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 I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyLun 14 Jan - 22:49:20

Samedi 18 Septembre 2000. A une heure assez matinale de la journée, un petit être solitaire se baladait avec insouciance dans une vaste étendue herbeuse encore désertée par la présence humaine, aux plantes encore fraîches de la rosée. Le jour s'était levé il y a quelques minutes à peine, et une petite Serdaigle avait décidé de quitter son nid douillet de couvertures, de draps et de chaleur pour venir déployer ses ailes - enfin ses pieds - au coeur de ce spectacle merveilleux que semblait lui offrir chaque matin qui venait au fil de l'année qui s'écoulait petit à petit. Akiko aimait cette heure précoce du jour, où tout était si calme et si posé. Peu d'élèves, moins encore au beau milieu du weekend , avait le courage de quitter la chaleur des foyers pour venir profiter de ce spectacle tout naturel et merveilleux, presque.... magique.

D'une humeur joyeuse comme rarement, la jeune préfète s'était levée avec le soleil, sans effort et avec un étrange sentiment de relaxation autant physique que mentale si inhabituel ces derniers temps. Elle avait rassemblé ses vêtements de la journée à pas de loups, aussi silencieuse de la bise légère pour ne pas réveiller ses comparses encore endormies, avant de quitter le dortoir sans le moindre son. Chantonnant de sa voix douce et angélique une chanson classique française, le sourire aux lèvres, elle profita pleinement de la chaleur d'une douche bien vigoureuse. Oh, elle pourrait bien profiter de la salle de bain des préfets, si magnifique et prestigieuse, mais son dortoir avait aussi son petit charme rustique qu'elle appréciait à sa juste valeur. Cela étant, il n'était pas dit que la demoiselle n'aille jamais pointer son bout du nez à cette fameuse salle attribuée aux préfets de son rang, petit privilège à ceux censés faire respecter l'ordre dans leurs maisons respectives. Censés, car il est vrai que n'étant qu'en troisième année, il n'était toujours pas aisé de se faire respecter de ses aînés et aînées. Tymothy, certes, son collègue préfet, était en cinquième année, mais comment se faire réellement entendre des sixième ou septième années ? Difficile, mais pas impossible. Après tout, les seniors étaient en général plus sages...

Elle avait, par habitude comme par conformisme, revêtu l'une de ses tenues - uniformes standards de l'école de magie écossaise. Après des vêtements proprement réservés à l'usage de la gent féminine, elle avait enfilé avec soin une chemise collant au corps avec un petit col, qui se refermait légèrement en son centre par des petits boutons d'un brun clair. Elle avait ensuite prit un collant gris - noir épais et chaud, presque aussi chaud que des bas de laine pour ses jambes fines et délicates, puis une élégante et sombre jupe noire plissée avec soin lui arrivant juste aux genoux. Ceci fait, elle avait enfilé par dessus la chemise légère un pull aux mailles fines, délicates, mais était en laine fine et enchantée de première qualité, la chaleur était garantie, et ses manches longues recouvraient avec aisance ses bras et avant-bras jusqu'aux poignets. Elle ajusta avec soin le col de sa chemise, soigneuse dans son apparence, et noua avec habileté soigneuse sa cravate d'écolière aux couleurs nuancées de bleu et de brun de sa maison. Sifflotant un air léger, elle coiffa avec habileté ses cheveux de telle manière que ces derniers, bien que laissés détachés et libres devant et derrière ses délicates épaules, soient aussi raides et doux que de la soie noire. A l'aide de barrettes discrètes noires se mêlant à sa chevelure, elle aida à ce que le reste de sa chevelure reste dans son dos, à l'exception des toutes premières mèches. Elle apprenait à prendre soin d'elle et de son apparence, au fur et à mesure des années s'écoulant...

Souriante, elle débloqua le loquet de la salle de bain dans laquelle elle s'était enfermée - se sachant en général seule à cette heure de la journée, mais par prudence presque virginale - et entreprit la méticuleuse tâche de se maquiller quelque peu. Une petite touche de mascara soigneusement appliquée sur ses cils, un petit peu de fard à paupières très discret, et une touche délicate de gloss, et là voilà prête ! Souriant avec douceur à son reflet, elle rassembla ses affaires et par magie les fit voler jusque dans sa malle ouverte, qu'elle referma sous une note enjouée de bonne humeur. Revêtant le manteau typique uniforme de l'école aux longues manches, arrivant presque jusqu'aux chevilles et avec capuche noir, elle glissa sur son gilet - pull son insigne confirmant son appartenance à la maison des aigles, puis son badge de Préfète de maison juste sur sa droite. Elle s'y était habituée à la longue, à ce rôle...

Elle avait par la suite déjeuné pour une fois assez copieusement dans la grande salle, savourant avec délice des muffins anglais, garnis d'une touche délicate de beurre salé comme celui de son pays natal, avec un grand verre de jus de citrouille, de jus d'orange et un grand bol de généreux chocolat chaud. Elle salua amicalement les quelques têtes connues présentes à cette heure précoce du jour, discuta aimablement avec les rares personnes présentes à la table de sa maison, avant de débarrasser son déjeuner une fois fini, retourner se brosser les dents et enfin profiter de sa matinée de libre. Ah, douce liberté...


Akiko en était donc là, à vagabonder sans but, ses ballerines noires foulant presque avec la légèreté d'une plume l'herbe verte et tendre du parc. Dehors, le temps n'était pas aussi joli dans les cieux que les terres n'étaient belles. De sombres nuages d'un gris d'argent parsemaient le ciel et masquaient avec jalousie le soleil à intermittences régulières. Elle savait très bien où elle se dirigeait en apparence en toute insouciance : le lac de l'école. Une des plus belles parties de Poudlard à ses yeux, et un lieu de haute inspiration poétique. La petite troisième année d'à peine un mètre quarante aimait le matin, et suivait ses habitudes avec une rigueur presque collégiale. C'était par sa capacité d'organisation et de fort travail, de sérieux, qu'elle obtenait d'aussi brillants résultats et faisait presque toujours partie du top cinq des meilleurs élèves de l'école, voire du top trois. Une fois, elle avait même été deux ans de suite première de toute l'école... avant que les ennuis n'affectent son quotidien et celui de Rupert. Qui ne reviendrait sans doute jamais à l'école...

Chassant cette triste pensée, elle s'allongea à quelques mètres à peine de la surface aquatique du lac si sombre que l'on n'en voyait pas le fond. Gardant son manteau bien chaud contre elle, son écharpe de laine large et épaisse aux couleurs des aigles autour de son cou, et des petits gants de laine fine noirs, elle se laissa doucement choir avec aise contre le lit herbeux, laissant se perdre dans les cieux ses prunelles d'argent, le temps d'une douce et réconfortante méditation presque poétique. Une feuille d'Automne vint choir sur son nez, la faisant rire doucement de bonne humeur enfantine, comme elle se redressait et la reposait à ses côtés. Puis, elle sortit l'un de ses manuels de cours - pour être plus précise, celui de magie blanche et de défense avancée prêté depuis un an par monsieur Mac Carter pour ses cours particuliers - de duels, studieuse et silencieuse, comme les heures glissaient petit à petit sans qu'elle ne s'en rendit compte. Nullement cachée et perdue dans son étude, la jeune fille de treize ans suivait avec attention les lignes manuscrites. Assurément, une belle journée était en train de s'ouvrir... idéale pour les discussion sur des sujets sérieux ? Nikolaï lui revint en pensée, lui arrachant une légère grimace honteuse d'elle-même qui déforma quelques secondes son joli minois. CETTE discussion devrait tomber tôt ou tard. Mais elle n'avait pas le coeur à aller le tirer du lit, le sachant bon dormeur. S'il venait à elle néanmoins... saurait-il la trouver ? Elle n'en doutait pas une seconde, il la connaissait beaucoup trop bien en deux ans d'amitié... peut-être même plus que ce qu'elle n'aurait cru...


(HJ Et voilà I love you J'espère que cela te conviendra. Sinon MP moi ou plutôt Alan ^^)


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:35:17, édité 1 fois
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptySam 19 Jan - 9:36:37

Quelque chose de mouillé s’étalait sur sa joue. Tentant d’éloigner la source de cette sensation inconfortable, il dirigea sa main vers la direction d’où provenait l’humidité. Mais au lieu d’arrêter l’action, la paume de sa main se retrouva soudain tout aussi trempée que sa joue. Réprimant un grognement d’insatisfaction à l’idée de ne pouvoir se rendormir en paix, il ouvrit à contrecœur un œil et son regard tomba sur Cendres en train de lécher consciencieusement sa main. Le chartreux n’avait pas l’air de trouver quoi que ce fut à redire à son attitude et poursuivit donc attentivement son entreprise, réussissant à réveiller définitivement son maître. Ce dernier jeta un regard au réveil posé sur sa table de chevet et, lorsqu’il y vit qu’il n’était même pas encore neuf heures, il maudit son chat. Pourquoi, mais POURQUOI donc, ne pouvait-il pas le laisser profiter de sa grasse matinée dûment méritée ? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Ce n’était pourtant pas beaucoup demander que d’avoir le droit de rester au lit durant le week-end, non ? Il se levait déjà bien assez tôt durant la semaine pour remplir ses devoirs de préfet alors, le week-end, il considérait qu’il avait le droit à des vacances. Mais il fallait croire que Cendres n’était pas de cet avis puisque le petit chartreux, une fois lassé de lécher la paume de son propriétaire, grimpa sur le torse de celui-ci et commença à lui donner des petits coups de patte sur la joue pour l’inciter à jouer avec lui.

Comprenant qu’il ne gagnerait pas la partie, le Serpentard poussa un dernier grognement pour la forme et entreprit de se lever. Pour se réveiller définitivement, il passa ensuite sous la douche. Puis, une fois dehors, il retrouva Cendres devant la porte du dortoir, lui indiquant par-là qu’il voulait qu’il se dépêche pour pouvoir sortir. Refusant de se presser pour autant -son chat dirigeait déjà assez sa vie, il n’allait pas lui faire qui plus est ce plaisir-, il enfila une tenue décontractée, une chemise blanche par-dessus un pantalon noire, enfourna ensuite la première robe qui lui passa sous la main en ouvrant son armoire et délaissa volontairement son badge. Il ne voulait pas qu’on lui casse les pieds avec les responsabilités maintenant. Pour les ennuis, il avait déjà Cendres, c’était plus que suffisant. Il se couvrit néanmoins avec l’écharpe aux couleurs de sa maison et des gants en cuir de dragon qu’il s’était acheté à Moscou durant l’été. Il délaissa son bonnet, ses cheveux mi-longs couvrant suffisamment ses oreilles pour la température plutôt clémente de cette fin septembre. N’ayant pas encore faim mais craignant le petit creux plus tard s’il n’était pas prévoyant, il passa rapidement dans la Grande Salle pour y récupérer trois croissants et deux scones qu’il enfourna dans une serviette avant de les fourrer dans son sac. Puis, une fois tout cela enfin terminé, il se dirigea vers les portes menant vers l’extérieur du château, Cendres sur ses talons. Enfin plutôt quelques mètres devant lui. Il était clair que le félin avait envie de se dépenser.

Et, en effet, à peine arrivés dans le Parc, l’animal se mit à courir dans tous les sens, chassant les sauterelles et tout autre animal innocent passant à sa portée. Nikolaï ne put d’ailleurs retenir un sourire amusé devant les mimiques de son chat. Il avait beau pester contre lui à tout bout de champ, il était bien content qu’Akiko le lui ait offert presqu’un an auparavant pour Noël. Car Cendres avait un don pour l’obliger à sortir quelque peu de sa routine et, conséquemment, agir plus comme l’adolescent de quatorze ans qu’il était que comme un adulte de quarante. Le Préfet observa donc son chartreux se dépenser tranquillement, resserrant seulement son écharpe pour se protéger de la petite bise écossaise qui annonçait l’automne à venir. Mais, soudain, alors qu’il était en train d’observer la silhouette imposante du château dans la très légère brume matinale, il se rendit compte en se retournant que Cendres avait disparu. Or, si cela était assez courant chez le quadrupède, cela arrivait habituellement à l’intérieur de l’enceinte du château où les dangers étaient moindres. Par contre, à l’extérieur, Nikolaï préférait s’assurer que son petit aventurier à quatre pattes ne s’éloignerait pas trop en direction de la Forêt Interdite, savait-on jamais.

Il se mit donc à la recherche du noiraud et bien vite, à l’approche du Lac, il remarqua le monstre en train d’embêter une jeune femme lisant près de l’eau. Maudissant le caractère de Cendres dans sa barbe inexistante, il se mit à courir dans cette direction et quelle ne fut pas sa surprise en s’approchant et découvrant que la demoiselle en question n’était autre qu’Akiko. Etonné mais heureux de tomber ainsi sur sa meilleure amie, il lui fit un grand sourire, non sans avoir d’abord lancé un regard noir à son chat qui l’ignora superbement.


-Hey ! Comment tu vas ? Le monstre ne t’embête pas trop ? Il ne tenait pas en place ce matin, il m’a même réveillé pour qu’on sorte, alors j’ai dû céder. Tu sais comme il est têtu.

En prononçant ses mots, il s’assit aux côtés de la Serdaigle, la connaissant suffisamment pour savoir qu’il ne dérangeait pas, si elle avait voulu la paix elle ne serait pas dans un endroit généralement assez fréquenté même si l’heure matinale les protégerait encore un peu de la foule. Ainsi, attrapant Cendres qui s’était brusquement pris d’intérêt pour le livre dans les mains d’Akiko, il s’installa confortablement. C’est que, puisqu’il les avait réunis, il était temps d’en profiter. Après tout, il n’avait pas passé tout l’été à s’entraîner pour maîtriser un sort de septième année pour le coup où leur discussion tournerait mal pour finir par agir comme une poule mouillée et ne jamais avoir la discussion en question. Néanmoins, ne se sentant pas trop de rentrer droit dans le problème, il choisit de le contourner en lançant d’abord la discussion sur un thème plus neutre qui lui permettrait ensuite de ramener la conversation vers son intérêt premier.

-Sinon, ces vacances, Rupert va bien ? Parce qu’à vrai dire, avec le début des cours et nos responsabilités de préfet on n’a pas tellement eu le temps d’en parler jusqu’ici. Alors raconte-moi un peu tout, termina-t-il en lâchant Cendres qui menaçait de le griffer s’il ne retrouvait pas bien vite sa liberté.
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  • Akiko Velon
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptySam 19 Jan - 20:33:35

Les livres étaient dotés d'un pouvoir aussi étrange que mystérieux, d'une complexe abstraction à la plus simple concrétisation. En tout cas, en ce qui concernait Akiko. Les livres exerçaient sur elle une surprenante attraction presque magnétique, et rarement elle ne refermait définitivement ces derniers sans les avoir "dévorés" jusqu'à la dernière ligne, voire même le point final. Les lignes, les mots, l'étrange mélopée des sonorités et des caractères manuscrits, du savoir qui était transmis à elle, simple lectrice, la ravissaient complètement, et ce dans le sens pleinement polysémique, sens premier et sens second entièrement confondus. Pour la petite Serdaigle, les livres étaient comme les morceaux d'un trésor à réunir, dispersé en mille et un morceaux, et bien trop souvent oublier par les gens : la culture, le savoir, qui perdure à travers ces pages de parchemin depuis des millénaires.

Concentrée, Akiko ne faisait plus attention à ce qu'il se passait autour d'elle, dans un état presque second alors qu'elle murmurait pour elle-même les instructions concernant un sortilège de niveau supérieur faisant partie de ceux pour lesquels elle s'entraînait avec acharnement depuis l'année dernière : le charme du bouclier. Elle s'y entraînait en secret, de manière hebdomadaire officiellement de par ses cours supplémentaires et particuliers dans l'art du duel de sorcier, avec le professeur Mc Carter, qu'ainsi elle rencontrait pour ces cours une à deux fois de plus par semaine que ses pairs. Et les effets commençaient à se faire sentir dans sa maîtrise de la magie et même un peu de son endurance physique, sous le dur enseignement qu'elle y recevait de son plein grès, pour améliorer ses compétences d'auto-défense magique : elle devenait vraiment redoutable en cours de duels, donnant encore plus de fil à retordre à son partenaire de TP de duels, sa maîtrise en sortilèges de son niveau frôlait l'excellence, et si elle avait pu poursuivre le Quidditch en dépit de son épaule encore en convalescence, elle serait quelque peu plus endurante à l'effort.

Pourquoi tant d'efforts ? Pour apprendre précisément à mieux se défendre si elle se faisait de nouveau attaquer, ainsi que défendre les autres, et réciproquement en se défendant mieux ne pas reproduire ce qui était hélas advenu il y a bientôt deux ans. Si ce n'est deux ans déjà... dire que les Turner et Rupert avaient été particulièrement inquiets pour elle à son retour pour les vacances avec l'histoire de la commémoration et du bain de sang dans lequel cette fête avait tourné, tiendrait de l'euphémisme. Elle avait été encore plus choyée qu'elle ne l'était depuis les deux ans qu'elle venait pour les vacances, pour rassurer madame Turner en particulier. Cette dernière avait été très stricte envers Rupert et elle concernant la vigilance avec son épaule convalescente. Comme d'ordinaire, au très curieux et pourtant aussi de sang moldu monsieur Turner, elle avait prêté de bonne grâce ses ouvrages, enfin ceux qu'il n'avait pas lu de la collection de son petit ami. Ses relations avec Miss Turner, la soeur aînée de son petit ami, s'amélioraient nettement avec les ans comme la jeune fille et la jeune femme s'apprivoisaient respectivement, et commençaient à s'apprécier, bien que la plus âgée des deux soit encore protectrice envers son cadet, plus encore depuis les évènement d'il y a bientôt deux ans. Mais jamais, jamais les Turner ne lui avaient reproché l'incident : pour eux, dans les deux cas, elle n'était pas différente d'eux en ce sens de "victime malheureuse de la situation", et ils refusaient avec une gardienne hardiesse qu'elle n'aille autre part que chez eux pour les vacances, en attendant que sa mère ne soit en état de prendre soin d'elle.

Tant pour son bien à elle, que celui de Rupert d'ailleurs, qui n'était jamais très heureux de la savoir loin de lui en dehors de la période scolaire... où de toute manière tous deux n'avaient guère le choix. Elle devait rentrer à l'école poursuivre ses études, tant pour elle que pour lui qui ne le pouvait plus, par choix de sa famille et choix personnel. Elle prenait néanmoins pour lui des notes plus attentives encore et essayait de récupérer les cours particuliers aux années de Rupert, ainsi que quelques sujets d'examens en trop, avec certains des élèves de sa connaissance à ce niveau. Après tout, ses intentions n'étaient que des plus louables pour quelqu'un qui passait - presque véridiquement - comme "ayant quelques soucis de santé" depuis Janvier de l'année passée. Contre toute attente depuis l'Incident, la troisième année des aigles et l'ex cinquième année des lions étaient encore plus inséparables que jamais depuis la tragédie, et leur couple restait ferme et assuré depuis bientôt deux ans et demi en dépit de tout. Ce qui faisait, apparemment, bien jaser les mauvaises langues à croire ce qu'elle avait pu lire sur les préfets dans l'article les concernant dans la dernière édition de la revue de l'école. Si elle avait été furieuse les premiers jours de la parution, elle avait prit sur elle pour n'en rien montrer plus qu'une inhabituelle mauvaise humeur et un peu plus de zèle et de sévérité dans ses fonctions de préfète. Puis elle avait viré dans le chagrin avec le temps, l'article lui rappelant l'absence douloureuse de son petit ami, et son sentiment de culpabilité dans son état. Mais cela allait mieux depuis qu'elle avait fait la connaissance d'Aely Strange, autre Serpentarde d'un sa cadette, et souffrant de la même condition que Rupert. Les deux jeunes filles étaient devenues de très proches amies et confidentes à une vitesse surprenante pour leurs pairs ne connaissant pas leurs secrets respectifs...

Dans tous les cas, et plus encore le cas présent, Akiko essayait de ne pas trop y penser, à la solitude, la tristesse et sa culpabilité, pour se concentrer dans ses études et sa lecture, garder sa bonne humeur pétillante. Elle avait confiance de pouvoir maîtriser le charme du bouclier avec un an d'avance. Réservé normalement aux quatrièmes années, l'aiglonne y avait mis tant de zèle l'année passée qu'elle savait produire le sortilège, mais devait le perfectionner encore cette année pour réussir à le rendre stable et ne pas éclater au bout de quelques secondes ou d'une modeste minute. Protego. En accentuant correctement en phonétique : Pro-té-go. Avec le geste associé du poignet, la concentration...

