Maudits élèves toujours à chahuter dans les couloirs ! Ces satanés garnements riraient moins une fois qu'il les aurait attrapé ! Ah quel dommage qu'il ne puisse plus les suspendre par les pieds dans les cachots comme au bon vieux temps.. Ces sales mioches qui avaient osé se moquer de lui le pauvre cracmol allaient payer.

« Viens ma belle, on va aller dispenser quelques punitions... »

Ce tonique vitmagic faisait des miracles. Le vieux concierge se sentait doté d'une nouvelle jeunesse. Enfin, après toutes ses années à subir les moqueries et les sarcasmes, il pouvait lui aussi faire subir à ses morveux ce qu'il avait du endurer. Un miaulement de Miss teigne qui était revenue se frotter contre ses jambes décharnés attira l'attention du vieil homme.

« Tu as entendu quelque chose ma jolie ? »

La chatte se faufila sans hésiter vers l'un des couloirs qui menait au deuxième étage. Aussi silencieusement que possible, le concierge s'efforça de la suivre et très vite, il entendit à son tour d'où venait le tumulte. Des élèves dans les couloirs en train de préparer un mauvais coup ! Gagné par l'enthousiasme sadique de la punition qu'il allait pouvoir leur donner, le concierge accéléra le pas. Il boitait et son dos plein de rhumatismes lui faisait mal mais il les aurait ces maudits garnements ! En courant à demi, le vieil homme tourna à l'angle du couloir à bout de souffle, mais il avait réussi à surprendre les gosses en flagrant délit avant qu'ils ne se carapatent. Rien ne pouvait lui procurer une plus grande satisfaction. (mis à part le renvoi le Peeves éventuellement et le retour aux bonnes vieilles punitions mais hélas cela n'était pas près d'arriver..)

« Qu'est ce que vous mijotez là sales morveux !? Je vous tiens ! Levicorpus ! »

S'exclama l'ancien cracmol en jetant son sort au petit Gryffondor le plus proche de lui. [Andrew c'est pour toi ] Ah que c'était jouissif ! Il avait toujours rêvé d'utiliser ce sort depuis plus de 30 ans.. Ces vauriens de maraudeurs lui en avaient fait baver mais à présent, c'était lui qui avait la baguette en main ! Rira bien qui rira le dernier !

[Vous avez l'honneur d'être les premières victimes ce cher ex-cracmol qui a soif de revanche. Pour la petite explication, je vous invite à lire ceci ]

Par Merlin, y avait pas à dire ! C'était tellement satisfaisant de pouvoir enfin faire gouter de sa magie à lui à ces vauriens. Son sortilège était vraiment au top. Il avait eu quelques difficultés à réussir à le pratiquer, mais le résultat était vraiment terrible. Presque digne des sévices corporels qu'il avait le droit d'user avant que Dumbledore les interdissent.

AH AH AH AH ! Te voilà bien pris mon petit !!!

La jaune tenta de s'interposer en lui faisant remarquer qu'elle était préfète. Mais quelle bonne blague. Cela lui faisait une belle jambe. Il en avait rien à cirer qu'elle soit préfète. Tant mieux pour elle.

Très bien. Dans ce cas tu peux t'en aller retourner dans ton dortoir. En ce qui concerne ce morveux, je n'en ai pas terminé avec lui.

Héhéhé. Il allait pas l'empêcher de se barrer. ça lui permettait d'en profiter encore un petit peu. Et puis au moins il était sûr que demain toute l'école serait au courant de ce que ces petits merdeux risquaient à rester hors des dortoirs le soir après le couvre-feu.

Ooups... zut une minute d'inattention et voilà que le gamin venait de s'écraser à ses pieds. Tant pis, rien ne lui empêchait de renouveler l'expérience ou de changer de sortilège. D'ailleurs il se mis bien vite à caqueter. Et puis quoi encore ? Il était le concierge, il avait tous les droits ! D'un petit coup de baguette qu'il se voulait élégant mais qui ne le fut pas du tout à cause de son rhumatisme, il renvoya un sortilège sur le gosse.

Silencio !

Ah ! Le silence... Le doux silence des couloirs... Quel ravissement vraiment. Le voilà bien démunit cet imbécile...

Tu crois quoi mon mignon ! Je suis le concierge, j'ai tous les droits ! Va donc le raconter à tous tes petits camarades pour qu'ils sachent à quoi s'en tenir la prochaine fois que j'en vois un rôder dans les couloirs. Mais avant cela, tu vas venir avec moi...

