai été envoyée à Serpentard. Mais ne vous inquiétez pas, j'envisage clairement d'aller voir le Directeur pour rectifier cette petite erreur.
J'espère que vous allez bien, je vous aime très fort.
Grosses bises,
Korah

Elle relit la lettre, et elle traça une grande croix sur le parchemin. Tout ce qu'elle avait dit n'était que mensonges. Elle ne s'amusais pas du tout, elle ne s'était faite aucun vrai amis et elle faisait tout pour sécher les cours. De plus, elle avait souhaitée être à Serpentard et elle n'envisageais pas du tout d'aller changer ça.
Elle se fichait complètement de leur santé. Et d'ailleurs, elle ne savait même pas pourquoi elle leur écrivait.
Elle caressa Dina, puis la refit s'envoler : la chauve-souris fut ravie de pouvoir retourner dormir.

* Au moins yen a une que ça arrange ... *

Ensuite, Korah déchira le parchemin et laissa couler son chagrin, représenté par des larmes, sur ses joues.
Ses parents ne l'aimait pas.
Et elle n'aimait pas ses parents.
Et cela ne changerai jamais.

Joana entra comme une tornade dans la volière, et poussa un sifflement strident. Elle était venue envoyer une lettre à sa mère, pour la forme uniquement, étant donné que leurs relations étaient plutôt... -doux euphémisme- tendues. La jeune fille n'avait jamais cessé d'en vouloir à sa mère, et celle-ci le lui rendait bien, vu qu'elle ne semblait rien éprouver pour sa fille, avec laquelle elle ne partageait plus qu'un lien de sang et un nom... Joana avait griffonné quelques mots sur un papier disant qu'elle était entrée à Serpentard, et que selon les désirs de sa mère, elle ferait honneur à sa famille. Point barre. Pas de "je t'aime", ni de "tu me manques". Cette lettre était -volontairement- parfaitement impersonnelle.
Quand Joana siffla, Emaissène [hrp: mdr], son hibou Grand-Duc, vient de poser sur son bras, et elle commença à lui nouer le message autour de la patte, lui indiquant à qui il devait l'apporter, quand elle entendit des sanglots. D'un ample mouvement de bras, elle laissa le champ libre à l'oiseau pour s'envoler. Elle jeta un dernier coup d'oeil au messager qui s'éloignait dans le lointain, et se retourna vers l'origine des sanglots.
Elle tomba sur une fille, apparemment une serpentarde, au blason cousu sur sa robe, qu'elle ne connaissait pas.
** Sûrement une nouvelle à qui papa et maman doivent déjà manquer aussitôt arrivée... Décidément, les serpentards de nos jours ne sont vraiment plus ce qu'ils étaient...**
Joana soupira intérieurement et s'approcha de la jeune fille, l'air dédaigneux, montrant qu'elle n'avait absolument pas l'intention de compatir. Elle trouvait les effusions de telles larmes, pour une raison si futile, pathétiques... Peut-être cela venait-il aussi du fait qu'elle n'avait pas vraiment eu droit à de l'amour dans sa famille. Son père mort avant sa naissance, sa mère froide comme la banquise, son frère parti prématurément... Cela avait contribué à rendre Joana plutôt dénuée de sentiments tels que l'amour fraternel ou filial, ou la compassion.
- Ben, alors, on pleurniche seule dans son coin ? demanda froidement Joana. Par les temps qui courent, il est plutôt dangereux de rester toute seule.... et c'est interdit d'ailleurs....

** "La crême des serpentards "? Je ne vois là qu'une solitaire à la langue acérée... On dirait bien que je ne suis pas le seul à avoir des choses à apprendre ici. **

- Elle est avec moi.

Dit Dorian en sortant de l'ombre. Il venait d'une alcove où visiblement il avait décidé de s'asseoir un moment pour s'évader, laissant ses pensées se perdre dans le ciel nocturne... Puis il s'approcha, retirant un écouteur qu'il avait à l'oreille.
- Nous ne voulions pas gêner les enseignants pour venir poster une simple lettre. Mais ne t'en fais pas on ne va pas tarder.
Puis, marquant une courte pause qu'il mit à profit pour détailler un peu plus Joana.
- Mais dis moi, tu n'as jamais pleuré toi?
Ses yeux s'animèrent d'une étrange intensité.
- Tu mentirais si tu disais que non. Alors, si tu as déjà versé des larmes, pourquoi ne pourrait elle pas avoir des raisons aussi bonnes que les tiennes pour en faire autant?
La laissant une seconde sur ces paroles, Dorian se retourna vers Korah et lui adressa un petit clin d'oeil discret. Puis il ajouta, avec un leger sourir sur les levres:
- Au fait Joana, fais attention en sortant. Je crois que c'est interdit de se balader toute seule la nuit dans les couloirs ces derniers temps.

Lysa avait laissé Joana la devancer en bas des escaliers alors qu'elle avait vidé le contenu de son sac.
.
Lorsqu'elle qu'elle la rejoindre dans la volière elle put parfaitement entendre la discussion qui s'y deroulait.
Lysa se decida soudainement a intervenir après un petit moment .Elle s'avança vers le serpentard qui avait parlé en dernier.


Comme tu pourras le remarquer,Joana n'est pas plus seule que tu ne l'es.
Car si tu veux t'amuser au jeu "attend j'arrive pour dire que tu n'es pas seule" tu pourras facilement te rendre compte que tu n'es pas le seul a le maîtriser.

Ensuite pour ta gouverne sache que si tout le monde pleure tout le monde n'expose pas ses etats d'âmes a la vue de chacun.
Ceci est une simple question de dignité si on prend bien sur en compte le fait que tu sois capable de comprendre le sens et la portée de ce mot.