C'est alors qu'une CVNI ou Créature Volante Non Identifiée vint se jeter sur elle, arrachant à la petite bleue et bronze un petit cri de surprise devant la petite touffe de poils d'un gris argenté qui avait bondi, à l'instar d'un fauve démoniaque sur sa proie, sur son livre, puis sur elle, s'accrochant à son pull-gilet. La peur surprise se muant en jovialité un peu embarrassée en reconnaissant le facétieux félin, la petite aiglonne l'attrapa avec délicatesse entre ses mains, comme elle l'avait fait avec Salem au même âge, et ôta avec précaution la petite créature en souriant avec douceur, un léger rire bienveillant aux lèvres, tout en reposant le chat au sol, ses mains ensuite sur ses hanches comme une maîtresse d'école réprimanderait un mauvais élève :


- Et bien, Cendres ! Tu es fier de toi maintenant ? Tu m'as mis des poils de chat partout sur mon pull ! Mais qu'est ce que tu fais là tout seul ? Tu aurais perdu ton maître ? Il doit encore être au lit le pauvre à cette heure... marmotte comme il est vis à vis du sommeil !

D'un petit sortilège bien placé, elle nettoya son pull, et rangeant sa baguette magique, lutta encore avec gentillesse face aux facéties du petit chat débordant d'énergie, refermant son livre aussitôt et le nichant entre ses bras pour défendre son contenu des assauts du petit félin. Hey, c'était un livre d'un professeur, elle ne devait surtout pas l'abîmer pale ! Des pas bientôt accoururent dans sa direction, et aussi surprise que curieuse de trouver quelqu'un à cette heure précoce de la journée, la jeune fille de treize ans se tourna dans leur direction. Un mince sourire naissant sur ses lèvres en entendant de qui il s'agissait avant de se tourner complètement :

- Hey ! Comment tu vas ? Le monstre ne t’embête pas trop ? Il ne tenait pas en place ce matin, il m’a même réveillé pour qu’on sorte, alors j’ai dû céder. Tu sais comme il est têtu.

Le grand sourire du Russe était contagieux, et très vite Akiko sentit le sien s'élargir en réponse de celui de son meilleur ami, comme elle laissait échapper de ses lèvres un bref petit rire amusé en voyant le regard noir du préfet des verts et argent envers le chat qui était le sien - à cause d'elle I love you - depuis bientôt un an dans quelques mois. D'un ton bon enfant et joyeux, de bonne humeur, elle répliqua avec un doux sourire enchanté :

- Bonjour Nikolaï ! Je vais bien, et toi ? Je suis surprise de te trouver levé si tôt un Samedi, ce n'est pas dans tes habitudes... mais je comprends. Le monstre ? Oh, ça va, je pense l'avoir maîtrisé quelque peu... il me rappelle Salem au même âge. J'ai le même... en encore moins discipliné timide

L'aiglonne esquissa une légère grimace ennuyée à cette pensée, ses joues prenant une légère teinte un peu rosie. Salem, son propre chat noir de trois ans et six mois d'existence, aimait s'en aller du dortoir des aigles juste après le couvre-feu, et pendant au moins deux années turbulentes, la pauvre Akiko était obligée de lui courir après pour le ramener au dortoir, sans se faire attraper. Car le félin de nuit était un véritable chercheur d'ennuis et menait la vie dure à Miss Teigne, adorant lui montrer qui était le chef. Attitude qui avait drôlement ennuyée la pauvre demoiselle. Ses comparses de maison riaient souvent de ses malheurs, et c'est ainsi qu'elle avait rencontré James et Hayden, tous deux en cinquième année de sa maison, restant une proche amie de la deuxième. Le chat heureusement se calmait un peu, et elle était devenue préfète, mais quelques fois encore il prenait la poudre d'escampette en dépit de sa vigilance. Diable de félin ! Elle offrit un léger sourire à son meilleur ami, le laissant avec plaisir s'installer à ses côtés et récupérer son petit monstre de félin, lui accordant toute son attention :

- Sinon, ces vacances, Rupert va bien ? Parce qu’à vrai dire, avec le début des cours et nos responsabilités de préfet on n’a pas tellement eu le temps d’en parler jusqu’ici. Alors raconte-moi un peu tout.

D'un, elle était soulagée de constater que Nikolaï ne lui en voulait plus depuis leur dispute - enfin, disons leur léger malaise - de la Commémoration du Phénix et le massacre violent qui en avait découlé. Ils ne s'étaient plus trop parlés depuis cet épisode, ne sachant trop sur quel pied danser, avant de faire inconsciemment comme si de rien n'était advenu juste avant le départ en vacances d'été, bien que le malaise était encore présent. Donc, Akiko était aussi rassurée que ravie de le constater, tenant à son meilleur ami. Elle fut un peu prise de court par la question de ce dernier, essayant de rester calme tout en étant gênée à l'idée de devoir, contre son grès et une fois de plus, masquer la pleine vérité au préfet comme aux autres de l'école. Elle garda néanmoins un léger sourire chaleureux, reprenant son aise dans ce qui était presque devenu une habitude à la longue : garder son calme, sa sérénité et brouiller légèrement la vérité pour protéger son petit ami. Ainsi, sa voix douce et calme répondit, comme elle gardait sa bonne humeur exceptionnelle et reprenait de son assurance :

- Elles se sont bien passées. Comme tu as deviné, je suis allée pour la deuxième fois consécutive les passer chez Rupert, après... ma fugue de Juillet d'il y a deux ans. Les Turner... vont plutôt bien. Ils étaient assez inquiets pour moi, Rupert le premier, avec l'histoire de la Commémoration et mon épaule, j'ai été choyée. A ma grande surprise... mais sinon des vacances reposantes et ordinaires dans une seconde famille aimante et chaleureuse. J'ai appris que ma mère va mieux aussi, apparemment il y a de grandes chances qu'elle se réveille au cours de cette année, mais elle sera encore faible un certain temps...

Autant commencer par le plus simple. Maintenant en venir par le plus délicat. Comme lors de la Commémoration, quand Nikolaï avait essayé de la faire parler - et avait presque réussi s'ils n'avaient pas été interrompus par le tueur à la mitraillette moldue - son malaise et sa gêne mêlés à une honte inexplicable se trahirent discrètement dans son attitude tendue, et ses quelques secondes de silence à chercher ses mots. Avant de se lancer avec un mince sourire réservé et quelque peu désolé implicitement :

- Quant à Rupert... je crois qu'il ne pourra pas non plus se joindre à nous cette année, à notre regret commun. Ses... problèmes de santé ne le laissent pas encore tranquille. Il était heureux de me voir cet été, nous avons profité de chaque jour et de chaque minute. Et il était furieux contre l'agresseur de Mai. Et aussi un peu fâché envers moi sur ce point. J'ai beau lui avoir dit que ce n'était rien, juste des éclats de balle moldue, je me suis faite bien sermonnée par lui et les Turner concernant mon imprudence, même avec de bonnes intentions. Il était soulagé de savoir que personne de ses connaissances ou de sa maison n'a été tué...

Essayant de détourner avec le plus d'habileté la direction risquée de la conversation vers quelque chose de plus détendu par habitude, la jeune aiglonne lui offrit un sourire amusé et angélique en commentant avec un petit rire amusé :

- Enfin ! Même s'il sait que toi et moi sommes meilleurs amis et que je ne le trahirais pas, entre nous, je crois qu'il était aussi inquiet qu'un petit peu jaloux concernant Mai dernier. Il n'arrêtait pas de répéter qu'il aurait dû être là, et moi de lui dire que cela n'aurait rien changé au résultat et que je n'aurais pas supporté qu'il soit blessé... d'une manière ou d'une autre. Je me demande comment il réagirait face à cet article de la Gazette de Poudlard... tu sais, celui concernant les préfets ? Ah je te jure ! Les gens sont vraiment des imbéciles, incultes et irrécupérables des fois ! A parler sans savoir de quoi ils parlent ! Des idiots !


(HJ MP pour commentaires et si édition nécessaires I love you HJ)


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:36:04, édité 1 fois
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyMar 22 Jan - 22:03:13

Moins discipliné que Cendres ? Maintenant qu’il y pensait, il avait effectivement de nombreux souvenirs de son amie courant à droite et à gauche derrière une boule de poils trop excitée, le pire étant sûrement quand elle devait échapper à Rusard à cause de la manie de Salem de s’en prendre à Miss Teigne. Et dire qu’en plus, maintenant, avec la fichue potion Vitmachin, le concierge était capable de faire de la magie. La pauvre Akiko allait devoir faire encore plus attention. Il la plaignait sincèrement. A côté, Cendres était fatiguant mais sans plus. Il suffisait de le regarder courir droit vers le Lac avant de piler net au bord de l’eau pour s’en convaincre : définitivement turbulent mais pas bien dangereux.

Il se désintéressa néanmoins assez vite de son chat pour se concentrer sur la réponse qu’Akiko était en train de lui fournir. Il ne fut pas surpris qu’elle reste assez vague sur le contenu de ses vacances maintenant qu’il était au courant pour la condition de Turner, il fut par contre clairement admiratif de la manière dont elle arrivait à noyer le poisson sans que l’interlocuteur ne se doute de rien. Sincèrement, s’il n’avait pas découvert l’information par le rapport de Lev durant l’été, jamais il ne se serait douté que le griffon était désormais atteint de lycanthropie. Cependant, la santé du Gryffondor passa bien vite au second plan lorsqu’elle lui apprit que sa mère était sur la bonne pente pour se remettre complètement et possiblement se réveiller. Ça s’était une excellente nouvelle ! Un sourire ravi se dessina d’ailleurs sur ses lèvres sans qu’il n’en ait réellement conscience.


-Mais c’est génial pour ta mère ! J’espère sincèrement que les prédictions des Médicomages se révèleront exactes. Tu auras tant de choses à lui dire, je te souhaite vraiment que tout se passe pour le mieux.

En effet, il avait du mal à imaginer la situation de son amie. Si sa mère à lui avait été dans le coma pendant si longtemps, il était loin d’être sûr qu’il aurait supporté la pression aussi bien qu’elle. Il se serait sûrement fait un sang d’encre non-stop. Et dire que tout cela était très certainement la faute de son père qui n’acceptait pas qu’il avait succombé aux charmes d’une jolie moldue française. Crétin d’extrémiste ! Malheureusement, il n’était pas censé connaître toutes ces informations et il doutait fortement qu’Akiko prendrait bien la chose si elle venait à découvrir qu’il s’était ainsi informé à son sujet sans lui demander son avis au préalable, il ne fit donc aucune remarque sur la question, se contentant de suivre le reste de la conversation qui en revint à la Commémoration.

Entendre que Rupert s’était inquiété pour Akiko et était quasiment jaloux de lui parce qu’il avait été celui qui était présent aux côtés de sa petite amie durant l’attaque ne l’étonna nullement. Avant Arabella, il aurait certainement trouvé ce comportement idiot. Qui voulait se retrouver en danger juste pour être aux côtés d’une autre personne ? C’était totalement illogique. Pourtant, depuis que son cœur appartenait à la belle griffonne, il avait découvert que la raison pouvait laisser la place aux sentiments en période de crise. Il était ainsi sûr et certain qu’eût-il été en couple avec Ara pendant l’attaque, il aurait été tout simplement mort d’angoisse à l’idée de la savoir en danger, loin de lui et de la protection qu’il pouvait lui procurer, pour aussi minime qu’elle fût. Il eut donc une pensée compatissante pour le cinquième année, ils avaient beau avoir leurs différents, leur affection inconditionnelle pour Akiko les rapprochait plus que tout le reste ne les séparait.

D’ailleurs, lorsque l’aiglonne évoqua l’article idiot paru dans la Gazette une semaine auparavant, il ne put empêcher un rire franc de lui échapper. S’il devait vraiment se préoccuper du premier jaloux venu, sa vie serait tout bonnement invivable. Enfin, il suffisait de lire trois lignes de l’article pour réaliser que son rédacteur n’était qu’une personne frustrée de ne pas bénéficier des responsabilités liées à la fonction de préfet et des avantages qui en découlaient. Il reprit donc contenance et, toujours amusé, répondit à son amie, entreprenant de démontrer le manque évident de valeur de l’article.


-J’avoue que ça m’a bien fait rire, à l’exception de la partie sur les compétences d’Ara bien sûr. Il est clair que celui ou celle qui a pondu ce truc est juste un ou une frustrée de la vie. Probablement seul et bien obsédé par la question amoureuse au vu de sa fixation sur la vie sentimentale des préfets. Je veux dire, le type se contredit lui-même. D’abord, il critique la « sexualité débridée », il mima les guillemets avec ses mains, d’Ange et Oaken mais après il se plaint que la seule réussite d’Ethel soit d’être fidèle à son mec. Sans compter qu’il, ou elle va savoir, s’interroge sur le fait que tu vives avec Rupert pendant les vacances. Bref, je crois que je n’ai rien d’autre à rajouter sur la question, les faits parlent d’eux-mêmes, conclut-il avec un haussement d’épaules désabusé.

Enfin, comme il venait de le dire, si les gens n’avaient rien d’autre à faire de leur vie que d’écrire des articles de dénonciation sans ne serait-ce qu’avoir le courage d’afficher publiquement leurs opinions en signant de leur propre nom, ça ne l’empêcherait très certainement pas de dormir. Pas alors qu’il avait de vrais problèmes de conscience auxquels faire face. Comme le fait qu’il allait devoir passer à ce dont il voulait vraiment parler maintenant. Il prit donc son courage à deux mains et se décida à se lancer à l’eau, métaphoriquement bien entendu.


-Akiko, désolé de changer brutalement de sujet mais ça fait un bout de temps que je voulais te parler d’un truc, alors si tu es d’accord, je vais tenter de le faire avant de me trouver une excuse pour différer la question. Je te demande juste de me promettre de ne parler de ce que je vais te dire à personne. Si tu ne t’en sens pas capable, très bien, c’est ton droit et ton choix, mais dis-le moi maintenant avant que je ne commence.


« Sinon, je serais oublié d’utiliser le fichu sort que j’ai passé l’été à apprendre » fut la fin de sa phrase qu’il ne prononça qu’en son for intérieur pour des raisons évidentes de sécurité. Il fixa donc un regard firme mais suppliant dans celui de sa meilleure amie, sentant son taux d’angoisse faire une soudaine montée en piquée. Bon sang, il ne savait même pas ce qu’il préférait entendre. Un « vas-y, je t’écoute » ou bien un « non, désolée, mais je préfère ne pas savoir ». Rationnellement, sachant qu’elle protégeait déjà le secret de son petit ami avec brio, il était presque sûr de la réponse qu’elle allait lui fournir mais, il restait toujours une part de mystère. Et à vrai dire, pendant les secondes que dura son attente, il découvrit ou plutôt confirma le fait suivant : il n’aimait pas les mystères. Mais alors pas du tout.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyMer 23 Jan - 9:34:53

"Mais c’est génial pour ta mère ! J’espère sincèrement que les prédictions des Médicomages se révéleront exactes. Tu auras tant de choses à lui dire, je te souhaite vraiment que tout se passe pour le mieux."

Le sourire ravi du serpy ne fit qu'élargir le sien, avant qu'elle n'approuve avec vivacité et enthousiasme d'un geste de la tête. Ses yeux d'un gris argenté pétillaient de bonne humeur et de joie à cette nouvelle apprise récemment, qui mettait fin à deux, presque trois années d'une situation presque proche de celle d'une "orpheline". Sa mère, selon elle, était quasiment sa seule réelle figure parentale à laquelle elle pouvait se référer, en ce qui concernait les liens du sang. Elle refusait de donner le titre honorifique de "père" à l'horreur humaine et sorcière qui se trouvait être son géniteur. Son regard se voila quelques instants au souvenir de ce qui était advenu ses tout premiers jours à l'école de sorcellerie, en première année.

Et elle se retint furieusement de ne pas passer ses doigts sur la cicatrice, enfin l'ancienne cicatrice, d'étranglement dont elle avait enfin été délivrée en fin de première année. Le souvenir était aussi vivace qu'il ne l'avait été, ce qui la fit légèrement frissonner. Les mangemorts... les criminels... ses traits se tirèrent légèrement, tant de colère tue que de détermination brûlante : elle travaillerait durement pour gagner sa place dans la Filière Elite Magique, section active, pour devenir plus tard Auror. Ce ne serait pas facile, elle savait déjà, mais elle était certaine de sa décision pour son avenir. Se reprenant rapidement, elle offrit un sourire joyeux à son meilleur ami et répliqua d'une voix calme et heureuse, tout en lui confiant avec un peu de nervosité enfantine - adolescente :


- Je l'espère aussi... cela fera bientôt trois ans. Trois ans... je suis un peu nerveuse à l'idée de la revoir. Impatiente, mais stressée. Je... ne sais pas si tu comprends, mais... j'espère ne pas avoir peur la première fois... qu'elle me tendra les bras. Tellement de choses à lui dire... elle m'a manquée pendant toutes ses années. J'ai hâte qu'elle rencontre les Turner... Rupert... et toi bien entendu ! Ce serait tellement bien si je pouvais un jour vous inviter dans le Sud Est de la France, mon Sud natal, quand elle sera réveillée ! Ce serait génial non ?

La discussion continua sur un ton joyeux, Akiko heureuse de constater qu'elle avait, actuellement et en apparence, réussi pour une fois à ce que Nikolaï ne les fasse pas aller vers ces sujets desquels, à sa connaissance, elle ne devait pas lui parler, même à lui, pour la protection de son petit ami. Un peu comme avec Aely, à laquelle elle avait également juré avec autant de ferveur qu'un Fidélitas magique de garder le même secret la concernant, les deux jeunes filles devenant rapidement des amies très proches et des confidentes. Ainsi, elle contourna aussi vite que possible le sujet des vacances et de Rupert, embrayant sur Salem et sur le journal de l'école, et ce honteux article !

Pour la sérieuse, rigoureuse et honnête Serdaigle de troisième année, cet article était réellement un gâchis d'encre et de papier, de temps si c'était pour raconter ce genre de bêtises sincèrement détestables ! Méprisables de la bouche d'un être méprisant ! Tout d'abord sérieusement indignée, au vu du florilèges de jurons français traduits en anglais presque aussitôt qui lui échappèrent, encore d'un niveau langagier plus que correct, elle fut réellement surprise en voyant Nikolaï éclater de rire. Perplexe, elle le dévisagea de ses grands yeux d'argent, les mains sur les hanches, avant que ce dernier ne lui explique l'origine de son rire, usant tant des gestes que de la voix pour donner de la puissance à ses propos :


"J’avoue que ça m’a bien fait rire, à l’exception de la partie sur les compétences d’Ara bien sûr. Il est clair que celui ou celle qui a pondu ce truc est juste un ou une frustrée de la vie. Probablement seul et bien obsédé par la question amoureuse au vu de sa fixation sur la vie sentimentale des préfets. Je veux dire, le type se contredit lui-même. D’abord, il critique la « sexualité débridée » d’Ange et Oaken mais après il se plaint que la seule réussite d’Ethel soit d’être fidèle à son mec. Sans compter qu’il, ou elle va savoir, s’interroge sur le fait que tu vives avec Rupert pendant les vacances. Bref, je crois que je n’ai rien d’autre à rajouter sur la question, les faits parlent d’eux-mêmes"

Elle le fixa avec incrédulité alors qu'il parlait en mimant les guillemets posés concernant la préfète des verts et argent et le préfet des sang et or avec ses mains, avant de rosir légèrement une nouvelle fois alors que l'avisé préfet des serpents concluait par un haussement d’épaules désabusé. Gênée de son précédent emportement, elle émit un très timide et léger rire moqueur envers elle-même, évacuant sa soudaine honte et nervosité en replaçant derrière ses oreilles les deux mèches de devant qu'elle avait laissées libres. La troisième année, au bout de quelques minutes, posa de nouveau son regard perlé vers son meilleur ami, radieuse et joviale alors qu'elle riait à sa suite, commentant et admettant :

- Pencherais-tu plus pour un "il" ou pour un "elle" ? Personnellement, je penserais plutôt la deuxième solution. Ce sont souvent les filles qui attaquent sur ces sujets, et je sais combien parfois... nous ne nous épargnons pas plus que les autres. Des jaloux... tu as raison, j'étais contrariée à déraison. Mais c'est juste que... n'est ce pas une mauvaise chose que de calomnier quelqu'un tout en proférant une nuée épaisse et interminable de mensonges tous plus vils et plus méchants que les autres ? J'avoue que je ne comprends pas toujours les raisons des personnes pour commettre ce genre de méchanceté... surtout quand...