Sans plus attendre, le concierge attrapa le rouge et or par la manche et le tira dans le couloir en direction de son bureau. Il boitait dangereusement et la tâche ne s’avéra pas si facile que cela.

[HJ : Essayez de prendre la fuite. Sinon Andrew terminera dans son bureau. Si votre tentative est bien réussi on dira que le concierge n'arrive pas les rattraper. Soyez ingénieux Héhéhé]

- Très bien. Dans ce cas tu peux t'en aller retourner dans ton dortoir. En ce qui concerne ce morveux, je n'en ai pas terminé avec lui.

Ambrine resta un moment là, à regarder Rusard. Berdol ! Fichtre ! Marde ! Diantre ! Putain ! Mais qu’est-ce qu’elle devait faire ?! Partir tranquillement et être sûre qu’elle ne ferait pas perdre de point à sa maison, mieux, que les gryffondors en perdraient pour que les Poufsouffles leurs passent devant au niveau des sabliers ? Ou tenter le tout pour le tout et sauver Andrew qu’ELLE avait mit dans cette situation embarrassante et ainsi risquer des heures de retenus et des points en moins pour les deux maisons ? La première idée ne lui avait pas juste traversé l’esprit. C’était une douce sortie que lui offrait là Rusard. Mais l’âme de l’enfant ne s’en remettrait sans doute jamais si elle abandonnait là un camarade qui se ferait punir sévèrement par sa faute. Et après, bonjour les problèmes ! Déprime, 2h par semaine chez un psychomage, honte, renfermement, abandon de l’école, tentative de suicide, mort, pleurs de ses proches. Mais en même temps… On n’était pas obligé d’en arriver là. Elle pourrait aller lui acheter une boite de patacitrouilles pour se faire pardonner et ce serait fini. Pas de perte de points Jaunes, pas de retenues, Andrew pourra faire le fier parce qu’il survivra à Rusard et tout le monde y trouve son compte.

- J'ai cru que j'allais mourir ! Bon sang mais j'ai rien fait moi, pourquoi m'attaquer ?!

Ô torture psychologique ! Pourquoi faut-il que ce soit toujours compliqué ? Ambrine regarda la scène d’un peu plus loin, son cœur la priant d’intervenir. Mais comment ?! Sans baguette, sans pouvoir, sans rien à porter de main que quelques morceaux de piège ! Misère…

C’est quand Rusard avança dans le couloir, tournant le dos à Ambrine, que cette dernière eut une idée. Une idée de génie, pour rester modeste. Il n’avait pas fait attention à elle outre-mesure et croyait sans aucun doute qu’elle était partie. Son cœur avait décidé, elle agirait. Mais il fallait la jouer fine, maintenant que le concierge savait qu’il avait à faire avec la préfète des Poufsouffles. Pas difficile, quand il n’y en a qu’une, de la retrouver. Aussi, elle les laissa s’avancer de plusieurs pas avant de s’avancer.

Elle avança le plus silencieusement du monde pour ne pas se faire remarquer – quoi que les menaces que lançait Rusard pour faire peur à Andrew suffisaient à couvrir le bruit de trois éléphants – elle s’arrêta à quelques mètres du concierge qui, par chance, avançait lentement. Elle se baissa et envoya avec précision – être poursuiveuse, ça aide ! - les éléments du piège qu’elle avait en main ainsi que de la peinture resté cachée dans sa poche, histoire de rendre le sol bien glissant, sous les pieds de Rusard et de Miss Teigne, toujours fidèlement proche de son maître. Quand celui-ci marcha dessus et bascula, elle se rua littéralement sur le lionceau pour l’attraper par le bras et l’entrainer dans une course folle, bifurquant au premier virage pour ne pas rester dans le champ de vision de l’affreux concierge. Elle n’avait pas prit la peine de regarder si Rusard était ou non tombé, et cela lui importait peu. Elle couru à travers l’étage, tenant, aussi fermement que lui permettait son bras gauche, Andrew. Puis quand ses jambes décidèrent qu’ils étaient assez loin, elle le lâcha et s’arrêta pour reprendre son souffle.

- Finite Incantatem –lança-t-elle pour redonner la parole au Gryffondor. Par Merlin, j’espère qu’il ne nous suit pas !

