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 Etre mafieux, atouts et contraintes, Interro à la fin de l'été [Nikolaï]
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Etre mafieux, atouts et contraintes, Interro à la fin de l'été [Nikolaï]    Etre mafieux, atouts et contraintes, Interro à la fin de l'été [Nikolaï]  - Page 2 EmptySam 20 Avr - 21:03:31

De ces quelques jours en Russie, Nikolaï n’en avait regretté aucun instant. Néanmoins, s’il fallait décider d’un moment supérieur aux autres en émotion, il aurait sans doute aucun choisi celui où Lev lui avait proposé de lui enseigner à lancer un Patronus. Un instant, il avait cru que le mafieux se jouait de lui et qu’il n’attendait que sa réponse excitée pour lui rappeler d’un rire bon enfant qu’il était encore bien trop jeune pour tenter des sorts de ce niveau. Mais, il fallait croire qu’il pouvait encore être surpris par le géant. En effet, ce dernier, bien loin de rire, garda tout son sérieux et fit apparaître son propre Patronus pour bien démontrer qu’il n’avait pas prononcé ses paroles en l’air.

L’adolescent se retrouva donc face à un ours polaire d’une taille plus que raisonnable qui posa sur lui son regard argenté. La force pure qui se dégageait de l’animal le laissa quasi sans voix. Il l’avait déjà aperçu une ou deux fois de loin puisque Lev et son père aimaient à communiquer par Patronus interposé lorsqu’ils étaient à distance l’un de l’autre mais pouvoir l’observer de près était une expérience bien plus impressionnante. Il resta donc à le regarder plusieurs minutes dans un silence quasi religieux jusqu’à ce que Lev se rappelle à sa présence en lui assénant une tape derrière la tête et en lui remémorant les étapes à suivre pour réussir à produire un Patronus, qu’il fut corporel ou non.

Il se repassa donc rapidement le film de sa vie dans sa tête jusqu’à tomber sur un moment particulièrement heureux et finit par choisir le jour de la publication des résultats d’ASPICs d’Alekseï. Savoir qu’il n’aurait désormais plus à subir son abruti de frère au château avait vraiment été la nouvelle de l’été ! Il se permit donc quelques secondes de recueillement pour s’imprégner de cette sensation de jouissance intime qu’il avait ressenti devant la perspective d’une année entière de liberté et prononça ensuite la formule. Rien n’eut cependant lieu. Non pas qu’il se fut attendu à quoi que ce soit de différent à vrai dire. Il s’agissait après tout d’un sortilège de septième année. Certes, bon nombre d’élèves brillants et motivés étaient déjà parvenus à le maîtriser dès la cinquième année mais il venait à peine de finir sa troisième en ce qui le concernait et était loin de se considérer comme un génie, par conséquent un échec à la première tentative ne le découragea pas. Il réessaya donc plus d’une fois jusqu’à ce que Lev mette fin à leur séance d’entraînement devant l’agacement grandissant du Serpentard qui n’avait pas réussi à produire la moindre petite fumée argentée. Il avait beau ne pas s’attendre à des miracles, de là à subir pareille humiliation, il y avait tout de même un gouffre et son ego commençait à mal le prendre. Le mafieux lui conseilla donc de s’assurer qu’il avait choisi un souvenir adéquat avant de recommencer le lendemain soir.

Il passa donc toute la journée du lendemain à réfléchir à la question et en arriva à la conclusion que le souvenir qu’il avait choisi était peut-être un peu trop tendancieux – il se réjouissait après tout de s’éloigner de quelqu’un de sa famille – pour lui permettre d’en tirer une protection. Il se concentra donc un peu plus sur la nature théorique du Patronus et en déduisit que puisqu’il s’agissait de la forme physique d’une sorte de protection contre le désespoir, il devait par conséquent chercher un souvenir qui lui donne le sentiment d’être protégé, dans un environnement chaleureux et agréable. Plusieurs images de soirées passées en compagnie de sa mère s’imposèrent à lui mais ce n’était pas suffisant, en cas de danger, il ne s’imaginait nullement chercher à rejoindre les jupons de sa mère. Non, à la place, une figure s’imposait d’elle-même pour ce genre de situations : Lev. Un sourire satisfait étira donc ses lèvres lorsqu’il fut certain d’avoir trouvé le souvenir parfait.

Et effectivement lorsqu’il tenta de nouveau de jeter le sort, une vague forme argentée se dessina au bout de sa baguette, ce qui l’enthousiasma au plus haut point. Il était sur la bonne voie, son souvenir était le bon. En même temps, quel meilleur choix que le moment où Lev lui avait offert sa montre à gousset la veille ? Jamais il n’avait ressenti aussi intensément le lien qui l’unissait à son père de cœur qu’à cet instant donné. Il continua donc de s’entraîner pendant la durée du séjour et, enfin le tout dernier jour, la forme qui s’acharnait à quitter sa baguette de manière éthérée daigna prendre un contour un peu plus défini. Il était encore difficile de dire avec certitude ce qu’elle représentait mais il s’agissait à coup sûr d’un quadrupède de la famille des canidés. Lorsque Lev interrogea Nikolaï, ce dernier répondit néanmoins avec certitude :


-Ce sera un loup arctique.

Il le sentait, il avait beau ne pas encore le voir, il le savait. Aussi simple que ça. Il avait trop d’affinités avec cet animal pour ne pas s’y reconnaître dans cette forme vaguement animale qu’il produisait. Il était solitaire mais pouvait se révéler bon chef lorsqu’il acceptait de se joindre aux autres. Il était d’un extérieur froid mais se montrait terriblement loyal envers ceux qu’il considérait comme faisant partie de sa « meute ». Et surtout il était aussi prudent que violent. Il se demanda néanmoins si le fait que la montre offerte par Lev ait eu un loup gravé sur son extérieur avait influencé son inconscient ou non. Ce n’était pas impossible étant donné le souvenir qu’il avait volontairement choisi pour le guider. Et puis, sa famille était connue pour les Patronus aux formes particulièrement significatives. N’était-ce pas Lev lui-même qui lui avait avoué que son Patronus n’avait pris sa forme actuelle qu’après sa rencontre avec Mikhaïl dont le Patronus était un grizzli ?

__________

-Montre donc à ta mère ce que tu lui as ramené !

La phrase de Lev le tira soudain de ses rêveries sur le voyage et il s’extirpa tant bien que mal de l’étreinte étouffante de sa génitrice. Il sortit ensuite le coffret à bijoux qu’ils lui avaient acheté chez l’antiquaire sorcier de Saint-Pétersbourg le plus réputé et le lui tendit. Selon l’homme, il avait comme particularité d’être capable de toujours mettre en avant les bijoux les plus à même de faire ressortir la beauté de leur propriétaire en fonction de l’humeur de cette dernière. Natalia l’adora, comme ils l’avaient prévu. Il profita donc de ses exclamations enthousiastes pour rejoindre sa chambre, non sans échanger un dernier clin d’œil complice avec Lev. Il n’y avait pas à dire, ils connaissaient tous deux sa mère mieux que personne.

[The end]
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