Elle allait ajouter quelque chose quand elle s'interrompit brutalement d'elle-même, se relaxant un peu avant de commenter avec un léger amusement, sa bonne humeur revenue toute seule comme une grande sur son visage et dans son esprit, secouant néanmoins vivement sa tête dans un geste désapprobateur et très sérieux, les - encore bien doux et bien gentils - jurons tout aussi bien en français dans le texte :

- Non, mais c'est mal quand même. Mais... mm... j'avoue qu'en plus de raconter n'importe quoi, il est incohérent maintenant que tu le soulignes. En plus Ethel est quelqu'un d'aussi gentil que extraordinaire ! Et concernant Rupert et moi... je sais que cela ne devrait pas m'énerver, je sais... mais quand même ! Ces espèces d'arrogants impotents idiots imbéciles ignares doublés d'ingrats ! Enfin... il y a des gens stupides partout dans ce monde je suppose. Même si je dois reconnaître qu'il ont du avoir du mal à me trouver quelque chose pour chercher ce fait là. Comme quoi je ne fais pas encore défaut au sérieux de ma maison ! Même si je reste une préfète de troisième année complètement débordée avec les premières années... Oh mon Dieu... de vrais terreurs parfois... après tout, tu en connais toi qui s'amuserait à s'entraîner à manipuler du feu magique en Salle Commune, et arriverait en plus à s'enflammer ?

Elle haussa à son tour ses épaules, laissant échapper de ses lèvres un soupir clairement exaspéré devant tant l'idiotie de certains de ses camarades d'école que l'imprudence des plus jeunes de sa maison. Ennuyée avec ce sujet, elle se préparait à le changer de nouveau, à embrayer sur les dernières nouvelles depuis la rentrée quand son meilleur la rendit coi, comme elle le voyait devenir tout à coup plus sérieux et... plus soucieux ? Pourquoi ? Inquiète et soucieuse par nature envers ceux qu'elle aimait, elle attendit donc qu'il prit la parole, ce qu'il ne tarda heureusement pas à réaliser :

"Akiko, désolé de changer brutalement de sujet mais ça fait un bout de temps que je voulais te parler d’un truc, alors si tu es d’accord, je vais tenter de le faire avant de me trouver une excuse pour différer la question. Je te demande juste de me promettre de ne parler de ce que je vais te dire à personne. Si tu ne t’en sens pas capable, très bien, c’est ton droit et ton choix, mais dis-le moi maintenant avant que je ne commence."

Surprise, elle resta quelques minutes muettes, l'argent vif de ses prunelles figé dans le bleu arctique de son meilleur ami. Elle ne s'attendait pas à y voir ce curieux mélange entre fermeté - sérieux et presque supplique d'accéder à sa requête. Du moins, rarement de la part de Nikolaï. Silencieuse, elle l'écouta donc jusqu'au bout. Elle l'observa ainsi quelques secondes supplémentaires, avant d'inspirer légèrement et de lui sourire avec une douceur confiante et honnête. Geste très rare de sa part - pour quelqu'un qui a en horreur le contact physique depuis l'été d'il y a deux ans sauf rares exceptions - elle posa l'une de ses mains sur l'avant-bras le plus proches du préfet des serpents, la serrant avec délicatesse, puis le regarda et de lui répondit avec inquiétude mais aussi tout le sérieux du monde :

- Vas-y, n'hésite pas. Je n'en parlerais à personne, tu as mon serment et tu sais combien j'y accorde de l'importance. Je te donne ma parole et je la tiendrais, foi d'Akiko Estelle Velon et de meilleure amie. Si je peux t'aider d'une manière ou d'une autre, ton secret est le mien. Je suis à ton écoute, Nikolaï, parle. Je te suis toute ouïe.

Guère surprenant pour qui connaissait assez la Serdaigle. Après tout, elle avait su garder les secrets de Rupert et de Aely, elle les gardait toujours avec la plus grande des vigilances, et elle était prête à tout pour aider ses plus proches amis, et même ses amis en général. Sans se douter pour autant de ce que Nikolaï avait apprit à son sujet, leur sujet, des horreurs qu'elle avait tues, des détails de sa captivité paternelle dont elle portait encore certaines cicatrices difficilement estompées sur son corps, la rencontre presque mortelle avec le loup-garou écossais, et l'épouvante à peine bien dissimulée derrière sa joie de vivre et son innocence. Elle avait déposée avec soin sa besace au sol, posant par dessus le livre de Monsieur Mac Carter qu'elle étudiait avant l'arrivée de Nikolaï. Soucieuse, elle attendait en silence que Nikolaï reprenne, sans encore enlever sa main un peu tremblante malgré elle de l'avant bras du préfet. Elle était plus que sérieuse, elle voulait le lui prouver.


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:36:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyDim 3 Fév - 14:54:46

L’idée de visiter le sud de la France qui était mondialement connu pour un climat et des paysages paradisiaques lui plut instantanément. Même l’idée de revoir Rupert ne le dérangea pas plus que ça. Le fait de ne plus cohabiter à l’intérieur du château et de n’avoir de ses nouvelles que par Akiko avait en effet quelque peu calmé ses sentiments mitigés à l’égard du Gryffondor. Les relents de jalousie qu’il avait éprouvé au début de leur relation étant, qui plus est, largement compensés par sa relation avec Ara. Il acquiesça donc de la tête à la proposition de son amie pour passer une partie des futures vacances chez elle. Bon, bien sûr, si ça venait à se faire, il faudrait d’abord réussir à convaincre ses parents mais, avec Lev de son côté, ce ne serait probablement pas trop difficile.

Ils changèrent donc de sujet et, sans grande surprise, en virent à commenter le fameux article qui avait fait la une de la Gazette la semaine précédente. Celui remettant en cause les capacités de tous les préfets du château. Apparemment, il avait touché profondément Akiko à en voir sa colère mais Niko, lui, ne se sentait pas particulièrement concerné. Peut-être était-ce l’éducation de la haute, mais l’idée que quelqu’un puisse être jaloux de sa position et, par conséquent, se venge en proférant des calomnies faisait partie des choses avec lesquelles il avait grandi. C’était un de ses ennuis de plus de la vie quotidienne. Certes embêtant mais ça ne vous empêchait pas d’aller de l’avant pour autant. Néanmoins, il comprenait que, pour quelqu’un de non habitué, l’article qui n’hésitait pas à lancer des attaques des plus personnelles, ait pu faire souffrir Akiko. Il chercha donc à dédramatiser la situation et cela sembla fonctionner quelque peu mais, l’indignation de son amie ne disparut pas pour autant et il ne put retenir un léger rire en la voyant traiter de tous les noms d’oiseaux possibles les crétins de ce bas-monde. Non parce qu’il ne comprenait certes rien au français, mais il ne fallait pas être un génie pour deviner que la Serdaigle n’était pas en train d’envoyer des fleurs à l’auteur de l’article vu son ton de voix. Ainsi, lorsqu’elle lui expliqua ses soucis face aux premières années de sa maison, il lui adressa un sourire amusé mais compatissant et partagea certaines de ses propres déconvenues avec elle, pour lui remonter quelque peu le moral.


-Concernant l’article, je pencherais aussi plutôt pour une fille derrière la plume. J’ai du mal à imaginer un garçon aussi intéressé par la vie sentimentale du reste de la population estudiantine. Et puis, tu l’as dit toi-même, les ragots en tout genre c’est habituellement plus un truc de fille. Mais qui sait, de nos jours tout est possible, alors va savoir si ce n’est pas un mec … Enfin, peu importe dans le fond, c’est juste un ou une aigrie de la vie. Tant pis pour lui/elle. Et concernant tes premières années, si je compatis à tes mésaventures, je peux te dire que moi, l’année dernière, j’ai déjà eu le droit à une bataille d’ingrédients de Potion dans le dortoir des premières années. Je peux t’assurer que Miss Byrne n’a pas vraiment apprécié quand elle a fini par apparaître dans le coin. Je ne me suis pas fait que des amis cette année-là mais bon, c’était au-dessus de mes forces de gérer un foutoir pareil, si tu me passes l’expression.

Ils terminèrent ensuite sur leur expérience partagée de préfets et Nikolaï se lança enfin dans la discussion qu’il avait prévu depuis le début d’avoir avec son amie. Il s’assura d’abord d’avoir sa parole que toute information révélée resterait entre deux -plus par formalité qu’autre chose la connaissant, mais mieux valait ne prendre aucun risque, savait-on jamais- et, lorsque ce fut fait, après un léger signe de tête pour la remercier de son amitié, il commença enfin le récit qu’il rêvait de partager avec elle depuis le premier jour où il s’était pris à penser à elle comme à plus qu’une simple connaissance. Comme à une amie, voire même plus une confidente.

-Bon, à vrai dire, je ne sais pas trop par où commencer, donc si jamais ce que je dis n’est pas clair, n’hésites pas à me poser des questions après coup. J’essaierai d’y répondre au mieux, dans la limite de mes possibilités.

Il craqua nerveusement les articulations de ses mains et continua.

-Bon tu sais que tu m’as déjà parlé de ton père et de comment, tu m’excuseras d’être franc, c’est un beau salaud d’extrémiste Sang-Pur ? Eh bien, aujourd’hui, c’est à mon tour de te parler de mes « problèmes familiaux »
, il mima les guillemets avec ses mains, et je ne parle pas seulement du fait que mon frère est un crétin fini qui a besoin de passer ses nerfs sur moi pour se sentir mieux, ça tu le savais déjà plus ou moins. Même si je ne te l’avais pas dit tel quel, j’avais laissé passer suffisamment de sous-entendus pour ne pas insulter ton intelligence en imaginant que tu puisses ne pas avoir relié les points entre eux.

Un léger rire nerveux lui échappa en prononçant ses mots, mais il continua, ne voulant plus s’arrêter maintenant qu’il avait entamé son récit, de peur de sinon ne jamais le reprendre.

-Eh bien pour faire court, si Alekseï est un crétin violent, ce n’est pas uniquement de sa faute, une partie -bien que je ne saurais te dire si grande ou petite- est génétique. Mon père a en effet une affection un peu plus poussée que la normale pour la vodka et, autant te dire que tu n’aimerais pas être en sa présence lors de ces moments-là s’il est de mauvaise humeur. Autrement dit, il est du genre à considérer qu’une éducation digne de ce nom implique une bonne dose de … physique.

Il n’en rajouta pas plus, sachant qu’elle était mieux placée que personne pour savoir de quoi il parlait.

-Mais, ne t’en fais pas, je n’ai pas pourtant été un enfant battu. Lev, mon parrain, que j’espère tu rencontreras un jour -c’est un type génialissime- était toujours là pour contrôler les excès de mon père. Non, le problème c’est plus que mon père nous a élevés Alekseï et moi pour lui succéder dans le business familial et disons que ça implique certaines traditions des plus idiotes.

Il vit dans l’incompréhension qui se reflétait dans les yeux de son amie qu’il allait devoir en venir au cœur du problème au plus vite avant de la perdre complètement. Il reprit donc.

-Non, parce que la vraie nouvelle du jour, c’est que mon père n’est pas qu’ambassadeur. Il …

Sa voix se bloqua, les mots refusant de sortir. Il fit néanmoins un effort sur lui-même et reprit d’une voix monotone, comme s’il parlait de la pluie et du beau temps.

-Il dirige un empire mafieux d’énorme envergure. Si nous sommes venus en Angleterre il y a deux ans c’est parce qu’il a failli être arrêté par les Aurors russes. Depuis il a de nouveau établi son business sur le territoire britannique et je peux t’assurer que les affaires vont pour le mieux.

Il savait qu’il allait devoir en dire plus, que la question de la commémoration allait arriver dans la conversation, et que tant d’autres questions allaient être soulevées, mais il n’était pas sûr d’être prêt à tout gérer d’un seul coup. Il choisit donc de lui laisser le temps à elle de tout assimiler et de poser les questions qu’elle désirait. Néanmoins, pour qu’elle ne croit pas qu’il se moquait d’elle en lui faisant une blague d’un extrême mauvais goût, après avoir jeté un coup d’œil aux alentours pour s’assurer que personne ne les voyait, il enleva son manteau et son blazer, avant de soulever sa chemise et de lui montrer le tatouage avec le blason de sa famille qui se trouvait sur son omoplate droite.

-Je l’ai eu juste avant d’aller à Durmstrang. Pour que je n’oublie pas que j’appartenais à la famille Dmitriev au moment de quitter le manoir. Et dans le cas présent, famille ne signifie pas père, mère et frère si tu vois ce que je veux dire par là, termina-t-il avant que sa voix ne se brise.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyLun 11 Fév - 22:38:00

"Concernant l’article, je pencherais aussi plutôt pour une fille derrière la plume. J’ai du mal à imaginer un garçon aussi intéressé par la vie sentimentale du reste de la population estudiantine. Et puis, tu l’as dit toi-même, les ragots en tout genre c’est habituellement plus un truc de fille. Mais qui sait, de nos jours tout est possible, alors va savoir si ce n’est pas un mec … Enfin, peu importe dans le fond, c’est juste un ou une aigrie de la vie. Tant pis pour lui/elle..."

Les joues encore rosées de l'indignation vis-à-vis de l'article et aussi de honte concernant son propre comportement et emportement sur ce dernier, la petite française se contenta d'approuver vigoureusement les dires de son meilleur ami. Une fille donc, sans doute... une vipérine ? Peut-être. Ou même une aiglonne frustrée, cela pouvait s'imaginer, elle avait bien une ou deux personnes en tête qui en seraient capables si dans un mauvais jours. Un pouffy serait difficilement imaginable, en général ils étaient à la hauteur de leur réputation de gentillesse et d'esprits ouverts. Ou une griffonne ayant un grief contre les figures de l'autorité en général ? Les possibilités étaient très nombreuses. Et la gué-guerre entre les rouges et or et les verts et argent n'était, dans les faits, pas encore tout à fait éteinte, en dépit des couples comme Arabella et Nikolaï, ou encore Ange et Apollon. Donc cela ne l'étonnerait qu'à moitié si...

" Et concernant tes premières années, si je compatis à tes mésaventures, je peux te dire que moi, l’année dernière, j’ai déjà eu le droit à une bataille d’ingrédients de Potion dans le dortoir des premières années. Je peux t’assurer que Miss Byrne n’a pas vraiment apprécié quand elle a fini par apparaître dans le coin. Je ne me suis pas fait que des amis cette année-là mais bon, c’était au-dessus de mes forces de gérer un foutoir pareil, si tu me passes l’expression".

Elle étouffa par respect envers le vert et argent un léger rire délicat comme la trille d'un rossignol derrière sa main en imaginant fort bien la scène de bazar complet dans la Salle Commune. De son côté, en dépit l'an dernier ou d'il y a deux ans, elle ne savait plus, du coup de colère de leur directeur de maison, le professeur Flitwick, concernant l'état déplorable de leurs dortoirs ayant amené un bon prétexte pour étudier le sortilège de "Recurvite", la maison des aigles était en général assez calme. En dehors bien entendu des victoires au Quidditch, mais c'était le genre d'occasions très particulières. Elle n'osait pas imaginer entre les lions et les serpents par contre, en général légèrement plus turbulents que les deux autres maisons. Enfin... ensuite les deux préfets en vinrent visiblement eu coeur de la raison de la discussion de ce jour, et la petite aiglonne reprit de son sérieux légendaire, donnant sa parole sans la moindre hésitation de silence et de secret à celui étant son meilleur ami depuis bientôt trois ans ou presque. Et c'est avec une certaine nervosité inquiète qu'elle attendit qu'il prenne la parole, ce que, fort heureusement il ne tarda à faire, nerveux il semblerait lui aussi :

"Bon, à vrai dire, je ne sais pas trop par où commencer, donc si jamais ce que je dis n’est pas clair, n’hésites pas à me poser des questions après coup. J’essaierai d’y répondre au mieux, dans la limite de mes possibilités."

Elle fit signe de la tête qu'elle approuvait les propos de son meilleur ami, et l'invita en silence à poursuivre, un sourire amical et posé sur les lèvres, ne le quittant pas de ses yeux d'un gris d'argent, vifs et pétillants, bien que toujours miroirs de son inquiétude grandissante. Elle ne presserait pas Nikolaï, le connaissant trop bien pour cela, mais qu'est-ce qui le rendait donc si nerveux pour tarder à lui parler de ce qui le taraudait visiblement ? Était-ce si grave que...


"Bon tu sais que tu m’as déjà parlé de ton père et de comment, tu m’excuseras d’être franc, c’est un beau salaud d’extrémiste Sang-Pur ? Eh bien, aujourd’hui, c’est à mon tour de te parler de mes « problèmes familiaux » et je ne parle pas seulement du fait que mon frère est un crétin fini qui a besoin de passer ses nerfs sur moi pour se sentir mieux, ça tu le savais déjà plus ou moins. Même si je ne te l’avais pas dit tel quel, j’avais laissé passer suffisamment de sous-entendus pour ne pas insulter ton intelligence en imaginant que tu puisses ne pas avoir relié les points entre eux."

Un peu perplexe, ne faisant guère le lien entre la promesse formulée entre eux de confidentialité redoublée et le sujet visiblement abordé, Akiko hocha de la tête à la verticale sans rien masquer de son étonnement et d'un léger sentiment de perdition. Elle essaya de s'accrocher néanmoins, à peine détendue par le geste mimant les guillemets de son meilleur ami. Elle le connaissait trop bien pour se détendre devant tel geste. Elle eut une moue légèrement désapprobatrice devant le vocabulaire injurieux du vert et argent concernant son paternel à elle - bien qu'elle fut entièrement d'accord avec lui dans le fond - qui vira à l'inquiétude perplexe à l'évocation du frère aîné de Nikolaï. Elle approuva un peu plus vivement, toujours silencieuse de peur de l'interrompre et qu'il ne reprenne jamais sans en venir à ce qui était l'objet de sa venue vers elle. Elle allait néanmoins vocaliser tant son approbation que sa confusion débutante quand le vert at argent ne lui en laissa pas la chance et poursuivit avec un rire nerveux :

"Eh bien pour faire court, si Alekseï est un crétin violent, ce n’est pas uniquement de sa faute, une partie -bien que je ne saurais te dire si grande ou petite- est génétique. Mon père a en effet une affection un peu plus poussée que la normale pour la vodka et, autant te dire que tu n’aimerais pas être en sa présence lors de ces moments-là s’il est de mauvaise humeur. Autrement dit, il est du genre à considérer qu’une éducation digne de ce nom implique une bonne dose de … physique."

Son inquiétude monta d'un cran ou deux devant elles paroles, ses grands yeux d'argent arrondis par le souci pour son meilleur ami devant de telles révélations. Elle avait trop bien connu ce genre de situations pour ne pas être inquiète, concernant la figure paternelle de la 'famille' si l'on pouvait appeler cela comme ça. C'était encore plus horrible que ce qu'elle ne s'était imaginée ! Compatissante et inquiète au possible, elle allait reprendre la parole quand de nouveau Nikolaï lui en déroba l'occasion et reprenait comme s'il avait lu dans ses pensées :


"Mais, ne t’en fais pas, je n’ai pas pourtant été un enfant battu. Lev, mon parrain, que j’espère tu rencontreras un jour -c’est un type génialissime- était toujours là pour contrôler les excès de mon père. Non, le problème c’est plus que mon père nous a élevés Alekseï et moi pour lui succéder dans le business familial et disons que ça implique certaines traditions des plus idiotes."