- Finite Incantatem – lança Ambrine, brisant le sortilège dont était victime Andrew. Par Merlin, j’espère qu’il ne nous suit pas !
- Merci, j'ai cru que le sortilège s'estomperait avec la distance mais non. J'ai eu la peur de ma vie, si tu n'étais pas intervenue... Il laissa la phrase en suspend, n'ayant nul besoin de la terminer pour qu'elle comprenne. Bon au moins on est débarrassés du piège, mais j'ai entendu dire que le concierge était un cracmol exact ? Dans ce cas, il doit prendre cette fameuse potion pour lancer des sortilèges et vu ce qu'il ma fait cet après-midi... je jure d'être son pire cauchemar pour les sept prochaines années ! Andrew eut l'impression de dire cela d'un ton menaçant, mais rien n'était si sûr.

Il se tourna vers la préfète et proposa de quitter le plus discrètement possible l'étage - peut-être pour aller dans le parc en cette après-midi ensoleillée, mais surtout pour fuir Rusard. Progressant lentement et à pas de loup, les deux jeunes élèves firent bien attention de ne pas croiser au détour d'un couloir Rusard ou même sa maudite chatte - encore plus à proximité du grand escalier. Un rapide regard au croisement du couloir menant au-dit escalier, puis une course effrénée après n'avoir vu aucun ennemi. Dévalant les marches quatre par quatre, Andrew atteint le pallier juste à temps : une seconde plus tard, l'escalier qu'il venait de quitter se mettait en mouvement. Pour Andrew c'était clair : plus de château aujourd'hui. Tant pis si Jarrel ne le retrouverait pas, mais il comptait bien aller dans le parc désormais. Avant de chercher à sortir, Andrew se tourna vers Ambrine pour lui demander ce qu'elle comptait faire...

Le soleil... La chaleur du soleil contrastait énormément avec ce qu'Andrew venait de vivre, pendu par les pieds à cause d'un concierge complètement frappé et avide de pouvoir faire de la magie. Certes la situation tendue l'avait fait suer, mais c'était une chaleur différente, une" sueur froide" comme le disait si bien l'expression. Alors que le soleil lui, il revigorait de sa lumière, d'une manière bien apaisante après Rusard. Mais déjà, Andrew réfléchissait à un moyen de se venger. Il y avait mille manières pour cela, mais empêcher Rusard d'avoir accès à sa cure de potion le priverait de pouvoirs magiques. Vengeance brutale, mais efficace. Sans pouvoir, le vieil homme serait déjà plus inoffensif et Andrew aurait le plaisir de le voir dépité - le gros point noir de cette idée étant de savoir OÙ le concierge planquait-il ses potions...

HJ : Mille excuses d'avoir tant tardé, j'espère que tu ne m'en veux pas trop.
Si il y a un problème avec le rp, MP moi.

- Merci, j'ai cru que le sortilège s'estomperait avec la distance mais non. J'ai eu la peur de ma vie, si tu n'étais pas intervenue...

Le cœur d’Ambrine battait la chamade. Elle était fascinée par ce qu’elle venait de faire. Elle espérait de tout cœur ne pas avoir de problèmes suite à cet acte, certes courageux, mais surtout complètement déjanté. S’en prendre au concierge… Tous les élèves en rêvaient, mais quand le rêve devenait réalité, le réveil pouvait s’avérer difficile. Bref, elle pria pour que Rusard n’ai pas retenu le fait qu’elle soit préfète ou au pire, qu’il ne se doute pas un instant que ce soit elle qui lui ai foncé dessus pour récupérer le lionceau.

- Bon au moins on est débarrassés du piège, mais j'ai entendu dire que le concierge était un cracmol exact ? –Ambrine approuva d’un rapide signe de tête- Dans ce cas, il doit prendre cette fameuse potion pour lancer des sortilèges et vu ce qu'il ma fait cet après-midi... je jure d'être son pire cauchemar pour les sept prochaines années !

L’enfant eu un rictus. C’était pas un lionceau pour rien ce petit.

- Fais gaffe à ce que ce ne soit pas le contraire. Il a plus de possibilité de te pourrir la vie je pense.

Puis les deux jeunes gens fuyairent vers les étages inférieurs, faisaient grandement attention, à chaque coin de mur, de ne pas croiser à nouveau la route du concierge, avant de se précipiter vers le hall. Là, Andrew demanda à la gamine ce qu’elle comptait faire.

- Je vais retourner dans mon dortoir. Trop de sensations fortes aujourd’hui. A plus tard j’espère

L’enfant laissa là Andrew. Elle se dirigea directement vers son dortoir, situé un étage plus bas. Elle avait fait une bêtise aujourd’hui. Et mine de rien, elle s’en était plutôt pas trop mal sorti. Mais ce n’était pas vraiment à cela qu’elle pensait, allongée sur son lit. Les potions Vitmagic de Rusard l’intriguaient. Que se passerait-il, si un sorcier en prenait ?

[Terminé]