Si cela n'est pas trop demander a monsieur "je protege les coeurs fragils" bien sur.

Lysa se retourna vers son amie une expression de lassitude dominant toutes celles de son visage.


Je pense que nous devrions revenir ici a des heures ou nous ne risquons pas de tomber sur des peudos serpentard en mal d'amour .
Viens je ne tiens pas a m'attarder ici ,laissons les pleurnicher ensemble ils semblent apprecier cela.

** Elle a mordu à l'ameçon, comme elle est prévisible... ** Dorian se tourna vers Lysa, et s'avançat dans sa direction, un sourir amusé sur les lèvres.
- Un jeu? J'ai bien peur de devoir te décevoir ma chère mais je ne jouais pas.
** Pas encore **. Dorian porta ensuite sa main droite à la poche arrière de son pentalon et en sorti un pli qu'il ouvrit à l'attention de Lysa. C'était un dessin, un croquis mené d'une main patiente et minutieuse qui représentait Korah en train de flatter sa chauve souris d'une caresse de la main. Le dessin n'en était pas encore à l'étape de la finission, mais les lignes ne laissaient pas la place au doute.
- Comme tu peux le constater, je ne viens pas d'arriver je le crains.
Puis, Dorian prit une attitude légèrement différente. Il commença à marcher autours de Lysa, la détaillant à la manière de ces félins qui jaugent un pair, son regard fiché dans celui de la serpentarde.
- Ce qui me gêne cependant, c'est qu'il semble que toi en revanche, tu y jouais à ce jeu. Et d'une main experte à t'entendre. Interessants tes avoeux je dois dire, la première image qui m'est venue à l'esprit lorsque tu as venté tes mérites est celle d'un roquet qu'on siffle lorsqu'on a besoin de lui.
Mais je ne fais qu'interpreter maladroitement sans doutes. Et je ne suis que bien peu de choses pour pouvoir te faire de l'ombre dans ce domaine il est vrai.
" Exposer ses états d'âmes à tout un chacun "? Elle aurait pu mieux faire je te l'accorde. Seule dans la volière à l'ombre d'une heure tardive, quelques larmes qui coulent sur une joue sans un sanglot... La prochaine fois elle essaira au grand jour en plein milieu de la cour peut être, si elle a assez pitiée de toi pour vouloir donner un sens à tes paroles.
Quand à ma notion de la dignité, un conseil. Essai de ne pas trop présumer de quelqu'un que tu ne connais pas. Il est souvent bien plus digne de laisser ses sentiments s'exprimer plutot que de les refouler comme une machine. N'oublies pas que le mot dignité est souvent utilisé avec "humaine". Mais pardon, j'ai l'impression que tu prérès la compagnie des distributeurs automatiques.
" Pleurnicher ensemble"? Mais dis moi Lysa, tu as une imagination débordante. Où as tu vu la moindre trace de larme sur mon visage? Est ce que tu nous as surpris dans les bras l'un de l'autre, pris dans une tentative de réconfort? Aux dernières nouvelles je l'avais laissé à son intimité il me semble.
"Des pseudo serpentards"?
Le regard de Dorian se fit plus dur encore, et le sourir avait fuit son visage.
- Ne va pas trop loin dans les insultes Lysa, surtout si elles sont sans fondement ou tu pourrais bel et bien te retrouver à illustrer ces pleurnichards que tu méprises tant. Fais toi les griffes si ça t'amuse, mais il est grand temps que tu réalises qu'il n'y a pas que des agneaux ici à Poudlard.

Korah s'était relevée quand la première Serpentarde était entrée et elle avait immédiatement séchée ses larmes. Mais elle n'avait pas eue le temps de répliquer quelque chose de vraiment cinglant que Dorian était arrivéet avait commencé à la défendre. Elle qui était déjà de mauvaise humeur, être piquée à vif par une Serpentarde soi-disant "qui se serre les coudes" et ensuite ne pas pouvoir décider de se défendre toute seule, elle commençais légèrement à bouilloner. Elle allait demander en essayant de ne pas exploser à Dorian de la laisser régler cette affaire elle même quand une deuxième Serpentarde était arrivée.

* Oh, encore ?! *

Elle la connaissait déjà pour avoir déjà eue une altércation avec elle dans la Forêt Interdite. Et la revoilà encore. Visiblement, elle était amie avec cette ... Joana qui se prenait pour quelqu'un de parfait ... Minables, pathétiques et misérables. Voilà ce qu'elles étaient.
Mais encore une fois, avant d'avoir pu réagir, Dorian répliqua encore une fois après que Joanna aie craché son venin, et il sortit un dessin -encore- à l'attention de laditte Lysa.
Décidément, tout le monde l'ignorait ici !!! Korah décida de réagir sans attendre que quelqu'un d'autre arrive ou prenne la parole :

Je pense qu'a votre place, Joanna et Lysa, ( elle avait prononcé leurs noms avec un mépris absolu et appuyé ) si j'éprouvais une telle aversion pour quelque personne que ce soit, je m'arrangerai pour l'éviter et pour ne pas chercher à mettre de l'huile sur le feu à chque fois que je la croiserai. Mais comme la bouse marécageuse que vous appellez votre cerveau semble posséder d'une taille peu volumineuse, je ne pense pas que vous soyez capables de réfléchir. En fait, je ne sais même pas pourquoi j'essaye de vous expliquer tout ça, vous ne devez certainement pas comprendre ce que je raconte. Sur ce, je préfère sortir de cet endroit si peu reluisant.

Elle sortit sans plus de retenue de la volière.