Heu... oui ? Akiko commençait à perdre le fil là, en dépit de son attention. Alors... si on résumait... en dehors du fait que son géniteur à elle mériterait d'être donné en nourriture aux dragons ou en compagnie de détraqueurs, on avait commencé sur la violence du frère de Nikolaï depuis ces deux dernières années, enfin de son point de vue à elle. Qui ne serait pas un cas isolé, la violence serait génétique. Comme si ce n'était pas déjà assez inquiétant comme cela, maintenant elle apprenait que même le père de son meilleur ami se comportait pareil. En ajoutant une propension à l'alcool, juste pour pimenter la situation et ne la rendre que plus confuse et folle d'inquiétude. Ensuite il y avait un certain 'Lev' qu'elle ne savait où placer dans toute cette histoire. Quelqu'un d'extérieur de la famille ? Un parrain, ah oui, il l'avait dit... ok... et son importance dans tout cela ? Aaaaaah Nikolaï reprenait déjà ! Les yeux d'argent restaient songeurs et confus alors que l'aiglonne essayait de synthétiser tout cela dans sa tête, d'en chercher le lien logique, qui fut totalement perdu par la suite des propos du serpent. Ce n'était pas clair, pas clair du tout, et du peu qu'elle pouvait comprendre, là elle se noyait carrément dans un océan d'inquiétude pour son meilleur ami. Tout en devinant qu'ils en venaient au noeud du problème, donc elle hésita à prendre la parole pour demander des éclaircissements ou l'inviter à poursuivre. Mais encore, Nikolaï lui vola le 'droit' de parole :


"Non, parce que la vraie nouvelle du jour, c’est que mon père n’est pas qu’ambassadeur. Il …"

... Il ? Si elle ne pouvait parler, trop apeurée pour lui maintenant pour l'interrompre, sa bouche mima en silence ce pronom personnel au singulier de la troisième personne appelant à la poursuite de son propos. Le fait que la voix de son meilleur ami se brise la rendait encore plus blême d'inquiétude et de confusion. Elle allait le supplier de reprendre, le coeur battant à quinze mille kilomètres à l'heure, quand Nikolaï avoua enfin ce qui le taraudait tant d'une voix si contrôlée et d'un ton si badin... qu'il ne convint pas Akiko dans le 'non-sérieux' présupposé :

"Il dirige un empire mafieux d’énorme envergure. Si nous sommes venus en Angleterre il y a deux ans c’est parce qu’il a failli être arrêté par les Aurors russes. Depuis il a de nouveau établi son business sur le territoire britannique et je peux t’assurer que les affaires vont pour le mieux."

... Quoi ? Shocked Oh my... avait-elle bien entendu ? Et cela semblait visiblement travailler son pauvre meilleur ami. Certes, elle était un peu -beaucoup- surprise et sous le choc, mais juste stunned. Elle ne s'attendait qu'à moitié à cela. Enfin, à moitié. Certains petits lapsus depuis deux ans de Nikolaï avaient attiré son attention sans qu'elle ne puisse en obtenir de réponse ou oser les formuler à voix haute. Aussi ce qu'il s'était passé à la Commémoration, le fait qu'elle n'avait été touchée que lorsqu'elle s'était éloignée de son meilleur ami pour secourir une première année des bleus et bronze. Néanmoins, ce n'était pas pour autant qu'elle allait l'abandonner, non de non ! Elle allait le rassurer donc là dessus quand il la coupa de nouveau, par les gestes cette fois. Quand le tatouage lui fut montré, elle frissonna involontairement, un regard compatissant dans ses prunelles d'argent pur, restant muette jusqu'à ce qu'il termine :

"Je l’ai eu juste avant d’aller à Durmstrang. Pour que je n’oublie pas que j’appartenais à la famille Dmitriev au moment de quitter le manoir. Et dans le cas présent, famille ne signifie pas père, mère et frère si tu vois ce que je veux dire par là"

La réalisation la frappa de plein fouet, comme elle restait cependant aux côtés du serpent, sans faire mine de s'en éloigner. Elle ne masquait nullement sa surprise dans son regard d'un gris de perle, conservant pourtant son masque de calme par respect pour son ami et le temps de réorganiser ses pensées confuses devant une telle révélation... inattendue ou presque. Elle se demandait pourquoi le vert et argent avait tant hésité à lui confier ce fait... mais sa voix brisée lui donna toutes les réponses qu'elle voulait. Elle inspira discrètement, cherchant ses mots pour se faire bien comprendre et éviter tout quiproquo entre eux. L'aiglonne approuva les derniers propos d'un hochement grave et sérieux de la tête, avant de poser, toujours avec cette hésitation depuis deux ans, sa main sur l'avant bras de Nikolaï, et le serrer légèrement, luttant contre sa phobie du contact physique pour essayer de véhiculer ses sentiments et ses pensées encore chaotiques. Elle lui offrit ensuite un léger et délicat sourire, compréhensif et emplit d'amitié, lui soufflant d'une voix calme et douce, chaque chose dans l'ordre :

- Je... vois ce que tu veux dire, en effet. Et je te remercie de me l'avoir confié. Je me sens honorée... que tu me fasses assez confiance pour me confier quelque chose aussi... sérieux.

Elle cherchait toujours ses mots, et une fois que son esprit fut à peu près remis du choc et réorganisé, elle jeta un regard ferme et rarement têtu, chassant un doute possible dans l'esprit du vert et argent sans jamais rompre le contact physique entre sa main et l'avant-bras de ce dernier :

- Et ne crois pas que je vais cesser d'être ton amie à cause de cela. Je n'abandonnerais pas mon meilleur ami, et encore moins à cause de ses origines familiales. Ce serait cruel de ma part. Je suis juste... un peu surprise, c'est tout. Cela fait beaucoup de choses à comprendre en un coup, c'est tout, d'accord ?

Nouveau silence, avant que le sourire de l'aiglonne ne se fasse plus confiant et promesse assurée d'une amitié sans failles, comme sans le perdre de vue elle lui glissa, sa voix se brisant ensuite et le regard baissé un peu honteux devant tant de confiance de son ami alors qu'elle lui 'mentait par omission' depuis deux ans :

- Cela ne changera rien entre nous, d'accord ? Je savais que tu voulais me dire quelque chose depuis un moment, je ne m'attendais juste pas à... à ça. Peu m'importe, pour moi tu es mon meilleur ami, peu importe... que tu sois fils du ministère ou fils de mafieux... cela ne changera pas mon avis sur toi. Tu... t'es prouvé depuis longtemps digne de mon amitié et de ma confiance. Je suis juste un peu confuse et honteuse de n'avoir su faire preuve d'assez de courage et d'honnêteté envers toi pour faire preuve d'autant de confiance... sur ce qui me concerne... depuis deux ans...

Le regard baissé, mais sa main serrant toujours de sa modeste et relative force l'avant bras de son meilleur ami, Akiko sentit sa voix se briser. L'une de ses mains, celle libre, vint nerveusement se poser sur l'un de ses genoux à elle, son regard honteux au sol tout en essayant de ne pas penser aux cicatrices cachées par ses vêtements la faisant se lever si tôt pour aller se préparer d'ordinaire loin des regards des autres. Si Nikolaï avait réussi à lui faire tant confiance, alors pourquoi avait-elle si peur ? Les mots ne feraient pas revivre le cruel souvenir passé... pas vrai ? Pourtant, quand elle y pensait, les frissons lui revenaient, la peur aussi. Elle s'interrompit, trop craintive de perdre son meilleur ami quand il saurait qu'elle aurait menti concernant son été. Concernant l'état de Rupert, ce qui leur était arrivé. Quand il le saurait... oserait-elle encore le regarder dans les yeux sans se rappeler à sa honte d'avoir menti, même pour la bonne cause ? Comme elle l'avait dit à Aely, elle avait horreur de mentir, et plus encore de mentir au russe, de mentir à son meilleur ami. Et pourtant... les mots refusaient de sortir. Elle voulait pourtant qu'ils sortent, enfin, si tardivement. Et pourtant, pourtant...


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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyJeu 14 Fév - 16:19:16

Pourquoi avait-il fallu que le soulagement de s’être enfin déchargé du fardeau qui lui pesait sur les épaules depuis la naissance ne dure même pas cinq fichues minutes ? Quel crime atroce avait-il commis dans une vie antérieure pour que le Destin s’acharne ainsi sans pitié sur lui ? Un petit moment de répit avant que l’espoir ne s’évapore de nouveau, était-ce vraiment tant demander ? N’avait-il pas le droit de profiter de la chance incroyable d’avoir une amie capable de passer outre ses origines douteuses au moins quelques heures avant que le coup suivant ne l’assomme ? Ne se rendait-on donc pas compte en haut lieu qu’à force de lui faire des croche-pattes pour qu’il s’écrase parterre, il allait finir par ne plus vouloir se relever du tout ? Ou bien était-ce là le test final : voir combien de temps il survivrait avant de craquer ?

-Tu... t'es prouvé depuis longtemps digne de mon amitié et de ma confiance. Je suis juste un peu confuse et honteuse de n'avoir su faire preuve d'assez de courage et d'honnêteté envers toi pour faire preuve d'autant de confiance... sur ce qui me concerne... depuis deux ans...

Comment ces simples mots pouvaient-ils le faire se détester à ce point ? En quoi était-ce juste qu’à peine déchargé d’un secret, le suivant pointe son horrible nez dans sa vie ? Il avait envie de crier sa rage et sa frustration à la face du monde. Car, désormais, quoi qu’il choisisse de faire face à cette déclaration, les conséquences en seraient désagréables. Soit il gardait l’atroce vérité pour lui, à savoir qu’il était maintenant au courant du moindre secret concernant la vie d’Akiko. Soit il lui avouait tout savoir d’elle jusqu’au plus infime détail. Autrement dit, soit il reconnaissait être passé outre son droit à la vie privée, soit il continuait de lui mentir au moment même où elle déclarait qu’il était digne de sa confiance et son amitié. VIE DE M************** !!!!!

Evidemment, trop empêtré dans ses propres problèmes, il ne savait pas quoi dire à son amie. Elle avait clairement besoin d’être rassurée, de mots de consolation, de quelqu’un de capable de lui dire que tout irait mieux dans le futur. Sauf qu’il n’était pas cette personne. Dans sa vie à lui, tout n’allait pas mieux avec le passage du temps. Tout n’allait pas pour autant forcément moins bien mais, de là, à sortir une banalité du style « Ne t’inquiètes pas, tout finira par s’arranger », il s’en sentait tout bonnement incapable. C’était au-dessus de ses forces, il respectait trop Akiko pour lui mentir aussi impunément. Sans compter qu’il lui avait déjà assez menti comme ça.

Il avait besoin d’un moment de solitude pour réfléchir à ce qu’il convenait de faire. Laisser Akiko choisir le moment où elle lui révèlerait ce qu’il savait déjà ou alors être entièrement honnête avec elle et continuer sur sa lancée de confessions ? Les deux options comportaient tant des avantages que des inconvénients. Quel que fut son choix, leur relation en serait changée et il n’y aurait pas de retour en arrière. Car, s’il acceptait l’idée de se taire aujourd’hui, cela voudrait dire qu’il acceptait en partie l’idée que certaines vérités étaient bien mieux tues, ce contre quoi il se rebellait en permanence en somme. Paradoxalement, s’il avouait tout à Akiko, il lui volait la possibilité de faire le choix de lui avouer le tout en ses propres termes. Il contrôlait définitivement la situation, sans lui laisser de chances de reprendre les rênes. Sauf que, dès le moment où il avait posé les yeux sur le dossier contenant le résumé de la vie de la Serdaigle, il s’était accordé ce droit quasi divin de tout savoir d’elle sans lui en demander la permission. Alors, faire semblant de lui rendre ce droit maintenant était d’une hypocrisie sans nom. Après tout, il avait appris le sortilège d’Amnésie en vue de pouvoir effacer tous les souvenirs compromettants de son amie si besoin est. Autrement dit, sa décision avait déjà été prise pendant l’été. Il ne s’en était seulement pas encore rendu compte. Tout avouer maintenant ne changerait pas la situation car il garderait toujours le sort d’Amnésie secret. Il n’y aurait donc jamais de total partage entre eux. Il ne s’agissait là que d’un beau rêve d’enfant et, s’il y avait une chose que le foutu voyage initiatique estival lui avait bien fait comprendre, c’est qu’en-dehors des murs du château, il n’était plus un enfant. Il pouvait jouer à l’adolescent autant qu’il le voulait et profiter à fond des mois de tranquillité que l’année scolaire lui procurait mais la vérité crue était là : tant que son nom de famille était Dmitriev, l’innocence de l’enfance lui était désormais à moitié dérobée.

Il prit donc sa décision à ce moment. Il ne dirait rien à Akiko, pour aussi artificiel que ce soit, il lui laisserait le choix concernant ses propres secrets. Il n’était pas idiot, il voyait bien que cela lui permettait d’éviter la confrontation et la possibilité de perdre sa meilleure amie pour abus de confiance, il ne se considérait par conséquent pas meilleur ou pire après cette décision. Simplement, au moins il avait choisi. Comme le lui avait dit Lev durant l’été, l’heure de l’indécision et de la procrastination était passée. Désormais, s’il voulait qu’on le prenne au sérieux, il allait devoir faire des choix difficiles et s’y tenir. Choisir de violer l’intimité d’Akiko en avait été un, maintenant il allait devoir vivre avec. Et si elle finissait par découvrir la vérité, eh bien il gèrerait les conséquences de ces actes à ce moment-là. Pour l’instant, il allait se contenter d’être l’ami dont elle avait besoin même si l’amitié entre eux avait désormais un sablier décomptant le temps de vie qui lui restait.

-C’est ta vie, tu es libre d’en parler avec qui tu en as envie. Si tu t’en sens la force aujourd’hui, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, j’attendrais. Et si jamais tu ne t’en sens jamais la force ou si tu préfères en parler à quelqu’un d’autre, c’est tout autant ton droit. En tous les cas, ne comptes pas sur moi pour te tirer les vers du nez mais sache seulement que je ne te jugerai pas sur tes actions passées, quelles qu’elles aient été. Après tout, un avantage qu’on a tendance à négliger lorsque la famille vit du mauvais côté de la loi, c’est qu’on apprend à apprécier les gens sans forcément chercher à savoir tout ce qu’ils ont fait de leur vie. Car, parfois, crois-moi sur parole, l’ignorance est une véritable bénédiction.

Oui, une bénédiction trop souvent jetée aux ordures.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyDim 17 Fév - 1:57:02

"C’est ta vie, tu es libre d’en parler avec qui tu en as envie. Si tu t’en sens la force aujourd’hui, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, j’attendrais. Et si jamais tu ne t’en sens jamais la force ou si tu préfères en parler à quelqu’un d’autre, c’est tout autant ton droit."

La jeune Serdaigle de troisième année secoua doucement à l'horizontale sa tête, une brise de vent soulevant quelques mèches sombres de sa longue et raide chevelure d'un noir de nuit. Ses yeux argentés scrutèrent quelques minutes le ciel, comme elle ôtait délicatement sa main de dessus celle de son meilleur ami, avant de refermer ses paupières quelques secondes. Le dire à Aely lui avait donné courage. Elle ne saurait mentir bien longtemps, et plutôt que de dire une moitié de vérité, autant terminer en disant celle entière. Elle inspira profondément la brise fraîche, renouvelant l'air de ses poumons, laissant son sternum se lever et se replier avec profondeur et calme. Sa voix douce, posée, délicate comme la trille d'un oiseau, souffla alors dans un murmure déterminé bien que fatigué du poids du secret qui l'écrasait :

- Je ne ferais que reculer l'échéance, et je n'aime pas mentir, moins encore m'enliser dans le mensonge. Tu finirais par savoir, je finirais par te le dire, et je préférerais le faire maintenant que je suis calme et posée, au contrôle de mes émotions et sereine... pas lors d'une attaque à la Kalachnikov en terre sorcière par exemple...

Les paroles suivantes et si franches de son meilleur ami vert et argent lui arrachèrent un mince sourire délicat, discret mais présent, elle les yeux toujours clos, elle inspira l'air si doux autour d'eux. Le matin était son heure préférée. Le matin était cette heure où tout était calme, tout était déserté, où l'on pouvait presque sentir le parfum du renouveau et l'éclat subtil, le musc tranquille de la rosée, déposée avec tendresse en perles scintillantes sur l'herbe fraîche et encore verte et tendre. Les mots du serpentard dansaient avec calme dans sa tête, son esprit était de nouveau clair avec un petit effort de sa part :

"... En tous les cas, ne comptes pas sur moi pour te tirer les vers du nez mais sache seulement que je ne te jugerai pas sur tes actions passées, quelques qu'elles aient été."

Se forçant à rester calme et tranquille, posant mentalement et tranquillement le masque paisible et sage qu'elle portait d'ordinaire le temps qu'elle se reprenne et rassemble ses pensées. Elle s'était promis de s'améliorer depuis le désastre de la Commémoration question calme et contrôle des nerfs. Sa voix restait douce et tranquille quand elle échappa de nouveau de ses lèvres fines, posant un regard argenté calme et reconnaissant vers le russe :

- C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles tu es mon meilleur ami. Tu restes disponible mais tu ne me forces pas. Des fois tu fais juste en sorte pour me préparer à parler quand j'en ai besoin. C'est une rare et précieuse qualité, tu sais. Je sais que tu ne me jugeras pas, pas plus que je ne te jugerais. Enfin... là cela concerne moins mes actions que celles d'une certaine personne que nous méprisons tous deux cordialement il semblerait...

L'une de ses mains vint de nouveau chercher le livre prêté par le professeur Mac Carter de niveau supérieur au sien dans les sortilèges de défense et de protection, le protégeant délicatement sur ses genoux de la saleté du sol terreux et un peu humide au bord du lac. Elle en épousseta la couverture de cuir ancienne mais résistance du dos de la petite main délicate étant la sienne, toujours attentive aux propos du vert et argent :

"... Après tout, un avantage qu’on a tendance à négliger lorsque la famille vit du mauvais côté de la loi, c’est qu’on apprend à apprécier les gens sans forcément chercher à savoir tout ce qu’ils ont fait de leur vie. "

Son visage tranquille, en apparence du moins, vint se poser dans celui du vert et argent, d'un éclat entre perle et argent scintillant d'une douce lueur, mêlant une triste compassion au fort sens du terme et une calme mais assurée amitié envers lui, alors que la petite fille de treize ans ayant déjà trop vu et trop entendu, trop ressenti, approuva doucement de la tête en silence. En silence aussi, muette, elle repensa au tatouage que lui avait montré Nikolaï et fit le lien avec certaines de leurs discussions passées. Lentement, l'une de ses mains vint se poser sur l'un de ses propres avant-bras lacérés de fines lignes argentées, cicatrices des faits, le serrant doucement au souvenir, une mince grimace lui échappant quelques secondes au souvenir si douloureux, et pourtant déjà passés. Partie du passé...

- Des fois il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas savoir, au risque en les sachant de se tromper lourdement sur le compte de la personne et de mal la juger en conséquence. Puis ce que nous ou notre famille ont put faire, nous faire, au fond, ne font pas ce que nous sommes. Pas entièrement. Ce serait bien triste sinon, tu ne crois pas Nikolaï ?

Il serait triste en effet que les gens jugent Nikolaï en raison des siens, même s'il semblerait qu'ils ne fussent pas au courant. Pas plus qu'ils ne connaissaient son propre lien de parenté de sang avec un monstre de sorcier lié à des réseaux noirs et Lord anglais sorcier de sang pur intolérant et violent. Elle préférait parfois que les gens la considèrent comme née-moldue, car c'est ce qu'elle était de coeur de la manière dont elle voulait considérer ses origines culturelles et sa langue maternelle. Ou encore comme sang-mêlée, Akiko commençait doucement à se faire à l'idée, aussi lourdes les implications puissent-elles être sur ses frêles épaules. Bien trop pesantes, bien trop écrasantes, désespérantes certaines fois...

"... Car, parfois, crois-moi sur parole, l’ignorance est une véritable bénédiction."

Son regard cette fois se baissa au sol, sur le tapis émeraude d'herbe grasse et humide si proche des flots tranquilles et clapotants du Lac Noir de l'Ecole de Magie où l'on disait que reposait en son sein le plus sombre un Calamar Géant et autres créatures mythiques parfois très dangereuses, outre les sirènes et autres tritons. L'éclat argenté se ternit à une nuance plus proche des cendres l'espace de quelques minutes, serrant le livre contre elle en murmurant tranquillement, d'une voix si calme mais tremblant légèrement pour ceux la connaissant suffisamment :

- Je te crois... tu ne peux pas imaginer à quel point je te crois, Nikolaï. L'ignorance est vraiment une bénédiction. Des fois... tu sais... j'aimerais encore être l'ignorante de première année en Septembre d'il y a deux ans. Mais je ne le peux. Je n'y ai plus le droit maintenant.

Elle inspira et expira profondément. Tranquille, peut-être trop tranquille. Mais la discussion avec Aely l'avait fait réfléchir, et elle avait besoin d'en parler avec son meilleur ami. Un besoin la taraudant depuis un moment, d'ailleurs. Mais elle ne savait trop par où commencer... elle laissa un silence peser quelques minutes, avant de se lancer en observant d'yeux d'argent d'une lueur sombre la surface claire-obscure du Lac si calme à cette heure sous la forme d'une question/réponse 'deux en un' :

- Est-ce que je t'ai parlé de ce qu'il s'est passé l'été d'il y a deux ans ? Je ne le pense pas... tu ne dois pas savoir alors que mon père... est un loup-garou. Et qu'il est responsable en partie de l'absence de Rupert ces dernières années. Rupert... a payé le prix fort en voulant me protéger de quelque chose qui m'était destinée. Et sans l'intervention miraculeuse d'un étudiant, je ne serais pas là en train de te parler, mais six pieds sous terre à reposer sans fin.

On allait déjà commencer par là. Cela semblait un bon début. Nerveuse, son petit corps se tendit légèrement, son regard d'argent trahissant ses émotions derrière le visage si posé et faussement calme. Pour un oeil connaisseur comme celui de Nikolaï, on pourrait lire dans les prunelles de la Serdaigle une détresse refoulée, un remord profondément enraciné mais aussi une mince lueur déterminée de changer les choses. De ne plus être impuissante, passive, endurant les coups en pleurant sans rien dire. Mais la petite fille voulant devenir forte pour ceux de ses pensées. La princesse impuissante désireuse de devenir une guerrière pour décider de sa vie, continuer de vivre et en quête de liberté, de se délivrer du silence, se plonger dans la confiance et la confidence sérieuse. Elle posa son regard dans celui du vert et argent, guettant sa réaction d'un air vif et attentif, bien que faussement sage et posé.


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:37:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyMar 19 Fév - 15:03:38

Ainsi elle allait se décharger à son tour de son fardeau. Finalement, c’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire, de cette façon il n’aurait pas à supporter le poids de son silence plus longtemps. Il n’aurait même pas à faire semblant de ne pas comprendre les signes du malaise d’Akiko lorsque ceux-ci apparaissaient contre son gré. Il pourrait agir normalement en sa présence, ou du moins aussi normalement que leurs passés respectifs le leur permettraient.

-… je préférerais le faire maintenant que je suis calme et posée, au contrôle de mes émotions et sereine... pas lors d'une attaque à la Kalachnikov en terre sorcière par exemple...

La dernière partie de la phrase le frappa comme un sort en pleine poitrine. Il dut faire un énorme effort sur lui-même pour ne rien laisser transparaître de son mal être sachant qu’Akiko était bien trop observatrice pour son bien. Il ne sut si ses tentatives furent couronnées de succès ou non, mais il l’espérait de tout cœur car il n’était pas encore prêt à discuter de l’implication de son père et de ses complices dans le fiasco de la Commémoration. Pour être tout à fait honnête, il n’était pas sûr d’être un jour prêt à le faire. Il était même fort probable que cela fasse partie des choses dont il ne discuterait jamais avec personne. Il s’était déjà défoulé sur Lev lorsque la colère était trop forte, c’était suffisant. Personne d’autre ne pourrait comprendre. Par conséquent, il ne voulait pas les forcer à faire semblant de compatir lorsqu’inconsciemment ou bien totalement consciemment ils seraient juste dégoûtés et/ou terrifiés par ses connections familiales. Car, s’il était désormais sûr qu’Akiko ne le jugerait pas lui sur les actes de son père, il n’en restait pas moins qu’il ne désirait en rien être associé au massacre de la place de la Résistance. De près comme de loin.


-Je te crois... tu ne peux pas imaginer à quel point je te crois, Nikolaï. L'ignorance est vraiment une bénédiction. Des fois... tu sais... j'aimerais encore être l'ignorante de première année en Septembre d'il y a deux ans. Mais je ne le peux. Je n'y ai plus le droit maintenant.


Elle n’était pas la seule. Après les évènements de mai dernier, plus aucun d’entre eux n’était l’enfant innocent qu’il avait pu être à une certaine époque. La seule différence entre les autres et Nikolaï était que le Russe n’avait jamais été totalement « innocent ». On ne lui avait jamais caché la nature réelle des affaires de la famille et ce simple fait faisait de lui un témoin de bien des choses dont un enfant ne devrait normalement jamais avoir entendu parler. Bien entendu, Lev s’était toujours arrangé pour éviter que ses filleuls ne découvrent le pire qu’assez tard, voire pas du tout, mais du point de vue du Préfet, ce qu’il savait était déjà beaucoup trop.

-Est-ce que je t'ai parlé de ce qu'il s'est passé l'été d'il y a deux ans ? Je ne le pense pas... tu ne dois pas savoir alors que mon père... est un loup-garou. Et qu'il est responsable en partie de l'absence de Rupert ces dernières années. Rupert... a payé le prix fort en voulant me protéger de quelque chose qui m'était destinée. Et sans l'intervention miraculeuse d'un étudiant, je ne serais pas là en train de te parler, mais six pieds sous terre à reposer sans fin.


Wow. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lâche la bombe dès le début. Surtout pas concernant la nature lycane de Turner. Pour son père, il s’y était plus ou moins préparé, sachant qu’elle ne l’appréciait nullement mais, il s’était imaginé qu’elle continuerait à protéger le secret de son petit ami contre vents et marées. Non pas qu’il y eut quoi que ce soit de honteux à être un loup-garou, le Gryffondor n’avait pas choisi sa condition et si Nikolaï ressentait quelque chose pour le cinquième année c’était une bonne dose de pitié., car parler de compassion eût-été pousser la barre des sentiments amicaux entre eux un peu trop loin. Certes, il n’enviait en rien la situation du Rouge-et-Or et ressentait sincèrement de la peine pour lui et Akiko mais, de là à en apprécier le brun pour autant, il ne fallait pas exagérer non plus. Il le supportait parce qu’il était celui qu’Akiko avait choisi et qu’honnêtement, il était bien forcé de reconnaître qu’il était parfait pour elle. Elle avait toujours un sourire aux lèvres en parlant de lui, sans compter que sa famille avait permis à la petite française d’échapper aux étés en solitaire à tenir compagnie à sa mère à Sainte-Mangouste. Mais, si jamais un jour ils venaient à se séparer -ce qu’il ne désirait pas, détrompez-vous-, il ne resterait certainement pas ami avec lui. De plus, si, par malheur, le Lion avait le malheur de blesser Akiko d’une quelconque manière, il avait intérêt à courir vite car, où qu’il aille, Niko n’hésiterait pas à user de toutes les ressources des Dmitriev pour le retrouver et le lui faire amèrement regretter. Loup-garou ou pas. C’est qu’il fallait bien qu’avoir une famille spécialiste dans l’extorsion et le meurtre serve de temps à autres. Bon, OK, la famille n’était pas uniquement concentrée là-dessus mais, il n’en restait pas moins que peu -si ce n’est aucun- des hommes de son père ne s’était jamais sali les mains avec le sang d’une autre personne.

Enfin, quoiqu’il en fût, pour le moment, s’il voulait conserver sa couverture, il allait devoir user de tout son talent de comédien pour avoir l’air au moins légèrement surpris par la révélation de son amie. C’est que, s’il acceptait la nouvelle comme si de rien n’était, elle allait forcément avoir des doutes. Heureusement pour lui, il lui suffisait de repenser à la surprise qu’il s’était payé durant l’été en lisant le dossier fourni par Lev. Il n’aurait qu’à imiter ses réactions de l’époque et tout irait comme sur des roulettes.


-Et bien, de tout ce que tu aurais pu me dire, ce n’est certainement pas ce à quoi je m’attendais.

Il s’arrêta sciemment, comme pour se donner le temps d’assimiler tout ce qu’il venait d’apprendre, avant de poursuivre.


-Je comprends mieux l’absence prolongée de Rupert maintenant. J’ai néanmoins quelques questions, si tu es d’accord pour y répondre bien sûr.

En effet, les informations recueillies par Lev avaient beau être importantes, elles étaient loin d’être exhaustives et le Serpentard s’interrogeait sur plusieurs points. Le principal étant celui qui l’avait l’inquiété dès qu’il avait pris pour la lycanthropie de Turner.

-Est-ce que c’est sûr de rester chez lui pendant les nuits de pleine lune ?

Pour ceux qui se posent la question, il se rendait bien compte qu’en posant pareille question, il faisait preuve d’une certaine dose de discrimination mais sa préoccupation quasi unique était la sécurité de sa meilleure amie. Les sentiments froissés du Gryffondor cela passait au second plan en ce qui le concernait. D’ailleurs, la deuxième question qui le taraudait au plus haut point, encore plus que celle sur Turner sachant que son amie était revenue intacte des deux étés passés chez le Rouge-et-Or et ce après la transformation de ce dernier, concernait le père d’Akiko. Il la posa donc à la suite.

-Et, sinon, je me demandais, est-ce que tu bénéficie d’une protection contre ton père ? Parce que je ne sais pas depuis quand il est un lycan, mais si mes souvenirs sont bons, c’est une Sang-Pur bourré de fric et, là je sais de source sûre ce que ça signifie : s’il veut s’en prendre de nouveau à toi, il trouvera les moyens.

Il était donc essentiel que son amie soit protégée d’une façon ou d’une autre.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyJeu 21 Fév - 18:44:42

Il y avait quelque chose d'étrange dans le comportement et le regard de son meilleur ami comme elle lâchait la bombe. En un sens, il avait l'air surpris, mais... un petit quelque chose la troublait, maintenant qu'elle le connaissait bien. S'il était aussi bon comédien qu'elle quand nécessité faisait loi, elle était tout aussi perspicace que lui pour ressentir vaguement quand quelque chose n'allait pas totalement bien. Ainsi la lueur d'argent se fit plus soucieuse et confuse, avant de recouvrer son calme prudent quand le vert et argent reprit :

"Et bien, de tout ce que tu aurais pu me dire, ce n’est certainement pas ce à quoi je m’attendais. Je comprends mieux l’absence prolongée de Rupert maintenant. J’ai néanmoins quelques questions, si tu es d’accord pour y répondre bien sûr."

La Serdaigle gardait ses pénétrants yeux d'argent rivés sur le russe, comme s'il elle l'observait dans les moindres détails, comme pour y lire jusque dans son âme par ses expressions et son regard. Elle contempla quelques minutes les propos de ce dernier, paniquée visiblement car se demandant si elle avait bien fait d'en parler avec lui. Gênée, elle s'emmêla un peu les pinceaux dans un auto-commentaire plus dirigé vers elle-même avant de fournir sa réponse en recouvrant alors sa voix calme, douce et voulue sage :

- Je... oh Merlin, j'espère ne pas avoir fait une grossière erreur. Je... tu dois te demander pourquoi je fais cela, mais... des fois c'est si lourd... et je n'aime pas mentir à mes amis, encore moins te mentir, toi mon meilleur ami. Cela me faisait mal de te mentir... oui, demande moi ce que tu veux. J'essayerais d'y répondre de mon mieux.

"Est-ce que c’est sûr de rester chez lui pendant les nuits de pleine lune ?"

La jeune Serdaigle ne put retenir un léger rire un peu critique envers elle-même face à cette question, portant ses orbes argentées vers les cieux un moment avec un sourire mince et songeur. Est-ce que c'était sûr ? Peut-être pas, mais elle ne se voyait nulle part ailleurs que non loin mais à distance sécuritaire de son petit ami lors des nuits là. Un mince sourire perché sur le coin de ses lèvres, ses yeux contemplèrent la danse subtile des nuages, cachant par moment et caprice les si doux et précieux rayons du soleil.

Ah, si Nikolaï était au courant des "entorses" qu'elle avait pu commettre au règlement de l'école l'année dernière... enfin une, toujours à certaines nuits bien précises, quand la douleur était trop grande pour qu'elle resta 'seule' dans son dortoir pendant que Rupert souffrait dans les cachots, qu'en douce elle s'était faufilée dans les dortoirs les premières semaines pour, en sécurité, être au moins en pensée le plus proche qu'elle pouvait du pauvre lion. Qu'une fois même, elle avait enfourché son balais en secret, s'était tenue à très haute altitude bien couverte lui 'tenir compagnie' en pensée et de manière sécuritaire, quand sa culpabilité était à son comble. Puis elle offrit un sincère et doux sourire rassurant au vert et argent en reportant ses prunelles d'argent vers lui :


- Oui, ne t'inquiète pas. Toutes les précautions ont été prises, et c'est en partie pour apprendre à me défendre en cas d'imprévu que j'ai pris des cours particuliers de duels depuis deux ans bientôt...

"Et, sinon, je me demandais, est-ce que tu bénéficie d’une protection contre ton père ? Parce que je ne sais pas depuis quand il est un lycan, mais si mes souvenirs sont bons, c’est une Sang-Pur bourré de fric et, là je sais de source sûre ce que ça signifie : s’il veut s’en prendre de nouveau à toi, il trouvera les moyens."

A ces mots elle resta silencieuse, tout d'un coup entièrement sérieuse et son regard grave et un peu triste, frissonnante au souvenir de ces terribles mois dispersés à travers le temps passé. Elle approuva doucement d'un geste de la tête, resserrant inconsciemment le livre d'études de duels plus avancés que son année, contenant le charme du bouclier auquel elle s'entraînait et maîtrisait après deux ans de longues études. Mais elle ne voulut pas inquiéter outre-mesure le vert et argent, alors Akiko s'efforça de garder un mince sourire sur ses lèvres, répondant le plus honnêtement possible sans vouloir causer du souci à son meilleur ami :

- Pas directement, mais ne t'inquiète pas. J'apprends à me défendre, Rupert est là quand je ne suis pas à Poudlard et les Turner insistent pour que je ne sois pas seule en dehors de l'école. J'en ai parlé à monsieur Mac Carter aussi l'année dernière, comme il est auror et au courant puisque professeur... il m'a proposé des cours intensifs supplémentaires pour que j'apprenne à me défendre et serait prêt à faire quelque chose si mon géniteur ose vouloir retenter quelque chose. A vrai dire, il m'a poussé à tout lui dire quand je voulais garder certains... détails. L'étudiant qui nous a protégé et gardé en vie, Rupert et moi, quand nous avons été attaqués, m'a également assuré qu'il serait prêt à parler contre lui. Mais...

Elle marqua une légère pause, déposant le livre délicatement sur sa besace et se redressa sans un mot, songeuse, avant d'offrir un doux et charmant sourire à Nikolaï, bien qu'une flamme déterminée et résolue ne brille dans son regard d'argent :

- Je n'ai plus envie d'être toujours la princesse en détresse. Je n'ai pas envie que des proches souffrent à cause de moi, comme Rupert... Tu comprends... je n'ai pas envie qu'il risque de s'en prendre à mon entourage... à mes amis... à toi... bien qu'il me fasse encore bien peur, deux ans après...

Elle ferma les yeux, et à peine ses paupières étaient-elles closes que les images revenaient en mémoire, plus vives que jamais. La panique passée la fit légèrement frémir, une de ses mains serrant l'avant bras de l'autre côté fermement en conséquence. Ses yeux perdirent de leur éclat argent pour virer dans un gris de cendre, terne et sombre, alors qu'elle fixait le sol avec intensité, le regard lourd de reproches envers elle-même, de regrets profonds. Si elle ne pleurait pas, gardant le masque de calme bien ferme, ses yeux étaient brouillés et étincelants, comme elle murmurait d'une voix brisée rappelant encore l'enfantin brisé :

- Et dire que je voulais juste qu'il me laisse vivre en paix... que tout soit comme avant. Dire que c'était juste au début une ballade sympathique entre Rupert et moi... Je le déteste. Je le déteste plus que tout au monde. Mon père est un monstre ! Intérieur comme extérieur ! Un monstre !


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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyDim 24 Fév - 15:04:55

Elle l’assurait être en sécurité. Il ne savait si la croire sachant que l’amour qu’elle portait au Gryffondor l’aveuglait parfois. Néanmoins, il considérait qu’il lui devait au moins ce degré de confiance après avoir rompu si profondément, et sans qu’elle le sache seulement, le pacte de leur amitié durant l’été. Il décida donc d’accepter ses explications sans chercher à en savoir plus. Si elle lui déclarait que toutes les précautions avaient été prises pour s’assurer que Turner ne puisse pas la blesser, il la croirait sur parole. Du moins, il essaierait. Et si l’inquiétude se faisait trop forte, il pourrait toujours demander à Lev d’envoyer quelqu’un vérifier qu’Akiko ne prenait pas de risques inutiles. Enfin, il connaissait suffisamment Rupert pour savoir que ce dernier avait dû prendre toutes les mesures nécessaires à la sécurité d’Akiko et du reste de sa famille. S’il y avait bien une chose que le Sang-et-Or était, c’était attaché à ses proches et jamais il n’aurait laissé quoi que ce soit au hasard. Pas lorsque le futur des gens qu’il aimait était en danger. Néanmoins, si la menace Turner était écartée, il n’en restait pas moins la principale, à savoir celle représentée par Mr Velon lui-même.

Akiko lui expliqua que la famille de Turner veillait sur elle pendant l’été et que, durant l’année scolaire, elle avait commencé à prendre des cours supplémentaires avec McCarter. Au moins ça expliquait ses progrès fulgurants en Duels. Pas étonnant après ça qu’il ait tant de mal à se débarrasser d’elle en travaux pratiques. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de penser que ça ne suffisait pas. Il n’avait rien contre les Turner, c’était sûrement des gens adorables mais seraient-ils capables de protéger Akiko si son père venait à envoyer un assassin ou simplement revenait la voir lui-même ? Les cours avec McCarter par contre c’était une excellente nouvelle, dommage que la protection de l’Auror ne s’applique qu’aux dix mois passés dans l’enceinte du château. Parce qu’avec un type pareil pour assurer ses arrières, au moins elle aurait pu être sûre de ne rien risquer. En même temps, il pouvait comprendre qu’elle n’ait pas voulu trahir le secret de Turner. Dommage que l’étudiant qui les avait sortis du pétrin ne soit pas disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sinon il aurait fait un excellent garde du corps pour son amie. Après tout, il avait réussi à repousser un lycan en pleine attaque, que demander de plus ?

La seule solution logique était donc de lui proposer son aide. Elle l’accepterait ou non, mais Lev avait été suffisamment clair durant l’été, si Akiko voulait bénéficier d’une protection, la famille était là pour ça. Restait à le lui proposer sans la laisser en déduire que Lev savait déjà tout de sa situation. Et quelque chose lui disait que cela allait se révéler loin d’être évident. Enfin, qui ne tentait rien n’avait rien comme disait la sagesse populaire. Néanmoins, les paroles suivantes d’Akiko l’arrêtèrent net dans son élan. Elle ne voulait plus dépendre des autres, elle voulait se battre d’elle-même. Merlin, après un discours pareil, ça allait être encore plus difficile de lui faire accepter son aide. Pourtant, il n’abandonnerait pas avant d’avoir au moins essayé. A partir de là, qui vivrait verrait. Mais, avant cela, encore fallait-il calmer quelque peu les ardeurs de son amie qui semblait avoir perdu le contrôle de ses nerfs à force de penser à son géniteur.


-Hey, hey, tout va bien, il n’est pas là
, dit-il doucement, en se levant à son tour et en posant délicatement sa main sur celle de son amie, qui semblait tenter de s’enfoncer les ongles dans la chair jusqu’au sang, pour essayer de lui faire lâcher prise. Je comprends ta colère, elle est tout à fait justifiée, il n’y a rien de pire que de se sentir impuissant, crois-moi, je sais de quoi je parle.

Combien de fois n’avait-il pu que se cacher la tête entre les bras tandis qu’Alekseï se défoulait sur lui ? Trop pour vouloir les compter. Mais, cette période était derrière lui désormais. Il n’avait plus l’intention de se laisser faire. Si son frère voulait la bagarre, il l’aurait. Certes, il ne pouvait toujours pas user de sa baguette en dehors de Poudlard alors qu’Alekseï était considéré comme légalement adulte donc pouvait en abuser à loisir, mais cela ne signifiait pas qu’il n’avait pas d’autres moyens de se battre. C’est que s’entraîner avec Lev tout l’été lui avait fait découvrir des astuces auxquelles il n’aurait jamais pensé avant. Tout était une question de savoir user de sa tête et, heureusement pour lui, c’était là sa spécialité. Contrairement à son aîné.

-Néanmoins, retourner cette frustration contre toi ne t’aidera en rien. C’est juste contre-productif. A la place, continue à t’entraîner avec McCarter, c’est le mieux que tu aies à faire. Cependant, je doute que ce soit suffisant.

Il s’arrêter une demi-seconde ici pour tenter d’expliquer ce qu’il voulait dire par là de la manière la plus diplomate possible, de manière à ne pas vexer son amie. C’était la dernière chose qu’il désirait.

-Car, pour autant que tu t’entraînes, tu ne seras pas de taille face à un sorcier entraîné et sans scrupules et ce avant longtemps. Ni toi, ni moi, ni aucun adolescent de notre âge, peu importe le nombre de livres de Duels qu’il lise, dit-il en jetant un coup d’œil significatif au bouquin entre les mains de la Serdaigle. Par conséquent, j’ai une proposition à te faire. Tu es libre de la refuser, de m’envoyer balader même si tu veux mais écoute-moi au moins jusqu’au bout avant de refuser net s’il te plaît.

Il lui adressa un sourire et continua.

-Tu sais désormais ce que fais ma famille alors je vais être franc. On peut te protéger. Rendre ton père incapable de s’en prendre de nouveau à toi et à tes proches. Régler le problème définitivement.

Voyant les yeux couleur de perle s’agrandir de peur, il s’empressa de rectifier le coup, n’ayant pas envisagé le double sens que ses paroles pouvaient avoir.


-Je ne parle pas de meurtre avant que tu ne te montes tout un scénario. Je parle juste de nous assurer que quelqu’un soit toujours là au cas où il voudrait t’attaquer à nouveau. Et avant que tu ne protestes, personne n’aurait à savoir la raison de ta protection, il suffit que je demande à mon parrain et, je suis sûr à cent pour cent qu’il acceptera. Car, s’il y a bien un précepte de ma famille que je respecte c’est qu’on protège les nôtres, peu importe le coût.


Et, finalement, ce côté-là des activités familiales lui plaisait bien.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyLun 4 Mar - 22:10:34

"Hey, hey, tout va bien, il n’est pas là. Je comprends ta colère, elle est tout à fait justifiée, il n’y a rien de pire que de se sentir impuissant, crois-moi, je sais de quoi je parle."

Elle avait bondit sur ses pieds, sans s'en rendre compte, et seul le contact inattendu de la main de Nikolaï sur la sienne, paralysant la sienne dans ce tic de nervosité extrême qui était le sien depuis l'agression quand elle repensait à son père. Le ton de la voix de son meilleur ami était doux, calme, essayant de l'aider à recouvrer le contrôle alors fragilisé de ses nerfs. Même elle, d'ordinaire la reine du sang-froid apparent, parfois avait ses limites et quelques petits échecs. Elle allait répliquer qu'il n'en savait rien, avant de tuer cette pensée dans l'oeuf en se rappelant des confidences du vert et argent. Encore tendue quelques minutes, la Serdaigle daigna dans un léger soupir relâcher sa prise son propre avant-bras. Cet avant-bras qui, comme son jumeau naturel, portait encore bien dissimulées les traces, les preuves honteuses de cette agression, de cette attaque, de cette... impuissance de sa part. Elle approuva doucement, la voix basse presque éteinte, inaudible, comme elle répéta puis compléta avec un regard lointain :

- Il n'est pas là... mais il n'y a rien de pire que de se sentir impuissant. Surtout quand ce sont des gens que l'on aime qui souffrent à notre place. Comme je m'en veux... j'en ai assez d'être tout le temps impuissante... de ne savoir quoi faire ou ne pouvoir rien faire...

"Néanmoins, retourner cette frustration contre toi ne t’aidera en rien. C’est juste contre-productif. A la place, continue à t’entraîner avec Mac Carter, c’est le mieux que tu aies à faire. Cependant, je doute que ce soit suffisant."

Elle se détendit totalement à ces derniers termes du russe, comprenant l'inévitable et indéniable sagesse dans ses propos, sa compassion forte au sens du terme et de la raison s'exprimant à travers ces mots. Akiko relâcha totalement l'emprise sur son avant-bras, avant de se laisser choir lamentablement au sol, comme vidée de ses forces et de son courage devant son impuissance. Elle aurait tellement aimé pouvoir faire plus, mais elle restait faible. Elle n'était qu'une petite fille. Qu'une petite troisième année, aussi préfète soit-elle. Qu'une petite sang-mêlée, bâtarde qui plus est pour la moitié de sa famille. C'était comme un David combattant un Goliath, cette fois sans espoir évident de gagner la bataille... Elle approuva doucement, en silence, avant de tourner son regard argenté légèrement terne encore, las, mais attentif vers son meilleur ami, attendant qu'il reprenne :

"Car, pour autant que tu t’entraînes, tu ne seras pas de taille face à un sorcier entraîné et sans scrupules et ce avant longtemps. Ni toi, ni moi, ni aucun adolescent de notre âge, peu importe le nombre de livres de Duels qu’il lise..."

La jeune Serdaigle laissa échapper un mince soupir entre ses lèvres, baissant son regard. Elle le savait très bien, d'où sa frustration à se sentir si impuissante. Elle suivit le regard de Nikolaï sur le livre qu'elle tenait entre ses bras, inspira légèrement avant de murmurer à voix basse, douce et un peu éteinte, bien qu'encore légèrement résolue, avant de le laisser poursuivre de nouveau :

- Je sais, je sais ! Mais au moins je me protégerais mieux... et en me protégeant mieux je protégerais mieux ceux qui m'entourent. Qu'ils n'aient pas à toujours être le bouclier entre... Lui et moi. J'ai l'air moins pitoyable, et un petit peu moins impuissante comme cela...

"... Par conséquent, j’ai une proposition à te faire. Tu es libre de la refuser, de m’envoyer balader même si tu veux mais écoute-moi au moins jusqu’au bout avant de refuser net s’il te plaît."

Surprise, elle redressa son regard argenté et le planta dans celui arctique de son meilleur ami, légèrement plus vif, curieux et intrigué que quelques minutes plus tôt. Et le sourire du russe ne l'aida nullement à réussir à contenir une esquisse de léger et mince sourire de sa part du coin des lèvres, et elle approuva en silence pour lui faire signe de poursuivre :

"Tu sais désormais ce que fait ma famille alors je vais être franc. On peut te protéger. Rendre ton père incapable de s’en prendre de nouveau à toi et à tes proches. Régler le problème définitivement."

L'éclat tamisé argenté des prunelles de la française de coeur afficha d'abord une once de trace de dubitatif, avant de s'agrandir d'horreur devant la possible interprétation des termes de son meilleur ami. Et s'abaisser au niveau de son géniteur ? Que non ! Son honneur maternel le lui interdisait tout nettement ! Elle allait exprimer sa désapprobation, mais Nikolaï lui coupa la parole avant qu'elle n'eut pu prononcer le moindre mot et explicita ses propos quelque peu :

"Je ne parle pas de meurtre avant que tu ne te montes tout un scénario. Je parle juste de nous assurer que quelqu’un soit toujours là au cas où il voudrait t’attaquer à nouveau. Et avant que tu ne protestes, personne n’aurait à savoir la raison de ta protection, il suffit que je demande à mon parrain et, je suis sûr à cent pour cent qu’il acceptera. Car, s’il y a bien un précepte de ma famille que je respecte c’est qu’on protège les nôtres, peu importe le coût."

... ou comment réussir avec brio à contrecarrer les moindres protestations que l'aiglonne aurait pu exprimer. La préfète des aigles resta quelques minutes silencieuse, réfléchissant à la proposition. La première réponse, dictée par sa fierté personnelle blessée, lui ordonnait de refuser tout nettement, mais devant l'égoïsme d'une pareille réponse, elle la chassa presque immédiatement. Donc, se servir de sa tête plus que de son coeur, pour une fois. De sa raison plus que de la passion au sens plein du terme. Elle savait que ni les Turner, ni sa mère ne pourraient assurément pleinement sa sécurité si son père décidait de retenter sa chance, elle ne voulait pas que plus de malheurs ne s'abattent sur eux. Et si monsieur Mac Carter pouvait assurer, avec la protection naturelle et enchantée de l'école de magie écossaise, une sécurité assez sûre pendant les cours, restait alors le problème des vacances. Et Akiko comptait bien d'abord progresser en magie pour un jour, se venger et mettre devant la justice son géniteur, par ses soins. Quand elle serait prête... un jour encore lointain. Elle posa ses yeux argentés contemplatifs dans ceux de Nikolaï. Elle n'y avait pas réfléchi non plus, mais le russe devait aussi se soucier de sa sécurité, et ses amis seraient probablement tristes et mécontents qu'elle refuse une protection supplémentaire. Puis... elle avait confiance dans le vert et argent. Autant la réponse ne lui plaisait pas pour le moment, autant elle la savait sage et raisonnée, raisonnable en la prononçant d'une voix douce, calme et posée :

- ... tu sais que tu ferais un bon membre du Magenmagot ou un bon avocat, si tu le voulais ? Tu sais te montrer très convaincant, et pourtant tu sais combien je suis butée d'ordinaire quand j'ai une idée en tête. Donc... d'accord, j'accepte. Je te fais confiance. Je pense aussi que tu serais plus un peu plus tranquille aussi que j'accepte la protection, n'est ce pas ?


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:38:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyMer 13 Mar - 15:59:56

La remarque d’Akiko sur ses capacités de persuasion lui tira un regard étonné. Il ne se savait pas particulièrement convainquant. Pour être tout à fait honnête, il s’était même attendu à un refus de la part de son amie. Refus qu’il aurait mis sur une fierté blessée prenant le pas sur la réflexion, réaction digne d’une adolescente encore peu versée dans la gestion de ses émotions en temps de crise. C’était sans compter sur le caractère de la Serdaigle. Pourtant, maintenant qu’il y repensait, il aurait dû le savoir. Akiko avait toujours été la plus posée d’eux deux, celle qui réfléchissait longuement avant d’agir, qui ne se laissait pas contrôler par se sentiments. La tête de mule du duo c’était lui. Alors, certes, il mûrissait peu à peu, mais combien de fois devrait-il encore laisser sa colère exploser à la face du monde avant d’être capable de gérer les situations comme un adulte ? Probablement de nombreuses fois s’il se fiait à son passé. Rien que sa scène à la Tête de Sanglier peu après l’incident de la Commémoration en disait long. Mais Akiko était différente. Car elle avait des gens à protéger, des personnes dont le bien-être passait avant ses propres envies. Le simple fait qu’elle s’inquiète de connaître ses inquiétudes à lui le démontrait aisément.

Il lui adressa donc un regard admiratif, c’était cette capacité d’observation, cette attention portée à tous qui faisaient d’Akiko une personne à part, quelqu’un d’extraordinaire. Et il n’aurait pas été faux de dire qu’il s’agissait là de la raison, probablement plus inconsciente que volontaire, de leur amitié indéfectible. Sans même s’en rendre compte, il avait trouvé en la jeune Française une confidente en qui puiser la force de faire face à tous ses soucis. Elle s’était subrepticement infiltrée dans sa vie et en était peu à peu devenue un pilier essentiel. Et, désormais, si elle venait à disparaître, il n’en ressortirait pas indemne, il en était totalement certain. D’où l’importance de s’assurer de sa protection. Car, en effet, comme la Bleu-et-Bronze l’avait dit, il ne s’agissait plus seulement du bien-être physique d’Akiko, son bien-être psychologique à lui était aussi en jeu. Car, s’il venait à arriver quelque chose à sa meilleure amie, il n’était pas complètement sûr de quelles seraient les limites qu’il se fixerait pour faire payer le ou la responsable. Et, au vu des ressources de sa famille, il s’agissait là d’un fait fort peu rassurant. Il en voulait pour preuve qu’il avait déjà failli perdre les pédales après les blessures subies par ses amis à Pré-au-Lard. Alors, si la situation avait été plus grave, il préférait ne pas imaginer de quoi il aurait été capable. C’est que, vivre dans un environnement où la revanche était aussi courante -si ce n’est plus- que l’amour et où l’on se fiait plus facilement à sa baguette qu’à la négociation, cela finissait par avoir des effets durables sur la psyché d’un enfant qui construisait ses valeurs.

-Tu as bien raison, je serais bien plus tranquille. Avec un des hommes de Lev sur tes pas, il ne pourrait rien t’arriver. Il s’assurerait que toi et tes proches êtes en sécurité en attendant que tu sois en mesure de prendre la relève ou qu’on amène ton père devant le Magenmot.

Il voyait la scène d’ici. Une Akiko plus âgée, portant la robe règlementaire des Aurors, entraînant une figure sans visage jusqu’à la salle d’audience du Magenmot, un sourire satisfait sur son visage de femme accomplie. L’image lui tira un sourire. Il avait hâte de voir ce jour arriver. Il se demandait où il se trouverait à ce moment-là ? Aurait-il fini par suivre le chemin tracé par son père, créant une distance infranchissable entre lui et Akiko, une barrière toute puissance nommée « loi », ou bien serait-ce de sa famille qu’il se serait éloigné à jamais ? Il n’en savait rien, à vrai dire il ne savait même pas ce qu’il désirait faire après Poudlard. Ce n’était que très récemment, suite à sa discussion avec Aely, qu’il avait seulement envisagé la possibilité d’avoir le choix concernant son futur alors, pour l’instant, le chemin à suivre n’était composé que d’un labyrinthe infini de questions sans réponses. Et chaque fois qu’il y réfléchissait, il n’en ressortait que plus confus encore. Alors, il préférait ne pas s’en préoccuper, il laisserait au temps le temps et verrait bien ce qu’il en serait dans les années à venir.

Il se rassit donc, entourant ses genoux remontés de ses bras et laissa son regard dériver sur la forme pleine de vie de Cendres qui courait après une grenouille au bord du Lac, profitant simplement d’un moment de calme aux côtés de sa meilleure amie. Il n’avait que quatorze ans après tout, il aurait tout le temps de porter le poids du monde sur ses épaules plus tard. Pour le moment, il voulait seulement oublier la mafia, les sortilèges d’Amnésie, les frères sadiques, les pères aux attentes démesurées, les loup-garou et tout le reste. Il murmura donc :


-Tu te rends compte qu’à chaque fois qu’on se retrouve à deux, on finit par se prendre la tête sur des sujets trop sérieux pour des gens de notre âge ? Parfois, je payerais vraiment cher pour n’avoir d’autre souci que les examens de fin d’année, pas toi ?

Question rhétorique s’il en était.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptySam 16 Mar - 3:38:32

Le regard étonné du vert et argent ne lui échappa nullement, et Akiko lui offrit un mince sourire, bientôt accompagné d'un si doux rire qu'il en était presque inaudible. Ce qui fut bientôt suivi d'un regard admiratif de son meilleur ami concernant les capacités naturelles d'observation de la jeune Serdaigle de son entourage, plus encore de ses proches. C'est sans doute parce que, déjà très jeune, elle n'avait guère eu le choix ou guère d'autres possibilités d'occupation quand sa mère n'était pas là, qu'elle-même était seule à l'école primaire moldue française. Ah la France... son regard d'argent se perdit un instant dans de douces songeries mélancoliques de sa Mère-Patrie, bien que la moitié de son sang appartienne au sol anglais...

Souriante, elle observa avec un léger amusement le préfet des verts et argent, se rappelant une fois encore de leur première rencontre... il y a deux ans déjà. Déjà deux ans. L'année miraculeuse où elle avait successivement fait la connaissance de son futur petit ami - Rupert - et de son meilleur ami - Nikolaï - , et s'il était vrai que, hélas, les deux ne s'entendaient pas très bien, il existait des moments miraculeux, rares mais précieux, où elle pouvait rire en toute insouciance entre les deux "garçons" de sa vie. De deux maisons "rivales", opposées et souvent en conflit, qu'étaient celles fondées respectivement par Godric Griffondor et Salazar Serpentard. Il lui suffisait de ressortir la photo qu'avait prise le frère d'Arabella Waldon - petite amie maintenant de Nikolaï, sang et or mais également préfète de la maison des "courageux-téméraires de service" - pour s'en rappeler. Ce cliché si rare où elle partageait un franc, clair fou-rire, en compagnie de Rupert ET de Nikolaï, il y a un an et demi - deux ans. Cette photographie qui lui était devenue si précieuse désormais...

Elle se rappelait aussi avec amusement sa première association avec Nikolaï, en première année pour elle et lui en deuxième année. En cours de duels, aussi la première année où le professeur William Mac Carter avait enseigné à l'école de magie écossaise. Le premier cours de duels de l'année, quand ils composaient encore les paires de travaux pratiques. Que Rupert n'était pas venu à ce cours - ou en retard ? Elle ne savait plus sur le moment - et que le nouveau-venu de nationalité Russe s'était installé à ses côtés au pupitre, sans doute désireux d'avoir une voisine tranquille et non-dérangeante. Il avait été servi sur ce point, de la part d'une des plus brillantes élèves de l'école de Poudlard. Quand, une fois les travaux pratiques venus, le temps de désigner les partenaires et équipes, le vert et argent - ne lui laissant d'ailleurs guère le choix soit-dit en passant aha - avait indiqué qu'ils feraient équipe. Encore jeune et timide, Akiko n'avait pas osé refuser. Et maintenant... elle ne le regrettait nullement. Pourrait-elle remonter dans le Temps, elle ne changerait rien à rien. Car ce petit, infime, si banal, cours de duel, avait permis de poser les racines d'une amitié promise à durer. Ils étaient sortis tous deux assez satisfaits de ce cours de duel - elle lui avait donné plus de fil à retordre qu'il ne s'y était attendu visiblement, et réciproquement - presque en silence assurés de refaire équipe à l'avenir, cela avait été si productif...

Puis, quelques temps après, alors qu'elle déprimait sévèrement en apprenant l'existence de son père, il lui semblait en fin Octobre 1998 ou Novembre 1998, qu'un coup de vent soudain et inattendu lui avait arraché son pourpoint... et que par pur hasard le vert et argent l'avait rattrapé et le lui avait rendu. Geste qui avait initié une discussion cordiale entre eux, poussé à ce qu'ils se connaissent mieux en dehors des cours. Les jours, les mois, les années passant, les épreuves inconsciemment aussi, ils étaient rapidement devenus amis, complices, confidents, et très bientôt meilleurs amis réciproques. C'était non seulement grâce à l'arrivée de Rupert dans sa vie, mais aussi celle de Nikolaï pareillement, que Akiko avait réapprit à sourire plus franchement, à rire et se détendre, à s'épanouir, rayonner et avancer, et de là du coup à entretenir en conséquence de meilleures relations avec ceux et celles de sa propre maison des Aigles. Elle ne saurait jamais assez le remercier... il l'avait écoutée ou simplement été là chaque fois qu'elle en avait eu le besoin inconscient, elle lui avait rendu la pareille bien entendu... pour rien au monde, même avec ce qu'elle avait apprit juste à l'instant sur le Russe, elle ne changerait cela.


"Tu as bien raison, je serais bien plus tranquille. Avec un des hommes de Lev sur tes pas, il ne pourrait rien t’arriver. Il s’assurerait que toi et tes proches êtes en sécurité en attendant que tu sois en mesure de prendre la relève ou qu’on amène ton père devant le Magenmagot."

Son sourire ne se fit que légèrement plus franc et lumineux encore, comme elle approuva d'un léger signe de tête les propos du vipérin qui était son meilleur ami. Bien que sa fierté française et adolescente hurlait au scandale d'avoir accepté pareille décision, son côté d'elle plus rationnel et plus raisonnable lui rappelait qu'elle était encore bien jeune, n'avait que treize modestes années derrière elle, encore une enfant en dépit de sa maturité, et donc incapable de se protéger contre de trop sérieuses menaces seule. Bien que cela ne lui plaisait guère de risquer de mettre en danger autrui pour sa propre protection. Un peu plus souriante, l'aiglonne confirma d'une voix douce, mais aussi empreinte de détermination :


- Alors je suis d'accord. Au moins jusqu'à ce que je sois en mesure de me défendre seule... ou que je puisse le porter devant la justice. Ce ne sera pas demain la veille que cela arrivera. Mais je suis certaine qu'avec le Temps, il... ne pourra pas y échapper éternellement. On... dit bien que la Justice et le Bien finissent souvent par gagner raison, non ? C'est un peu naïf de ma part, mais j'aime encore y croire. Que les injustices finissent par être corrigées. Et puis... tu sais... je ne voudrais pas que tu sois inquiet à cause de moi. Je serais la Reine des égoïstes et des inconscientes si je... ne prenais pas en compte les sentiments et opinions de ceux auxquels je tiens. Ce ne serait pas digne du "Cerveau" du trio de duel, pas vrai ?

Avec un léger rire cette fois audible et clair, faisant doucement vibrer ses lèvres enfantines et délicates, la jeune française finit par quitter sa position assise-avec-jambes étendues pour adopter celle en tailleur, histoire de bouger un peu ses jambes et éviter la sensation si désagréable de "fourmillement" dans ces dernières si l'on restait trop longtemps dans la même position. Son regard redevenu alors d'un argenté vif, clair et posé observa un temps les flots sombres, les clapotis tranquilles des vaguelettes du Lac Noir de l'école, inspirant profondément l'air doucement frais de l'école, avant de retourner un regard clair et déterminé vers son meilleur ami, accompagné d'un léger sourire aux lèvres résolu :

- Je sais que je peux toujours changer d'avis en cours de route, mais je n'ai toujours pas renoncé à mon souhait concernant... quand j'aurais quitté Poudlard. Au contraire, tout cela, toutes ces... épreuves ne font que renforcer ce dernier, loin de le fragiliser. Ce que j'ai répondu au professeur Mac Carter l'année dernière, ou il y a deux ans, je ne sais plus, je le pense toujours : la possibilité que j'échoue reste présente, mais... je ferais tout pour essayer d'être digne de et de devenir Auror plus tard. Pour... essayer d'éviter autant d'injustices que je pourrais. Que des criminels comme mon... père... soient traînés devant la Justice. Que... Rupert et mes proches n'aient plus à s'inquiéter de moi, et que je puisse tant me protéger personnellement que protéger mes proches... et protéger autant que possible des innocents d'injustices. Enfin, je dis cela, je sais que je ne suis pas Viviane non plus ! Mais je ferais de mon mieux en ce sens... si tant est que j'y parviens, ne sait-on jamais !

Gardant un sourire reposé - relaxé sur ses lèvres, la très jeune fille des aigles tourna son regard vers les cieux si contrastés en retombant dans un temporaire, mais confortable silence amical. Les cheveux d'un noir d'ébène restaient sagement reposés derrière son dos, les yeux gris contemplant avec rêverie les nuages entre le blanc et la cendre qui chevauchaient librement dans les cieux. Elle ferma les yeux temporairement, se laissant très volontairement choir quelques minutes sur l'herbe encore verte, fraîche et tendre de la rosée matinale, protégée par son pourpoint.Inspirant l'air si frais, bien que vif, d'un été sur sa fin et d'un automne en approche rapide. Détendue. Relaxée. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pu se le permettre, entre ses responsabilités de préfète, ses ambitions scolaires d'excellence autant que possible, ses cours particuliers et ses propres tracas personnels. Cette amitié avec le vert-et-argent était devenue si vive que parfois ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre, juste d'un regard, ils se connaissaient très bien l'un et l'autre. Dans leurs qualités comme leurs défauts, et se faisaient confiance sans le moindre doute. Les épaules d'Akiko étaient nettement plus détendues après s'être déchargée du fardeau du mensonge, et de la confiance de son meilleur ami. Bien entendu, certaines réactions précédentes du Serpentard avaient attisé sa curiosité et sa perplexité, mais elle avait préféré garder le silence. Si Nikolaï voudrait lui en parler, il viendrait vers elle, comme aujourd'hui. Elle ne le forcerait jamais à lui en parler, pas plus que lui...

"Tu te rends compte qu’à chaque fois qu’on se retrouve à deux, on finit par se prendre la tête sur des sujets trop sérieux pour des gens de notre âge ? Parfois, je payerais vraiment cher pour n’avoir d’autre souci que les examens de fin d’année, pas toi ?"

Un sourire amusé, si rare de la part de l'aiglonne, vint se glisser sur ses lèvres alors qu'elle rouvrit les yeux argentés à l'écoute de ce murmure, et elle se redressa lentement en s'appuyant sur ses coudes, jusqu'à revenir dans une position assise dans le haut du corps - couchée pour le bas du corps. Pour ensuite reprendre une position en tailleur, reposant son clair et vif regard d'argent dans celui de son meilleur ami, approuvant une fois de plus d'une voix claire, douce et posée, un léger rire discret aux lèvres sur ses derniers mots :

- Que oui, je payerais cher moi aussi ! Que tu as raison ! Des fois on en oublie de se comporter comme des personnes de notre âge, n'est ce pas ? J'envie certaines personnes de ma maison, bien souvent. L'époque où mes seuls soucis étaient mes résultats scolaires, le Quidditch, et bien entendu le "jeu de l'épervier" nocturne imprévu et imprudent au Salem dans les couloirs, contre Rusard et sa maudite Miss Teigne... ça me manque parfois...

Se rappelant soudainement de quelque chose, elle regarda avec hésitation son meilleur ami, soupirant doucement, avant de se lancer avec une lueur sincèrement désolée dans son doux regard argenté, très sérieuse comme elle se tourna vers lui, et lui lança d'une voix gênée et honnêtement désolée ce qu'elle avait tant brûlé de lui dire juste avant le départ pour les vacances estivales :

- Ecoute, Nikolaï... il y a quelque chose que je voulais te dire, rien de grave ne t'inquiète pas. Seulement... par rapport à ce qu'il s'est passé en Mai. J'ai beaucoup réfléchi depuis, avec le décès de la troisième année de notre maison, les légères réprimandes des Turner et tout. Je voulais juste te dire que... je suis désolée de t'avoir causé du soucis et de l'inquiétude. Je suis vraiment désolée. Tu avais de bonnes raisons d'être en colère contre moi pour mon imprudence. Cela aurait pu nettement plus mal tourner, bien que j'avais moi-aussi mes raisons. J'ai agis avant de réfléchir, sans prendre en compte tes sentiments ou ceux de Ambrine. J'aurais pu... être aussi blessée qu'elle, si ce n'est... pire. J'aurais du prendre cela en considération. Je comprends et je respecte le fait que tu ais été en colère, c'était justifié... de ton point de vue. Je... j'avais tellement peur que tu ne me reparles plus, c'était long et douloureux ce silence et cette distance, je n'osais pas moi-non plus... mais j'étais tellement contente quand tu es revenu me parler ensuite ! Tellement, tellement soulagée et tellement heureuse ! Tu ne peux pas imaginer ! C'était dur de faire la tête à mon meilleur ami... tu m'avais manqué. Je n'aime pas me fâcher avec mes amis, mais encore moins avec toi. Je suis tellement contente que tout se soit arrangé ! Yeux

Elle inspira légèrement, avant de planter un regard d'un argent légèrement acier de détermination comme elle compléta avec une rare fermeté butée de sa part, croisant les bras avec cet entêtement mi-enfantin mi-trop mature pour son âge qui était le sien, avant de volontairement reprendre un ton plus détendu et joueur sur la fin de ses propos :

- Enfin, c'est derrière nous tout cela. Parlons d'autre chose, tu veux bien ? Genre, des sujets plus de notre... âge ? Par exemple, je dois t'avouer qu'il me tarde que mon épaule soit guérie. Histoire de te compliquer un peu plus la tâche en duels, et de "t'embêter" un peu au Quidditch Wink . Je n'ai pas envie que tu t'ennuies trop longtemps dans mon état "réduit". Ah, nos bons vieux duels en pleine forme me manquent tellement ! D'ailleurs, veux-tu que je te montres ce que j'ai travaillé et appris dernièrement en cours de duel renforcé ?


Dernière édition par Akiko Velon le Lun 15 Avr - 3:38:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyMar 19 Mar - 22:30:40

Le soulagement évident affiché par Akiko à l’idée qu’il ne lui en veuille plus fit soudain remonter son dégoût de lui-même à des niveaux dangereusement critiques. Elle avait tout faux. C’était lui qui avait merdé et en grand. Il avait laissé ses inquiétudes se transformer en colère injustifiée et c’était son amie qui en avait fait les frais. Certes, l’argument qu’il avait tenu était loin d’être idiot mais la façon dont il l’avait exposé laissait plus qu’à désirer. Et tout cela n’était dû qu’au stress induit par la découverte que son père était mêlé d’une façon ou d’une autre au massacre qui se déroulait sous ses yeux. Dépassé par la situation, en colère contre son père et surtout contre lui-même pour être inconsciemment complice de pareille boucherie, il avait choisi la voie de la facilité et s’était défoulé sur la première victime à portée de main -ou en l’occurrence de voix- à savoir Akiko. Et voir désormais que son attitude gamine avait, non seulement blessé son amie sur le coup, mais l’avait inquiétée ensuite sur la durée le faisait se sentir nul. Surtout qu’elle semblait convaincue qu’elle était la personne à blâmer alors que la faute retombait en réalité sur lui.

Cependant, rétablir la vérité aurait impliqué expliquer l’implication de sa famille dans la mort de la Serdaigle décédée et il n’était pas sûr d’en être capable. Avouer la vérité sur ses origines lui avait déjà coûté plus que ce qu’il n’avait originellement pensé alors, lorsqu’Akiko lui offrit sans le savoir une porte de sortie en proposant de changer de sujet de conversation, il sauta sur l’occasion, tel le lâche qu’il était. Il tenta de se convaincre qu’il ne faisait que repousser la confidence à plus tard, essayant de ne pas plomber de nouveau l’ambiance alors qu’Akiko était prête à repartir sur des sujets plus joyeux, mais la voix cynique de sa conscience ne le laissa pas s’en tirer si facilement, lui rappelant douloureusement que toutes ses justifications futiles ne pourraient jamais recouvrir la dure réalité : il avait honte et il avait peur.

Il se reprit donc tant bien que mal et se composa un sourire de circonstance, priant pour que sa fausseté ne transparaisse pas totalement aux yeux de sa meilleure amie ou que, dans la pire des cas, elle comprenne qu’il ne voulait pas qu’elle le mentionne. Puis, comme à son habitude, il se protégea derrière un mur de narquoiseries :


-Ce serait avec plaisir que j’assisterais à une démonstration de tes talents nouvellement acquis. Après tout, il faut que j’observe un peu la concurrence pour me remettre à niveau. Mine de rien, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas retrouvé face à face la baguette à la main et je préférerais éviter de me ridiculiser si tu vois ce que je veux dire.


A ces mots, son sourire redevint soudainement un peu plus naturel. Il avait en effet un ego plutôt largement proportionné et les coups à ce dernier étaient parfois durs à avaler. Bien sûr, avec Alexeï comme frère, il avait appris à encaisser avec le temps mais ça ne rendait pas la chose plus agréable pour autant. Au contraire, à cause du nombre de fois incalculable où il avait dû se résigner à la différence de niveau entre lui et son aîné, son esprit de compétition n’en avait été que plus exacerbé. Plus il perdait face à son frère, plus son envie de gagner face aux autres en ressortait grandie. Puisqu’il était forcé d’accepter sa défaite face à Alexeï, il n’en refusait que plus de plier face à qui que ce fut d’autre. A tel point que, plus d’une fois, son esprit de compétition trop marqué avait failli lui causer des ennuis. En même temps, que voulez-vous ? Il n’avait pas été réparti chez les Vipères juste parce que le vert lui allait au teint. L’ambition dévorante ça le connaissait. A force de vivre dans l’ombre de son père et, à un moindre degré, de son frère, il ne rêvait que de prouver au monde qu’il valait quelque chose par lui-même. Contrairement à son enfance où ses réussites ne servaient qu’à contenter les attentes illimitées de son paternel, son entrée à Poudlard lui avait dévoilé une part de lui-même qu’il ne connaissait pas jusqu’alors. Il désirait désormais réussir mais pour lui et personne d’autre. Par-dessus tout, il rêvait de se séparer de la façon de faire de sa famille et, très honnêtement, si sa mère et Lev n’en faisait pas partie, il aurait tout simplement envisagé de s’en séparer à jamais. Simplement il ne saurait pas vivre sans le géant et Natalia. Ils étaient ses deux piliers, les deux modèles qu’il acceptait de suivre malgré les questions de plus en plus nombreuses qu’il ne cessait de se poser.

-Alors, j’attends, quel nouvel atout tu caches dans ta manche pour m’épater ?

Il la relança volontairement de manière un peu provocante pour éviter à ses pensées de dériver de nouveau vers des sujets dangereux. Ils avaient décidé de se changer les idées et c’était donc bien ce qu’il avait l’intention de faire et au diable les pensées moroses !
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyLun 15 Avr - 2:34:08

Le regard d'argent de la Serdaigle resta posé sur celui de son meilleur ami, vif et perçant, comme si par cet échange visuel elle essayait de dépasser le "masque" et voir ce qu'il se cachait derrière les murailles que tous deux étaient si habitués à dresser entre eux-mêmes et les autres en cas de besoin qu'ils étaient les plus fins spécialistes pour les détecter. Plus encore entre eux, puisque meilleurs amis depuis bientôt un an-et-demi, voire proche de deux ans, se connaissaient si bien, étaient si complices que certaines mauvaises langues s'acharnaient à croire qu'ils sortaient, dans le dos de leurs petit ami/petite amie respectifs, ensemble.

Ooh, c'est sûr, c'était vraiment "mignon" de penser un couple de préfets, vraiment. Mais c'était d'une facilité et d'une platitude désespérante aux yeux de l'esprit savant, honnête et logique de la très jeune fille. D'un, Akiko ne trahirait pour rien au monde son propre petit ami, Rupert Turner, ancien rouge-et-or, qui, actuellement, sans ses "problèmes de santé" dont elle était indirectement, très involontairement et secrètement une des causes, serait pas loin de la cinquième année. Preuve en est qu'elle ne manquait pas une occasion pour venir lui rendre visite ainsi que sa famille, qu'elle était toujours la bienvenue chez les Turner, qui l'avaient bientôt "adopté" comme l'une des leurs par les liens du coeur et de l'âme. Non, non ! Les choses étaient claires pourtant, de par la distinction adjectivale présente tant en français qu'en anglais. Allons ! On distingue bien...

"Boyfriend" - ou "Girlfriend si on retourne l'analyse centrée vers Nikolaï - /"Bestfriend", non ? Dans les premiers cas, les "petits amis", le couple quoi. Dans les seconds cas, bien qu'on puisse aussi en anglais les résumer sous l’appellation trompeuse "BF", la différence était notable phonétiquement. Allons ! Petit ami et Meilleur ami n'était pas la même chose, ne référait pas à la même nature de relation, bien que dans les deux cas le lien affectif, si de nature différente, soit très profond. Rupert et Nikolaï, son petit ami et son meilleur ami, lui étaient aussi indispensables et irremplaçables l'un que l'autre dans leurs rôles respectifs, chacun avait sa place bien définie dans son coeur, et elle se doutait bien qu'il en allait de même entre Arabella et elle en ce qui concernait son meilleur ami. Elle n'avait jamais été jalouse de la rouge-et-or, et se souvenait avoir rit doucement de la légère gène du vert-et-argent quand ce dernier était venu la consulter pour avoir son conseil sur "comment-procéder-ou-savoir-être sûr-qu'une-fille-que-j'aime-m'aime-réciproquement". Au contraire, elle avait encouragé Nikolaï à aller la voir et lui dire ses sentiments envers la belle lionne, et n'avait été que plus ravie encore de les savoir par la suite ensemble. Elle savait que jamais, elle ne serait abandonnée au détriment de l'autre rouge-et-or dans le coeur de son meilleur ami, et cela lui convenait parfaitement. Tout était une question d'équilibre.


"Ce serait avec plaisir que j’assisterais à une démonstration de tes talents nouvellement acquis. Après tout, il faut que j’observe un peu la concurrence pour me remettre à niveau. Mine de rien, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas retrouvé face à face la baguette à la main et je préférerais éviter de me ridiculiser si tu vois ce que je veux dire."

Effectivement, la préfète des aigles n'avait pas insisté, bien qu'elle eut ressentit qu'il y avait plus que le vert et argent ne laissait voir, dans l'idée de ne pas l'indisposer et essayer de remonter l'ambiance. De tous deux se rappeler qu'ils n'étaient, en dépit de leur lot de malheurs et responsabilités respectifs, encore des enfants de treize - quatorze ans à peine, et que parfois ils devaient songer à se comporter comme tel, équilibrer les moments "sérieux" aux moments "de détente". D'où l'évocation subtile de l'aiglonne concernant ses acquis nouveaux venus de ses cours supplémentaires de duels, la provocation d'autant plus facile et voulue qu'elle souriait ouvertement avec rare malice et des yeux d'argent pétillants d'un vif et clair éclat joyeux. Elle connaissait trop bien son meilleur ami pour savoir où et comment le provoquer, sur quel sujet particulier Akiko pouvait l'amener à se détendre aussi. Le même sujet qui les avait porté à se connaître initialement, la même, exigeante, éprouvante, mais ô combien captivante matière sorcière : l'art du duel sorcier, enseigné plus particulièrement par le très sévère mais instructif professeur et auror William Mac Carter.

Très vite, quelques minutes après avoir tenté de garder une mine sérieuse et de brider la provocation volontaire, Akiko ne put plus tenir et laissé échapper un rare, rayonnant et lumineux éclat de rire, comme la trille douce et mélodieuse de l'oiseau moqueur du matin. La jeune fille riait très peu aussi ouvertement dans sa modestie et réserve habituelle, se limitant en général à un sincère mais léger rire contenu entre ses lèvres. En vérité, elle ne le faisait qu'en bonne compagnie de confiance, où elle baissait un peu sa prudence et acceptait de laisser voir la personne derrière la première facette d'elle-même couramment acceptée, celle de l'élève de Serdaigle sage et exemplaire, brillante et respectable, sérieuse et assidue, de la préfète de troisième année, pour afficher la française vive d'esprit, amicale et soucieuse du bien-être de ses amis. Ne perdant rien de son léger et lumineux sourire, pour toute réponse, la bleue-et-bronze se délesta volontairement de son manteau, posa son sac dessus, son livre aussi, et se redressa avec souplesse. S'étirant par précaution sans perdre de vue son meilleur ami, et se permit de répondre avec un air amusé et joueur :

- Je vois parfaitement ce que tu veux dire. Et tu as complètement raison, trop longtemps même. Figure-toi que cela tombe très bien, je n'ai pas envie que mon meilleur ami de duelliste préféré ne risque de perdre trop la main. Je n'aime pas les victoires faciles, tu comprends ? Ce ne serait certainement pas drôle sinon. Et tu fais bien, surtout que la "concurrence" comme tu le dis risque de devenir de plus en plus redoutable à chaque semaine qui passe... alors, on reprend les bonnes vieilles habitudes ou on reste plantés là à attendre que le Kraken du Lac Noir daigne venir nous dire bonjour ?

Akiko avait beau ne pas être dans la Maison du Courage, mais dans la Maison du Savoir, ce n'était pas pour autant qu'elle n'avait pas une petite once de caractère bien dissimulé derrière le masque de calme. Ce caractère encore enfantin, encore préservé des horreurs familiales qu'elle avait enduré jusque là, que Nikolaï et Rupert, les premiers, et puis d'autres amis tels que Hayden ou Ambrine avaient aidé à sauvegarder, à protéger. En duel plus particulièrement, la française étant parfaitement consciente des grandes aptitudes dans la matière de son meilleur ami. Les deux étant les partenaires habituels et préférés de l'autre réciproquement dans ce cours, donnant des matchs aussi endiablés qu'équilibrés par leurs qualités/faiblesses respectives, instructifs pour eux deux. Ils se connaissaient très bien, et pourtant ne cessaient de s'étonner, de se surprendre respectivement dans leurs nouvelles stratégies et sortilèges. Et tous deux désireux de progresser, de se mettre au défi utilement, d'apprendre de ses échecs et des techniques de l'autre. D'un air enjoué, Akiko s'éloigna à pas dansants et légers de son meilleur ami, à la distance habituelle séparant deux combattants sorciers dans un duel traditionnel, et se figea, écoutant les propos de Nikolaï avec un sourire de plus en plus rayonnant et honnête, de plus en plus marqué :

"Alors, j’attends, quel nouvel atout tu caches dans ta manche pour m’épater ?"

Elle se retourna pour faire face au vert-et-argent, les yeux d'argent pétillants de joie et d'expectative amicale, bien positionnée sur ses jambes en position de garde. Elle prit dans un geste vif et souple sa relativement petite baguette magique de bois d'olivier et à la plume de licorne, et répliqua à son meilleur ami d'un ton provocateur, joueur si rarement entendu par d'autres personnes, même ses autres plus proches amis, même Ethel Perks sa deuxième meilleure amie. Ainsi, elle lui lança ces quelques mots, accompagnés et renforcés par un léger clin d'oeil, le sourire toujours bien présent :

- Pourquoi ne viendrais-tu pas le découvrir par toi-même. Un petit duel amical te tenterait-il, Nikolaï ? Comme tu dis, cela fait trop longtemps, et cela nous ferait le plus grand bien, ne crois-tu pas ? Et si on ajoutait à cela... voyons... un paquet de Patacitrouilles de Honeyducks pour le gagnant à la prochaine sortie à Pré-Au-Lard, hum ? A moins que tu n'aies trop peur de perdre le défi... c'est toi qui vois. J'attends.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptySam 20 Avr - 20:10:49

Si l’idée d’affronter la version « améliorée » de sa meilleure amie, munie désormais des connaissances acquises lors de ses cours particuliers avec McCarter, n’avait pas suffi à le motiver complètement pour se lancer dans un Duel amical, la proposition de cette dernière d’ajouter un paquet de Patacitrouilles au panier du vainqueur aurait définitivement l’affaire. C’est qu’il allait finir par croire qu’elle le connaissait un peu trop pour son bien ! Il était en effet faible lorsqu’il était question de ces pâtisseries au drôle de goût. Alors certes, il ne serait pas allé jusqu’à se damner pour elles mais dire qu’elles constituaient son péché mignon n’aurait pas non plus été exagéré. Pour toute réponse, il se contenta donc de se placer en position de salut et attendit qu’elle s’installe face à lui. Non sans préciser tout d’abord, lui rendant la monnaie de sa pièce. Car, non, elle n’était pas la seule à connaître les plaisirs secrets de l’autre.

-Ça marche pour moi, mais ce sera Plumes en sucre si tu gagnes.

Ils échangèrent ensuite un dernier sourire complice, se saluèrent mutuellement, puis leurs regards respectifs perdirent leur lueur amusée pour refléter uniquement la concentration extrême dont ils faisaient tous deux preuve. Car le duel avait beau ne compter que pour des prunes – ou plus exactement un paquet de Patacitrouilles ou de Plumes en sucre au choix du vainqueur – ils n’avaient jamais pris un seul duel à la légère jusque-là et n’avaient aucune intention de commencer ce jour-là. Tout le contraire même. C’était l’occasion ou jamais de tester en situation réelle leurs progrès respectifs. Parce que, contrairement à ce qu’elle croyait peut-être, Akiko n’avait pas le monopole sur les cours particuliers d’auto-défense. Nikolaï avant, quant à lui, bénéficié pendant l’été d’un entraînement des plus intensifs avec Lev et il comptait bien en faire usage.

Il révisa donc rapidement les stratégies à sa disposition pendant qu’ils s’observaient en silence, se jaugeant mutuellement, ne sachant que trop bien ce qu’il leur en couterait de sous-estimer l’autre. Les mille et un conseils maintes fois répétés par son parrain pendant le cours des vacances se rappelèrent alors à lui et il finit par suivre le premier d’entre eux. « A forces égales, ne laisse jamais à l’autre le temps de prendre l’initiative ». En effet, il était de notoriété commune que quiconque ne prenait pas les capacités de duelliste d’Akiko au sérieux finissait par s’en mordre les doigts. Il en avait lui-même fait les frais lors de leur premier échange de sorts, il ne ferait par conséquent pas l’erreur deux fois de suite. Il combina donc ce conseil à un autre avec lequel le mafieux n’avait également eu de cesse de le sermonner durant l’été : « sers-toi de ton environnement, c’est toujours ton meilleur allié ».

Il souleva ainsi d’un geste précis de sa baguette et d’un Wingardium Leviosa on ne peut plus maîtrisé trois galets et les envoya ensuite droit sur Akiko grâce au sortilège d’Expulsion. Il sentit tout de suite que son contrôle sur les galets était plus chancelant à cause de la vitesse que l’Expulso leur avait inculquée. Il se dit alors qu’il y avait de grandes chances qu’Akiko esquive et se prépara donc à la riposte qui ne tarderait nullement à venir. Car après tout, « ne vends jamais la peau de l’ours avant de l’avoir tué » n’était pas une expression là pour faire joli dans le cas d’Akiko. Avec elle tout était toujours possible et il était particulièrement bien placé pour savoir que, face à l’imprévu qu’elle représentait, il ne fallait jamais présumer de sa réussite avant d’en avoir confirmé le résultat tangible.
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyLun 13 Mai - 1:58:26

(HJ Et voilà ! N"hésite pas à me MP si besoin édition ou remarques I love you HJ)

"Ça marche pour moi, mais ce sera Plumes en sucre si tu gagnes."

Ne pouvant retenir un léger sourire satisfait en voyant son meilleur ami de vert et argent se dresser suite à sa provocation facile et amicale et se mettre en position de duel. L'aiglonne se permit un petit air amusé devant la répartie du russe, ses yeux d'argent pétillants comme rarement de joie pure et enfantine, bien que songeant dans un petit coin de sa jeune tête tout en approuvant d'un bref signe de tête :

"Voyons Nikolaï. Il est vrai que les Plumes en Sucre sont dans mon palmarès de tête des friandises préférées mais je crois que tu as manqué d'une place celle au sommet du classement. Les chocogrenouilles ! Cela dit, ça ne me dérange pas du tout, alors allons y !"

Néanmoins, pas plus troublée que cela, après un bref salut à son meilleur ami et partenaire de duels préféré, elle se mit en position neutre - de garde et observa avec attention ce dernier. En effet, la jeune enfant gardait à l'esprit que le disciple de Salazar Serpentard avait une année de plus qu'elle, et plus de puissance brute domptée qu'elle-même, outre une ruse dont il fallait se méfier. La baguette d'à peine la vingtaine de centimètres, composée de bois d'olivier et de crin de licorne était fermement tenue entre ses doigts, nichée au coeur de sa main droite, tandis qu'elle ne quittait pas des yeux son collègue préfets de la maison des rusés et des ambitieux. Observer, l'observation restait une qualité précieuse de son arsenal, tant de ses alentours que surtout de son adversaire. Guetter ses réactions, pour essayer de deviner la nature de sa prochaine action, essayer de comprendre le fil de ses pensées sans y avoir accès, et par la suite éviter l'assaut, le parer efficacement et le retourner par politesse avec autant d'efficacité et moins d'efforts que possible. Nikolaï, de ce qu'elle se souvenait, était quelqu'un plutôt bien équilibré entre tendance assaillante et défensive, bien que penchant autant vers la première qu'elle-même avait une préférence assumée pour la deuxième. Observer, esquiver, se défendre, puis contre-attaquer sans la moindre pitié, sans le moindre répit, et rester originale, imprévisible autant que possible. Avec un dernier échange de sourires complices, le match on-ne-pouvait-plus amical allait commencer dans le plus grand sérieux qu'il soit.

En effet, ils n'étaient, en n'apparence, que des enfants d'à peine treize et quatorze ans tout mouillés, mais avaient toujours pris très sérieusement leurs duels respectifs. Sérieux, méticuleux, ce qui leur avaient valu bien plus de louanges méritées de la part du sévère professeur de duels que de remontrances, et avec quelques critiques constructives pour qu'ils puissent progresser. Leur rapport de forces et de faiblesses était équilibré, et ils étaient assez différents dans leur manière de combattre pour que l'expérience soit aussi profitable à l'un qu'à l'autre. Là où le vert et argent avait plus de maîtrise, es dire plus de maléfices à sa portée, plus d'expérience, ainsi que plus de puissance, la bleue et bronze avait sa dextérité, sa souplesse, une maîtrise respectable des sortilèges à sa portée et son intelligence vive et imprévisible. Cela remontait à longtemps pour eux, le temps d'or de l'innocence insouciante de nombre de leurs pairs. Si cette dernière n'avait pas été anéantie, comme pour certains de leurs camarades, lors du désastre de la Commémoration du Phénix de l'an passé, sa destruction remontait à bien plus tôt que cela, et chacun pour des raisons différentes, quoique toutes deux sombres, noires et trop rudes pour leur jeunesse respective. Akiko avait grandit depuis deux ans. Elle restait ferme et calme dans sa position, bien campée dans sa position et équilibrée sur ses pieds. Parée à l'assaut en approche imminente, à s'améliorer, à perfectionner son efficacité... et s'amuser aussi.

Ainsi, sans faire mine de bouger, elle attendait. Akiko savait que certains auraient bondi pour s'emparer de l'initiative, à forces égales plus encore, mais la jeune élève savait ce qu'elle faisait, et refusait de sous-estimer le russe. Si elle se jetait ainsi sans même l'ombre d'une stratégie posée, il serait bien d'un largement capable d'interrompre son attaque, et de deux d'infliger une cruelle - voire décisive - riposte. Et la française comptait bien ne pas décevoir son meilleur ami, lui compliquer la tâche... et faire durer utilement le plaisir du duel d'entraînement et amical. La petite demoiselle aux longs et raides cheveux de nuit connaissait assez bien ses compétences pour savoir qu'elle avait plus de chance d'esquiver le premier assaut, si elle restait concentrée et observatrice, que d'aller grappiller avec une réussite incertaine le premier sortilège. Elle attendit donc, tendue, avant que la voix légèrement accentuée et masculine du russe ne finisse pas incanter le premier maléfice... et ouvrir les hostilités de manière assez originale détonnant d'un duel classique de leur âge :

- Wingardium Leviosa !

D'accord. Mais c'était attendu de la part du vert et argent, de ne pas suivre les habitudes des duellistes. En quelques secondes, elle chercha du regard l'objet du maléfice, sur ses gardes, se rappelant les instructions et conseils du professeur de duels, tant dans les cours normaux que les cours particuliers, et de là renforcés. Que chercherait à faire Nikolaï... c'est alors qu'elle se souvint de leur premier duel, couplé à d'autres remarques de monsieur Mac Carter, et l'image du tabouret lui revint en tête. Ils étaient en pleine nature... donc plein d'outils naturels de la flore à leur portée, l'environnement ! Elle vit léviter doucement trois petits galets. L’enchaînement le plus logique et le plus productif à cette étrange action serait...

- Expulso galets !

... comme envisagé. Déjà les réflexes parlaient pour elle et son corps se déportait sèchement sur la droite, d'une série de légers et gracieux pas chassés. C'était juste, vraiment passé trop prêt d'elle à son goût ! Son meilleur ami avait gagné en vitesse et précision ! Prudence oblige ! Très vite, elle se rendit compte que les projectiles avaient perdu de leur précision pour la vitesse désirée, ce qui l'avait conforté dans sa décision d'esquiver. Ne pas brûler les atouts dans sa manche trop vite, rester d'abord dans le "traditionnel-commun" attendu des élèves de leur année et niveaux respectifs. Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, ne pas reposer non plus sur ses lauriers, rester attentive. Elle avait réussi à esquiver le premier assaut, qui sûrement ne serait pas le dernier et la moindre inattention pourrait lui coûter très cher, plus encore face à Nikolaï qui la connaissait très bien, et faisait tant un coéquipier potentiel de duels en équipe idéal qu'un redoutable adversaire habituel lors des exercices pratiques du cours de duels sorciers. La préfète des aigles ainsi resta concentrée et mit rapidement ses neurones en action. Nikolaï n'allait pas lui laisser le plaisir de lui donner tout son temps pour répliquer, et la jeune fille ne comptait pas plus lui laisser le temps de se ressaisir et enchaîner d'autres attaques. Déjà, tester ses réflexes à lui et le mettre en situation de déséquilibre pour qu'elle-même puisse reprendre une posture plus confortable de duel. Ainsi, esquissant le geste demandé avec rapidité et dextérité, elle initia d'un sortilège dont elle modéra la puissance pour ne pas s'épuiser de suite, sans qu'il ne perde en efficacité :

- Avis !

Petit sortilège innocent, n'est-ce pas ? Un première année pourrait en faire de même ! Mais à quoi pensait donc la troisième année ? Et pourtant, elle avait une idée derrière la tête en lançant de manière frontale cet enchantement, la nuée d'oiseaux, à densité moyenne du fait de son jeune âge et de son idée, se ruant vers son ami. Car l'aveugler n'était pas son principal objectif, juste un moyen d'y parvenir. En effet, elle allait aussi se servir de son environnement, comme l'avait initié son meilleur ami. Elle avait remarqué, de par leur présence dans les alentours du Lac Noir, et de la saison automnale, la présence des grosses racines ici et là des imposants arbres qui constituaient une partie infime du patrimoine floral et faunique de l'école de sorcellerie écossaise. Avec une ombre de sourire, elle enchaîna sans plus attendre, tout en profitant pour se remettre dans une position - certes pas encore idéale - mais lui offrant au moins des possibilités d'esquive, ne pas être coincée :

- Amplificatum Racine !

Cependant, en raison de sa jeunesse, elle dut préciser sa cible pour que son sortilège atteigne le but recherché - Akiko avait apprit en théorie le sortilège cet été, et n'avait eu que fort peu de temps pour le pratiquer et le diversifier depuis sa rentrée. Ainsi, autant la nuée n'avait pas durer autant qu'elle l'aurait désiré, autant la racine située juste derrière le vert et argent n'avait pas grossi autant qu'elle l'aurait voulu. Devenue juste un peu plus grosse néanmoins pour tenter de faire au moins trébucher, ralentir voire avec un peu de chance tomber le vert et argent. Mais bon, elle restait sur ses gardes. En effet, le dicton adressé vers sa personne valait tout aussi bien pour son meilleur ami.

Ils étaient imprévisibles, l'un très rusé et l'autre très intelligente, et réciproquement prudents, se connaissaient presque sur le bout des doigts, très créatifs et avaient de bons réflexes de base. Ne pas crier victoire sans avoir la certitude de cette dernière. C'est à dire, soit que l'opposant soit hors d'état de combattre, soit que sa baguette magique ait été éloignée de lui. Mais pas avant. Oh que non. Curieuse de voir la réaction du vert et argent, une lueur amusée et enchantée du duel brilla dans les yeux de l'aiglonne. Prudence oblige avec lui malgré tout. Nerveuse et portée tant par la joie de partager ce moment avec son meilleur ami que l'exigence qu'elle estimait lui devoir, l'aiglonne dansait comme la brise d'automne, bien décidée à surprendre là où on ne l'attendait pas... et profiter d'un moment de paix, de sécurité et de complicité amicale avec l'une des rares personnes qui avait sa pleine confiance, sa pleine confidence et la promesse assurée de son aide en cas de besoin et de pépin quel qu'il soit. Une amitié forte, et pourtant encore jeune. Profiter du moment. Et faire attention, par Merlin ! Ne pas se laisser distraire, car le russe avait le don de frapper là et au moment où personne ne s'y attendait. Elle le connaissait assez pour ne pas baisser sa garde, et rester prête à réagir, que ce soit pour parer, contrecarrer ou esquiver le sort à venir...
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MessageSujet: Re: I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï)   I think we have to talk a bit, don't we ? (pv Nikolaï) EmptyJeu 23 Mai - 19:09:32

Ah les Chocogrenouilles, c’était si banalement habituel qu’il les avait effectivement oubliées. En même temps, il était convaincu que s’il faisait un sondage au château sur la friandise préférée des Poudlardiens, les batraciens chocolatés serait en première place et de loin. Résultat, il avait tendance à faire omission de ces derniers il ne savait pas trop si par fatigue ou par léger snobisme. Quoi qu’il en fût, n’étant de plus pas spécialement un grand collectionneur de cartes, il s’intéressait plus aux friandises d’un autre type d’où son souvenir qu’Akiko avait un petit faible pour les Plumes en Sucre. Enfin, tout le monde pouvait se tromper et, même s’il n’aimait pas particulièrement que cela lui arrive, il y survivrait. Ce n’était pas un détail si insignifiant qui allait l’empêcher de se concentrer sur le Duel, surtout que, s’il gagnait, la question était réglée, peu importerait que la préférence d’Akiko aille aux Chocogrenouilles ou à tout autre chose puisqu’il serait celui qui verrait son péché mignon récompensé. Et, en qui le concernait, il n’y avait aucun doute à avoir : c’était Patacitrouilles ou rien.

Le Duel commença à son initiative. Avec Akiko, il était toujours plus prudent d’entamer les hostilités sans trop attendre parce que, si vous lui laissiez le temps de mettre sur pied une stratégie, vous pouviez dire au revoir à votre victoire sur le champ. Le cerveau de la Serdaigle était de loin son principal atout. Même s’il reconnaissait sans problème que son agilité était un plus non négligeable, comme son esquive des galets qu’il avait envoyés dans sa direction put le confirmer. Il ne perdit néanmoins pas de temps à s’extasier sur les progrès de son amie. Ils auraient tout le temps de s’auto-congratuler une fois le Duel terminé, pour le moment encore fallait-il y mettre un terme. Et, si possible en étant le vainqueur, ce qui était encore loin d’être gagné.


-Avis !

Une nuée d’oiseaux lui arriva droit dessus et, devant le nombre trop important de volatiles, il ne put que reculer pour éviter de se faire attaquer par une bande de piafs surexcités. Le pire était qu’il ne voyait désormais plus Akiko et perdre de vue son adversaire n’était jamais une bonne chose. Il chercha donc la Serdaigle des yeux tout en continuant de reculer et ce fut ce qui causa sa perte. Il aurait mieux fait de se concentrer sur s’assurer que son chemin était sûr avant de se préoccuper du reste. En effet, lorsqu’il entendit le mot maudit de « racine », il était déjà trop tard pour éviter la chute et il ne put que se rattraper à un nœud du tronc pour ne pas terminer les quatre fers en l’air. La situation lui donna cependant une idée qu’il mit immédiatement à exécution avant même de se remettre totalement debout.

Se raccrochant à la racine soudainement agrandie, d’une impulsion il s’y installa à califourchon et, prenant u certain risque il enchaîna deux sorts. Le premier lui permit de découper la racine à la taille anormale puis le deuxième fut celui qui tentait un peu le diable. Il utilisa en effet à nouveau un Expulso sauf que cette fois-ci, il le lança en direction du tronc de l’arbre pour que le recul fasse voler la racine sur laquelle il se tenait droit sur Akiko. Le décollage fut aussi chaotique que ce à quoi il s’attendait et il se raccrocha comme il put à la racine en se retenant de pousser un cri de panique. C’était son idée après tout, même s’il reconnaissait désormais facilement que ce n’était pas sa plus brillante à ce jour. Il vit la surprise se peindre sur le visage de son amie et se dit qu’au moins, il n’avait pas encore tout raté. C’était sur cette incompréhension qu’il comptait pour son prochain coup. Et non, il ne s’agissait pas de magie car il n’était pas encore capable d’enchaîner trois sorts de suite sans se reposer. Par contre, personne n’avait jamais dit que recourir aux méthodes « moldues » était interdit. Et, pour aussi stupide que son idée de voyager à dos de racine magiquement modifiée ait été, elle avait au moins eu l’avantage de ne pas le fatiguer et de le faire atteindre sa cible en un temps record. Alors, priant tous les saints magiques et moldus pour ne pas se tuer à la tâche, il s’accroupit sur la racine qui perdait déjà de la vitesse et se jeta sur Akiko.

L’idée était ensuite de s’emparer de sa baguette dans la mêlée, mais rien ne lui disait qu’il y arriverait. En particulier parce qu’en prenant appui sur la racine, il avait failli tomber et son envol avait donc perdu en précision, ce qui signifiait que la Serdaigle n’aurait probablement pas de grandes difficultés à l’esquiver si elle s’en donnait la peine. Mais, en tous les cas, il était certain de l’avoir totalement déstabilisée et, un adversaire déstabilisé est ensuite beaucoup plus facile à vaincre. Restait à prier pour que son amie n’est pas également améliorée son temps de réaction au choc sinon il était cuit. Parce que son atterrissage, qu’il soit sur elle ou sur le sol allait à tous les coups être forcé et il allait en payer le prix en termes d’égratignures et autres. Son temps de réaction à lui en serait donc d’autant plus rallongé. Son « sort » était donc entre les mains du destin. Un peu plus et il aurait eu envie de crier « Geronimo ! », enfin il avait sa dignité tout de même.
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